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Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00 180 minutes info au week-end. Bonjour à tous, ravis de vous retrouver en ce samedi.
00:00:05 Trois heures d'info, on vous accompagne jusqu'à 17h pour décrypter, commenter tous les grands faits d'actualité autour de la table
00:00:11 cet après-midi pour débarrer cette émission. Joseph Tounel, bonsoir.
00:00:15 Joseph Tounel, merci beaucoup d'être là, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:00:19 On se retrouvera dans un instant pour commenter notre premier thème avec Dominique Artus, également rédacteur en chef de Réel Média.
00:00:25 Bonjour à vous et merci d'être présent. Isabelle Piboulot, évidemment, est présente également comme chaque week-end à la même heure.
00:00:32 Il est 14h précise. Bonjour Isabelle, on fait un point sur l'essentiel de l'actu avec vous d'abord.
00:00:36 Bonjour Julien, bonjour à tous. L'Europe est en danger sur divers plans, déclaration d'Emmanuel Macron à l'approche du scrutin de juin.
00:00:44 Le chef de l'État a répondu sur X à des questions d'internautes concernant l'Europe. Je vous propose de l'écouter.
00:00:50 Un, on a le retour de la guerre sur le continent européen, l'agression russe contre l'Ukraine.
00:00:55 Deux, cette guerre, elle est menée par une puissance qui est dotée de l'arme nucléaire, la Russie.
00:00:58 Trois, on a une montée des armements partout dans le monde. Nous, Européens, on n'a pas de quoi suffisamment se protéger et être crédibles.
00:01:04 Donc, premièrement, on est en danger sur le plan militaire et géopolitique.
00:01:08 Le deuxième élément, c'est qu'aussi on est en danger sur le plan économique et technologique.
00:01:12 Aujourd'hui, on a un modèle qui, pendant des décennies, a fonctionné, qui a permis de financer le modèle social aussi le plus généreux du monde, celui qu'ont les Européens.
00:01:21 Aujourd'hui, on a un grand risque de décrochage. On réglemente trop, on n'investit pas assez. C'est pour ça que j'ai proposé en particulier qu'on investisse beaucoup plus.
00:01:29 Le troisième risque, c'est la division. On le voit bien chaque jour. C'est à quel point les débats aujourd'hui se clivent.
00:01:35 Parce qu'il y a parfois des problèmes d'éducation, mais aussi une manque de civilité sur nos réseaux sociaux.
00:01:40 C'est une forme de vulnérabilité. Donc, il faut qu'on arrive à bâtir de nouvelles règles.
00:01:44 Les opposants à un projet de méga-bassine mobilisée dans le puits de Dôme.
00:01:48 Une randonnée a débuté ce matin en présence de plus de 5 000 militants, selon les organisateurs, 2 000 selon la gendarmerie.
00:01:55 Les 2 gigas réservoirs d'eau seront redestinés à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
00:02:01 Mais le collectif BNM Bassines Non Merci dénonce des remplissages par pompage dans l'Allier,
00:02:07 une zone classée supportant l'alimentation en eau potable de plus de 200 000 habitants.
00:02:12 Écoutez.
00:02:13 C'est un projet qui est actuellement le plus grand porté en France.
00:02:19 Et qui représente, chacune des 2 méga-bassines, plus d'un million de mètres cubes,
00:02:24 pour un total de 2,3 millions de mètres cubes d'eau.
00:02:28 C'est donc pour ça que nous sommes aujourd'hui réunis ici, pour organiser une randonnée festive et familiale et artistique,
00:02:36 pour nous opposer fermement contre ce projet-là.
00:02:39 Et puis une rave partie non déclarée est en cours à Parnez, dans le Maine-et-Loire.
00:02:45 Près de 10 000 personnes ont été comptabilisées ce matin, selon la préfecture,
00:02:49 qui n'a pas recensé d'incidents majeurs à ce stade.
00:02:52 Le rassemblement a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi, sur un terrain agricole privé.
00:02:57 Il doit durer jusqu'à demain, aux Grandes Dames des Riverains.
00:02:59 Michael Chahou.
00:03:00 Les 2 sound systems sont installés dos à dos au milieu de la prairie,
00:03:06 piétinés par des milliers de teufeurs depuis jeudi.
00:03:09 Le propriétaire du terrain a déjà déposé plainte.
00:03:12 Les voisins subissent les nuisances sonores et s'interrogent.
00:03:15 Que les forces de l'ordre et la préfecture ne soient pas au courant d'une rave partie comme ça,
00:03:23 on a du mal à comprendre.
00:03:26 Si on avait vraiment la volonté d'empêcher ce genre de manifestation,
00:03:32 à mon avis, il y a des moyens efficaces qui pourraient le faire.
00:03:34 Un arrêté préfectoral interdisant le transport de matériel de son
00:03:38 était en vigueur depuis mardi soir dans le Maine-et-Loire.
00:03:41 Pas de quoi freiner les organisateurs de la rave party,
00:03:44 qui comme souvent, n'ont pas déclaré leur manifestation aux autorités.
00:03:48 Les services sont tous mobilisés pour tenter de comprendre
00:03:51 où va pouvoir s'installer, va se poser ce type d'événement.
00:03:56 Mais c'est honnêtement très compliqué.
00:03:58 Une fois qu'on a détecté l'événement, on essaye d'empêcher.
00:04:02 Mais jusqu'à une certaine limite.
00:04:03 La limite, c'est la sécurité des personnes,
00:04:05 la sécurité des gendarmes, des policiers qui sont sur le terrain.
00:04:08 Le maire de Parnez, 450 habitants,
00:04:10 tente de calmer les esprits de ses administrés.
00:04:13 4 000 ou 10 000 personnes, on ne peut plus les évacuer comme ça.
00:04:15 Et donc, il faut aussi un peu, malheureusement,
00:04:18 accepter les nuisances le temps qu'ils soient là.
00:04:21 Des saisies de stupéfiants ont déjà eu lieu.
00:04:23 La préfecture promet une verbalisation à chaque teufeur
00:04:27 pour participation à une manifestation interdite.
00:04:31 Dans l'actualité internationale, le candidat néerlandais à l'Eurovision
00:04:35 ne participera pas à la finale de ce soir en Suède.
00:04:38 Jost Kleein a été exclu du concours.
00:04:41 Mais cela n'a aucun lien avec la participation controversée d'Israël.
00:04:45 L'Union européenne de radiodiffusion avait suspendu le chanteur hier
00:04:49 à la suite d'une plainte déposée par une femme,
00:04:51 membre de l'équipe de production.
00:04:53 Un incident est survenu après sa prestation
00:04:55 lors de la demi-finale de jeudi soir.
00:04:58 Il ne fait pas beau dans le ciel de Boeing.
00:05:00 Depuis l'accident du 5 janvier, le constructeur américain est scruté.
00:05:04 Souvenez-vous, la porte d'un 737 MAX 9 d'Alaska Airlines
00:05:09 s'était détachée en plein vol.
00:05:11 D'autres incidents se sont ensuite succédés.
00:05:14 On fait le point avec Mathilde Couvillère-Flornois
00:05:16 et Marie-Victoire Diodonné.
00:05:18 Le cauchemar continue pour Boeing.
00:05:21 Dans la nuit du 8 au 9 mai,
00:05:22 un Boeing de la compagnie sénégalaise Transair
00:05:25 fait une sortie de piste lors de son décollage à Dakar.
00:05:28 L'accident fait 11 blessés, dont 4 dans un état grave.
00:05:31 Jeudi à Antalya en Turquie,
00:05:33 c'est le pneu avant d'un Boeing de Corandon Airlines
00:05:35 qui éclate à l'atterrissage.
00:05:37 Mercredi, cette fois-ci à Istanbul,
00:05:39 un avion cargo doit atterrir en urgence sur la piste
00:05:42 car son train avant a refusé de se déployer.
00:05:44 Trois accidents en seulement trois jours,
00:05:46 de quoi inquiéter les voyageurs.
00:05:48 Quand on choisit une compagnie,
00:05:49 on ne choisit pas l'avion sur lequel on vole.
00:05:51 Mais si je vois qu'il y a marqué Boeing,
00:05:55 je ne vais pas être inquiet,
00:05:58 mais peut-être légèrement plus angoissé.
00:06:00 On n'est pas en confiance.
00:06:01 Sûrement quand ça écrase, c'est ça un Boeing.
00:06:03 Selon ce spécialiste,
00:06:04 Boeing a préféré le rendement financier
00:06:07 au détriment de la qualité de ses appareils.
00:06:09 Dans l'histoire, on n'a jamais vu autant d'accidents
00:06:12 chez un même constructeur.
00:06:15 Mais en revanche, on n'a jamais construit autant d'avions.
00:06:18 Je pense que le grand fautif de tout ça,
00:06:21 c'est la finance, c'est la rentabilité,
00:06:24 c'est vouloir être les premiers, c'est la concurrence exacerbée.
00:06:27 Le 6 mai dernier, l'Autorité américaine de la sécurité aérienne
00:06:31 a ouvert une enquête sur Boeing.
00:06:33 L'enjeu, déterminer si le constructeur a effectué
00:06:36 les inspections requises de ses avions.
00:06:38 Cette enquête fait suite à l'accident du Boeing d'Alaska Airlines
00:06:41 le 5 janvier dernier.
00:06:43 Enfin en Ukraine, dans la région de Kharkiv,
00:06:45 des centaines de personnes ont été évacuées
00:06:48 de zones proches de la frontière russe.
00:06:50 La Russie a lancé hier une offensive terrestre surprise
00:06:53 avec des tirs d'artillerie et de mortiers
00:06:55 sur 30 localités en 24 heures.
00:06:57 Dans la foulée, les États-Unis ont annoncé
00:06:59 une nouvelle aide militaire à l'Ukraine de 400 millions de dollars.
00:07:03 J'ai le plaisir de vous retrouver à 15h pour un prochain journal.
00:07:07 Je vous laisse avec Julien Pasquet et ses invités.
00:07:09 A tout à l'heure.
00:07:10 Merci beaucoup Isabelle.
00:07:11 Rendez-vous dans une petite heure pour un nouveau point sur l'actu.
00:07:13 On marque une courte pause et on va se retrouver dans un instant
00:07:16 avec nos deux invités pour revenir sur cette première actualité du jour.
00:07:19 Vous savez qu'après ce drame survenu dans le 13e arrondissement,
00:07:22 un commissariat ou deux policiers se sont fait tirer dessus
00:07:25 par un gardien à vue.
00:07:25 On apprend aujourd'hui que les policiers sont de nouveau sous le choc
00:07:29 puisque trois d'entre eux ont été blessés dans le bar
00:07:31 suite à un refus d'obtempérer.
00:07:33 On en parle dans un instant notamment avec le syndicaliste policier local
00:07:36 qui nous en dira plus.
00:07:37 A tout de suite.
00:07:38 De retour pour la suite de 180 minutes Info Week-end.
00:07:44 J'ai le plaisir d'être en compagnie aujourd'hui,
00:07:46 je le rappelle, de Joseph Touvenel,
00:07:47 directeur de la rédaction de Capital Social
00:07:49 et de Dominique Artus, rédacteur en chef Réel Média.
00:07:52 Alors, rebonjour à tous les deux.
00:07:53 Je le disais avant la pub,
00:07:54 trois policiers intervenant en renfort pour un refus d'obtempérer
00:07:59 ont été blessés ce matin.
00:08:00 On l'a appris il y a quelques heures près de Mulhouse, dans le Haut-Rhin,
00:08:02 par un automobiliste qui a volontairement percuté leur véhicule.
00:08:06 Ils sont âgés de 24, 35 et 36 ans,
00:08:09 blessés dans le choc frontal survenu vers 6h45 du matin
00:08:12 dans la commune de Kingersheim.
00:08:14 Ils ont été transportés à l'hôpital en urgence relative,
00:08:16 sachant que le plus touché a une suspicion de fracture des jambes et du bassin.
00:08:20 Regardez ces images, tweetées par le secrétaire général du syndicat Alliance,
00:08:25 Fabien Van Emelric, qui raconte d'abord ce qui s'est passé.
00:08:28 Et je crois qu'on a les photos également des véhicules.
00:08:32 On voit et on comprend surtout à travers ces photos
00:08:35 que vous allez découvrir dans quelques secondes,
00:08:36 l'impact et la dureté de ce choc.
00:08:40 On note que l'automobiliste contrevenant
00:08:42 aurait fait des pointes de vitesse à 160 km/h en pleine ville.
00:08:46 Je le disais, des images qui témoignent de la violence du choc.
00:08:48 On va en parler ensemble au plateau.
00:08:49 Mais d'abord, je voudrais inviter Saïd Boussour à se joindre à la conversation,
00:08:53 responsable départemental Alliance du Barin.
00:08:55 Bonsoir, bonjour, pardonnez-moi.
00:08:57 Bonjour, monsieur. Merci d'être présent avec nous.
00:08:59 Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus
00:09:01 sur ce qui s'est passé très tôt ce matin,
00:09:03 donc dans cette commune de Kingersheim,
00:09:05 et surtout nous rassurer si possible
00:09:07 concernant la santé de vos trois collègues ?
00:09:11 Bonjour à tous.
00:09:12 Effectivement, ce matin, à 6h41 précise,
00:09:16 des fonctionnaires de police de Mulhouse, en fait, en patrouille,
00:09:19 sur la circonscription de Mulhouse, en fait,
00:09:21 décident de procéder au contrôle d'un véhicule
00:09:23 qui apparaît en état de défaut d'assurance dans les fichiers.
00:09:26 Les policiers actionnent donc leur gyrophare,
00:09:29 ainsi que leur avertisseur sonore et lumineux
00:09:32 pour procéder au contrôle du véhicule
00:09:34 lorsque celui-ci accélère et refuse d'obtempérer aux sommations des policiers.
00:09:38 S'en suit alors une prise en charge du véhicule
00:09:41 avec une progression du véhicule en temps réel
00:09:43 qui est donnée au centre d'information et de commandement.
00:09:46 Le véhicule emprunte donc, effectivement,
00:09:48 vous l'avez rappelé en préambule, des rues à plus de 160 km/h,
00:09:53 prenant des risques inconsidérés.
00:09:55 Elle se retrouve en fait sur la commune de Kingside,
00:09:59 au niveau d'un rond-point où les collègues du commissariat de Vietnam
00:10:03 arrivent en renfort de ceux de Mulhouse
00:10:05 et qui se font percuter de plein fouet par cet automobiliste,
00:10:08 ce chauffard qui leur fonce délibérément dessus.
00:10:12 Et vous l'avez dit, les images du véhicule des policiers
00:10:15 en dînons sur l'impact du choc, l'impact très violent du choc.
00:10:20 Donc, ils procèdent donc, malgré leur blessure,
00:10:24 à l'interpellation de cet individu
00:10:26 qui oppose une résistance violente aux policiers lors de son interpellation
00:10:31 et qui est pris en charge également par les sapeurs-pompiers de Mulhouse
00:10:34 pour être conduit à l'hôpital.
00:10:35 Mes trois collègues, vous l'avez rappelé,
00:10:38 dont le conducteur souffre de blessures sérieuses,
00:10:40 donc des collègues qui sont toujours en cours d'examens médicaux
00:10:45 au niveau de l'hôpital de Mulhouse.
00:10:48 Et j'espère que leur état de santé s'améliorera.
00:10:51 Ma première pensée va pour ces policiers
00:10:53 qui, dans l'exercice de leur difficile mission
00:10:55 de plus en plus compliquée avec ces refus d'opt-empérer,
00:10:58 en fait, sont parvenus quand même à procéder à l'interpellation de cet individu.
00:11:02 Justement sur... Pardon, allez-y, je vous laisse terminer, pardonnez-moi monsieur.
00:11:06 Je vous disais, à ce stade, il est encore trop ématuré
00:11:09 pour que je vous donne une situation exacte des blessures de mes collègues.
00:11:13 Et on ne peut que le lausser à propre établissement.
00:11:16 Bien évidemment, et on pense à eux ainsi qu'à leurs proches.
00:11:18 Un mot peut-être sur cet individu contrevenant
00:11:20 qui roulait comme un fou pour échapper à la police.
00:11:24 Je note, et vous me le confirmerez peut-être,
00:11:26 qu'il était positif au stupéfiant et à l'alcool.
00:11:29 Est-ce qu'on en sait un tout petit peu plus sur son profil, ne serait-ce que son âge ?
00:11:33 Alors, c'est un individu de sexe masculin qui est donc âgé de 38 ans
00:11:37 et qui est une nouvelle fois récidiviste en matière de délit routier,
00:11:40 qui a déjà été condamné pour des faits identiques ou de même nature
00:11:44 par la juridiction milousienne.
00:11:47 Toujours les mêmes individus et toujours les mêmes actes.
00:11:50 C'est l'impression d'un éternel recommencement
00:11:52 pour les forces de police que vous représentez ici ?
00:11:55 Écoutez, ce sont des situations malheureusement qui arrivent de plus en plus souvent.
00:12:00 Moi, j'ai quelques chiffres quand même à rappeler.
00:12:02 Entre 2016 et 2022, sur ces années écoulées,
00:12:06 on observait 12 600 blessés policiers, tout corps confondu.
00:12:10 On observait exactement 4 200 policiers blessés annuellement par des tiers.
00:12:16 Sur l'année 2013, au lieu de ces 4 200,
00:12:19 on en trouve aujourd'hui 5 200 blessés par des tiers.
00:12:22 Alors, on a diverses explications, mais la première d'éfermeté,
00:12:26 ça doit être la réponse pénale qui doit être apportée à ce genre de comportement
00:12:28 qui est inadmissible et donc de plus en plus insupportable pour les collègues.
00:12:32 La première des responsabilités aujourd'hui sur les refus d'obtempérer,
00:12:35 elle n'accombe pas aux policiers, elle accombe aux conducteurs
00:12:38 qui refusent d'obtempérer au sommation.
00:12:40 Je vous laisse imaginer si ce chauffard avait percuté à 160 km/h d'autres badauds
00:12:47 au niveau de la voie publique,
00:12:48 les conséquences dramatiques qu'on aurait pu rencontrer.
00:12:51 Qu'aurait-on dit ?
00:12:55 La première des responsabilités, je vous le rappelle,
00:12:57 c'est celle des conducteurs qui n'obtempèrent pas au sommation de s'arrêter.
00:13:01 Il faut impérativement, mais impérativement,
00:13:04 avoir une réponse pénale qui soit ferme, qui permettra de dissuader ces chauffards,
00:13:09 ces chauffards de la route, de faire prendre non plus aux usagers
00:13:12 des risques inconsidérés, mais également à mes policiers
00:13:14 qui accomplissent une mission de plus en plus compliquée.
00:13:18 Vous restez avec nous Saïd Boussaud,
00:13:19 je voudrais juste qu'on apporte un ou deux commentaires en plateau
00:13:21 et je reviens tout de suite vers vous.
00:13:24 Récidiviste, sous-stupéfiant, sous-alcool,
00:13:27 quelqu'un qui a déjà été arrêté pour les mêmes raisons,
00:13:30 forcé de constater que notre justice ne dissuade pas ce type d'individus,
00:13:34 au contraire, ils se sentent encouragés,
00:13:36 en tout cas, ils continuent de sévir en toute impunité.
00:13:40 Joseph Touvenel.
00:13:41 Ça a été dit, la réponse pénale ne suit pas, ou mal,
00:13:44 enfin en tout cas pas toujours.
00:13:47 Mais ce qui est peut-être plus intéressant, c'est de garder les causes.
00:13:51 Parce que les causes, on voit que les policiers,
00:13:53 on voit ce qui s'est passé dans ce commissariat
00:13:55 où il y a eu deux policiers qui ont été blessés
00:13:56 après avoir arrêté un individu qui, quand même, avait attaqué une femme
00:14:00 à coup de cutter.
00:14:01 Hier, sur ce plateau, on est en direct un couple,
00:14:07 une histoire qui, lui, depuis des mois se plaint,
00:14:11 l'homme a été battu, agressé,
00:14:13 ça ne bouge pas du côté des autorités.
00:14:15 Alors, on peut remercier CNews parce que
00:14:17 20 minutes après qu'ils aient eu la parole sur le plateau,
00:14:21 le préfet commençait à se manifester.
00:14:23 Mais ça veut dire quoi ?
00:14:25 Ça veut dire que l'autorité publique ne fait pas aussi son travail.
00:14:28 Quand les policiers sur le terrain font leur travail,
00:14:31 font leur devoir, mais en prenant des gros risques,
00:14:35 mais ils avaient raison, c'est leur devoir de prendre des risques,
00:14:38 comment sont-ils couverts, appuyés par l'autorité au-dessus ?
00:14:43 Bien souvent, ils sont lâchés, on les laisse à peu près seuls.
00:14:47 D'une certaine manière, lâchés par la justice,
00:14:49 puisque la justice ne dissuade pas,
00:14:51 et lâchés par une partie des politiques
00:14:53 qui crient à la police qui tue,
00:14:56 qui, sans certaines images parfois,
00:14:58 qui accréditent les thèses des policiers,
00:15:01 crient à la bavure policière.
00:15:02 Là, ils ne sont même pas lâchés dans ces cas-là.
00:15:04 Ces politiques qui crient "la police tue",
00:15:07 ils ne lâchent pas les policiers.
00:15:08 Ils montrent le doigt pour en faire des futures victimes
00:15:11 en disant aux délinquants "vous pouvez y aller,
00:15:13 ce sont des tueurs, allez-y,
00:15:15 ne vous arrêtez pas, foncez dedans, ce n'est pas grave".
00:15:17 Dominique Artus, un commentaire avant qu'on retourne vers Saïd Boussour.
00:15:20 D'abord, il faut espérer qu'ils vont s'en tirer
00:15:24 sans trop de mal et sans trop de blessures,
00:15:26 même si manifestement, il y a des fractures importantes
00:15:28 pour l'un d'entre eux.
00:15:29 Mais se faire percuter à plus de 100 km/h
00:15:32 par un type récidiviste, sous-stupéfiant,
00:15:35 et si j'ai bien compris, qui n'avait pas son permis de conduire,
00:15:38 puisqu'on avait dû le lui retirer,
00:15:39 en fait, c'est ça le problème majeur.
00:15:42 C'est que ces personnes-là ne devraient pas être
00:15:44 au volant d'une voiture,
00:15:45 et s'ils arrivent à rentrer dans une voiture,
00:15:48 on devrait tout de suite les incarcérer.
00:15:51 Le problème aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas de place dans les prisons.
00:15:53 On en a déjà parlé sur ce plateau
00:15:54 il n'y a pas très longtemps pour une autre affaire
00:15:56 encore plus grave.
00:15:57 C'est qu'à chaque fois, en fait,
00:15:59 ils sont soit en liberté surveillée, conditionnelle,
00:16:02 soit ils sont en attente de jugement,
00:16:04 donc ils restent libres.
00:16:06 Qu'est-ce qui se passe ?
00:16:06 En fait, c'est très tranquille pour eux,
00:16:08 ils peuvent continuer à sévir
00:16:10 et ils peuvent continuer à se comporter comme ça.
00:16:12 C'est absolument scandaleux qu'on reproche
00:16:14 à certains policiers d'intervenir
00:16:15 alors qu'ils se retrouvent face à un fou furieux
00:16:17 qui roule à 160 dans les rues.
00:16:18 Saïd Boussourd, nouveau avec nous.
00:16:20 On tente chaque jour,
00:16:22 et on le sait, on le relâche régulièrement sur cette antenne,
00:16:25 de tuer des policiers, des gendarmes dans ce pays,
00:16:27 que ce soit avec des armes
00:16:28 ou lors de ces fameux refus d'obtempérer.
00:16:30 Toutes les 20 minutes,
00:16:31 je ne sais pas si on l'a rappelé déjà
00:16:32 depuis le début de cette émission,
00:16:33 ça devient une règle, en fait, ce refus d'obtempérer.
00:16:36 L'idée que finalement,
00:16:37 échapper à un contrôle de police,
00:16:39 ce n'est pas si grave parce que la police
00:16:41 ne fait plus peur à une partie de nos compatriotes.
00:16:45 Je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:16:47 C'est une défiance qui est à l'égard de l'autorité publique
00:16:50 parce que les policiers sont des personnes dépositaires
00:16:52 de l'autorité publique
00:16:53 et le délinquant n'a plus peur de l'autorité publique.
00:16:57 Et c'est ce qui pose problème aujourd'hui.
00:16:58 Vous l'avez rappelé, alors c'est vrai,
00:17:00 nos détracteurs, les détracteurs des policiers,
00:17:03 moi j'ai envie de leur dire aujourd'hui sur votre antenne
00:17:05 qu'ils viennent, qu'ils viennent quelques heures
00:17:08 en patrouille avec les policiers qui sont sur le terrain
00:17:11 pour constater la difficulté de gestion
00:17:12 avec lesquelles les policiers interviennent aujourd'hui.
00:17:14 Les policiers aujourd'hui,
00:17:16 eh bien ils ne sont pas en sécurité,
00:17:18 ils ne sont pas respectés.
00:17:19 Alors ils ne sont pas respectés parce qu'on a affaire,
00:17:22 c'est d'une manière générale,
00:17:23 c'est valable aussi dans l'éducation nationale,
00:17:25 on le voit bien.
00:17:26 C'est valable également aujourd'hui avec de nombreux élus
00:17:28 qui sont victimes d'agressions.
00:17:29 On a une démission de 2000 maires,
00:17:31 2000 maires de communes sur un an.
00:17:34 C'est valable d'une manière générale,
00:17:35 l'autorité n'est plus respectée
00:17:37 et il faut obligatoirement réinstaurer ces règles
00:17:40 avec une réponse pénale très ferme
00:17:42 puisque sans réponse pénale ferme,
00:17:44 on n'y arrivera pas.
00:17:45 Et encore une fois à nos détracteurs,
00:17:47 je leur demande de venir constater
00:17:50 avec la difficulté avec laquelle
00:17:52 les policiers interviennent au quotidien
00:17:54 et mettent en péril leur vie.
00:17:55 Un policier aujourd'hui, il est là pour faire appliquer
00:17:57 une de ses missions la plus noble,
00:17:59 la protection des populations.
00:18:01 Aujourd'hui, si les policiers ne comprennent pas
00:18:03 que les policiers sont là pour protéger la population,
00:18:06 que faire face à un refus d'automne ?
00:18:07 Je pose la question aujourd'hui, que faire ?
00:18:10 Vous actionnez votre gyrophare et votre sirène
00:18:12 pour interpeller ces individus, les contrôler.
00:18:15 Ils ne s'arrêtent pas, que faire ?
00:18:16 Les laisser partir ?
00:18:18 Quel sentiment d'impunité on va générer
00:18:20 avec ces comportements comme ça ?
00:18:21 Évidemment, la séquence est dramatique
00:18:24 pour les forces de l'ordre puisque jeudi soir,
00:18:25 on commentait cet homme en garde à vue
00:18:27 qui s'est saisi de l'arme de service
00:18:29 d'un des agents qu'il contrôlait
00:18:32 au sein du commissariat pour finalement saisir cette arme.
