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00:00 Bonjour Olivier Marlex.
00:08 Bonjour.
00:09 Nous devons absolument renvoyer chez eux ceux qui n'ont rien à faire en Europe, dit Gérald
00:13 Darmanin, le ministre de l'Intérieur, au sujet des migrants arrivés ces derniers jours
00:16 à Lampedusa.
00:17 Seules les personnes en danger dans leur pays pourront être accueillies en France.
00:20 Vous saluez sa fermeté ?
00:21 Fermeté relative, puisqu'il ouvre une porte sur les gens qui seraient en danger.
00:28 Je ne vois pas beaucoup de Camerounais, puisqu'à Lampedusa il y a beaucoup de Camerounais
00:31 qui sont arrivés, qui seraient en danger au Cameroun.
00:34 Donc on voit immédiatement la faille dans la fermeté prétendue hier matin.
00:40 Hier matin sur Europe 1 c'était on n'accueillera personne.
00:43 Aujourd'hui c'est on en accueillera quelques-uns.
00:45 Qu'est-ce que vous feriez à la place du ministre ?
00:47 Il faut la plus grande fermeté, une fermeté absolue.
00:51 Lampedusa en réalité il y en a tous les jours.
00:53 En 2022 l'Union Européenne a reçu 962 000 demandes d'asile, près d'un million de demandes
01:01 d'asile.
01:02 Il y en a tous les jours.
01:03 Vous ne savez pas dire qu'elles sont toutes acceptées.
01:05 C'est la même chose que… Oui, enfin la France est un des pays qui en enregistre le
01:09 plus, en accueille beaucoup et du coup ne sait plus que faire.
01:13 Aujourd'hui on a à Paris des centres d'hébergement d'urgence dans lesquels vous avez à la
01:17 fois des demandeurs d'asile et des déboutés du droit d'asile.
01:19 La France n'est pas le pays européen qui accueille le plus de demandeurs d'asile.
01:22 C'est un des deux pays qui en accueillent le plus à l'année.
01:25 C'est le troisième.
01:26 Et donc voilà, c'est le même principe avec l'Océan Viking.
01:31 L'accueil de l'Océan Viking, par définition, à chaque fois on envoie un signal et donc
01:38 la France doit faire preuve d'une totale fermeté dans ce sujet.
01:41 Mais quand pour vous c'est vos voisins italiens ?
01:42 Il ne s'agit pas de véritables demandes d'asile, il s'agit d'une forme d'immigration,
01:46 c'est évident.
01:47 Il y a une fois encore 962 000 en 2022.
01:52 Mais l'effet, la réalité aujourd'hui Olivier Marlec, c'est que 11 000 personnes
01:57 se trouvent aujourd'hui, plus de 11 000 personnes se trouvent aujourd'hui sur l'île de Lampedusa.
02:00 On fait quoi ? On laisse les Italiens gérer tout seuls ?
02:03 Les Italiens sont en train d'organiser les choses pour pouvoir les garder en centre de
02:09 rétention plus longtemps, le temps de pouvoir les expulser s'ils n'ont rien à faire.
02:13 11 000 personnes, c'est plus que la population de Lampedusa.
02:15 On les laisse gérer.
02:16 Des faux demandeurs d'asile, non mais…
02:18 Mais Olivier Marlec…
02:19 Si on veut bien comprendre le sujet, si on veut bien comprendre ce qu'on a devant nous,
02:20 il faut juste se souvenir d'une chose et d'un chiffre.
02:23 Aujourd'hui la population africaine c'est 1,3 milliard d'habitants.
02:27 D'ici 2050, dans les 30 ans qui viennent, ce sera selon les experts entre 2,5 milliards,
02:36 2,6 milliards, environ un doublement de cette population.
02:39 Avec une population qui aura en moyenne, dans la moitié, aura moins de 25 ans.
02:46 Donc c'est-à-dire que ce sujet migratoire, il est devant nous.
02:50 Donc il faut être effectivement le plus ferme possible sur tous ces sujets.
02:54 Mais ce discours de fermeté que vous tenez, il est facile à tenir dans l'opposition.
02:56 Et puis quand on arrive au pouvoir, comme Giorgia Meloni, parfois on change de discours.
03:00 Oui, enfin ce que j'observe, c'est que par exemple, quand nous étions au pouvoir,
03:07 jusqu'en 2011-2012, on a connu un épisode à Lampedusa.
