Emmanuel Macron en quête d'un nouveau gouvernement : les consultations politiques continuent

  • le mois dernier

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Category

🗞
News
Transcript
00:00Aujourd'hui, Emmanuel Macron s'est tourné vers les élus locaux, vous apercevez Carole Delga, présidente de la région Occitanie, on l'écoute.
00:09Il avait cette liste en tête de noms que j'ai aussi pu compléter, comme par exemple par le maire de Swentowen ou par Laurent Berger.
00:20En tant que socialiste, c'est un Premier ministre, oui, en effet, de gauche.
00:26Parce que ceux qui ont gagné, ce sont tous les républicains qui sont attachés.
00:33Il y a 65% des Français qui ont dit oui au front républicain.
00:38Dans ce front républicain, la tendance, je reste lucide et modeste, la tendance est plutôt à gauche.
00:45Et donc je pense qu'il se doit être un Premier ministre de gauche.
00:50Avec nous, Roselyne Pfeff, bonjour Roselyne.
00:52Carole Delga, à gauche, et Renaud Muselier, à droite.
00:57Reçus tous deux par Emmanuel Macron, est-ce que ces élus locaux peuvent être une piste pour sortir de la crise ?
01:04Oui, ça fait partie de la possibilité.
01:08Emmanuel Macron consulte, comme vous l'avez vu depuis quelques jours, à tout va,
01:12et ce n'est pas à écarter la possibilité, soit d'un élu local,
01:17alors on avait parlé de Karim Bouamran, maire de Saint-Ouen, qui s'était un peu feuilletonné du Parti Socialiste.
01:27Aussi Hélène Geoffroy, maire de Vaud-en-Velin, qui s'oppose à la stratégie d'Olivier Faure de coller à Jean-Luc Mélenchon.
01:37Donc Emmanuel Macron les reçoit pour ne pas subir la critique, une fois de plus, qu'il n'écoute personne,
01:43et qu'il écoute les uns et les autres.
01:45Est-ce qu'il propose des noms ? Est-ce qu'il écoute ?
01:48Les élus locaux font partie des gens importants,
01:52que Emmanuel Macron a parfois, au début de son quinquennat, un peu maltraité.
01:57Ce sont des gens qui sont vraiment au cœur du terrain,
02:01et qui ressentent le sentiment d'une France plus périphérique, plus rurale,
02:06en tout cas beaucoup moins parisienne, et enfermée à l'Elysée.
02:11Donc c'est important pour Emmanuel Macron d'avoir aussi l'avis de ces personnalités.
02:17Il y a un nom qui revient pas mal, c'est celui de Bernard Cazeneuve,
02:21ancien ministre de l'Intérieur, puis brièvement Premier ministre de François Hollande.
02:25Ce serait quoi la stratégie de l'opposition si Bernard Cazeneuve était nommé ?
02:30Il a plusieurs atouts. Bernard Cazeneuve, vous l'avez dit, il a été déjà Premier ministre,
02:35il connaît le job, et c'est un gage d'expérience et de sérieux.
02:42Il vient du Parti Socialiste, qui l'a quitté, donc image d'homme de gauche,
02:49et dit d'une gauche raisonnable, parce qu'il y a ces fameux deux gauches irréconciliables
02:56qui avaient été réalisés, vous vous en souvenez, par Manuel Valls il y a à peu près dix ans,
03:00donc compatibles avec le centre, qu'il n'effraie pas la droite,
03:03et peut-être rallier à lui des socialistes qui justement sont en opposition à Olivier Faure.
03:10Mais Emmanuel Macron aime les surprises, il aime faire des coups politiques,
03:14et Bernard Cazeneuve c'est un peu trop peut-être convenu.
03:17Trop annoncé quoi.
03:19Trop annoncé, mais qu'importe, là ce qui se joue c'est la solidité de l'équipage,
03:25c'est ce qu'il faut privilégier par gros temps.
03:30Mais par exemple le Rassemblement National dirait quoi ? Est-ce qu'il censurerait par exemple ?
03:34Alors c'est toute la question, vous avez raison, le Rassemblement National a,
03:40de poser la question, parce que le Rassemblement National a dit que la ligne rouge
03:43c'était effectivement la France insoumise et un gouvernement de ministres insoumis au gouvernement,
03:49mais je pense que le Rassemblement National veut une fois de plus s'octroyer,
03:54parce qu'il a compris qu'il avait eu des problèmes de personnes pendant les législatives,
04:04que les élus ou ceux qui se présentaient n'étaient pas toujours très cortiqués intellectuellement
04:10et qu'il manquait de personnalité, donc ils ont compris qu'ils ne pourraient pas gagner pour l'instant
04:15et peut-être rentrer plutôt dans une sorte de considération de respectabilité,
04:21de continuer la fameuse stratégie de la cravate qui était on est sage, on ne dit pas grand-chose
04:26et on se montre responsable, donc peut-être ne pas sauter aussi vite sur l'idée de la censure,
04:31d'ailleurs c'est ce qu'a un peu dit Marine Le Pen, elle a parlé d'un chaos,
04:36mais elle attend de voir, comme tout le monde, est-ce que justement ils se montreront responsables,
04:43notamment sur le budget, ou s'opposeront-ils dans la radicalité comme le fait la France insoumise ?
04:50C'est toute la question.
04:51Vous parliez tout à l'heure des gauches irréconciliables, expression de Manuel Valls,
04:56est-ce que la guéguerre entre les différents courants du PS va reprendre de plus belle à l'occasion des universités d'été ?
05:04On va dire que c'est l'histoire du PS depuis de longues décennies,
05:09ce sont les querelles byzantines avec les motions, les coups tordus, les votes, les coups de Trafalgar,
05:16on se souvient du fameux congrès de Rennes, donc l'histoire de la gauche est jalonnée de ces fameux congrès socialistes.
05:23Aujourd'hui, il y a deux courants qui contestent la stratégie d'Olivier Faure,
05:28fortement critiqués pour être trop alignés sur la France insoumise,
05:32et Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs François Hollande, dans une interview au Point,
05:35dit le trait de fardeau, Jean-Luc Mélenchon.
05:39Alors justement, ce qui va être intéressant, c'est que ce congrès va permettre de donner la voix à des personnalités,
05:45justement comme Hélène Delgas, ou Hélène Geoffroy dont je vous parlais tout à l'heure,
05:49qui elle, anime un congrès, un courant au sein du PS,
05:53et qui n'est pas pour la stratégie de coller justement à la France insoumise.
06:00Donc dans le fond, ça va un peu donner la direction, en quelque sorte, de compter ces troupes,
06:07et soit on colle à Mélenchon et on se rallie dans la radicalité, ce que dit François Hollande,
06:12sans avoir l'un jour l'espoir de gagner, soit on s'en détache et on se renouvelle après des années de décrépitude.
06:20Voilà, au moins, la clarification aura peut-être lieu du côté des socialistes.
06:25C'est le premier, une belle université d'été tout ça, merci beaucoup Roselyne, et à très vite.

Recommandée