7 Minutes Chrono avec Pierrick Courbon

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Le député de la 1ère circonscription de la Loire est l'invité de 7 Minutes Chrono. Pierrick Courbon, élu début juillet sous les couleurs du nouveau front populaire prêt à faire sa rentrée dans l'hémicycle.

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Transcript
00:00♪ Générique de fin ♪
00:15Bonjour à tous, bienvenue.
00:167 minutes chrono, c'est reparti pour une saison d'entretien politique
00:20chaque jour sur la télé de la Loire.
00:21Je suis avec Pierrick Courbon,
00:23aujourd'hui député de la 1ère circonscription de la Loire,
00:26député Nouveau Front Populaire.
00:27Pierrick Courbon, bonjour.
00:28Bonjour.
00:29Merci de venir nous voir.
00:29Vous avez été élu au tout début de l'été
00:32à l'occasion de la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:34donc député de la 1ère circonscription.
00:36Vous êtes par ailleurs conseiller départemental.
00:38Depuis votre élection, la situation n'a guère évolué.
00:41On s'est cherché un Premier ministre pendant tout l'été
00:44qui vient d'être nommé, Michel Barnier,
00:45un Premier ministre évidemment qui n'est pas le choix du Nouveau Front Populaire.
00:49Dans quel état d'esprit vous faites cette rentrée politique, Pierrick Courbon ?
00:52Alors, avec un état d'esprit offensif
00:55et la volonté d'être au travail
00:57et d'être utile pour la France et les Français,
01:00donc je suis motivé et déterminé,
01:03mais en tant que citoyen, en tant qu'élu,
01:05je suis en colère et quelque part inquiet
01:08par rapport à la situation que nous traversons,
01:11que je considère être un véritable déni de démocratie.
01:14On a un Premier ministre qui vient d'être nommé.
01:17Il a fallu plus de 50 jours à Emmanuel Macron
01:20pour trouver une mauvaise solution
01:22au problème qu'il a lui-même créé.
01:24Nous avons aujourd'hui un Premier ministre
01:26qui est issu d'une formation politique
01:27qui a terminé quatrième aux élections législatives,
01:31qui va pouvoir se maintenir en place quelques jours,
01:34quelques semaines, quelques mois.
01:35A priori, c'est le moins censurable des candidats.
01:36Oui, mais grâce au soutien bienveillant, tacite du Rassemblement National
01:41qui a annoncé ne pas vouloir le censurer
01:44parce que finalement ce qu'il allait incarner et porter politiquement
01:47était convenable pour le Rassemblement National,
01:50ce qui est quand même un sacré pied de nez
01:51qui est fait à la logique de front républicain
01:53qui a joué à plein lors de ces élections législatives.
01:56Qu'est-ce qui va se passer pour vous maintenant et comment agir ?
01:59Évidemment, il va y avoir des motions de censure
02:01déposées à l'encontre du gouvernement,
02:03je n'en doute pas, vous voterez pour la censure ?
02:06Alors, quand même, il faut rappeler la situation telle qu'elle est.
02:10Il n'y a pas beaucoup de certitudes à l'issue de ces élections législatives
02:13mais on a quand même eu à plusieurs reprises,
02:15que ce soit aux élections européennes ou aux élections législatives,
02:17une sanction vis-à-vis de la politique d'Emmanuel Macron.
02:20Et au deuxième tour des élections législatives,
02:22avec cette logique de front républicain,
02:23les Français ont dit tout simplement
02:25qu'on ne veut pas donner les clés du camion France
02:27au Rassemblement national et à Jordan Bardella.
02:30Aujourd'hui, on a un Premier ministre de droite
02:33au parcours tout à fait respecté et respectable
02:37mais qui va non seulement continuer la politique d'Emmanuel Macron,
02:40voire l'aggraver, alors que les Français ont exprimé un besoin d'alternance,
02:44et qui va encore une fois être finalement
02:48dans une situation de chantage vis-à-vis du Rassemblement national
02:52qui va pouvoir lui permettre de se maintenir autant que…
02:55– Qui va jouer l'arbitre.
02:56– Voilà, qui va jouer l'arbitre.
02:57Et donc, alors que les Français ont dit non au Rassemblement national,
03:00Emmanuel Macron, par le choix de M. Barnier,
03:02finalement a redonné des cartes maîtresses au Rassemblement national
03:06et ils sont plus que jamais les faiseurs de roi,
03:09ce qui est quand même un peu déplorable
03:10vis-à-vis de la séquence électorale qu'on vient de passer.
03:13– Et dans quel état d'esprit vous vous êtes, vous,
03:14à l'idée de reprendre, retrouver votre activité sur les bords de l'Assemblée ?
03:17– Alors, on va bien évidemment s'inscrire en tant que groupe d'opposition
03:20pour l'ensemble des députés socialistes et apparentés,
03:23je siège au sein de ce groupe-là.
03:25Et bien évidemment, au-delà de la question du casting,
03:28on va s'intéresser à la politique qui va être conduite et mise en œuvre.
03:32On a eu quelques éléments d'information vis-à-vis des déclarations
