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Transcription
00:00 (Générique)
00:15 -Bonjour, monsieur le président.
00:16 Vous êtes à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie,
00:19 un déplacement très attendu.
00:20 Après trois référendums qui ont dit non à l'indépendance,
00:23 la situation semble bloquée.
00:25 Selon vous, l'avenir de la Nouvelle-Calédonie,
00:28 c'est bien la France ?
00:29 (Propos inaudibles)
00:32 -Bonjour.
00:34 Et merci de m'offrir cette occasion, en effet,
00:36 de m'exprimer comme je m'y étais engagé.
00:39 D'abord, vous l'avez dit, ces 5 dernières années
00:41 ont été marquées par 3 référendums, c'est inédit.
00:44 Et le choix qui a été exprimé,
00:46 c'est de rester dans la France et la République.
00:48 Maintenant, je suis aux côtés de nos compatriotes
00:50 pendant ces jours pour, ensemble,
00:53 définir les bases de ce nouveau chemin,
00:55 de ce nouveau projet d'avenir pour la Nouvelle-Calédonie,
00:58 respectueux de son identité, de son histoire,
01:01 mais à la lumière du choix qui a été fait.
01:04 Et puis, je suis ici sur une de nos terres
01:08 projetée dans l'Indo-Pacifique,
01:10 qui est un espace, maintenant, soumis à toutes les tensions,
01:12 vous en parlez régulièrement dans vos journaux,
01:16 où la Chine déploie une présence de plus en plus forte,
01:20 où les États-Unis d'Amérique sont aussi de plus en plus présents.
01:23 Eh bien, la France est en Indo-Pacifique,
01:25 à travers ses multiples territoires.
01:28 Nous avons près d'un million et demi de nos compatriotes qui y vivent,
01:30 plusieurs milliers de nos soldats, de nos militaires qui y sont déployés.
01:34 Ici même, en Nouvelle-Calédonie,
01:36 un peu plus de 1 600 militaires sont là en permanence.
01:39 Et donc, c'est une présence de la France,
01:41 une de ses projections.
01:43 Et au moment où je vous parle, nous avons un exercice d'IPGAS
01:46 avec plusieurs rafales des patrouilleurs qui sont déployés
01:50 et qui marquent la capacité de la France
01:53 à mener des opérations de souveraineté,
01:55 y compris dans cette région.
01:56 Donc, c'est notre influence qui se joue là aussi
01:59 et une place aussi de notre avenir dans le climat,
02:02 dans cette zone qui est aussi l'objet des dérèglements.
02:05 Voilà le but de ce déplacement.
02:08 -M. le Président, vous avez confirmé Elisabeth Borne
02:11 comme Premier ministre.
02:13 Alors, c'est un choix par défaut
02:15 ou elle vous a donné en tiers satisfaction ?
02:17 -Ecoutez, c'est le choix de la confiance,
02:22 de la continuité et de l'efficacité.
02:25 J'avais fixé un cap les 100 jours.
02:27 Durant ces 100 jours, le gouvernement,
02:29 avec le Parlement, le pays tout entier a avancé.
02:32 Moi-même, je n'ai cessé de prendre des décisions
02:37 et me déplacer à travers le territoire pour cela.
02:41 Rappelez-vous, il y a 100 jours,
02:42 on nous expliquait que le pays serait à l'arrêt
02:44 et qu'il n'y aurait plus de déplacement possible
02:46 sans les casseroles.
02:47 Écoutez, de Pérol à Vendôme, de Serre-Ponçon à Paris,
02:52 de Marseille jusqu'à Strasbourg,
02:53 je n'ai cessé de me déplacer.
02:56 Nous avons lancé des nouveaux chantiers
02:58 qui étaient indispensables pour notre économie,
03:02 avec un texte pour le plein emploi
03:03 qui va mettre en place France Travail
03:05 et permettre de réformer le RSA,
03:07 avec aussi des vrais résultats en matière, justement,
03:10 de création d'emplois, de réindustrialisation,
03:13 d'attractivité et des annonces inédites
03:15 en termes d'ouverture d'usines,
03:17 avec un texte pour développer davantage les industries vertes
03:21 qui finira sa course au Parlement à la fin de l'été.
03:25 Donc ce grand chantier du plein emploi et de l'industrialisation,
03:27 nous avons avancé avec des résultats.
03:29 Ensuite, il y a le chantier de la décarbonation,
03:31 justement, de cet objectif zéro carbone en 2050.
03:37 Eh bien là aussi, nous avons passé un texte important
03:39 durant ces 100 jours pour développer plus vite
03:42 le nucléaire dans notre pays,
03:43 annoncer de nouveaux réacteurs à budget,
03:47 jeter les bases de la planification écologique,
03:50 puis dans le même temps, j'ai pu annoncer un plan eau
03:52 pour faire face à l'été.
03:54 Le troisième grand objectif, c'était celui de rendre
03:56 des services publics plus efficaces.
