I-Média n°460 - Le pape à Marseille : les dessous de sa visite !

  • l’année dernière
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur la visite du pape à Marseille. L'occasion pour les médias de faire beaucoup de bruit sur l'accueil des migrants en partenariat avec les ONG.

Pour l’image du jour, nous nous intéressons au passage dans le 20h de France 2 et TF1 d'Emmanuel Macron, qui est revenu sur cette thématique et sur une "semaine historique".

Enfin, la météo de l’info entre émotion et absence d'indignation à géométrie variable.

Sans oublier les pastilles de l'information et le portrait piquant du jour consacré à Christophe Barbier, le conformiste de plateau à l'écharpe rouge.

‐-‐-----------

Sommaire I-Média n°460

La météo de l’info : Entre émotion et absence d'indignation

L’image de la semaine : Le pape à Marseille

Le dossier : Emmanuel Macron au 20h

Les pastilles de l’info :

+ Journaliste en GAV

+ Jordan Bardella sur BFM

+ RN et femmes au foyer !

+ Covid : le retour d’Agnès Buzyn

+ Complément d’enquête : la guerre est déclarée

+ Aymeric Carron, sa fille et le service public

+ Le drapeau déchiré de l’arc de triomphe fact-checké

+ Le Monde sur l’indépendance du monde

+ Arménie / Ukraine : un traitement médiatique à deux vitesses

Conclusion


Portrait piquant : Christophe Barbier, l’homme à l'écharpe rouge

Liens utiles :

