Bilan de mi mandat avec François Driol. Le maire d'Andrézieux Bouthéon est l'invité de 7 Minutes Chrono sur TL7.
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00:15 Bonjour à tous, bienvenue, 7 minutes chrono, chaque jour sur TLC, la parole aux personnalités du département de la Loire.
00:20 C'est une ville qui compte dans la Loire, c'est à André-Juboutéon que nous posons nos valises aujourd'hui, en compagnie de François Driol, le maire d'André-Juboutéon.
00:28 François Driol, bonjour. – Bonjour.
00:30 – Merci de venir nous voir aujourd'hui, c'est plutôt vous qui posez vos valises, finalement, sur le plateau de TLC.
00:34 Je voulais que nous fassions un bilan, un mi-mandat de votre action à la tête d'André-Juboutéon,
00:38 qui a franchi officiellement, en début d'année, la barre des 10 000 habitants.
00:42 Je rappelle aussi que vous êtes vice-président de Saint-Etienne-Métropole, mais nous parlons aujourd'hui d'André-Juboutéon.
00:46 Quel regard vous portez sur les trois premières années de ce premier mandat de maire que vous effectuez ?
00:51 – Un regard un petit peu effaré, finalement ces trois années sont passées très vite, extrêmement vite.
00:58 Elles ont été d'une agitation extrême, totalement imprévisible, au moment où, en 2018-2019,
01:04 on s'est engagé dans la préparation d'une liste pour conduire la politique de notre cité.
01:12 À aucun moment on n'a pu imaginer dans quelles conditions se passeraient même les élections,
01:16 elles ont été elles-mêmes perturbées, et ce début de mandat,
01:19 en point d'orgue, c'est rentrer des classes, que nous avons eu à mener avec des consignes aléatoires,
01:27 bien souvent les enseignants, tout le monde nous disait "mais on est informés",
01:31 nous aussi, par des communiqués de presse, et il a fallu faire face avec les enseignants,
01:38 avec toute la communauté éducative, avec les parents, bien entendu, qui ont tous joué le jeu,
01:43 et les services, et puis une élue à l'éducation, qui était toute nouvelle,
01:47 une équipe d'élus qui n'était pas du tout préparée à ça,
01:51 et donc c'est dans des conditions très difficiles que nous avons récemment.
01:54 – Ça c'était le début du mandat, le Covid, est-ce qu'on peut dire que le monde a changé,
01:57 et que la manière d'administrer une commune a changé, aujourd'hui, nous sommes en 2023,
02:01 qu'est-ce qu'on peut dire de la fonction de maire aujourd'hui ?
02:05 – C'est ce que je prétends, on a beaucoup parlé de crise, crise sanitaire, crise économique,
02:10 moi je crois que si on n'est plus en crise, une crise ce n'est pas fait pour durer,
02:13 et là ça dure et ça va durer, on est dans une transformation de notre société,
02:17 à l'égard de beaucoup de choses, à l'égard de la vie sociale,
02:20 la distanciation que nous avons connue perdure, plus ou moins évidemment,
02:25 mais même dans le domaine sportif, culturel, associatif, les gens viennent moins au contact,
02:30 on a subi ça aussi dans notre parcours démocratique, dans nos rencontres avec la population,
02:35 et puis même la relation au travail a considérablement changé,
02:39 et je crois qu'on ne reviendra pas en arrière, donc il va falloir s'adapter,
02:43 si on veut survivre, il faut s'adapter, sinon on aura le même destin que les dinosaures,
02:47 donc on peut se souhaiter mieux, évidemment.
02:50 – Et vous mettez les choses en ordre pour qu'on puisse s'adapter,
02:54 il faut de la résilience quand on est maire aujourd'hui, l'agilité ?
02:57 – Oui, si vous voulez, quand on est dans une situation de catastrophe,
03:00 quelle qu'en soit la nature, et c'est un peu ce qu'on vit quand même,
03:03 c'est une catastrophe à Mèches-Longues, mais ça reste une catastrophe,
03:06 il y a deux solutions, on se résigne, on abandonne ou on se bat,
03:10 nous on a décidé de se battre et donc de changer l'organisation des pratiques sportives,
03:15 l'organisation du péri-scolaire, l'organisation de la programmation théâtrale,
03:19 la relation avec nos associations, dans tous ces domaines,
03:22 on essaie d'être pragmatique avant toute chose, et puis d'être très à l'écoute des gens
03:26 qui pour certains d'entre eux sont inquiets, et légitimement inquiets,
03:30 la Covid n'a pas disparu, on en reparle encore aujourd'hui.
03:32 – Quelle est la préoccupation principale lorsqu'on est élu aujourd'hui
03:35 au vu de toutes les difficultés contextuelles qui se présentent à vous ?
03:39 Réchauffement climatique, inquiétude climatique, les finances, le pouvoir d'achat,
03:44 comment est-ce qu'on arrive à jongler, malgré tout administrer une commune
03:48 avec tous ces paramètres-là, et qu'est-ce qui fait votre priorité aujourd'hui ?
