A l'occasion de la rentrée parlementaire, 7 Minutes Chrono reçoit Antoine Vermorel-Marques, le député du roannais.
Pour TL7, ill revient sur sa 1ère année passée à l'Assemblée Nationale, sa méthode, et les dossiers qui le mobiliseront ces prochains mois.
Pour TL7, ill revient sur sa 1ère année passée à l'Assemblée Nationale, sa méthode, et les dossiers qui le mobiliseront ces prochains mois.
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00:15 Bonjour à tous, bienvenue, 7 minutes chrono chaque jour sur TLC,
00:18 la parole aux personnalités politiques du département.
00:20 J'accueille aujourd'hui Antoine Vermorel-Marques, député LR de la 5e circonscription de la Loire,
00:26 pour faire un point sur la rentrée parlementaire de ces jours-ci.
00:29 M. le député, bonjour.
00:30 Bonjour.
00:30 Bienvenue dans cette émission 7 minutes chrono, la rentrée des parlementaires, des députés, c'est cette semaine.
00:37 Dans quel état d'esprit êtes-vous à l'idée de retrouver les bancs de l'Assemblée nationale ?
00:40 Dans un état d'esprit positif, optimiste, combatif.
00:43 On fait de la politique parce qu'on espère trouver des solutions pour nos concitoyens.
00:46 Ressourcés aussi, après quelques jours en vacances, mais aussi sur le terrain.
00:50 Moi, ça fait quasiment un mois que j'ai repris mes permanences parlementaires mobiles,
00:54 les échanges avec les habitants.
00:55 Et ce que je souhaite, c'est que, notamment face à l'inflation, on arrive à trouver des solutions
00:59 et qu'on oblige le gouvernement à nous entendre sur certains points.
01:02 Énormément de gros dossiers qui vous attendent, on en parlera.
01:04 Quel bilan peut-on faire la première année, c'est votre 2e rentrée parlementaire,
01:07 la première année de député ?
01:09 Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ?
01:11 Alors, c'est toujours difficile de faire son propre bilan,
01:13 ça sera aux électeurs de choisir et de le faire à la fin.
01:15 Et vous, comment vous vous êtes senti dans ce consument ?
01:16 Moi, vous savez, j'ai eu la chance d'avoir 30 ans, d'être député aujourd'hui,
01:19 d'avoir cette expérience très enrichissante,
01:21 d'être à la fois, de tenter de mettre toute mon énergie au service de mon territoire,
01:25 on a des dossiers sur lesquels on a avancé,
01:27 la National CET à Mabli, la question de la pharmacie de Crémeau,
01:29 les classes aussi, les fermetures de classes qui ont été beaucoup moins nombreuses
01:32 que ce qui était prévu, et donc c'est des dossiers locaux favorables.
01:35 Et puis aussi, des inflexions au niveau national qu'on a obtenues de la part du gouvernement.
01:38 Et donc, c'est une première année qui, évidemment, n'est pas complète,
01:42 puisque un mandat est sur 5 ans, mais a déjà apporté quelques résultats.
01:46 La fonction vous plaît ?
01:48 La fonction me plaît, je suis passionné par ce que je fais,
01:51 je suis passionné par mon territoire, j'ai l'envie de servir,
01:54 j'ai toujours le souhait d'avoir encore plus de résultats,
01:58 d'être encore plus efficace dans mon mandat,
02:00 et c'est ce que je souhaite montrer lors de cette deuxième année de mandat législatif.
02:04 Alors, beaucoup de papiers nationaux, beaucoup de participation aux médias nationaux,
02:08 on vous a beaucoup vu pendant cette première année, Antoine Vervanel Marques,
02:11 même un papier de libération, dites-vous que vous étiez le député qui vibrait écolo.
02:15 Comment est-ce que vous considérez cet intérêt des médias nationaux vis-à-vis de vous ?
02:20 Moi, j'essaie d'avoir une parole un peu forte, de dire ce que je pense,
02:23 d'être sincère, comme je l'avais fait pendant la campagne,
02:25 et donc, je n'ai aucun mal à le dire en circonscription ou à Paris.
02:29 J'ai dit, par exemple, que les Républicains n'étaient pas prêts encore à gouverner,
02:33 parce qu'il y a tant de textes sur lesquels on doit travailler ensemble, se mettre d'accord.