03:12 Le ministre donateur de l'époque, Claude Guéant, avait fait en sorte,
03:15 là à l'époque les Italiens avaient décidé de se débarrasser des gens qui arrivaient
03:18 en les faisant aller vers la France.
03:20 C'est là qu'on avait demandé la fermeture des frontières.
03:25 C'est là que le débat sur la réforme de Schengen et la fermeture des frontières a débuté.
03:29 Mais là, à la place de Gérald Darmanin, d'Emmanuel Macron,
03:32 il y a 11 000 personnes à Lampedusa, vous faites quoi ?
03:36 Eh bien la France n'a pas à accueillir.
03:39 Une fois encore, c'est une question de signal qu'on envoie.
03:42 Et en tout cas, tout ça montre que de la part du président de la République,
03:46 de la part de M. Darmanin, il n'y a pas la compréhension finalement
03:50 de l'enjeu migratoire qu'il y a derrière.
03:53 Il reste timoré.
03:55 Alors voilà, quand on sent que l'opinion publique veut de la fermeté,
03:59 on tient un discours d'apparente fermeté, mais on ne prend pas le taureau par les cornes.
04:02 Mais la solidarité européenne, ça ne veut rien dire ?
04:05 Moi, je crois qu'il faut de la solidarité européenne,
04:07 mais pas de la solidarité européenne pour répartir les migrants
04:11 au sein de l'Union européenne, qui est une espèce d'acceptation de cette situation.
04:17 Parce que vous entendez bien qu'à Lampedusa,
04:20 aujourd'hui, on parle de quelques centaines de personnes à l'échelle de la France.
04:24 Oui, mais une fois encore, c'est une question de principe qui est en jeu.
04:27 On vous dit quelques centaines. Enfin, Joséquiel, sur Menton,
04:30 disait que ce serait 200 par jour.
04:32 Enfin, tout ça montre qu'en réalité, on n'est pas capable d'une totale fermeté.
04:35 C'est une question de principe qui se joue.
04:38 Une fois encore, un milliard d'habitants de plus sur le continent africain
04:42 dans les 30 ans qui viennent, ce n'est pas avec des petits bricolages
04:45 en disant qu'on va n'a que dire que quelques uns, qu'on va faire le tri.
04:47 En réalité, on est incapable.
04:49 Il y a quand même le principe de l'asile.
04:50 Oui, mais ce qu'il faut que les Français comprennent,
04:52 c'est qu'aujourd'hui, on est incapable de faire ce tri.
04:55 Quand des Syriens et des Afghans, les deux principales communautés
04:57 de demandeurs d'asile dans notre pays sont les Afghans et les Syriens.
04:59 Mais est-ce qu'on sait qui sont ces gens ? Est-ce qu'on sait vraiment pourquoi ils demandent d'asile ?
05:03 Il suffit qu'ils fassent une demande d'asile et a priori, on leur donne à tous.
05:08 Mais on ne sait même pas, s'agissant des gens qui viennent de Syrie,
05:12 s'ils ont été victimes ou s'ils ont été bourreaux.
05:15 On n'en sait strictement rien.
05:16 Et donc, on expose nos compatriotes à des situations de danger.
05:20 Donc oui, il faut une totale fermeté.
05:22 Il faut sortir de cette naïveté.
05:25 Et le rôle de l'Europe, il y a en ce moment un texte qui est en discussion,
05:30 c'est de mettre en place des solutions totalement nouvelles.
05:33 La question, par exemple, de l'asile à l'extérieur, aux frontières extérieures de l'Union européenne.
05:39 J'ai connu un couple, j'ai aidé un couple de réfugiés ukrainiens
05:43 qui avaient quitté l'Ukraine et qui est allé faire sa demande d'asile pour venir en France
05:48 depuis un autre pays.
05:50 Tout ça est tout à fait possible.
05:51 Tout ça peut fonctionner.
05:53 Si vraiment il y a des demandeurs d'asile, on n'a pas à attendre que le demandeur d'asile
05:55 soit arrivé sur notre territoire.
05:57 Effectivement, après, c'est extrêmement compliqué de l'expulser.
06:00 Olivier Marlex, où en sont les discussions avec le gouvernement sur le projet de loi immigration ?
06:05 Il n'y a pas de discussion à la petite semaine.
06:08 Et je m'en réjouis quand je vois leur absence de détermination sur le sujet.
06:15 Nous, ce qu'on demande, c'est une réforme constitutionnelle.