OJIM : www.ojim.fr

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Générique]
00:22 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du Nouvelle Média.
00:27 Bonjour Jean-Yves.
00:28 Bonjour Floriane.
00:29 Alors, chers téléspectateurs, avant toute chose, je vous le rappelle,
00:32 n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air, de nous laisser un commentaire.
00:37 Vous pouvez également partager cette émission.
00:39 Les commentaires, on les lit.
00:40 D'ailleurs, je tiens à m'excuser, je vous prie de bien vouloir m'excuser
00:45 pour la semaine dernière, pour les liaisons dangereuses que j'ai commises.
00:49 Voilà, c'est fait.
00:50 Place au programme de cette semaine.
00:53 On commencera avec l'image de la semaine, c'est la visite du Pape à Marseille.
00:59 On enchaînera avec l'interview de Macron par TF1 et France 2.
01:04 Et puis, bien sûr, il y aura les pastilles de l'information,
01:07 sans oublier le portrait piquant qui sera consacré à un homme que l'on connaît tous très bien,
01:13 un homme qui porte toujours une écharpe rouge.
01:16 Il s'agit de Christophe Barbier, immédiat numéro 460.
01:21 C'est parti.
01:21 [Générique]
01:26 Tout l'art de la propagande médiatique est un art de la pondération
01:31 entre amplification et minoration,
01:34 entre suremotion et absence d'indignation.
01:40 L'émotion, c'est pour le débarquement sur les côtes italiennes et espagnoles
01:45 de dizaines de milliers d'Africains en âge de porter les armes.
01:50 Bref, de l'émotion pour ce qui n'est rien d'autre qu'une invasion.
01:56 L'absence d'indignation, c'est pour l'épuration ethnique des Arméniens du Haut-Karabakh,
02:02 des dizaines de milliers d'hommes, de femmes, d'enfants,
02:07 chassés de la terre de leurs ancêtres par des musulmans azéris.
02:12 C'est un sujet traité en toute discrétion par les médias.
02:17 Étrange, non ?
02:19 [Générique]
02:23 Le Pape était à Marseille.
02:26 Et bien sûr, l'actualité n'aura pas manqué de le faire réagir.
02:31 Je vous propose pour commencer de parler de cet article de France 3 Régions,
02:37 "Visite du Pape à Marseille".
02:39 Il dit qu'on ne peut pas laisser crever les gens des fidèles.
02:42 Salut les prises de position du Pape François.
02:45 À la fin de cet article, il faut le noter,
02:49 parce qu'il parle essentiellement du Pape François
02:52 qui a dénoncé l'indifférence par rapport aux migrants
02:55 qui sont arrivés à Lampedusa, bien sûr,
02:58 vous en parlez la semaine dernière.
02:59 Eh bien, à la fin de cet article tout de même,
03:01 on rappelle que souvent qualifié de progressiste
03:04 du fait de ses positions sur l'accueil des migrants et l'écologie,
03:07 le Pape a toutefois rouvert le débat sur l'euthanasie et l'avortement
03:11 au cours de sa visite à Marseille.
03:13 Il a dit "on ne joue pas avec la vie, ni à son commencement, ni à sa fin".
03:18 Mais ça, les médias en ont assez peu parlé,
03:21 on reviendra là-dessus juste après.
03:23 La revue de presse, quand on tape "le Pape Marseille"
03:27 sur la barre de recherche de Google, eh bien on tombe là-dessus.
03:30 "Sous la soutane du Pape à Marseille, l'enfer pavé de bonnes intentions",
03:35 c'est le JDD France Info.
03:37 "Visite du Pape François à Marseille,
03:39 il faut mettre des visages sur les migrants naufragés".
03:42 Le Pape François a reçu des sauvetages,
03:45 un gilet de sauvetage de la part de l'ONG SOS Méditerranée,
03:48 un cadeau très symbolique, le Huffington Post.
03:52 Là-une, courrier Picard à Marseille,
03:54 le Pape conclut un voyage consacré aux migrants par une messe géante.
03:58 Et RFI, "Visite du Pape François à Marseille,
04:01 SOS Méditerranée alerte sur le sort des migrants en mer".
04:05 Vous l'aurez compris, les médias se sont absolument focalisés
04:09 sur cette affaire des migrants et sur les ONG
04:13 qui en ont profité pour prendre la parole,
04:15 en plus de cette parole pontificale.
04:18 Je voudrais vous rappeler tout de même que, en 2016,
04:21 ce n'est pas la première fois que le Pape prend position politiquement de la sorte.
04:26 En 2016, le Pape François avait lavé les pieds de 11 migrants de diverses confessions.
04:31 Il y avait des chrétiens, des musulmans, ainsi que des migrants hindous.
04:36 Donc ce n'est pas une première pour le Pape Jean-Yves.
04:38 Non, c'est "Bis bis bis repetita".
04:40 "Bis bis bis repetita".
04:41 "Bis bis bis repetita".
04:42 Alors ce qui est intéressant quand même, c'est d'abord le calendrier.
04:47 Parce qu'on a eu une vague d'invasions migratoires sur l'OMPEDUZA
04:52 juste avant la visite du Pape,
04:55 qui s'est continuée pendant la visite du Pape.
04:58 Et on a eu aussi le même phénomène sur certaines plages espagnoles,
05:02 aux Canaries notamment.
05:03 Alors, je ne dis pas que c'est le Pape qui a organisé ces débarquements massifs,
05:12 mais la date de la visite du Pape à Marseille est connue depuis des mois.
05:17 Et on peut penser que les groupes, les ONG et les groupes mafieux de passeurs
05:24 ont pensé qu'il y avait là une opportunité pour une immigration massive,
05:30 sous forme d'invasion,
05:32 puisque le système immunitaire des pays européens
05:37 serait en quelque sorte neutralisé par la visite du Pape.
05:42 Donc il y a vraiment une conjonction de dates qui ne peut pas être un simple hasard.
05:50 C'est une opération finalement de communication.
05:54 La deuxième remarque qu'on peut faire,
05:56 c'est que ces scènes de l'OMPEDUZA ou des Canaries
06:01 sont exactement celles qu'avait descrites l'écrivain Jean Raspaille
06:05 dans le "Camp des Saints" en 1973,
06:09 c'est-à-dire précisément il y a 50 ans.
06:11 Et dans le "Camp des Saints", il cite une déclaration d'un pape imaginaire
06:19 qui explique qu'il faut faire venir tous ces gens,
06:25 que la charité ne se divise pas, ne se mesure pas,
06:29 qu'elle est totale ou elle n'est pas.
06:31 Voici venir l'heure pour nous tous de rejeter les compromis
06:36 où notre foi s'est dévoyée
06:38 et de répondre enfin à l'universel amour
06:40 pour lequel Dieu est mort sur la croix et pour lequel il est ressuscité.
06:44 – C'est presque mieux que le pape original.
06:46 – C'est mieux écrit que le pape originel, absolument.
06:51 Alors, c'est un point de vue honneurant
06:54 qui est contesté par un certain nombre de théologiens.
07:00 Je pense au Pierre Viau qui s'est exprimé sur CNews,
07:06 je pense au cardinal Sarrat qui s'est exprimé sur Europe 1
07:12 et qui estime qu'on doit prendre en compte l'enracinement,
07:17 qu'on doit prendre en compte les nations, la raison des nations.
07:21 C'est le théologien, c'est le philosophe Pierre Manon
07:25 qui l'a rappelé dans Le Figaro, je crois,
07:29 tout comme d'ailleurs Laurent Dandrieu
07:32 qui est un écrivain, un journaliste de Valeurs Actuelles
07:36 qui a publié un livre sur l'Église et l'immigration
07:39 où il nuance les propos du point de vue de la doctrine de l'Église
07:45 et pas simplement du point de vue de l'opération médiatique.
07:50 Il y a derrière le jeu du pape un jeu médiatique.
07:54 Il tient les propos que les médias ont envie d'entendre de lui
07:59 et qu'il répercute.
08:01 On voit d'ailleurs très bien qu'est-ce qui intéresse les médias
08:05 dans les propos du pape, c'est tout ce qu'il peut dire sur l'immigration.
08:08 Pour le reste, on le passe un petit peu à l'écart.
08:13 Et le pape est un personnage bien vu.
08:17 Il y a, je crois, d'après les sondages,
08:20 75% des gens ont une bonne image du pape
08:23 tout simplement parce que les médias disent "il est bien ce pape".
08:26 Et ils disent qu'il est bien ce pape
08:28 parce que c'est un pape pro-immigration, c'est-à-dire pro-invasion.