00:18:35 Il l'a dirigée contre deux policiers,
00:18:37 dont un est toujours entre la vie et la mort.
00:18:40 Les policiers, par extension vos proches,
00:18:42 également, ont intégré désormais le fait
00:18:45 qu'ils pouvaient être pris pour cible partout, tout le temps.
00:18:50 Croyez-moi, on échange chaque jour
00:18:53 avec les collègues dans les commissariats
00:18:56 et le constat est sans appel.
00:18:58 Le métier va rencontrer une crise de vocation sévère
00:19:02 puisque forcément, l'exposition au danger
00:19:05 est de plus en plus importante.
00:19:07 Et c'est ça ce qui perturbe le fonctionnement
00:19:10 quotidien de l'institution policière.
00:19:12 C'est que quelque part, vous êtes pris
00:19:13 entre le danger quotidien, puisqu'on l'a vu
00:19:16 avec les attentats sur les dernières années,
00:19:18 une menace terroriste qui ne cesse d'augmenter,
00:19:20 un plan Vigipirate écarlate avec des gens
00:19:23 de plus en plus impliqués dans cette haine
00:19:26 qui se développe sur les réseaux sociaux à l'égard des policiers.
00:19:29 Et à côté de ça, si on fait le comparatif,
00:19:32 parfois quand les policiers rencontrent des soucis,
00:19:35 on a parfois aussi l'impression d'être lâché.
00:19:37 On a parfois l'impression d'être lâché par tous.
00:19:40 En essayant de trouver des coupables
00:19:42 que peuvent représenter parfois les policiers
00:19:44 pour une certaine caste de la population.
00:19:46 Mais je rappelle quand même qu'une grande majorité
00:19:48 de la population soutient ces forces de police,
00:19:51 quoi qu'on en dise et quoi qu'on veut faire croire
00:19:54 par intermédiaire de médias ou divers courants politiques,
00:19:56 je ne les citerai pas,
00:19:57 on essaie de faire croire qu'aujourd'hui la police fait mal,
00:19:59 qu'on travaille et que la police tue, comme vous l'avez dit.
00:20:02 Mais la police aujourd'hui, elle protège, elle ne tue pas.
00:20:04 Elle protège, ce sont ces chauffards
00:20:06 qui font encourir des risques inconsidérés
00:20:08 aux usagers de la route et aux policiers.
00:20:10 Alors effectivement, les policiers, je vous le dis,
00:20:12 on arrive avec les Jeux olympiques dans quelques semaines,
00:20:16 avec la cérémonie d'ouverture, les policiers sont anxieux.
00:20:19 Les policiers, en fait, ce climat devient anxiogène
00:20:21 dans la police nationale parce que le danger est constant.
00:20:24 Et on rappelle que le nombre de suicides
00:20:26 ne faiblit jamais dans les rangs de la police,
00:20:29 qui est une des professions les plus touchées par ce phénomène.
00:20:31 Justement, pour revenir sur ce choc qui perdure,
00:20:34 notamment après ce qui s'est passé dans le 13e,
00:20:36 je voudrais, Saïd, que vous écoutiez ces quelques collègues
00:20:39 qui expriment leur émotion et leur émoi.
00:20:42 C'est un choc collectif.
00:20:43 Tous les policiers de France et de Navarre
00:20:46 se sentent personnellement impliqués.
00:20:48 On a tous connu ce genre d'interpellation
00:20:51 et ce genre de complications.
00:20:52 Effectivement, des tentatives de dérober notre arme,
00:20:56 c'est notre quotidien.
00:20:58 Il est rare que les personnes interpellées
00:21:00 se laissent faire et soient coopératives
00:21:03 jusqu'au placement en garde à vue.
00:21:04 Dans notre métier, malheureusement, on n'a pas de routine.
00:21:07 La routine, chez nous, c'est ce qu'on dit, elle est mortelle.
00:21:10 On doit toujours être vigilant, toujours faire attention.
00:21:13 Et ça, c'est ce que souvent les gens, des fois, ne comprennent pas
00:21:16 quand nous, on prend toutes les précautions nécessaires
00:21:19 quand on est avec eux ou quand on fait des contrôles routiers ou autres.
00:21:22 Parce qu'en fait, une vacation, comme on dit,
00:21:25 une journée de policier, c'est 12 heures.
00:21:27 Et pendant 12 heures, il faut toujours être vigilant
00:21:30 et ça prend énormément d'énergie.
00:21:31 C'est un choc parce que ça a eu lieu
00:21:33 à l'intérieur du commissariat de police,
00:21:36 normalement un endroit sanctuarisé.
00:21:39 Mais même là, on voit bien que les individus tentent,
00:21:42 par tous les moyens, de s'échapper, de s'enfuir
00:21:45 et de saisir nos armes pour nous tirer dessus, pour nous tuer.
00:21:49 Ce sont nos confrères du Figaro qui diffusent ces chiffres,
00:21:52 ces statistiques pour 2023.
00:21:54 5 492 policiers ont été blessés par des violences,
00:21:58 soit en moyenne de 15 par jour.
00:22:01 De quoi la société est malade, Joseph Touvenel ?
00:22:04 Je crois, d'ailleurs, l'actualité nous le montre,
00:22:05 c'est les policiers parce qu'ils sont en premier plan,
00:22:07 mais plus généralement, quand on regarde ce qui se passe,
00:22:10 c'est une autre société qui se met en place
00:22:12 ou qui s'est mise en place à certains endroits
00:22:14 avec d'autres règles, d'autres codes, d'autres valeurs.
00:22:18 On en a aussi la démonstration avec l'affaire
00:22:21 de cet adolescent qui a été enlevé, séquestré, battu.
00:22:25 Sa petite amie elle-même, on lui a craché dessus,
00:22:29 on lui a rasé le crâne.
00:22:30 C'est d'autres règles qui se sont mises en place.
00:22:32 Il faut en prendre conscience.
00:22:33 On a une société avec des gens qui ne veulent plus vivre
00:22:36 avec nos règles et donc qui ne reconnaissent pas
00:22:38 l'autorité légitime portée par les policiers,
00:22:40 mais aussi par les pompiers, par les gendarmes,
00:22:42 dans les hôpitaux.
00:22:43 C'est vraiment un gros problème parce qu'on a aussi
00:22:46 des zones de non-droit qui sont tolérées,
00:22:49 non pas depuis quelques mois, mais depuis des années.
00:22:51 C'est un problème assez global qui soulève Joseph Touvenel.
00:22:53 C'est vrai, un problème d'éducation,
00:22:54 de rapport à la collectivité, de rapport à la règle,
00:22:57 une sorte de faillite collective qui se traduit notamment aussi
00:23:00 par ces fameux refus d'obtempérer,
00:23:02 ces 5492 policiers blessés.
00:23:05 Alors ça, ça reprend tous les types de blessures,
00:23:06 tous les types de blessures en 2023, mais c'est énorme.
00:23:09 Oui, c'est énorme et c'est tout à fait anormal.
00:23:11 Vous parliez à l'instant de zones de non-droit,
00:23:14 on le sait, ça fait 30 ans qu'on en parle.
00:23:16 Il y a eu des politiques de la ville,
00:23:17 il y a eu des milliards qui ont été déversés
00:23:19 dans cette politique de la ville pour un résultat
00:23:20 qui est franchement en dessous de tout.
00:23:23 Et maintenant, les pompiers, quand ils arrivent
00:23:25 pour éteindre un feu, pour éteindre un incendie
00:23:28 dans certains quartiers, ils prennent des frigos sur la figure.
00:23:31 On leur balance des frigos, des machines à laver.
00:23:34 On leur tire dessus avec des feux d'artifice.
00:23:39 - Des mortiers. - Des mortiers, merci.
00:23:41 Des mortiers d'artifice.
00:23:42 Il y a un commissariat qui a été attaqué aux mortiers d'artifice.
00:23:44 Donc oui, en effet, il y a une frange de la population,
00:23:47 heureusement qui n'est pas encore trop nombreuse,
00:23:50 mais il faut intervenir pour que ça ne le soit pas,
00:23:53 qui est en marge des lois de la République,
00:23:56 qui ne respecte pas la République,
00:23:58 qui ne reconnaît pas les lois de la République.
00:24:01 Et donc forcément, dès lors qu'ils ne les reconnaissent pas,
00:24:03 ils ne vont pas les respecter.
00:24:04 Donc oui, on conduit une voiture sans permis,
00:24:08 sans aucun problème.
00:24:09 On prend des stupéfiants, on agresse des policiers,
00:24:11 on agresse des pompiers, on agresse en effet
00:24:14 du personnel d'hôpital, ce qui est quand même le comble.
00:24:16 On vient se faire soigner et en fait,
00:24:17 on agresse les gens qui viennent vous soigner.
00:24:19 Les pompiers viennent vous sauver,
00:24:20 ils viennent éteindre un incendie et on les agresse.
00:24:23 Enfin, c'est insupportable.
00:24:25 - L'autorité, ça y est de bout de source,
00:24:26 ce sera le mot de la fin avec vous, si vous le voulez bien.
00:24:29 L'autorité n'a plus de valeur pour une partie de la population.
00:24:32 Pardon, je ne sais pas si vous nous l'avez dit,
00:24:33 mais est-ce que vous pouvez nous rappeler l'individu-là,
00:24:35 le contrevenant qui a fait ce refus d'obtempérer,
00:24:38 il est hospitalisé ou il est dans les locaux de la police
00:24:41 au moment où on se parle ?
00:24:43 - Alors au moment où on se parle,
00:24:44 la garde à vue du mis en cause a été levée
00:24:46 puisqu'il a eu une suffisante fracture au niveau de la hanche.
00:24:50 En tout cas, moi, je vous le répète, ma priorité,
00:24:53 moi, ce sont les policiers et la nature des blessures
00:24:55 qu'on peut être en train de vivre.
00:24:56 - Vous dites, cet homme-là, il avait déjà été pris pour le même fait,
00:24:59 là, il va se rétablir, on va le mettre en garde à vue,
00:25:01 il aura un rappel à la loi ou des retraits de points
00:25:04 et puis on le retrouvera pour les mêmes faits
00:25:06 dans quelques semaines, dans quelques mois ?
00:25:08 - En tout cas, ce n'est pas le scénario d'hospitalisation,
00:25:10 ce n'est pas le scénario espéré par les collègues.
00:25:13 On attend une réponse très ferme de l'institution judiciaire
00:25:15 sur ces comportements qui, une nouvelle fois, je vous le dis,
00:25:18 exposent délibérément des personnes, des usagers comme vous,
00:25:21 comme moi, quand vous prenez votre véhicule,
00:25:23 quand vous vous baladez en famille sur des trottoirs.
00:25:25 Imaginez-vous 160 km/h en agglomération,
00:25:28 160 km/h en agglomération, les pertes à deux cotisations.
00:25:32 - C'est criminel.
00:25:33 - L'autorité est bafouée, on le sait.
00:25:36 Comment peut-on envisager qu'une personne
00:25:38 refuse d'obtempérer à une sommation des policiers de s'arrêter
00:25:40 quand on est en défaut d'assurance ?
00:25:42 Comment est-ce possible ?
00:25:44 - Amen.
00:25:45 - Comment est-ce possible ?
00:25:46 Le motif du contrôle, on le sait,
00:25:48 alors on peut baser sur l'ivresse, le taux n'était pas élevé,
00:25:52 mais comment un individu de 38 ans déjà connu pour ces mêmes faits,
00:25:56 qui a déjà été condamné pour ces mêmes faits,
00:25:58 n'a pas crainte de l'autorité publique
00:26:00 et recommet exactement la même nature de fait
00:26:03 et qu'il fonce délibérément sur des collègues ?
00:26:04 Les premières constatations effectuées sur place,
00:26:06 je tiens à le préciser,
00:26:08 marquent une volonté délibérée de percuter des collègues
00:26:11 puisqu'on n'a pas observé de traces de freinage.
00:26:14 Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'impact de la violence.
00:26:17 - Il n'a pas cherché à freiner,
00:26:18 mais vous voulez vraiment tuer du flic
00:26:20 et foncer sur cette voiture.
00:26:22 Chronique de la France de 2024.
00:26:25 Pardon monsieur, je vous coupe la parole,
00:26:26 mais on arrive à la fin de cette première tranche.
00:26:29 Merci infiniment en tout cas d'avoir apporté toutes ces précisions.
00:26:32 On va essayer de respirer nous après la pub
00:26:33 et de penser à des choses beaucoup plus positives.
00:26:36 On va parler horreur boréale.
00:26:37 Je ne sais pas si vous avez eu la chance d'en apercevoir cette nuit,
00:26:40 si vous, chez vous, là où vous vivez, avez eu la chance d'en voir,
00:26:43 mais le spectacle est magnifique.
00:26:44 - Comment ça marche une horreur boréale ?
00:26:46 Et bien celui qui répond à cette question s'appelle évidemment Michel Chevalet
00:26:49 et il est avec nous dans un instant.
00:26:50 Nous sommes de retour sur le plateau de 180 minutes Info.
00:26:57 Week-end Joseph Thouven,
00:26:58 Thouvenel, Dominique Artus sont toujours présents.
00:27:00 Monsieur Michel Chevalet nous a rejoint.
00:27:03 Michel, bonjour.
00:27:04 - Bonjour.
00:27:05 - On a une tempête solaire extrême
00:27:07 qui a frappé la Terre la nuit précédente,
00:27:11 offrant des horreurs boréales magnifiques,
00:27:13 visibles en France, de la Corse à la Bretagne.
00:27:15 Regardez derrière moi comme c'est beau.
00:27:18 En Amérique du Nord également, dans d'autres pays d'Europe,
00:27:20 c'est vert, c'est rose, c'est mauve, c'est de toute beauté.
00:27:23 Les couleurs générées par cette tempête en ont captivé plus d'un.
00:27:26 On a vu sur les réseaux sociaux des centaines de photos.
00:27:29 Je voudrais qu'on voit cette séquence,
00:27:30 parce qu'on a récupéré grâce à un photographe de génie
00:27:34 qui s'appelle Mathieu Rivrain, ce qu'on appelle un time-lapse.
00:27:37 Vous savez, c'est une image accélérée pendant plus d'une heure
00:27:41 de ce qui a pu être aperçu autour du Mont-Saint-Michel.
00:27:44 Je ne sais pas si on peut envoyer cette séquence
00:27:45 avec Aurélie Hucano en régie.
00:27:48 Ah non, ce n'est pas le time-lapse, ça ?
00:27:49 Non, ce n'est pas ça le time-lapse.
00:27:51 C'est vraiment une image vidéo, le time-lapse, les amis.
00:27:54 On va le récupérer dès que c'est possible.
00:27:56 Mais déjà, ces photos sont absolument merveilleuses
00:27:58 avec ces monuments français qu'on aperçoit en arrière-plan.
00:28:01 Michel, c'est beau, mais c'est rare.
00:28:04 Là, c'est Saint-Malo.
00:28:05 Alors, il faut en profiter.
00:28:06 C'était Saint-Malo juste avant.
00:28:07 Vraiment, les amis, si on peut retrouver le time-lapse du Mont-Saint-Michel,
00:28:10 vous me dites que... Ah voilà, c'est ça.
00:28:11 Regardez ça.
00:28:12 Ça, c'est une image accélérée pendant plus d'une heure.
00:28:16 Et ça, donc, dans quelques secondes, il y a une heure d'Aurore-Boréale.
00:28:18 C'est exceptionnel avec ce Mont-Saint-Michel en fond.
00:28:21 Si on peut la faire tourner pendant quelques secondes,
00:28:23 les amis, vraiment, faites-nous plaisir parce qu'on ne s'en lasse pas.
00:28:26 Michel, pourquoi ?
00:28:27 Pourquoi il faut en profiter ?
00:28:30 Alors, on va mettre un peu de poésie dans la science.
00:28:33 Et il y en a.
00:28:34 Uber Eaves le faisait très bien.
00:28:36 Les astronomes disent "quand le soleil tousse, tout l'univers s'enrume".
00:28:40 Oh, magnifique.
00:28:41 Et bien voilà.
00:28:42 Voilà ce qui s'est passé.
00:28:43 Il s'est passé, vous savez que le soleil, c'est une énorme boule de gaz.
00:28:47 C'est 330 000 fois la Terre.
00:28:50 Température au cœur, 15 millions de degrés.
00:28:52 Vous allez comprendre la suite.
00:28:53 Température à la surface, seulement de 6000 degrés.
00:28:56 Ah, c'est pas grand-chose.
00:28:57 Donc, c'est déjà pas mal.
00:28:59 Ouais, mais c'est pas très chouette.
00:29:00 Et la couronne, c'est-à-dire l'atmosphère de cette boule,
00:29:03 elle est à 2 millions de degrés.
00:29:05 D'ailleurs, on ne comprend pas très bien qu'on passe de 6000.
00:29:09 Il y a donc des échanges énormes.
00:29:11 Le soleil envoie de l'énergie, des torrents d'énergie.
00:29:15 On est dans l'atmosphère du soleil.
00:29:17 Voilà pourquoi quand il tousse, on va s'enrumer.
00:29:20 Il va éjecter des bouffées de particules.
00:29:22 Ça, c'est le vent solaire.
00:29:23 Et ces particules, fort heureusement pour nous, on a un champ magnétique.
00:29:28 Et le champ magnétique de la Terre va piéger ces particules,
00:29:31 va les dévier, ça nous protège.
00:29:33 Sinon, il n'y aurait plus de vie possible sur la Terre.
00:29:35 Et les particules sont éjectées.
00:29:37 Et je termine là-dessus à jusqu'à 700 km/s.
00:29:41 Mais quand il y a un violent, disons, sursaut magnétique,
00:29:45 bouffé d'énergie, un torrent d'énergie,
00:29:47 là, il va éjecter à 30 000 km/s.
00:29:51 Et c'est tout l'univers autour de lui.
00:29:54 Et nous, la Terre, on est à 150 millions de kilomètres.
00:29:57 Donc, on a pris ça de plein fouet.
00:29:58 – Pourquoi il n'y en a jamais ou très rarement en France
00:30:01 et qu'on envoie par exemple en Scandinavie ?
00:30:04 – C'est la quantité d'énergie.
00:30:05 Je m'explique.
00:30:07 – Regardez ça, restons là-dessus.
00:30:08 – Le champ magnétique de la Terre nous protège.
00:30:11 Les particules sont piégées.
00:30:12 Mais au pôle, le champ magnétique, c'est un aimant,
00:30:17 s'incurve et va vers les pôles.
00:30:19 Et les particules sont piégées et vont pénétrer
00:30:23 dans l'atmosphère de la Terre.
00:30:24 Et quand elles pénètrent dans l'atmosphère de la Terre,
00:30:25 elles vont exciter les molécules de notre atmosphère.
00:30:28 Et ces molécules excitées, elles vont rendre l'énergie
00:30:31 sous forme de rayonnements dans le domaine visible,
00:30:33 visible par nos yeux.
00:30:34 Si c'était des rayons X, vous ne le verriez pas.
00:30:36 Les ultraviolets, vous ne les voyez pas.
00:30:37 – Non.
00:30:38 – Quand même, ils existent.
00:30:38 – Ça dépend.
00:30:39 Si je pisse un peu les yeux, j'arrive à les voir.
00:30:40 – Et alors, c'est facile, vous avez de l'oxygène et de l'azote.
00:30:43 L'azote, quand il est excité, il va rendre dans le rouge,
00:30:47 de la couleur rouge.
00:30:48 Et l'oxygène donne la couleur verte.
00:30:50 Voilà.
00:30:51 – Et le rose, c'est quoi alors ?
00:30:52 – Ah ben, c'est les gammes intermédiaires.
00:30:54 – Oui, c'est un spectre en fait.
00:30:56 – Vous avez tout le spectre.
00:30:57 – C'est un spectre de lumière.
00:30:58 – Et là, le torrent d'énergie a été énorme avec le champ magnétique.
00:31:02 Et donc, ça perturbe le champ magnétique de la Terre
00:31:06 et ça permet aux particules de venir nous atteindre.
00:31:08 – Et ça va continuer ce soir ?
00:31:09 J'ai cru comprendre que ce serait encore plus fort ce soir.
00:31:11 Vous confirmez ?
00:31:12 – Ça doit être, oui.
00:31:13 Mais alors, vous savez qu'il y a des spécialistes,
00:31:15 il y a des météos, il y a des organismes qui suivent la météo du soleil,
00:31:20 pour les prévisions.
00:31:22 Mais oui, pour alerter les avions, pour les satellites,
00:31:24 ben oui, pour les conséquences.
00:31:26 Théoriquement, nos systèmes sont blindés.
00:31:29 Théoriquement.
00:31:30 Mais vous vous souvenez, le Canada, il y a eu…
00:31:33 – 89.
00:31:34 – 89.
00:31:35 Québec, pendant une journée, ou même plus que ça,
00:31:39 il n'y a eu plus d'eau, plus d'électricité.
00:31:41 Parce que le rayonnement magnétique,
00:31:44 quand vous faites un champ magnétique qui varie,
00:31:46 quand il va rencontrer des pièces métalliques,
00:31:47 ça va fabriquer du courant, c'est comme ça qu'on fabrique du courant.
00:31:49 Vous êtes d'accord ?
00:31:50 Donc vous fabriquez du courant dans tous les circuits électriques,
00:31:52 dans les transformateurs, dans les lignes hautes tension,
00:31:55 donc vous mettez des surtensions, et hop, ça déjante.
00:31:58 – C'est la panne générale, pendant 9 heures, surtout au Québec,
00:32:01 et ça dure environ 2 jours.
00:32:02 – Ça s'appelle la blackout.
00:32:03 – Incroyable.
00:32:04 – Alors, juste une petite anecdote.
00:32:06 À partir du moment où vous faites varier le champ magnétique du soleil,
00:32:08 vous allez induire du courant dans le sol, dans la terre.
00:32:12 Et dans la terre, il y a les canalisations métalliques.
00:32:14 Qui dit champ magnétique qui varie dans les canalisations métalliques,
00:32:17 courant qui naît dans les canalisations d'eau.
00:32:20 Et dans les canalisations d'eau, on a des courants de 30, 40 volts.
00:32:24 Mais, ce n'est pas tout, ce courant va cheminer dans le sol
00:32:27 et va aller dans les prises de terre de nos maisons.
00:32:29 – Ah oui.
00:32:30 – Alors que les prises de terre de nos maisons sont faites pour nous protéger,
00:32:32 puisqu'on met à la masse, comme l'on dit.
00:32:34 Là, vous avez un courant de retour de 30, 40 volts.
00:32:37 Évidemment, votre compteur ne va pas aimer, votre liquidité ne va pas aimer,
00:32:41 mais votre ordinateur ne va pas aimer, votre télé ne va pas aimer.
00:32:44 C'est pour ça qu'on dit, attention, en cas de temps pectinaire, débranchez tout.
00:32:48 – Les GPS, les réseaux électriques, les vaisseaux spatiaux,
00:32:50 la navigation des satellites et d'autres technologies
00:32:52 peuvent être affectées par ces tempêtes solaires.
00:32:54 Incroyable.
00:32:55 – Et ce qui risque le plus, c'est les pilotes d'avion, à haute altitude.
00:32:58 – En gros, il ne faut pas prendre l'avion ce soir.
00:33:02 – Non, ils sont blindés, les systèmes sont blindés.
00:33:04 – Non, mais les pilotes, c'est parce que c'est les ondes.
00:33:06 – Non, mais c'est sur ceux qui sont dans la station spatiale.
00:33:08 – Bon, ben c'est beau en tout cas.
00:33:09 – Ils sont beaucoup plus exposés.
00:33:11 Et on leur demande, en cas de tempête solaire, quand on va couper,
00:33:14 de se mettre dans le Soyouz qui est blindé et beaucoup plus épais.
00:33:18 – Nous, on n'a pas de Soyouz ici en plateau,
00:33:19 mais on va essayer de regarder ça, quoiqu'on n'en voit pas à Paris.
00:33:22 On ne va pas pouvoir aller voir à Paris les aurores boréales.
00:33:24 – Si, ça dépend de la météo, on peut le voir.
00:33:26 Mais si, le problème, c'est qu'on les a vues dans le Jura,
00:33:28 on les a vues à Orléans, mais si.
00:33:30 – Eh bien amis français, en tout cas, dès la tombée de la nuit,
00:33:32 n'hésitez pas à lever la tête vers le ciel
00:33:34 parce que vous risquez d'apercevoir des choses absolument magnifiques.
00:33:37 Faits, Érico Nierich, une aurore boréale, c'est…
00:33:39 – Des draperies, monsieur.
00:33:40 – Ça se vit, on le retient toute la vie.
00:33:43 – Vous imaginez les anciens quand ils voyaient ça ?
00:33:45 – C'est beau, mais ça peut être dangereux.
00:33:46 Mon père qui était médecin avait remarqué
00:33:48 que quand il y avait des grandes explosions solaires,
00:33:51 il y avait… alors, ce n'était pas 10 heures après,
00:33:53 c'était 24, 48, beaucoup plus de décès.
00:33:56 Évidemment, des personnes qui étaient déjà malades en fin de vie.
00:33:59 – On va rester sur le côté positif et poétique de ces aurores boréales.
00:34:03 – Des gens qui étaient déjà très fatigués.
00:34:05 – Restons sur la…
00:34:06 – Merci Michel de nous avoir ouvert les yeux sur ce phénomène scientifique
00:34:11 et poétique à la fois.
00:34:13 On va revenir à des choses beaucoup plus terre à terre dans un instant
00:34:15 et beaucoup moins agréables.
00:34:16 C'est sous les sifflets et les huées qu'Eden Golan,
00:34:19 la représentante d'Israël à l'Eurovision, s'est qualifiée pour la finale.
00:34:23 Les démonstrations de haine à son égard se multiplient.
00:34:25 On en reparle dans un instant.
00:34:26 À tout de suite.
00:34:27 [Musique]
00:34:29 De retour sur le plateau de 180 minutes Info,
00:34:33 week-end toujours en compagnie de Joseph Tounel
00:34:35 et Dominique Artus, messieurs, dans la bonne humeur.
00:34:38 – Je souhaite bon appétit à tous ceux qui sont en train de manger.
00:34:40 – Et qui sont encore à table, peut-être à 14h41 en effet.
00:34:43 Merci pour eux, cher Joseph.
00:34:45 C'est sous les sifflets et les huées qu'Eden Golan,
00:34:48 la représentante d'Israël à l'Eurovision, a été accueillie ce week-end à Malmeux.
00:34:51 On en parle depuis deux-trois jours.
00:34:53 Sous le feu des critiques, la candidate au concours de chant
00:34:55 porte avec elle sur scène le poids de l'actualité internationale.
00:34:59 Et depuis jeudi, les démonstrations de haine à son égard se multiplient.
00:35:02 Donc la chanteuse quand même qui a répondu de la meilleure des façons
00:35:04 puisqu'elle s'est qualifiée pour la finale.
00:35:06 Retour en images et en commentaire, Marie-Victoire Diodonné.