06:17 On a mis sur la table deux textes, un texte de loi ordinaire,
06:22 un projet de réforme constitutionnelle pour réellement changer de cadre.
06:28 Aujourd'hui, la France n'a pas la maîtrise de sa politique migratoire pour une simple raison.
06:33 C'est qu'on applique la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme.
06:37 C'est-à-dire que ce qu'il faut qu'on comprenne bien là aussi, c'est qu'on peut demain voter une loi.
06:42 Le Parlement français peut voter une loi et le lendemain du vote de cette loi,
06:46 vous pourrez avoir un juge au tribunal administratif, un tribunal judiciaire qui dira
06:50 "moi, je n'applique pas la loi française".
06:51 Oui, parce que le droit européen est supérieur au droit national.
06:55 Parce que je considère, moi, juge à Quimper, à Orléans ou que sais-je,
06:58 je considère que, alors que le Conseil constitutionnel a dit que cette loi était conforme à la Constitution,
07:02 moi, je considère qu'elle n'est pas conforme à la jurisprudence de la CEDH.
07:07 Mais à quoi ça sert de proposer une réforme constitutionnelle,
07:09 dès lors qu'il n'y a pas de majorité pour la voter ?
07:12 Si, mais c'est ça le vrai sujet.
07:14 C'est que moi, je suis persuadé que si Emmanuel Macron soumettait un projet de réforme constitutionnelle
07:19 dans lequel il propose aux Français de, allez, pour faire simple,
07:22 de reprendre leur souveraineté en matière de contrôle de l'immigration.
07:27 Ce qu'on propose, c'est de donner le dernier mot aux législateurs face à cette jurisprudence de la CEDH.
07:34 Mais il aurait une très large majorité, non seulement à l'Assemblée nationale, j'en suis convaincu,
07:39 mais aussi dans le pays.
07:41 Je pense que 80% des Français sont d'accord avec cette idée qu'il faut reprendre notre souveraineté
07:45 dans le domaine de l'immigration.
07:46 Olivier Marlex, un VVT de 8.30, France Info, on vous retrouve dans quelques instants,
07:50 ce sera juste après le Fil Info à 8h41.
07:52 Maureen Swignard.
07:53 Bruno Le Maire reçoit les patrons de la grande distribution aujourd'hui pour leur parler carburant.
07:59 Le ministre de l'Économie a précisé hier que tous les distributeurs pourront vendre à perte,
08:04 et cela dès le 1er décembre prochain.
08:06 Mais cela inquiète, l'exécutif promet des compensations aux petites stations qui vendraient à perte.
08:11 80 000 enfants sont mal logés en France et la moitié d'entre eux n'est pas scolarisée,
08:16 estimation de la ministre des Solidarités ce matin.
08:19 Invraisemblable et indigne, dit encore Aurore Berger.
08:22 Elle annonce le triplement du nombre de médiateurs sociaux qui iront dans les hébergements d'urgence
08:28 et les hôtels sociaux pour repérer où se trouvent les enfants dans une telle situation.
08:33 Journée historique à New York, Volodymyr Zelensky à la tribune de l'ONU.
08:37 Le président ukrainien va s'exprimer à l'occasion de l'Assemblée Générale de l'Institution.
08:42 Il va ensuite rencontrer le président américain Joe Biden.
08:46 Le PSG débute sa campagne de Ligue des champions de football face au Borussia Dortmund ce soir.
08:52 Coup d'envoi à 21h au Parc des Princes.
08:55 Un choc d'entrée pour les Parisiens éliminés dès les huitièmes de finale de ces deux dernières saisons.
09:00 Ce sera un match bien sûr à suivre sur France Info.
09:03 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Brakia.
09:12 Toujours avec le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée, Olivier Marlex.
09:15 Vous disiez juste avant le Fil info, je ne négocie pas avec le gouvernement sur le texte sur l'immigration.
09:19 Même pas sur l'une des mesures, l'article 3, qui vise à régulariser les travailleurs sans papier.
09:25 Surtout pas, on sait que tous les pays qui ont eu des mesures de régularisation un peu comme ça,
09:31 un peu massive, un peu affichées, ont créé un nouvel appel d'air.
09:34 Donc c'est exactement le contraire de ce qu'il faut faire.
09:36 En réalité, cette mesure, c'est un petit bricolage de M. Darmanin,
09:40 qui a eu la commande d'un projet de loi sur l'immigration,
09:43 au lendemain d'un discours de M. Macron pendant la campagne présidentielle.
