Septembre turquoise : mois de sensibilisation aux cancers gynécologiques

  • l’année dernière
Avec Hugues Reynes, gynécologue obstétricien

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_BON_A_SAVOIR-2023-09-12##
Transcript
00:00 C'est bon à savoir la prévention des cancers gynécologiques.
00:06 Nous sommes au mois de septembre et il y a cette opération "Septembre turquoise",
00:11 un mois d'information et de lutte contre ces cancers gynécaux,
00:13 parce que c'est assez méconnu du grand public et on en parle peu.
00:16 Nous sommes avec Hugues Reynes, qui est gynécologue obstétricien.
00:21 Bonjour.
00:21 - Oui, bonjour.
00:22 - Comment les repérer ? Pourquoi d'abord on en parle peu finalement ?
00:28 - Écoutez, je pense que c'est parce que si vous voulez,
00:31 les gens sont intéressés par autre chose, dans l'actualité, etc.
00:34 Je pense qu'il y a un espèce de déni, on pense toujours que c'est pour les autres et pas pour soi.
00:38 Et donc je pense que c'est ça qui agit en premier.
00:41 - Alors que le cancer de l'ovaire se situe au 8ème rang des cancers féminins.
00:46 - Alors oui, il faut commencer par le cancer de l'ovaire.
00:48 - Oui, oui, oui, c'est ça.
00:50 - C'est finalement le presque le plus terrible,
00:52 puisque le cancer de l'ovaire, le diagnostic est compliqué à faire,
00:55 c'est un petit peu des découvertes quelquefois fortuites.
00:57 Pour des signes qui ne sont pas forcément évidents,
00:59 la découverte se fait par échographie,
01:02 et puis ensuite il y a d'autres analyses, bien évidemment.
01:04 Mais c'est un cancer qui est difficile à soigner,
01:06 parce que souvent pris tardivement.
01:07 Donc ce n'est vraiment pas le plus facile à dépister et à soigner.
01:11 - Oui, c'est ça. Parce qu'en tant que gynéco,
01:13 il y a la possibilité, en faisant des examens,
01:16 de découvrir potentiellement plusieurs cancers.
01:20 - Oui, oui. Alors le cancer le plus fréquent, c'est le cancer du sein,
01:23 vous le savez bien, c'est 60 000 par an,
01:25 avec pas mal d'ADC, 12 000 par an.
01:30 Et par contre celui-là, il est intéressant parce qu'on peut le dépister.
01:34 Il y a des facteurs de risque primaires sur lesquels les gens peuvent agir.
01:38 Par exemple l'alcool, le tabac, la sédentarité, le surpoids.
01:42 Et tout ça, on a la main dessus, la personne a la main dessus.
01:46 Après, actuellement, il y a des choses assez nouvelles depuis plusieurs années.
01:49 Déjà, c'est le dépistage des facteurs de risque génétiques.
01:52 Et donc, dans une famille où il y a pas mal de cancers du sein,
01:55 on peut faire des analyses génétiques et savoir si la personne est plus à risque ou moins à risque,
02:00 et donc faire une surveillance adaptée.
02:02 - C'est à partir de quel âge qu'il faut commencer à faire des examens,
02:06 et quel type d'examen ?
02:07 Pour les cancers gynécaux notamment.
02:10 - Oui, alors pour le sein, en fait, l'État a mis en place un dépistage à partir de 50 ans,
02:16 donc de 50 ans jusqu'à 74 ans, je crois,
02:19 avec un dépistage qui consiste en une mammographie tous les deux ans
02:23 pour savoir s'il y a eu des lésions ou pas.
02:26 Donc ça, c'est déjà très très important.
02:27 Mais avant ça, il y a aussi un examen médical par an, en principe, chez le gynéco.
02:32 Alors maintenant, les gynécaux, il y en a presque plus, donc ça va être compliqué,
02:35 mais bon, c'est comme ça.
02:36 Des aires médicales, tout le monde va en parler, non ?
02:39 Et puis donc, il y a aussi l'apprentissage de l'autopalpation.
02:43 C'est-à-dire que la femme peut apprendre à se palper les seins.
02:45 Moi, je l'ai appris ça toute ma carrière.
02:48 L'autopalpation, quand on apprend à faire ça,
02:51 on repère les tumeurs assez tôt, et donc ça peut être très intéressant.
02:56 Donc en effet, il y a une responsabilité personnelle dans le cancer du sein
02:59 qui est intéressante.
03:01 - Oui, c'est ça. Et puis, il y a les autres types de cancers.
03:06 Là, on parle du sein, bien sûr.
03:08 Et là, est-ce qu'il y a des symptômes ?
03:11 - Pour le cancer du sein ?
03:12 - Non, non, pour les autres.
03:14 - Oui, alors pour le cancer du col, si vous voulez,
03:16 là aussi, c'est intéressant parce qu'il y a un principe,
03:19 un dépistage systématique qui est fait avec un frottis régulièrement.
03:22 Donc ça, c'est quelque chose qu'on connaît depuis très longtemps
03:24 et qui marche très bien.
03:25 Mais encore, il faut dire que les femmes consultent
03:27 et aident les examens systématiques, ce qui n'est pas toujours le cas.
03:30 Donc voilà.
03:31 Alors après, il y a bien sûr, pour le cancer du col,
03:34 la prévention, on va dire, l'histoire de la vaccination d'HPV.
03:38 Puisque ce col, ce cancer est dû à un virus.
03:43 Cette vaccination, elle est très conseillée par les pouvoirs publics.
03:47 Elle est un peu controversée parce que les études qui ont été faites
03:50 sur les vaccins ne sont pas du tout évidentes.
03:52 Donc moi, je ne tranche pas.
03:54 Mais je pense qu'il faudrait se renseigner,
03:56 trouver les bonnes données et puis choisir ce qui semble le mieux à chacun.
04:00 Parce que là, je vous dis, ce n'est pas très simple.
04:02 - C'est vrai.
04:03 Et puis, je précise qu'en parallèle, d'ailleurs,
04:05 on a appris en fait, selon une étude publiée hier,
04:08 que les patients qui utilisent un vaccin thérapeutique
04:12 contre, par exemple, le cancer du poumon,
04:15 ont vu leur risque diminuer de 41%.
04:18 Ça, c'est autre chose, mais c'est un vaccin qui ouvre une nouvelle voie.
04:21 Il y a des travaux sur le pancréas et le mélanome.
04:24 Merci en tout cas, professeur Hugues Rennes, d'avoir été avec nous.
04:29 Septembre turquoise, donc opération de sensibilisation
04:33 contre les cancers gynécaux également.
04:36 Il est 6h55.

Recommandée