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Budget 2025 : "Nous n'avons pas le temps de faire correctement les choses", regrette l'écologiste Sandrine Rousseau

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00:00Bonjour Sandrine Rousseau. Bonjour. La nuit a été courte, je suppose. L'Assemblée va jouer les prolongations aujourd'hui sur le budget pour avancer dans l'examen des presque 2000 amendements qui restent à examiner.
00:14Mais d'abord, que s'est-il passé hier ? La séance a été suspendue. Quelques instants pour revisionner quelques secondes de cette séance.
00:21Député RN, Brian Masson vous accusait d'avoir fait un bras d'honneur au RN et puis vous avez réagi.
00:27Alors le geste que j'ai entamé, que je n'ai pas terminé, mais que j'ai entamé, que j'ai entamé, que j'ai entamé, n'avait pas sa place dans cet hémicycle et donc je présente mes excuses à l'ensemble des députés présents. Merci.
00:39Qu'est-ce qu'il s'est passé Sandrine Rousseau ?
00:42Il s'est passé que nous étions fatigués. Il s'est passé que le RN est dans une attitude, dans une arrogance dans cet hémicycle permanent et que oui, je n'aurais jamais dû faire ce geste.
00:57Et donc voilà, je représente mes excuses auprès des Françaises là. Il n'y a vraiment pas de doute. D'ailleurs, je ne l'ai pas terminé parce que je me suis rendu compte tout de suite de l'erreur que j'étais en train de faire.
01:07Cette arrogance, c'est quoi concrètement ?
01:09Par exemple, ils disent qu'ils sont du côté des petites gens et puis ils ne votent pas l'impôt sur la fortune, le rétablissement de l'impôt sur la fortune.
01:17Ils ne votent pas l'augmentation de la flat tax qui est aussi sur les très hauts revenus. Ils disent qu'ils sont pour l'abrogation des retraites.
01:25Mais quand on présente dans le PLFSS, c'est-à-dire dans un texte qui aurait pu véritablement aboutir la proposition d'abrogation, ils ne la votent pas.
01:35C'est le travail parlementaire finalement.
01:37Non, il y a une différence entre les postures et les actes dans leur politique qui vraiment posent question.
01:45Et là, en l'occurrence, j'ai perdu un peu mon calme quand ils ont présenté la baisse de la contribution de la France à l'Union Européenne en plein moment où ils sont dans les procès pour détournement d'argent européen.
02:00C'est un amendement du RN qu'ils ont réussi à faire voter.
02:03Oui, et d'ailleurs l'article après n'est pas passé.
02:05On lui a dit que c'est la politique, c'est la politique.
02:07L'article n'est pas passé. Non, non, mais après c'est la politique et c'est pour ça que vraiment je n'aurais pas dû entamer ce geste.
02:12Il n'y a pas de doute là-dessus. Après, moi j'ai du mal avec l'absence de lignes politiques et avec le cynisme total dont ils font preuve.
02:20Et ce sont mes adversaires, ça a toujours été mes adversaires et ce sont mes adversaires principaux.
02:25Hier, il l'a confirmé.
02:27C'est un état général, la présidente de séance Naïma Moutchou fait des lapsus.
02:32Alors oui, c'était quelques minutes après où elle parle, au lieu de votant, elle parle de patate.
02:36Autant vous dire que vous étiez sur un amendement sur la fabrication de chips, enfin bon, sans rentrer dans les détails.
02:42Mais comment vous l'expliquez au-delà de ce que vous dites sur le RN ?
02:45Il y a un épuisement général, c'est ça l'état de l'Assemblée ?
02:49En fait, il faut comprendre qu'on a eu le texte budgétaire extrêmement tard par rapport aux autres années.
02:53Normalement on l'a début septembre, là on l'a eu 3 jours avant son étude en commission et 15 jours avant l'étude en hémicycle.
03:03Il faut comprendre que c'est le budget de l'état, c'est extrêmement complexe avoir 3 jours pour travailler sur ce texte, déposer tous les amendements
03:09et derrière aller en commission faire des horaires de 9h à minuit tous les jours et recommencer après en hémicycle.
