« Absence totale d’économies » : Bruno Le Maire peine à convaincre au Sénat sur le budget 2024

  • l’année dernière
Le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson (LR), s'est montré très critique après la présentation du budget 2024 par Bruno Le Maire, ce 27 septembre 2023.

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00:00 Monsieur le rapporteur général.
00:02 Oui, merci.
00:04 Merci, messieurs les ministres.
00:06 Je veux à mon tour, comme le président Clodrenal,
00:10 remercier le ministre de l'Economie et des Finances
00:16 Durables, puisque finalement, il est un peu inoxydable,
00:20 depuis le premier gouvernement mis en place en 2017,
00:28 à l'issue de l'élection du président de la République,
00:31 Emmanuel Macron.
00:32 Et puis, vous souhaitez, Monsieur le ministre des Comptes
00:36 Publics, la bienvenue.
00:37 Vous verrez, ici, les débats sont toujours constructifs, apaisés.
00:43 On n'est pas toujours d'accord, et c'est heureux.
00:46 Pour sortir, comme un certain nombre d'entre nous,
00:49 d'une période d'intense dialogue et de visite sur le terrain,
00:55 il y a un monde entre une partie des propos que j'ai entendus par les
01:00 deux ministres et la situation, en tous les cas,
01:03 telle qu'elle est ressentie sur les territoires.
01:05 Quelques éléments.
01:07 Très rapidement, deux éléments concernant les grands
01:12 équilibres de ce PLF que je vois et qui nous interpellent.
01:16 D'abord, le premier, il n'est pas neutre, ni mince,
01:20 surtout, c'est de constater qu'avec les transferts de TVA,
01:24 le budget de l'Etat devient hypersensible,
01:27 si je peux le dire ainsi, à la volatilité de l'impôt sur les
01:32 sociétés, qui prend désormais une place essentielle dans ses
01:36 ressources, ce qui, me semble-t-il,
01:38 n'est ni souhaitable, ni bon.
01:40 Et puis, subrepticement, un deuxième sujet qui concerne
01:45 l'évolution des emplois, puisque c'est près de 11 000
01:50 ETP supplémentaires qui me conduisent à interroger
01:55 le gouvernement.
01:57 Et, Messieurs les ministres, vous interrogez sur la ligne
02:00 du gouvernement.
02:01 Y a-t-il une nouvelle ligne ?
02:03 Et pouvez-vous nous la définir en matière de fonctions publiques ?
02:07 Puisque j'avais bien entendu que le pré-appli avait renoncé à la
02:12 suppression, en fin de quinquennat,
02:14 de 50 000 postes dans la fonction publique d'État.
02:19 Quelle est aujourd'hui la trajectoire,
02:21 si on peut la connaître, puisque, sauf erreur de ma part,
02:26 elle n'a pas été non plus évoquée dans la prise de parole du
02:30 Premier ministre dimanche soir dernier.
02:33 Monsieur le ministre de l'Économie,
02:37 j'ai essayé de faire un peu le...
02:42 Comment dirais-je ?
02:43 De regarder un peu en arrière, et je vais vous le dire tout de
02:45 suite, je suis assez frappé par votre souplesse,
02:50 ce que j'appellerais la pratique du grand écart.
02:53 D'un côté, vous présentez une image sérieuse,
02:58 apôtre de la rigueur, pour ne pas dire parfois d'une
03:03 forme d'austérité, souriante, parfois,
03:07 mais je constate en même temps que,
03:10 depuis six ans que vous êtes aux finances,
03:13 jamais vous n'avez baissé la dépense publique,
03:18 quoique vous veniez de dire il y a quelques instants.
03:22 Même en enlevant les mesures exceptionnelles,
03:25 même en enlevant les mesures de crise,
03:27 les dépenses publiques ont augmenté.
03:31 Quand on la calcule en valeur, quand on la calcule en volume,
03:35 la dépense augmente.
03:37 Tous les jours, ou presque, des annonces de dépenses
03:43 nouvelles de tel ou tel ministre, Premier ministre et parfois
03:47 président de la République, viennent charger la barque.
03:50 Le projet de loi de finances 2024 prévoit encore une hausse de plus
03:56 de 2 %, pour être précis, de 2,2 % des dépenses hors
04:01 mesures exceptionnelles.
04:02 Et je le redis, même en intégrant la disparition
04:08 des dépenses exceptionnelles, dépenses d'urgence et de relance,
04:13 les dépenses continuent d'augmenter.
04:16 Je pense, Monsieur le ministre, puisque vous l'avez dit vous-même,
04:20 il faut être, comment dirais-je, plus précisément actif et peut-être
04:29 que moins de déclarations interviennent,
04:35 finissant par perdre l'opinion, les élus, avec le danger que ça
04:42 présente, comme l'a dit à l'époque le président de la République,
04:45 la finance magique, je dirais même les finances magiques,
04:48 effectivement, ça n'existe pas.