09:47 Il ne savait pas trop quoi mettre dedans.
09:48 Donc on a mis une mesure de droite pour exécuter un peu mieux les EQTF.
09:51 Et il a pris une mesure de gauche, la régularisation sur les métiers en tension.
09:55 Mais tout ça, c'est une blague ce sujet de la régularisation.
09:57 Pourquoi c'est une blague ?
09:58 C'est une blague parce qu'en réalité, le droit actuel permet de faire au cas par cas.
10:02 Aujourd'hui, un préfet, il peut donner un titre de séjour à n'importe qui.
10:05 Alors justement, vous étant député, vous vous colliez.
10:08 Quand vraiment il y a des métiers en tension,
10:11 tous les hôpitaux de France, par exemple, ont besoin, aujourd'hui on le sait,
10:14 de médecins étrangers.
10:15 Mais vous, comme élu, ça vous arrive par exemple d'aller voir le préfet
10:17 et lui dire écoutez, voilà, là, cette entreprise...
10:19 Oui, sur mon hôpital, je reconnais, on a besoin de médecins étrangers.
10:22 Et donc, de temps en temps, il peut nous arriver d'extrême au cas par cas.
10:26 Alors on a besoin de comprendre pourquoi est-ce que vous refusez cet article 3
10:29 qui prévoit la régularisation de travailleurs sans papier.
10:31 Parce qu'il créerait un appel d'air et qu'il est totalement inutile.
10:34 C'est-à-dire qu'il faut le faire, mais il ne faut pas l'afficher.
10:37 Si je comprends bien votre position, vous le faites tous les jours en tant que député,
10:40 mais vous ne voulez pas l'afficher dans la loi.
10:41 Non, la différence, soyons très clairs,
10:44 c'est qu'aujourd'hui, si vraiment on a des cas à régler,
10:46 on peut juridiquement le faire.
10:48 Rien ne s'empêche de régler des situations au cas par cas.
10:53 Mais il y a une immense différence entre régler des choses au cas par cas
10:56 et annoncer, ourbi et torbi, la France régularise ses sans-papiers.
11:00 Donc vous dites à tous les travailleurs sans-papiers qui nous écoutent,
11:03 allez voir votre député, il peut se charger d'aller voir le préfet
11:05 pour régulariser votre situation.
11:06 Mais pas du tout, c'est sur des situations qui mériteraient,
11:08 évidemment, des cas extrêmes.
11:11 Ça n'a absolument rien à voir.
11:13 Je sais que M. Darmanin raconte ça à tout le monde,
11:15 "les députés viennent me voir en douce pour obtenir des régularisations, etc."
11:19 Non, c'est que, une fois encore, en droit, on sait faire ça,
11:23 et donc on n'a pas besoin de la loi qui serait un appel d'air
11:25 qui est totalement inacceptable.
11:27 En Italie, Giorgia Mollini a fait passer cet été à 123 000
11:30 le nombre de permis de travail pour les étrangers dans les secteurs en tension.
11:33 Ça ne vous fait pas réfléchir ?
11:34 Écoutez, on a encore déjà quelques millions de demandeurs d'emploi
11:39 dans notre pays, notamment, je vous invite à regarder
11:42 le taux de chômage des populations immigrées,
11:45 qui est plus fort que la moyenne.
11:46 Donc, je ne pense pas qu'on réglera la question de la vacance d'emploi
11:50 par un nouvel appel de populations immigrées.
11:53 Je ne crois pas du tout.
11:54 Olivier Marleix, dans les prochaines semaines,
11:55 le gouvernement va soumettre au Parlement le texte qui vise à permettre
11:58 aux distributeurs de carburant de vendre à perte pour une durée de six mois.
12:02 Est-ce que vous allez voter pour ?
12:05 Écoutez, ça change tous les jours en ce moment,
12:07 puisque la Première Ministre a sorti ça du chapeau il y a deux jours.
12:10 Ils se sont rendus compte que leur truc ne marchait pas.
12:13 Elle est créée une espèce de concurrence totalement déloyale
12:16 entre la grande distribution, dont il ne faut pas se faire d'illusions.
12:20 Je pense qu'elle leur répercutera cette perte sur le prix du carburant
12:24 sur d'autres produits, sur lesquels la demande sera forte.
12:30 Et évidemment, ceux qui n'auront pas les moyens de suivre
12:32 et qui risquent de subir cette concurrence, c'est les indépendants,
12:34 qui sont quand même importants, plus de 5800 stations indépendantes.