08:34 Alors effectivement, vous parliez des mots forts
08:37 qui sont ressortis dans d'autres coins de l'Église
08:41 avec un grand "E".
08:42 Bien sûr, ces propos du pape, de façon plus surprenante,
08:47 ils ont plu.
08:49 À la gauche, on a par exemple Antoine Laumant
08:53 qui a dit "c'est savoureux, ceux qui parlent sans arrêt
08:56 des racines chrétiennes de l'Europe n'aiment soudain plus le pape,
09:00 dont le seul tort est précisément de rappeler ce que disent les évangiles,
09:04 à deux doigts de découvrir que Jésus parlait du partage de la richesse".
09:09 Il y a au moins Antoine Laumant qui a été élevé en lisant les évangiles,
09:12 c'est intéressant.
09:13 Et puis il y a également Cédric Ayroux
09:15 qui s'est fendu d'un tweet sur les propos du pape
09:18 "les cathos d'extrême droite en PLS,
09:21 peut-être même que Dieu est de gauche, va savoir #papeamarseille".
09:26 Donc ça c'est assez original parce qu'on voit que la gauche
09:29 ne retient qu'un seul discours, on l'a aussi,
09:31 elle est comme les médias.
09:32 Voilà, mais oui, il faut bien voir quand même
09:35 que le pape qui n'est pas né de la dernière puille,
09:39 qui n'est pas un innocent, qui est un jésuite rusé,
09:44 sait très bien ce que les médias vont reprendre dans ce qu'il dit.
09:48 Il y a une interconnection entre le discours
09:53 et ce que les médias vont reprendre.
09:55 Le pape sait très bien ce qu'il fait.
09:57 Ce n'est pas les médias qui le piègent,
10:00 ils jouent le soutien des médias.
10:04 Et les médias soutiennent le pape
10:06 parce qu'il leur permet de faire avancer
10:09 leurs objectifs idéologiques.
10:11 Bien sûr, il n'y a pas tellement eu d'articles,
10:14 justement je le disais tout à l'heure,
10:16 sur l'avortement ainsi que l'euthanasie,
10:20 parce que tout simplement c'était à la fin de sa messe,
10:24 donc on le mentionne comme étant à la fin de sa messe,
10:26 un petit passage comme si c'était insignifiant,
10:29 et puis également c'était dans l'avion de retour de Marseille
10:32 que le pape a rappelé à nouveau qu'on ne jouait pas avec la vie.
10:36 Et donc ça c'était dans l'avion de retour,
10:38 il a pris position pour le droit de mourir dans la dignité
10:42 et donc sans la petite piquouse finale
10:44 que les politiques voudraient mettre en place désormais.
10:47 On a également le... Oui Jean-Yves ?
10:51 Oui, ça c'est le côté un peu filou.
10:53 Il traite le sujet après le 20h,
10:55 et plus particulièrement dans l'avion
10:57 quand il est avec quelques journalistes catholiques
11:00 type Famille Chrétienne ou Pèlerin, que sais-je encore,
11:05 La Croix, alors là il le tient...
11:07 Bon, c'est de la stratégie médiatique.
11:10 A noter que dans cet avion de retour,
11:12 Jean-Yves, le pape François a également évoqué
11:16 les contrées où il ne reste, je cite, qu'une vingtaine d'anciens,
11:20 certains petits villages sont vides,
11:22 il faut qu'ils fassent des efforts pour accueillir des migrants,
11:26 naturellement, c'est un article du JDD,
11:29 ce qui est intéressant c'est que ces propos ont été tenus,
11:32 il était sur place à Marseille le 22 et le 23 septembre,
11:36 ce pape François,
11:38 et le gouvernement a sorti un petit guide,
11:43 un petit mode d'emploi fort à propos,
11:45 le 19 septembre dernier,
11:48 "accueillir et intégrer les personnes réfugiées en milieu rural",
11:53 et ça je pense que ça ne manquera pas de vous faire réagir.
11:55 Alors vous avez vu, la novlangue ne cesse pas de progresser,
11:59 ce n'est plus les clandestins, ce n'est plus les irréguliers,
12:02 ce sont les personnes réfugiées.
12:04 Ce réfugié c'est trop brutal,
12:06 ce sont les personnes réfugiées.
12:08 Alors en fait c'est un kit de propagande,
12:10 comment manipuler l'opinion ?
12:12 Alors c'est la destination des préfets, des maires,
12:16 comment manipuler l'opinion pour leur faire accepter
12:19 ce qu'ils ne veulent pas ?
12:22 Et alors là c'est bien coordonné là aussi avec le pape, bravo !
12:27 Avec l'homme pédousa, le pape et le gouvernement.
12:29 Tout ça est parfait quoi, voilà.
12:31 J'espère quand même que localement,
12:36 les gens ne se laisseront pas complètement intoxiqués
12:40 par cette propagande, il faut dire massive,
12:44 parce que vous avez la propagande du haut,
12:46 par les grands médias, par le pape,
12:48 et puis vous avez la propagande du bas,
12:50 avec comment on organise une réunion
12:52 pour manipuler les gens,
12:54 qui ont fait intervenir, enfin c'est terrible,
12:57 tout ça avec l'argent des contribuables.
12:59 Voilà, kit de propagande.
13:01 Kit de propagande.
13:02 Alors très intéressant également,
13:04 il faut rappeler que le pape François,
13:06 en juillet dernier, il recevait Bill Clinton,
13:10 un ancien président américain,
13:12 accompagné d'Alex Soros, le fils Soros.
13:16 Le fils Soros, alors, c'est assez logique d'ailleurs,
13:19 parce qu'avec François, le Vatican est une sorte
13:22 d'ONG immigrationniste,
13:25 donc c'est assez logique qu'il ait des rapports
13:28 avec la famille Soros,
13:30 qui est aussi à la tête d'une série d'ONG immigrationnistes,
13:34 et qui participe au financement des SOS méditerranéens
13:38 et autres officines immigrationnistes.
13:43 Enchaînement parfait, juillet,
13:45 et là nous sommes en septembre, deux mois après.
13:47 Voilà, quand on dit, quand le pape dit,
13:49 il y a les villages, il y a quelques dizaines d'anciens
13:52 qui pourraient attendre à accueillir des migrants,
13:56 on peut penser que parmi les villages en question,
13:58 il y a le Vatican,
14:00 où il y a quand même beaucoup d'anciens aussi.
14:03 Certes, alors, vous vous en doutez,
14:05 chers téléspectateurs, une visite pontificale comme ça,
14:08 ça se prépare sur plusieurs mois en amont,
14:12 et puis ça coûte de l'argent,
14:14 et là, les médias s'y sont intéressés en partie.
14:17 Le Monde nous dit que le PDG de CMA-CGM
14:21 est un mécène inattendu du voyage du pape à Marseille.
14:25 Alors, le PDG de CMA-CGM, qui c'est ?
14:28 Eh bien, il s'agit de Rodolphe Saadé,
14:30 qui est le propriétaire de la Provence,
14:33 et qui a été le premier patron à répondre présent
14:36 pour le financement de cette visite du pape.
14:39 LCI s'est demandé combien est-ce que ça coûtait,
14:42 sa visite, et puis qui paye ?
14:44 Il nous explique que, donc effectivement,
14:46 on a Rodolphe Saadé qui ressort,
14:48 c'est un armateur français,
14:50 on vous en avait déjà parlé,
14:52 mais qui a réalisé des bénéfices colossaux ces derniers temps,
14:56 23,5 milliards d'euros bénéfices nets.
15:00 CGA-CGM, c'est le cinquième armateur mondial,
15:04 dont les intérêts sont évidemment liés à la mondialisation.
15:07 Tout à fait.
15:08 Alors, il faut rappeler quand même que
15:11 Rodolphe Saadé est le partenaire principal de l'OM.
15:15 Il est également à la tête de Corse Matins,
15:19 de La Tribune, La Provence, via sa société.
15:22 Il y a également Mac Court Global,
15:25 qui est à la tête de l'OM,
15:28 qui a répondu présent pour financer cette visite du pape.
15:32 Et Sodexo, également, parmi les nombreux groupes
15:35 qui ont mis la main au portefeuille pour financer.
15:39 Ça, c'est intéressant, Sodexo.
15:41 Alors, Sodexo, c'est intéressant,
15:43 puisque c'est une entreprise qui a été en conflit à plusieurs reprises
15:46 avec des masses de clandestins qui s'utilisent
15:49 dans leur cuisine ou dans leurs arrières-salles.
15:52 Mais c'est presque anecdotique.
15:54 Ce qui est très significatif, c'est l'implication de Saadé,
15:59 qui est le principal milliardaire marseillais, peut-on dire.
16:05 Et là aussi, il y a des intérêts croisés.
16:09 Il y a eu des intérêts croisés
