Avocat pénaliste, Jérémy Kalfon est revenu sur le témoignage de la première victime de Taha O., meurtrier présumé de Philippine : «Les victimes de viol ne déposent pas plainte pour elles mais pour les autres, pour qu'il n'y ait plus de victimes».
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00:00Jérémie Calfon, est-ce que la prison, aujourd'hui, a les moyens de travailler sur ses détenus pour éviter des récidives ?
00:06J'ai envie de dire que la réponse est dans la question.
00:08Elle est évidente. Evidemment non, alors on pourra en parler pendant deux heures.
00:11Il y a quelque chose qui est très intéressant.
00:13Elle dit, moi j'ai déposé plainte, j'ai tenu bon pendant deux ans d'instruction pour protéger les autres.
00:17C'est la motivation de la plupart des femmes qui déposent plainte pour viol.
00:21Elles ne déposent pas plainte pour elles, elles déposent plainte pour les autres, pour qu'il n'y ait plus de victimes.
00:25Mais dans un autre registre, ça me fait penser à Gisèle Pellicot et ce côté exemplaire aussi.
00:29Le fait de savoir que le système, aujourd'hui, pour tout un tas de raisons, est dans l'incapacité de prévenir la récidive,
00:34n'y arrive pas, ça rend leur démarche vaine et c'est particulièrement triste.