02:36 On l'a vu sur la période des retraites, par exemple, où nous nous sommes divisés,
02:39 et donc, notre enjeu, c'est de nous mettre au travail,
02:41 de mettre de l'ordre dans nos rangs, de dire franchement les choses,
02:43 et si les médias nationaux sont intéressés par ma parole,
02:46 eh bien, tant mieux, parce que ça me permet d'avoir un poids politique plus fort,
02:49 et de faire pression ensuite sur le gouvernement, sur certains dossiers,
02:51 notamment des dossiers rouanais ou ligériens.
02:53 On salue votre pragmatisme, également, souvent,
02:55 c'est-à-dire que vous servez d'exemples locaux, de remonter terrain,
02:58 pour faire évoluer les choses à Paris.
03:01 C'est votre état d'esprit, votre credo, ça ?
03:03 Moi, je suis vraiment enraciné chez moi.
03:05 Ce que je souhaite, c'est faire remonter à Paris la voix de mes concitoyens.
03:08 Et il est vrai que souvent, sur les plateaux à Paris,
03:11 ou même à l'Assemblée nationale,
03:13 vous avez des personnes qui sont très intelligentes,
03:15 qui font des super rapports, des livres magnifiques,
03:18 mais qui ont perdu un peu ce sens du terrain, de la proximité.
03:21 Et cette voix-là, vous ne la trouvez que lorsque vous êtes proche des gens,
03:25 et c'est ce que j'essaye de faire tous les jours,
03:28 de par mes activités le week-end,
03:31 mais aussi dans ma permanence parlementaire mobile.
03:33 Alors, cette rentrée va être marquée par plusieurs choses.
03:37 D'abord, la planification écologique, annoncée ce lundi par Elisabeth Borne.
03:40 On sait que vous êtes très engagé sur les questions d'écologie, d'environnement.
03:44 Est-ce que vous comptez jouer un rôle dans cette planification écologique,
03:48 et de ce que vous en avez vu dès maintenant,
03:50 comment vous jugez le plan du gouvernement ?
03:52 Bien sûr. Déjà, j'ai remis un rapport sur le sujet,
03:54 sur la question des accords de Paris.
03:55 On ne respecte pas aujourd'hui les accords de Paris,
03:57 ce qui est quand même un comble pour la France.
03:59 Donc, on n'en fait pas assez en matière de décarbonation.
04:01 Et pour autant, on a aussi besoin de visibilité.
04:04 Et ce qui nous manque aujourd'hui, c'est de dire aux entreprises, aux habitants,
04:08 quelles vont être les aides d'accompagnement
04:10 pour la transition écologique dans les prochaines années.
04:12 Et aujourd'hui, malheureusement, dans cette planification écologique,
04:15 on n'a toujours pas de loi de planification écologique
04:17 qui nous permette de savoir vraiment où est-ce qu'on va,
04:19 quels sont les moyens qui vont nous être donnés et accordés.
04:22 Et souvent aussi, ce que je regrette, c'est qu'on oublie la transition écologique.
04:26 Vous savez, quand vous dites à des gens qui n'ont pas d'alternative à la voiture,
04:29 ou des agriculteurs qui n'ont pas d'alternative au tracteur, au diesel...
04:32 - On décarbone. - Vous décarbonez, oui, mais on décarbone comment ?
04:35 Et alors, c'est beaucoup plus facile de prendre le métro à Paris
04:37 qu'à Rouen, Renaisson, La Pacaudière ou même Saint-Étienne.
04:40 Donc, il y a un moment donné, il faut aussi qu'on puisse donner du temps au temps
04:43 et permettre aux gens d'avoir un comportement plus vertueux
04:46 dans une logique d'atténuation et d'adaptation.
04:49 Vous vous êtes fendu d'un papier dans Marianne il y a quelques jours
04:51 pour appeler à la création d'un fonds pour soutenir les entreprises
04:54 qui s'engageraient dans une démarche environnementale.
04:56 - Bien sûr, parce qu'on sait que... - C'est aux entreprises, aux privés...
04:59 Aujourd'hui, le dérèglement climatique, il va être là.
05:01 Alors, ils ont 2050, ça va changer les choses très concrètement.
05:03 On l'a vu cet été avec la canicule.
05:05 On le voit aussi avec certaines de nos forêts qui sont desséchées.
05:08 Et donc, il faut qu'on trouve des solutions.
05:10 Moi, là, ce que je regrette, c'est qu'une partie de la gauche écolo
05:13 dit que ça va être la fin du monde, que ça va être la catastrophe environnementale, etc.