16:11 entre les opérations de migration Lampedusa-les-Canaries,
16:15 le pape, la médiatisation et Marseille.
16:18 D'ailleurs, le pape, le pape François,
16:21 n'a jamais dit qu'il venait en France.
16:23 Il a dit "je viens à Marseille".
16:25 Et il y a eu une opération de communication autour de Marseille,
16:29 autour du principal employeur de Marseille,
16:33 qui est M. Saadé, au cours de ses journaux,
16:36 autour de son entreprise, autour de l'OM.
16:39 Donc il y a des intérêts croisés.
16:43 Et d'ailleurs, c'est eux qui ont financé
16:46 une des opérations médiatiques du pape.
16:50 C'est la descente ou la remontée, je ne sais plus,
16:54 du Prado en Papamobile,
16:58 qui est financée par ce mécénat privé.
17:03 Donc on voit très bien le croisement
17:06 des grands intérêts financiers,
17:08 des intérêts de notoriété de la ville de Marseille,
17:12 des intérêts médiatiques du pape
17:16 et des associations immigrationnistes.
17:20 C'est ce qu'on appelle de la notoriété croisée.
17:25 Chacun rend service à l'autre.
17:29 C'est très classique en communication.
17:32 Vous êtes connu dans un domaine,
17:34 un autre est connu dans un autre domaine,
17:37 vous vous croisez et vous faites connaître les uns les autres.
17:40 Si ce n'est pas évangélique, ça.
17:42 Restons là-dessus pour passer au dossier du jour,
17:46 qui vous verrez est en quelque sorte
17:48 une continuation de cette visite pontificale.
17:52 [Générique]
17:56 Le dossier du jour, il est bien sûr consacré
17:58 à l'interview d'Emmanuel Macron.
18:01 C'était sur le plateau de TF1 et de France 2 à l'Elysée.
18:07 Il était interviewé le 24 septembre dernier.
18:10 Quel était l'objectif ?
18:11 C'est l'Elysée qui a fait savoir à ses deux grandes chaînes
18:15 qu'ils souhaitaient revenir sur, je cite,
18:17 "une semaine historique d'une France qui réussit
18:20 et qui montre le meilleur d'elle-même."
18:23 Jean-Yves, un commentaire.
18:24 Juste un petit mot sur le mot "historique".
18:27 Il n'y a rien d'historique à l'échelle de l'histoire
18:30 dans ces affaires-là,
18:32 à part peut-être le débarquement de Lampedusa,
18:36 mais sinon faire des matchs de rugby
18:40 et accueillir le pape dans une visite médiatique,
18:45 ça n'a rien d'historique, c'est de l'histoire médiatique.
18:47 Et Charles III !
18:48 Et puis Charles III, puis Charles III, puis Charles III.
18:51 Avec le magnifique gilet Versailles.
18:53 Tout ça, c'est de la paillette, c'est du médiatique.
18:55 Il n'y a rigoureusement rien d'historique,
18:57 au sens strict du terme.
18:59 Il y a du médiatique, d'accord.
19:01 Ça a donné une excuse pour une convocation
19:03 des médias par Emmanuel Macron.
19:05 Je vous propose de l'écouter parce que, bien sûr,
19:08 les journalistes ne sont pas passés à côté
19:11 de la question migratoire.
19:12 On écoute ça tout de suite.
19:14 Il y a le discours du pape sur les migrants,
19:16 il y a la réalité politique française européenne.
19:19 Est-ce que vous pouvez répondre au pape par exemple ?
19:21 Non, le pape a raison d'appeler à ce sursaut
19:24 contre l'indifférence.
19:26 Parce qu'à chaque fois qu'on parle du sujet de l'immigration,
19:28 on parle de femmes et d'hommes, il ne faut jamais l'oublier.
19:30 28 000 morts en 10 ans.
19:33 J'ai eu l'occasion moi-même de le dire,
19:35 mais l'Europe est le continent qui fait le plus.
19:38 Et donc, ce qu'il faut voir aujourd'hui,
19:40 c'est que d'abord, nous Français, nous faisons notre part.
19:44 Il y a en moyenne environ 100 000 demandeurs d'asile
19:46 chaque année dans notre pays.
19:48 C'est une séquence très intéressante.
19:51 C'est l'ouverture de la séquence.
19:54 Et donc, on voit que les journalistes,
19:57 en particulier Anne-Claire Coudray de TF1,
19:59 Gauche-Bouygues, s'appuient sur les déclarations du pape,
20:03 pratiquement pour mettre en cause Macron
20:06 qui n'en ferait pas assez.
20:08 Et Macron, là, il est tout à fait servi
20:10 parce qu'il répond par le discours
20:13 "Générosité, fermeté".
20:16 Et l'aspect fermeté est servi
20:20 par le discours médiatique tel qu'il est repris du pape
20:25 par Anne-Claire Coudray.
20:28 Donc, finalement, ça lui rend service.
20:30 Pour le reste,
20:32 alors Anne-Claire Coudray, grande journaliste,
20:34 école supérieure de journalisme de Lille.
20:37 Donc là, on est dans le cœur du système médiatique.
20:41 Et au passage,
20:44 Macron fait un petit coup d'enfumage sur les chiffres
20:48 puisqu'il dit "on accueille 100 000 demandeurs d'asile".
20:53 Non, ce n'est pas 100 000,
20:55 c'est 140 000 à 150 000 l'année dernière,
20:58 probablement plus cette année.
21:01 Donc un petit coup d'enfumage au passage.
21:04 Sans que les journalistes
21:07 ne lui opposent à la résistance.
21:09 Ni opposent, ni disent "non, ce n'est pas 100 000,
21:11 c'est 150 000".
21:13 Ce n'est pas du tout leur façon de voir les choses.
21:16 Alors, Jean-Yves, la revue de presse
21:19 qui parle donc de cette allocution,
21:22 j'allais dire non,
21:23 cette interview d'Emmanuel Macron
21:25 qui était invité au 20h,
21:27 nous parle de 10,5 millions de téléspectateurs
21:30 qui ont suivi cette interview.
21:33 Une interview pour conclure une semaine "historique"
21:36 pour Europe 1.
21:38 "Ni du carburant, ni grand, ni gère,
21:40 l'intégralité de l'interview d'Emmanuel Macron au 20h".
21:43 Ça, c'est TF1.
21:45 Alors, il faut noter que,
21:47 à chaque fois on nous balance des chiffres comme ça,
21:49 mais si on les remet dans un contexte,
21:51 c'est très important le contexte.
21:52 En avril dernier, Emmanuel Macron s'exprimait,
21:55 il y avait 15,1 millions de téléspectateurs.
21:59 En mai dernier, 6 millions de téléspectateurs.
22:03 En juillet, c'était le bilan des 100 jours
22:06 qui avaient été faits plus tardivement finalement,
22:09 parce que c'était 100 jours qui s'étaient étalés un peu,
22:12 ce n'était pas tellement le retour au calme,
22:14 vous vous souvenez, c'était pendant la période des émeutes.
22:16 Il y avait 6,84 millions.
22:19 Et moi, j'aime toujours rappeler ces chiffres du Covid.
22:23 En octobre 2020, par exemple,
22:25 c'était l'annonce du couvre-feu,
22:27 il y avait 21 millions de Français
22:29 qui avaient suivi les explications présidentielles à la télévision.
22:34 Donc voilà, comme ça, vous avez le contexte,
22:36 ce n'est pas si important que ça.
22:37 Mais 10 millions, ce n'est pas mal.
22:39 Ce n'est pas mal, mais ce n'est pas si important.
22:40 Alors, c'est vrai qu'il a bénéficié.
22:41 Qu'est-ce qui est historique pour lui ?
22:43 C'est qu'il a pu passer beaucoup à la télévision.
22:45 On a vu Narcisse avec Philippe Troyes,
22:47 on a vu Narcisse avec le Pape,
22:50 on a vu Narcisse le soir avec Anne-Claire Coudray et Delahousse.
22:55 Narcisse est content, c'est historique pour lui,
22:58 il a occupé les médias.
22:59 Ça, c'est certain.
23:00 Alors, Jean-Yves, il y a peut-être quelqu'un qui aura résumé le mieux
23:05 l'interview d'Emmanuel Macron, c'était sur CNews.
23:09 Eh bien, on a Franz-Olivier Gibert qui a dit que c'était
23:14 un moulin à parole fabriqué par Tchad GPT.
23:16 Qu'est-ce que vous pensez de cette assertion ?
23:18 C'est une très belle formule.
23:19 C'est un excellent littérateur, Gisbert.
23:22 C'est à la fois une belle formule et pas tout à fait juste.
23:27 Parce que je ne pense pas que Tchad GPT se serait autant trompé que Macron,
23:33 parce que Macron, il en fume.
23:35 Je vous ai cité, il dit 100 000 au lieu de 150 000 pour les demandeurs d'asile.
23:39 Il explique que le SMIG a augmenté plus que l'inflation.
23:45 C'est faux.
23:46 Il explique que les salaires ont suivi l'inflation.
23:49 C'est faux.
23:50 Ils sont en retard de 4 % par rapport à l'inflation.