12:38 Donc, comme ils se sont rendus compte que ça ne marche pas,
12:40 ils sont déjà en train d'essayer de réparer par...
12:42 Alors là, finalement, Monsieur le maire va donc faire des chèques,
12:45 finalement, à ces stations-là.
12:47 Donc, il faut comprendre que vous ne voterez pas cette mesure ?
12:49 Non, c'est la politique de gribouille.
12:50 On n'en est pas à voter encore.
12:52 C'est la politique de gribouille.
12:56 Moi, j'avais alerté la Première Ministre sur cette question du carburant.
12:59 Visiblement, elle a commencé à comprendre qu'il y avait un sujet.
13:01 Il faut faire quoi ?
13:03 Vous êtes en pouvoir, vous faites quoi ?
13:05 Nous, ce qu'on demande, c'est un vrai bouclier.
13:06 C'est un bouclier sur le carburant.
13:07 C'est-à-dire qu'il n'est pas normal, le gouvernement a su en faire
13:09 sur le prix de l'électricité l'année dernière.
13:12 Il n'est pas normal que quand le prix du carburant augmente,
13:15 la fiscalité continue de peser autant.
13:17 En 2022, j'ai vérifié avant de venir, en 2022,
13:21 année où on a eu déjà l'hiver dernier des pics sur le prix du carburant
13:26 et où on a obtenu cette mesure de la part du gouvernement
13:28 d'une ristourne, le gouvernement, malgré tout,
13:32 a réussi à empocher 3 milliards d'euros de plus.
13:35 C'est-à-dire que l'État se comporte en un profiteur de gains dans cette affaire.
13:38 La mesure a coûté 12 milliards.
13:40 Et il dit une ristourne, ce n'est pas possible.
13:42 Elle n'a pas coûté, n'écoutez pas, monsieur...
13:44 C'est un banc qui a gagné 12 milliards.
13:45 Monsieur Le Maire, elle n'a pas coûté.
13:47 C'est un mensonge.
13:49 On parle de fiscalité.
13:50 Donc, monsieur Le Maire a consenti à rendre aux Français
13:53 une partie de la fiscalité qu'il leur prend.
13:55 Quand on roule en France, on roule autant à la fiscalité
13:58 qu'au carburant en réalité.
13:59 Plus de 50% est composé par des taxes.
14:01 Donc, on demande au gouvernement de ne pas être un profiteur de taxes.
14:06 Ils ont un peu de mal sur la TVA.
14:07 Ils pourraient réduire cette fiscalité purement française,
14:09 qui est la TICPE.
14:11 Ça ne sert à rien de faire des plans sur la pauvreté,
14:14 contre la pauvreté, alors qu'aujourd'hui,
14:16 un des premiers facteurs de précarité des Français les plus modestes,
14:21 c'est vraiment cette question du carburant.
14:23 - C'est mieux dans votre logique, Olivier Marlex,
14:24 parce que vous dites qu'il faut baisser les taxes,
14:26 comme le propose Marine Le Pen aussi,
14:28 mais ça coûterait 12 milliards.
14:30 C'est le chiffre avancé.
14:31 - Ça ne coûte pas. C'est un renoncement à une fiscalité.
14:33 C'est un peu différent.
14:34 C'est pas une dépense.
14:35 - C'est un manque dans les caisses de l'État de 12 milliards.
14:38 Vous qui prenez la rigueur budgétaire, la bonne tenue des comptes,
14:42 vous faites comment en fait ?
14:43 - On réduit des dépenses par ailleurs.
14:46 Une fois encore, monsieur Le Maire, c'est inquiétant d'ailleurs
14:48 pour un ministre de l'Économie,
14:49 il semble confondre en permanence les recettes et les dépenses.
14:52 On comprend mieux la situation catastrophique des finances du pays d'ailleurs.
14:55 Quand vous réduisez une recette, oui, en échange, en face,
14:58 il faut savoir faire des économies, ce que monsieur Le Maire a un peu de mal à faire.
15:02 Sur ce sujet quand même, du carburant,
15:04 on demande une mesure beaucoup plus efficace, simple,
15:07 qui sera un bouclier sur ce prix, notamment en ajustant.
15:11 Ça peut se faire au mois le mois, l'ATICPE,
15:14 pour faire réduire ce prix du carburant.
15:19 Et on demande surtout une conférence avec le gouvernement
15:22 sur cette question du carburant, mais aussi la question du gaz.