03:58 Eh bien, durant ces 100 jours,
03:59 on a lancé ce plan pour les enseignants,
04:01 ce pacte enseignant qui va permettre pour tous les parents d'élèves
04:05 et les élèves d'avoir des remplacements sécurisés,
04:08 si je puis dire, pour la rentrée,
04:10 qui paiera mieux nos enseignants,
04:11 qui va aussi lancer une meilleure formation pour ces derniers,
04:15 donc d'avoir une école qui fonctionne mieux.
04:17 C'est les mêmes chantiers qu'on a continués aussi
04:19 à faire avancer côté santé.
04:20 Et puis, le quatrième grand chantier que j'avais fixé
04:23 pour ces 100 jours, c'est celui du régalien de l'ordre.
04:27 Et ces 100 jours ont permis de faire passer
04:30 deux textes fondamentaux.
04:31 Une loi d'orientation pour notre justice,
04:34 avec là aussi des moyens supplémentaires
04:36 pour les magistrats, pour la pénitentiaire,
04:39 et une loi de programmation militaire,
04:42 au terme de laquelle nous aurons, à travers deux lois de programmation,
04:46 multiplié par deux le budget de nos armées.
04:49 Donc vous voyez, il y a eu parfois des jours avec,
04:50 il y a eu aussi des jours sans.
04:51 J'ai toujours été en tout cas aux côtés
04:53 et avec nos compatriotes durant ces 100 jours.
04:55 Mais oui, le gouvernement a avancé, décidé,
04:59 fait passer des textes, été efficace,
05:01 ce qui justifie ce choix de confiance
05:03 pour madame la Première ministre et d'efficacité.
05:06 -Alors on va revenir sur ces jours avec et ces jours sans,
05:09 comme vous dites.
05:10 En tout cas, dans nos journaux de 13h le 22 mars,
05:12 vous aviez donné à Elisabeth Borne le mandat d'élargir la majorité
05:15 autant qu'elle le pourrait.
05:17 C'est un échec.
05:19 -Sur ce sujet-là, je vous disais aux 13h,
05:23 je ne crois pas aux coalitions formelles.
05:26 Je pense que ce qui s'est passé ces derniers mois
05:27 l'a en effet démontré.
05:29 Ensuite, c'est tout à fait vrai qu'il n'y a pas eu
05:30 la formalisation d'accords de gouvernement,
05:33 même avec des groupes parlementaires.
05:36 La Première ministre a essayé.
05:38 Mais il y a deux leçons très concrètes
05:40 pour le pays de ces 100 jours.
05:42 La première leçon, il n'y a pas de majorité de rechange.
05:45 Lorsqu'il y a des motions de censure qui ont été votées,
05:48 elles n'ont pas emporté la majorité.
05:49 Donc il n'y a pas de majorité alternative.
05:51 La deuxième chose, c'est qu'il y a eu des majorités d'échange
05:55 et que texte par texte, le gouvernement a su bâtir
05:58 des majorités pour les faire passer.
06:00 Au moment où je vous parle, nous avons fait voter plus de textes
06:03 qu'il y a cinq ans au même moment.
06:05 -Est-ce qu'il n'aurait pas été plus simple
06:07 de nommer Gérald Darmanin à Matignon ?
06:09 -Donc les résultats sont là et on avance.
06:15 -Je ne fais pas de politique fiction.
06:16 Le ministre de l'Intérieur est avec moi ici à Nouméa.
06:22 Il fait un travail remarquable et en particulier
06:25 lors des émeutes que nous avons eues à vivre,
06:27 il a été efficace à la tête justement de son ministère.
06:30 -Monsieur le Président, revenons un instant, si vous le voulez bien,
06:33 sur l'éducation et sur les professeurs
06:37 qui parfois manquent dans les classes.
06:39 Parmi les changements les plus commentés
06:41 du remaniement qui vient d'avoir lieu,
06:43 l'arrivée de Gabriel Attal à l'Éducation nationale,
06:45 là aussi, vous aviez fixé un cas précis au mois de mars,
06:48 et vous venez de le rappeler, la rentrée scolaire
06:50 est dans un mois et demi, maintenant, pouvez-vous garantir
06:53 que tous les élèves auront un professeur
06:55 et que les absents, comme vous l'avez mentionné,
06:58 seront systématiquement remplacés ?
07:00 -Bien sûr, et vous avez raison de rappeler l'importance de ce chantier.
07:06 Oui.
07:07 D'abord, nous continuons de recruter
07:09 et partout, il n'y aura plus suffisamment de titulaires,
07:10 des contrats actuels, d'ailleurs,
07:12 qui sont des professionnels et des gens
07:15 qui sont souvent très diplômés,
07:17 et il y a beaucoup de contrats actuels
07:18 qui, depuis plusieurs années, sont à l'école,
07:21 seront là pour la rentrée scolaire.
07:23 Ensuite, on ouvre le chantier de l'amélioration
07:25 de la formation de nos enseignants,
07:27 en même temps que celui de la revalorisation
07:29 et de l'amélioration de leur rémunération.
07:31 C'est ce que j'ai annoncé il y a quelques semaines.