23:53 Il explique que les taxes sur l'essence, c'est la moitié.
23:58 C'est faux, c'est un peu plus.
24:00 Donc c'est Tchad GPT corrigé par l'enfumage et la mauvaise foi.
24:05 Mais il est possible que Tchad GPT puisse être aussi programmé dans ce sens-là.
24:10 Bien sûr.
24:11 Place désormais aux pestilles de l'information.
24:14 On ne pouvait pas passer à côté.
24:20 Une journaliste a été placée en garde à vue en France.
24:24 Selon France 24, c'est une violation extrême de la liberté d'informer.
24:29 Il s'agit de la journaliste du Média Disclose, Ariane Lavrilleux.
24:34 Elle a passé 40 heures en garde à vue et elle était naturellement indignée.
24:39 Elle estime qu'un nouveau cap a été franchi dans la liberté d'informer.
24:44 Le Monde a repris cette information.
24:46 Également, France Info, c'est une attaque claire, nette et précise contre la liberté d'informer.
24:51 Ce sont, bien sûr, vous l'aurez compris, les propos d'Ariane Lavrilleux.
24:54 20 minutes après la garde à vue d'Ariane Lavrilleux,
24:58 trois journalistes de Libération sont convoqués par la police.
25:01 Et puis, Le Figaro, après la garde à vue d'une journaliste,
25:05 un ex-militaire mis en examen pour divulgation du secret défense.
25:10 Il y a eu quand même beaucoup de garde à vue suite à cette affaire.
25:14 Alors, c'est une affaire, effectivement, de secret défense.
25:18 Donc, ce qui peut expliquer la méthode, en quelque sorte, du pouvoir pour protéger le secret défense.
25:26 Et le secret défense, en liaison avec des affaires terroristes,
25:32 et notamment en liaison avec les liens que la France peut entretenir avec l'Égypte,
25:39 qui combat quand même assez fortement certains milieux islamistes.
25:46 Bon. Et cette journaliste est quand même assez engagée, à gauche, évidemment,
25:52 plutôt du côté islamiste, d'ailleurs.
25:57 Elle avait notamment intervenu de manière très, très violente
26:01 contre SOS Chrétien d'Orient, à un moment donné.
26:04 – Dans Mediapart.
26:05 – Dans Mediapart. Et donc, elle a tous les critères pour bénéficier d'un soutien de ses confrères.
26:16 Il faut dire qu'évidemment, le gouvernement et l'armée cherchent à protéger le secret défense.
26:22 Ils ont deux raisons de protéger le secret défense. Ils en ont beaucoup.
26:25 Ils en ont une par rapport au terrorisme. Ils en ont une aussi, probablement,
26:29 mais là, les journalistes ne font pas beaucoup d'investigation, par rapport à l'Ukraine,
26:33 puisqu'évidemment qu'à chaque fois qu'il y a des livraisons d'armes,
26:36 il y a aussi des éléments de secret quant à la manière dont on peut aider ou non
26:42 les Ukrainiens à qui on livre les armes de s'en servir.
26:45 – Les armes qui se baladent d'ailleurs partout dans le monde entier.
26:47 – Donc, il y a un intérêt à rappeler quand même que le secret défense,
26:51 on ne joue pas avec. On peut comprendre ça de la part de l'État.
26:56 Voilà. Et puis, c'est vrai que les journalistes, ils vont venir défendre,
27:00 ils sont moins précautionneux avec Assange, par exemple.
27:05 – Oui, c'est certain. Mais c'est très rare quand même.
27:07 Un journaliste en garde à vue, il faut le noter.
27:09 – Oui, c'est ça. Donc, il faut le noter. Absolument.
27:11 – Il faut le noter. Et puis, ça pose la question du secret de la source.
27:14 Par ailleurs, cette enquête et cette mise en examen de l'ancien militaire,
27:19 elle est classée et couverte sous le secret de l'instruction,
27:24 qui là, normalement, ne sera pas violée, à part si un journaliste…
27:28 – Là, le secret de l'instruction est en plus doublé probablement du secret défense.
27:32 – Exactement.
27:33 [Musique]
27:37 Jordan Bardella était l'invité de BFM TV.
27:41 Et ce qui va nous intéresser, ce n'est non pas ce qu'il a pu dire,
27:45 comment est-ce qu'on l'a questionné, mais une petite méthode originale.
27:49 Vous allez en comprendre toute la saveur dans quelques instants, grâce à vous, Jean-Yves.
27:53 Ce sont les bandeaux que l'on met au moment où Jordan Bardella s'exprime.
27:57 On a les bandeaux, j'ai noté 4 bandeaux.
28:01 "Insistant le RN sur le banc des accusés",
28:05 "Inflation, les fausses bonnes idées du RN, point d'interrogation",
28:09 "Reconquête RN bonnet blanc et blanc bonnet, point d'interrogation encore"
28:13 et "L'ampédouze à deux points, l'échec de l'extrême droite".
28:18 Jean-Yves, avant de vous donner la parole, je rappelle que dans beaucoup d'établissements de santé,
28:23 notamment avec les personnes âgées, BFM tourne en boucle, sans leçon,
28:27 et que donc quand on ne lit que les bandeaux, on imagine ce qu'il se passe.
28:31 Alors, c'est très intéressant parce que les journalistes ont été assez agressifs avec Bardella,
28:35 mais je serais tenté de dire que c'est normal.
28:37 Bardella a plutôt été assez bon, assez efficace de son point de vue.
28:42 Simplement, sous...
28:45 Cette petite titraille.
28:47 Et la titraille, elle est là en permanence.
28:49 C'est-à-dire que pendant une heure, les gens ont pu écouter Bardella,
28:55 mais en même temps, ils lisaient,
28:58 et a fortiori, s'ils n'écoutaient pas, ce qui est en partie le cas, comme vous l'avez dit,
29:02 ils lisaient le message négatif.
29:05 Donc pendant une heure, ils ont reçu des messages négatifs.
29:10 Ce sont des méthodes de propagande tout à fait malsaines.
29:19 Alors, je pense que, d'un certain point de vue,
29:23 les collaborateurs de Bardella devraient quand même suivre les bandeaux qui passent
29:28 pendant que leur patron parle,
29:31 parce que c'est quand même un sujet de désinformation majeure.
29:37 Et FMTV, on sait à quoi s'en tenir par ailleurs.
29:40 FMTV drahit le copain de Macron comme directeur de la rédaction, et j'en passe.
29:52 Rassemblement national encore, mais cette fois-ci à l'Assemblée nationale.
29:57 Il y a un député qui s'est emparé d'un débat sur le plein emploi,
30:04 avec notamment une idée gouvernementale qui voudrait qu'il y ait 15 heures d'activité
30:10 dans toute la population française qui est sans activité.
30:14 Un député du RN a dit, selon Olivier Viran, je cite les propos,
30:21 et puis vous verrez quelle est la réalité, qui est un brin tronqué en l'occurrence,
30:25 "Nous partons du principe qu'une mère au foyer,
30:28 elle est peut-être mieux à la maison à s'occuper de ses enfants",
30:32 dit ce député RN, sous le vernis "Lawrence",
30:36 à ceux qui pensent que l'extrême droite a changé.
30:38 "Mères et pères doivent avoir accès à l'emploi, c'est ce que nous voulons".
30:43 Toutefois, ce qu'il a légèrement oublié de rajouter,
30:48 c'est que ce propos se conclut par "si elle le souhaite"
30:52 plutôt que d'aller faire 15 heures d'activité pour pouvoir toucher le RSA.
30:57 Là, il n'y a pas de fact-checking, c'est quand même pas inintéressant.
31:01 BFM a cité le propos comme ça,
31:03 "Il n'y a pas que Olivier Véran, une mère au foyer est mieux à la maison",
31:06 les propos polémiques d'un député RN à l'Assemblée nationale.
31:09 Ça c'est la désinformation classique, la phrase tronquée,
31:14 et après on en voit les roulements de Drambourg, de la diabolisation.
31:21 Bon, alors il n'a pas eu de chance ce député,
31:23 parce qu'il faisait un petit couplet démagogique en fait,
31:25 si je me suis l'indécis.
31:26 en disant "il ne faut pas obliger les gens qui sont au RSA à travailler",
31:29 donc il était un peu sur un registre…
31:31 Non, il parlait des catégories de personnes qui n'étaient pas…
31:34 donc les femmes au foyer, mais il a également évoqué les personnes handicapées, etc.
31:38 C'est quelque chose qui n'est…
31:39 Enfin, je veux dire, il y a quelque chose d'intéressant,
31:41 mères et pères doivent avoir accès à l'emploi.
