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Transcription
00:00 aujourd'hui quand même il reste très neutre le roi Charles III, il a réussi à s'adapter
00:06 à ses nouvelles fonctions.
00:07 Oui d'ailleurs c'était une des craintes parce que en tant que prince il avait pris
00:10 des positions notamment sur l'écologie mais pas que.
00:13 Voilà sur l'Ukraine, il n'hésitait pas du temps de Pony Blair à écrire des lettres.
00:19 Il y a eu une polémique d'ailleurs.
00:21 Voilà il y avait eu des polémiques donc en fait on sent que ça le...
00:24 Il a fait venir Volodymyr Zelensky aussi à Buckingham.
00:26 Volodymyr Zelensky avait été à Londres, je ne sais pas si c'est lui qui l'a fait venir
00:29 ou si c'est...
00:30 En tout cas il l'a rencontré à Buckingham.
00:31 Il l'a rencontré au même titre qu'il rencontrait normalement le chef d'état et le premier
00:34 ministre parce que c'est dans les règles.
00:35 Ceci dit pour rebondir sur ce que vous disiez effectivement quand il était prince de Galles
00:40 il a pris des positions qui ont fait frémir plus d'un ministre qui s'en est plaint à
00:44 Elisabeth II, on craignait une ingérence du monarque dans les affaires exécutives
00:49 du gouvernement et c'est vrai que peu de temps avant qu'il monte sur le trône il a clairement
00:54 pris position en faveur de l'Ukraine ce qu'Elisabeth II n'a pas du tout fait.
00:58 Elle est véritablement restée dans sa réserve, cette réserve qu'elle a toujours observée.
01:05 Lui y allait franco.
01:06 D'ailleurs William aussi a fait exactement la même chose.
01:08 Donc on peut s'attendre à ce que parfois il prenne position ou du moins il influe.
01:14 Voilà alors c'est peut-être un petit pouvoir d'influence en coulisses on va dire mais par
01:19 exemple Elisabeth II savait très bien que c'était le sujet le plus touchy si vous me
01:23 permettez ce complicisme.
01:25 C'est tout à fait à propos.
01:27 Oui parce qu'effectivement il faut quand même rappeler, on parlait de la royauté
01:30 française mais enfin la royauté britannique est restée en place parce que les souverains
01:35 ont accepté de renoncer à leur rôle politique et exécutif.
01:39 Ce qui s'est passé en France c'est que Louis XVI a eu du mal à renoncer à ses pouvoirs
01:45 exécutifs.
01:46 Enfin il y a eu différents moments dans la révolution mais enfin bref.
01:48 Donc c'est à ce prix là en fait que la monarchie britannique est restée en place.
01:53 Et ça Elisabeth II le savait très bien.
01:55 Elle savait très bien que c'était extrêmement fragile parce que plane toujours quand même
02:00 le problème de la légitimité de cette famille royale à être là en place.
02:06 Et donc il faut utiliser la monarchie avec beaucoup de prudence, ne faire aucun commentaire
02:12 politique parce que sinon ça menace l'institution monarchique elle-même.
02:16 Un petit contact avec le public, on reste quand même très éloigné.
02:20 On va voir si on s'approche un peu.
02:23 Ah voilà, une première poignée de main.
02:26 C'est vrai que ça c'est un style bien à lui beaucoup plus spontané que sa mère
02:31 Frédéric de Natal.
02:32 Et ça compte aussi pour sa popularité.
02:34 Absolument mais il a su faire cette transition.
02:37 Il y a vraiment cette modernité qu'il a donné.
02:40 La monarchie britannique sous Elisabeth II était très traditionnaliste, un petit peu
02:44 étriquée, étouffée par la pompe et puis tout le protocole.
02:49 Elisabeth II se promenait souvent en gants blancs, ce qui déjà montre une certaine
02:53 distance avec...
02:54 Pour ne pas se salir les mains.