15:25 Les Français vont être laissés face à la spéculation sur le prix du gaz,
15:31 puisqu'on supprime, on a supprimé le tarif réglementé du gaz.
15:35 On l'a supprimé en plein été, personne ne s'en est rendu compte.
15:38 Mais cet hiver, dès que vous allez avoir de la spéculation sur le prix du gaz,
15:42 les Français risquent de voir leur facture s'envoler.
15:44 Donc on demande au gouvernement, sur ce point-là,
15:46 de nous dire ce qu'il va faire et le prix de l'électricité.
15:48 Là aussi, c'est formidable, madame Wargon, présidente de la CRE,
15:51 a annoncé, je vous rappelle qu'on a eu 15% de hausse, 10% de hausse l'année dernière,
15:55 nous a annoncé 10 à 20% pour très bientôt.
15:58 - C'est parce que Bruno Le Maire a dit que ce sera limité.
16:00 - D'accord, non mais donc on aimerait quand même à un moment
16:02 avoir une parole un petit peu fiable et on aimerait qu'on se mette autour de la table
16:05 pour avoir les bons chiffres et que le gouvernement anticipe un peu.
16:08 L'année dernière, ils n'ont rien, rien, rien anticipé.
16:11 Regardez la situation économique dans laquelle se sont retrouvés nos PM.
16:14 - Olivier Merleix, on va tout droit au 49-3 sur le budget.
16:18 - Sur le budget ? Non, une fois encore, sur le budget.
16:21 - Je crois qu'il n'y a pas un point d'accord.
16:22 - Ce gouvernement n'a pas d'autre choix que d'engager sa responsabilité d'utiliser le 49-3.
16:27 Donc oui, ils vont au 49-3.
16:29 On ne votera pas, il n'y aura en aucun cas voté le budget.
16:33 On n'est pas dans la majorité.
16:35 - Et vous iriez jusqu'à la motion de censure ?
16:37 - On ne votera pas ce budget.
16:38 Ils n'ont pas d'autre choix, une fois encore, sur les taxes financières.
16:41 Vous savez, PLF, PLFSS, il va y avoir 14 49-3 pour des raisons de cuisine parlementaire.
16:47 Donc on n'est pas des maniaques de la gâchette de la motion de censure.
16:51 En revanche, on portera ce combat-là, on portera aussi celui du logement,
16:53 dont on n'a pas parlé, mais qui pèse sur le pouvoir d'achat des Français.
16:55 - Vous n'êtes pas des maniaques de la gâchette de la motion de censure ?
16:57 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il n'y en aura pas ?
16:59 - C'est-à-dire que pour nous, la motion de censure, c'est l'arme de dissuasion.
17:03 Et donc, c'est une menace qu'on utilise sur un texte qui serait profondément contraire
17:08 à ce qu'on considère utile à l'intérêt national.
17:11 La question d'un texte, une fois encore, de laisser aller en matière d'immigration
17:15 serait évidemment profondément inacceptable.
17:17 Donc là, oui, il y aurait une motion de censure.
17:18 Sur le budget, ils n'ont pas d'autre choix.
17:21 Tout le monde, au lendemain des dernières élections,
17:23 commencée par Mme Le Pen, a dit "on accepte cette Assemblée".
17:26 Donc il faut accepter les règles du jeu.
17:28 - Encore beaucoup de questions à vous poser, Olivier Marleix, président du groupe LR.
17:31 À l'Assemblée nationale, invité de France Info,
17:33 on vous retrouve juste après le Fil Info à 8h50.
17:36 Maureen Suignard.
17:38 - Gérald Darmanin a voulu afficher sa fermeté en Italie.
17:41 Le ministre de l'Intérieur a rencontré son homologue italien hier à Rome.
17:45 Il a indiqué que la France accueillerait seulement les migrants éligibles au droit d'asile.
17:49 Cette réponse est timorée, dit Olivier Marleix,
17:52 le président du groupe LR à l'Assemblée nationale.
17:55 Demande sur France Info, plus de fermeté en Europe.
17:58 Un médecin du Nord, suspendu deux semaines, décision du Conseil de l'Ordre.
18:02 Il a consulté deux fois le dossier vaccinal du président de la République.
18:06 Il disait vouloir alerter sur les failles de protection des données médicales,
18:09 mais il n'a pas convaincu son ordre.
