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00:00 12h-13h30, les midis de culture. Géraldine Mosnassavoy, Nicolas Herbeau.
00:18 Place à la critique. Aujourd'hui, deux objets, deux égaux. Je ne parle pas de vous deux, critiques, qui nous accompagnez ce midi.
00:27 Mais de ces deux films qui vont nous occuper, Michel Gondry et son livre des solutions et Ariel Domballe en prince balsasienne, la Cadignan.
00:36 Je vous appelle pour vous dire bonjour Thierry Chouaz. Bonjour quand même.
00:39 Critique, cinéma, rédacteur en chef du magazine 1ère. Et face à vous Charlotte Gerson. Bonjour Charlotte. Bonjour.
00:44 Rédactrice en chef des cahiers du cinéma. Soyez les bienvenus dans les midis de culture.
00:53 Et on commence avec le livre des solutions, le dernier film de Michel Gondry.
00:58 Bienvenue dans ton camiontage. Alors ici avec ce clignotant, je mets play. 10 ans maintenant.
01:06 Et avec le clignotant à gauche, on met pause. Et si tu veux faire avance rapide, tu tournes le volant à droite.
01:13 Et dans l'autre sens, si tu tournes à gauche, tu claxonnes.
01:22 Marc, réalisateur reconnu, poussé à bout par son studio, décide de s'enfuir dans les Cévennes pour finir son film.
01:29 Avec lui, une petite équipe qui le soutient et surtout le supporte dans son chaos d'idées, d'euphorie, de déprime et surtout de procrastination.
01:36 Car Marc, dans une belle conduite d'évitement, préfère écrire un livre des solutions plutôt que de jeter un seul coup d'œil sur son film.
01:43 Pour son retour sur le grand écran, Michel Gondry revient donc avec son alter ego en pierre ninée et toujours dans cette veine fantasque et bricolée.
01:52 Est-ce que vous êtes content de l'avoir retrouvé Thierrichèse ?
01:55 Moi je suis plutôt content. Plutôt content.
01:58 Mais c'est ce qui me plaît dans le film, c'est-à-dire que le pari du film, c'est comment rendre attachant quelqu'un de profondément insupportable.
02:06 Et je trouve qu'à ce titre, il réussit vraiment.
02:09 Donc il parle de lui et il parle plus précisément de ce moment où il adapte l'écume des jours de Boris Vian,
02:15 qui est son livre projet sur lequel il va se fracasser et va découvrir ensuite sa bipolarité.
02:22 C'est vrai que c'est un vrai retour parce que le dernier film qu'elle a fait, c'était Microbe et Gasoil.
02:27 C'était en 2015.
02:28 2015, mais vraiment l'époque où il enchaînait les gros films. Il faut remonter justement aux années 2010, juste avant.
02:35 Et c'est un retour, un retour qui est passé par la quinzaine de réalisateurs, où ça a été un accueil vraiment dithyrambique.
02:41 Et ce qui m'a intéressé dans ce film, on parlera sans doute, c'est que d'habitude les films de Gondry, c'est vraiment justement l'ego et des films de metteurs en scène où finalement les acteurs sont interchangeables.
02:51 Ça devait être Nicolas Cage qui devait faire Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Ça devait être à la place de Jim Carrey.
02:58 Ça devait être au départ, pas du tout Rissy Fanz qui devait faire son premier film Human Nature, mais Christian Bale.
03:03 Et là, pour la première fois, il a affaire à un acteur qui a aussi un ego et qui est très présent. Et c'est un film d'acteur.
03:10 Donc vous parlez de Pierre Ninet.
03:12 Pierre Ninet.
03:13 Charles Garçon.
03:14 Avant, j'allais justement dire, j'aurais préféré voir Louis Garel à la place de François Ninet.
03:18 Pourquoi, vous voulez parler d'ego aussi ?
03:20 Non, parce que je trouve toujours que Louis Garel arrive à se nourrir d'un rôle.
03:24 Enfin, on sent qu'il a faim de réfléchir aussi sur le travail d'acteur et que peu importe la taille de l'ego.
03:30 Mais je vois plus un acteur au travail quand je vois Louis Garel. Et comme il a une coiffure Ninet, très Louis Garel.
03:35 Comme quoi, ils doivent être interchangeables.
03:38 Une seule frustration sur l'acteur alors.
03:40 C'est une déception ?
03:41 Non, non. Alors moi, je ne goûte pas habituellement les films de Michel Gondry, mais je trouve que c'est une figure vraiment intéressante.
03:48 D'abord parce qu'elle est transatlantique et puis ensuite parce qu'il a toujours fait le grand écart entre l'amateurisme revendiqué,
03:54 enfin érigé en système et quand même très précis, mais érigé en système.
03:58 La preuve, il avait fait une usine à films au Centre Pompidou il y a plus de dix ans.