02:57 Certainement les barrières étaient très sales à l'époque, il ne fallait pas les
02:59 toucher.
03:00 Je suis persuadé, à moins qu'elle voulait faire la poussière sur les meubles de Buckingham
03:04 Palace.
03:05 C'est faux l'humour, je suis sûr que le roi aurait apprécié.
03:07 Mais il n'en demeure pas moins que oui Charles, on le voit sur les écrans, on voit qu'il
03:12 va au coin.
03:13 Et la reine également.
03:14 Mais c'est bien quelque part.
03:16 Parce que ça montre que la monarchie, elle est moderne, elle est intemporelle, elle s'adapte
03:20 et elle est proche du peuple.
03:21 Et je crois que les britanniques c'est ce qu'ils ont besoin.
03:23 Moi je trouve quand même que cette rencontre entre le roi et la foule, ça a été un peu
03:30 initié.
03:31 Enfin ça reste quand même très modéré.
03:32 Il y a des barrières.
03:33 Oui bien sûr.
03:34 Il reste la sécurité.
03:35 Mais pour revenir, ça a été un peu initié quand même du temps d'Elisabeth II sous
03:41 la contrainte lors de la mort de Diana.
03:43 On se souvient, elle était sortie du palais, elle était allée à la rencontre de la foule.
03:47 Elle n'avait pas serré de main, mais elle avait discuté avec les gens.
03:51 Il y avait tous les bouquets de fleurs.
03:52 Et c'était la première fois quand même que la famille royale allait autant au contact
03:57 dans le contexte, on va dire, Elisabeth II.
03:59 Mais je pense que ça avait fait un peu bouger les lignes.
04:02 La famille royale a eu très chaud à ce moment-là.
04:05 Elle a été très critiquée.
04:07 Et ils ont compris qu'il fallait qu'ils modernisent un peu cet aspect.
04:10 Alors Elisabeth II l'a fait un peu.
04:12 Mais Charles, lui, l'a très bien compris.
04:14 C'est-à-dire qu'à l'époque, Elisabeth II n'a fait qu'appliquer ce qui semblait logique.
04:19 La princesse Diana était sortie de la famille royale, partant en divorce avec Charles.
04:23 Elle était donc une membre de la famille royale.
04:25 La reine n'avait donc pas à prendre position sur cette tragédie, ce décès qui est malheureux
04:31 et qui reste encore dans les mémoires de tout le monde.
04:33 Tout le monde sait ce qui s'est passé.
04:34 Vous savez, il y a des dates comme ça qui marquent.
04:35 2001 en est une.
04:36 1997 en est une autre, le pont de l'Alma.
04:38 Tout le monde sait plus ou moins ce qu'il a fait ce jour-là quand il a appris la mort
04:42 de Lady Di.
04:44 Mais effectivement, la monarchie a eu vraiment très chaud à ce moment-là.
04:47 Et il a quand même fallu.
04:48 Alors c'est très marrant parce qu'elle avait un peu de mal avec Tony Blair.
04:51 Et c'est pourtant lui qui a sauvé la monarchie britannique en lui faisant comprendre qu'il
04:56 fallait impérativement qu'elle aille au contact de la France.
04:58 Je lisais aussi que le roi Charles III, à l'époque le prince, le prince de Galles,
05:02 avait essayé de convaincre sa mère de s'adresser aux Britanniques sur Lady Di.
05:08 Ah non, c'est surtout Tony Blair quand même.
05:10 Est-ce que le roi a joué un rôle ?
05:12 Je pense que le rôle essentiel ça a été joué par Tony Blair.
05:16 La reine était restée en Écosse à Balmoral.
05:20 Il lui a dit il faut vraiment qu'on redescende.
05:21 Elle ne s'était pas adressée au peuple.
05:23 Non, elle a fait des adresses à des prix.
05:26 Oui parce que sous la pression.
05:27 Elle a beaucoup discuté de cela aussi avec sa mère, Queen Mum, Elizabeth Bates Lyons,
05:32 la veuve du roi George VI.