07:35 Tous les enseignants seront mieux payés
07:37 et pour une partie de manière inconditionnelle,
07:40 et tous les enseignants qui sont prêts à faire davantage
07:42 en particulier devoirs faits
07:44 pour permettre d'aider les élèves en collège tout particulièrement,
07:48 mais aussi au lycée, qu'ils veulent faire leurs devoirs
07:51 quand ils ne sont pas aidés à la maison,
07:52 ou le remplacement de collègues
07:54 qui ne sont pas là pour telle ou telle raison,
07:56 eh bien, ceci fait partie de ce pacte
07:58 et ils auront une rémunération encore accrue.
08:00 Et donc oui, le ministère de l'Éducation nationale
08:04 fera ce qu'il faut pour qu'il y ait des professeurs
08:05 devant chaque classe.
08:06 Et oui, nous mettons en place pour la rentrée un système
08:10 qui permettra de ne plus perdre d'heures.
08:13 D'abord en formant nos enseignants hors des heures de temps de présence
08:17 devant les élèves,
08:19 et en leur faisant les réunions hors de ce temps-là,
08:21 et ensuite en ayant un système de remplacement
08:23 beaucoup plus efficace grâce au pacte qui a été lancé.
08:26 Mais c'est une série de petites révolutions
08:28 qu'on va mettre en place dès cette rentrée pour notre école.
08:31 On accueillera de deux ans les enfants
08:33 dans les quartiers qui sont les plus en difficulté.
08:38 On va encore réduire le nombre d'élèves par classe
08:40 dès la moyenne section maternelle,
08:41 au-delà de ce qu'on a fait pour la grande section,
08:43 puis C, P et CE1.
08:45 On va mettre la demi-heure de sport maintenant systématique
08:49 justement à l'école primaire,
08:50 et l'éducation artistique et culturelle.
08:54 En sixième, on va mettre en place une heure de soutien au moins
08:57 pour tous les élèves qui sont un peu décrocheurs,
08:58 qui commencent à avoir des difficultés.
09:01 On va mettre en place dans toutes nos collèges
09:05 qui sont en quartier plus sensible, plus en difficulté,
09:09 la possibilité d'être accueillis de 8h à 18h
09:11 pour être beaucoup mieux accompagnés,
09:13 beaucoup mieux formés.
09:15 On va, dès cette rentrée, mettre en place
09:17 une meilleure orientation dès la cinquième
09:19 en faisant la demi-journée justement,
09:21 au moins une fois par mois, une fois tous les 15 jours, pardon,
09:25 d'explications sur les métiers possibles
09:28 pour apprendre aux élèves les métiers,
09:30 les parcours qui peuvent être les leurs.
09:32 Et puis nous allons rentrer dans la mise en œuvre
09:35 de cette réforme si importante du lycée professionnel.
09:38 Puis il y a deux choses qu'on va aussi faire,
09:40 c'est la réforme de ce baccalauréat
09:43 dont on a vu les limites et les difficultés.
09:45 Le nouveau baccalauréat, les familles le connaissent,
09:48 mais on a vu que pour certaines épreuves,
09:49 elle terminait trop tôt,
09:51 elle ne donnait pas tout à fait satisfaction.
09:53 Donc j'ai demandé pour cet été à la Première ministre
09:56 et au ministre de l'Éducation nationale
09:57 qu'on puisse avoir des changements
09:59 qui sont au fond de bon sens.
10:00 Et puis on va continuer d'améliorer Parcoursup
10:03 pour que les familles et les élèves
10:05 aient des rendez-vous plus réguliers avant
10:07 et si je puis dire plus humains,
10:08 et qui n'aient pas le sentiment d'être simplement derrière
10:10 une machine qui leur donne un résultat,
10:12 si je puis le dire de manière très simple.
10:14 Donc vous voyez, l'école est un immense chantier
10:16 et on continue d'avancer sur celui-ci avec nos enseignants,
10:20 avec les parents d'élèves, avec tous les acteurs aussi
10:22 de ce qu'on appelle le péris scolaire.
10:24 -M. le Président, le début de l'été a été marqué
10:26 par des violences urbaines d'un niveau
10:28 jamais atteint depuis 2005.
10:30 Vous aviez dit vouloir prendre un peu de recul
10:33 pour en tirer les leçons.
10:35 Un mois après, qu'est-ce que vous avez compris ?
10:37 -D'abord, vous l'avez dit, ce sont des violences,
10:43 elles sont absolument inqualifiables
10:45 parce que nous avons vu des scènes
10:47 qui ont heurté tous nos compatriotes.
10:49 C'est le retour à l'ordre qui a prévalu.
10:52 Et je veux ici féliciter le ministre de l'Intérieur,
10:55 nos policiers, nos gendarmes, nos sapeurs-pompiers,
10:57 qui, avec beaucoup de courage,
10:58 durant ces 4 000 émeutes, ont été là.
11:01 Ca a été un déploiement inédit.