31:44 C'est-à-dire que ce n'est pas grave si vous avez des enfants,
31:47 on va vous pousser au boulot.
31:49 Oui.
31:50 C'est quand même pas inintéressant cette séquence.
31:51 Oui. Non, tout à fait.
31:52 En tout cas, il y a la déformation par troncage, qui est la…
31:56 C'est classique.
31:57 Un des classiques, un des grands classiques de la désinformation, bien sûr.
32:00 Le retour du Covid, ou plutôt le retour, sorti de sa boîte, d'Agnès Buzyn.
32:10 Agnès Buzyn, elle a eu un entretien dans Le Point.
32:13 On a manipulé mon image.
32:15 Agnès Buzyn dit sa vérité sur la crise du Covid.
32:19 Pourquoi est-ce qu'Agnès Buzyn ressort du placard ?
32:22 Eh bien, tout simplement parce qu'elle va sortir un livre qui s'appellera "Journal",
32:28 janvier-juin 2020.
32:30 Un journal qui retrace les événements selon son point de vue, on l'aura compris,
32:34 et avec pour sous-titre "Agnès, tu as fait peur au président".
32:38 Toutefois, dans cet entretien du Point, elle nous signale qu'elle a prévenu le dit président
32:43 et qu'il a répondu et que ça l'a beaucoup touché.
32:46 Agnès, s'il y a une personne au monde qui doit publier un livre, c'est vous.
32:50 Elle rappelle qu'elle a quitté le ministère de la Santé avant que l'épidémie n'explose.
32:57 Et selon elle, elle a suffisamment alerté sur le tsunami qui arrivait à cette époque.
33:03 "Tout le monde pensait que j'en ai fait des tonnes, je ne suis pas prise au sérieux", dit-elle.
33:08 Alors peut-être qu'elle a prévenu les personnes, les personnalités des hautes sphères.
33:13 Toutefois, le discours qu'elle vendait aux Français était un tout petit peu différent
33:18 et minimisait largement ces grandes inquiétudes qu'elle nous ressort désormais.
33:23 Complément d'enquête n'a décidément pas fini de faire parler de lui.
33:33 Il y a Jacques Cardoze, l'ancien présentateur de Complément d'enquête,
33:39 qui a donné un entretien à Buzz TV, c'est le petit plateau du Figaro TV.
33:47 Et qui a tenu un discours très intéressant, notamment "on m'a traité de facho parce que je voulais enquêter sur l'islamo-gauchisme".
33:56 Je vous propose d'écouter d'autres phrases choc qu'il a pu tenir face aux journalistes de Figaro.
34:02 Le service public, il y a une redevance. Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas une enquête transparente sur le service public,
34:08 au-delà de Complément d'enquête.
34:11 Sur 50 émissions, il y en a une qui s'attaque à une personnalité de gauche.
34:14 À l'époque, je voulais faire une enquête sur Jean-Luc Mélenchon. On me l'a refusé.
34:18 Vous savez, France Télé, ce n'est pas tout beau tout rose.
34:22 Le rédacteur en chef de l'émission m'a un peu dépossédé de Complément d'enquête.
34:26 On m'a traité de facho parce que je voulais faire une enquête sur l'islamo-gauchisme.
34:30 Il s'agissait d'aller montrer comment, sur certaines listes, en banlieue,
34:35 la France Insoumise pouvait draguer un certain nombre de personnalités issues du monde arabo-musulman.
34:42 Voilà. En fait, si. Il y a une guerre médiatique.
34:46 Il y a une guerre médiatique qui a été déclenchée par les médias officiels
34:51 contre les médias de Bolloré, CNews, Le Journal du Dimanche et le C8.
34:59 Et dans une guerre, il y a une contre-offensive.
35:04 Et là, il y a maintenant la contre-offensive des médias Bolloré
35:08 ou d'une partie des médias Bolloré contre "le service public",
35:13 c'est-à-dire la propagande de gauche et d'extrême-gauche, financée par le contribuable.
35:18 C'est une guerre médiatique. C'est très bien.
35:20 Au moins, ça a rétabli un certain équilibre.
35:23 En janvier et février, on va sans doute s'amuser parce qu'en effet,
35:26 vous l'aurez compris, cher téléspectateur, Jacques Cardoz,
35:29 l'ancien présentateur de Complément d'enquête qui a rejoint Cyril Hanouna,
35:32 va sortir un enquête de Complément.
35:35 Toutefois, Tristan Waleck, qui est le nouveau présentateur de Complément d'enquête,
35:40 vous m'avez suivi, j'espère,
35:42 eh bien lui, il a répondu aux accusations de Jacques Cardoz dans "Quotidien".
35:46 Chacun va dans le média qui lui correspond.
35:49 Et il a dit que tout était faux dans les accusations de Jacques Cardoz.
35:56 Et il a défendu son Complément d'enquête sur "le puits du fou"
35:59 qui décidément n'en finit plus de faire parler.
36:02 [Générique]
36:06 Emeric Caron aura fait parler de lui, non pas en politique,
36:10 mais dans sa vie privée, à l'école plus précisément.
36:15 Figurez-vous qu'il s'est introduit de force dans l'école de sa fille
36:19 pour y déposer la dite enfant en retard,
36:23 que la police a été dépêchée, nous apprend Europe 1.
36:26 Le Parisien complète que du côté de la mairie de Versailles,
36:29 on confirme que ce monsieur est, je cite, "connu".
36:32 Il est décrit comme une personne, je cite à nouveau, "ingérable",
36:35 qui fait peur avec, je cite, "des mouvements d'humeur".
36:38 Pas de doute, on est bien sur le portrait d'Emeric Caron là, Jean-Yves.
36:41 Oui, alors c'est assez drôle quand même,
36:43 parce que voilà un bobo gauchiste de la plus belle espèce
36:48 qui est élu France Insoumise dans le 18e arrondissement.
36:53 Mais attention, on ne scolarise pas les enfants,
36:57 on ne scolarise pas le petit ou la petite dans le 18e.
37:00 On le scolarise ou la scolarise, je ne sais pas, c'est une petite fille.
37:04 On la scolarise à Versailles, et pas n'importe où à Versailles,
37:08 dans le quartier Notre-Dame de Versailles,
37:11 qui est le quartier le plus protégé, voilà.
37:14 Mais là, de toute façon, c'est un cas classique.
37:20 C'est la troisième fois au moins qu'il fait ça.
37:23 Alors lui, il est un peu agressif avec l'école, c'est là qu'il est maladroit.
37:26 Mais le cas classique, c'est qu'on a des idées de gauche,
37:31 on est pour l'intégration, comment on dit, l'inclusivité,
37:35 mais pas pour ses enfants.
37:36 Mais pas pour ses enfants, tout à fait.
37:38 Et puis ce qu'il faut rappeler également, chers téléspectateurs,
37:40 c'est que pour quelle raison est-ce qu'on ne peut pas rentrer dans des écoles
37:43 comme dans des moulins, bien qu'on soit en retard ?
37:46 Bon, normalement, on se contente de sonner à la sonnette
37:48 et puis quelqu'un vient nous ouvrir et on dépose ensuite la petite fille.
37:51 Mais pourquoi est-ce qu'on ne peut pas rentrer ?
37:53 Eh bien parce qu'il y a un risque énorme.
37:55 Vous imaginez, si n'importe qui rentrait,
37:57 entre les pédophiles et le risque d'attentat,
37:59 c'est quand même un droit que M. Caron se donne,
38:03 qui est clairement un droit de trop.
38:06 Alors il a répondu, et Brick Caron en plus,
38:08 Public avait parlé de cette affaire également,
38:10 et Public cite sa réponse.
38:14 "Il est clair que la direction de l'école a voulu menuir personnellement
38:18 cette municipalité alimente aujourd'hui très opportunément
38:22 la campagne de diffamation à mon égard.
38:24 Les administrations sortent de leurs devoirs de réserve et de neutralité
38:28 pour s'inviter dans le débat politique et médiatique."
38:31 Et l'ancien chroniqueur dont n'est pas couché, nouveau député LFI,
38:35 a déposé plainte, paraît-il.
38:38 C'est la contre-attaque, là.
38:41 Il a raison, il a raison.
38:43 Il ne faut pas rester sur la défensive, il faut contre-attaquer.
38:46 Ce que les gens de gauche font très bien,
38:48 ou d'extrême-gauche font très bien,
38:50 c'est que de l'autre côté, on ne sait peut-être pas suffisamment faire.
38:53 Donc bravo, Brick Caron, c'est la bonne méthode.
38:56 Il l'a contre-attaqué, et deux jours après, il l'attaque, figurez-vous.
39:01 Il l'attaque qui ? Sonia Mabrouk, qu'il a renvoyée gentiment dans ses cordes.