03:16C'est épuisant physiquement, c'est un sujet démocratique.
03:19Je le pose parce que la démocratie ne peut pas fonctionner dans des conditions de tension de cette manière-là et d'épuisement.
03:27C'est quoi la solution ? C'est de limiter le nombre d'amendements que chaque groupe pourrait...
03:30Non, c'est de respecter...
03:31Parfois c'est le même cirque et parfois c'est le NFP qui abreuve...
03:38Non, ce n'est pas à chaque fois le même cirque, il y a un temps pour la démocratie.
03:43Cette année le temps n'a pas été respecté puisque le gouvernement a été nommé extrêmement tard.
03:48Le président de la République Emmanuel Macron a refusé l'ouverture d'une séance exceptionnelle
03:54qui nous aurait permis de prendre de l'avance sur l'étude de ces textes fondamentaux.
04:00Je le dis, la démocratie nécessite un temps et à force de brutaliser la vie démocratique en raccourcissant tout,
04:09nous n'avons pas le temps de faire correctement les choses.
04:12Nous le faisons au mieux mais dans des conditions qui ne sont pas acceptables, je le dis.
04:20Sandrine Rousseau, on a évoqué la forme, entrons dans le fond.
04:24Cette fois avec l'examen parlementaire de ce budget, l'Assemblée nationale a rejeté l'article
04:34qui prévoyait une surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises prévues dans ce projet de budget
04:38parce qu'un amendement LFI avait augmenté sensiblement cette taxe.
04:42Le camp gouvernemental et l'ERN ont finalement voté contre alors que c'est le gouvernement qui l'avait proposé au départ mais pas sur cette forme.
04:48Aucune de ces entreprises resterait sur le territoire dit la droite, vous entendez cette crainte ?
04:53C'est toute l'ambiguïté et toute la difficulté des textes et de la discussion que l'on a aujourd'hui dans l'Assemblée.
05:00C'est-à-dire qu'on a des mots avec des trémolos dans la voix pour dire on soutient les petites entreprises.
05:06Puis à la fin, dès qu'il s'agit d'aller chercher les grandes entreprises qui font de la concurrence déloyale,
05:12il n'y a plus personne, ni dans le camp de la droite, ni dans le camp de l'extrême droite.
05:19C'est vraiment difficile à vivre en réalité quand on a des convictions et qu'on essaye de les défendre.
05:2513 milliards de taxes en plus, c'est ce que chiffrait Laurence Amartin avec cette augmentation de la taxe et du taux d'imposition des grandes entreprises.
05:34C'est un argument qui s'entend ?
05:37Je rappelle quand même que les grandes entreprises ont bénéficié de l'inflation depuis maintenant trois ans,
05:43qu'ils ont fait des surprofits conséquents, qu'on n'est jamais allé les chercher sur ces surprofits,
05:48que ces surprofits viennent pour une part de l'argent défoncé.
05:54Par exemple, parmi les entreprises qui ont fait le plus de surprofits, il y a les entreprises de l'énergie et les entreprises de l'agroalimentaire,
06:01c'est-à-dire la nourriture achetée dans les supermarchés et les factures énergétiques que l'on paye pour chez soi.
06:08C'est directement dans le portefeuille des Français que ces surprofits ont été faits.
06:12Oui, il y avait nécessité d'en reprendre une partie par la fiscalité pour le redistribuer.
06:18Est-ce qu'il ne faut pas se répercuter sur les Français, l'alimentation, l'énergie ?
06:21Si on impose plus les grandes entreprises, il n'y a pas un risque sur la facture ?
06:24Il faut arrêter avec ça parce qu'en fait, là maintenant, ceux qui s'enrichissent le plus, vraiment, les marges ont explosé.
06:31Les marges de ces entreprises-là ont explosé.
06:35Donc ça suffit, cette espèce d'hypocrisie qui consiste à faire en sorte que ce soit toujours les mêmes qui payent,
06:42toujours les mêmes qui soient en difficulté.