11:03 45 000 forces de sécurité intérieure,
11:05 et je veux aussi remercier, évidemment,
11:07 nos policiers municipaux, qui, aux côtés des maires,
11:09 ont été main dans la main dans ce travail.
11:11 45 000 forces de sécurité intérieure
11:14 qui ont été déployées, ce qui a permis,
11:16 en 4 jours, de mettre fin à ces émeutes.
11:18 Vous faisiez référence à 2005,
11:21 ça avait duré plus de 3 semaines.
11:23 3 semaines, et ça ne s'était terminé
11:25 que parce qu'on avait pris l'état d'urgence.
11:29 Nous avons su mettre fin à ces émeutes
11:31 au bout de 4 jours, sans prendre des mesures restrictives
11:35 de la liberté de chacune et de chacun.
11:37 Et donc, je les en remercie.
11:38 On a eu aussi une réponse judiciaire implacable.
11:41 Il y a eu 4 000 interpellations.
11:43 Il y a eu des centaines de déferments,
11:45 avec des décisions de justice très rapides.
11:48 Et donc, la première leçon, c'est que l'ordre doit prévaloir.
11:51 Il n'y a pas de liberté sans ordre,
11:52 c'est l'ordre républicain et le retour au calme.
11:57 Ensuite, quand on regarde ce qui s'est passé,
11:59 on a eu beaucoup de jeunes.
12:02 Quand je regarde les chiffres des 5 à 600 jeunes
12:06 qui ont été déférés à la justice,
12:10 c'est très jeune, environ 16 ans de moyenne d'âge.
12:13 On parle de jeunes qui, pour une très large majorité,
12:16 n'étaient pas connus de la justice.
12:18 On parle de jeunes qui, pour une écrasante majorité,
12:22 ont un cadre familial qui est fragilisé,
12:25 soit parce qu'ils sont dans des familles qu'on appelle monoparentales,
12:29 ils sont élevés par un seul de leurs parents,
12:31 soit parce qu'ils sont à l'aide sociale à l'enfance.
12:33 Et donc, cette violence qu'on a vue,
12:36 qui a conduit à brûler des écoles, des mairies,
12:39 des gymnases, des bibliothèques,
12:41 puis qui est devenue une violence de pillage,
12:44 elle est le fait, au fond, de certains de nos compatriotes
12:47 qui sont extrêmement jeunes,
12:49 qui étaient parfois manipulés par d'autres,
12:51 parce qu'on a ensuite eu des choses plus organisées.
12:55 La leçon que j'en tire, c'est un, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
12:58 La deuxième, c'est que notre pays a besoin
13:01 d'un retour de l'autorité à chaque niveau,
13:04 et d'abord dans la famille.
13:07 Et donc, c'est tout le chantier que je veux pouvoir ouvrir
13:09 à la fin de l'été, celui de l'autorité parentale,
13:13 c'est que beaucoup de ces jeunes, ce n'est pas l'Éducation nationale,
13:15 c'est encore moins la police qui peut régler le problème,
13:17 il faut le traiter à la cause.
13:19 Et donc, on doit responsabiliser certaines familles,
13:22 on doit aussi accompagner d'autres familles
13:24 qui sont dans la détresse,
13:26 et on doit réinvestir massivement sur notre jeunesse
13:29 pour lui redonner un cadre.
13:31 C'est l'autorité à l'école,
13:33 l'autorité des savoirs fondamentaux et des maîtres,
13:35 c'est l'autorité des élus, de nos forces de sécurité.
13:40 Le deuxième chantier, c'est celui,
13:42 la deuxième leçon que j'en tire, c'est que nous avons,
13:45 dans les 500 villes environ où ces difficultés ont émergé,
13:48 un besoin de revoir, en quelque sorte,
13:50 notre politique de répartition des difficultés.
13:54 Sans doute l'une des limites de notre République,
13:57 c'est que pendant des décennies, on a concentré les difficultés
13:59 dans les mêmes quartiers, aux mêmes endroits.
14:02 Et donc ça, c'est un chantier que nous devons ouvrir avec les maires.
14:04 Tous les maires que j'ai reçus à l'Élysée,
14:06 il y a quelques semaines, me l'ont dit avec beaucoup de clarté.
14:09 Ensuite, on a un troisième chantier que nous devons ouvrir,
14:12 c'est celui de la prévention de ces difficultés,
14:14 et c'est celui, justement, de l'école,
14:17 de l'accompagnement de l'enfance, au-delà de la famille.
14:21 Et puis, nous l'avons évoqué dans les débats,
14:24 vous nous en avez parfois parlé, c'est la question des réseaux sociaux.
14:28 Beaucoup de ces jeunes se sont donnés rendez-vous,
14:31 ont organisé ces émeutes, ont parfois fait des concours
14:34 par certains réseaux.
14:36 Et donc, on doit réussir là aussi, d'abord,
14:38 à mieux protéger nos enfants et nos jeunes adolescents des écrans.
14:41 On a passé plusieurs textes, il faut maintenant les appliquer.