39:05 Je vous fais le lien de ces tweets qui s'intercalent les uns entre les autres.
39:10 Laurent Inès tweet "Sonia Mabrouk née le 17 décembre 1976 à Tunis,
39:15 où elle grandit, puis elle immigre en France.
39:17 En 2010, Sonia Mabrouk obtient la nationalité française,
39:21 puis elle s'oppose à l'immigration en France.
39:23 Fin de la blague."
39:24 Emmerick Caron retweet donc cet individu en disant "Tout est dit."
39:29 Et Sonia Mabrouk retweet Emmerick Caron
39:32 "Occupez-vous à agir correctement dans l'enceinte scolaire quand vous y déposez votre enfant.
39:36 Tout est dit."
39:38 Ce qui est assez amusant quand même, c'est que ce type de gauche,
39:41 qui scolarise ses enfants quand même là où ils ne risquent pas trop d'être mélangés,
39:46 reproche à Sonia Mabrouk ses origines.
39:49 C'est quand même...
39:50 Il nous fait un combo là, vraiment.
39:53 C'est très salé, mais quand il s'agit d'Emmerick Caron, on a l'habitude.
39:56 Le drapeau de l'Arc de Triomphe a été fact-checké par la Voix du Nord.
40:05 Cela n'a pas échappé à de nombreux spectateurs
40:09 qui étaient témoins d'Emmanuel Macron
40:12 qui a recevait Charles III d'Angleterre à l'Arc de Triomphe
40:16 devant la tombe du soldat inconnu.
40:18 Et au-dessus d'eux, qu'est-ce qui flottait ?
40:21 Un drapeau français quasiment lambeau,
40:24 du moins avec des déchirures tout à fait visibles.
40:28 La Voix du Nord a choisi de fact-checker ça.
40:31 "Était-il déchiré ?" nous dit l'article.
40:34 Plusieurs lecteurs nous ont interpellés.
40:36 Après avoir regardé à la télévision la visite rendue par Emmanuel Macron
40:40 et Charles III à la tombe du soldat inconnu,
40:43 sans surprise, l'information a aussi été reprise
40:46 par de nombreux comptes nationalistes choqués
40:49 de l'ouvrage fait au drapeau français.
40:51 Interrogé sur les raisons pour lesquelles le drapeau était abîmé,
40:54 l'EUSÉ n'a pas donné de suite.
40:56 C'est intéressant ça.
40:57 Si on constate que le drapeau est déchiré, on est nationaliste, Jean-Yves.
41:00 Alors ce qui est grave dans cette affaire,
41:03 c'est que ce n'est pas la première fois.
41:05 C'est-à-dire que ce drapeau est déjà sorti, déchiré,
41:09 et donc il est ressorti déchiré de manière délibérée.
41:16 On ne peut pas dire que ce soit une surprise.
41:18 C'est quand même à mettre en parallèle
41:21 avec le fait que quand il a reçu Charles III à l'Élysée,
41:26 Macron lui a montré l'acte de reddition de Napoléon Ier en 1815,
41:35 ce qui a presque gêné le roi Charles.
41:39 Ce narciss est d'une impudence incroyable.
41:44 D'un côté on reçoit avec des belles bouteilles de vin,
41:47 de l'autre avec des drapeaux déchirés,
41:49 et on fait part des défaites de la France en plus devant une présence royale.
41:55 Devant l'ennemi héréditaire.
41:56 Voilà.
41:57 L'Angleterre a quand même été l'ennemi de la France
41:59 pendant un certain nombre de siècles.
42:00 Bon, maintenant c'est un peu…
42:02 C'est calmé.
42:03 C'est calmé, voilà.
42:04 Mais c'est intéressant de le noter et les médias l'ont peu fait.
42:08 Le Monde a sorti un article à son propre propos.
42:18 Je vous lis le titre tout de suite, c'est très intéressant.
42:21 "Deux avancées importantes pour l'indépendance du groupe Le Monde".
42:26 L'indépendance, retenez bien ce mot.
42:29 Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a revendu à Xavier Niel
42:33 ses parts dans le groupe, lesquelles seront apportées
42:38 au Fonds pour l'indépendance de la presse.
42:40 De son côté, Mathieu Pigasse a annoncé que ses propres parts au capital
42:44 seraient également transférées à ce fonds.
42:47 Ce fonds pour l'indépendance de la presse.
42:51 Jean-Yves, est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
42:53 Parce que c'est très intéressant.
42:54 C'est une superbe opération d'enfumage.
42:57 Ce Fonds pour l'indépendance de la presse a six administrateurs,
43:01 dont quatre sont nommés par M. Xavier Niel.
43:05 Donc autant dire que c'est toujours Niel qui est aux commandes.
43:10 L'affairiste Niel, neuvième fortune de France, 10 milliards,
43:17 une fortune qui s'est d'ailleurs en partie constituée sur le Minitel Rose,
43:21 pour pas dire davantage. Passons.
43:23 Et donc quatre des six administrateurs sont nommés par lui,
43:27 donc autant dire que c'est lui indirectement,
43:29 dont dans les gens qu'il a nommés, Mme Roxane Varza,
43:34 qui est la patronne de Station F,
43:36 qui est l'incubateur de start-up de Niel,
43:40 donc qui lui est complètement lié,
43:43 et son propre fils de 21 ans.
43:45 Vous savez, ça rappelle un peu quand Sarkozy avait voulu nommer son fils Jean
43:50 à la tête de l'établissement public de la Défense.
43:53 Voilà, ça avait fait un tollé à l'époque.
43:55 Et bien là, M. Niel, alors le monde,
43:57 pourrait la jouer plus discrètement quand même,
43:59 mais dire deux avancées importantes pour l'indépendance du groupe Le Monde,
44:04 ils sont forts quand même.
44:06 Je veux dire, en matière de jésuitisme,
44:11 pratiquement, il pourrait rendre des points au pape François.
44:14 Parlons d'un sujet dont les médias parlent assez peu,
44:21 il s'agit de l'Arménie.
44:24 On a quand même quelques articles qui sont les suivants.
44:28 Les réfugiés du Haut-Karabagh sont arrivés en Arménie,
44:32 au moins 28 000 personnes ont trouvé réfuge.
44:35 Refuge, l'Arménie tourne le dos à Moscou
44:38 et rebat les cartes de l'influence russe dans le Caucase,
44:41 ça c'est challenge.
44:42 La dépêche, témoignage,
44:44 30 000 réfugiés du Haut-Karabagh sont déjà arrivés en Arménie.
44:47 Invité RTL, Arménie, quand même, c'est un génocide.
44:52 Le cri d'alarme de Madénian sur la situation dans le Haut-Karabagh.
44:56 Et là, évidemment, c'est un comédien d'origine arménienne
44:59 qui est interviewé sur RTL et donc qui en parle.
45:02 Sans ça, on ne parle pas tellement de cette guerre.
45:06 Haut-Karabagh, 200 personnes blessées dans l'explosion d'un dépôt de carburant.
45:11 Plus de 40 000 réfugiés, vous voyez le nombre de réfugiés grandit,
45:15 mais les titres de journaux ne s'inquiètent toujours pas plus.
45:18 Un tiers de la population réfugiée en Arménie,
45:22 donc 42 500 habitants de l'enclave de Nagorni-Karabakh,
45:26 se sont réfugiés en Arménie, selon les chiffres communiqués mercredi dernier.
45:31 On a à Ouest-France également, l'Arménie a déjà accueilli 13 350 réfugiés
45:38 après l'attaque de l'Azerbaïdjan.
45:40 Il n'y a quasiment que Ouest-France qui parle d'une attaque, quand même.
45:43 Et au Karabagh, des milliers de personnes en exaudent vers l'Arménie.
45:47 Alors là, on n'a jamais le terme de réfugiés, ou de migrants.
45:51 C'est une épuration ethnique.
45:53 C'est une épuration ethnique.
45:54 D'ailleurs, on voit des colonnes avec des milliers de voitures.
45:58 De familles.
45:59 De familles.
46:00 De femmes, d'enfants.
46:01 Ça, c'est une épuration ethnique.
46:04 Mais le mot n'est pas utilisé.
46:05 Il y a effectivement le comédien d'origine arménienne qui utilise le mot "génocide",
46:11 mais en dehors de ça, le mot "épuration ethnique" n'est pas utilisé.
46:14 Alors que c'est exactement ce qui se passe.
46:17 En 1999, au moment de l'affaire du Kosovo,
46:21 on avait passé en boucle, les médias avaient passé en boucle,
46:24 quelques caravanes qui se déplaçaient,
46:27 et on avait dit "il y a eu une épuration ethnique",
46:29 ce qui avait justifié trois mois de bombardement sur la Serbie.
46:32 Là, on n'emploie même pas le mot "épuration ethnique".
46:36 – Alors ce qui est intéressant, c'est pourquoi est-ce qu'on parle très peu de ce sujet ?
46:39 Parce qu'il y a un effet d'entraînement médiatique qu'on connaît très bien.
