• l’année dernière
Sénatoriales 2023 : Pierre-Jean Rochette en campagne.
Le maire de Bonn-sur-Lignon conduit une liste dans la Loire. Il vient en parler dans 7 Minutes Chrono sur TL7.

Category

📺
TV
Transcription
00:00 [Musique]
00:15 Bonjour à tous, bienvenue.
00:17 7 minutes chrono consacrées aux élections sénatoriales.
00:20 Le dimanche 24 septembre, les grands électeurs du département
00:22 sont appelés à élire quatre nouveaux sénateurs pour le département de la Loire.
00:26 Je suis avec Pierre-Jean Rochette aujourd'hui.
00:28 Pierre-Jean Rochette, bonjour.
00:29 Bonjour Sylvain.
00:30 Merci de venir nous voir aujourd'hui.
00:31 Vous êtes maire de Boins-sur-Lignon,
00:33 vous êtes vice-président de Loire-Forests et Réglomérations
00:35 et par ailleurs conseiller départemental
00:37 et vous conduisez une liste aux élections sénatoriales,
00:39 liste indépendante créée pour soutenir et défendre la ruralité.
00:43 L'objectif de cette candidature,
00:45 à quel moment vous vous êtes dit tiens, je me lance dans les sénatoriales ?
00:48 Pierre-Jean Rochette.
00:49 Défendons la ruralité et pas que la ruralité
00:51 parce que le département de la Loire c'est un mélange des deux en fait,
00:53 urbanité et ruralité, c'est un ensemble.
00:56 Nous nous sommes lancés très tardivement dans l'aventure,
00:59 fin juin, quand nous avons vu que finalement la nuance que nous représentions
01:03 n'était pas présente dans les équipes concurrentes à cette élection.
01:08 Oui.
01:09 Et qu'est-ce qui manquait d'après vous ?
01:11 Il manquait justement un petit peu cette nuance
01:15 qui représente la majorité des élus de la Loire,
01:17 c'est-à-dire des élus non étiquetés politiquement
01:19 et puis qui vivent effectivement en zone rurale
01:21 mais qui ont bien conscience que la ruralité sans les villes
01:25 que sont notamment Saint-Etienne et son agglomération,
01:28 eh bien ça ne fonctionne pas.
01:29 Oui, il ne faut pas opposer les deux camps.
01:30 Non, jamais, déjà l'opposition est totalement stérile,
01:35 elle serait nulle et contre-productive
01:36 parce que la campagne sans la ville ça ne marche pas
01:40 et puis d'ailleurs vous enlevez la métropole stéphanoise de la Loire,
01:43 ça devient la Creuse.
01:44 Donc on ne doit pas opposer l'un et l'autre,
01:46 on a besoin, nous sommes interdépendants,
01:47 on a besoin les uns des autres.
01:49 Quand on se dit "je me lance dans l'aventure des sénatoriales",
01:51 on se dit que potentiellement c'est un poste à laisser aussi
01:53 parce que le cumul des mandats interdit de cumuler
01:55 la fonction de maire avec celle de sénateur,
01:57 c'est quelque chose qui vous a taraudé, qui se réfléchit évidemment ?
02:01 Alors c'est quelque chose que j'ai validé avec mon équipe municipale
02:03 avant de me lancer, c'est-à-dire que j'aurais dit
02:05 voilà le projet que je vais porter,
02:07 est-ce que vous êtes d'accord pour que j'y aille ?
02:09 J'avais trois validations à obtenir,
02:11 celle de ma famille, celle de mon équipe municipale
02:14 et celle de mes suppléants au département
02:15 parce que je devrais être remplacé
02:17 puisque ma volonté n'est pas de cumuler le poste départemental
02:21 et le poste de sénateur parce que je considère
02:23 que les deux ne sont pas possibles,
02:24 on doit être sénateur à temps plein,
02:25 donc je quitterai mon poste de maire
02:27 mais je resterai conseiller municipal dans ma commune
02:30 parce qu'aujourd'hui l'échelon pour nous, à nos yeux,
02:32 dans cette équipe, dans cette candidature au sénatorial,
02:35 l'échelon le plus important aujourd'hui,
02:36 c'est l'échelon communal donc on ne veut pas l'abandonner,
02:38 on restera conseiller, je resterai conseiller municipal dans ma commune.
02:41 Mais les choses sont préparées, organisées,
02:43 je n'aime pas la politique de la terre brûlée
02:46 où simplement on se dira après moi le déluge,
02:48 donc les choses sont préparées, organisées
02:50 et nous sommes prêts à gagner.
02:52 – Aujourd'hui qu'attendent les grands électeurs que vous rencontrez,
02:56 qu'est-ce que vous leur proposez, sur quoi,
02:57 sur quel type de dossier vous faites campagne ?
03:00 – Les grands électeurs, ils attendent des sénateurs de la proximité,
03:03 aussi de l'indépendance parce qu'ils n'ont pas forcément envie
03:05 d'être représentés par une tendance politique,
03:07 ils trouvent que c'est quand même un petit peu délicat
03:10 de finalement se ranger sous une bannière politique quelle qu'elle soit,
03:14 donc notre réponse leur convient parfaitement là-dessus
03:18 et puis nous ce que nous allons leur proposer,
03:19 c'est de mettre en place un système qui sera le premier en France,
03:23 une solution assez unique où les grands électeurs de la Loire
03:26 vont être enregistrés dans un de nos logiciels
03:28 et sur les grandes réformes nationales et d'aménagement du territoire,
03:32 nous allons lancer des votations ligériennes
03:34 et ce que nous nous engageons à faire,