14:44 Et on doit, de manière partenariale avec ces plateformes,
14:47 réussir à très vite retirer les contenus
14:49 quand ils appellent à la violence,
14:51 mais trouver, en quelque sorte, un ordre public numérique
14:55 qui permette de prévenir ces débordements.
14:58 Je ne suis pas ici exhaustif, je serai trop long,
15:00 mais voilà quelques-uns des enseignements
15:01 que j'ai pour ma part tirés, après avoir beaucoup écouté, concerté.
15:05 C'est un travail qui va se poursuivre durant l'été,
15:08 et à la fin de l'été, j'aurai l'occasion,
15:09 avec l'ensemble des parties prenantes,
15:11 de mettre en place des grands chantiers.
15:12 Mais ce ne sont pas des réponses
15:14 que le gouvernement peut seul mettre en place.
15:17 C'est la nation elle-même, dans son cœur, sa force d'âme,
15:21 qui peut apporter la réponse en profondeur
15:23 à ce que nous avons vécu durant ces journées.
15:25 Parce qu'on parle des familles, parce qu'on parle des parents,
15:28 parce qu'on parle de ce qui fait la trame, en quelque sorte,
15:31 de notre pays dans son quotidien.
15:34 – Monsieur le Président, revenons, si vous le voulez bien,
15:36 sur la situation à Marseille.
15:39 Quatre policiers ont été mis en examen pour violences volontaires.
15:43 L'un d'eux a été placé en détention provisoire.
15:45 Depuis, de très nombreux policiers marseillais se montrent solidaires.
15:49 Ce matin, le directeur général de la police nationale, Frédéric Vaud,
15:52 leur apporte son soutien.
15:53 Selon lui, un policier, je le cite,
15:55 "n'a pas sa place en prison avant un éventuel procès".
15:59 Est-ce que vous approuvez ces propos ?
16:02 – D'abord, je ne vais pas commenter les propos du directeur général,
16:08 qui s'exprime sur une série d'affaires,
16:10 parce que de là où je suis, en tant que garant des institutions,
16:14 et aussi de l'indépendance de l'autorité judiciaire,
16:17 c'est une décision qui a été prise par un magistrat.
16:19 Et donc, je ne me prononcerai pas sur celle-ci.
16:22 Et dans notre pays, les policiers servent,
16:26 eh bien, la bonne application de la loi, l'ordre républicain.
16:29 Et l'État de droit suppose d'abord la présomption d'innocence,
16:32 et pour tout le monde, et le respect de la loi pour chacun.
16:35 Mais je veux quand même ici dire, puisqu'on parle des émeutes,
16:39 nos policiers, nos gendarmes, ils ont été présents durant ces nuits
16:43 face à un déferlement de violences inédits.
16:47 Je rappelais les chiffres tout à l'heure.
16:49 900 d'entre eux ont été blessés durant ces nuits, 900.
16:54 Et je regarde les chiffres aussi, il y a 28 enquêtes lancées
16:58 par l'inspection générale de la police nationale
17:00 et l'inspection générale de la gendarmerie nationale.
17:03 Donc, il faut remettre les choses à leur juste place.
17:05 Il faut être absolument intraitable,
17:07 quand il y a des débordements qui sont faits,
17:09 que la déontologie n'est pas respectée,
17:11 tout le monde doit respecter la loi.
17:13 Mais je ne voudrais pas qu'en quelque sorte, on se trompe de débat.
17:16 Et je comprends l'émotion qu'il y a aussi chez nos policiers,
17:22 qui ont eu le sentiment d'être confrontés à la violence la plus extrême.
17:26 Et donc, il faut entendre cette émotion,
17:28 tout en faisant respecter l'état de droit pour tous.
17:32 – Alors, c'est une décision de justice, vous venez de le rappeler,
17:35 mais est-ce que cela veut dire que les policiers ne sont pas au-dessus des lois ?
17:45 – Je vous le confirme, et c'est d'ailleurs pour ça que la police,
17:49 comme la gendarmerie, ont une légitimité.
17:52 J'entends toutes les confusions dans les débats publics,
17:54 ça n'est pas un camp, ce sont des forces de sécurité intérieure
17:58 qui sont là pour notre quiétude à tous,
18:01 qui, avec un engagement extraordinaire,
18:04 ne comptent pas leurs heures, et de jour et de nuit.
18:06 Vous savez, durant ces journées où il a fallu protéger les personnes, les biens,
18:11 on parle de fonctionnaires de police,
18:12 on parle de militaires de la gendarmerie dont on a reporté tous les congés inédits.
18:17 Ils étaient en train de partir avec leur famille, ils sont revenus.
18:19 Donc, ils sont là pour nous servir, nous protéger.
18:21 Mais leur légitimité tient du fait qu'ils protègent le cadre républicain
18:26 et qu'ils font respecter les lois démocratiquement votées.
18:30 Et donc, bien évidemment, eux-mêmes s'inscrivent
18:33 dans le cadre de la loi et de l'état de droit.
18:35 Nul en République n'est au-dessus de la loi.