06:45Aujourd'hui, il y a un Français sur trois qui renonce à des repas faute d'argent.
06:50Maintenant, un Français sur trois, on est la septième puissance mondiale.
06:53Et on est fiers de ça.
06:55Et on va verser des larmes de crocodile quand il s'agit de taxer Total.
06:58Mais ça ne va pas du tout, du tout.
07:00On n'est pas du tout dans le bon niveau de réflexion et dans le bon niveau démocratique.
07:06Donc oui, il faut taxer Total.
07:08Et oui, il faut redistribuer pour que les personnes aient de quoi manger, évidemment.
07:11Comment on sort de ce blocage-là, très concrètement, puisqu'il y a 2500 amendements à examiner d'ici ce soir ?
07:16Vous en faites 500 hier, mais c'était un exploit.
07:1949.3 dans la journée, c'est quoi ?
07:22Très probablement, puisqu'ils ne nous ont pas ouvert suffisamment de jours de séance.
07:28Donc on ne peut pas faire correctement les choses.
07:30Donc probablement qu'il va y avoir un 49.3.
07:33Aujourd'hui ?
07:34Aujourd'hui, j'imagine que c'est ce que prévoit le gouvernement.
07:37Mais je le dis, c'est grave de ne pas laisser aux représentants du peuple,
07:42après le vote qu'il y a eu, le temps de véritablement trouver la voie de leur représentation à l'intérieur politique.
07:50Et vous voterez dans la foulée une motion de censure ?
07:52On la présentera en tous les cas.
07:54Et vous la voterez, vous ?
07:55Mais bien sûr.
07:56Ce qui est flagrant dans cet hémicycle, c'est que Michel Barnier n'a personne sur qui s'appuyer dans l'hémicycle.
08:04Normalement, le gouvernement s'appuie sur une majorité dans l'hémicycle,
08:08et c'est comme ça que les textes avancent.
08:10Là, il n'y a personne.
08:12C'est-à-dire que le groupe Renaissance, le groupe d'Emmanuel Macron, n'est même pas présent dans l'hémicycle.
08:18Il n'y a personne.
08:19C'est vraiment, on vit une crise démocratique, mais d'une ampleur dont les Français n'ont pas idée.
08:24Donc oui, des fois, nous sommes en tension.
08:26Il faut comprendre que nous défendons vos intérêts et que nous ne lâchons rien là-dessus.
08:30C'est ça le message principal.
08:32Le Nouveau Front Populaire a toujours été présent.
08:34Nous avons toujours défendu le programme que nous vous avions présenté.
08:37Et nous le défendons avec force, et parfois, oui, avec tension.
08:41Sandrine Rousseau, on va revenir avec vous dans un instant sur l'agence Moody's,
08:45qui conserve la même note pour la dette française, mais avec une perspective négative.
08:48On parlera aussi des intempéries que l'on attribue au changement climatique,
08:52un sujet qui vous tient à cœur évidemment.
08:53Juste après, le Fil Info de 8h40, Claire Chekalini.
08:58Israël a intercepté ce matin un drone tiré depuis le Liban.
09:01Mais au Proche et Moyen-Orient, les attaques venues du ciel
09:04étaient essentiellement cette nuit celles de l'armée de l'État hébreu sur l'Iran.
09:08Israël a ciblé des sites militaires, dont des batteries Sol Air.
09:11Pour la Maison-Blanche, il s'agit d'une opération d'autodéfense.
09:14Washington a été averti par son allié en amont,
09:17mais les États-Unis rappellent qu'il ne participe pas à ces frappes.
09:20Un maintien en trompe-l'œil.
09:22Pas de dégradation de la note de la dette française par Moody's,
09:25mais une perspective négative adossée au 18 sur 20.
09:29L'agence ne croit pas que la France puisse redresser ses comptes publics.
09:33Des finances en débat à l'Assemblée nationale.
09:36Encore aujourd'hui, hier, le gouvernement a multiplié les déconvenues.
09:39La hausse de la taxe sur l'électricité a notamment été supprimée.