04:02 Mais aussi, il est capable de faire des blockbusters américains très, très chers comme The Green Hornet.
04:07 Donc déjà, c'est une espèce de bizarrerie dans l'industrie ou dans l'autorisme selon le côté.
04:14 Et moi, ce qui me plaît plus dans son cinéma, dans ce que j'en ai vu, c'est plutôt sa veine coulisse.
04:19 C'est-à-dire plutôt sa veine justement…
04:21 Making-of, qu'est-ce qui se passe, comment on crée un film, mise en abyme en fait.
04:25 Oui, autobiographique avec le film qu'il avait fait autour de la figure de sa tante,
04:29 que l'on retrouve ici, mais cette fois-ci interprétée par Françoise Lebrun, qui s'appelle Chizanne.
04:33 Qui s'appelait "L'épine dans le cœur".
04:35 Voilà, je trouvais là le film très touchant.
04:37 Et donc, on revient plutôt à cette veine, mais sur un mode comique.
04:41 Mais, il y a une suspension, il y avait quand même un "plutôt" dans ce que vous nous avez dit Thierry Chez.
04:48 Vous semblez un petit peu mitigé quand même, Charlotte Garçon.
04:51 Et pourtant, vous venez de me dire que la quête était dithyrambique à Cannes.
04:54 Déjà parce qu'on ne peut pas dire que les comédies soient ce qui peuplent le plus le festival de Cannes,
04:59 toutes sections confondues.
05:00 Et je crois que c'est quand même la force de Gondry, c'est que là, en tous les cas, il sait faire rire.
05:07 Alors, assez "dépend" puisque, et c'est toute la limite, il se fait en auto-portrait de lui,
05:13 quelqu'un justement d'insupportable.
05:15 Et à partir de là, il y a des délires.
05:17 Mais ces délires donnent naissance à des scènes comiques.
05:19 Et moi, je pense qu'elles donnent naissance à des scènes comiques parce qu'il y a le corps de cet acteur,
05:24 qui est Pierre Niné, qui est un acteur très physique.
05:26 Plus pour moi que Louis Gahal, que j'adore par ailleurs.
05:28 Et il y avait cette partition-là à jouer, que Niné fait admirablement.
05:32 Et d'ailleurs, il y a cette scène, peut-être dont il faut parler,
05:35 cette scène où il dirige un orchestre avec son corps.
05:38 Là, pour le coup, c'est vrai que le choix de Pierre Niné en alter ego de Gondry semble presque évident.
05:42 Oui, puisque Michel Gondry a fait cela avec un vrai orchestre et ça a fonctionné.
05:47 Mais j'aime bien la phrase qu'il dit justement à l'orchestre.
05:50 Il dit "vous allez interpréter mon corps".
05:52 Et finalement, quand on détache cette phrase de la scène en particulier,
05:56 où il est une sorte de chef d'orchestre uniquement avec les mouvements de son corps,
05:59 "vous allez interpréter mon corps",
06:01 ça pourrait être une espèce de clé du film lui-même.
06:04 Ou bien "vous allez interpréter mon cerveau", d'une certaine façon.
06:07 Parce que moi, je n'ai pas tellement trouvé que c'était comment arriver à rendre attachant quelqu'un d'horrible.
06:13 Enfin, une espèce d'abuseur, on pourrait dire, sur le plateau.
06:16 Puisque c'est d'actualité de parler des mauvais traitements qui ont lieu,
06:20 qui ont cours régulièrement sur les plateaux de tournage,
06:22 au nom de l'ego autorisé de l'artiste.
06:25 Mais ce n'est pas tellement dans ce sens-là que moi je l'ai vu.
06:29 J'ai plutôt vu l'inverse.
06:30 C'est-à-dire que j'ai d'abord vu le côté attachant,
06:35 qui essaye de nous attendrir par la loose,
06:38 par le fait que ce type-là, de toute façon, il n'a rien écrit, il a très peur,
06:41 il a même peur de regarder les rushs de son propre film.
06:44 Il a peur de lui, en fait.
06:45 Ça, c'est très drôle.
06:46 Comment il a peur de ce qu'il produit lui-même.
06:49 Donc ça va avec un ego démesuré.
06:51 Mais comment, en fait, le film, avec ses rouages comiques quand même très efficaces,
06:56 il montre quelque chose de complètement tragique, qui est effectivement la maladie mentale.
07:01 C'est-à-dire le fait qu'il y a un prix.
07:03 C'est bien joli d'être un bricoleur, un inventeur.
07:06 Tout ce côté presque cliché que maintenant on associe à Michel Gondry,
07:10 qui est le petit-fils d'inventeur, et lui-même inventeur.
07:14 Et là, on le voit avec le camiontage.
07:16 Mais ce n'est pas pour rien qu'il s'est intéressé à Viand
07:18 et au Pianoctel de Boris Viand dans "L'écume des jours".