05:34 Tony Blair a fait des allers-retours à Balmoral plus d'une fois pour essayer de dénouer
05:38 la problématique.
05:39 Il y a eu ce qui a été dit dans la presse.
05:41 Il y a eu la réalité derrière les rideaux de Buckingham Palace, les rideaux des palais
05:46 de la monarchie britannique.
05:48 Charles n'a pas eu forcément autant de mauvais rôles qu'on le dit.
05:51 Et Philippe de Dimbourg, certainement pas le beau-père méchant.
05:54 Parce qu'il faut savoir que c'est quand même lui qui a tenté de rabibocher Lady Diana
05:58 et Charles.
05:59 Un mariage quand même un peu arrangé, il faut quand même avouer.
06:04 Notamment par la reine-mère à l'époque.
06:08 Et au final, le fait qu'elle aille au contact, qu'elle prenne la parole, finalement a réussi
06:15 à sauver l'immeuble comme on dit.
06:16 Et Emmanuel Macron et le roi Charles III se sont engouffrés à bord d'une Citroën
06:22 DS7 qu'on pensait découvrable.
06:25 En tout cas, elle est découvrable, mais elle n'est pas décapotée pour l'instant.
06:28 Estampillée "République française".
06:30 Et quelques signes de la main au public de la part du roi.
06:38 La reine et Brigitte Macron sont dans un autre véhicule derrière.
06:41 Ils quittent l'Arc de Triomphe pour l'Elysée.
06:44 Une petite distance, 1,5 km avec les Parisiens et les touristes qui sont de part et d'autre
06:52 de l'avenue.
06:53 Et les chevaux, voilà, que Sylvain Rousseau nous annonçait, qui attendent donc les voitures.
07:00 136 chevaux de la garde républicaine en tenue d'apparat.
07:03 Ce sont les mêmes qui sont sortis pour le 14 juillet, figurez-vous, Bruno.
07:08 Et le public peut s'approcher des barrières avec bien sûr les questions sécuritaires
07:16 qui sont...
07:17 - On voit surtout des motos.
07:18 - Voilà les chevaux, oui.
07:19 - Les chevaux qui sont devant les voitures.
07:22 Donc on ne sait pas si cette descente des Champs-Elysées se fera au pas de charge ou
07:26 est-ce qu'ils prendront leur temps.
07:27 Voilà, ils prendront leur temps.
07:28 Les images, bien sûr, du monde entier.
07:32 Est-ce que Emmanuel Macron est populaire au Royaume-Uni ?
07:36 Est-ce que les hommages qu'il a rendus à Elisabeth II ont marqué les Britanniques,
07:42 Frédéric de Natal ?
07:43 - Oui, dans l'ensemble, je vous dirais que oui.
07:45 Après, les relations entre Emmanuel Macron et les Britanniques, c'est compliqué.
07:50 C'est un petit peu comme les relations avec les Français.
07:51 L'esprit est changeant.
07:52 Le lundi, tout va bien.
07:53 Le mardi, tout va mal.
07:54 Donc de la dire qu'ils aiment Emmanuel Macron, c'est compliqué.
08:00 En tout cas, la presse, les médias, si elles reflètent un tant soit peu la pensée des
08:04 Britanniques, a été excessivement critique vis-à-vis des quinquennats d'Emmanuel Macron
08:09 et lui a surtout reproché d'être très vindicatif.
08:13 - Mais vis-à-vis de la monarchie, ces marques d'hommage à la monarchie, est-ce que Emmanuel
08:20 Macron est le roi Charles III, donc côte à côte dans la Citroën DS ?
08:24 C'est une image quand même qui restera.
08:27 Là, on est dans l'histoire.
08:29 C'est le début de la visite officielle du roi Charles III.
08:33 Sylvain Rousseau, vous pouvez peut-être nous faire vivre cette image.
08:35 Vous qui êtes en direct des Champs-Elysées.