03:36dans une chaîne nationale de M. Barnier
03:39où on voit bien qu'il n'a pas l'intention d'abroger la réforme des retraites,
03:42il n'a pas l'intention de mettre véritablement un choc de moyens
03:45pour réparer nos services publics dans l'école, dans l'hôpital.
03:48Et donc, dans ces conditions-là,
03:50il est évident que je voterai la censure de ce gouvernement,
03:53y compris parce qu'encore une fois,
03:55il y a une force politique qui est arrivée en tête,
03:57c'est le Nouveau Front Populaire.
03:58Emmanuel Macron a écarté cette hypothèse et notre candidate, Lucie Castex,
04:02il l'a finalement censurée lui-même,
04:05alors que ce n'est pas le rôle du Président de la République.
04:07– Et vous avez l'impression de siéger dans l'opposition,
04:09c'est ce que vous me disiez, justement, à cette émission.
04:10– Ce n'est pas l'impression, effectivement, on va siéger dans l'opposition,
04:12malgré le fait que la gauche,
04:14alors je ne vais pas employer le terme gagner
04:15parce que la situation, elle est suffisamment fragile,
04:17mais en tout cas, est arrivée en tête.
04:19La logique institutionnelle veut que quand on a une élection,
04:22on appelle la force politique arrivée en tête à former un gouvernement.
04:26Emmanuel Macron nous a refusé cette possibilité-là
04:28et donc, effectivement, dès lors qu'on acte cette situation-là,
04:32la situation proposée aujourd'hui,
04:34elle ne peut être que problématique sur le plan démocratique.
04:36– Thierry Courbon, pour revenir à vos premiers pas de député,
04:38donc deux mois, un peu plus, comme député à l'Assemblée Nationale,
04:43comment est-ce que vous avez vécu ces deux premiers mois
04:45et voilà la fonction de député ?
04:49– Alors, c'est compliqué parce que cette législature va ressembler à aucune autre.
04:54On a passé tout le mois de juillet à être suspendu, finalement,
04:58à la décision d'Emmanuel Macron de respecter ou pas le verdict des urnes.
05:03Donc, on a beaucoup tourné autour du pot,
05:06on a, nous, fait un certain nombre de propositions,
05:09mais le travail parlementaire n'a pas encore repris.
05:11On est un certain nombre de groupes à se mobiliser
05:14pour obtenir une session extraordinaire,
05:15pour pouvoir recommencer le travail parlementaire
05:18et les débats parlementaires dans les prochains jours.
05:20En attendant, le travail en commission, lui, a bien repris.
05:22Moi, je vais siéger au sein de la commission des affaires culturelles
05:25et de l'éducation, qui permet d'aborder aussi les sujets de sport,
05:28de jeunesse, de vie associative,
05:30sur lesquels, vous savez, je suis particulièrement engagé.
05:33Dans les jours qui viennent,
05:34nous allons avoir un certain nombre d'auditions à l'Assemblée Nationale.
05:37Donc, les parlementaires sont au travail,
05:39le travail a véritablement repris.
05:41On espère avoir un gouvernement nommé
05:43dans les prochaines heures et les prochains jours
05:45pour pouvoir enfin aussi s'attaquer aux gros morceaux du budget,
05:48parce que là aussi, on a un budget qui a été préparé
05:51par un gouvernement démissionnaire,
05:52et plus le temps passe,
05:53moins on aura la possibilité de le corriger
05:55et pouvoir mettre l'accent sur un certain nombre de priorités.
05:59Votre point de vue personnel
06:01sur ce que vous allez faire du département et de la ville,
06:03parce que vous siégez encore au conseil municipal à Saint-Etienne,
06:06au conseil départemental, vous avez pris des décisions,
06:07vous allez manœuvrer ?
06:09Non, il n'y a pas de manœuvre,
06:11mais il y a simplement aujourd'hui une réalité juridique
06:14qui est qu'en raison de l'existence de recours
06:16contre les élections législatives,
06:18pas contre mon élection,
06:19mais contre les élections au niveau général, au niveau national,
06:22qui ne sont pas encore examinées par le conseil constitutionnel,
06:25le délai un parti pour démissionner d'un des mandats locaux court encore.
06:30Et pour l'instant, je temporise,
06:31puisqu'il ne vous aura pas échappé aussi
06:33qu'il peut y avoir potentiellement une actualité
06:35du côté du conseil municipal de Saint-Etienne
06:37qui pourrait un petit peu changer la donne.
06:40Donc, dans l'attente un petit peu de voir
06:42ce que certains élus de l'ex-majorité vont faire,
06:45voilà, on peut attendre un petit peu
06:47et faire en sorte qu'on puisse, s'il le faut,
06:50provoquer la chute du conseil municipal.
06:52– Merci beaucoup Pierre-Yves Courbon, député de la Loire,
06:54d'être venu nous voir aujourd'hui.
06:55Je rappelle que vous êtes député
06:56de la première circonscription de la Loire.
06:58Merci de nous avoir suivis,
06:59on se retrouve demain même heure sur TLC, à demain.

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