18:11 Après la mort d'une femme de 32 ans à Bordeaux à cause du botulisme,
18:15 sa famille porte plainte pour homicide involontaire.
18:18 Elle a mangé des sardines en bocal dans un restaurant de la ville.
18:22 Une quinzaine de cas au total ont été détectés.
18:25 Il s'agit du 51e site classé en France.
18:28 La Maison Carré de Nîmes est classée aux patrines moines mondiales de l'UNESCO.
18:32 Ce temple romain, construit au début du 1er siècle après Jésus-Christ,
18:36 très bien conservé.
18:37 La mairie espère que cela va attirer les touristes
18:39 et être un véritable levier de croissance pour Nîmes.
18:42 - Toujours avec Olivier Marlex,
18:51 le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.
18:54 On connaît Olivier Marlex, les têtes de liste du RN
18:56 et de reconquête pour les Européennes, mais pas encore la vôtre.
18:59 Est-ce que ça veut dire qu'il y a un gros doute sur François-Xavier Bélamy,
19:02 le chef de file actuel ?
19:03 - Non, pas du tout.
19:05 Bon, d'abord, je voudrais quand même rappeler à nos concitoyens qui nous écoutent
19:08 que pour l'instant, on a le choix entre le neveu par alliance de Madame Le Pen
19:12 et la nièce de Madame Le Pen.
19:13 Donc, c'est un sujet dans les dîners de famille.
19:15 - Jordan Bardella et Marion Maréchal Le Pen.
19:17 - Oui, parce que les Français ne le savent pas,
19:18 mais M. Bardella était le compagnon d'une nièce de Madame Le Pen.
19:24 - On n'était pas obligés de le dire.
19:25 - C'est quand même stupéfiant qu'une démocratie en soit arrivée là,
19:27 quand même, avec une famille qui prospère.
19:30 Bon, enfin, passons.
19:31 Non, François-Xavier Bélamy est un député européen absolument remarquable.
19:36 Une combativité formidable sur les réseaux sociaux.
19:40 D'ailleurs, ses interventions sont très, très, très largement partagées.
19:44 C'est quelqu'un qui rentre dans la technique aussi,
19:46 qui ne se contente pas de mots, de slogans, contrairement à d'autres,
19:51 et qui pèse à l'intérieur.
19:53 L'Europe, elle est dominée par de grandes familles politiques, notamment le PPE.
20:00 C'est quelqu'un qui pèse au sein de ce groupe des droits de parlement.
20:04 - Mais alors, s'il est si fort que ça,
20:05 pourquoi ce n'est pas évident de le reconduire ?
20:06 - Qui pèse ?
20:07 Je ne sais pas.
20:08 Ce choix ne m'appartient pas.
20:09 C'est une question de calendrier.
20:11 Je fais entièrement confiance à Eric Ciotti sur ce choix.
20:14 En attendant, ce que je veux préciser, rassurez-vous,
20:16 c'est que nous, on travaille sur le fond, sur le projet.
20:21 Quand j'entends Mme Le Pen, M. Bardella, sur la question de l'Europe,
20:25 changer d'avis en permanence,
20:27 on a vraiment l'impression qu'ils veulent sortir de l'Union européenne.
20:29 Alors, je croyais que Mme Le Pen, finalement, avait renoncé à ce projet,
20:33 qu'elle ne voulait plus sortir de l'euro, qu'elle ne voulait plus sortir de l'Union européenne.
20:37 On ne comprend plus leur projet.
20:38 Nous, on croit qu'il faut être patriote, il faut réarmer notre pays.
20:43 Il y a des choses pour lesquelles il ne faut pas attendre l'Europe,
20:45 notamment sur la question du contrôle de l'immigration.
20:48 - C'est ce que propose aussi Marine Le Pen.
20:50 - Pardon ?
20:51 - C'est ce que dit aussi Marine Le Pen.
20:52 - Oui, oui, enfin, on a le droit de dire ce qu'on pense.
20:55 C'est même Michel Barnier, puisqu'on parle d'Europe,
20:57 qui est le premier à proposer...
21:00 - C'était pendant la campagne.
21:01 - Oui, pendant la campagne, on modifie notre constitution
21:04 pour reprendre notre souveraineté sur la question de l'immigration.
21:08 Donc, on fait ce...
21:09 Voilà, on fait ce...
21:10 Nous, on croit qu'on a besoin de la France,
21:12 mais qu'on a aussi besoin d'Europe sur la question de l'immigration, une fois encore.