03:51 – La problématique majeure à laquelle nous sommes confrontés aussi aujourd'hui,
03:55 c'est de trouver les bons équilibres dans notre préparation budgétaire.
03:58 Pour faire face aux événements, il faut des moyens, il faut aider les associations,
04:03 donc essayer de maintenir le niveau de subvention.
04:07 Vous le savez, toutes les communes n'y arrivent pas.
04:09 Il faut maintenir le service public, parce que voilà, plus que jamais,
04:13 les personnes qui sont en situation de précarité, en difficulté,
04:15 ont besoin de services publics.
04:17 Il faut maintenir l'attractivité de la commune pour faciliter l'activité économique,
04:21 aider les entreprises, les entrepreneurs.
04:24 Donc il faut avoir des recettes, pérenniser des recettes.
04:27 Donc pour ça, on a été amené à jongler entre une augmentation modérée
04:32 de nos taux d'imposition, qui vous le savez sont parmi les plus bas de la Loire,
04:35 nos tarifs municipaux, qui eux aussi sont parmi les plus faibles,
04:38 trouver un ajustement approprié pour que tout le monde participe à l'effort
04:41 d'une manière raisonnable et raisonnée, et pour que tout le monde profite de cet effort
04:45 et qu'on maintienne une dynamique, une attractivité de nature à faire face aux événements.
04:51 Mais effectivement, fermer des services, c'est des collègues qui,
04:55 pas forcément dans la Loire, mais qui ont fermé des gymnases,
04:58 fermé des piscines pour diminuer les freins.
05:01 D'autres ont diminué drastiquement les subventions, ça se passe par l'indice.
05:05 Nous on a essayé de trouver, en saupoudrant, en partageant la difficulté,
05:10 un juste équilibre pour répondre à l'attente de notre population
05:13 qui attend de l'aide et du soutien.
05:15 – Donc on est sur la partie finance pour parler d'environnement.
05:18 On a beaucoup parlé d'André Géboutéon avec sa politique
05:21 de renouveler l'éclairage de la commune.
05:23 On parle des écoles aussi de la commune, qui sont labellisées E3D,
05:27 la seule commune de la Loire, de l'Académie je crois, à être labellisée.
05:30 – Absolument, oui, c'est la seule commune qui a toutes ses écoles publiques labellisées,
05:34 c'est-à-dire nos quatre écoles, notre collège et nos deux lycées
05:37 d'enseignement général et professionnel,
05:39 qui sont donc engagés dans une démarche de développement durable.
05:43 Les 3D sont là, c'est la démarche de développement durable.
05:46 Là aussi, on a privilégié le travail d'équipe et essayé de faire en sorte
05:50 que tout le monde, les enseignants, les élèves, l'inspection d'académie
05:54 qui joue un rôle et l'équipe municipale, soient associés
05:58 pour préparer nos générations futures à la gestion d'un futur qui sera défirant.
06:03 Et donc la relation à la nature, la relation à l'alimentation,
06:06 la relation au respect des consommations d'énergie,
06:09 c'est quelque chose qui doit s'apprendre.
06:12 Dans mon domaine des déchets, on a dit qu'on ne parlerait pas de délégation,
06:15 mais dans mon domaine des déchets, on le voit bien.
06:17 Aujourd'hui, on a bouleversé beaucoup d'habitudes, elles sont mal comprises.
06:21 Je suis totalement convaincu que c'est par la jeune génération
06:24 qu'on arrivera à faire passer ce message.
06:26 – Il nous reste 49 secondes François Drayol, il vous reste 3 ans de mandat.
06:29 Quelle sera la grande priorité, au lieu de tout ce qu'on s'est dit là,
06:32 s'il n'y avait qu'une chose à retenir pour les 3 ans qui viennent ?
06:34 – Alors aujourd'hui, je vais retenir ce qu'on vient de dire,
06:37 c'est de travailler sur du durable.
06:39 Il reste 3 ans de mandat, mais pour moi, ce n'est pas l'achèvement d'un mandat,
06:43 c'est la poursuite d'un élan que nous avons engagé.
06:46 Nous voulons faire en sorte qu'André Zuboutillon sorte renforcée
06:49 de ces épreuves que nous traversons.
06:51 Quand je dis André Zuboutillon, c'est toutes ces composantes,
06:53 c'est donc préparer l'avenir, évidemment dans le domaine des modes doux,
06:57 dans le domaine de l'éco-transition, de la consommation énergétique.
07:00 Il faut qu'on investisse avec les moyens qui nous restent
07:03 pour préparer un avenir solide et meilleur.
07:06 – Merci beaucoup François Drayol, maire d'André Zuboutillon,
07:09 d'être venu faire votre bilan de mi-mandat ici aujourd'hui avec nous,
07:12 dans 7 minutes chrono.
07:13 Merci de nous avoir suivis, on se retrouve demain,
07:15 même heure, même endroit, sur TL7 évidemment.
07:16 À demain.
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