09:43Fin de la traque des parents de Santiago.
09:46Et soulagement pour le bébé né prématurément.
09:49Il a pu être à nouveau hospitalisé.
09:51Son père et sa mère l'avaient emmené aux Pays-Bas, où ils ont été interpellés.
10:04Et ce matin, Sandrine Rousseau, députée des écologistes de Paris.
10:07Vous l'avez entendu, l'agence Moody's doute de la capacité de la France
10:10à limiter le déficit budgétaire.
10:13Pour l'instant, elle n'a pas changé sa note, mais elle a abaissé sa perspective à négative.
10:17Qu'en pense l'économiste que vous êtes ?
10:20Est-ce que c'est grave ? L'agence Moody's, c'est loin.
10:23Déjà, ça n'est pas si grave que ça.
10:25Mais surtout, je pense qu'on se trompe de politique
10:28en diminuant à ce point-là les dépenses.
10:31Parce qu'en fait, la diminution des dépenses, ça représente des coûts différés.
10:35C'est-à-dire que quand, par exemple, on augmente l'âge de départ en retraite,
10:40je prends ça parce que ça fait partie des débats qui sont aujourd'hui dans l'Assemblée,
10:43eh bien on augmente à côté les dépenses maladie.
10:46C'est-à-dire que quand on impose à tout le monde de partir à 64 ans,
10:49on augmente les dépenses maladie.
10:51Et on fait des faux calculs comme ça,
10:54qui en fait ne permettent pas d'assainir en profondeur
10:58le budget de la France.
11:01Et là, en l'occurrence, il y avait quelque chose à faire
11:05de l'ordre d'une consolidation d'un modèle social
11:09correctement financé et appuyé sur une véritable redistribution.
11:13Et ce n'est pas du tout ce qui a été pensé par le gouvernement,
11:18qui au contraire sert...
11:19L'agence de l'élection considère que la baisse des dépenses n'est pas suffisante,
11:22c'est ça que vous voulez dire ?
11:23Et qui est un mauvais calcul pour vous ?
11:25Pour moi, la baisse des dépenses n'est pas un bon calcul.
11:27Parce que si on prend par exemple...
11:29Prenons l'écologique comme sujet.
11:31Si on baisse la prime rénov' sur les bâtiments,
11:37c'est-à-dire si on baisse la capacité des personnes
11:41à isoler leurs bâtiments,
11:43eh bien on prépare les catastrophes naturelles de demain,
11:47donc l'argent public que l'on aura l'obligation de dépenser demain.
11:51En fait, tout est comme ça.
11:53Les mesures d'économie à court terme
11:56sont des mesures de dépense à moyen et long terme.
11:59Aujourd'hui, on n'a pas cette vision à 5 ans, à 10 ans
12:03de ce que devient le budget de la France.
12:06Moi, j'ai demandé par exemple au Conseil d'Orientation des Retraites
12:14ce qu'il prévoyait en termes d'augmentation des dépenses de retraite
12:21en fonction de la modification de la situation sur le climat.
12:25Si il n'y a pas de croissance, si il n'y a pas de productivité,
12:27comment ça fait évoluer notre système de protection et notre système de retraite ?
12:33Il n'avait même pas fait les simulations,
12:35c'est-à-dire qu'on ne se prépare pas du tout à l'avenir.
12:37Donc on agit comme ça, mois après mois,
12:40mais on ne consolide pas le modèle social français
12:43face aux crises auxquelles il va devoir faire face.
12:46En fait, on fragilise nos dépenses publiques.
12:48Il faut bien comprendre ça à moyen terme.
12:50Les deux précédents plans d'adaptation au changement climatique,
12:53on y vient, avaient été qualifiés de coquilles vides.
12:56Celui que Michel Barnier présente hier, vous le voyez comment ?
13:01De coquilles presque cassées.
13:04Mais dans le plan d'adaptation,
13:07il y a juste 75 millions qui sont annoncés,
13:10c'est la seule mesure financière qu'il faut.
13:12Parce qu'il n'y en a pas, manifestement,
13:14dans le contexte budgétaire, on l'a compris.