04:49 Donc, si je regarde, et vous venez de le dire il y a quelques
04:54 instants, Monsieur le ministre des Comptes publics,
04:55 votre programmation budgétaire jusqu'en 2027,
05:00 elle est en fait fondée sur une seule hypothèse,
05:03 votre capacité à faire baisser la dépense publique,
05:09 comme jusqu'à présent, aucun gouvernement n'est parvenu
05:13 à le faire.
05:15 Eh bien, aucun gouvernement n'est jamais parvenu à faire ce que vous
05:20 présentez dans votre trajectoire jusqu'à 2027.
05:23 Si j'osais dire, je me souviens des débats sur la LPFP de fin
05:29 d'année dernière, je pense que le sujet ne s'est pas arrangé.
05:34 Alors, j'entends vous vous abriter, si j'ose le dire,
05:39 derrière la revue de dépenses, censée générer des dizaines de
05:44 milliards d'euros d'économie.
05:45 Mais finalement, quand on regarde la revue de dépenses que vous avez
05:51 rendue au Parlement en juillet, je ne vois pas d'économie.
05:56 Je ne vois pas d'économie.
05:59 Quasiment toutes les missions budgétaires continuent d'être à
06:02 la hausse.
06:02 D'ailleurs, vous en avez fait un florilège en annonçant des plus
06:07 un peu partout.
06:08 La réalité, en fait, c'est l'absence quasi totale
06:12 d'économies structurelles.
06:14 Monsieur le ministre de l'Économie, vous nous l'avez dit,
06:16 dans le PLF que vous nous présentez.
06:18 Et d'ailleurs, vous financez des mesures pérennes,
06:21 malheureusement, grâce à la disparition des
06:24 dispositifs exceptionnels.
06:26 Je redis relance urgence.
06:29 La réalité, en fait, c'est que vous tentez,
06:33 comme l'an dernier d'ailleurs, de renvoyer la balle pour ne pas
06:37 dire la responsabilité aux parlementaires.
06:39 Messieurs les ministres, chacun doit être dans son rôle.
06:42 On a un exécutif et un gouvernement qui doivent assumer
06:47 des choix, les proposer, et ensuite le Parlement,
06:50 les deux assemblées, viendront à se prononcer.
06:53 Ce qui m'amène à vous poser une première question.
06:56 Monsieur le ministre de l'Économie et des Finances,
06:58 monsieur le ministre des Comptes publics,
07:00 à quel moment allez-vous proposer
07:03 une réduction de la dépense publique,
07:07 ce que j'appellerais une meilleure gestion de nos finances publiques ?
07:12 Un deuxième sujet qui est plus ponctuel,
07:17 la question du carburant.
07:18 Vous l'avez dit, monsieur le ministre,
07:20 alors je ne sais plus, vous avez beaucoup parlé de moquerie.
07:22 Moi, je ne suis pas là pour me moquer,
07:24 je vais juste très rapidement essayer de rappeler
07:30 les quelques déclarations toutes récentes du gouvernement,
07:32 parce que j'ai eu un peu de mal à suivre.
07:34 Alors, il y a d'abord eu la remise généralisée l'an passé,
07:39 qui, sauf par de ma part, a coûté 8 milliards d'euros.
07:43 Puis, il y a eu le chèque carburant.
07:46 Puis, vous avez annoncé récemment,
07:49 par la voix de la première ministre,
07:51 l'annonce de l'autorisation de la vente à perte
07:54 qui devait faire l'objet d'un projet de loi.
07:56 Mais il semblerait qu'elle ait avorté moins d'une semaine
08:00 après son lancement.
08:01 Et aujourd'hui, vous nous parlez d'une aide ciblée,
08:04 si j'ai bien retenu, de 100 euros pour des ménages modestes,
08:10 100 euros, pardon, pour l'année, oui, pardon,
08:12 pour l'année, par ménage.
08:14 Là encore, moi, je vous pose la question,
08:18 quel est l'objectif ?
08:21 Quels sont les montants que vous pensez
08:24 qui seront consacrés et combien de foyers toucheront-ils ?
08:29 Enfin, pouvez-vous nous dire quel est le niveau de consommation
08:34 des crédits effectifs relatifs à l'aide ciblée des gros rouleurs
08:39 qui a été mise en oeuvre en 2023 ?
08:42 Combien y a-t-il eu de bénéficiaires ?
08:45 Parce que je rappelle pour nos collègues
08:47 que 1 milliard d'euros avait été inscrit en crédit
08:51 pour l'année 2023.