00:35:10 À quelques heures de la finale, les polémiques n'en finissent pas.
00:35:14 Au cœur du débat, la participation d'Israël au concours.
00:35:18 Jeudi, le représentant des Pays-Bas se couvre le visage
00:35:21 en refusant d'être placé aux côtés de la candidate israélienne.
00:35:25 Il a depuis été exclu du concours après un incident sans lien avec ce précédent.
00:35:29 De son côté, la candidate grecque fin de s'endormir
00:35:32 lors d'une conférence de presse pendant l'interview de la représentante d'Israël.
00:35:36 - On a entendu "Wine it" et "Congratulations"
00:35:39 - First of all, you made us very happy.
00:35:42 Une défiance inédite de par son ampleur.
00:35:48 Jeudi, l'Israélienne de 20 ans s'est entraînée à chanter sous les huées
00:35:52 qu'elle anticipe pour ce soir.
00:35:59 Plus tôt, invitée pour le concert d'ouverture de la demi-finale,
00:36:03 l'ancien candidat de la Suède était arrivé avec autour du poignet
00:36:06 un kéfier symbole palestinien.
00:36:09 Une prise de position politique strictement interdite par le règlement.
00:36:12 Jusqu'à 20 000 manifestants sont attendus dans l'après-midi, non loin de la salle.
00:36:16 En état d'alerte maximale, le pays a mobilisé l'ensemble de ses forces de l'ordre
00:36:21 et fait appel à des effectifs des pays limitrophes.
00:36:24 - J'ai envie de vous dire, cette jeune femme, Eden Golan,
00:36:26 elle peut presque leur dire merci à tous ces haineux
00:36:28 parce que sa cote de popularité est au plus haut.
00:36:31 Et franchement, j'ai l'impression qu'elle a de très grandes chances de l'emporter,
00:36:35 non seulement parce que sa chanson est belle,
00:36:37 mais parce qu'il y a une telle contre-proposition,
00:36:40 j'ai envie de dire, des gens par rapport à ce qu'ils voient à la télévision ces derniers jours,
00:36:44 qu'on a presque envie de la voir monter sur la plus haute marge du podium,
00:36:47 cette jeune femme, Dominique Artus.
00:36:49 - Mais évidemment, il faut qu'elle soit soutenue et elle le mérite.
00:36:53 Et en plus, pourquoi cette hostilité envers des artistes
00:36:56 dans un événement qui se veut rassembleur à politique ?
00:36:59 Cette jeune femme, si ça se trouve,
00:37:01 elle ne valide même pas la politique de Benyamin Netanyahou
00:37:03 comme la moitié des Israéliens.
00:37:05 Enfin, c'est absurde.
00:37:06 - Il ne faut pas oublier une chose fondamentale,
00:37:08 c'est qu'en Israël, il y a une vraie opposition à Netanyahou.
00:37:10 Et la première opposition à Netanyahou, elle est en Israël.
00:37:14 Les Juifs israéliens, des Juifs palestiniens,
00:37:16 des Arabes palestiniens qui sont et qui vivent en Israël
00:37:19 et qui sont contre la politique de Netanyahou.
00:37:21 Maintenant, là, on parle d'une artiste qui vient chanter à l'Eurovision.
00:37:24 C'est un concours mondial.
00:37:25 Il y a plus de 160 millions de personnes qui vont regarder ce concours
00:37:28 et on doit la juger sur ce qu'elle est.
00:37:30 Une chanteuse, une artiste, une interprète.
00:37:32 Et on trouve ça bien, on trouve ça pas bien.
00:37:34 Parfait. Mais on ne va pas lui reprocher ses origines.
00:37:36 C'est scandaleux.
00:37:37 - Cette jeune femme qui, en dehors des moments où elle est sur scène,
00:37:40 où elle doit répéter, elle est cloîtrée.
00:37:42 Elle est protégée par le Shin Bet, par le Mossad,
00:37:44 qui sont les services de renseignement intérieur et extérieur d'Israël.
00:37:50 Une menace comme celle-là autour d'elle est insupportable.
00:37:52 Écoutez sa réaction et je vous donne la parole.
00:37:54 Joseph Stewneil, elle parlait de cette sécurité qui l'entoure.
00:37:56 - Je pense que nous sommes tous ici pour une seule raison.
00:38:01 Et l'EBU prend toutes les précautions de sécurité
00:38:05 pour que ce soit un lieu sûr et uni pour tout le monde.
00:38:08 Donc je pense que tout le monde est en sécurité.
00:38:16 Et on est ici pour aucune autre raison.
00:38:18 - Elle reste très positive, elle garde le sourire.
00:38:21 Elle a magnifiquement chanté jeudi soir.
00:38:23 Il faut imaginer également l'anticipation côté forces de l'ordre, sécurité.
00:38:27 Parce que ce soir, encore une fois, elle a de grandes chances de l'emporter.
00:38:29 Elle peut éventuellement gagner.
00:38:31 Certaines personnes voudront peut-être en découdre à ce moment-là.
00:38:35 Et on peut imaginer des tensions encore ravivées plus tard.
00:38:38 - Je ne sais pas si elle a la plus belle voix, peut-être.
00:38:40 En tout cas, ce qui est rafraîchissant...
00:38:42 - On a un Français, donc il ne faut pas trop non plus vouloir qu'elle gagne.
00:38:45 Parce qu'il y a Slimane, on en parlera tout à l'heure.
00:38:47 Mais on lui souhaite de la réussite.
00:38:49 - Par rapport à ce qu'elle dit, c'est assez rafraîchissant.
00:38:51 Par rapport à ce qu'on a vu de bêtises et de méchanceté.
00:38:57 Parce que ce qui est grave, il y a la bêtise, il y a l'immaturité et il y a de la méchanceté.
00:39:00 Mais ça va bien au-delà, puisqu'on voit qu'en Belgique, la télé belge, la partie flamande,
00:39:07 ils ont interrompu l'Eurovision pour dénoncer la chanteuse qui n'y est pour rien dans le conflit.
00:39:15 - La télévision belge ?
00:39:15 - La télévision belge, la partie flamande.
00:39:18 La partie flamande, la télévision belge, en écrivant notamment...
00:39:22 - Je vais le décrire parce qu'on avait prévu ça, Joseph, merci beaucoup.
00:39:27 Donc, à peine croyable, vous le décriviez il y a un instant,
00:39:30 les téléspectateurs belges jeudi soir ont vu sur la chaîne VRT
00:39:35 interrompre l'ennemi final au moment du passage de la chanteuse israélienne.
00:39:38 Il y a écrit "Ceci est une action syndicale, nous condamnons les violations des droits de l'homme
00:39:42 perpétrées par l'État d'Israël.
00:39:44 De plus, l'État d'Israël détruit la liberté de la presse".
00:39:46 Alors, ça faudra m'expliquer.
00:39:47 C'est pourquoi nous interrompons brièvement l'image.
00:39:50 La Belgique qui est très très loin, dont on sait qu'elle est sous la coupe des frères musulmans également.
00:39:56 - Pour ma part, qui est plus de 35 ans de syndicalisme derrière moi,
00:40:00 à ceux-là, je leur dis d'abord la liberté de la presse détruite.
00:40:05 Parce que la liberté de la presse à Gaza, elle est bien connue, elle est réputée.
00:40:09 Mais surtout, je leur dédie la chanson de Brel "Les Flamingants".
00:40:12 Quand Brel dit "Nazis pendant les guerres et catholiques entre elles,
00:40:16 vous oscillez sans cesse du fusil au missel,
00:40:18 les temps ont changé, c'est du fusil au Coran aujourd'hui".
00:40:21 Enfin, c'est dramatique de voir la bêtise crasse de ces gens.
00:40:24 Mais derrière cette bêtise, ils soulèvent la haine et ça c'est encore plus grave.
00:40:28 - C'est de la diabolisation pure.
00:40:29 On revoit ces images du week-end avant la demi-finale
00:40:32 où évidemment que les drapeaux palestiniens les kéfient plus l'huile.
00:40:36 Et surtout, ce qui a choqué bon nombre des observateurs,
00:40:40 c'est ces drapeaux israéliens qui sont piétinés.
00:40:42 Encore une fois, la détresse humanitaire dans le sud de la bande de Gaza,
00:40:48 actuellement, elle doit émouvoir tout être humain.
00:40:50 Mais quand on voit des drapeaux israéliens piétinés,
00:40:53 c'est pas la défense des Palestiniens qui intéresse ces gens,
00:40:56 c'est l'éradication de l'État d'Israël et c'est tout autre chose.
00:40:59 - Mais c'est exactement ça.
00:41:00 On a affaire à des gens qui sont souvent incultes,
00:41:03 qui ne savent pas de quoi ils parlent,
00:41:04 qui ne connaissent pas les ressorts du drame et de la guerre en ce moment
00:41:09 entre Israël et le Hamas et qui disent absolument
00:41:13 et qui racontent absolument n'importe quoi.
00:41:15 Et donc, on a affaire à des meutes.
00:41:17 On sait très bien qu'il n'y a rien de pire que les gens qui chassent en meute.
00:41:21 On s'auto-excite, on s'auto-alimente et on fait les malins surtout.
00:41:24 Et on a affaire à des gens incultes qui ne comprennent pas
00:41:28 le conflit israélo-palestinien, qui ne remontent quand même pas à 15 jours.
00:41:31 Il s'est passé des choses épouvantables à travers l'histoire.
00:41:35 On oublie totalement les otages israéliens
00:41:37 qui sont toujours retenus dans les sous-sols de Gaza
00:41:40 par les mecs du Hamas qui sont bien cachés.
00:41:42 Vous n'avez pas un mot sur le 7 octobre,
00:41:44 pas un mot sur les victimes, pas un mot sur les otages.
00:41:46 Tout ce qui intéresse ces gens-là, c'est la détresse à Gaza
00:41:49 et le fait qu'Israël soit un État,
00:41:51 je le mets entre guillemets bien sûr dans leur bouche à eux,
00:41:54 un État en train de commettre un génocide.
00:41:55 Non mais il y a des choses horribles qui se passent dans la bande de Gaza.
00:41:59 Il y a des choses absolument épouvantables et il y a des massacres.
00:42:02 C'est un drame humanitaire et personne ne le conteste.
00:42:03 Voilà, exactement.
00:42:04 Et simplement, il ne faut pas oublier d'où c'est parti.
00:42:08 Je veux dire, la première agression, la première attaque,
00:42:11 elle a été provoquée par le Hamas qui est rentré en masse
00:42:14 pour enlever, massacrer, violer et mutiler des Israéliens.
00:42:18 Donc, on ne dit pas que la réponse est bonne.
00:42:20 Bien sûr que non, on ne répond pas forcément à la violence par la violence.
00:42:24 Et Netanyahou s'est servi de ça pour évidemment investir Gaza
00:42:27 et pour essayer d'éradiquer le Hamas, ce qui ne marchera pas
00:42:31 puisque si le Hamas est éradiqué pendant 15 jours de la bande de Gaza,
00:42:34 il se reconstruira ailleurs.
00:42:36 Ils ont des moyens et leurs financements sont très importants.
00:42:39 Ils ont les moyens d'aller s'installer ailleurs.
00:42:40 Je voudrais montrer une séquence parce que c'est vrai que beaucoup sont,
00:42:44 et même ceux qui penseraient le contraire de ces gens-là,
00:42:46 sont tétanisés par peur de ces gens qui trustent en ce moment l'espace médiatique,
00:42:52 qui sont dans le camp du bien des humanistes et qui ont le droit de tout
00:42:55 justement parce qu'ils se revendiquent de ce camp-là.
00:42:57 On a vu quelqu'un comme Greta Thunberg jeudi également en train de manifester.
00:43:02 La NDJ qui est en train de devenir le Simon de ces pseudo-progressistes
00:43:05 et certains artistes sont tétanisés.
00:43:07 Et c'est vrai que Slimane, on lui a posé la question,
00:43:10 qu'est-ce que vous avez envie de dire aux Israéliens avant le concours de l'Eurovision ?
00:43:15 Regardez sa réaction.
00:43:16 - Est-ce que vous avez un message pour les spectateurs israéliens ?
00:43:20 - Non, c'est juste un message pour les Israéliens.
00:43:24 - Non, on ne sait pas trop ce que vous pensez.
00:43:29 - Donc je...
00:43:30 - Commentaire.
00:43:31 - Il aurait dû prendre position.
00:43:32 - La lâcheté du showbiz.
00:43:35 Ce garçon, il a une voix, oui il a une voix.
00:43:38 C'est peut-être le meilleur au niveau musical.
00:43:42 Aucun courage.
00:43:43 Alors que pourtant, il vit dans un pays de liberté.
00:43:48 Ce pays d'ailleurs, dont il n'est pas d'origine,
00:43:50 ce n'est pas un reproche, c'est un fait,
00:43:52 il devrait le remercier pour sa liberté.
00:43:55 Il devrait aussi souligner qu'en France, jusqu'à aujourd'hui,
00:43:58 on peut vivre en paix entre communautés
00:44:00 et notamment entre les gens d'origine d'Algérie comme lui
00:44:04 et une communauté juive.
00:44:06 C'est ça qu'il devrait mettre en valeur.
00:44:07 À l'Eurovision, il devrait dire "voilà ce qui nous lie,
00:44:09 pas ce qui nous sépare".
00:44:10 C'est lamentable.
00:44:11 Moi, ces gens-là, vous venez de le dire, on va le redire,
00:44:14 il y a les otages.
00:44:15 On ne sait pas ceux qui sont vivants et ceux qui sont morts.
00:44:18 Vous imaginez...
00:44:19 - Est-ce qu'on doit forcer un artiste à faire de la politique ?
00:44:20 Lui aussi, il est dans sa bulle, il est concentré sur son concours.
00:44:23 On le prend un petit peu peut-être au dépourvu
00:44:25 en lui posant cette question.
00:44:27 Est-ce qu'il doit se positionner ?
00:44:29 - Il peut laisser parler son cœur.
00:44:31 Et là, il ne laisse rien parler, il fuit comme un lâche.
00:44:33 - Non, mais là, je pense qu'il faut se mettre à la place de l'artiste
00:44:38 à qui on envoie des injonctions en permanence.
00:44:41 Nous, on a reçu récemment un grand dessinateur,
00:44:45 Yohan Sfar, qui est un propet depuis toujours,
00:44:50 qui est un militant qui est venu de l'extrême-gauche,
00:44:52 qui a toujours défendu la cause palestinienne.
00:44:54 - Qui ne reconnaît plus cette extrême-gauche.
00:44:55 - Qui maintenant ne se reconnaît plus dans cette lutte.
00:44:59 Et à qui on assigne en permanence,
00:45:02 on lui demande en permanence de commenter
00:45:04 les agressions de l'armée d'Israël, de l'armée israélienne à Gaza.
00:45:08 Et lui, alors qu'il est très engagé,
00:45:10 il est engagé pour la paix depuis très longtemps,
00:45:12 il est le premier à dire, à chaque fois que je croise quelqu'un,
00:45:15 on me dit "et alors, est-ce que tu vas condamner
00:45:17 ce qui s'est passé à Gaza et les massacres
00:45:20 commis par l'armée israélienne ?"
00:45:21 Et lui, le premier, il dit "mais, il y en a marre
00:45:23 d'être assigné en permanence à nos origines,
00:45:26 à notre communauté,
00:45:28 on n'est pas obligé de répondre à tout le monde en permanence."
00:45:31 Donc Slimane, encore une fois, je ne le connais pas,
00:45:33 je ne l'ai jamais rencontré et on ne l'a pas interviewé,
00:45:36 mais je pense que dans le contexte actuel,
00:45:38 oui, c'est compliqué pour un artiste aujourd'hui.
00:45:41 - C'est quand même facile de répondre dans ces cas-là.
00:45:44 Laissez les artistes faire leur travail d'artistes,
00:45:47 ne vous en prenez pas à une israélienne, ce n'est pas difficile.
00:45:49 - Je veux dire, plus que lâche, je pense qu'il a peur.
00:45:51 - Bien sûr.
00:45:52 - Il a peur de dire quelque chose qui serait mal interprété,
00:45:55 qui lui vaudrait des commentaires sur les réseaux sociaux.
00:45:57 - Il a peur d'un milieu artistique qui est évidemment très à gauche,
00:46:02 qui ne pardonnerait pas peut-être un écart de langage de la part de Slimane,
00:46:06 quand bien même il viendrait à se défendre, cette chanteuse israélienne.
00:46:09 Donc en fait, il marche sur des oeufs et il a la pétoche.
00:46:11 - Oui, c'est ça, moi j'appelle ça de la lâcheté.
00:46:14 - Appelez ça comme vous voulez.
00:46:16 Je voudrais qu'on entende peut-être Guillaume Bigot, notre éditorialiste,
00:46:19 qui a produit une analyse très intéressante
00:46:21 sur ce qui se passe autour de cette finale de l'Eurovision.
00:46:24 Écoutez-le et on apportera un commentaire également.
00:46:26 - On est dans... Plus le niveau baisse, plus le ton monte.
00:46:31 C'est vraiment très très très très faible, je trouve.
00:46:34 Quel est le message, là, en réalité ?
00:46:35 Il n'y a aucun message. C'est nul.
00:46:37 Quant à l'idée que la chanson, ce n'est pas de la politique,
00:46:40 je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:46:41 Même l'art est forcément de la politique.
00:46:43 Moi, je pense que cette chanteuse israélienne qui a perdu des proches,
00:46:47 elle avait tout à fait le droit de chanter.
00:46:49 Je pense que les Ukrainiens ont tout à fait le droit de chanter leur colère.
00:46:51 Je pense que les Russes ont réussi le droit de s'exprimer.
00:46:55 S'il y avait vraiment un endroit...
00:46:56 Je ne dis pas que la musique adoucit toujours les mœurs,
00:46:58 mais s'il y avait vraiment un endroit où chacun peut exprimer sa sensibilité,
00:47:01 évidemment dans un cadre assez raisonnable,
00:47:03 et où on peut écouter le point de vue de l'autre,
00:47:05 écouter la souffrance de l'autre.
00:47:07 D'ailleurs, il eût été assez souhaitable aussi
00:47:08 que les Palestiniens ne puissent pas participer.
00:47:10 Pourquoi pas ?
00:47:10 J'ai vu que l'Azerbaïdjan participe à l'Eurovision.
00:47:13 J'ai vu que l'Australie participe à l'Eurovision.
00:47:14 Quel rapport entre l'Australie et l'Eurovision ?
00:47:17 Ce n'est pas très bien, l'Azerbaïdjan, l'Eurovision.
00:47:19 Il y a des femmes suppliciées au Yémen,
00:47:22 des génocides en cours dans certains territoires de la planète.
00:47:26 Mais c'est Gaza qui focalise.
00:47:30 Ces images sont en direct de Malmö.
00:47:31 C'est la grande place de Malmö où on voit que ça continue.
00:47:34 Pourquoi est-ce que Gaza focalise à ce point-là l'attention ?
00:47:39 Pourquoi est-ce que l'État d'Israël focalise l'attention ?
00:47:41 Parce que ce sont des Juifs qui sont au centre.
00:47:46 D'abord, il y a un fond d'antisémitisme qu'on ne peut pas nier.
00:47:49 Parce que d'abord, il a toujours été là.
00:47:51 Il est de plus en plus présent.
00:47:52 Il ressurgit régulièrement.
00:47:55 Là encore, tous les commentateurs israéliens ou juifs en France le disent.
00:48:00 Ils ont peur maintenant de sortir de chez eux.
00:48:03 Là, vous mettez un drapeau israélien.
00:48:04 Quelqu'un vient avec une kippa et un drapeau israélien au milieu de cette place.
00:48:07 Qu'est-ce qui lui arrive selon vous ?
00:48:08 On ne peut pas…
00:48:10 Qu'est-ce qui est arrivé au drapeau israélien ?
00:48:11 Ils vont lui marcher dessus.
00:48:13 Au pire, ils vont le faire sortir.
00:48:15 C'est ce qui s'est passé par exemple avec les étudiants juifs à Sciences Po récemment,
00:48:18 comme on l'a tous vu.
00:48:19 On a viré des étudiants juifs d'un amphi qui était consacré à la paix à Gaza.
00:48:26 Je pense que la cause palestinienne est redevenue.
00:48:30 C'était déjà le cas dans les années 70-80.
00:48:32 C'était la grande cause de la gauche radicale.
00:48:35 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, les slogans, c'est de la rivière à la mer.
00:48:39 Ce qui signifie…
00:48:40 D'ailleurs, ce n'est pas de la rivière, c'est du fleuve à la mer.
00:48:42 Ce qui signifie l'éradication de l'État d'Israël.
00:48:44 Pourquoi est-ce qu'on n'entend plus personne dans ces mouvements radicaux
00:48:48 proposer une solution à deux États qui seraient évidemment la plus consensuelle
00:48:52 au terme du niveau international ?
00:48:57 Parce qu'ils sont totalement noyautés.
00:48:58 En fait, on a un vrai combat de civilisation.
00:49:01 Israël peut avoir des manquements dans sa politique.
00:49:04 Netanyahou n'est certainement pas un saint, mais c'est une démocratie.
00:49:08 Face au bloc des démocraties, on a le bloc de l'islamisme,
00:49:11 alors qu'il est divers aussi, mais on a le bloc de l'islamisme,
00:49:14 c'est par exemple l'Iran.
00:49:15 Le bloc de l'islamisme, c'est tous les mouvements islamistes,
00:49:18 dont le Hamas.
00:49:19 Les ayatollahs qui se satisfont de ce qu'ils voient ici.
00:49:21 Et ils ont réussi à nous noyauter.
00:49:22 Il n'y a qu'à voir comment, y compris en France, une partie de la presse,
00:49:27 je pense notamment France Inter, France Info,
00:49:29 quand j'ai le malheur de les écouter,
00:49:31 c'est une propagande permanente en faveur du Hamas derrière
00:49:37 et de ce bloc islamiste qui est en train de nous grignoter, de nous manger.
00:49:41 C'est à pleurer quand on voit le sort des femmes yécidistes.
00:49:45 Ils s'en moquent, les femmes yécidistes,
00:49:48 vendues comme esclaves sexuels ?
00:49:49 - Parce qu'il n'y a pas de lui au centre, Joseph.
00:49:51 Il y a un moment, il faut dire les choses aussi.
00:49:53 Tous les conflits qui ont lieu actuellement sur la planète
00:49:57 et qui n'ont pas l'intérêt pour ces gens,
00:50:01 il y a un moment, il faut dire les choses.
00:50:03 Il faut dire les choses.
00:50:04 Israël est au centre et Israël est le diable pour ces gens-là.
00:50:06 C'est facile.
00:50:07 En fait, tout le monde a besoin d'un bouc émissaire.
00:50:09 C'est connu là aussi dans l'histoire.
00:50:11 Et le bouc émissaire, malheureusement,
00:50:13 les Juifs l'ont été très souvent et très régulièrement dans l'histoire.
00:50:16 Ils le savent très bien.
00:50:16 Ils sont les premiers d'ailleurs à dire
00:50:18 "on ne vit pas un moment de paix,
00:50:19 on vit une parenthèse entre deux moments d'agression,
00:50:23 entre deux pogroms".
00:50:24 C'est ce que disent de vieilles dames ou de vieux messieurs juifs
00:50:27 qui ont réussi à échapper, eux, aux pogroms de la Seconde Guerre mondiale.
00:50:30 Donc eux, ils savent vraiment de quoi ils parlent.
00:50:32 Et quand on leur dit "non, mais ça va bien se passer,
00:50:34 l'avenir va être radieux", ils disent "non, non, non, c'est pas ça".
00:50:36 En fait, on est entre deux moments où ça va être une catastrophe.
00:50:39 Il s'est dit un temps qu'on retenait les leçons bien.
00:50:41 Et on voit...
00:50:41 C'est ça, là, j'ai de moins en moins, ouais.
00:50:42 Dans les drapeaux, on voit un drapeau avec Che Guevara.
00:50:44 J'ai vu, j'ai vu, ouais.
00:50:45 Je rappelerai Che Guevara, ses prisonniers,
00:50:47 il les abattait avec une balle dans la tête.
00:50:50 Mais il n'en a aucune idée, ces gens-là.
00:50:51 C'est un grand démocrate, c'est un modèle pour tout.
00:50:53 On marque une pause.
00:50:54 On se retrouve dans trois minutes avec Isabelle Piboulot
00:50:56 pour un point sur l'actualité.
00:50:57 Vous restez avec nous, Joseph Touwemen, Dominique Artus.
00:50:59 D'autres invités vont nous rejoindre en plateau.
00:51:01 Et puis, on va évoquer de nouveau ce refus d'obtempérer dans le Haut-Rhin.
00:51:04 Un individu qui, en pleine ville, a fait des pointes de vitesse à 160 km/h
00:51:09 et a percuté volontairement, plutôt, ces trois policiers dans leur véhicule.
00:51:13 On vous explique tout dans un instant.
00:51:14 À tout de suite.
00:51:15 La suite de 180 minutes info.
00:51:21 Merci, c'est de vous nous rejoindre seulement maintenant
00:51:23 sur l'antenne de CNews Ensemble, jusqu'à 17h,
00:51:26 pour décrypter, commenter les grands faits d'actualité.
00:51:28 Toujours avec Joseph Touwemen et Dominique Artus.
00:51:30 Nous avons rejoint en plateau Caroline Pilastre, éditorialiste, consultante.
00:51:33 Bonsoir, chère Caroline.
00:51:34 Bonjour, Julien.
00:51:35 Vous êtes conditionné au soir, c'est normal.
00:51:37 C'est vrai, je l'ai dit, bonsoir.
00:51:38 Encore, la deuxième fois.
00:51:40 Je vais expliquer aux gens qui ne sont pas avec nous le soir.
00:51:42 Je suis là tous les soirs à 22h et je suis une machine à dire bonsoir.
00:51:46 Donc, j'ai du mal à dire bonjour.
00:51:47 Je suis désolé.
00:51:48 Bonjour.
00:51:49 Il est 15h.
00:51:50 En effet, on dit encore bonjour.
00:51:51 Bonjour, Pascal Bitto Pannelli.
00:51:54 Merci d'être avec nous, expert en sécurité.
00:51:56 On reviendra évidemment d'abord sur cette actualité qui nous parle de ce refus d'obtempérer,
00:52:02 qui a fait trois policiers blessés en Corse cet après-midi, ou plutôt ce matin, dans le Haut-Rhin.
00:52:07 Tout cela, on l'évoque dans un instant, à 15h pile d'abord.
00:52:10 On salue de nouveau Isabelle Piboulot pour l'essentiel de l'actualité.
00:52:12 Bonjour, Isabelle.
00:52:14 Bonjour, Julien.
00:52:14 Bonjour à tous.
00:52:15 La mobilisation contre le projet de Mégabassine se poursuit dans le puits de Dôme,
00:52:20 en présence de 6 500 militants, selon les organisateurs.
00:52:23 Une randonnée pédagogique, festive et artistique a débuté ce matin
00:52:27 pour protester contre la construction de deux réserves d'eau de 14 et 18 hectares.