13:16C'est une cinquantaine de mesures des grandes entreprises
13:19qui vont définir un plan d'adaptation,
13:21même les calendriers d'examens scolaires qui seront adaptés.
13:24Vous voyez par exemple les grandes entreprises
13:26qui font des mesures d'adaptation.
13:28Aujourd'hui, les Google, Amazon,
13:31ce qu'on appelle les GAFAM,
13:33avaient fait ces plans d'adaptation,
13:35et puis ils renoncent parce que l'intelligence artificielle
13:38vient bousculer complètement leurs objectifs
13:40de diminution de l'énergie.
13:42En fait, on ne peut plus être sûr de l'incitation,
13:44on a besoin de politiques publiques.
13:46Le seul argent qui est annoncé dans le plan d'adaptation,
13:49c'est 75 millions sur le fonds Barnier,
13:52qui est un fonds d'indemnisation
13:54des personnes victimes de catastrophes naturelles.
13:56Ce fonds Barnier, 75 millions,
13:59ça représente à peu près 500,
14:01allez, au maximum 1000 indemnisations.
14:04Vous voyez bien que dans la situation
14:06dans laquelle nous sommes,
14:07d'événements climatiques extrêmes, c'est infime.
14:09Il y a un rapport qui est sorti
14:11qui s'appelle le rapport Pisani-Ferry-Maffouz,
14:14qui dit qu'il faut dépenser 60 milliards d'euros par année
14:17pour nous protéger.
14:18Vous dites qu'il n'y a pas d'argent,
14:19mais en fait, on a obligation de le faire,
14:22parce que si nous ne nous protégeons pas
14:25et si nous n'investissons pas
14:29pour diminuer massivement nos émissions de CO2,
14:32alors demain sera chaotique.
14:35Il faut des sanctions pour ça,
14:36parce que vous parliez de ces entreprises
14:38qui disent qu'elles vont s'adapter,
14:39mais qu'elles ne le font pas.
14:40Par exemple, dans le plan d'adaptation de Michel Barnier,
14:42il y a une mesure, c'est de dire
14:43si les collectivités ne respectent pas,
14:45ne mettent pas un plan d'adaptation en place,
14:47alors en ce moment-là,
14:48elles ne toucheront plus.
14:49Les stations balnéaires, par exemple,
14:50ou les stations de ski,
14:51si elles ne mettent pas de plan d'adaptation en place,
14:52elles ne toucheront plus d'argent.
14:53Il faut passer aux sanctions maintenant.
14:54Mais vous voyez qu'on dit ça des stations de ski,
14:57puis derrière, on fait les Jeux olympiques d'hiver,
14:59où il va falloir de la neige artificielle,
15:01donc des retenues collinaires,
15:03donc de l'énergie pour faire vivre quelque chose
15:06qui n'existe déjà.
15:08D'accord, mais alors est-ce qu'il faut des sanctions ?
15:10Il va y avoir un moyen pour penser la montagne différemment.
15:12On peut aussi le voir comme ça, non ?
15:13En fait, là, le plan d'adaptation,
15:15c'est un plan d'adaptation à plus 4 degrés.
15:18Il n'y a pas d'adaptation possible à plus 4 degrés.
15:21Il faut qu'on l'admette.
15:23Il n'y a pas d'adaptation possible à plus 4 degrés.
15:26Ce n'est pas juste une inondation ici
15:28ou une sécheresse là
15:29qui va se produire à plus 4 degrés.
15:31C'est la transformation complète de notre mode de vie.
15:35C'est la montée du niveau des mers.
15:38C'est le fait qu'une maison sur deux
15:40va être en proie au retrait gonflement des argiles,
15:45aux inondations, aux submersions,
15:47de sorte qu'elles ne vaudront plus rien.
15:49C'est tout un système social.
15:51C'est toute une société qui va être perturbée.
15:53Donc, en fait, à plus 4 degrés,
15:55il n'y a pas d'adaptation possible.