08:37 - Je suis sur l'arc de Triomphe pour tout vous dire.
08:42 Je ne vois pas ce qui se passe sur les Champs-Elysées.
08:43 Effectivement, on a simplement accès à l'écran géant.
08:45 Et effectivement, je vous annonçais tout à l'heure que la voiture serait sans doute
08:48 décapotable.
08:49 Il ne s'agit que d'un toit ouvrant.
08:50 Mais effectivement, cela permet au roi Charles III et au président Macron de passer tous
08:55 les deux la tête par le toit pour saluer la foule qui est là sur les bords des Champs-Elysées.
09:01 Et effectivement, ça permet de faire une image qui va être prise partout, qui est
09:06 extrêmement symbolique de voir le chef de l'État français et le souverain britannique
09:10 côte à côte dans le soleil en train d'agiter la main.
09:14 Par contre, il y a aussi, lorsque vous parliez tout à l'heure du roi Charles III qui va
09:19 à la rencontre du public et qui sert des mains, il ne s'agit pas du public qui est
09:22 émassé sur le bord de la route.
09:23 Il s'agit de personnes qui étaient invitées à cette cérémonie.
09:27 Ce n'est pas vraiment un bain de foule au sens où on l'entend habituellement où on
09:31 va à la rencontre de gens qui sont simplement là, non pas par hasard, mais des gens qui
09:35 en tout cas sont sur le bord de la route.
09:37 Là, il s'agissait vraiment d'invités qui étaient là, triés sur le volet, qui étaient
09:40 là pour ça et qui ont été fouillés, etc. à l'entrée.
09:45 Mais voilà, cette cérémonie en tout cas ici sur l'Arc de Triomphe s'achève.
09:48 Tout s'est passé comme prévu, si l'on peut dire, et peut-être également un petit
09:54 temps de retard.
09:55 Et puis on suit maintenant effectivement le roi Charles et Emmanuel Macron qui descendent
09:59 les Champs-Élysées accompagnés, je vous le disais tout à l'heure, par les 136 chevaux
10:03 de la Garde républicaine, direction le palais de l'Élysée pour un entretien bilatéral
10:09 entre les deux chefs d'État.
10:10 Voilà, on ne s'est pas trompé sur les 136 chevaux.
10:12 Peut-être un mot, Sylvain, de la suite, donc direction l'Élysée.
10:17 Direction l'Élysée pour un entretien en tête à tête entre le roi Charles III et
10:21 le président Emmanuel Macron.
10:22 Il sera lors de cet entretien question de climat, de biodiversité, mais aussi d'intelligence
10:28 artificielle, puisqu'un grand sommet sur la question doit avoir lieu à Londres dans
10:32 quelques mois.
10:33 Donc ils vont parler de ça.
10:35 Et ensuite, direction le château de Versailles, la Galerie des Glaces, pour un repas qui s'annonce
10:42 comme le point d'orgue de cette visite de trois jours du roi Charles III en France.
10:47 Le roi Charles III qui, à cette occasion, va bien sûr marcher sur les pas de sa mère
10:51 qui avait été reçue plusieurs fois à Versailles, dont deux fois au moins en tant que reine
10:56 d'Angleterre.
10:57 La première fois, elle n'était encore que princesse.
10:59 Et puis demain, également, un programme chargé, puisque le matin, le roi Charles III s'adressera
11:07 au Sénat, au parlementaire français, comme l'avait également fait sa mère une fois.
11:12 Et puis ensuite, il se rendra sur le chantier de Notre-Dame.
11:16 On sait que le roi Charles avait été particulièrement affecté par l'incendie de Notre-Dame.
11:22 Il a été l'un des premiers à réagir et il tenait à aller sur ce chantier discuter,
11:27 hommage à ceux qui reconstruisent la cathédrale.
11:29 Et puis ensuite, tout cela se finira pour lui vendredi dans la région de Bordeaux.

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