00:52:32 Le collectif Bassine non merci est déterminé à faire annuler le projet.
00:52:37 On doit changer les méthodes agricoles, on doit faire preuve de plus de sobriété,
00:52:41 choisir mieux nos plants, travailler différemment.
00:52:44 On va montrer, par ce qu'on va faire aujourd'hui, par nos gestes,
00:52:46 pas de la remplantation d'oeufs, etc.
00:52:49 Ce qu'il faudrait faire en termes de pratiques pour garder l'eau dans nos sols,
00:52:52 pour ramener la vie.
00:52:53 Ces projets ne vont pas se faire, c'est complètement irréaliste.
00:52:56 On est organisé, on est déterminé et on va lutter jusqu'à obtenir ce moratoire.
00:53:02 La Corse en lutte contre le surtourisme pour préserver ses sites protégés.
00:53:07 L'île de beauté souhaite prendre exemple sur Venise.
00:53:09 La ville italienne a testé un système cette année,
00:53:12 faire payer un QR code 5 euros aux touristes qui ne visitent Venise que pour une journée.
00:53:17 Une mesure qui séduit l'Assemblée de Corse.
00:53:19 Reportage de Christina Lozzi.
00:53:22 La problématique de la régulation touristique dans les sites protégés de l'île de beauté
00:53:26 sera-t-elle un jour résolue ?
00:53:28 C'est en tout cas l'ambition de l'Assemblée de Corse.
00:53:30 Pourtant, malgré plusieurs annonces, aucun quota ni taxe ne sont à ce jour entrés en vigueur.
00:53:37 Nous avons aménagé des sites naturels,
00:53:39 nous avons pris des mesures pour réguler la fréquentation sur ces sites.
00:53:43 Mais concernant les quotas ou les taxes,
00:53:47 notre statut ne nous permet pas d'instaurer ce genre de choses actuellement,
00:53:52 mais dans le cadre du processus d'autonomie qui est en train de se discuter,
00:53:59 et on espère qu'il aboutira, nous pourrons avoir les moyens de légiférer dans ce sens.
00:54:05 En l'absence de mesures imposées,
00:54:07 les élus insulaires peuvent compter sur certains professionnels du tourisme,
00:54:10 conscients des enjeux environnementaux.
00:54:12 Comme ici, dans la réserve naturelle de Scand, la classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
00:54:17 Florent est issu d'une famille de bateliers
00:54:19 qui mènent au quotidien des actions d'information et de sensibilisation depuis plus de 30 ans.
00:54:24 Nous, on est pour que la réserve de Scand soit préservée.
00:54:31 On essaie d'avoir une approche pédagogique avec les clients et les gens qu'on emmène,
00:54:34 c'est super important pour nous, et sur plusieurs générations, on a été éduqué à ça.
00:54:40 Il faudra encore beaucoup de concertation entre politiques, scientifiques et socioprofessionnels
00:54:45 pour trouver la voie d'un tourisme durable en Corse.
00:54:48 L'actualité au Proche-Orient, l'armée israélienne a étendu l'ordre d'évacuation de l'Est de Rafah
00:54:55 en vue de son offensive.
00:54:56 Tzaal assure qu'environ 300 000 Palestiniens ont quitté la ville depuis lundi.
00:55:01 La communauté internationale, y compris la France,
00:55:04 s'inquiète d'une catastrophe humanitaire colossale à Rafah.
00:55:07 Le Quedorce appelle Israël à cesser sans délai son opération militaire
00:55:11 et à reprendre les négociations.
00:55:13 Les narco-trafiquants sévissent dans le sud de l'Espagne.
00:55:18 En février dernier, deux gardes civils ont été tués,
00:55:21 percutés volontairement par un Zodiaque.
00:55:23 Des bateaux puissants, efficaces pour tenter d'échapper aux forces de l'ordre,
00:55:27 les explications de Camille Guédon.
00:55:29 Une scène d'une extrême violence.
00:55:32 Un bateau qui transporte de la drogue, appelé Narcolancha,
00:55:36 percute volontairement un Zodiaque de la garde civile
00:55:38 dans le port de Barbate, en Espagne.
00:55:40 Bilan, deux policiers tués.
00:55:42 Ce type d'embarcation, doté de plusieurs moteurs puissants,
00:55:47 est capable d'atteindre 100 km/h
00:55:50 et peut transporter de 2 à 3 tonnes de hachiches entre le Maroc et l'Espagne.
00:55:54 100 km/h sur terre peut sembler une vitesse assez faible,
00:55:58 mais sur l'eau, c'est une vitesse effarante.
00:56:01 De plus, il s'agit d'un bateau qui, lorsqu'il est chargé à bloc,
00:56:04 devient un projectile.
00:56:06 Depuis des décennies, cette région, située dans l'extrême sud de l'Espagne,
00:56:10 vit au rythme des arrestations de trafiquants et des saisies de drogue.
00:56:13 Les jeunes, généralement issus de quartiers défavorisés
00:56:16 où le chômage atteint des sommets, succombent à la tentation.
00:56:20 Le taux de chômage atteint 60% chez les jeunes.
00:56:24 Si en plus du terreau, du trafic de drogue,
00:56:29 il y a aussi une tradition familiale,
00:56:30 eh bien, tout cela s'additionne.
00:56:32 De toute façon, une tradition familiale, tout s'ajoute.
00:56:36 Depuis plusieurs années, l'unité spéciale de la garde civile
00:56:39 déployée dans la zone a permis de démanteler
00:56:41 les principaux clans dominants de narcotrafic
00:56:44 et saisir des centaines de tonnes de drogue.
00:56:46 Et puis, on termine ce journal avec cette nouvelle
00:56:49 qui chamboule depuis hier le monde du football.
00:56:52 Après 7 ans, Kylian Mbappé fait ses adieux au Paris Saint-Germain.
00:56:56 La star de 25 ans disputera son dernier match avec le PSG
00:56:59 demain au Parc des Princes face à Toulouse.
00:57:02 L'entraîneur des Parisiens, Luis Enrique, salue une légende
00:57:04 qui a tout donné à son club.
00:57:06 C'était en conférence de presse au campus de Poissy.
00:57:09 Je ne peux dire que des choses merveilleuses
00:57:14 sur Kylian Mbappé.
00:57:16 Kylian Mbappé en tant que footballeur,
00:57:17 Kylian Mbappé en tant que personne
00:57:19 et de son frère Etta Nenbappe également.
00:57:21 Je comprends sa décision.
00:57:23 Il a passé 7 ans ici, c'est une légende du club.
00:57:25 C'est un joueur qui a tout donné pour ce club
00:57:27 et le club lui a tout donné aussi, évidemment.
00:57:30 Je lui souhaite le meilleur pour l'avenir.
00:57:32 Je vous souhaite le meilleur pour l'avenir.
00:57:34 Je vous retrouve à 15h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:57:38 La suite, c'est avec vous, Julien.
00:57:39 Merci beaucoup Isabelle.
00:57:40 La fin d'une ère pour Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain.
00:57:43 On en parlera en fin d'émission.
00:57:45 Restez avec nous.
00:57:46 On sera avec Dominique Grimaud pour évoquer ce départ définitif
00:57:50 de la star du PSG vers le Real Madrid.
00:57:53 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Emmanuel Macron
00:57:55 qui a officialisé ça sur ses réseaux sociaux.
00:57:57 Je m'occupe des choses importantes.
00:57:59 C'est ça.
00:58:00 Mais d'ici là, on va parler de choses beaucoup plus importantes.
00:58:02 C'est policier blessé après un nouveau refus d'obtempérer dans le bar.
00:58:06 A tout de suite.
00:58:07 180 minutes Info Week-end.
00:58:12 La suite, Caroline Pillastre, Pascal Bittopanelli, Dominique Artus,
00:58:15 Joseph Touvenel, toujours présent pour évoquer les grands thèmes
00:58:18 d'actualité avec moi cet après-midi.
00:58:21 Trois policiers intervenant en renfort pour un refus d'obtempérer
00:58:24 ce matin ont été blessés près de Mulhouse dans le Haut-Rhin
00:58:26 par un automobiliste qui a volontairement percuté leur véhicule.
00:58:30 Âgés de 24, 35 et 36 ans, ils ont été blessés dans ce choc frontal
00:58:34 survenu très tôt ce matin à Kingersheim, très précisément.
00:58:37 Ils ont été transportés à l'hôpital en urgence relative,
00:58:39 le plus touché ayant une suspicion de fracture des jambes et du bassin.
00:58:42 Je voudrais que vous voyiez ce tweet et cette photo
00:58:44 postée par le secrétaire général du syndicat Alliance,
00:58:47 Fabien Van Emelri, qui témoigne très visuellement de l'impact
00:58:51 et de la puissance de ce choc, de la violence de ce choc.
00:58:55 On apprend que le suspect qui refusait de s'arrêter
00:58:57 pour ce contrôle de police a été testé positif au stupéfiant et à l'alcool.
00:59:03 C'est un récidiviste, nous a-t-on appris également,
00:59:06 qui faisait des pointes de vitesse pendant cette course-poursuite
00:59:09 en pleine ville jusqu'à 160 km/h.
00:59:12 Avant d'en discuter quelques instants, écoutez Saïd Boussour,
00:59:14 responsable départemental Alliance de ce département du Haut-Rhin.
00:59:20 La première biferme utile, ça doit être la réponse pénale
00:59:23 qui doit être apportée à ce genre de comportement qui est inadmissible
00:59:26 et donc de plus en plus insupportable pour les collègues.
00:59:28 La première des responsabilités aujourd'hui sur les refus d'obtempérer,
00:59:31 elle n'accombe pas aux policiers, elle accombe aux conducteurs
00:59:34 qui refusent d'obtempérer aux sommations.
00:59:37 Je vous laisse imaginer si ce chauffard avait percuté à 160 km/h
00:59:41 d'autres badauds au niveau de la voie publique,
00:59:44 les conséquences dramatiques qu'on aurait pu rencontrer.
00:59:48 Qu'aurait-on dit ?
00:59:51 La première des responsabilités, je vous le rappelle,
00:59:54 c'est celle des conducteurs qui n'obtempèrent pas aux sommations de s'arrêter.
00:59:58 Il faut impérativement, mais impérativement,
01:00:00 une réponse pénale qui soit ferme,
01:00:03 qui permettra de dissuader ces chauffards, ces chauffards de la route,
01:00:06 de faire prendre non plus aux usagers des risques inconsidérés,
01:00:10 mais également à mes policiers qui accomplissent une mission
01:00:12 de plus en plus compliquée.
01:00:13 Pascal Vittopanelli, un refus d'obtempérer tous les 20 minutes dans ce pays,
01:00:17 le refus d'obtempérer qui est en train,
01:00:19 qui est devenu la règle pour certains,
01:00:22 qui évolue en toute impunité.
01:00:23 Comment est-ce qu'on peut arriver au bout de ce fléau ?
01:00:26 Comment est-ce qu'on rétablit la peur du policier
01:00:28 qui semble être désormais inexistante chez certains de nos compatriotes ?
01:00:32 Écoutez, il faut un big bang de l'autorité.
01:00:35 C'est pas la première fois qu'on l'entend.
01:00:38 Plus qu'un sursaut.
01:00:39 Alors, au-delà de ce refus d'obtempérer
01:00:41 qu'on peut analyser de façon opérationnelle,
01:00:45 ce qui l'importe surtout, il me semble de regarder,
01:00:47 c'est le profil de cet individu.
01:00:50 Multi-récidiviste, alcool, stup'.
01:00:53 C'est pas un gamin, il a 38 ans, nous a confié Saïd Boussour.
01:00:57 Vitesse excessive, on est sur un délit.
01:01:00 Mais c'est invraisemblable.
01:01:01 Il faut absolument qu'on criminalise
01:01:03 et qu'on protège non seulement les forces de l'ordre,
01:01:06 mais les citoyens par rapport à ce comportement.
01:01:08 Ce monsieur, il aurait pu tuer cinq personnes.
01:01:11 Je vais aller au plus loin, c'est pas qu'il aurait pu,
01:01:14 c'est qu'il a voulu.
01:01:15 Parce que ce que nous a expliqué également Saïd Boussour tout à l'heure
01:01:17 lorsqu'on l'a eu en direct,
01:01:18 c'est que sur la scène du choc,
01:01:23 il n'y a pas de trace de freinage de la part du véhicule
01:01:27 de ce contrevenant, c'est-à-dire qu'il a voulu foncer
01:01:29 et continuer d'accélérer pour défoncer,
01:01:31 pour aller au crash avec cette voiture de police.
01:01:34 Pour pulvériser les policiers, essayer de continuer sa fuite.
01:01:37 Alors il faut savoir que, et c'est là sans doute l'importance,
01:01:41 c'est que les policiers municipaux,
01:01:43 les gendarmes de chaque ville en France
01:01:46 ont l'habitude de ce type de profil
01:01:49 et sont régulièrement confrontés à ce type d'individus.
01:01:53 Il faut, par rapport à ces profils,
01:01:56 que l'État soit absolument intraitable.
01:01:59 Quel courage il faut pour entrer aujourd'hui dans les forces de l'ordre
01:02:03 ou se maintenir en carrière dans la police, Caroline Pilas,
01:02:06 quand on sait que dès l'instant où vous franchissez
01:02:08 le seuil de votre domicile, vous êtes en proie à des agressions,
01:02:12 à des refus d'obtempérer, à des délits en tout genre.
01:02:15 J'ai envie de dire, et je vais me corriger,
01:02:17 parce qu'il y a ce qui s'est passé dans le XIIIe,
01:02:18 c'est même au sein de votre propre maison police,
01:02:21 vous n'êtes pas en sécurité non plus.
01:02:23 C'est une vraie vocation, ça devient de plus en plus un sacerdoce.
01:02:26 Et si cela continue comme ça,
01:02:27 je pense qu'il y aura de moins en moins de policiers à l'avenir.
01:02:31 Mais pour le régalier en règle générale,
01:02:33 pour en revenir à cette histoire,
01:02:34 typiquement c'est un jour sans fin.
01:02:36 Ces individus s'en fichent royalement de qui est en face.
01:02:41 La vie ne vaut rien, surtout quand il s'agit de policiers.
01:02:45 Et ce qui est doublement choquant,
01:02:46 ce sont des partis politiques tels, un en particulier,
01:02:50 qui arrivent à justifier le comportement de ces individus.
01:02:53 - Félicitez si vous ne le faites pas, François Soumise.
01:02:55 - Exactement, vous lisez dans mes pensées, mon cher Julien.
01:02:58 Mais même si c'est électoral,
01:03:00 comment humainement, en termes de civisme,
01:03:03 on peut aller dans le sens d'individus qui veulent tuer ?
01:03:06 Parce que c'est exactement ça, c'est commettre un crime.
01:03:10 Tuer des gens délibérément, intentionnellement.
01:03:12 Là, c'est la totale.
01:03:14 Il était alcoolisé, sous-stupéfiant.
01:03:16 Donc c'est vraiment le mélange des genres, totalement mortifère.
01:03:18 - Vous avez vu que même au moment de la reconstitution
01:03:20 de la mort de Nahel, ces derniers jours,
01:03:22 vous avez eu des responsables politiques
01:03:25 qui continuent de mettre en avant la violence policière,
01:03:27 que la police tue.
01:03:29 - Effectivement, c'est pour cliver un peu plus
01:03:30 et opposer les Français.
01:03:31 Mais ça va paraître peut-être dur,
01:03:33 mais je vais vous dire vraiment le fond de ma pensée.
01:03:35 Selon moi, il y a des individus qui sont irrécupérables.
01:03:38 Et là où il y a une vraie problématique...
01:03:39 - C'est difficile de dire ça.
01:03:40 - Oui, mais je le dis.
01:03:41 Parce que quand on veut tuer pour tuer, pardonnez-moi,
01:03:43 mais c'est compliqué de parler de civisme,
01:03:46 de respect, de savoir-vivre.
01:03:48 Et la magistrature, en l'occurrence, évidemment,
01:03:51 la justice, a son rôle à jouer.
01:03:53 Quand vous entendez, dans certains cas,
01:03:55 que certains jeunes,
01:03:57 ce n'est pas le cas de ce monsieur qui a 38 ans,
01:03:58 on est en train de parler d'un adulte,
01:04:00 sont relâchés au bout de plusieurs condamnations,
01:04:04 rappels à la loi,
01:04:05 et qu'on arrive à trouver des justifications
01:04:07 sous prétexte qu'ils vivent dans la précarité,
01:04:09 qu'ils ont eu des difficultés lors de leur enfance.
01:04:11 Non, je suis désolée,
01:04:12 déjà c'est extrêmement insultant, injurieux,
01:04:16 vis-à-vis des gens qui sont précarisés,
01:04:19 et qui respectent et qui apportent
01:04:20 une bonne éducation à leurs enfants.
01:04:22 Ces gens-là n'ont ni foi ni loi pour moi.
01:04:23 - Il y avait eu des propos, Pascal Bittopanelli,
01:04:25 très polémiques il y a quelques temps maintenant,
01:04:28 lorsque dans cette manifestation,
01:04:30 menée notamment par le syndicat Alliance,
01:04:32 devant l'Assemblée nationale,
01:04:34 le chef de ce syndicat avait rappelé
01:04:36 que le problème de la police, c'est la justice.
01:04:39 C'était très polémique, mais force est de constater que...
01:04:42 C'est la justice qui a peut-être pas dissuadé
01:04:46 assez fermement cet homme de ne pas recommencer ?
01:04:50 - Alors, c'est la justice.
01:04:51 La justice, moi je rentre pas, si vous voulez,
01:04:53 je veux surtout pas opposer...
01:04:54 - C'est un récidiviste, il a déjà commis les mêmes faits.
01:04:57 - Voilà, c'est surtout la fin, je dirais, de la ligne.
01:05:02 C'est l'exécution des peines.
01:05:03 - Oui, mais c'est un combat à la justice.
01:05:05 - Voilà, qui n'arrive pas, qui arrive trop tard,
01:05:07 qui arrive différemment.
01:05:09 Et ça, comme je vous le disais tout à l'heure,
01:05:12 à l'évidence, il faut absolument que ça change totalement
01:05:15 pour protéger les policiers et les citoyens.
01:05:17 Et ce sentiment d'impunité,
01:05:19 c'est un véritable poison sociétal.
01:05:21 Il faut absolument qu'on mette un terme à ça.
01:05:24 Mais c'est extrêmement difficile.
01:05:26 - C'est pas faute d'entendre le gouvernement,
01:05:27 ces derniers temps, de parler de retour de l'autorité,
01:05:30 que la main est ferme, que la main ne tremble pas,
01:05:32 que ceux qui salient vont nettoyer,
01:05:34 ceux qui cassent vont réparer, mais...
01:05:36 - Et ça sera pas du jour au lendemain ?
01:05:37 Le réel nous rattrape, hein ?
01:05:39 - Là, ce qu'on subit, c'est la conséquence
01:05:42 de dizaines et de dizaines d'années à la fois de laxisme.
01:05:45 Quant à des jeunes, on ne leur apprend pas la frustration.
01:05:49 C'est-à-dire qu'à un moment donné, même très jeunes,
01:05:52 on ne leur dit pas "là, il y a un interdit",
01:05:54 et on ne le franchit pas, et on doit expliquer pourquoi.
01:05:57 Mais quand on ne pose pas les interdits,
01:05:59 c'est-à-dire quand on n'éduque pas,
01:06:00 ou quand il y a une contre-éducation,
01:06:02 parce qu'un certain nombre de ces délinquants,
01:06:04 ils ont des règles, ce ne sont pas les nôtres.
01:06:06 Ils ont une autorité qu'ils reconnaissent,
01:06:08 ce ne sont pas les nôtres.
01:06:09 On en paye les conséquences,
01:06:10 et ce n'est pas du jour au lendemain
01:06:12 qu'on va régler ce problème.
01:06:13 - C'est un glissement qui s'est fait sur plusieurs années,
01:06:16 et qui est peut-être trop tard pour rattraper.
01:06:19 - Non, je ne crois pas qu'il n'y ait jamais trop tard.
01:06:22 Il n'y a jamais trop tard.
01:06:23 On a vu des pays qui ont réussi à inverser des processus
01:06:27 comme contre la délinquance.
01:06:29 On l'a vu notamment récemment...
01:06:30 - Vous entendez les magistrats.
01:06:31 Alors, c'est un autre sujet.
01:06:32 Et encore, quand vous entendez les magistrats marseillais,
01:06:35 qui sont au cœur de cette problématique,
01:06:37 qui disent que la guerre est perdue contre les trafiquants,
01:06:40 vous vous dites qu'il y a de quoi désespérer.
01:06:43 - On peut toujours regarder le verre à moitié vide
01:06:44 ou le verre à moitié plein.
01:06:45 Il faut choisir de regarder le verre à moitié plein
01:06:47 et de se dire qu'on est capable, si on fait société,
01:06:51 si on a des politiques courageuses,
01:06:53 nous sommes capables, collectivement,
01:06:55 de trouver des solutions,
01:06:56 de mettre en prison et de les garder en prison
01:07:00 un certain nombre d'individus
01:07:01 qui, effectivement, sont extrêmement dangereux.
01:07:03 Celui-là, précisément,
01:07:05 lui, il va être très probablement mis en examen pour homicide,
01:07:09 parce que c'est ça qu'il a fait.
01:07:10 - Tentative d'homicide.
01:07:11 - Tentative d'homicide, oui.
01:07:12 Tentative d'homicide, vous avez raison,
01:07:13 mais tentative d'homicide volontaire.
01:07:15 - Sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:07:17 - Sur personne dépositaire, donc il risque quand même...
01:07:19 - Il doit apporter une circonstance aggravante.
01:07:20 - Il doit prendre très, très cher, celui-là.
01:07:22 Voilà. Au moins, on doit...
01:07:24 - Rendez-vous dans cinq ans, déjà, quand il sera jugé.
01:07:26 J'exagère à peine.
01:07:27 Et puis, on verra la fraction apportée,
01:07:30 mais il y a de quoi douter.
01:07:31 - Quand le maire de New York avait mis en place une règle en disant
01:07:35 "Alors, première délinquance, ça tombe vite et fort",
01:07:40 le nombre de crimes, le nombre d'attaques,
01:07:44 c'est écroulé à New York.
01:07:46 - Vous dites Julien Nesse, c'était le carreau cassé.
01:07:50 - Un carreau cassé. Il avait dit "le moindre carreau cassé, on intervient".
01:07:53 Bon, ensuite, il a mal tourné un peu, Julien Nesse,
01:07:55 mais à cette époque-là, en tout cas,
01:07:56 il a réussi à arrêter de plier l'ordre à New York,
01:07:59 qui était l'une des villes les plus dangereuses au monde.
01:08:02 - Oui, Pascal.
01:08:02 - On voit surtout à travers tout ça la causalité directe
01:08:06 entre le défaut de coercition légale de l'État
01:08:11 et l'ensauvagement du tissu social.
01:08:13 Ce déclin, cette descente ne peut plus durer.
01:08:16 - Et on a notamment vu ce qui s'est passé dans le 13e jeudi.
01:08:18 C'est toute une profession et au-delà qui est sous le choc.
01:08:21 Après ce qui s'est passé aujourd'hui,
01:08:22 après ce qui s'est passé jeudi dans ce commissariat de police,
01:08:25 je rappelle qu'un homme de 32 ans a tiré sur deux policiers
01:08:27 dans l'enceinte du commissariat du 13e.
01:08:29 Pronostic vital d'un des fonctionnaires est toujours engagé.
01:08:31 C'est toute une profession qui est sous le choc,
01:08:33 comme nous le rappelle Marie-Victoire Diodonné.
01:08:36 Défiés jusqu'aux portes de leur commissariat,
01:08:39 les policiers sont à cran.
01:08:41 Jeudi soir, un individu interpellé se saisit de l'arme d'un des policiers
01:08:45 et blesse deux agents.
01:08:46 L'un d'entre eux est encore entre la vie et la mort.
01:08:49 Alors depuis, la stupeur ne retombe pas.
01:08:51 - Il y a la colère aujourd'hui quand on sait qu'on crache,
01:08:53 qu'on frappe, qu'on agresse, qu'on tue ou qu'on tente de tuer
01:08:58 aussi facilement qu'un policier.
01:09:01 On se fait attaquer au mortier dans les commissariats,
01:09:04 on se fait agresser dans la rue,
01:09:06 on a des policiers qui se sont fait égorger à domicile, en repos,
01:09:09 il faut le savoir, il faut s'en rappeler en tout cas.
01:09:12 Donc je crois qu'aujourd'hui il y a forcément de la colère.
01:09:15 Individus drogués et menaçants, morsures ou même comme ici,
01:09:18 tir à l'arme, chaque jour les commissariats encaissent les coups.
01:09:21 Les chiffres de ces agressions sont en hausse,
01:09:23 10% de plus cette année.
01:09:25 - On a dépassé les 15 000 blessés par an dans notre profession.
01:09:29 15 000 policiers blessés dans l'année de 2023, c'est énorme.
01:09:34 Je ne connais pratiquement pas de policiers
01:09:37 qui n'ont pas été blessés au moins une fois dans leur carrière.
01:09:39 En moyenne, chaque jour, plus de 15 fonctionnaires subissent des violences.
01:09:43 Trois enquêtes sont en cours pour établir les circonstances
01:09:46 de l'attaque de ce jeudi.
01:09:48 - Pascal Bittopanelli, ce qui surprend à travers ce drame,
01:09:51 c'est de voir que les forces de l'ordre sont aussi vulnérables,
01:09:53 donc au sein même de leur commissariat.
01:09:55 Symboliquement, c'est dramatique ce qui s'est passé jeudi soir.
01:10:00 - C'est dramatique et ça souligne la dimension
01:10:03 de plus en plus dangereuse de ce métier,
01:10:06 ne serait-ce même qu'au niveau du symbolisme.
01:10:08 Les policiers sont en danger jusqu'au cœur de leur commissariat.
01:10:12 Regardez, ne serait-ce même que dans certains commissariats de banlieue
01:10:16 qui, il y a 30 ans, avaient été institués
01:10:19 pour protéger les immeubles alentours.
01:10:21 Et aujourd'hui, il faut protéger les commissariats
01:10:24 quand la température monte dans le pays.
01:10:26 Si ça, ce n'est pas une symbolique évocatrice,
01:10:29 je ne sais pas quand ça l'est.
01:10:30 - Ce qui nous interpelle depuis jeudi,
01:10:32 l'enquête suit son cours et livrera sa vérité.
01:10:35 On peut imaginer que dans les endroits stratégiques
01:10:37 des commissariats aussi, vous avez de la vidéosurveillance,
01:10:38 donc cette vérité devrait émerger.
01:10:41 Mais ce qui nous interpelle, c'est le fait que ce suspect
01:10:44 ait pu se saisir de l'arme.
01:10:46 Je parle sous votre contrôle et vous allez nous donner plus de détails,
01:10:49 mais vous avez un étui à la ceinture qui est protégé,
01:10:52 qui porte ce Glock, qui est le pistolet de service
01:10:54 des policiers dans notre pays.