18:38 – On va parler du pouvoir d'achat des Français, si vous le voulez bien,
18:41 dans une semaine, ils vont voir leur facture d'électricité augmenter de 10%,
18:45 un nouveau coup dur, alors qu'ils subissent déjà l'effet de l'inflation.
18:49 Est-ce que vous confirmez la fin du bouclier tarifaire,
18:52 et donc du coût qu'il en coûte ?
18:53 Comment protéger les Français contre l'inflation ?
18:56 – Oui, vous avez raison de dire, la Première Ministre et les ministres compétents
19:04 ont annoncé les décisions pour le 1er août.
19:07 Le gouvernement continuera d'accompagner de manière adaptée
19:11 les ménages les plus modestes,
19:12 celles et ceux qui, en particulier pour se déplacer,
19:14 ont besoin d'être accompagnés lorsque le prix de l'essence augmente trop,
19:21 et d'accompagner une série de ménages qui ont des revenus plus modestes.
19:25 Mais en effet, des hausses sont passées.
19:29 Pourquoi ?
19:30 Parce que, comme je vous le disais d'ailleurs il y a 100 jours,
19:32 l'augmentation des prix de l'énergie, c'est une taxe de l'extérieur.
19:37 Nous avons absorbé cet impôt de l'extérieur qui est dû
19:41 à beaucoup de phénomènes géopolitiques et à des dérèglements de marché
19:45 qui sont maintenant en train de se stabiliser.
19:47 Eh bien, la nation a investi environ 40 milliards d'euros pour absorber ce choc.
19:51 Mais c'est quelque part le contribuable qui va payer par plus de dettes,
19:57 et in fine plus d'impôts dans les décennies qui viennent,
19:59 parce que cette dette on la paiera tous,
20:01 eh bien qui paye ce que le consommateur ne paye pas.
20:04 Et donc, il y a cette hausse de l'été, elle est, je le sais,
20:09 importante pour beaucoup de nos compatriotes qui sont déjà dans la difficulté,
20:14 mais je pense que c'est une décision proportionnée qui,
20:16 quand on regarde aussi les pays voisins européens,
20:18 fait que malgré tout, on aura beaucoup moins augmenté l'électricité
20:21 dans notre pays que chez la plupart des voisins.
20:24 Donc on va continuer à accompagner dans les prochains mois.
20:26 Ce qu'on continue de faire surtout, c'est deux choses.
20:28 Nous produire davantage d'électricité en remettant nos centrales en marche,
20:34 nos centrales nucléaires qui, comme vous le savez,
20:37 ont eu des difficultés les mois passés par un travail d'arrache-pied
20:41 d'EDF et de l'ensemble des salariés.
20:44 Et puis à côté de ça, nous finalisons une réforme au niveau européen
20:47 qui va permettre de réduire notre coût de l'électricité
20:50 parce que la France était pénalisée par les règles de calcul.
20:53 Et donc là, comme je vous le disais il y a quelques semaines,
20:57 eh bien nous sommes en train de terminer, si je puis dire,
20:59 les négociations européennes pour que ça puisse s'appliquer
21:02 à compter de 2024, en tout cas le plus tôt possible,
21:06 et qu'on ait des prix d'électricité qui correspondent mieux
21:08 à la réalité de notre production.
21:11 -M. le Président, le 15 mai dernier, vous aviez évoqué aussi
21:14 une baisse de l'impôt de 2 milliards d'euros pour les classes moyennes
21:18 d'ici à la fin du quinquennat.
21:20 Alors est-ce que c'est toujours d'actualité ?
21:22 Et si oui, qui va en bénéficier ?
21:24 Quand est-ce que cela pourra se mettre en place ?
21:29 -Je confirme en effet cette décision.
21:32 Elle est travaillée par le gouvernement,
21:34 en particulier le ministre des Finances.
21:36 Elle sera inscrite dans la loi pluriannuelle de finances publiques,
21:40 qui donnera justement l'évolution des impôts et des dépenses
21:44 et des déficits jusqu'à la fin du quinquennat.
21:46 Et donc c'est dans les prochaines semaines,
21:48 en finalisant les concertations,
21:50 que le gouvernement aura justement donné le détail
21:54 et les éléments de calendrier de cette décision.
21:58 La même chose pour aussi les impôts de production
22:01 pour permettre aux entreprises, en particulier les plus industrielles,
22:04 de faire davantage et d'embaucher davantage.
22:08 -Un mot sur la météo.
22:09 Vous avez forcément constaté que cet été est caniculaire,
22:13 peut-être pire que l'année dernière.
22:14 Vous avez dit vouloir faire de l'écologie
22:16 un des combats de votre quinquennat,
22:17 mais on attend toujours les annonces de la planification écologique
22:21 et surtout son financement au moment où,
22:23 vous venez d'en parler, le gouvernement parle de réaliser des économies.
22:28 -Alors d'abord, pour préparer l'été,
22:33 nous avons travaillé avec, là aussi, toutes les parties prenantes,
22:36 en faisant deux choses.