21:16 Évidemment, il faut redonner du pouvoir à Frontex.
21:20 Il faut qu'il n'y ait pas trop de Frontex qui surveille nos frontières.
21:23 Sinon, on n'y arrivera pas.
21:24 Comment croire qu'un pays tout seul fasse, une fois encore, 962 000,
21:28 une dernière demande d'asile, de migrants qui arrivent,
21:31 qu'un pays tout seul pourrait s'en sortir ?
21:33 Moi, je n'y crois pas du tout.
21:34 Alors, on n'a pas besoin d'une Europe passoire, évidemment,
21:37 mais on a quand même besoin d'une coordination européenne.
21:40 - Emmanuel Macron, à la fin de la semaine, va se rendre à la messe du pape François.
21:42 Ce sera samedi à Marseille.
21:44 Il y a eu une polémique. Vous la comprenez, cette polémique ?
21:46 Vous comprenez le président ?
21:49 - La messe, ce n'est pas un one-man show, ce n'est pas un happening.
21:53 La messe, c'est un moment qui réunit des fidèles, des croyants.
21:57 Et donc, je veux que le président de la République aille accueillir le pape sur le tarmac,
22:03 qu'il le rencontre très bien, évidemment.
22:06 Le pape est aussi un chef d'État.
22:08 Mais qu'il aille assister à la messe,
22:11 ça me paraît un peu incongru de la part de quelqu'un qui, visiblement, n'est pas chrétien.
22:16 - Lui, il dit qu'il est en tant que président et qu'il n'aura pas de pratiques religieuses.
22:21 - Mais ce n'est pas un happening, la messe.
22:23 C'est un moment pour les fidèles.
22:25 - Lui, il dit que c'est une marque de considération.
22:27 - Et donc, de la part de quelqu'un qui présentera,
22:31 qui en ce moment a comme projet un texte sur la fin de vie,
22:35 qui heurte tous les catholiques, mais qu'il le cache,
22:38 il le garde huit jours, il paraît, pour ne pas heurter le pape.
22:41 Il y a une hypocrisie qui me dérange un peu de la part du président de la République dans ce geste.
22:47 - Dans un article, cette semaine, nos confrères de L'Express racontent
22:50 votre haine viscérale pour Emmanuel Macron.
22:53 Est-ce que vous le détestez vraiment ?
22:55 - Non, non, il n'y a pas de haine, évidemment,
22:59 mais il représente un peu tout ce que je n'aime pas, effectivement, en politique.
23:05 Enfin, moi, je... Comment dire ?
23:08 Il est d'abord... C'est un mondialiste sur les sujets économiques.
23:12 C'est quelqu'un qui croit au grand marché mondial contre nos propres intérêts.
23:19 La vente d'Alstom, d'Alcatel.
23:21 Regardez la vente d'Atos, ce qui est en train de passer.
23:23 Atos, c'est la seule entreprise européenne qui crée des supercalculateurs.
23:29 Bon, M. Macron est en train de laisser filer ça.
23:32 M. Köhler fait des entretiens dans son bureau et on va laisser filer Atos.
23:37 Elle est où, l'idée de souveraineté nationale ?
23:41 Oui, pour moi, la défense des emplois français, ça a plus d'importance
23:45 que la défense des dividendes d'un fonds d'investissement américain.
23:51 Et je sens pas ça chez M. Macron.
23:53 C'est ça qui me déplaît.
23:55 J'ai du mal à sentir son patriotisme, en réalité.
24:00 - Et alors, Édouard Philippe, qui est la personnalité politique préférée des Français
24:03 et des sympathisants de droite, il peut être le candidat de la droite en 2027 ?
24:07 - Certainement pas.
24:08 Édouard Philippe est l'homme qui a porté tout le bilan d'Emmanuel Macron les premières années.
24:13 Donc, il sera le candidat du macronisme, si jamais les Français ont envie de reprendre
24:18 50+ de macronisme après en avoir eu pendant 10 ans.
24:22 - Mais en 2027, votre candidat, il doit forcément être issu de LR ?
24:27 - Le candidat de la droite, il doit être de droite, oui.
24:30 - Ce qui n'est pas le cas d'Édouard Philippe ?
24:32 - Non, Édouard Philippe, c'est un macroniste, c'est-à-dire de gauche sur un sujet,
24:36 de droite sur d'autres, c'est de droite et de gauche.
24:39 - Olivier Marlex, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale,
24:43 était l'invité du 8.30 France Info.

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