08:54 Puisque je parlais carburant, je vais redire un mot,
08:58 monsieur le ministre de l'Economie,
09:00 parce que c'est important et que je crois que nous ne sommes pas
09:03 sortis du dispositif et des difficultés,
09:07 notamment pour les entreprises, mais aussi pour les ménages,
09:10 concernant le prix de l'énergie et même le prix de l'électricité,
09:14 puisque pour les particuliers, vous avez dit que vous ne
09:18 laisseriez pas ce prix augmenter de plus de 10 % en février prochain,
09:22 comme les hypothèses de la Commission de Régulation de l'énergie
09:27 le prévoient.
09:28 Mais je le redis quand même, l'an passé,
09:31 par une augmentation de 10 % mise en oeuvre en catimini au milieu
09:36 de l'été, vous avez remis en cause l'engagement que vous aviez
09:40 pris initialement de plafonner l'augmentation à 15 % sur l'année.
09:45 Je vous pose une question.
09:48 Peut-on vous croire dans l'annonce que vous faites pour 2024 ?
09:53 Puisque je souligne que vous n'avez pas tenu votre parole pour 2023.
10:00 Et cet engagement est-il à ce jour compatible avec la fin du
10:07 quoi qu'il en coûte ?
10:08 Enfin, une dernière question qui touche à certains enjeux,
10:15 notamment de transposition de la directive européenne qui vise à
10:19 assurer un niveau minimum d'imposition mondiale pour les
10:23 grandes entreprises. C'est un sujet que nous avons plusieurs
10:26 fois abordé dans nos travaux de commission.
10:29 Le taux du nouvel impôt proposé, on le sait, a été fixé au niveau
10:33 mondial à 15 %.
10:35 Comment ce taux va-t-il s'articuler avec l'impôt sur les sociétés dont
10:39 le taux est, lui, actuellement à 25 %, et surtout peut-être,
10:44 puisque nous sommes au moment d'étudier le PLF, en tous les cas
10:49 en commission, quelles sont les estimations du gouvernement quant
10:53 aux recettes fiscales que cet impôt pourrait produire en France ?
10:59 Je vous remercie.
11:03 Merci, M. le rapporteur général.
11:06 Comme vous le voyez, M. le ministre,
11:07 rien de nouveau, une bonne séance de rentrée pour avoir un nombre de
11:12 questions significatives, à la fois du rapporteur général.
11:16 Et puis, vous verrez, je crois que tout le monde ne prend
11:20 pas la parole, mais on n'est pas loin quand même.
11:22 Donc, ça va être bien.
11:23 M. le ministre.
11:25 Merci, M. le président.
11:27 C'est toujours un plaisir de répondre au rapporteur général.
11:33 Sur toutes les questions pertinentes qui viennent d'être posées.
11:37 Je partage votre avis sur l'impôt sur les sociétés et sur la TVA,
11:42 mais il se trouve que tout le monde veut la TVA.
11:45 Donc, effectivement, une des évolutions sur laquelle on peut
11:48 s'interroger depuis plusieurs années, c'est que la part de recettes
11:51 de TVA qui revient à l'État est maintenant tout juste à 50 %,
11:55 la moitié.
11:56 Mais quand on supprime la taxe d'habitation pour 20 milliards
12:00 d'euros, quelle est la compensation que veulent les collectivités
12:03 locales qui veulent une recette dynamique ?
12:04 C'est de la TVA.
12:06 Et sur quasiment toutes les recettes,
12:09 je dis simplement que la TVA étant une recette dynamique,
12:13 preuve d'ailleurs de la vertu de notre politique économique,
12:17 parce qu'elle crée de la croissance et donc des recettes
12:18 de TVA supplémentaires, tout le monde veut de la TVA.
12:22 Mais on peut partager, effectivement,
12:23 cette interrogation.
12:26 Ensuite, sur la rigueur, sur l'austérité,
12:29 je ne suis pas un apôtre de l'austérité,
12:31 mais en revanche, je suis un apôtre des comptes
12:34 publics bien tenus.
12:35 Et je rappelle, puisque vous avez dit que j'étais un ministre
12:38 des Finances inoxydable, qu'en 2017 et en 2018,
12:42 nous avons rétabli nos finances publiques,
12:45 nous sommes revenus sous les 3 % de déficit et nous sommes sortis
12:49 de la procédure pour déficit public excessif,
12:51 avec des décisions courageuses.
12:53 On a supprimé, par exemple, tous les emplois aidés.
12:55 Honnêtement, ce n'était pas une décision facile.
12:58 On a pris un certain nombre de décisions structurelles
13:00 qui nous ont permis de revenir sous les 3 %,
13:03 et j'invite, je vais y revenir, la majorité et tous ceux qui
13:06 partagent cet objectif de rétablissement des finances
13:09 publiques à faire des propositions pour revenir sous les 3 %
13:13 de déficit public en 2027.