01:10:57 Est-ce qu'il y a un dispositif anti-arrachage ?
01:10:59 Est-ce que c'est si évident que ça, de se dire
01:11:01 qu'un gardé à vue, qui est dans un état d'euphorie totale,
01:11:06 parce que je rappelle qu'il est arrêté
01:11:07 parce qu'il est en train de mettre des coups de cutter à une femme,
01:11:12 comment un homme peut se saisir aussi facilement d'une arme,
01:11:14 la brandir, la manipuler et tirer vers deux agents de police ?
01:11:19 Écoutez, soyons prudents, l'enquête et notamment celle de l'IGPN
01:11:22 va regarder d'une manière très chronologique ce qui a pu se passer,
01:11:26 d'une part au niveau du positionnement de l'individu et des policiers.
01:11:30 L'arme qui est des policiers, un SIG 20-22,
01:11:33 un pistolet semi-automatique en 9 parabellum.
01:11:35 Ah, c'est pas le Glock alors ?
01:11:36 Logiquement, les forces, je dirais, généralistes sont le SIG 20-22.
01:11:40 D'accord, pardon.
01:11:41 Avec un étui anti-arrachement, mais qui quand même,
01:11:47 quand on est un sportif, quelqu'un de tonique, il est en retard.
01:11:50 Qu'est-ce qui marque l'anti-arrachement ? Quel est le procès ?
01:11:52 On déclenche vers le bas un bouton pressoir.
01:11:56 Donc il faut savoir, il faut connaître quand même pour sortir.
01:12:00 Donc je pense qu'en tentant, le pouce de l'individu a dû appuyer
01:12:04 sur ce système technique et il a pu arracher l'arme
01:12:10 pour mettre tout le monde dans une situation de grand danger,
01:12:13 une ouverture de feu immédiate.
01:12:15 Donc là, on est dans une situation qui, en une seconde,
01:12:18 devient extrêmement dangereuse en plein cœur du commissariat.
01:12:21 Il ne s'agit pas d'accabler les policiers dans cette affaire,
01:12:24 mais il y a nécessairement une forme de négligence ?
01:12:29 Je ne sais pas du tout, Julien, ce qu'a pu se produire.
01:12:32 Je crois qu'il y a eu un moment où un des policiers était occupé
01:12:36 à chercher un éti le test.
01:12:39 Donc je ne sais pas derrière quelle était la mesure de protection
01:12:42 des autres collègues et je ne saurais m'aventurer à vous dire
01:12:46 des choses qui ne se sont pas produites.
01:12:48 Soyons prudents.
01:12:49 En tout cas, le métier de policier, Caroline Pilastre,
01:12:51 est de plus en plus dangereux.
01:12:54 C'est une profession et on l'a entendu dans le sujet,
01:12:57 il y a un instant où la routine ne peut plus exister.
01:13:00 Vous êtes toujours sur le qui-vive.
01:13:03 Non, elle n'existe plus.
01:13:05 Et c'est sur le régalien, comme ce que je vous expliquais
01:13:07 précédemment, que c'est le cas également.
01:13:09 On a l'impression que les pompiers doivent être secourus
01:13:13 par les militaires, les militaires doivent protéger la police.
01:13:16 Enfin, on marche sur la tête.
01:13:18 On en arrive à quel stade ?
01:13:20 Moi non plus, je ne vais pas m'avancer,
01:13:22 je n'ai pas les résultats de l'enquête et je n'ai pas envie
01:13:23 de jeter le probe sur ce commissariat et sur ces policiers.
01:13:26 Tout ce que je constate, c'est qu'il y a des victimes
01:13:28 et il y a un coupable.
01:13:29 Par la suite, on en saura sans doute plus.
01:13:32 Mais c'est vrai que la société est dangereuse.
01:13:35 On peut parler d'éléments de langage, de slogans de campagne,
01:13:37 comme j'ai l'habitude de dire, en sauvagement, ce que vous voulez,
01:13:40 on le ressent tous à notre niveau.
01:13:43 Jusqu'où est-ce que ça va aller ?
01:13:45 Et beaucoup de Français, je le rappelle, et de Français,
01:13:48 surtout dans les transports en commun, s'arment de plus en plus.
01:13:51 Il faut en avoir quand même conscience.
01:13:53 Ils prennent de plus en plus de cours d'autodéfense,
01:13:55 notamment pour ne parler que des policiers.
01:13:57 Le Figaro, qui dévoile ses chiffres aujourd'hui sur les blessures
01:14:01 de forces de l'ordre, de policiers précisément, sur l'année 2023.
01:14:04 Le chiffre est assez édifiant, en 5492.
01:14:10 Qu'est-ce qu'elles disent, ces violences de notre société,
01:14:12 Joseph Toonel ?
01:14:13 Alors, on voit pour la police, mais il y a une profession
01:14:16 dont on parle quasiment jamais, ce sont les gardiens de prison.
01:14:19 Oui, aussi.
01:14:19 Qui, eux aussi, se font agresser, mais alors, de façon...
01:14:22 Et on voit là que l'État ne réagit pas,
01:14:24 puisque dans les prisons, normalement, les portables sont interdits.
01:14:27 Tout le monde sait qu'il y a des portables.
01:14:28 La drogue est interdite, tout le monde sait qu'il y a de la drogue, etc.
01:14:31 Et donc, la défaillance, quand on dit
01:14:32 qu'il faut mettre ces délinquants en prison,
01:14:34 d'abord, il faut plus de places.
01:14:35 Je rappelle que le président Macron avait promis 7000 places,
01:14:38 on les attend toujours.
01:14:39 Et ensuite, si la prison n'est pas un lieu où l'ordre,
01:14:43 l'ordre de façon humaine, mais l'ordre règne,
01:14:46 comment voulez-vous qu'on règle les problèmes ?
01:14:48 Et là, les policiers, c'est l'augmentation
01:14:50 de la violence dans notre société.
01:14:52 C'est, nous n'appliquons plus les règles de la République française,
01:14:56 on a les nôtres, parce qu'à part certains cas,
01:14:59 sinon, il y a des autorités.
01:15:01 Il ne faut pas croire que ces gens-là font ce qu'ils veulent,
01:15:04 quand ils veulent, ou ils veulent dans leur quartier.
01:15:05 Ce n'est pas vrai.
01:15:06 Il y a de nouvelles autorités qui se sont mises en place.
01:15:09 C'est l'explosion de notre pays, mais c'est la conséquence.
01:15:12 Tout à l'heure, on parlait de 30 ans,
01:15:13 c'est 30 ans, 40 ans de laxis, de laisser faire,
01:15:16 de "je ne veux pas prendre mes responsabilités en tant que politique",
01:15:19 parce que ça risque de mettre le feu au banlieue.
01:15:21 Oui, mais plus on recule, plus ils avancent.
01:15:23 Un dernier mot, Pascal Vito Panelli, sur ce chiffre,
01:15:25 édifiant 5492 policiers blessés en 2023.
01:15:29 Je rappelle une dernière fois qu'il y a un refus de tempérer
01:15:32 toutes les 20 minutes dans ce pays.
01:15:34 Dans une société qui souffre d'une véritable pathologie,
01:15:38 c'est toujours en lien direct avec les gens,
01:15:40 les acteurs opérationnels qui tentent de la protéger tous les jours,
01:15:44 qui souvent touchent d'ailleurs les policiers,
01:15:46 les gendarmes généralistes.
01:15:48 Une situation peut passer en mode dégradé en quelques secondes,
01:15:52 d'où la difficulté pour tenir le choc, tenir le pays,
01:15:56 protéger les citoyens.
01:15:58 Et bien sûr, l'immense abnégation qu'il faut
01:16:00 pour faire ce métier de policier ou de gendarme.
01:16:02 Et puis rapidement, si vous me le permettez, Julien,
01:16:04 ces policiers sont également pris à partie dans leur vie privée.
01:16:07 Souvent, ils sont obligés de faire profil bas
01:16:09 et dire à leurs enfants qu'ils ne donnent pas la profession de parents ou de maman.
01:16:14 Exactement, il faut bien le rappeler.
01:16:16 Et soutien à tous les policiers
01:16:19 qui ne vont pas compter leurs heures de travail
01:16:21 d'ici les Jeux Olympiques qui arrivent dans quelques semaines.
01:16:25 Également, on marque une courte pause actuelle.
01:16:27 On retrouve Isabelle Piboulot et puis on va parler politique
01:16:29 avec Élodie Huchard qui va nous rejoindre du service politique.
01:16:31 Emmanuel Macron s'adresse aux jeunes sur les réseaux sociaux cet après-midi.
01:16:34 On va voir ce qu'il faut en retenir avec Élodie.
01:16:37 Mais d'abord, Isabelle, l'essentiel de l'actuel est 15h30.
01:16:39 Le candidat néerlandais à l'Eurovision
01:16:44 ne participera pas à la finale de ce soir en Suède.
01:16:47 Jost Kleein a été exclu du concours,
01:16:49 mais cela n'a aucun lien avec la participation controversée d'Israël.
01:16:53 L'Union européenne de radiodiffusion avait suspendu le chanteur hier
01:16:57 à la suite d'une plainte déposée par une femme,
01:16:59 membre de l'équipe de production.
01:17:01 Un incident est survenu après sa prestation
01:17:04 lors de la demi-finale de jeudi soir.
01:17:06 Le départ de Kylian Mbappé du PSG
01:17:08 ne laisse pas le président de la République de marbre.
01:17:11 Emmanuel Macron s'est exprimé sur X
01:17:14 alors que l'attaquant de 25 ans
01:17:16 pourrait rejoindre les rangs du Real Madrid.
01:17:18 Le chef de l'État dit compter sur le club madriléen
01:17:21 pour libérer la star des bleus lors des Jeux olympiques
01:17:23 afin que Kylian Mbappé puisse jouer avec l'équipe de France.
01:17:27 Et puis le concours l'Épine a décerné hier
01:17:30 sa plus prestigieuse distinction
01:17:32 aussi créateur d'un système d'aide aux personnes déficientes visuelles.
01:17:36 Il s'agit d'une paire de lunettes équipées d'une mini caméra
01:17:40 et connectées à une ceinture lombaire.
01:17:42 Les images filmées sont traduites dans le dos de l'utilisateur
01:17:45 par des impulsions qui permettent d'avoir une perception
01:17:48 plus précise de l'environnement.
01:17:50 Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
01:17:52 Je peux me permettre de vous demander une réaction Caroline ?
01:17:55 Mais avec grand plaisir !
01:17:56 Je ne travaille pas de secret en rappelant à nos téléspectateurs
01:18:00 que vous êtes déficiente visuelle.
01:18:02 C'est une innovation extraordinaire.
01:18:05 Incroyable !
01:18:06 Alors je ne la connaissais pas,
01:18:07 moi qui collabore avec beaucoup de marques et de start-up.
01:18:10 Cocorico, la France,
01:18:12 est franchement extrêmement pointue sur ces domaines liés au handicap.
01:18:15 Vous avez compris de ce que ça implique exactement ?
01:18:18 En fait il y a des capteurs qui vous signalent à travers une ceinture
01:18:22 les différents obstacles et leur morphologie sur le corps.
01:18:26 C'est comme ça que ça fonctionne ?
01:18:27 C'est comme ça que ça fonctionne.
01:18:28 Il faudrait que je l'essaye parce que je ne connais pas précisément
01:18:31 cet appareil, cette aide technique.
01:18:33 Mais en attendant, si vraiment dans le quotidien ça fonctionne,
01:18:37 si on peut éviter des obstacles, puisque la ville, la cité...
01:18:40 Ce qui pourrait remplacer éventuellement une canne ?
01:18:41 Une canne ou un chien guide, ou une tierce personne, un aidant.
01:18:44 Surtout que quand vous habitez en ville,
01:18:46 c'est de pire en pire, comme j'ai l'habitude de dire,
01:18:48 c'est le parcours du combattant, c'est vraiment son boyard.
01:18:50 Et puis avec les encivistes, mais également des gens qui se garent sur les trottoirs...
01:18:52 Les cyclistes, les personnes en trottinette, les trous, les travaux,
01:18:55 les feux de circulation qui ne fonctionnent pas.
01:18:57 Et rappelez, puisque vous me donnez l'opportunité de le faire,
01:18:59 que nous sommes 2 millions de malvoyants et d'aveugles en France,
01:19:02 et 12 millions de personnes en situation de handicap.
01:19:04 Donc franchement, vive l'IA, les innovations et les start-ups.
01:19:07 Et bravo à ces... Ce sont des Français qui ont gagné ce concours ?
01:19:09 Oui.
01:19:10 C'est une entreprise française, donc bravo à eux,
01:19:12 à ce très beau progrès qui pourrait faciliter la vie de ces 2 millions,
01:19:16 donc de non-voyants ou malvoyants dans notre pays, ici en France.
01:19:20 Élodie Huchard, du service politique qui nous a rejoint.
01:19:22 Bonsoir chère Élodie.
01:19:23 Les élections européennes, c'est dans un mois, quasi jour pour jour.
01:19:26 C'est le 9 juin prochain précisément.
01:19:28 Majorité présidentielle très à la traîne, on le verra tout à l'heure dans les sondages.
01:19:32 Le chef de l'État qui a mouillé la chemise aujourd'hui.
01:19:34 Il a diffusé une série de vidéos sur les réseaux sociaux.
01:19:37 Il répond aux questions de jeunes internautes, Élodie.
01:19:40 Vous avez regardé les vidéos du chef de l'État.
01:19:42 Pourquoi d'abord ?
01:19:43 Alors on va entendre 2 extraits.
01:19:45 Mais pourquoi est-ce qu'il prend la parole maintenant ?
01:19:47 Parce qu'il y avait une volonté du chef de l'État de s'impliquer dans la campagne.
01:19:50 Toute la question était "comment va-t-il s'impliquer ?"
01:19:52 Dans un premier temps, on a envisagé une implication très directe.
01:19:55 Il participe par exemple à un meeting de campagne de Valérie Ayé.
01:19:58 Le problème, c'est que, vous l'avez dit, les sondages sont un peu à la traîne
01:20:01 et donc il n'y a pas une envie du chef de l'État de se mettre trop en avant
01:20:04 pour ne pas être comptable finalement d'un mauvais score.
01:20:06 Donc il essaie de trouver un moyen de s'impliquer tout en prenant un peu de hauteur.
01:20:10 C'était la tentative par exemple avec le discours de la Sorbonne
01:20:12 où c'était un discours du président de la République, certes,
01:20:15 mais qui donne sa vision de l'Europe.
01:20:16 Et d'ailleurs, beaucoup ont demandé à ce qu'il soit décompté
01:20:18 du temps de parole de la majorité présidentielle.
01:20:20 Et donc là, il reproduit un peu le même exercice sur un format un peu plus moderne,
01:20:24 travaillé sur sa vidéo, dynamique.
01:20:26 Et le but, c'est de répondre à des jeunes.
01:20:29 Alors, il parle d'Europe, il fait un certain nombre de bilans de l'Europe.
01:20:32 En revanche, il ne cite jamais le nom de la candidate.
01:20:34 Il ne cite jamais non plus le groupe Renew au Parlement européen.
01:20:38 Et donc, on voit que le but, c'est de tenter de parler d'Europe
01:20:41 sans être trop accusé de faire campagne,
01:20:42 même si quand il dresse le bilan de ce qui a été fait au Parlement européen
01:20:45 depuis les dernières élections,
01:20:46 évidemment, on sait qu'il manque le bilan de sa majorité.
01:20:48 Le chef de l'État qui a répondu.
01:20:50 Alors, on va entendre deux réponses, je le disais, sur deux angles très différents.
01:20:53 D'abord, sur ces fameuses déclarations qui sont survenues à deux reprises,
01:20:57 dont une il y a un peu plus d'une semaine,
01:20:59 sur l'éventualité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine.
01:21:01 Les internautes se sont sentis concernés et ont posé la question.
01:21:04 Alors, on écoute d'abord la réponse du chef de l'État.
01:21:06 Pardon, on écoute le chef de l'État.
01:21:08 Eleonore sur Snapchat.
01:21:09 Est-ce que nous allons partir en guerre ?
01:21:11 Non, on ne va pas partir en guerre, Eleonore, et je veux ici vous rassurer.
01:21:15 Moi, j'ai tout fait au nom de la France depuis maintenant près de sept ans
01:21:18 pour qu'on ait la paix.
01:21:19 Mais être une puissance de paix ne veut pas dire être faible.
01:21:21 Il y a un moment donné, il faut qu'on arrive à dissuader la Russie de continuer à avancer.
01:21:26 Et si on laisse faire en Ukraine, c'est la loi du plus fort.
01:21:28 Et on ne peut pas être en sécurité.
01:21:29 Parce que ça se passe à 1500 kilomètres de chez nous.
01:21:31 C'est pour ça que j'ai dit qu'on doit aider plus, ce qu'on va faire dans les semaines à venir,
01:21:35 livrer plus de matériel aux Ukrainiens.
01:21:36 Mais on doit dire aussi qu'à un moment donné, si les Russes vont trop loin,
01:21:39 nous tous Européens, on doit être prêts à agir pour les en dissuader.
01:21:43 Si on veut avoir la paix, il faut la protéger.
01:21:46 C'est pour ça qu'il faut s'armer.
01:21:47 C'est pour ça qu'il faut être dissuasif et crédible vis-à-vis parfois de nos adversaires
01:21:51 en leur disant que si vous allez trop loin et que vous menacez mes intérêts,
01:21:54 ma propre sécurité, alors je n'exclus pas d'intervenir.
01:21:57 Ça a le mérite d'être un peu plus clair que les deux précédentes déclarations, Elodie.
01:22:02 Oui, d'être un peu moins "va t'en guerre"
01:22:03 puisque là justement il parle d'une réponse globale au niveau européen.
01:22:06 Il dit "non, je vous rassure, on ne va pas entrer en guerre".
01:22:09 Il oublie de préciser que les autres Européens, dont Matteo Salvini,
01:22:12 disent qu'il faut se faire soigner et que la plupart de nos partenaires
01:22:15 sont totalement contre cette idée.
01:22:17 Oui, il a sans doute appris de ses erreurs aussi.
01:22:19 Parce que le problème, c'est quand la France a voulu se montrer dissuasive
01:22:22 en disant "on intervient, que vous avez tous nos partenaires qui disent
01:22:24 "bah nous on n'est pas pour", le problème c'est qu'au lieu de dissuader,
01:22:26 de montrer les muscles auprès de Vladimir Poutine,
01:22:29 vous montrez que la réponse de l'Europe n'est pas du tout cohérente
01:22:32 et elle n'est pas sur la même ligne.
01:22:34 C'est compliqué.
01:22:35 Le président qu'en profite aussi d'ailleurs pour parler de la défense européenne.
01:22:38 Là aussi il va moins loin que lors de sa précédente interview.
01:22:40 Il explique qu'il faut des capacités communes de défense.
01:22:42 Il cite un certain nombre d'exemples comme une force rapide d'intervention
01:22:45 de 5000 hommes pour protéger nos ressorts tisans, avoir des exercices ensemble,
01:22:49 certains équipements en commun parce qu'il explique la difficulté
01:22:52 quand vous livrez des armes à certains pays, après les munitions ne vont plus, etc.
01:22:55 Mais il dit "une seule armée et un seul commandement", non,
01:22:58 la force justement est de garder des modèles au niveau de chaque pays.
01:23:01 C'est un peu plus calme on va dire que ce qu'il avait dit
01:23:05 en parlant notamment d'une arme nucléaire européenne.
01:23:07 On voit que le président de la République finalement se dit
01:23:09 "on peut mutualiser certaines choses, mais chacun doit garder ses forces chez lui".
01:23:12 À l'arrivée c'est très flou et on ne comprend pas grand-chose.
01:23:14 Chacun ses forces, une éventuelle mutualisation, une Europe de la défense,
01:23:17 mais chacun a ses particularités.
01:23:19 Où est-ce qu'on va, qu'est-ce qu'on fait ? dirait l'autre.
01:23:21 Moi pardon, mais l'Europe de la défense, comme je suis un peu âgé,
01:23:24 maintenant j'en entends parler depuis 35 ans de l'Europe de la défense.
01:23:29 On n'a jamais réussi. On n'a jamais réussi pourquoi ?
01:23:31 Parce que les Allemands ont été très longtemps sur une ligne pacifiste
01:23:34 et qu'ils ont toujours refusé de participer justement à ce qu'on appelait à l'époque
01:23:38 la force de réaction rapide.
01:23:39 Après la France est quand même dans une situation un tout petit peu différente.
01:23:43 Pour souligner ce que vient de dire Elodie,
01:23:45 on est quand même le seul pays à avoir une dissuasion nucléaire.
01:23:49 Donc on est quand même les seuls à pouvoir dire à Poutine
01:23:52 attention de ne pas aller trop loin quand même.
01:23:54 Parce que la dissuasion nucléaire, ça porte bien son nom.
01:23:57 Et jusqu'à maintenant, on a vécu des situations beaucoup plus dramatiques
01:24:01 que ce qu'on vit aujourd'hui, pardon de le rappeler,
01:24:03 mais à l'époque de la guerre froide, il y avait des missiles en Allemagne de l'Ouest,
01:24:06 il y avait des missiles en Allemagne de l'Est.
01:24:08 Et on attendait que l'un des intervenants, l'un des protagonistes appuie sur le bouton.
01:24:14 On n'en est quand même pas là aujourd'hui.
01:24:16 Non mais ça commence à y ressembler tout de même un petit peu,
01:24:18 du moins dans le cadre de cette escalade verte-balle
01:24:22 à laquelle on assiste depuis un gros mois maintenant entre Moscou et Paris.
01:24:26 Et ce qui étonne également, alors oui il y a cette précision faite aujourd'hui,
01:24:29 Joseph Touvenel, mais c'est d'un côté un Emmanuel Macron
01:24:32 qui passe son temps à parler de souveraineté européenne
01:24:34 comme il l'a notamment fait au discours de la Sorbonne.
01:24:36 Et puis de ce côté, je la joue solo sur la réponse à apporter à la Russie aussi.
01:24:39 Mais en même temps.
01:24:40 Emmanuel Macron, comme souvent, dit des choses et son contraire.
01:24:43 Là, c'est un rétropédalage.
01:24:44 Il avait bien dit "troupe au sol".
01:24:46 Aujourd'hui, il nous dit ce qui est du bon sens.
01:24:48 La France doit savoir se protéger.
01:24:50 Il fallait commencer par ça en fait.
01:24:51 Si on a un risque d'attaque, il faut pouvoir répliquer.
01:24:54 Comme on a une puissance nucléaire, on aura la capacité à répliquer.
01:24:56 C'est exactement ce que nous ont dit avant lui Hollande, Mitterrand, Pompidou, Giscard, etc.
01:25:01 Pourquoi faire ça quand on peut faire compliqué en fait ?
01:25:03 C'est ce qu'il a fait avant.
01:25:04 Par contre, ce que je regrette quand même,
01:25:06 c'est qu'il ait loupé un certain nombre de cours de géographie.
01:25:08 C'est-à-dire ?
01:25:09 Parce que l'Ukraine, ce n'est pas à 1500 km d'ici.
01:25:11 L'Ukraine, c'est à plus de 2000 km.
01:25:13 Si vous prenez l'extrémité ouest de l'Ukraine, peut-être qu'on y arrive.
01:25:18 C'est à peu près la même distance que Chypre.
01:25:21 Et Chypre, je rappelle que c'est un pays qui est occupé illégalement par une puissance étrangère,
01:25:25 alors que Chypre est dans l'Union Européenne.
01:25:27 La Turquie occupe la moitié de Chypre illégalement et par les armes.
01:25:31 Ça a l'air de traumatiser personne, à part les chypriotes qui se sont fait chasser de leur territoire.
01:25:35 Il avait redit, l'a dit Huchard et Emmanuel Macron lors de son récent discours à la Sorbonne,
01:25:39 que l'Europe était en danger de mort.
01:25:41 Je crois que les Français l'ont aussi interrogé là-dessus.
01:25:43 Oui, exactement. Il évoque plusieurs dangers, le chef de l'État.
01:25:45 Le danger de la guerre dont on vient de parler, il redit justement qu'il faut être plus dissuasif,
01:25:49 parce que, je le cite, l'Europe n'a pas de quoi suffisamment se protéger et être crédible, dit-il.
01:25:53 Il évoque deux autres dangers.
01:25:55 D'abord le danger économique. Il dit que c'est un modèle qui a fonctionné,
01:25:58 qui a financé le modèle social le plus généreux, mais qui aujourd'hui risque de décrocher.
01:26:02 Il dit qu'on réclamante trop et qu'on n'investit pas assez.
01:26:04 On sait que c'est justement un reproche qui est souvent fait à l'Europe, cet empilement de normes.
01:26:08 Il dit qu'il veut investir beaucoup plus que si on va vers l'écologie.
01:26:11 Il faut trouver aussi les moyens d'investir.
01:26:13 Et puis, il parle du troisième risque, qui est le risque, selon lui, de division,
01:26:16 avec notamment des débats qui seraient trop clivés, un manque de civilité,
01:26:19 notamment sur les réseaux sociaux, ce qui crée une forme de vulnérabilité.
01:26:23 On voit qu'il essaye aussi de répondre à certaines critiques, justement,
01:26:25 qui sont adressées à l'Union européenne.
01:26:27 Après, on voit effectivement un constat, partagé sans doute par un certain nombre de Français.
01:26:31 Il y a environ 16 minutes de vidéo, un grand nombre de questions.
01:26:35 On voit un petit peu moins, peut-être, comment justement régler ces problèmes,
01:26:39 à la fois économiques et de division, dit-il.
01:26:41 Il n'y a pas forcément derrière le programme.
01:26:42 Après, il a une candidate tête de liste aussi, qui est là, évidemment, normalement, pour défendre ses idées.
01:26:46 Et puis, qui fait le boulot, vraiment.
01:26:48 Qui fait beaucoup de meetings.
01:26:49 Voilà. On va dire ça comme ça.
01:26:51 Il parle d'Europe. Il parle également de politique intérieure.
01:26:54 Emmanuel Macron, une nouvelle fois, il s'en prend au Rassemblement national.
01:26:58 On écoute un extrait et un commentaire avec vous, Elodie.
01:27:01 N'est-ce pas un échec de l'Europe de voir les extrêmes droites monter partout en Europe ?
01:27:06 Les extrêmes droites, elles se nourrissent de la colère, de la peur, du rejet de l'autre, assez classiquement.
01:27:11 Et je ne stigmatise là aucun de leurs électeurs.
01:27:14 Moi, je ne juge pas les gens qui votent pour telle ou telle partie. Je combat des idées.
01:27:18 Les extrêmes droites, elles utilisent aussi des moyens,
01:27:22 beaucoup plus sur l'émotion négative que sur l'argument.
01:27:25 Et sur les réseaux sociaux, ça marche mieux aussi.
01:27:27 Pour autant, ce n'est pas une fatalité.
01:27:29 Un bon exemple que je donnais il y a quelques jours, c'est la Pologne.
01:27:32 L'extrême droite était aux responsabilités en Pologne.
01:27:34 Il y a quelques mois, la Pologne a été aux urnes.
01:27:36 Il n'y a jamais autant de Polonais qui sont allés voter.
01:27:38 Ils ont mis l'extrême droite hors des responsabilités.
01:27:41 Quand on le perd, on s'aperçoit, en quelque sorte, de la valeur,
01:27:44 de tout ce qui va avec l'état de droit et que menacent les extrêmes droites partout en Europe.
01:27:48 Mais il y a une forme d'hypocrisie, de projet caché aujourd'hui des extrêmes droites
01:27:52 qui les fait progresser. C'est qu'elles avancent masquées.
01:27:55 Au moment où les extrêmes droites, il y a encore 5 ans, 6 ans,
01:27:58 disaient "Brexit", "Frexit", elles n'osent plus le dire.
01:28:02 Mais au fond, le projet qu'elles portent, c'est la même chose.
01:28:05 Et donc, ce sont des projets qui appauvrissent.
01:28:08 Simplement, en plus d'avoir des projets qui appauvrissent,
01:28:11 la plupart du temps en Europe, elles ne disent plus la vérité des prix.
01:28:14 C'est bien monté avec ces petites séquences, ces petites infographies.
01:28:17 Là, c'est de la bonne com' de la part de l'Élysée.
01:28:20 J'ai noté des logiques de peur, de colère, de ressentiment.
01:28:23 C'est des extrêmes droites hypocrites qui avancent masquées
01:28:26 aux projets cachés. C'est un programme.
01:28:29 Un proche du président nous disait que l'angle d'attaque au début de Valérie Ayé
01:28:32 et même de Gabriel Attal lors du premier meeting de campagne
01:28:35 avait un peu agacé le président de la République pour deux raisons.
01:28:38 Il corrige un certain nombre de choses. Lui-même dit qu'il ne juge pas
01:28:41 et qu'il ne vise pas ceux qui votent pour, par exemple, le Rassemblement national,
01:28:44 mais qu'il s'attaque à des idées. C'est justement ce que reprochait
01:28:47 le président de la République. - C'est mieux parce qu'il y a
01:28:50 des gens qui sont là, sinon... - Voilà, c'est ce que disait justement
01:28:53 ce proche d'Emmanuel Macron. Il nous disait qu'il a conscience que vous ne pouvez pas
01:28:56 stigmatiser tous ces Français, que si vous voulez en récupérer certains, vous avez intérêt
01:28:59 à ne pas trop les insulter. L'important, c'est aussi d'aller combattre sur les idées
01:29:02 parce qu'il trouvait que les arguments un peu lourds...
01:29:05 Alors, pourtant, il le reprend lui-même, de dire aujourd'hui qu'ils veulent encore le Frexit, etc.
01:29:08 Non, le Rassemblement national ne prône plus le Frexit.
01:29:11 Et lui aurait préféré une campagne plus programme contre programme
01:29:14 où on attaque véritablement le programme du Rassemblement national que d'attaquer
01:29:17 il y a un certain nombre d'années, mais qui n'est plus porté par la même personne
01:29:20 et qui, aujourd'hui, n'est plus d'actualité. Et forcément, quand vous attaquez
01:29:23 le Rassemblement national sur des sortes de poncifs qui, aujourd'hui, n'existent plus,
01:29:26 vous ne récupérez pas leurs électeurs et, en plus, vous solidifiez leurs bases.
01:29:29 - Dominique Arthus, il y a vraiment cette volonté, on l'a compris
01:29:32 depuis de longues semaines maintenant, de faire perdurer ce clivage.
01:29:36 C'est lui contre eux. Et rien d'autre.
01:29:39 - Oui, mais en même temps, c'est parce que... - C'est chaud de se dire, en même temps.
01:29:42 - C'est parce que sa candidate est malheureusement assez inexistante.
01:29:45 - C'est lui qui l'a désignée.
01:29:48 Après, il n'y avait pas foule, peut-être, pour se proposer.
01:29:51 - C'est surtout ça qu'il ne faut pas oublier. C'est qu'il y a quand même un certain nombre
01:29:54 de personnalités politiques de premier plan qui ont refusé d'y aller.
01:29:57 Donc là, pour le coup, tout à l'heure, on parlait de courage politique.
01:30:00 Là, il y en a certains qui ont montré les limites de leur courage.
01:30:03 C'était Courage Fillon et on a laissé la place.
01:30:06 Au suivant, qui a encore laissé la place et, finalement, on s'est retrouvé avec Valérie Ayé,
01:30:09 qui est très légitime, puisque c'est une élue du Parlement.
01:30:12 Mais enfin, sur le point politique, elle est hyper techno.
01:30:15 - Trop techno. - Elle est compliquée en débat pour l'instant.
01:30:18 - Elle n'est pas du tout connue et, surtout, elle n'a pas la personnalité nécessaire.
01:30:21 Et elle n'y est pour rien. On ne va pas lui reprocher d'être...
01:30:24 - C'est une question de profil. - Exactement, c'est une question de profil.
01:30:27 - Elle a très bien ses dossiers, en effet, mais un problème peut-être...
01:30:30 - Une aggarnation. - Mais oui, ça manque de charisme.
01:30:33 - Je rappelle les sondages, d'ailleurs. Le dernier sondage
01:30:36 Opinion Way qui va s'afficher tout de suite
01:30:39 avec un rassemblement national plus fort que jamais,
01:30:42 une Valérie Ayé plus en difficulté que jamais,
01:30:45 un Raphaël Glucksmann qui grappille plus que jamais.
01:30:48 Pour le moment, Caroline Pilastre,
01:30:51 tous les sondages donnent raison au RN.
01:30:54 C'est le RN qui additionne les colères dans ce pays aujourd'hui. On ne peut pas dire autre chose.
01:30:57 - Tout le monde sait que Bardella va exploser les scores et c'est ce qui fait peur
01:31:00 à la Macronie, à Renaissance, en l'occurrence.
01:31:03 Monsieur le Président a fait du Macron dans le texte.
01:31:06 - Extrêmement pédagogue. C'est du bon storytelling
01:31:09 mais c'est tout et sans contraire. Moi, je n'arrive plus
01:31:12 à le suivre depuis un moment sur ces questions qui sont légitimes
01:31:15 parce qu'effrayantes, vu la période dans laquelle nous sommes
01:31:18 avec un Poutine qui est quand même tout sauf
01:31:21 quelqu'un de nuancé. Mais M. Macron devrait
01:31:24 être plus modéré, certaines fois, plutôt que de jouer
01:31:27 la carte du "va-t'en guerre". Et c'est ce qu'on peut lui reprocher
01:31:30 en termes d'anxiété. Là, c'est clairement une stratégie,
01:31:33 une stratégie, une tactique politique. C'est une tactique
01:31:36 de communication. - Ça ne fonctionne plus. - Ça ne fonctionne plus parce que
01:31:39 les gens ne sont pas dupes. Les gens font les mêmes constats, les mêmes
01:31:42 analyses que nous, ont accès aux réseaux sociaux et
01:31:45 Renaissance le sait parfaitement. Alors, y a-t-il
01:31:48 un côté déconnecté ? Certainement. Y a-t-il un côté
01:31:51 méthode couée ? Également, j'ai envie de vous dire, mon capitaine.
01:31:54 Mais quoi qu'il en soit, s'en prendre aux idées, c'est quand même toujours
01:31:57 plus intelligent que s'en prendre aux personnes. Et rappelons
01:32:00 qu'en soit pour ou contre, le parti de Marine Le Pen est le premier parti
01:32:03 d'opposition dans ce pays. - Certes. Renaissance peut-il
01:32:06 encore... Peut-elle encore ? Peut-il ? Non, Renaissance peut-il encore faire
01:32:09 son retard ? Est-ce que Renaissance peut refaire son retard ?
01:32:12 - La Renaissance. - En tout cas, Gabriel Attal
01:32:15 bat la campagne ces dernières heures. Il était en déplacement
01:32:18 encore il y a quelques temps à La Rochelle.
01:32:21 Je voudrais que vous voyiez cette séquence. Le Premier ministre qui est rattrapé par la réalité
01:32:24 des Français. Une dame vient l'interpeller
01:32:27 justement, elle est en larmes en vue de sa précarité.
01:32:30 La précarité qu'elle vit au quotidien.
01:32:34 - Je vous redoute que vous avez plein de choses
01:32:37 à régler. Je sais bien que moi, il n'y a pas que ce problème-là.
01:32:40 - C'est aussi à notre responsabilité. - Mais vous vous rendez
01:32:43 compte que La Rochelle, c'est un truc de fou.
01:32:46 Et moi, on me met à la porte le 30 juin parce que le juillet et août,
01:32:49 c'est loué aux touristes. Je suis logée au minimum
01:32:52 en plus. Et c'est encore quelqu'un qui me souloue.
01:32:55 Qui me souloue à un appartement. Et j'ai eu mes amis,
01:32:58 ma famille, mes enfants. J'ai déménagé
01:33:01 6 fois en 4 mois. Pour avec mes petits valises.
01:33:04 J'ai mes meubles qui sont en garde-meubles à La Rochelle.
01:33:07 J'ai des transporteurs.
01:33:10 J'ai presque rendu.
01:33:13 J'ai 73 ans, je viens de trouver un travail à mi-temps.
01:33:16 Je retravaille à 73 ans. Vous comprenez ?
01:33:19 - On va vous trouver une solution. D'accord ? Je sais que c'est dur.
01:33:22 Je sais que là, vous avez enchaîné beaucoup de galères.
01:33:25 - Jean-Philippe, je suis désolée. - Je comprends.
01:33:28 - Mais non, vous n'allez pas vous excuser.
01:33:31 - Venez avec moi, madame. - Il va prendre vos coordonnées.
01:33:34 En tout cas, je vais vous dire, vous avez bien fait de venir.
01:33:37 - Je ne suis pas un peu pour moi. Parce que j'en connais d'autres.
01:33:40 - Cette dame, elle illustre évidemment le quotidien
01:33:43 de beaucoup des Français, qui, les plus précaires
01:33:46 pour les plus précaires, aujourd'hui, se tournent vers le Rassemblement National.
01:33:49 Et ça, c'est l'échec des partis comme Renaissance, notamment.
01:33:52 - C'est l'échec de la réalité.
01:33:55 - On voit sur un problème majeur, le logement.
01:33:58 Comment se loge-t-on aujourd'hui ? Notamment, je pense aux jeunes.
01:34:01 Ou aux personnes comme elles, qui ont peu de salaire ou pas de salaire.
01:34:04 - Des petites retraites.
01:34:07 - Ça fait des années qu'on nous fait des promesses de construction de logement,
01:34:10 d'améliorer les choses, de baratin. Et la réponse du Président de la République
01:34:13 qu'on a entendue avant, c'est "extrême droite, extrême droite, extrême droite".
01:34:16 Les gens, il faudrait qu'ils définissent ce qu'ils veulent dire par "extrême droite".
01:34:20 Si l'extrême droite, c'est les néo-nazis, il y en a pas beaucoup en France, et nous en jouissons.
01:34:28 Si ce sont les antisémites, c'est pas forcément le camp qui vise à là.
01:34:33 Et son exemple, en plus, sur la Pologne, est particulièrement mauvais.
01:34:37 La Pologne, on a eu un gouvernement qui a été élu,
01:34:40 qui a gagné des élections une fois, deux fois, je crois même trois fois.
01:34:43 Et qui a, à un moment donné, les paires. Ça s'appelle la démocratie.
01:34:46 Donc c'est la preuve qu'ils ont été au pouvoir, ils ont pas mis une dictature en place.
01:34:49 Mais c'est un pays quand même... Le taux de chômage est au plus bas.
01:34:52 Mais c'est un pays très sûr. Et si ce gouvernement est tombé,
01:34:55 c'est sans doute parce que l'Europe a cessé de leur verser les fonds.
01:34:59 Parce que la politique du gouvernement polonais, la Commission européenne était en désaccord.
01:35:04 Ce qui est exactement antidémocratique, c'est-à-dire qu'un peuple vote,
01:35:07 et la Commission européenne décide autre chose.
01:35:10 Si c'est l'exemple macronien, qu'il aille effectivement s'occuper de résoudre les problèmes des Français,
01:35:15 et peut-être qu'il y aura des changements de vote.
01:35:17 Mais les problèmes, ils sont réels. Le logement.
01:35:19 Il nous reste 50 secondes, un dernier mot peut-être, Élodie.
01:35:21 On sait qu'on est dans les 11, donc dans 12 jours, vous avez ce débat très attendu
01:35:26 entre Jordan Bardella et Gabriel Attal.
01:35:28 C'est un peu le débat de la dernière chance pour Renaissance ?
01:35:31 Dernière chance, même pas. Parce que de toute façon, le Rassemblement national serait à largement tête.
01:35:35 Il reste deux inconnus. À quel point il sera en tête ?
01:35:38 C'est important pour la Macronie, parce qu'avec Gabriel Attal,
01:35:40 on a le champion du camp présidentiel actuellement.
01:35:44 Donc il y a vraiment un enjeu.
01:35:46 Oui, ce sont les jumeaux chacun dans un camp.
01:35:49 Ils se ressentent beaucoup, on l'a toujours dit.
01:35:51 Ça va être important, c'est compliqué, parce que les deux ont un peu les mêmes qualités, les mêmes défauts.
01:35:55 Ils gèrent parfaitement la communication, ils savent parfaitement débattre.
01:35:58 Après, c'est sur le fond comment ils vont pouvoir se répondre,
01:36:02 parce que Gabriel Attal est plutôt aussi un homme de dossier.
01:36:05 Jordan Bardella va avoir face à lui quand même un adversaire compliqué,
01:36:08 parce que sur le fond aussi, Gabriel Attal risque de pouvoir le piéger plus facilement que l'adversaire.
01:36:12 À l'image d'un match de foot, vous avez un pronostic ?
01:36:14 C'est dur. Sur la forme, peut-être que Jordan Bardella s'en sortira mieux.
01:36:18 Sur le fond, je donnerais gagnant Gabriel Attal, peut-être,
01:36:21 parce que justement, il est aussi aux affaires, donc c'est plus facile de connaître Vodou aussi.
01:36:24 Donc il faudrait une prolongation peut-être en 2027 pour décider d'un adversaire.
01:36:27 Là, au moins, on aurait un bon match, ça serait pas mal.
01:36:30 Merci beaucoup, chère Élodie Huchard.
01:36:32 Je vais remercier ceux qui nous quittent après ces deux heures d'actu.
01:36:35 Pascal Bittopanel, je vous remercie d'avoir été avec nous.
01:36:38 Joseph Touvenel également, et Dominique Artus également.
01:36:41 En fait, je ne garde que Caroline pour le moment, et un autre invité va nous rejoindre.
01:36:45 On est en tête à tête pour la pub, Caroline.
01:36:48 Messieurs et madame Élodie Huchard, merci beaucoup d'être intervenues.
01:36:52 On marque une courte pause et 180 minutes info revient.
01:36:55 On parlera de ce concours de l'Eurovision, vous le savez, sous très très haute tension
01:36:58 et les menaces qui pèsent sur la candidate israélienne pourtant qualifiée pour la finale.
01:37:03 Et on l'en félicite. A tout de suite.
01:37:08 Nous sommes de retour sur le plateau de 180 minutes info.
01:37:11 Bonjour à tous, 180 minutes info week-end, je précise.
01:37:14 D'ailleurs, j'en profite pour saluer Lionel Rousseau, que vous retrouverez dès le week-end prochain.
01:37:18 De nouveaux invités pour poursuivre cette émission jusqu'à 17h.
01:37:22 Caroline Pillas, qui reste avec nous depuis une heure maintenant, éditorialiste et consultante.
01:37:27 J'accueille Florian Gérard, merci. Bonjour monsieur, merci d'être là, directeur des études pour le Think Tank Millénaire.
01:37:33 On va deviser ensemble des différents thèmes d'actualité,
01:37:36 commencer par ces grosses tensions sur le concours de l'Eurovision autour de la chanteuse israélienne.
01:37:42 On ira sur place et on en dira plus sur ce qui s'est passé ces dernières heures, mais d'abord à 16h quasiment pile.
01:37:48 On retrouve Isabelle Piboulot pour l'essentiel de l'actualité. Bonjour Isabelle, rebonjour.
01:37:52 Rebonjour Julien, bonjour à tous.
01:37:54 En intervention, en renfort pour un refus d'obtempérer,
01:37:57 trois policiers ont été blessés tôt ce matin près de Mulhouse à Kingersheim.
01:38:02 Les fonctionnaires âgés de 24, 35 et 36 ans ont été transportés à l'hôpital en urgence relative,
01:38:08 sous l'emprise de stupéfiants et d'alcool.
01:38:10 Un automobiliste de 37 ans a volontairement percuté le véhicule des policiers.
01:38:14 Lui aussi a été blessé et hospitalisé.
01:38:17 Il devrait être placé en garde à vue une fois son état de santé jugé compatible.
01:38:22 À moins de 80 jours des Jeux Olympiques, les travaux dans Paris sont à eux seuls une épreuve.
01:38:28 Plus de 7500 chantiers sont en cours dans la capitale.
01:38:32 Certains habitants sont compréhensifs, mais pour d'autres, le casse-tête au quotidien est devenu insupportable.
01:38:37 Maxime Lavandier et Antoine Durand.
01:38:40 Il y a ceux qui n'y voient pas d'inconvénients.
01:38:43 Non, ça ne me dérange pas.
01:38:45 Ça me semble nécessaire, il faut bien moderniser la ville.
01:38:47 Si c'est les bons, je suis pour.
01:38:50 Et ceux pour qui c'est devenu insupportable.
01:38:52 Il y a des détours, des grilles, des barreaux.
01:38:58 Ça nous gêne, mais c'est pour les Jeux Olympiques.
01:39:01 On n'a pas notre mot à dire.
01:39:03 Voir un enfer comme l'atteste cette dame.
01:39:06 Les trottoirs, il y a des trous.
01:39:09 Je me suis cassé la chemise.
01:39:15 À moins de 80 jours de l'ouverture des Jeux Olympiques,
01:39:18 les chantiers dans la capitale sont encore présents en très grand nombre.
01:39:22 Selon le Figaro, 7533 chantiers sont recensés dans Paris-Intramuros au 6 mai,
01:39:28 soit une hausse de 12% par rapport au mois de mars,
01:39:31 où 6000 travaux étaient dénombrés.
01:39:34 4051 concernent des travaux dans le secteur privé,
01:39:37 2534 sont liés à la rénovation des réseaux électriques, gaziers ou de chauffage urbain,
01:39:42 et 948 sont menés par la ville.
01:39:44 La mairie de Paris assure qu'une grande partie des chantiers seront terminés et livrés d'ici le 15 juin.
01:39:49 Le rythme des travaux devrait se calmer après les Jeux Olympiques
01:39:52 pour laisser souffler les Parisiens,
01:39:54 mise à rude épreuve pour la tenue de cet événement.
01:39:57 - Et pour faciliter vos déplacements,
01:40:00 l'application Waze peut vous faire gagner quelques minutes de temps de trajet
01:40:04 afin d'éviter les voies rapides.
01:40:06 Les utilisateurs sont souvent dirigés vers de petites communes,
01:40:09 telles que Lieux-Saint-Ansenne et Marne,
01:40:11 au grand désespoir des riverains.
01:40:13 Les flux sont de plus en plus importants.
01:40:15 Alors la mairie a pris le problème à bras le corps.
01:40:18 Antoine Durand, Marie-Victoire Diodonné et Mathilde Ibanez.
01:40:21 - Votre voie rapide et saturée, Waze a toujours une solution.
01:40:27 Ici, il suffit de quitter la Francilienne pour emprunter la départementale
01:40:32 et rejoindre Lieux-Saint et ses petites rues pavillonnaires.
01:40:35 Sur le papier tout roule, mais pour ces quelques minutes de gagnée,
01:40:38 la commune de Lieux-Saint subit de son côté des files de voitures.
01:40:42 - Ça fait quelques années que les gens passent sur cette route
01:40:45 et ça fait d'énormes bouchons.
01:40:47 Même avec le feu qui a été mis le matin, c'est très compliqué parfois.
01:40:50 - Le maire de la ville a décidé de prendre les choses en main,
01:40:53 en concertation avec les habitants.
01:40:55 - On a mis un feu rouge à l'entrée de ville, le matin, le soir,
01:41:00 à des heures bien précises, de façon à stopper les véhicules.
01:41:05 - Daudan, zone limitée à 30 km/h, discussion avec les cartographes.
01:41:10 Tout y est passé.
01:41:12 Mais pour le maire, ces dispositifs initiés dès 2018
01:41:15 n'inténuent qu'à la marge les flux.
01:41:17 Il lance un véritable appel à la responsabilité.
01:41:20 - C'est de faire attention de ne pas faire passer des véhicules
01:41:24 dans des lieux qui sont essentiellement résidentiels.
01:41:27 Parce que là, pour le coup, c'est évidemment accidentogène
01:41:32 et de tenir compte de la présence d'équipements publics.
01:41:36 - Pour l'élu, il faut que les applications comme Waze
01:41:39 assurent la dimension citoyenne en ne proposant plus
01:41:42 des axes résidentiels ou scolaires.
01:41:44 - Et puis on termine avec ces images exceptionnelles.
01:41:49 Une tempête solaire extrême a frappé la France hier soir,
01:41:52 faisant apparaître des aurores boréales de couleur fuchsia,
01:41:55 comme ici à Piriak-sur-Mer, en Loire-Atlantique.
01:41:58 Le soleil arrive à son pic d'activité.
01:42:00 Un cycle qui se renouvelle tous les 11 ans.
01:42:03 Le phénomène doit se poursuivre ce week-end.
01:42:05 Les explications de notre journaliste météo, Karine Durand.
01:42:09 - C'est un événement vraiment spectaculaire, quasiment incroyable,
01:42:13 qui a touché notre pays au cours de la nuit dernière,
01:42:16 des aurores boréales absolument partout en France.
01:42:19 Alors on a eu plusieurs éruptions solaires de grande ampleur
01:42:23 au cours des derniers jours, ce qui n'est pas étonnant,
01:42:25 car le soleil est en train d'arriver à la fin de son cycle actuel,
01:42:29 en 2025, donc il a une activité intense.
01:42:32 Ces éruptions, elles envoient du plasma.
01:42:34 Ce plasma, il interagit avec notre atmosphère,
01:42:37 il provoque des tempêtes géomagnétiques,
01:42:40 ce qui donne lieu justement à ces aurores boréales
01:42:43 qui étaient dispersées un petit peu partout dans le monde,
01:42:46 dans des zones comme les Etats-Unis, très touchées.
01:42:48 On s'attendait même à des perturbations sur les télécommunications,
01:42:51 les GPS sur Internet ou encore des coupures électriques,
01:42:55 tant l'événement était fort.
01:42:57 Il s'agit de la plus forte alerte aux aurores boréales
01:42:59 qui a été lancée depuis environ 20 ans, depuis 2003 en France.
01:43:03 On en a vu absolument partout,
01:43:05 mais spécialement dans les zones montagneuses,
01:43:07 éloignées de la pollution lumineuse,
01:43:09 comme les Alpes ou encore les Pyrénées.
01:43:12 On peut vraiment dire qu'on a eu les plus belles photos
01:43:14 d'aurores boréales jamais connues en France
01:43:17 au cours des dernières heures.
01:43:19 Il est aussi notre phénomène exceptionnel du week-end.
01:43:23 Je vous laisse avec Julien Pasquille
01:43:24 pour la suite de 180 minutes d'infos week-end.
01:43:26 Votre petit chèque vous attend en salle de studio, Isabelle.
01:43:29 Merci infiniment pour toutes ces infos et ces belles images
01:43:31 d'aurores boréales.
01:43:32 C'est de toute beauté, comme dirait l'autre.
01:43:35 Caroline Pilas, toujours en plateau.
01:43:37 Florent Gérard, merci d'être là autant pour moi.
01:43:43 On reprend notre sérieux.
01:43:44 C'est sous les sifflets.
01:43:46 L'EUE, Kéden Golan, la représentante d'Israël
01:43:49 au concours de l'Eurovision 2024, a été accueillie ce week-end.
01:43:51 Amal me voulait vécu ces derniers jours sur notre antenne.
01:43:54 Elle est sous le feu des critiques, cette candidate,
01:43:56 avec sur elle ce poids de l'actualité internationale.
01:44:00 Depuis jeudi, les démonstrations de haine à son égard se multiplient.
01:44:03 Pourtant, la chanteuse a répondu de la meilleure des manières
01:44:05 en se qualifiant pour la finale.
01:44:07 Les dernières images et les commentaires avec Marie-Victoire Diodonné,
01:44:10 avant d'en parler ici en plateau.
01:44:12 À quelques heures de la finale, les polémiques n'en finissent pas.
01:44:15 Au cœur du débat, la participation d'Israël au concours.
01:44:19 Jeudi, le représentant des Pays-Bas se couvre le visage
01:44:23 en refusant d'être placé au côté de la candidate israélienne.
01:44:26 Il a depuis été exclu du concours
01:44:28 après un incident sans lien avec ce précédent.
01:44:31 De son côté, la candidate grecque fin de s'endormir
01:44:34 lors d'une conférence de presse pendant l'interview
01:44:36 de la représentante d'Israël.
01:44:38 Une défiance inédite de par son ampleur.
01:44:50 Jeudi, l'israélienne de 20 ans s'est entraînée à chanter sous les huées,
01:44:54 qu'elle anticipe pour ce soir.
01:44:56 (Huées)
01:45:01 Plus tôt, invitée pour le concert d'ouverture de la demi-finale,
01:45:05 l'ancien candidat de la Suède était arrivé avec autour du poignet
01:45:08 un kéfié, symbole palestinien.
01:45:11 Une prise de position politique strictement interdite par le règlement.
01:45:14 Jusqu'à 20 000 manifestants sont attendus dans l'après-midi,
01:45:17 non loin de la salle.
01:45:19 En état d'alerte maximale, le pays a mobilisé l'ensemble de ses forces de l'ordre
01:45:23 et fait appel à des effectifs des pays limitrophes.
01:45:26 - Voilà, avec des images en direct également que l'on peut vous proposer.
01:45:31 Je sais pas si... Voilà, les voici, ces images en direct à Malmeux,
01:45:35 où cette foule de militants, ces dizaines de drapeaux palestiniens
01:45:38 et ces personnes qui arborent des kéfiés,
01:45:40 qui sont de plus en plus nombreux dans les rues de Malmeux.
01:45:43 Au pic de cette mobilisation jeudi soir, je crois qu'on avait une trentaine
01:45:46 de milliers de militants avec ces drapeaux israéliens écrasés au sol.
01:45:50 Caroline Pilast, pardonnez-moi, ce concours de l'Eurovision
01:45:53 qui devient une tribune politique anti-Israël.
01:45:55 Pourquoi cette hostilité envers cet artiste ?
01:45:58 - Alors, vous me connaissez, j'ai pas l'habitude de tourner autour du pot.