15:57Donc, on ne peut pas faire des plans
15:59où on met juste quelques miettes
16:01en se disant qu'on va laisser faire
16:03et qu'on va s'adapter.
16:04Ça n'existe pas.
16:05C'est une fiction.
16:06C'est une histoire qu'on raconte aux Français et Françaises.
16:08Aujourd'hui, nous avons besoin d'efforts.
16:10Nous avons besoin de ces 60 milliards d'euros.
16:12Nous pouvons les trouver.
16:13Il est anormal qu'une entreprise, encore une fois comme Total,
16:16n'ait pas de taxation sur les surprofits,
16:18alors qu'aujourd'hui, c'est une entreprise
16:20qui nous met gravement en danger.
16:22Et donc, c'est tout un système économique
16:24qu'il nous faut revoir à l'aune du réchauffement climatique.
16:26Nous ne pouvons pas fuir l'obstacle en permanence.
16:29Il est déjà presque trop tard.
16:31Sandrine Rousseau, tout autre sujet.
16:32Votre parti, les écologistes, a annoncé avant-hier
16:34la fin de l'enquête sur Julien Bayou,
16:36ancien secrétaire national,
16:38accusé il y a deux ans de violences psychologiques
16:40par son ex-campagne.
16:42Faute de preuve, le parti dit,
16:44on s'en remet à la justice.
16:45Vous aviez été assez active
16:47pour que ce cas soit investigué par le parti.
16:49Vous dites, aujourd'hui, quoi ?
16:50Je me suis trompée ?
16:51Alors, je ne crois pas qu'il ait dit faute de preuve.
16:53Je crois qu'il dit...
16:54Faute de preuve, et donc le parti s'en remet à la justice.
16:57Dans le communiqué de presse,
16:58il est évident que l'enquête interne
17:00n'a pas permis d'ajouter à la situation.
17:03Mais je rappelle qu'il y a une plainte
17:05qui a été déposée contre lui
17:07par son ex-compagne
17:09et qu'il y a, par ailleurs, toujours,
17:11le témoignage des personnes
17:13qui avaient témoigné d'un reporter.
17:15Donc voilà, laissons le temps de...
17:18Mais ça veut dire qu'en tout cas,
17:19l'enquête interne, alors quoi, a été mal faite ?
17:21Si on arrive à cette conclusion...
17:22Non, je pense que...
17:24Enfin, je pense que...
17:25Il n'est pas blanchi pour vous, déjà.
17:27Comme le dit son avocate.
17:28Non, mais il n'y a pas de...
17:30D'ailleurs, le mot blanchir n'existe pas
17:32dans le communiqué de presse.
17:34L'enquête externe qui a été faite...
17:36Je vous dis, c'est son avocate.
17:37L'enquête externe qui a été faite,
17:39qui passe par un cabinet d'avocats externe,
17:41n'a manifestement pas été un cadre
17:43permettant de faire avancer
17:47suffisamment l'enquête.
17:48Je rappelle aussi, quand même,
17:50que Julien Bayou a déposé de multiples plaintes,
17:52y compris contre les personnes
17:54qui ont parlé...
17:55Contre au moins une personne
17:56qui a parlé contre lui,
17:57de sorte qu'en fait, il y a un climat
17:59vraiment très fort d'intimidation
18:01qui peut-être aussi n'a pas permis
18:03le dévoilement de certains témoignages.
18:05J'attends que la justice passe
18:07et on verra étape après étape.
18:10Mais en l'occurrence, je rappelle quand même
18:12que ce qui était écrit dans les articles
18:14était qu'en tant que secrétaire nationale,
18:16il avait eu des attitudes
18:19vis-à-vis de jeunes militantes
18:21qui arrivaient dans le parti,
18:22qui posaient question.
18:23Donc, ça, ça reste.
18:24Et donc, il va falloir investiguer cela.
18:26Merci d'avoir réagi, Sandrine Rousseau,
18:29députée des écologistes,
18:30Nouveau Front Populaire de Paris.
18:32Merci d'avoir été l'invité du 8.30 France Info
18:34et l'info continue sur France Info.

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