22:37 À la fin des feux de l'année dernière,
22:40 puisque c'est un des risques qu'on vit encore,
22:42 j'ai pris une série de décisions
22:45 qui ont été mises en oeuvre par le ministre de l'Intérieur,
22:47 qui ont donné lieu d'ailleurs à un très gros travail.
22:50 Nous nous avons acquis davantage de matériel,
22:53 en particulier des hélicoptères adaptés.
22:55 On a renforcé notre flotte.
22:57 On a aussi mieux accompagné et amélioré le statut
23:00 de nos sapeurs-pompiers, de nos pompiers volontaires,
23:04 et je n'oublie pas nos militaires qui y concourent.
23:06 Et donc, nous abordons l'été avec des équipements,
23:11 des personnels qui sont encore mieux préparés que l'été dernier,
23:14 une organisation sur notre territoire qui est aussi mieux répartie,
23:18 et d'ailleurs une France qui est reconnue
23:19 comme une très grande puissance de sécurité civile.
23:21 On vient d'aider nos amis grecs qui étaient,
23:24 vous l'avez parfaitement d'ailleurs décrit dans vos journaux télévisés,
23:27 qui étaient soumis à des grands incendies,
23:28 et on a aidé et on aide depuis des semaines nos amis canadiens.
23:31 Donc, nous sommes mieux prêts que l'année dernière encore
23:34 face aux risques de feu.
23:35 La deuxième chose, on a pris un plan haut.
23:38 Vous le savez, l'année dernière, on avait eu plusieurs départements,
23:41 de manière inédite, qui étaient touchés par cette sécheresse.
23:43 Et donc là, on a d'abord préparé cet été
23:46 en réduisant les consommations inutiles,
23:49 mis en place avec Météo France des dispositifs d'alerte,
23:53 et j'invite d'ailleurs tous nos compatriotes qui nous écoutent
23:55 à regarder chaque jour pour adapter les comportements.
23:58 Et donc, on va beaucoup mieux piloter, prévoir les choses.
24:02 On a aujourd'hui une quarantaine de départements justement
24:04 qui sont en alerte, 45.
24:07 Donc, nous sommes prêts parce que ce plan haut
24:10 permet de mieux adapter les comportements de nos concitoyens,
24:13 d'aider nos agriculteurs à s'adapter,
24:15 d'aider les industriels à adapter leurs comportements,
24:17 les collectivités locales,
24:19 et un peu comme on l'a fait avec l'énergie l'hiver dernier,
24:22 eh bien, de tous faire notre part
24:25 pour réduire le risque de sécheresse
24:27 et permettre justement de passer l'été.
24:30 Et puis, il y a l'amélioration de long terme.
24:34 Comment réduire nos émissions de CO2
24:37 et comment adapter notre pays au réchauffement qui est déjà là ?
24:40 Ça d'abord, nous n'avons pas chômé cette dernière année.
24:43 On a pris des textes et en particulier un texte
24:45 qui nous permet de déployer beaucoup plus vite
24:47 les énergies renouvelables en France.
24:49 Et nous avons mis en place cette planification écologique.
24:52 Il y a quelques semaines, la Première ministre
24:54 avec le ministre de la Transition
24:55 ont soumis à la concertation, comme c'est prévu, ces grands textes.
24:59 Et à la fin de l'été, nous allons présenter,
25:01 secteur par secteur,
25:05 la transition et les investissements.
25:07 Qu'est-ce que ça veut dire très concrètement ?
25:09 Ça veut dire que si on veut tenir notre cap de 2030
25:13 et notre cap de... qui est une forte réduction,
25:16 et notre cap de 2050, la neutralité carbone,
25:19 c'est assez simple.
25:21 Les cinq dernières années, on a fait deux fois plus vite
25:24 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
25:27 que les cinq années qui avaient précédé.
25:29 Eh bien, les cinq années qui sont devant nous,
25:30 il faudra faire deux fois plus vite encore.
25:32 Et donc, on va demander aux agriculteurs,
25:34 aux industriels, à nos compatriotes,
25:38 aux collectivités locales, à l'État, à tout le monde,
25:41 au secteur du bâtiment, eh bien, d'avoir des objectifs.
25:44 On sera la première nation à se les donner secteur par secteur
25:48 et surtout à se donner les moyens qui vont avec.
25:52 Et ces moyens-là, ce sera des investissements publics.
25:55 Et donc, je vous confirme qu'on fera des économies
25:57 sur certains sujets, mais que nous allons investir
26:00 dans l'écologie, dès l'année prochaine,
26:02 plusieurs milliards d'euros en plus,
26:05 qu'on va, à côté de ça, développer des filières industrielles,
26:08 parce que moi, je veux être cohérent.
26:10 On doit répondre au climat,
26:11 on doit renforcer notre indépendance
26:13 et on doit créer plus d'emplois industriels.
26:16 Nous avons créé 1,7 million d'emplois ces six dernières années.
26:19 On a créé en particulier 100 000 emplois dans l'industrie,
26:21 rouvert 300 usines.
26:23 Eh bien, on doit le faire dans chacun des segments.