01:46:01 Déjà, je tiens à dire que cette jeune femme qui n'a que 20 ans,
01:46:06 cette belle artiste au sens propre comme figurée,
01:46:08 est très solide psychologiquement pour subir tout ça.
01:46:12 Parce qu'elle prend des trombos d'insultes, heureusement pour elle,
01:46:15 elle serait sans doute lynchée, d'insultes, de menaces de mort, de haine.
01:46:19 Elle est juive, tout simplement, ne tergiversons pas.
01:46:24 C'est uniquement ça.
01:46:26 Bien sûr qu'il y a la cause palestinienne à mettre en avant,
01:46:29 on peut le faire de manière modérée lorsqu'on est manifestant,
01:46:32 mais où était toute cette mobilisation, toute cette belle jeunesse,
01:46:36 toute cette bien-pensance, si je puis dire,
01:46:39 lors du massacre du 7 octobre, lors de ce pogrom ?
01:46:42 Et ce qu'ils ont manifesté contre le Hamas,
01:46:44 je ne les ai pas entendus une seule seconde.
01:46:46 C'est parce qu'elle représente Israël et parce qu'elle est juive...
01:46:49 Le 7 octobre n'a jamais existé pour les gens qui sont à l'image.
01:46:52 Très bien, ça s'appelle du révisionnisme et du négationnisme.
01:46:55 Cette jeune femme qui doit rester en dehors des moments où elle chante,
01:47:00 où elle répète, Florian Cloitré, protégé par les services secrets israéliens.
01:47:05 Alors oui, Caroline l'a rappelé, c'est une évidence,
01:47:07 et nous le répéterons à l'envie,
01:47:09 tout le monde doit prendre en compte le drame humanitaire de Gaza,
01:47:12 mais là c'est autre chose, c'est du harcèlement envers une artiste,
01:47:14 ce sont des drapeaux israéliens qui sont piétinés.
01:47:16 Ce ne sont pas des pro-palestiniens que j'aperçois depuis jeudi,
01:47:19 ce sont des anti-israéliens.
01:47:21 Non mais complètement, et ma première réaction face à ça,
01:47:24 c'est vraiment que les idiots utiles du Hamas vont finir par réussir
01:47:27 à la faire gagner le concours,
01:47:29 simplement parce qu'avec ce harcèlement dont vous parlez,
01:47:32 ça suscite une sympathie,
01:47:34 et je pense que la minorité vraiment visible, certes,
01:47:39 mais très limitée, qui manifeste ?
01:47:42 Greta Thunberg qui descend dans les rues,
01:47:45 ne représente absolument pas l'opinion des Européens,
01:47:50 et ce concours...
01:47:52 Ce qui est troublant quand même, et je me permets de vous interrompre,
01:47:54 je vous rends tout de suite la parole,
01:47:56 c'est que quand on regarde ce qu'il se passe ici,
01:47:58 à Sciences Po ils sont 150,
01:48:00 à la Sorbonne il y a 80 gugus qui bloquent un amphi,
01:48:03 c'est une minorité très visible, très haineuse,
01:48:05 mais qui reste vraiment une grande minorité.
01:48:07 Là quand je vois 30 000 personnes à Malmö,
01:48:10 et quand je vois ces dizaines d'universités américaines
01:48:12 qui sont bloquées, des images pourquoi pas aussi au Royaume-Uni,
01:48:15 très impressionnantes, je me dis qu'il se passe quelque chose tout de même.
01:48:18 On est parfaitement d'accord,
01:48:20 mais quand je parle vraiment de minorité,
01:48:22 il y a des sondages qui sont sortis,
01:48:24 vous citez la situation à Columbia.
01:48:26 Seulement 14% des étudiants,
01:48:30 des universités américaines,
01:48:32 14% des étudiants disent qu'ils sont impactés,
01:48:34 ou que pour eux c'est important ce qui se passe à Gaza.
01:48:37 Loin derrière, les questions de logement,
01:48:40 de pouvoir simplement passer leurs examens.
01:48:43 À Sciences Po, on est dans le même cas de figure,
01:48:47 donc vraiment ces minorités agissantes
01:48:50 conduisent à avoir davantage de sympathie
01:48:53 pour ceux qui subissent leur opprobre.
01:48:57 Et c'est là où je pense que les résultats ce soir
01:48:59 vont effectivement être intéressants.
01:49:01 Il faut s'inquiéter des résultats.
01:49:03 On souhaite, alors, on est un peu divisé, partagé,
01:49:06 parce que d'ailleurs on sera avec Fabien Lequeuve
01:49:08 dans quelques minutes, on a envie de voir notre français.
01:49:10 Ce n'est pas arrivé depuis 1977, Slimane gagner,
01:49:13 en même temps, il y aurait un petit plaisir
01:49:15 à voir cette Israélienne l'emporter.
01:49:17 En revanche, une inquiétude également,
01:49:19 parce que si elle venait à gagner ce soir,
01:49:21 je pense que la colère de ces gens qu'on voit à l'image
01:49:24 redoublerait, et on peut imaginer que les plus violents
01:49:26 et les plus radicaux d'entre eux voudraient en découdre,
01:49:29 que ce soit avec ceux qui représentent cette jeune femme
01:49:31 ou les forces de l'ordre qui sont présentes sur place.
01:49:33 Il y a un vrai sujet de sécurité, vous avez raison,
01:49:35 et là on ne peut que faire confiance aux autorités suédoises
01:49:38 de réussir à faire le maintien de l'ordre
01:49:40 et à prévenir des potentiels attentats,
01:49:42 puisque c'est aussi de ça dont on parle.
01:49:44 Le traumatisme des JO de 1972 est, je pense,
01:49:46 encore présent dans beaucoup de têtes,
01:49:48 et c'est vraiment l'enjeu de ce soir,
01:49:50 à la fois pour l'organisateur suédois,
01:49:52 de réussir à avoir un concours réussi,
01:49:54 et de l'autre côté, pour l'Union européenne radio-télévisuelle,
01:49:58 de réussir à garder ce caractère apolitique de l'Eurovision
01:50:02 qu'ils ont vraiment imposé, et à juste titre,
01:50:06 puisque c'est vraiment le but de ce concours,
01:50:08 d'être apolitique, et un élément de rassemblement des Européens
01:50:12 autour de la musique, autour de l'art.
01:50:14 - Est-ce que cet événement doit être apolitique et neutre,
01:50:17 et faire la part belle à la chanson ?
01:50:19 La réponse est oui.
01:50:20 Maintenant, est-ce que les artistes doivent s'engager,
01:50:22 doivent prendre position ?
01:50:23 C'est une question que je vous soumets,
01:50:25 je voudrais vous proposer cette séquence de notre artiste,
01:50:27 donc Slimane, qui est interrogé ces dernières heures
01:50:30 par un journaliste qui lui demande
01:50:32 "Est-ce que vous avez un message à envoyer aux spectateurs israéliens ?"
01:50:36 Regardez sa réponse.
01:50:37 Visiblement embarrassé, le chanteur français qui tourne les talons,
01:50:55 qui ne pipe pas mot, comme on dit, un commentaire, Caroline, comment...
01:50:59 - C'est compliqué pour Slimane. - Qu'est-ce qu'on peut dire ?
01:51:01 - Qu'il représente la France. Pour moi, c'est un mélange de peur...
01:51:04 - Tout à l'heure, en plateau, Joseph Toonel parlait de lâcheté.
01:51:07 Il a été très dur. - Sans doute, mais je peux comprendre,
01:51:11 je me fais l'avocat du diable, l'attitude de Slimane,
01:51:14 qui n'a pas envie de créer une polémique supplémentaire,
01:51:16 sachant qu'il représente notre nation.
01:51:18 Néanmoins, il aurait pu faire du politiquement correct dans le texte,
01:51:22 en disant qu'il était là pour la chanson,
01:51:24 pour l'amour de l'art, de la musique,
01:51:26 et qu'il souhaitait bonne chance à cette candidate,
01:51:28 comme à tous les autres, et que, justement, on ne devait pas récupérer.
01:51:31 - En tournant le dos, il tourne le dos à cette candidate israélienne, peut-être ?
01:51:34 - Oui, oui. - C'est une façon de répondre, peut-être, aussi,
01:51:37 de tourner le dos ? - Sans doute. Vous savez,
01:51:39 qui ne dit mot consent, si je puis dire.
01:51:41 Donc, le silence, parfois, est plus terrible que les mots, en soi.
01:51:45 Ne pas répondre, c'est, pour moi, un peu acquiescé.
01:51:49 Je peux comprendre qu'il ne le fasse pas,
01:51:52 mais il pourrait avoir un mot de solidarité
01:51:56 par rapport à la cérémonie dans laquelle il est,
01:51:58 et parler, dans ces cas-là, de tous les concurrents,
01:52:00 et ne pas parler particulièrement du conflit israélo-palestinien,
01:52:04 qui, sans doute, le touche.
01:52:06 On sait très bien que c'est un conflit épidermique, viscéral.
01:52:09 - Il y a une terrible pression, parce que peut-être qu'il se dit,
01:52:10 "Tiens, si j'ai un mot positif pour Israël et pour cette candidate,
01:52:13 "peut-être que ma maison de disques va me lâcher,
01:52:15 "peut-être qu'une partie de mes fans sur Instagram vont se désabonner."
01:52:19 Voilà ce qu'il a peut-être en tête, Slimane, et ce qui est terrible.
01:52:21 - C'est ce que je vous dis. On peut comprendre son attitude.
01:52:24 - On peut la comprendre, mais pas forcément la cautionner.
01:52:27 - Non. - Florian Gérard-Martier.
01:52:30 - Moi, je suis assez d'accord avec vous, au sens que, pour moi,
01:52:33 c'est symptomatique du climat de peur qui s'instaure,
01:52:36 où, justement, les gens ne peuvent plus dire ce qu'ils veulent,
01:52:40 et y compris ici, personne ne soutient l'artiste israélienne,
01:52:44 quasiment, parmi les autres artistes.
01:52:47 - Par contre, les spectateurs l'associent.
01:52:49 Je ne sais pas si vous avez vu, il y a eu un petit bug sur la télé italienne,
01:52:52 sur la raille, dans un bandeau déroulant,
01:52:55 ce qui n'était normalement pas prévu, vous aviez les pourcentages
01:52:57 des différents pays au soir de la demi-finale.
01:52:59 Ils sont tous, voilà, 5, 6, 7, 3, 4...
01:53:02 La candidatisse israélienne était à 40 % des votes.
01:53:05 - Oui, les Italiens sont ceux qui l'ont le plus.
01:53:07 - Donc il y a un engouement absolument extraordinaire autour d'elle,
01:53:10 une façon de contre-argumenter à ses militants, Florian.
01:53:13 - Ah, mais complètement. Mais c'est ça, en fait.
01:53:16 La peur, je pense, c'est vraiment pour le...
01:53:19 Finalement, face au tribunal des médias et des réseaux sociaux,
01:53:22 mais la majorité silencieuse, elle, justement, voit ça
01:53:27 et ne peut avoir que de la sympathie.
01:53:29 - J'aurais juste qu'on voit, avant d'aller voir Fabien Lequeuvre
01:53:31 et parler un petit peu musique, pour nous faire du bien,
01:53:33 voir cette image que vous avez peut-être vue
01:53:35 à la télévision flamande-belge.
01:53:38 Jeudi soir, donc, pendant cette demi-finale,
01:53:40 la chaîne belge VRT a interrompu la demi-finale
01:53:43 au moment du passage de l'israélienne,
01:53:46 avec le message à l'écran qui dit ceci.
01:53:49 "Ceci est une action syndicale. Nous condamnons les violations
01:53:52 "des droits de l'homme perpétrés par l'État d'Israël.
01:53:54 "De plus, l'État d'Israël détruit la liberté de la presse.
01:53:56 "C'est pour ça que nous interrompons brièvement l'image."
01:54:00 - Ce qui se passe est scandaleux, mais en dehors de ce que vit
01:54:03 cette jeune femme, qui est effrayante, terrifiant,
01:54:06 recontextualisons.
01:54:08 Elle chante un hommage aux victimes
01:54:11 et à ses amis du 7 octobre.
01:54:13 - On lui a demandé de revoir le texte de sa chanson.
01:54:15 - Oui, parce qu'il était trop politique.
01:54:17 Donc, deux poids, deux mesures.
01:54:19 En revanche, la récupération mondiale,
01:54:22 on parle de minorité agissante et rugissante, on est d'accord.
01:54:25 Mais mettez-vous à la place des Français juifs
01:54:28 et des Français du monde entier, qu'ils soient laïcs ou religieux
01:54:30 quand ils voient ça. Tout le monde a peur, actuellement.
01:54:33 Quand vous pensez que dans notre pays,
01:54:35 beaucoup qui ont des patronymes reconnaissables
01:54:37 sont obligés d'enlever le nom de leur boîte aux lettres,
01:54:39 d'enlever leur mézouzin,
01:54:41 ça fait penser à 39-45,
01:54:43 et on laisse faire.
01:54:45 Et ça passe, en fait, crème, comme diraient les jeunes.
01:54:47 Non, ça n'est pas normal.
01:54:49 Ni le racisme, ni l'antisémitisme est normal.
01:54:51 C'est un délit qu'il faut combattre,
01:54:53 mais pas uniquement avec les mots,
01:54:55 mais avec les faits et avec la justice.
01:54:57 - Et c'est une gangrène qui est en train vraiment de marquer
01:54:59 notre société avec plus de 300%
01:55:02 sur le premier trimestre de cette année d'actes antisémites.
01:55:05 Et cette vidéo, moi, qui depuis lundi, me reste en tête,
01:55:07 lundi ou mardi, qui est diffusée par Aurore Berger
01:55:09 au moment de l'ouverture des "Assistes contre l'antisémitisme",
01:55:12 vous avez une gamine de 8 ans qui témoigne sur une interview
01:55:15 en racontant qu'à sa classe de nature,
01:55:17 il y a certaines copines de classe
01:55:19 qui n'ont pas voulu partager la chambrée avec elle
01:55:21 parce qu'elle était juive.
01:55:23 C'est une interview qu'on aurait pu diffuser en 1940.
01:55:25 C'est exactement ça. Et il n'y a pas d'enfant de 8 ans
01:55:27 qui est antisémite. Ça n'existe pas.
01:55:29 Ça veut dire qu'il y a un entourage,
01:55:31 quelque chose qui se passe autour,
01:55:33 qui est en train d'infuser et qui est assez délétère.
01:55:35 - On est à ses 5 dernières minutes avant la pub
01:55:37 pour parler musique. Ce concours, c'est ce soir,
01:55:39 cher Fabien Lequeuve. Quel plaisir de vous retrouver,
01:55:41 notre ami spécialiste de la chanson française,
01:55:43 avec tous les petits disques d'or derrière vous,
01:55:45 comme on aime. Fabien, merci d'être là.
01:55:47 Déjà, juste un mot sur la chanteuse israélienne.
01:55:51 Elle peut gagner ce soir, franchement ?
01:55:53 Vous en dites quoi, vous, de sa chanson ?
01:55:55 - Oui, elle peut gagner parce qu'au-delà,
01:55:57 elle a un très bon titre, déjà, une très bonne chanson,
01:55:59 mais ça peut être aussi une réponse, en même temps,
01:56:01 à tous ces conflits
01:56:03 politiques ou religieux.
01:56:05 Donc ça peut être une vraie réponse
01:56:07 et un soulèvement de cette immense majorité silencieuse,
01:56:09 comme une de vos intervenantes sur le plateau
01:56:11 lui disait. Si, justement,
01:56:13 là, il peut y avoir un combat,
01:56:15 ça va être judéo-chrétien-musulman,
01:56:17 il peut y avoir ce combat. Malheureusement,
01:56:19 c'est triste, mais parce que ça reste un concours,
01:56:21 un merveilleux concours, avec des bonnes chansons.
01:56:23 C'est un des plus grands shows télévisés.
01:56:25 Je le rappelle que c'est à peu plus de 162 millions
01:56:27 de téléspectateurs sur la planète.
01:56:29 La France a une grande chance, aussi,
01:56:31 avec Slimane.
01:56:33 Fabien, je voudrais juste qu'on entende,
01:56:35 avant de parler de Slimane, qu'on entende un extrait.
01:56:37 Moi, l'idéal, je vous dis, ce soir, c'est que Slimane fasse un
01:56:39 et que la chanteuse israélienne fasse deux
01:56:41 et on sera tous contents.
01:56:43 Écoutez un petit extrait de Slimane, pour ceux qui ne l'ont pas encore
01:56:45 découvert.
01:56:47 * Extrait de Slimane *
01:56:49 * Extrait de Slimane *
01:56:51 * Extrait de Slimane *
01:56:53 Pourquoi je rejoue la scène ?
01:56:59 Mais c'est toujours la même fin qui recommence
01:57:02 Tu n'entends pas ma peine ?
01:57:06 On en fait quoi ?
01:57:09 Est-ce que tu m'aimes ?
01:57:16 Est-ce que tu m'aimes ?
01:57:19 Est-ce que tu m'aimes ?
01:57:23 Est-ce que tu m'aimes ?
01:57:27 Enfin...
01:57:31 Merci beaucoup !
01:57:33 On l'aime ! Il ne faut pas qu'il s'inquiète Slimane, on l'aime beaucoup !
01:57:37 C'est beau ce moment de...
01:57:39 C'est magnifique !
01:57:40 C'est un instant suspendu ce moment acapé là où il s'éloigne du micro
01:57:44 Quelles sont les chances de Slimane Fabien ?
01:57:46 Parlons peu mais parlons bien !
01:57:47 Beaucoup de chances !
01:57:48 D'abord c'est un merveilleux auteur, compositeur, interprète
01:57:51 C'est lui qui a écrit et composé la chanson ?
01:57:54 Oui bien sûr !
01:57:55 Et surtout l'interprétation il l'a...
01:57:58 En fait il ne l'interprète pas, il la vit sa chanson
01:58:01 Il la dit au public, les français adorent Slimane
01:58:04 Et il a eu raison peut-être dans son interview quand il s'est retiré des micros
01:58:08 Je pense que ses conseillers en communication lui ont en tout cas suggéré
01:58:12 D'avoir toute la prudence au milieu d'un conflit comme ça
01:58:16 Politico-religieux
01:58:18 De ne pas s'engager pour quelconque parti
01:58:20 C'est une question qui l'embarrassait sûrement
01:58:24 Donc voilà...
01:58:26 Mais Fabien, Fabien, Fabien...
01:58:27 Pourquoi Slimane réussirait là où les 47 derniers participants français ont échoué
01:58:34 Depuis Marie Myriam, donc en 1977 ?
01:58:37 Parce que les chansons l'emporteront toujours
01:58:39 Il a une énorme chanson
01:58:41 Vous savez il me fait penser...
01:58:42 Il y a une chanson aussi énorme depuis 47 ans ?
01:58:44 Ah oui, depuis très longtemps il n'y a pas eu un titre aussi important
01:58:47 Peut-être Amir quand il a fait "J'ai cherché"
01:58:49 Qui a été un très gros hit aussi
01:58:50 Et vous savez il y a des gens qui n'ont pas gagné l'Eurovision
01:58:52 Il a fait quoi Amir avec sa chanson ?
01:58:56 Il était dans les disques ?
01:58:57 Oui, oui, il était dans les disques
01:58:59 Mais il a surtout vendu un million de disques derrière
01:59:01 Comme Alain Barrière
01:59:02 Alain Barrière qui en 1963...
01:59:04 Non des disques, nous on veut qu'il soit premier à l'Eurovision
01:59:06 Oui bien sûr
01:59:07 Mais vous savez les premiers ne vendent pas des fois un million d'exemplaires
01:59:10 Il faut le savoir
01:59:11 C'est souvent les...
01:59:12 Je me souviens Hugo Frère avec "Quand le printemps revient"
01:59:15 Que ce soit Alain Barrière, il était si joli
01:59:17 Catherine Ferry en 1976 qui est arrivé deuxième
01:59:19 Qui a vendu un million deux cent mille
01:59:21 Plus que les Brothers Woodhoff Man à l'époque
01:59:23 Non, non, il faut rappeler que parfois les hits se font pas avec les numéros un
01:59:28 Et je pense qu'il a une chance de gagner
01:59:30 Parce que la chanson c'est une grande, grande chanson d'amour
01:59:32 Elle vaut aussi bien un "Ne me quitte pas" de Jacques Brel
01:59:36 Ou un "Et maintenant" ou un "My way"
01:59:38 Je pense que c'est une très, très forte chanson
01:59:40 Et les gens vont se reconnaître
01:59:42 Vous savez les grandes chansons d'amour
01:59:44 Et vous le savez Julien, elles ont toujours été écrites et composées
01:59:46 Dans les ruptures amoureuses
01:59:48 Bien sûr
01:59:49 Et ça, ça peut toucher des millions de gens sur la planète
01:59:51 Il fait partie des favoris des bookmakers ?
01:59:53 Ah oui
01:59:54 Il y a un trio de tête qui a été défini déjà par les parieurs ?
01:59:58 Pas encore, je crois pas
02:00:00 Non, non
02:00:01 Mais il est très, très, très bien placé
02:00:03 En tout cas pour triompher ce soir
02:00:06 Ça va dépendre, on rappelle des votes
02:00:08 Vous savez les votes ils sont toujours géopolitiques, religieux
02:00:10 Il y a les pays fondateurs de l'Eurovision
02:00:13 A l'époque ils étaient une petite dizaine
02:00:16 Bon, qui votent entre eux souvent
02:00:18 Par mémoire on va dire
02:00:20 Après les pays du Nord de l'Europe
02:00:22 On a les pays pro-musulmans
02:00:24 Qui votent aussi souvent entre eux
02:00:26 Donc on peut plus dire maintenant qui peut gagner
02:00:29 Ça va dépendre des influences et des jeux politiques
02:00:31 Par ailleurs dans d'autres pays
02:00:33 Sous influence avec des candidats ou des chansons
02:00:36 Voilà, c'est compliqué
02:00:38 On peut jamais annoncer un vainqueur finalement avant
02:00:40 Un dernier mot Fabien
02:00:41 C'est quoi les ingrédients d'une bonne chanson d'Eurovision ?
02:00:44 Faut que ça parle d'amour ?
02:00:45 Faut qu'il y ait du a cappella ?
02:00:47 Un petit "ou" en dentelle transparent ?
02:00:50 Non, ça c'était il y a 15 ans je pense
02:00:53 Aujourd'hui les votes sont très compliqués
02:00:55 Je ne sais pas si aujourd'hui on vote encore pour des chansons
02:00:58 Vous croyez à ce point là ?
02:00:59 Donc peu importe alors ?
02:01:00 Oui
02:01:01 Peu importe la chanson alors ?
02:01:02 Oui, c'est assez compliqué
02:01:04 On va le voir ce soir
02:01:06 Vous regarderez ?
02:01:08 Ah bah bien sûr que je vais regarder
02:01:09 Bon bah vous me raconterez alors
02:01:11 Merci beaucoup Fabien
02:01:13 C'est toujours un bonheur de vous retrouver
02:01:15 On va vous retrouver cet été sur CNews en plus comme chaque année non ?
02:01:18 Avec les tubes de l'été, les tubes qui ont marqué la France
02:01:21 Oui et puis tous les tubes des années 2000 à aujourd'hui
02:01:24 Ah, et bien ça je regarderai par contre
02:01:27 Merci beaucoup Fabien, c'est toujours un plaisir
02:01:30 A très bientôt et donc j'ai bien compris
02:01:32 Slimane, votre grand favori pour ce concours de l'Eurovision 2024
02:01:36 Réponse ce soir, ça finit tard
02:01:38 Minuit, minuit et demi, pas avant
02:01:40 Allez, on marque une courte pause
02:01:41 Et on se retrouve pour la dernière demi-heure, 180 minutes info
02:01:43 On parlera de mobilisation, encore une
02:01:45 Tiens, ça nous rappelle Sainte-Sauline
02:01:47 Autour des méga-bassines dans le Puy-de-Dôme
02:01:49 On ira sur place, on verra tous les acquis
02:01:52 De certains fonctionnaires avant les JO
02:01:54 Est-ce que les JO sont la vache à lait des fonctionnaires publics ?
02:01:58 On se posera la question et puis allez, on va dire un petit salut à l'artiste
02:02:01 Quand même à Kylian Mbappé qui a officialisé son départ du Paris Saint-Germain
02:02:04 Tout ça, c'est le programme de la dernière demi-heure, à tout de suite
02:02:06 De retour sur le plateau de 180 minutes info
02:02:12 Week-end, on poursuit les débats avec nos invités du jour
02:02:15 Juste après le rappel de l'actualité, il est quasiment 16h30
02:02:17 Isabelle Piboulot
02:02:18 Un rassemblement pro-palestinien est en cours à Malmö en Suède
02:02:25 La finale de l'Eurovision, il y a lieu ce soir
02:02:28 Un concours sous tension, la participation d'Israël ne laissant pas certains indifférents
02:02:32 La protection de la chanteuse Eden Golan et de la délégation israélienne a été renforcée
02:02:37 Dans la région de Kharkiv en Ukraine, des centaines de personnes ont été évacuées
02:02:41 Deux zones proches de la frontière russe
02:02:43 La Russie a lancé hier une offensive terrestre surprise
02:02:46 Avec des tirs d'artillerie et de mortiers sur 30 localités en 24h
02:02:51 Dans la foulée, les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine
02:02:55 De 400 millions de dollars
02:02:58 Et puis les opposants à un projet de méga-bassine mobilisé dans le puits de Dôme
02:03:02 Une randonnée pédagogique, festive et artistique a débuté ce matin
02:03:06 6500 militants, selon les organisateurs, ont protesté contre la construction de deux réserves d'eau
02:03:12 Pour assurer la sécurité, les autorités ont déployé 400 éléments assistés d'un hélicoptère
02:03:18 Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour l'essentiel
02:03:23 Caroline Pilastre, toujours en plateau, éditorialiste, consultante
02:03:25 Florian Gérard, merci, directeur des études du Think Tank Millénaire
02:03:29 On vient de le voir avec Isabelle il y a un petit instant
02:03:31 Plus de 3000 manifestants manifestent depuis ce matin
02:03:34 Dans la plaine de la Limagne, c'est dans le puits de Dôme
02:03:37 Pour s'opposer au projet de ces deux méga-bassines
02:03:39 Le collectif Bassines Non Merci 63 est à l'origine de cette mobilisation
02:03:44 Il dénonce un accaparement de l'eau
02:03:46 La mobilisation est sous haute surveillance avec un dispositif de sécurité important
02:03:51 Caroline, on n'en est qu'au début de la réflexion sur ce projet
02:03:55 Mais on voit que la contestation est déjà très vive
02:03:57 Tout le monde a bien sûr à l'esprit ce qui s'est passé à Saint-Sauline il y a plusieurs mois
02:04:02 Je rappelle qu'on est dans une manifestation non autorisée
02:04:05 Une fois de plus, espérons qu'il n'y ait pas de dérapage et de blessés bien évidemment
02:04:10 J'entends toutes les revendications étant moi-même militante
02:04:13 Mais je ne comprends pas la haine et je ne comprends pas l'attitude extrêmement véhémente
02:04:20 Pour ne pas dire extrémiste, de certains de ces manifestants
02:04:23 Ils ont le droit de se mobiliser, ils estiment que leur cause est juste
02:04:27 Et on peut l'entendre sur certains aspects
02:04:29 Puisqu'ils ne veulent pas qu'on puise dans la nappe phréatique
02:04:32 Mais il n'y a jamais de débat apaisé avec ces gens
02:04:35 Souvent nous avons des agriculteurs en plateau qui vous disent
02:04:38 "Mais nous on aimerait bien se réunir autour d'une table avec eux"
02:04:41 "Même si on a notre prisme, on a notre vision des choses"
02:04:45 "Mais on voudrait échanger et dialoguer sereinement pour essayer de trouver des solutions pérennes"
02:04:49 Et on n'en est plus là
02:04:50 Et si je devais faire un parallèle avec tout ce qui se passe au niveau de la violence sociétale
02:04:54 C'est exactement ça, les gens n'arrivent plus à débattre, à se parler
02:04:57 Ils ont une cause chevillée au corps ? Très bien
02:05:00 Et ensuite, que se passe-t-il ?
