• l’année dernière
Le nombre des arrêts maladies a bondi de 8% en 2022, pour un coût total de plus de 14 milliards d'euros pour l'Assurance-maladie. Le gouvernement veut accentuer les contrôles par les entreprises. Un seul avis médical sera désormais requis pour le retour des salariés au travail. Qu'est-ce que cela change pour vous ? Qu'en pensent les professionnels du secteur ?

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Transcription
00:00 Vous n'êtes pas mon médecin traitant, mais je voulais avoir un rendez-vous aujourd'hui
00:03 pour savoir si c'était possible d'être arrêté quelques jours ou pas,
00:06 parce que là, en termes de fatigue et de...
00:09 Il y a quelques mois, pour les besoins d'un reportage,
00:11 notre reporter s'était fait prescrire un arrêt maladie via téléconsultation
00:16 avec un docteur qu'elle ne connaissait pas.
00:18 Oui, oui, on va faire ça, vous inquiétez pas.
00:20 Impossible demain.
00:22 Désormais, le gouvernement propose que seul le médecin traitant
00:25 délivre des arrêts de plus de trois jours
00:27 et uniquement en présentiel, sauf cas exceptionnels.
00:31 Mais rien pour réduire le temps d'attente,
00:33 pour accéder à un spécialiste pour autant.
00:35 Vous avez besoin d'une IRM ou d'un scanner,
00:38 vous n'obtenez le rendez-vous que dans un mois ou dans deux mois.
00:40 Il est crucial pour faire le diagnostic.
00:42 Qu'est-ce qu'on fait, on attend ou vous reprenez ?
00:44 Tout ça fait que les arrêts sont souvent plus longs qu'ils ne devraient,
00:48 mais c'est pas le fait ni du médecin ni du patient,
00:52 c'est le fait de la cadence du système.
00:53 Autre piste à l'étude, renforcer les contrôles.
00:57 Le médecin contrôleur pourrait suspendre le versement des indemnités
01:01 s'il estime l'arrêt injustifié.
01:03 Et surtout pour les entreprises,
01:05 des procédures simplifiées pour déclencher une contre-visite en cas de doute.
01:09 Il faut faire des efforts partout.
01:11 Un soulagement pour les patrons des PME qui souhaiteraient même aller plus loin.
01:15 Si jamais on n'arrivait pas à juguler cette inflation des arrêts maladie,
01:18 pourquoi ne pas mettre en place trois jours de carence d'ordre public,
01:22 que l'on soit fonctionnaire,
01:24 que l'on soit salarié d'un secteur marchand ou indépendant.
01:26 Tout simplement pour se ressaisir et prendre conscience que s'arrêter, oui, ça coûte cher.
01:31 Le gouvernement n'exclut d'ailleurs pas de légiférer sur les jours de carence d'ici 2025.
01:36 Mais il y a urgence pour la sécurité sociale.
01:38 Les indemnités journalières ont bondi de 7,7% l'an dernier.

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