05:17 Ce qui est vrai, c'est qu'on va avoir un réchauffement climatique.
05:19 Mais ce qui est vrai aussi, c'est qu'on a des pays à nos frontières,
05:23 l'Espagne, l'Italie, où il fait plus chaud l'été.
05:24 Et pour autant, il y a quand même des Espagnols et des Italiens
05:26 qui vivent dans ces pays-là.
05:27 Et donc, ce qu'il faut, c'est que la France s'adapte à ce réchauffement climatique
05:30 et qu'on mette les moyens en face pour permettre aux gens de vivre différemment
05:33 dans un monde que je souhaite meilleur.
05:35 – Je voudrais revenir en local, on passe du coq à l'âme,
05:38 mais voilà, c'est un des sujets de la rentrée.
05:40 Vous avez appelé à la création d'un collectif handicap localement,
05:43 lors de votre cérémonie, votre rendez-vous de rentrée à vos électeurs.
05:48 Qu'est-ce que c'est que ce collectif handicap ?
05:49 Et pourquoi prendre le sujet du handicap à bras-le-corps ?
05:51 – Alors, un collectif handicap, on l'a mis en place, ça y est,
05:54 il va être lancé le mois prochain.
05:56 C'est un collectif qui va réunir dans le nord du département
05:59 tous les acteurs du handicap, les associations, les institutions, les élus,
06:03 mais aussi les personnes qui sont concernées par le handicap,
06:06 pour défendre et notamment appliquer la loi qu'on a votée à Paris.
06:10 Vous savez, moi, ce que je regrette, c'est que souvent,
06:12 on a une loi à Paris qui est très forte, très ambitieuse,
06:14 et après, sur le territoire, sur le terrain,
06:16 on se rend compte qu'elle n'est pas appliquée correctement.
06:18 Et sur le sujet du handicap, ça peut tous nous toucher demain.
06:20 Il y a des familles qui sont en grande difficulté,
06:22 à qui on rajoute des difficultés administratives ou financières,
06:25 et c'est de notre mission à tous de faire en sorte de les accompagner au mieux.
06:28 – Antoine Vervanel, Marc Asselineau, reste 30 secondes.
06:30 Quel rôle comptez-vous jouer sur les prochaines échéances électorales ?
06:35 Les européennes, les présidentielles à terme,
06:38 qui est votre candidat qui va sauver la droite,
06:40 qui va faire se relever la droite, d'après vous ?
06:42 – Déjà, ça commence dimanche avec les élections sénatoriales.
06:44 Moi, je souhaite que la liste d'Hervé Reynaud, de Clotilde Robin, d'Olivier Joly
06:47 réunissent le maximum de voix pour qu'on garde une majorité au Sénat,
06:50 une stabilité au Sénat.
06:52 Ensuite, il y a les élections européennes et présidentielles.
06:54 Pour les élections européennes, on a un enjeu
06:56 qui est l'enjeu majeur national de constitution de la liste.
06:59 Et puis pour les élections présidentielles, on a d'abord et avant tout un enjeu
07:02 de remettre notre parti sur le terrain avec des idées fortes,
07:05 une cohérence et ensuite de trouver notre candidat pour le porter.
07:08 – Vous l'avez en tête ? Vous savez qui ?
07:10 – Il y en a déjà plusieurs, on a un excellent président de région,
07:12 on a aussi d'autres candidats.
07:13 Après, ce sera à eux de déclarer leur candidature, c'est pas à moi de le faire.
07:15 – Votre avant personnel ?
07:16 – Pour l'instant, je n'ai pas de préférence personnelle.
07:18 Ce que je souhaite vraiment, c'est qu'on ne revive pas ce qu'on a vécu sur les retraites
07:21 et qu'on soit suffisamment forts, nous en tant que parlementaires,
07:23 – Pour arrêter les divisions.
07:24 – Pour arrêter les divisions, mais surtout avoir un corpus idéologique cohérent
07:27 pour porter des réformes et que le prochain président de la République
07:30 que je souhaite, issu de notre rang, puisse avoir une majorité forte
07:32 à l'Assemblée nationale et au Sénat.
07:34 – Merci beaucoup Antoine Vervanel Marquez d'être venu balayer,
07:37 comme ça, différents dossiers d'actualité ce matin avec nous,
07:39 aujourd'hui avec nous sur TL7.
07:41 Merci à vous de nous avoir suivis, on se retrouve demain,
07:43 même heure, même endroit, sur TL7. À demain.
07:45 [Musique]