46:43 C'est moins on parle d'un sujet, moins on n'en parle plus.
46:45 On n'en parle plus, c'est repris par d'autres médias,
46:47 et plus c'est repris, un, deux, trois articles,
46:50 parfois en trois jours, voire même en deux jours,
46:53 dans le même média, ça arrive.
46:55 Il faut quand même comparer,
46:57 une petite comparaison intéressante que Sud Radio a faite,
47:02 c'est que par rapport à la guerre en Ukraine,
47:05 la couverture médiatique est quand même très faible.
47:08 Je rappelle quand même que le drapeau ukrainien
47:10 était en première page d'accueil de nombreux sites d'information,
47:15 de nombreux médias, ainsi que de grands groupes.
47:18 Il faut noter que, par exemple, pendant un temps,
47:20 le drapeau ukrainien était présent sur l'application TousAntiCovid.
47:24 Bon, ça paraît anecdotique dit comme ça, mais tout de même.
47:26 C'était également sur le groupe Uber, par exemple, pour ne pas les citer.
47:30 Et puis, il y avait des propositions un peu partout, dans les supermarchés,
47:33 de faire un don pour aider les Ukrainiens.
47:37 Il y avait également eu un énorme dossier de L'Express
47:40 qui avait été affiché en une absolument partout,
47:43 dans toutes les villes en France.
47:45 "L'Ukraine doit vaincre", un dossier qui,
47:48 c'est intéressant de le noter, était en partenariat avec France Info.
47:52 France Info, c'est le service public.
47:54 LCI avait carrément changé toute sa grille d'infos
47:57 pour suivre au jour le jour ce conflit
48:01 et pouvoir faire des interventions là-dessus,
48:03 avec une ligne qui, on le rappelle, LCI, c'est très pro-ukrainien, là encore.
48:09 D'habitude, dans les médias, on a quand même un peu cette notion
48:11 de l'agresseur l'agresser.
48:14 Là, c'est plus intéressant.
48:15 On parle de séparatistes arméniens, voire même, pour le Huffington Post,
48:19 de rebelles séparatistes qui quittent la région,
48:22 disputée depuis des décennies par les deux pays,
48:25 c'est-à-dire par l'Azerbaïdjan.
48:27 Eh bien, écoutez, je vous propose aussi, chers téléspectateurs,
48:30 d'écouter une petite analyse qui a été faite par Sud Radio.
48:35 Ils avaient invité Michel Onfray et Stéphane Simon dans leur libre
48:40 et le propos est particulièrement intéressant.
48:43 On écoute ça tout de suite.
48:44 La question qu'on peut se poser légitimement, c'est
48:46 est-ce que le service public est autant engagé pour la victoire de l'Arménie ?
48:49 Alors, j'ai retrouvé en 2020, dans un entretien sur le traitement éditorial
48:52 et médiatique du conflit au Karabakh,
48:53 le directeur de la rédaction internationale de Radio France, Jean-Marc Flour,
48:57 expliquait que les mots "agresseur" et "agressé",
48:59 donc parler des Azéries et des Arméniens, je le cite, "éditorialisent un peu".
49:03 Donc, il ne faut pas tellement les utiliser.
49:05 Il continue ainsi, "j'ajouterais que dans une certaine manière, de l'autre côté,
49:08 l'Azerbaïdjan pourrait se plaindre d'un déficit de couverture éditoriale
49:12 de la part des médias occidentaux".
49:14 Donc, remplacer l'Azerbaïdjan par Russie, par exemple, pour voir ce que ça donne.
49:17 Et alors qu'Emmanuel Davieh, la médiatrice des antennes de Radio France,
49:20 l'interroge sur le parti pris potentiel des journalistes dans ce conflit,
49:23 Jean-Marc Flour de répondre,
49:24 "non, je ne pense pas que ce soit le rôle des journalistes que de condamner".
49:28 Incroyable !
49:29 Évidemment, quand on met ça en balance avec le conflit ukrainien, ça fait sourire.
49:32 Et voilà, c'est déjà la fin de ce numéro d'E-Média.
49:35 On se retrouve la semaine prochaine.
49:37 Je vous le rappelle, bien sûr, n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air,
49:39 laissez-nous des commentaires, je vous l'ai dit en début d'émission,
49:42 on les lit à chaque fois.
49:44 Et puis, vous pouvez également partager cette émission.
49:47 C'est très bon pour l'algorithme de YouTube,
49:49 mais tous ces petits gestes sont très bons,
49:51 donc n'hésitez pas à le faire.
49:53 Jean-Yves, on se retrouve la semaine prochaine,
49:55 mais on n'oublie pas le portrait piquant.
49:57 Avec Barbier, l'homme à l'écharpe rouge
50:00 et au conformisme le plus chimiquement pur.
50:05 Donc, allez regarder le portrait piquant de Christophe Barbier.
50:10 L'homme à l'écharpe rouge.
50:16 Vous vous rappelez ?
50:17 C'est celle de Christophe Barbier.
50:19 La légende dit que l'écharpe aurait été offerte par Carla Bruni-Sarkozy
50:24 à l'occasion de son mariage.
50:26 C'est un peu l'union de la gauche bien pensante
50:29 avec la droite d'argent.
50:30 La com', l'argent, le pouvoir,
50:32 le libéralisme en matière économique
50:34 et en matière de mœurs,
50:36 le soutien des puissants.
50:38 Christophe Barbier est un pur spécimen libéral-libertaire.
50:42 Visage de la mondialisation,
50:44 adoubé par le système
50:46 et qui ne le critique que pour l'enjoindre à étendre sa domination
50:51 sous les auspices du droit, gauche-libertaire
50:54 et du marché droite-libérale.
50:56 Né en 1967 à Salanches,
50:58 il est l'époux de Yamini Kouvar-Kohen,
51:01 communicante chez Euro-RSCG,
51:03 puis chez Hermès.
51:05 Hippocagne, école normale supérieure de la rue Dulme,
51:08 il débute au point en 1990
51:11 et passe brièvement sur Europe 1.
51:13 Mais il sera avant tout l'homme de l'Express,
51:16 chef du service politique en 1996,
51:19 directeur adjoint de la rédaction,
51:21 puis directeur en 2006,
51:23 grand habitué des plateaux télévisés
51:25 sur LCI, Canal+, France 5.
51:27 Le 14 février 2008,
51:29 il obtient la première interview de Carla Bruni-Sarkozy.
51:32 Succès éditorial
51:34 et plus de 200 000 exemplaires vendus.
51:37 La suite sera moins glorieuse.
51:39 Sous sa direction, entre 2006 et 2014,
51:42 l'Express connaît un déficit de 86 millions d'euros
51:46 avec un plan social en 2015.
51:48 En octobre 2016, alors que la diffusion s'est effondrée,
51:52 il est débarqué de la direction,
51:54 mais reste éditorialiste
51:56 avant de quitter le journal fin 2020.
51:58 Entre temps, il avait rejoint BFM TV,
52:01 tout en étant présent sur Actualités Juives et Radio J.
52:04 A l'automne 2021, le tchèque Daniel Kretinsky,
52:08 le nomme rédacteur en chef de Front Tireur,
52:10 a un titre lancé pour défendre la politique d'Emmanuel Macron
52:14 dans la perspective de l'élection présidentielle.
52:17 Mais Christophe Barbier ne serait rien
52:19 sans ses citations fameuses.
52:21 Je cite.
52:23 Je continue.
52:35 Il existe une série d'épisodes historiques
52:38 qui ont permis de trancher, si j'ose dire,
52:40 entre le bien et le mal,
52:42 entre ce qui est de gauche et ce qui ne l'est pas.
52:45 La gauche, c'est donc d'abord cela.
52:48 C'est dans la règle du jeu, le 21 février 2013.
52:51 Mais il y a mieux.
52:53 Internet n'est pas un no man's land.
52:55 On peut aussi combattre sur Internet juridiquement
52:58 ceux qui violent la loi, et notamment la loi Guaixot.
53:01 On peut y aller.
53:02 Il suffit que les autorités s'en donnent les moyens.
53:05 Mais ça se régule, Internet, entre nous.
53:07 Les Chinois y arrivent bien.
53:09 C'est grandiose.
53:11 Et c'était sur Les Grandes Gueules de RMC,
53:13 le 3 janvier 2014.
53:15 Au fond, Christophe Barbier reste cohérent.
53:19 Être à la fois pour l'immigration de masse,
53:21 pour les GPA,
53:23 pour les gimmicks intellectuels de gauche,
53:25 et pour ses propres intérêts dans un marché mondialisé
53:29 est l'attitude la plus logique qui soit.
53:32 Si l'on veut se trouver non pas comme le soutien Barbier
53:35 au-dessus de la mêlée,
53:36 mais du bon côté, celui du Manche.
53:39 Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations