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Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 Catherine Ney, comme chaque vendredi sur Europe 1. Bonjour Catherine.
00:03 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 Une grande première, le syndicat de la magistrature est invité trois jours durant à la fête de l'Huma,
00:09 ce dernier vestige de la gauche communiste pourrait-on dire. Il y aura des débats dont les
00:13 intitulés ont attiré votre attention Catherine.
00:16 Oui parce que la couleur est bien annoncée. Il est précisé qu'à ces tables rondes
00:20 participeront des députés et des représentants de la NUPES, à mon avis surtout des LFI. Jugez-en. Premier débat,
00:27 comment le mouvement social peut faire face aux violences policières et une répression accrue ?
00:33 Un autre, l'ordre qui déborde. Et encore, les contrôles judiciaires et les violences policières.
00:40 Ça va tourner à l'obsession, comme dit Jean-Luc Mélenchon, la police tue. Et ainsi aussi la question
00:46 sécuritaire, parce que vous le savez bien les citoyens éprouvent à tort un sentiment d'insécurité n'est-ce pas.
00:52 On annonce donc des débats entre le syndicat et la NUPES mais ils sont d'accord entre eux.
00:57 Eric Dupont-Moretti s'est d'ailleurs dit excédé par ce syndicat qui a pris fête et cause pour les émeutiers de Saint-Sauline et ceux qui en
01:03 juillet ont mis les banlieues à sac après la mort de Nahel, à l'instar de Jean-Luc Mélenchon qui avait refusé d'appeler au calme.
01:10 Donc à la fête de l'Huma pendant trois jours la police et Darmanin vont en prendre pour leur grade.
01:15 Mais au moins vous dites que ça clarifie les choses.
01:17 Oui vous savez quand Johnny Hallyday allait chanter à la fête de l'Huma on disait mais non il n'est pas communiste.
01:22 En acceptant l'invitation le syndicat de la magistrature vient chanter avec le trotskiste Mélenchon, Robespierre, Limet, on ne sait plus comment l'appeler.
01:30 C'est l'officialisation du mariage et sur la robe de la mariée c'est-à-dire du juste il y a désormais comme une tâche c'est le gros rouge qui tâche.
01:37 Le syndicat de la magistrature est né vous le savez après mai 68.
01:42 Son idéologie s'est bâtie sur une société sans frontières et sans prison.
01:46 Le syndicat rend une justice au nom du peuple mais le seul peuple de gauche c'est la lutte des classes et aussi pour eux la lutte des places.
01:53 Bon contrairement aux députés et au pouvoir exécutif les magistrats ne sont pas choisis par les citoyens.
01:59 Ils ont réussi le concours de l'école de la magistrature à Bordeaux.
02:03 Ils en sortent à l'âge de 25 ou 26 ans avec un permis de juger c'est-à-dire de vie ou de mort civique sur le citoyen.
02:10 "Soyez partiaux" leur enjoigné jadis un de leurs leaders. Message reçu c'est bien ce qu'il faut comme on peut le constater dans maintes affaires.
02:18 Moi je connais des avocats qui interdisent à leurs clients de dire "je fais confiance à la justice de mon pays".
02:23 - "Soyez partiaux" incroyable ! Selon vous c'est très grave ce qui se passe ?
02:26 - Oui parce que les juges ne sont jamais sanctionnés. Quand on rentre dans l'huîtier on ne craint rien on sait que c'est pour toujours.
02:32 Souvenez-vous du juge Bourgault dans l'affaire Doutreau qui a créé tant de malheurs et de brisé tant de vies.
02:36 Eh bien il est peinard à la cour de cassation et il faut vraiment en faire beaucoup pour être sanctionné.
02:42 Comme ce magistrat de Dijon qui a fini par être révoqué. Il avait proposé sa fille de 13 ans à des internautes sur les réseaux sociaux.
02:51 Eh bien figurez-vous qu'il avait d'abord été partiellement relaxé par la cour de Besançon, c'est que le pauvre homme paraît-il était en dépression.
02:58 Mais quand même aux dernières nouvelles il est révoqué.
03:01 - Oui mais on peut aussi se poser cette question Catherine. Qui a invité le syndicat de la magistrature ?
03:06 - Eh bien voilà bonne question parce que moi ça m'étonnerait que ce soit Fabien Roussel, le secrétaire national du parti.
03:11 Alors c'est vrai que quand on totalise 2,3% à la présidentielle ça n'instaure pas une hégémonie dans le parti.
03:17 Mais surtout il déteste Mélenchon. Lui il a toujours refusé de manifester aux cris de "tout le monde déteste la police".
03:24 Il y a deux ans il avait même participé à la manif pour dépendre la police qui avait beaucoup hérité les RFI.
03:31 Et en juillet dernier au moment des émeutes il se désolidarisait de Mélenchon qui allait jusqu'à justifier ses violences.
03:38 Mais aussi on se demande en ce moment mais qu'est-ce qu'il lui prend ? On le reconnaît plus.
03:41 Depuis quelques jours il se radicalise, il demande aux gens d'aller dans les préfectures, d'aller manifester, d'aller contre l'infiertion.
03:49 Même chose dans les stations-services. Mais qu'est-ce qu'il veut ? Qu'ils y mettent le feu ?
03:53 À moins que ça ne soit pour mettre en appétit les invités de la fête de l'Humard.
03:58 - Ah l'art du teasing de Fabien Roussel qui était hier l'invité de Pascal Praud dans "Pascal Praud et vous"
04:05 entre midi moins le quart et midi et quart c'était passionnant.
04:08 On en réécoutera d'ailleurs un extrait dans le zapping politique.
04:10 Merci beaucoup Catherine Ney et on vous retrouve avec bonheur demain dans les grandes voix sur Europe 1 entre 10h et 11h.

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