03:36 contrairement aux autres équipes qui ne peuvent pas le faire
03:38 parce qu'elles n'ont pas, si vous voulez, l'indépendance politique,
03:42 nous, en fonction du résultat du vote qui sera soumis aux électeurs ligériens,
03:47 nous reporterons cette parole au Sénat et nous la suivrons,
03:51 c'est-à-dire que nous suivrons,
03:53 la seule consigne de vote qui nous sera donnée
03:54 sera celle des électeurs ligériens sur toutes les grandes réformes nationales.
03:58 C'est un référendum local à chaque élection nationale,
04:01 à chaque grande réforme nationale et ça c'est une vraie différence
04:05 que nous pouvons appliquer uniquement
04:06 parce que nous allons siéger dans le groupe des indépendants au Sénat,
04:10 le seul groupe qui ne donne pas de consigne de vote.
04:12 Alors justement, on vous reproche d'avancer masqué,
04:14 d'être soutenu par qui Horizon, qui Renaissance, pas d'étiquette ?
04:20 Pas d'étiquette, les balles masquées, j'aime beaucoup dans la vie privée,
04:24 mais non, en politique, je n'ai jamais eu l'habitude de me cacher
04:26 et ceux qui me connaissent savent que j'ai le courage de mes convictions et de mes opinions.
04:30 Si j'avais voulu prendre une étiquette politique,
04:33 si nous avions voulu le faire, nous l'aurions fait.
04:35 Alors nous avons des soutiens et on en est ravi,
04:37 on les remercie de nous soutenir,
04:39 mais oui, nous n'avons pas avancé masqué, nous sommes indépendants,
04:42 mais ça correspond, ceux qui disent ça sont finalement ceux qui sont dans les autres équipes,
04:47 qui nous critiquent parce qu'eux ont une étiquette politique.
04:50 Le seul problème, c'est que nous pensons profondément au fond de nous-mêmes
04:55 que les électeurs ne veulent plus finalement être affichés sous une barrière politique,
05:02 qui peut parfois d'ailleurs être une barrière au vote.
05:04 Donc nous, nous avançons non pas masqué, mais libre et totalement indépendant.
05:07 Petite bagaille au sein de la majorité départementale,
05:09 à laquelle vous appartenez, ainsi que Hervé Rénault.
05:13 Parce que petite pagaille, ça c'est pas véritablement un drame.
05:18 Il y a toujours eu plusieurs candidats au sénatorial au département, toujours.
05:22 Je ne vois pas pourquoi cette fois nous ferions une différence,
05:26 ça a toujours été le cas, ça a toujours fonctionné ainsi
05:29 et finalement les gens ont tous survécu.
05:32 Il nous reste une minute 40 Pierre-Jean Ranchet,
05:34 défendre les communes, c'est ce qu'on peut lire sur l'intégralité des programmes
05:38 des candidats au sénatorial.
05:40 Pour vous défendre les communes, ça veut dire quoi ?
05:42 Défendre les communes, c'est défendre aujourd'hui
05:44 ce que sont intrinsèquement les communes.
05:46 C'est-à-dire déjà en premier lieu le maire et puis son équipe
05:49 et puis cette strata administrative qu'est la commune.
05:53 En fait, au fil du temps, les lois de décentralisation qui sont descendues de Paris
05:57 ont toutes visé plus ou moins indirectement ou plus ou moins insidieusement,
06:00 là pour le coup, elles avancent masquées, les lois, le démantèlement des communes.
06:04 Et donc aujourd'hui, c'est ce que nous voulons corriger
06:06 en redonnant du pouvoir au maire, aussi bien en leur proposant
06:09 une autonomie financière sur les investissements,
06:12 en les libérant un petit peu des systèmes de subventions
06:14 qui ont le mérite d'exister et que nous utilisons tous,
06:18 mais qui sont parfois un petit peu aussi dans un rôle un peu clientéliste,
06:21 on ne va pas se mentir, et puis rendre aussi au maire le pouvoir sur l'urbanisme
06:25 parce que parfois, certaines communes rurales,
06:27 notamment dans les Monts-du-Foret et dans les Monts-du-Lyonnet,
06:29 ne peuvent plus tenir leur population
06:31 parce qu'elles n'ont plus le pouvoir de délivrer des permis.
06:33 Au profit de l'intercommunalité, souvent ?
06:35 Le souci, si vous voulez, c'est que les lois sont ainsi faites,
06:37 c'est-à-dire qu'on veut figer la situation,
06:40 mais figer la situation pour les communes rurales,
06:41 ça les contraint à les condamner, tout simplement.
06:45 Aujourd'hui, dans une commune rurale de 1 000 habitants,
06:48 si vous ne pouvez plus distribuer de permis de construire,
06:50 votre école meurt, vos services meurent.
06:52 Donc nous, ce que nous voulons, c'est délivrer un quota de permis de construire
06:55 en début de chaque mandat de maire,
06:57 pour qu'il puisse au moins figer, fixer sa population.
07:00 Les maires ruraux, ce qu'ils veulent, ce n'est pas exploser démographiquement,
07:03 ce qu'ils veulent, c'est conserver ce qu'ils ont.
07:04 Et c'est ça, là, c'est une nuance très forte,
07:07 et c'est véritablement ce qu'ils nous demandent de défendre.
07:09 – Merci beaucoup Pierre-Guillaume Rochette.
07:11 – Merci à vous.
07:11 – Je rappelle que vous êtes candidat aux élections sénatoriales,
07:13 ce 7 minutes est maintenant terminé.
07:15 Je vous retrouve demain, même heure sur TLC, à demain.
07:19 [Musique]

Recommandations