07:21 Mais donc, on sent qu'il en est revenu de sa propre mythologie
07:25 et qui veut nous dire que derrière ça, il y a quelque chose qui n'est pas beau du tout,
07:28 dont il est revenu grâce à la chimie, grâce à un traitement j'imagine,
07:32 mais qui est terrible.
07:34 C'est vrai que Michel Gondry, pour ma part, m'a fatigué un peu avec son côté bricoleau,
07:38 fantasque, décalé.
07:40 Et là, en se mettant lui-même en scène, on a l'impression qu'il a une forme de distance critique.
07:44 Aussi avec ça, avec toutes ces petites astuces, avec du coup ce côté torsionnaire
07:49 parce qu'il a une idée à la minute, donc tout le monde doit l'accomplir tout de suite.
07:53 Est-ce que vous trouvez que c'est quand même un film un petit peu différent
07:56 peut-être dans la filmographie de Gondry, une sorte de prise de distance ou de pas de côté ?
08:00 Il y a ça, vraiment.
08:02 Et je suis d'accord avec Charlotte, c'est déjà arriver à traiter de la maladie
08:05 et en faire une comédie sans qu'on se sente nous-mêmes très mal à l'aise.
08:08 C'est très fort. Oui, il y a ça.
08:10 Mais en fait, tout ça est présent. En fait, c'est un mix.
08:13 Il avait fait "Soyez sympa" rembobiné, je pense qu'il rembobine quelque chose,
08:17 je pense, pour en révéler autre chose.
08:19 Il a fait une compilation un peu de tout ce qu'il a fait,
08:21 de ses films les plus petits, les plus discrets,
08:25 comme en effet "Les Pines dans le coeur" ou "Microbe et gasoil"
08:28 et de ces machineries-là.
08:30 Ça fait voilà dix années qu'il n'a pas tourné et il fait le bilan de ça.
08:34 Il nous explique en gros, à ceux qui connaissent son oeuvre,
08:37 voilà aussi pourquoi je n'ai pas tourné, c'est à cause de ça.
08:40 Mais moi, je ne vois pas une chose très différente,
08:43 je vois une continuité, un bilan en fait.
08:45 Moi, je vois un bilan pour repartir, je pense, vers autre chose.
08:47 Mais compilation, ce n'est quand même pas très valorisant pour un film.
08:50 Ça fait un peu peau pourrie, non ?
08:52 Ah non, moi je dirais... Dans ce cas, j'étais mal...
08:55 Alors précisez votre pensée, Thierry Chabot.
08:57 Non, parce qu'il y a aussi des gens qui font toujours le même film,
08:59 et on peut s'enthousiasmer des gens qui font le même film.
09:01 Oui, il y a des styles, bien sûr.
09:03 Non, mais lui, il va chercher...
09:05 Ce n'est pas juste la veine bricolo ou la veine totalement détachée de tout.
09:11 Je trouve que c'est ça qui mélange le fait que sa tonte,
09:14 en effet incarnée par Françoise Lebrun, arrive,
09:16 pour ceux qui ont vu le film qu'il avait consacré à sa tonte,
09:22 "Les Pines dans le Cœur",
09:23 c'est une manière aussi de s'adresser aux gens qui connaissent.
09:26 Moi, j'aime bien quand un cinéaste me rappelle quelque chose.
09:31 Donc, c'est plus dans ce sens-là, de clin d'œil sympathique,
09:33 que genre, je vais vous faire une compil' avec un petit éternité.
09:39 Est-ce qu'on passe un bon moment si, par exemple,
09:40 on ne connaît pas toute la filmographie de Gondry, Charline Bachelot ?
09:44 Alors, je pense que oui, puisque c'est mon cas.
09:46 Puisque très vite, même après "Eternal Sunshine",
09:49 j'avais considéré que ce n'était pas tellement pour moi, ce cinéma.
09:53 En fait, moi, je n'aime, j'avoue, ne pas aimer trop les films
09:56 qui créent des mondes en me les imposant et en me disant
09:59 "c'est mon espace de jeu".
10:00 C'est mon univers, le fameux univers.
10:02 Et qui nous l'impose.
10:03 Et là, lui, de toute façon, il assume que c'est ça qu'il fait.
10:06 C'est des jouets, quasiment.
10:08 Donc, ça m'a toujours mise à distance.
10:10 Là, je pense qu'il y a quand même quelque chose de beaucoup plus ouvert.
10:13 Disons, hétérogène, on pourrait dire.
10:15 Documentaire, entre guillemets, dans l'autofiction.
10:18 Et il tourne quand même dans sa propre maison.
10:21 - Donc, dans les Seven. - Oui, dans les Seven.
10:23 Et je pense qu'il s'expose, l'air de rien.
10:26 Mais qu'il a l'élégance.
10:28 Moi, j'ai quand même l'impression que c'est une sorte de politesse
10:31 d'en faire une comédie efficace.
10:33 Ce n'est pas si facile, quand même, d'écrire une comédie qui fasse rire.
10:35 Thierry Chesbouly, interrogation.
10:36 Moi, oui, je suis complètement d'accord.
10:37 Je pense que si on ne sait rien de Michel Gondry,
10:39 si on ne sait rien de sa maladie,
10:41 le film fonctionne totalement.
10:43 Et si on sait, si on connaît Michel Gondry,
10:46 et si on connaît sa maladie, le film fonctionne aussi.
10:48 Mais il n'y a quand même pas un problème sur le fait
10:50 qu'il se mette en scène pour s'excuser d'être un tyran avec son entourage ?
10:55 En même temps, il y a quand même le personnage adjuvant
10:58 de "Jouer par Blanche Gardin".
11:00 - Donc, il fait sa monteuse. - Voilà.
11:01 Il lui fait une liste de gens auprès de quels il doit s'excuser.
11:05 Donc, même ça, c'est quand même...
11:08 Oui, mais est-ce que c'est pas une manière de dire "Regardez, excusez-moi,
11:11 j'étais pas bien dans ma peau, c'est le drame de la création".
11:14 Finalement, en fait, il réitère un mythe du génie isolé, incompris,
11:18 qui maltraite et qui, au lieu de seulement s'excuser,
11:23 vient lui-même se donner des excuses.
11:26 C'est une forme de complaisance.
11:28 D'une part, on ne sait pas s'il s'est excusé ou non.
11:30 Il le fait dans le film.
11:32 En tout cas, il le fait dans le film.
11:33 On voit Pierre Ninet appeler chacune des personnes.
11:35 Et d'autre part, ça pose la question, même plus large et au-delà de la maladie,
11:39 de quelque chose qui paraît moins douloureux,
11:41 mais qui est quand même la question du solipsisme en art.
11:44 C'est-à-dire, est-ce qu'on peut être un artiste au sens plein du terme
11:47 et non pas une sorte de facteur cheval ?
11:49 Ou est-ce qu'on risque à fabriquer des mondes que ce soit le monde d'un fou ?
11:55 Enfin, le monde d'un sale...
11:57 Donc, ça aussi, c'est intéressant.
11:58 Je ne pense pas qu'il n'y ait qu'une entreprise pro-domo d'excuses ou de justifications.
12:03 Moi, mon plutôt du début venait de ça.
12:06 Je lis quand même quelque chose de pro-domo
12:09 qui peut passer au départ pour une malice,
12:11 une malice au moins plus stratégique, je dirais.
12:13 Voilà, c'est ça aussi.
12:14 On peut avoir ça, être un peu suspicieux.
12:16 C'est mon plutôt.
12:17 Mais il n'empêche que dans la comédie,
12:20 on en voit des comédies chaque semaine,
12:22 il y a quand même une écriture qui est très forte
12:25 de, à la fois de situation, une fois encore de...
12:28 Est-ce que vous pouvez nous donner un exemple ?
12:30 Non, mais la scène que vous avez indiquée, c'était vraiment ça.
12:32 D'un seul coup, Pierre Ninet,
12:34 dans la composition de cette musique,
12:36 il y a d'un seul coup, une comédie française qui joue sur le corps.
12:40 Et c'est quand même très rare.
12:41 Ça arrive beaucoup aux Etats-Unis, grâce à Will Ferrell, grâce à Jim Carrey.
12:44 En France, on est plus sur des comédies "sociales",
12:48 à part de funès, c'est la limite.
12:50 Mais sinon, c'est des situations, là d'un coup,
12:52 et c'est sans doute, comme le disait Charlotte,
12:54 comme il a le pied sur les deux continents, cette capacité-là.
12:56 Et je trouve que ça, à la fois dans les situations,
12:59 dans les face-à-face qu'il peut avoir avec Blanche Gardin,
13:02 dans les face-à-face qu'il peut avoir avec Camille Rutherford,
13:05 il est capable, et dans le langage et dans le corps, de faire quelque chose.
13:08 Et moi, ça, ça me plaît.
13:09 Mais, en effet, il y a derrière quelque chose qui me dit...
13:12 Il y a quand même une justification de quelque chose
13:14 où je me dis que je n'ai pas besoin de ça.
13:16 On peut peut-être parler rapidement de ces second rôles,
13:20 qui permettent justement d'équilibrer.
13:22 Il y a Denise Latente, il y a Blanche Gardin,
13:25 donc Charlotte qui est la monteuse.
13:27 Il y a Sylvia, la régisseuse, qui elle n'en peut plus.
13:30 Crac, s'en va.
13:31 Il y a aussi Carlos.
13:32 Je pense à Carlos, l'assistant-monteur de Blanche Gardin,
13:35 qui, il faut le dire, s'en prend plein la figure,
13:37 toute la journée, par tout le monde.
13:39 C'est quand même aussi un film qui rend aussi un peu hommage à une bande.
13:43 Charles Garçon.
13:44 Oui, alors on est peut-être gênés, effectivement, de rire de ces maltraitances.
13:48 D'une certaine façon, ce ne sera pas la première fois
13:51 que l'humour s'amuse de choses terribles.
13:54 Ça ne me choque pas plus du moment qu'on y pense.
13:58 Quand on en a conscience.
14:00 Oui, quand on en a conscience.
14:01 Il y a quand même cette réplique que lui dit,
14:03 alors il me semble que c'est le personnage joué par Blanche Gardin,
14:06 "Si c'est du jamais vu, c'est peut-être que ce n'est pas une bonne idée".
14:10 Le film a cette espèce de triangulation entre le corps,
14:15 comme disait très bien Thierry,
14:17 c'est-à-dire toute cette culture du cinéma burlesque qu'on n'a pas,
14:20 et d'une certaine façon qu'on n'a pas en France,
14:22 qui fait qu'en France la comédie est empêchée.
14:25 Elle essaie, mais elle reste à un niveau psychologisant,
14:28 et des fois elle se plante, et donc lui, il y arrive.
14:31 Et puis le cerveau,
14:33 puisqu'il y a toujours des cerveaux dans les films de Michel Gondry,
14:36 et là c'est un cerveau malade.
14:38 Et puis l'objet, le jouet.
14:40 Et je pense que ça fait le lien, l'objet,
14:42 les petits jouets, les maquettes,
14:44 les films d'animation en stop motion,
14:47 parce que le risque du burlesque,
14:49 c'est que son propre corps devienne un objet.
14:52 C'est ça aussi.
14:53 C'est-à-dire qu'on a une espèce de confusion mentale,
14:55 ou de risque très très grave psychiquement,
14:58 c'est de ne plus être à soi,
15:00 de ne plus être un sujet, de ne plus maîtriser.
15:02 Donc ça je trouve que le film, l'air de rien,
15:04 parce que c'est une comédie légère,
15:06 j'ai l'air de...
15:07 - Dans un drame psychologique.
15:09 - Il est sous-tendu par ça,
15:11 parce que si c'était uniquement une espèce de satire,
15:13 enfin je crois que l'un de ses films préférés,
15:15 c'est "Ça tourne à Manhattan",
15:17 mais ça resterait superficiel.
15:19 Si c'est pour dire "Ah là là, le petit monde des tournages,
15:22 c'est un petit enfer avec des égaux sur pattes",
15:25 on l'a déjà vu, et ce serait très oubliable.
15:28 - Et à l'arrière, on installe les producteurs.
15:31 - Ils ne peuvent rien voir, les producteurs.
15:33 - Voilà, exactement, c'est ça.
15:35 - Juste la marche arrière pour les rushs.
15:39 - La marche arrière qui passe pas.
15:42 - A qui tu parles ?
15:43 - Personne.
15:44 - Pierre Ninet, Blanche Gardin, Françoise Lebrun,
15:47 à l'affiche du livre des solutions de Michel Gondry qui sort aujourd'hui.
15:50 - Et on poursuit avec "Les secrets de la princesse de Cadignan 2"
16:02 et avec Arielle Dombasle, s'il vous plaît.
16:05 - La princesse de Cadignan.
16:10 - C'est une femme dangereuse.
16:11 - Je fais des folies, je l'ai aimée, adorée même,
16:15 mais je ne l'ai pas aimée.
16:17 Vous m'intimidez.
16:19 - Chez elle, la déprimation n'est pas un effet, c'est une cause.
16:22 - Il y a un style.
16:23 - Pourquoi les femmes ne s'amusent-elles pas des hommes
16:25 comme les hommes s'amusent des femmes ?
16:27 - En 1839, Honoré de Balzac fait paraître "Les secrets de la princesse de Cadignan",
16:35 une nouvelle dans laquelle la princesse susdite Diane chasserait d'hommes
16:40 et de héros de Balzac en particulier, Rastignac, Lucin de Rubempré entre autres,
16:45 désormais retirée du monde, c'est vrai qu'elle a quand même 36 ans, il faut le dire,
16:48 confesse n'avoir jamais connu l'amour.
16:51 Va-t-elle le rencontrer ?
16:53 C'est tout l'enjeu de cette intrigue et de cette adaptation par et de et avec Arielle Dombasle
16:58 dans une double mise en abîme où l'on peut voir Balzac qui rencontre à l'écran ses propres créations,
17:04 et surtout Arielle Dombasle en pleine fusion avec son héroïne, alors égauterie perchée ou adaptation réussie ?
17:11 - Alors déjà la problématique de l'adaptation au cinéma ne m'intéresse pas du tout parce que...
17:16 - Ah bah ça commence bien !
17:18 - Charlotte qui nous disait qu'elle n'aimait pas qu'on impose des univers, on est sérieux !
17:22 - De toute façon c'est un jeu à somme nulle puisqu'on peut faire un chef-d'oeuvre de cinéma
17:26 à partir d'un livre sans intérêt et réciproquement, ou bien un chef-d'oeuvre à partir d'un chef-d'oeuvre,
17:30 donc le jeu des sept erreurs, on pourra toujours y arriver, mais par contre je veux vous remercier
17:34 parce que pour le coup, ayant vu ce film, ensuite je suis allée lire la nouvelle que je n'avais pas lue de Balzac.
17:40 - Qui est très peu connue, il faut le dire !
17:42 - Alors je ne sais pas, mais en tout cas elle m'a vraiment intéressée.
17:45 Et pourquoi est-ce que je ne l'avais pas vue ? Je n'avais même pas vu à la limite l'intrigue que vous nous avez déroulée,
17:50 parce que y'avait Arielle Dombasle qui obstruait le choix !
17:56 Donc voilà, en ayant lu la nouvelle, j'ai repensé au film de manière plus intéressée.
18:04 - Vous l'avez mieux compris du coup ?
18:05 - Oui, quand même.
18:06 - D'accord, donc ce n'était pas très clair au cinéma.
18:09 - C'était complètement obstrué par la présence de cet ego souffrant.
18:12 - C'est vrai que l'intrigue, telle que je la résume là, c'est vraiment l'intrigue du film, c'est ça,
18:18 mais c'est vrai que ce n'est pas très explicite Thierrichesse, vous vous êtes d'accord ?
18:22 - Je suis tout à fait d'accord, mais c'est comme souvent...
18:24 - Alors l'histoire est simple.
18:25 - Pourtant c'est sans doute l'un des films les plus lisibles d'Arielle Dombasle depuis un petit moment.
18:29 C'est-à-dire quiconque a vu "Alien Crystal Palace" est incapable d'en faire le moindre résumé,
18:33 ou alors va en faire un après tout.
18:35 - Il faut dire que ce n'est pas son premier film effectivement, c'est son sixième.
18:37 - Oui c'est ça, depuis "Les pyramides bleues", ça s'est un peu accéléré depuis...
18:41 Il y avait "Opium", un hommage à Cocteau, "Alien Crystal Palace" qui est pour moi vraiment quasiment invisible,
18:47 et celui-ci, il y a quelque chose de particulier.
18:50 C'est-à-dire que c'est la première fois quand même depuis qu'elle fait des films, qu'elle est entourée par des gens assez forts,
18:57 dont les chefs de poste.
18:59 Jacques Fieschi au scénario, qui avait eu un César pour "Illusions perdues".
19:04 À la lumière c'est quand même Éric Gautier qui a bossé avec Chéreau, avec Jéa Zanquet, avec Assaïas.
19:10 Au décor Jacques Garcia, Vincent Darré au costume.
19:14 - Qu'est-ce que vous voulez dire par "Pas de son" ?
19:16 - C'est son premier film, entre guillemets, presque professionnel je dirais.
19:20 - Presque ?
19:21 - Non, mais parce que...
19:23 - C'est comme le Pluto de tout à l'heure !
19:24 - Non mais à l'intérieur il y a des choses bizarres, mais je trouve qu'en tous les cas il y a une volonté de ne pas répéter les choses.
19:30 - On n'est pas dans l'amateurisme.
19:31 - On n'est pas dans l'amateurisme, et en tous les cas...
19:35 - Sur le papier.
19:36 - Sur le papier et tout ça.
19:37 Après c'est un film de, avec, Arielle Dombasle, et donc Arielle Dombasle étant personnage.
19:43 Donc moi je comprends qu'elle puisse hérisser le poil, et dans ce cas-là ce n'est pas ce film qui va vous réconcilier avec Arielle Dombasle.
19:49 Mais si la personne qui est capable d'aller d'un robe grillée aux grosses têtes vous intéresse, à un moment ce film-là, en fait, à un moment, à tout ça.
19:57 - Alors effectivement c'est plus un film sur Arielle Dombasle qu'une adaptation de Balzac.
20:02 - Je ne sais pas, puisque moi je suis venue à Balzac par ce film.
20:05 - On peut remercier Arielle Dombasle pour ça.
20:08 - En fait ce qui se passe quand même, c'est que le film me semble s'inscrire dans une sorte de feminist washing à des fins narcissiques.
20:16 Qui a déjà eu lieu quand même récemment avec Maiwen qui s'est payée la Dubarry.
20:21 Et là j'ai eu l'impression, on pourrait dire que Margot Robbie s'est payée Barbie, puisque dans une démocratie libérale ce serait l'équivalent de la royauté.
20:28 Et puis que là elle se paye donc cette princesse balzacienne.
20:33 Quand on dit princesse, et c'est ça qui m'a intéressée dans la nouvelle de Balzac, c'est qu'on arrive après, on est vraiment entre les liaisons dangereuses.
