• il y a 7 mois
La chasse aux économies. Le gouvernement réfléchit à augmenter le nombre de jours de carence durant lesquels la Sécurité Sociale ne rembourse pas le salaire de la personne malade. Un jour dans le public et trois jours dans le privé. Mais qui paierait ? Les entreprises ? Ou les salariés ?
Regardez L'éco & You du 02 avril 2024 avec Martial You.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Tantan.
00:04 Les Coagnou-Marcialiou ont continué donc à faire le tour des idées du gouvernement pour réduire le déficit.
00:08 Je suis sûr que ça va plaire à nos auditeurs.
00:10 Une nouvelle fois, l'une d'elles consiste à augmenter le nombre de jours de carence en cas d'arrêt maladie.
00:14 Alors rappelez-nous d'abord comment fonctionnent ces jours de carence ?
00:17 C'est un peu la franchise des arrêts maladie.
00:19 Ce sont des jours d'arrêt durant lesquels vous n'êtes pas remboursé par la sécurité sociale.
00:24 Dans le privé c'est trois jours, dans le public c'est un jour.
00:27 Les arrêts de travail coûtent cher, 16 milliards par an, et ils progressent depuis quelques temps.
00:31 35% des salariés ont eu un arrêt maladie en 2022 contre 28% en 2021 selon l'Observatoire des arrêts de travail.
00:39 Mais on ne se rend jamais compte que le salaire ne baisse pas quand on est malade.
00:42 Non, parce que l'employeur compense.
00:44 Il y a des accords de branches ou d'entreprises.
00:46 Le patron souscrit un contrat de prévoyance qui couvre les jours où vous êtes malade.
00:50 Alors vous avez quand même 2 millions de salariés sur 20 millions qui n'en bénéficient pas selon la CPME.
00:56 Soit parce qu'ils sont dans des toutes petites entreprises, soit parce qu'ils sont à leur compte.
01:00 Dans le public c'est différent.
01:02 Un fonctionnaire se fait appliquer cette journée d'arrêt, la seule, et l'État ne compense pas forcément.
01:07 Alors que veut faire le gouvernement ?
01:09 Pour le privé, le gouvernement réfléchit à augmenter le nombre de jours de carence.
01:13 Passer de 3 à 4, 5, voire 6 jours.
01:17 En théorie ça ne changerait rien pour les salariés, mais ça permettrait à l'État d'économiser 1 milliard par an sur le budget de la Sécu.
01:23 Et qui paierait ce milliard non remboursé par la Sécu ?
01:25 Les entreprises, sauf qu'elles sont contre.
01:27 Donc elles militent pour un système baptisé "les jours de carence d'ordre public".
01:32 Personne ne prend en charge ces jours-là, ni la Sécu, ni l'employeur.
01:36 Ça veut dire que c'est nous qui payons ?
01:38 Absolument. Les salariés sont perdants à 100% et dans ce cas, s'ils tombent malade, leur salaire à la fin du mois serait moins important.
01:44 C'est très impopulaire.
01:45 Ah oui, mais ça rapporte gros, je vous l'ai dit, 1 milliard.
01:47 Le gouvernement réfléchit à cette idée, il n'est pas dit qu'elle sera retenue d'ailleurs,
01:51 parce qu'il n'est pas certain que ce dispositif soit si rentable que ça.
01:54 Ah bon ? Pourquoi ?
01:55 Pour deux raisons. D'abord la première, les études de la DRESS, l'Institut Statistique du ministère du Travail,
02:00 montrent que les salariés dont on prend en charge les 3 jours de carence reviennent plus vite au travail.
02:06 Ils s'arrêtent 2,8 jours de moins que les autres.
02:09 Autrement dit, si on ne vous paie pas les 3 jours, vous vous arrêtez plus longtemps,
02:13 pour compenser la perte de salaire et la Sécu paie donc autant.
02:16 Deuxième raison, les arrêts maladie vont dépasser de plus en plus les 3 jours,
02:19 parce qu'avec la réforme des retraites, on a de plus en plus de seniors usés qui s'arrêtent.
02:24 Les congés maladie les plus longs s'observent après 45 ans sur des postes avec une faible qualification professionnelle.
02:30 Ceux-là s'arrêteront toujours. Est-ce qu'on a vraiment envie de leur faire perdre en plus 3 jours de salaire ?
02:34 Votre plus, la guerre du rail entre la France et l'Espagne.
02:37 Le ministre espagnol des Transports accuse la SNCF, avec l'accord de l'état français selon lui,
02:42 de vendre ses billets de TGV Ouigo à perte pour concurrencer la compagnie nationale La Renfe,
02:48 donc en Espagne. Il menace de dénoncer la SNCF à la Commission espagnole des marchés et de la concurrence pour damping.
02:53 Et puis votre note 19 sur 20 en voiture électrique.
02:56 Les ventes continuent de progresser, mois après mois, en mars, +19% pour ces modèles,
03:00 alors que le marché a baissé de 1,47% selon la plateforme française automobile.
03:04 En tête, la i208 Peugeot, la Tesla Model Y et la Fiat 500.
03:09 La Fiat 500.

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