02:05:02 On manifeste, on se mobilise, on agresse
02:05:05 Parce qu'attendant de voir si la police va s'y mettre et s'ils vont en découdre avec eux
02:05:10 Malheureusement c'est aussi des jours sans fin
02:05:12 Je souhaite évidemment que tout reste pacifié, pacifique si je puis dire
02:05:17 Mais malheureusement, je crains toujours un peu le pire
02:05:20 Écoutez justement quelques-uns de ces manifestants sur place
02:05:24 C'est un projet qui est actuellement le plus grand porté en France
02:05:29 Et qui représente, chacune des 2 mégavaccines, plus d'un million de mètres cubes
02:05:34 Pour un total de 2,3 millions de mètres cubes d'eau
02:05:37 C'est donc pour ça que nous sommes aujourd'hui réunis ici
02:05:42 Pour organiser une randonnée festive et familiale et artistique
02:05:46 Pour nous opposer fermement contre ce projet-là
02:05:49 On doit changer les méthodes agricoles
02:05:51 On doit faire preuve de plus de sobriété, choisir mieux nos plans, travailler différemment
02:05:55 Et on va montrer, par ce qu'on va faire aujourd'hui, par nos gestes
02:05:58 Pas de la remplantation d'oeufs, etc
02:06:00 Ce qu'il faudrait faire en termes de pratiques pour garder l'eau dans nos sols, pour ramener la vie
02:06:05 Ces projets ne vont pas se faire, c'est complètement irréaliste
02:06:08 On est organisé, on est déterminé et on va lutter jusqu'à obtenir ce moratoire
02:06:13 Est-ce qu'on pourra éviter les violences observées il y a quelques mois à Sainte-Solène ?
02:06:16 Il y a ce collectif Basside non merci 63, Extinction Rebellion, les faucheurs volontaires
02:06:22 La Confédération Paysanne, les Souvellements de la Terre
02:06:25 On retrouve toujours le même type de militants dans ces rassemblements
02:06:29 Plus révolutionnaires qu'écolos d'ailleurs, souvent
02:06:31 Complètement, et c'est pour ça qu'il y a un vrai sujet
02:06:35 Je pense profondément, c'est une stratégie globale des écologistes ici
02:06:39 Et de ce mouvement-là de vraiment couper court à toute option qu'on pourrait avoir face au dérèglement climatique
02:06:48 Et donc ici, il y a cette volonté, encore une fois, on sait qu'il va y avoir de plus en plus de sécheresse
02:06:54 Donc on sait qu'il nous faut des moyens de conserver
02:06:57 En l'occurrence, je crois que les récentes pluies ont largement alimenté les nappes phréatiques
02:07:00 Et que ce n'est pas le sujet de l'été
02:07:02 On parle sur plusieurs décennies, de toute façon les mégabassines ne seront pas fines d'ici l'été
02:07:06 Ils veulent couper tous les ponts de sorte qu'on ne puisse pas s'adapter au chauffement climatique
02:07:12 Et que finalement, la seule issue soit ce qu'ils veulent profondément, c'est-à-dire la décroissance
02:07:18 Et donc là, on est sur une stratégie, encore une fois, un symptôme
02:07:22 De cette volonté de décroissance et de finalement destruction
02:07:25 De la France en tant que pays développé, industriel, scientifique
02:07:30 Qui regarde vers l'avenir le progrès, l'augmentation des richesses, l'augmentation du bien-être des Français
02:07:39 Ils sont contre tous ces éléments-là
02:07:42 Et ça, cette mobilisation ici, est un symptôme de ça
02:07:46 Je disais 3 000 manifestants, mais selon les dernières dépêches, ils sont plutôt entre 4 000 et 6 500 sur place à l'heure où l'on se parle
02:07:53 La cause de l'écologie, Caroline, on l'a dit, elle est légitime
02:07:56 Mais les méthodes sont parfois extrémistes
02:07:58 On voit de plus en plus de happenings violents, notamment sur les tableaux de maîtres
02:08:02 Ou devant des monuments
02:08:04 Mais ça, c'est un effet totalement répulsif
02:08:06 Et des gens qui seraient éventuellement même sensibles à l'écologie n'ont pas du tout envie de soutenir une cause
02:08:11 Quand elle est menée de cette façon
02:08:13 La cause est juste, mais effectivement, elle est dévoyée par ces gens qui sont souvent des activistes extrêmement violents
02:08:19 D'autant que des intermondialistes les rejoignent
02:08:22 Donc, ils arrivent à agréger énormément de personnes à cette cause
02:08:27 Mais qui, sur certains aspects, même si on entend tous le réchauffement climatique et l'état, évidemment, de la planète
02:08:33 Celui qui serait climato-sceptique, pour moi, serait un non-sens en termes d'attitude, de posture et même d'idéologie
02:08:42 Néanmoins, une fois de plus, on ne peut pas discuter avec des gens qui sont violents et qui vous opposent une fin du monde constante
02:08:49 Ils vous parlent d'Armageddon et souvent, l'humain n'a pas lieu d'être dans cette histoire
02:08:53 C'est uniquement la planète
02:08:55 Donc, il faut discuter, et j'en connais, avec des écolos non modérés, non rationnels
02:09:00 Donc, ils s'en prennent à tout pour faire du buzz, du bad buzz et avoir une visibilité médiatique
02:09:05 Vous avez dit que la cause était juste, j'aurais tendance à demander ça aux agriculteurs
02:09:10 Oui, je parle de l'écologie en règle générale
02:09:13 Après, les magasins là, c'est une discussion assez technique
02:09:16 Je vous parle du fait de défendre la situation actuelle par rapport au réchauffement climatique
02:09:20 On espère que cette mobilisation continuera de se passer pacifiquement
02:09:25 et qu'on n'assistera pas aux différentes images qu'on avait pu voir à Saint-Solène il y a de nombreux mois maintenant
02:09:30 Depuis mercredi, vous l'avez vécu, la flamme olympique est en France
02:09:34 L'Hexagone est en extase autour de ce parcours qui va nous tenir en haleine jusqu'au 26 juillet et la cérémonie d'ouverture
02:09:41 Et pour certains fonctionnaires, c'est la bonne pioche, ces Jeux Olympiques
02:09:45 Après la SNCF, les aiguilleurs du ciel, la RATP, cette semaine a obtenu également des primes exceptionnelles pour la période des Jeux
02:09:51 L'État est-il prêt à tout pour sauver les Jeux Olympiques ?
02:09:54 Éléments de réponse avec Charles Pousseau
02:09:56 Emmanuel Macron leur faisait confiance et pourtant, les syndicats n'ont pas hésité à faire pression avant les JO
02:10:02 Des Jeux devenus une poule aux oeufs d'or pour les employés, un moyen de pression efficace pour faire entendre leurs revendications
02:10:08 Les syndicats savent très bien que le rapport de force à cause des JO ne peut que leur être favorable
02:10:13 Les enjeux sont tels que le pouvoir politique ne peut se désavouer à cause d'incidents
02:10:17 Une pression qui a porté ses fruits, nombreux syndicats ont obtenu gain de cause et recevront une prime lors des Jeux
02:10:23 Jusqu'à 1900 euros pour les policiers et gendarmes d'Ile-de-France, 1777 euros pour les agents d'accueil des gares et stations RATP
02:10:31 Les conducteurs de métro, eux, auront un avantage allant de 1600 à 2500 euros
02:10:35 Du côté de la SNCF, aucune entente autour des JO n'est encore trouvée
02:10:39 Mais un accord était obtenu sur les pré-retraites, même si ces négociations ont commencé largement avant les JO
02:10:45 Les syndicats avaient déjà les Jeux dans leur ligne de mire pour faire pression
02:10:48 Grands perdants du secteur public, les blouses blanches de la PHP, restreintes dans leurs moyens de pression, n'auront droit qu'à des primes limitées
02:10:55 Florian Gérard, merci, on ne nous l'avait pas dit mais le quoi qu'il en coûte est de retour
02:11:00 Exactement, on n'est pas loin, l'art d'acheter la paix sociale
02:11:04 Je pense qu'il va y avoir un rapport de la Cour des comptes salé d'ici un an ou deux sur la gestion des JO
02:11:12 C'est hallucinant, on est sur quelque chose
02:11:16 Tout le monde le savait, mais ça s'est quand même produit, c'est ça qui est fort
02:11:21 Tout le monde savait que les budgets ne seraient pas tenus, que les timelines ne seraient pas tenues, qu'on ne serait pas vraiment prêt
02:11:29 Et d'autant plus que l'engouement populaire, je ne le vois pas non plus
02:11:33 Attendez, ça va venir, c'est normal, la flamme ce n'est pas grand chose, c'est un apéritif avant la cérémonie d'ouverture et les jeux qui seront forcément suivis
02:11:42 C'est le plus grand spectacle du monde
02:11:45 Par les parisiens et les français, ce n'est pas certain, l'exemple de Londres démontre qu'il n'y avait pas d'engouement populaire
02:11:51 Tous les londoniens sont partis parce qu'on leur a tellement répété que ça allait être atroce
02:11:55 À la fin, ils ont dû faire venir des gens pour remplir les stades parce que c'était trop vide
02:12:01 Honnêtement, le coût payé par la société française pour ces JO devient de plus en plus clair
02:12:10 Les syndicats ont raison de revendiquer, puisqu'on leur sait de tout, Caroline
02:12:14 Les syndicats de la SNCF qui ont obtenu déjà des départs anticipés à des conditions extrêmement avantageuses, ils n'en revenaient même pas eux-mêmes
02:12:21 On a vu que le chantage aux JO, ça fonctionnait
02:12:24 Une nouvelle grève qui est annoncée ces dernières heures, le 21 mai, nouvel appel à la grève de la SNCF qui en plus réclame d'autres primes
02:12:31 On peut citer les contrôleurs du ciel qui voulaient bloquer, qui ont obtenu gain de cause, la RATP cette semaine
02:12:37 Allons-y, gaiement !
02:12:38 Oh yeah, oh yeah, mesdames et messieurs !
02:12:39 Pourquoi pas ? Ils ont raison !
02:12:41 En fonction des secteurs sociétaux, allez-y, c'est maintenant ou jamais, on est encore dans un rapport de force
02:12:47 Et on voit évidemment que la majorité, le gouvernement, plie parce qu'il a peur
02:12:51 Et n'oublions pas qu'on va être une vitrine, nous les français
02:12:54 Évidemment, le monde entier aura les yeux rivés sur nous
02:12:57 Et une des craintes importantes en dehors de la question insécuritaire liée au terrorisme, c'est le fait que ce soit la chianlie dans notre pays
02:13:05 Si tout le monde s'y met, que va-t-il se passer au niveau touristique ?
02:13:08 Ça sera une honte à crever internationale
02:13:10 Peut-être qu'à un moment, vous avez 21 millions de salariés de U privés dans ce pays
02:13:14 Qui voudront faire de même
02:13:15 Bon, ben, il y en a peut-être marre que ce soit toujours les mêmes qui obtiennent des avantages
02:13:19 Et nous qui la fermons pour rester polis et qui continuons à travailler
02:13:22 Et je vous rajoute les indépendants, les libéraux, tout le monde dans ces cas-là est légitime à vouloir demander plus
02:13:27 Parce que la vie, elle est difficile pour une bonne majorité des français
02:13:30 Qui n'est pas verni pour le coup
02:13:32 Donc si tout le monde agit de la sorte, même si encore une fois, j'entends parce que j'aime la nuance les revendications qu'on peut avoir
02:13:38 Mais c'est quand même un chantage affectif extrêmement payant
02:13:41 Florian, c'est vrai que dans le privé, il n'y a pas d'emploi à vie, il n'y a pas de mesures d'exception payées par la collectivité
02:13:46 On se prépare déjà à ce fameux tour de vis qui va venir sur l'assurance chômage
02:13:51 En fait, en matière sociale, il y a deux France
02:13:53 Et c'est entretenu encore une fois par l'État en vue de ces Jeux Olympiques
02:13:57 Oui, mais même au sein de la fonction publique, il y a aussi deux France
02:14:00 Parce que l'acquillée des primes pour ceux qui sont d'astreinte de manière précise, pourquoi pas
02:14:07 Mais on dit que la fonction publique ici a beaucoup d'avantages, mais pensons à nos policiers
02:14:13 Qui sont quand même dans un manque de moyens criants, un manque, une revalorisation salariale qui serait nécessaire également
02:14:21 Les professeurs, à chaque fois, on en parle, mais ils sont sous-payés
02:14:25 Oui, c'est vrai, c'est toujours les mêmes dans la fonction publique
02:14:27 Et enfin les hôpitaux, on l'a encore vu là
02:14:29 Parce que les policiers n'ont pas le droit de faire la grève, que les professeurs ont des classes à tenir peut-être
02:14:35 Des moyens de pression peut-être un peu moins forts
02:14:37 Exactement, mais les policiers n'ont pas encore eu leur prime, donc eux on peut l'entendre, c'est légitime
02:14:42 Ainsi qu'évidemment les hôpitaux, les soignants, mais pour le reste, j'entends, mais je ne comprends pas que tout le monde s'y mette
02:14:50 Eh bien écoutez, en tout cas préparons-nous à cette nouvelle grève du 21 mai
02:14:53 Mais qui n'aura peut-être pas lieu, puisque le 19 mai, le 20 mai, l'SNCF va céder
02:14:57 Et puis ils seront tellement contents qu'ils lèveront ces piquets de grève
02:15:01 Et il n'y aura pas de problème de transport pendant les Jeux Olympiques
02:15:03 En tout cas on va croiser les doigts pour ceux qui devront se déplacer dans Paris pendant cette période
02:15:08 Ça risque d'être extrêmement compliqué, il y a ces fameux QR codes dont on reparlera
02:15:12 Et toutes ces restrictions auxquelles il va falloir s'adapter
02:15:16 Il nous reste 7-8 minutes ensemble avant la fin de ce 180 minutes info
02:15:19 Et de laisser la place à Punchline avec Olivier de Caire en flec
02:15:21 On va se faire un peu plaisir, enfin plaisir je ne sais pas pour vous, mais pour moi un peu égoïstement
02:15:25 Non, parce que c'est quand même une mauvaise nouvelle, c'est officiel
02:15:29 On va parler ballon rond, Mbappé et Paris, c'est terminé
02:15:33 Demain, Kylian Mbappé jouera donc son dernier match, le dernier match de sa carrière parisienne
02:15:37 Au Parc des Princes en tant que joueur du Paris Saint-Germain
02:15:40 Il a annoncé ce départ hier soir dans une vidéo qu'il a publiée sur les réseaux sociaux
02:15:44 L'attaquant d'y partir avec beaucoup d'émotion du, je cite ces mots, du plus grand club français
02:15:49 Salut à tous, c'est Kylian, voilà, je voulais m'adresser à vous
02:15:54 Depuis le temps, j'avais toujours dit que j'allais m'adresser à vous quand le moment serait venu
02:15:59 Et donc je voulais vous annoncer à tous que, voilà, c'est ma dernière année au Paris Saint-Germain
02:16:06 Je ne vais pas prolonger et je vais terminer mon aventure dans quelques semaines
02:16:11 Je vais jouer mon dernier match au Parc des Princes dimanche
02:16:14 C'est difficile, difficile, je ne pensais pas que ça allait être aussi dur d'annoncer ça, de quitter mon pays
02:16:20 La France, la Ligue 1, un championnat que j'ai toujours connu
02:16:24 Mais je pense que j'avais besoin de ça, un nouveau challenge après cette année
02:16:30 C'est difficile et bien sûr, il y a des gens que je voudrais remercier par-dessus tout, c'est les supporters
02:16:37 Je sais que je ne suis pas le joueur le plus démonstratif
02:16:41 Je n'ai pas toujours été à la hauteur de l'amour que vous m'avez donné pendant 7 ans
02:16:47 Mais avant tout, je veux vous dire merci parce que sans vous, je n'aurais pas pu vivre la moitié de toutes les émotions que j'ai vécues
02:16:54 Et juste pour ça, je suis reconnaissant à vie
02:16:57 Merci à tous, j'espère qu'on va finir cette année avec un dernier trophée
02:17:02 On va passer des bons moments pour ce qui reste
02:17:05 Mais sachez que vous resterez pour mon cœur, pour la vie
02:17:08 Ici c'est Paris et au revoir
02:17:10 Au revoir, Kylian
02:17:12 Qu'en pensent les supporters parisiens ? Antoine Durand et Raphaël Lazareg, leur ont posé la question
02:17:17 Il a marqué l'histoire du club, meilleur buteur
02:17:20 Toute l'énergie qu'il a donnée pour Paris, on est vraiment contents
02:17:23 On aimerait bien avoir des gars comme ça, qui vont toujours se battre dans nos pays
02:17:26 C'est vraiment une fierté pour la France en tout cas
02:17:28 Niveau des trophées, il manque la Ligue des Champions, c'est sûr
02:17:31 Ça reste du positif quand même, c'est pas négligé, 200 buts
02:17:34 Il a fait énormément pour le club, il mérite largement d'être célébré pour ce qu'il est aussi comme personne
02:17:39 Je pense que c'est une belle personne
02:17:41 Les Français plus globalement apprécient beaucoup sa personnalité
02:17:44 Comment allez-vous cher Dominique Grimaud ?
02:17:46 C'est un plaisir de vous avoir en direct, journaliste sportif de renom
02:17:50 Très heureux de vous avoir
02:17:51 Ça fait plaisir de vous voir et de vous entendre Dominique
02:17:54 La Ligue 1 perd officiellement son meilleur joueur
02:17:57 C'est tout un championnat qui perd un peu d'intérêt désormais
02:18:00 Vous en dites quoi vous ?
02:18:01 Oui, ça c'est une évidence
02:18:03 Pour Vincent Labrun, président de la Ligue, vendre les droits de la Ligue 1
02:18:08 C'est un an très périlleux, on perd Kylian Mbappé
02:18:13 Mbappé a servi pendant 7 ans le PSG
02:18:17 On a connu les septaines les plus douloureuses sous la 5ème République
02:18:21 Ça fait quand même 2 ans que le Real Madrid le drague
02:18:27 Et que le Real Madrid a attrapé dans ses filets
02:18:31 C'est une surprise pour personne
02:18:33 Vous savez qu'il y a un sujet là-dessus Dominique
02:18:36 Je ne sais pas si vous avez suivi, il dit officiellement qu'il quitte le club
02:18:39 On a bien compris, on est tous au courant que c'est un secret de polychinelle qu'il aille au Real Madrid
02:18:44 Mais il ne l'a pas officialisé
02:18:46 Kylian Mbappé n'a pas dit officiellement
02:18:48 Et le Real Madrid n'a pas non plus dit officiellement
02:18:50 Que les deux parties s'étaient mis d'accord
02:18:53 Emmanuel Macron ce matin répondait à des questions de jeunes internautes sur ses réseaux sociaux
02:18:59 Et vous allez me dire ce que vous en pensez
02:19:02 Mais j'ai l'impression que le président de la République a fait une bourde, regardez
02:19:05 Que pensez-vous du départ de Mbappé au Real Madrid ?
02:19:09 Je n'ai pas de commentaire particulier
02:19:13 Si ce n'est que je compte sur le Real Madrid pour libérer Kylian pour les Jeux Olympiques
02:19:17 Et qu'il puisse venir jouer avec l'équipe de France
02:19:20 Il ne nous aurait pas un peu défloré l'affaire le président de la République d'évoquer le Real Madrid
02:19:24 Sachant que ni Kylian ni le Real ne l'ont fait
02:19:26 D'ailleurs regardez Dominique avant que vous répondiez
02:19:28 Regardez on a figé l'image parce que l'Elysée a apporté des sous-titres au chef de l'Etat
02:19:33 Et c'est l'Elysée, le chef de l'Etat ne le dit pas
02:19:35 Mais quand il dit Real Madrid il met entre parenthèses ou le PSG ou tout autre club
02:19:39 Histoire de dire "oula on a bien vu qu'Emmanuel Macron avait été un peu trop loin"
02:19:42 Et nous en sous-titres on vous dit que ce n'est pas exactement fait
02:19:46 Qu'est-ce que vous en dites de tout ça ?
02:19:48 Je pense que ce sera évidemment le Real Madrid
02:19:50 Que l'annonce sera faite dans les jours, dans les semaines qui viennent
02:19:54 Avant l'Euro de toute manière, donc avant le 14 juin
02:19:58 On le voit effectivement davantage au Real Madrid qu'au Rapid de Vienne
02:20:02 Je le disais que ça fait maintenant deux ans que Fiorentino Perez le drague
02:20:08 Le drague assidûment, les deux côtés sont en contact permanent depuis deux années
02:20:14 Donc il est clair que Mbappé va signer pour le Real Madrid
02:20:19 Après la finale de la Ligue des Champions
02:20:22 Que le Real va disputer contre Dortmund
02:20:25 Voilà, voilà, pour le reste Macron comme d'habitude est sur tous les fronts
02:20:29 Ce n'est pas une surprise
02:20:32 Il va avoir Fiorentino Perez, président du Real Madrid face à lui
02:20:37 Et je crois savoir quand même que le Real Madrid a déjà organisé une tournée à l'international
02:20:44 Aux Etats-Unis, me semble-t-il, fin juin, début juillet ou en tout cas fin juillet
02:20:51 Et je vois très mal franchement Mbappé enchaîner l'Euro
02:20:56 Qui est sa priorité absolue avec les titres de France de Lille et des Champs et les Jeux Olympiques
02:21:01 Vous croyez qu'il n'ira pas au jeu ?
02:21:03 Je ne pense pas, franchement je ne pense pas
02:21:06 Je ne pense pas et je ne crois pas que ce soit son intérêt non plus
02:21:10 Si Emmanuel Macron veut, Emmanuel Macron obtient
02:21:13 Emmanuel Macron il veut, d'accord, il est de son bureau de l'Elysée
02:21:17 Emmanuel Macron il n'est pas à la place de Fiorentino Perez
02:21:20 Et vous, vous n'aimeriez pas voir Kylian Mbappé au jeu ?
02:21:22 Si, mais je pense que Thierry Henry a à sa disposition suffisamment de joueurs
02:21:26 Pour que l'équipe de France Olympique brille lors de ces JO
02:21:30 Et qu'on n'a pas nécessairement besoin de Kylian Mbappé
02:21:33 Est-ce que c'est le bon choix le Real selon vous ?
02:21:35 Qui a déjà une armada de stars, qui est en passe à moins d'un miracle
02:21:39 Dortmund de remporter la 15ème Ligue des Champions de son histoire
02:21:42 À Paris, il était le dieu incontesté, celui autour duquel toute l'équipe tournait, au Real Madrid
02:21:49 Il sera un talent de plus finalement ?
02:21:51 Oui, il va être un talent de plus dans la grande histoire du Real Madrid
02:21:55 Qui est le club numéro 1, qui est à la fois le club du 20ème siècle et du 21ème siècle
02:22:00 Voilà, depuis 1956 et la victoire de Real avec Di Stefano, Reinto et les autres
02:22:06 Toutes les stars ont défilé au Real Madrid
02:22:09 Et toutes les stars surtout ont gagné avec le Real Madrid
02:22:12 J'ajoute que...
02:22:13 Ce qui aurait été exceptionnel, ça aurait été de gagner la Ligue des Champions avec le Paris Saint-Germain
02:22:17 Mais bon, pour ça, il ne repassera pas
02:22:19 Il n'est pas seul responsable de l'échec du PSG
02:22:23 Il en est un qui bénéficie d'une espèce de totem d'immunité qui est le président du PSG
02:22:29 Qui lui, est à la tête de ce club
02:22:32 Qui n'a pas été remarquée par Akhile Hennepen sur sa vidéo d'ailleurs
02:22:35 Oui, mais je n'en suis pas étonné non plus
02:22:38 Je trouve que les médias sont très frileux envers le président du PSG
02:22:43 Ses 12 saisons d'échec à l'international pour Nasser El-Ralafi
02:22:47 Ses 12 saisons d'affilée
02:22:50 Bon, c'est beaucoup de types de champions quand même
02:22:52 Et aucune remise en question de sa part d'ailleurs
02:22:56 C'est toujours la faute de l'entraîneur ou des joueurs
02:22:59 Et là c'était la faute des potos contre Dampierre
02:23:01 Et là c'est la faute des potos
02:23:03 On a trouvé des potos plus heureux c'était en 76
02:23:06 Ils étaient carrés, c'était les Verts
02:23:08 Mais c'était une autre équipe
02:23:10 Merci Dominique, c'est toujours un plaisir
02:23:12 Ça me fait plaisir de vous voir
02:23:14 J'espère vous croiser prochainement
02:23:16 J'ai manqué Dominique
02:23:18 A très bientôt, vous êtes où là, à Noirmoutier ?
02:23:20 Non, non, je suis chez moi
02:23:22 Ah vous êtes chez vous, profitez du soleil parisien
02:23:24 Merci infiniment d'avoir participé à cette émission 180 minutes info
02:23:28 Merci à tous les deux, désolé je n'ai pas eu le temps de vous questionner sur Mbappé
02:23:31 Je sais que ça vous fait mal au cœur cette affaire
02:23:35 Donc je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie
02:23:37 Merci Aurélie Lucano, David Pougeole
02:23:39 Qui ont préparé cette émission
02:23:41 Olivier de Cayenne-Renflake pour Punchline dans une poignée de secondes
02:23:43 Avant de retrouver Punchline, d'ailleurs, votre petit rendez-vous nostalgie
02:23:47 A l'occasion des 75 ans de Paris Match
02:23:49 Regardez, on va se plonger ensemble dans les archives marquantes du magazine
02:23:52 Direction le 8 février 1962
02:23:54 Le Pacbo France bouclait sa première traversée transatlantique
02:23:59 Paris Match vous raconte, à bientôt !
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