20:41 Les libertins du 18e siècle qui tout à coup sont surpris parce qu'ils tombent amoureux.
20:46 Ils sont mis en échec dans leur rourie.
20:49 Et puis le moment, on est avant Madame Bovary, mais au fond elle a une espèce de langueur digne du bovarisme.
20:57 Et donc Balzac il est vraiment entre les deux.
20:59 Et ça quand même elle arrive à le faire ressentir, notamment parce qu'elle a 70 ans et qu'elle joue quelqu'un qui est censé en avoir une petite quarantaine.
21:07 Donc malgré tout le contenu...
21:09 Mais retirée du monde, donc ça pourrait être une adaptation de l'âge.
21:13 Elle-même se mettant en scène en abîme comme une femme qui va se retirer du monde, qui a eu plusieurs amours, qui a menti, qui a joué des rôles.
21:20 Et qui là en fait veut faire œuvre de sincérité.
21:23 Oui, alors ce que je trouve beau effectivement, c'est assez beau cette histoire.
21:27 C'est-à-dire en fait ces deux personnages qui sont comme par hasard deux aristocrates.
21:33 Dont l'homme joué par Cédric Canne, qui est une espèce d'écrivain lui aussi retiré au sens intellectuel.
21:41 Puisque c'est un intellectuel, suivez mon regard, le couple la très belle et l'intellectuel.
21:46 Ariel Tombal et BHL c'est ça que vous voulez dire ?
21:48 Oui, oui, oui, oui.
21:49 Je le dis, mais oui pour ceux qui ne savent pas.
21:52 Donc moi cette histoire-là telle que j'en ai pris connaissance, elle m'intéresse parce que...
21:58 Mais elle a pris tardivement.
21:59 Oui, mais justement parce que la réduire dans le film à une sorte d'histoire féministe dans le sens où ce serait l'émancipation d'une femme.
22:06 C'est-à-dire qu'ayant vécu sa vie de femme mariée, de mère, de grande aristocrate,
22:11 elle n'a plus d'argent après des problèmes politiques, économiques de l'époque.
22:16 Et du coup, elle est prête à une sorte de table rase pour enfin aimer.
22:21 Parce que c'est ça, c'est que ces femmes, puisqu'il y a aussi une autre de ses amies...
22:26 Interprétées par Julie Depardieu, c'est la marquise d'espoir.
22:28 Ces femmes ont été délibertines de par leur pouvoir économique d'une certaine façon, de leur place dans la société.
22:35 Et du coup là, elles se retrouvent à dire "nous sommes... en fait nous n'avons pas aimé".
22:39 Ça c'est quand même beau.
22:40 D'arriver presque trop tard et de se dire...
22:43 Donc cette dernière chance, on la retrouve dans le cinéma américain.
22:46 Moi j'adore les comédies...
22:47 Romantiques ?
22:48 Oui ! Où les gens ont déjà 40 ans et où c'est peut-être leur dernière chance d'aimer.
22:53 Donc j'ai rien à la contre.
22:54 Le problème c'est que tout ça est pour moi obstrué par quelqu'un qui a de l'argent,
23:00 qui comme la princesse fait une dépense sanctuaire,
23:03 et qui se paye des bons techniciens, qui se paye un film, etc.
23:07 Pour simplement se montrer comme étant... pour renforcer le mythe de la femme mystérieuse, désirable, etc.
23:14 Alors que ce n'était pas l'objet.
23:15 C'était l'objet de ce moment politique particulier, de ce que ça change dans la relation homme-femme, etc.
23:21 Là on ne voit plus rien.
23:22 On voit quelqu'un qui veut juste se briller de ses derniers feux.
23:25 Se montrer presque.
23:26 Mais alors du coup, qu'est-ce que ça fait ?
23:27 Ça fait que le casting 5 étoiles, je suis désolée, il n'est pas dirigé.
23:31 Enfin, Cédric Kahn, au secours !
23:33 Oui, Cédric Kahn, Olivier Pige, Julie Depardieu...
23:36 C'est vrai qu'il y a trop de castings.
23:38 C'est vrai, ça se met rare.
23:39 D'ailleurs, qu'on voit peu aussi.
23:41 C'est dommage.
23:42 Qu'on n'entend même pas, sauf en voix off à un moment donné.
23:44 Mais Thierry Chesne, vous n'aviez pas l'air complètement d'accord.
23:46 Parce que si elle a vraiment autant d'argent, ça veut dire que...
23:51 Je ne vois pas pourquoi Alianne Christelle-Palas avait aussi peu de moyens,
23:53 pour coopérer, mais avait aussi peu de moyens.
23:54 Ah si, je sais.
23:56 Alors dites-nous !
23:58 Non mais dis ça, c'est d'un cuistre, parce que je ne les ai pas vus ces autres films.
24:02 Mais si, c'est parce qu'il y a une idée apprise d'Éric Rohmer,
24:06 qui est qu'on travaille malgré tout dans une économie.
24:08 Donc ça c'est assez beau.
24:09 C'est le bon côté du film, c'est-à-dire qu'on peut faire beaucoup, on peut faire très riche,
24:13 on peut être dans le luxe, parce que...
24:15 En fait, on peut avoir un casting 5 étoiles, beaucoup de moyens, et faire en économie.
24:18 Oui, mais aussi des opéras.
24:19 Il y a 3 opéras qui sont dansés, etc.
24:21 Des costumes, etc.
24:23 J'avais quand même envie de vous demander sur la forme,
24:26 parce que moi je n'ai pas vu le film, mais à quoi on assiste tout de même ?
24:29 Est-ce que c'est un film de costumes ? Est-ce qu'on est dans des châteaux ?
24:32 Est-ce qu'il y a des doureurs ?
24:33 Ce n'est pas un film d'économie pour le coup.
24:35 Non, mais je pense qu'il n'y a pas non plus un moyen, il n'y a pas les moyens d'illusion perdue non plus.
24:40 Moi, je n'ai pas l'impression d'être dans un film de ouvriries, au contraire.
24:43 Je trouve que c'est parfois même, on voit quand même qu'il n'y a pas tout à fait les moyens nécessaires à cette ambition.
24:48 Alors oui, c'est un film de costumes, en même temps c'est un film où il y a des moments, des plans de drones.
24:52 On a l'impression d'être dans toutes les émissions "Secrets d'Histoire", des choses comme ça,
24:56 où il y a tous ces plans de drones et on se dit pourquoi on ne reste pas enfermé dans cet endroit ?
25:01 Puis tout à coup, il y a des accélérations, des ralentis, après c'est filmé caméra à l'épaule, ça va très vite.
25:06 En fait, voilà, moi c'est ce côté-là où je me dis, en effet, elle ose tout.
25:10 Et par moments, je dis, mais où est-ce qu'on va ?
25:13 Plus que son égotripe, c'est que je me dis, pourquoi on mélange a priori tout et on n'arrive pas à s'installer dans quelque chose ?
25:19 Moi, je préfère quand on est au...
25:21 Et qui va avec les moyens.
25:23 D'un seul coup, c'est le plan de drones. Pourquoi ? Pourquoi ?
25:25 Oui, c'est ça qu'on ne comprend pas. C'est-à-dire que d'un côté, il y a du budget, d'un autre côté, c'est une économie.
25:29 De l'économie, mais en tout cas, l'économie ne se sort pas à l'écran.
25:33 Mais si, en fait, ce qu'elle a tiré de l'enseignement d'Éric Rohmer, qui est un peu son maître, outre qu'elle a joué dans ses films,
25:39 c'est qu'il faut tourner comme ça, vite et de manière concentrée.
25:43 Donc, évidemment que ça coûte quand même beaucoup d'argent relativement à...
25:47 Oui, comme des mises en scène, justement, on l'a dit, de balles, des mises en scène d'opéra.
25:51 On voit qu'il y a eu de la danse, de la chorégraphie, un travail des costumes.
25:55 Donc, elle n'est pas... ça, ce n'est pas rapide.
25:57 Oui, mais là où c'est beau, disons, cet héritage Rohmerien, c'est que quand même tout ça, c'est pour faire entendre un texte.
26:02 Et ça, je pense qu'elle-même, elle le comprend et elle arrive à le faire.
26:05 C'est-à-dire qu'elle n'est pas dans quelque chose de naturaliste.
26:07 Mais les autres acteurs, comme ils ne sont pas dirigés, ils jouent leur rôle au premier degré, au degré psychologique.
26:13 Et ça ne va plus du tout. Et du coup, on n'entend pas le texte de Balzac qui est très beau.
26:18 Mais il y a quand même un rapport entre le luxe somptuaire qu'elle, elle se fait à s'offrir un film pour elle-même.
26:24 Et en même temps, ce que dit l'héroïne en disant "mais en fait, on a été des dons jouants, mais on n'a pas aimé".
26:31 Et dans le texte, c'est "nous ressemblons parfois à ces pauvres jeunes gens qui jouent avec un cure-dents pour faire croire qu'ils ont bien dîné".
26:37 Et bien, merci Charlotte Garçon. On va finir sur cette belle citation.
26:42 Les secrets de la princesse de Cadignan, de et avec Ariel Domballe.
26:45 Et bien, c'est aujourd'hui dans les salles. Merci à vous, Charlotte Garçon.
26:48 Merci à vous, Thierry Chaise. On peut vous lire dans les cahiers du cinéma, Charlotte Garçon, et dans le magazine 1er Thierry Chaise.
26:55 Et vous retrouverez, chers auditeurs, chers auditrices, toutes les références sur le site de France Culture à la page de l'émission.

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