26:25 On rouvre des usines qui vont faire des batteries électriques,
26:28 qui vont assembler des véhicules électriques.
26:30 On ouvre et on renforce des usines
26:33 qui produisent des éoliennes en mer.
26:35 On va rouvrir des usines qui produisent des panneaux solaires,
26:38 ce qui n'existait plus en Europe, on va le refaire.
26:41 Et on se développe aussi dans l'économie circulaire,
26:44 qui est si importante.
26:45 Et puis on va structurer encore plus les professionnels
26:48 dans la rénovation thermique des bâtiments,
26:50 qui est là aussi si emblématique.
26:52 Voilà, donc ça va être ça la planification.
26:54 C'est un travail qui a pris 18 mois,
26:57 qui est en ce moment même en concertation
26:59 avec toutes les parties prenantes
27:01 et qui doit nous permettre de réduire nos émissions
27:03 de gaz à effet de serre,
27:04 d'être plus protecteur de la biodiversité,
27:07 qui est un objectif essentiel,
27:08 et de le faire en préservant et en renforçant même
27:12 l'indépendance de la France et en créant des emplois.
27:16 – Il nous reste très peu de temps, M. le Président,
27:18 mais quand même un mot de ce chantier de la rentrée,
27:22 la loi immigration.
27:23 Est-ce que si le gouvernement est mis en minorité,
27:27 qu'allez-vous faire, quelles conclusions allez-vous en tirer ?
27:30 – D'abord, je pense que le gouvernement a la volonté
27:35 de bâtir avec toutes les oppositions constructives.
27:39 Vous parliez des 100 jours, si nous n'avons pas réussi,
27:41 comme je l'avais souhaité, en tout cas, enclencher ce texte,
27:45 c'est parce qu'il y a eu un souhait qui a été exprimé
27:47 par plusieurs forces politiques,
27:49 de mettre sur la table leurs propres textes,
27:51 leurs propres réformes.
27:52 Et donc, le gouvernement a fait un texte très complet, équilibré.
27:55 Quel est notre objectif ?
27:57 Réduire les entrées, lutter contre les trafiquants
28:02 et les réseaux d'immigration illégales,
28:05 et mieux intégrer les femmes et les hommes
28:07 qui contribuent à la force de notre pays
28:08 et travaillent dans beaucoup de secteurs
28:10 qui en ont besoin, de l'agriculture aux bâtiments,
28:12 en passant par la restauration.
28:15 Ce texte est complet, réaliste, mais nous avons aujourd'hui un sujet.
28:18 Alors, premièrement, il n'y a pas que les textes de loi,
28:22 il y a aussi le travail qu'on fait en européen.
28:24 La France, sous sa présidence, a lancé des réformes importantes,
28:26 elles sont en train d'arriver, justement, en acte.
28:30 On doit mieux protéger les frontières communes de l'Europe.
28:34 La deuxième chose, nous, on doit réformer notre droit,
28:36 c'est l'objet de ce texte.
28:38 Et donc, dès la rentrée, le ministre de l'Intérieur
28:41 a la responsabilité, avec plusieurs de ses collègues
28:43 sur d'autres sujets, mais de travailler avec la majorité
28:47 relative à l'Assemblée, mais avec aussi les forces d'opposition
28:51 qui ont fait des propositions pour bâtir un texte
28:54 qui aura à cheminer d'abord au Sénat, puis à l'Assemblée.
28:57 Et moi, j'ai bon espoir que les oppositions républicaines
29:00 qui veulent que le pays soit mieux protégé dans ses frontières
29:05 et moins d'immigration clandestine,
29:08 raccompagnent mieux vers leur pays d'origine
29:09 ceux qui n'ont rien à faire chez nous
29:11 et qui, en particulier, troublent l'ordre public ou sont dangereux,
29:14 et intègrent mieux ceux qui sont là et aident la nation à réussir,
29:18 eh bien qu'en bonne foi, ils nous aident à bâtir un texte.
29:21 Et donc, je pense qu'il faut aborder ce moment politique
29:24 qui se fera dès la rentrée, avec détermination,
29:27 sincérité, engagement, et après, la Constitution
29:30 prévoit des chemins pour les textes,
29:31 et moi, j'aurais, en quelque sorte, la responsabilité
29:34 que, en tout cas, l'efficacité soit au rendez-vous.
29:37 C'est d'efficacité dont le pays a besoin.
29:39 C'est de reprendre le contrôle collectif de notre destin
29:41 face à tous les règlements du monde,
29:44 face aux changements climatiques, face aux réseaux
29:48 qui, parfois, produisent le meilleur, mais font le pire,
29:51 face à l'immigration quand elle n'est pas contrôlée.
29:53 Et donc, il faut l'efficacité pour reprendre le contrôle
29:56 et apporter une réponse humaniste, française, mais efficace.
30:02 – Merci, Monsieur le Président,
30:04 de nous avoir accordé cette interview depuis Nouméa,
30:08 depuis la Nouvelle-Calédonie.
30:10 – Merci beaucoup, Monsieur le Président.

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