13:17 Mon objectif, donc, n'est pas l'austérité,
13:19 c'est d'avoir de la dépense publique bien employée et une
13:22 dépense publique qui augmente moins vite que l'inflation.
13:24 C'est ça, l'objectif.
13:27 Et avoir un niveau de prospérité qui augmente plus vite que la dette.
13:31 Ce n'était pas baisser la dépense pour baisser la dépense,
13:34 c'est employer bien l'argent des Français et s'assurer que la
13:38 dépense publique n'augmente pas plus rapidement que l'inflation.
13:41 Moi, j'observe, parce que vous avez fait preuve de malice,
13:44 je vais faire preuve d'un tout petit peu de malice,
13:46 que dans votre famille politique, dans le fond, il y a deux camps.
13:49 Il y a ceux qui nous disent qu'il faut rétablir les finances
13:53 publiques, mais qui ne cessent de proposer des dépenses supplémentaires.
13:57 J'ai entendu certains qui me disaient qu'il faut supprimer la
14:00 TVA sur les carburants, 10 milliards d'euros.
14:02 D'autres qui proposaient de faire une remise sur les carburants,
14:06 comme on l'a fait l'année dernière,
14:07 sur proposition du groupe LR à l'Assemblée nationale,
14:10 je le rappelle, ça coûte 12 milliards d'euros.
14:12 Et puis, il y a ceux, en tête,
14:14 Bruno Retailleau, le président du groupe LR,
14:16 et le président du Sénat,
14:19 dont je salue évidemment dans cette maison la sagesse,
14:23 qui immédiatement ont dit "non, ce n'est pas possible".
14:25 Moi, je m'arrange plutôt du côté de Bruno Retailleau et de Gérard
14:29 Larcher à considérer que faire des remises générales sur les
14:33 carburants, c'est une triple erreur.
14:34 Mais nous l'avons commise sur proposition du groupe LR à l'Assemblée
14:39 nationale.
14:40 Je suis obligé de le noter,
14:42 mais je suis obligé de le reconnaître.
14:46 Moyennant quoi, je le redis, c'est une triple erreur.
14:49 C'est une erreur pour notre finance publique,
14:53 puisque ça coûte trop cher.
14:54 C'est une erreur pour le climat, parce que ça revient à
14:58 subventionner les énergies fossiles.
15:00 Et puis, c'est une erreur géopolitique,
15:02 puisque nous savons que la Russie,
15:03 comme l'Arabie saoudite, ont pris la décision de réduire le
15:06 volume de production de pétrole et de faire augmenter les prix,
15:10 et que par conséquent, et en toute vraisemblance,
15:13 les prix du baril se stabiliseront ou augmenteront au-dessus du
15:17 niveau actuel de 85 dollars le baril dans les mois à venir.
15:21 Donc, entraîner nos finances publiques dans un puits sans fond,
15:26 qui est celui de la remise sur les carburants,
15:28 et entraîner nos propres compatriotes dans cette voie-là,
15:32 c'est totalement irresponsable.
15:34 Il faut aider ceux qui travaillent, j'y reviens, c'est l'ICT,
15:37 et il faut accélérer l'indépendance énergétique de la France,
15:42 qui passe par le déploiement du véhicule électrique,
15:45 par les solutions alternatives, par les biocarburants
15:47 pour les agriculteurs.
15:48 Je sais bien que tout cela prend du temps et qu'il y a un problème
15:52 de délai entre la solution immédiate qu'on apporte et ce que
15:55 peuvent se payer les contribuables.
15:57 Mais quand on met, par exemple, sur pied la possibilité d'avoir
16:00 un leasing à 100 euros dès le 15 novembre,
16:02 sans apport initial, c'est une solution.
16:05 Quand on accélère le déploiement des bandes de recharge rapide,
16:09 c'est une solution.
16:10 Quand on développe les bandes de recharge rapide,
16:11 y compris dans les stations rurales,
16:14 c'est une solution.
16:15 Et je préfère investir de l'argent là-dessus pour que nous
16:18 soyons indépendants, indépendants, indépendants.
16:21 Je pense que tous ici, nous avons compris qu'être pied et
16:26 point lié à l'Arabie saoudite et la Russie en matière de
16:29 production de pétrole est une folie,
16:31 et que mettre de l'argent public là-dedans est une folie.
16:34 Ce n'est pas facile à faire comprendre.
16:36 Je sais à quel point c'est dur pour nos compatriotes,
16:38 mais je pense qu'il est indispensable de tenir cette ligne.
16:41 Sinon, on jette l'argent public par les fenêtres ou on le met dans
16:44 les mains de M. Poutine ou de Mohamed Ben Salman.
16:47 Ça ne me paraît pas un très bon emploi de l'argent public.
16:50 [Musique]

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