Le témoignage de Eden, mannequin qui a fait le "Barbie Botox" !

  • l’année dernière
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




TPMP sur les réseaux sociaux : 
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcript
00:00 qu'est-ce que c'est que le Barbie Botox déjà ?
00:02 Le Barbie Botox c'est l'utilisation du Botox
00:04 pour essayer de ressembler à Barbie.
00:06 Donc c'est simple.
00:08 La particularité de Barbie, c'est qu'elle a un cou long
00:10 et qu'elle a une façon de tenir sa tête très droite.
00:14 Oui, c'est ça.
00:16 Le Botox...
00:18 Je suis en Barbie là.
00:20 Le Botox, dans l'esprit de beaucoup de gens, a mauvaise réputation.
00:24 On croit que ça fige, etc.
00:26 C'est l'image que tout le monde a.
00:28 C'est bien qu'on fasse une petite parenthèse là-dessus.
00:30 Sur le Botox, ça fige.
00:32 Je vois des mecs qui ont fait du Botox,
00:34 ils ne peuvent plus froncer le front.
00:36 En fait, ils sont toujours comme ça.
00:38 C'est comme toute technique.
00:40 Il y a une part artistique.
00:42 Et pour cela, il faut bien doser.
00:44 Dixième de... centième du nid.
00:46 C'est ça. C'est très dur.
00:48 C'est ce qu'on doit faire par rapport aux muscles de chacun.
00:50 Mais le Botox, il ne faut pas le pénaliser dans notre imaginaire.
00:53 On peut rappeler ce qu'est le Botox pour nos téléspectateurs ?
00:55 Oui. Le Botox, un produit qu'on utilise depuis des dizaines d'années.
00:58 Qui rend des services énormes.
01:00 Un enfant qui naît avec un pied spastique,
01:03 pour le redresser, on utilise le Botox.
01:05 Un enfant, un nourrisson.
01:07 Un torticolis, très douloureux, on utilise le Botox.
01:12 Une paralysie facile avec un épismasme facial,
01:15 on utilise le Botox.
01:17 Comment agit le Botox ? Il endort le muscle.
01:19 Il empêche le muscle de se contracter.
01:21 Donc ça rend des services même à d'autres endroits du corps.
01:25 C'est un très bon produit, sauf comme dans tout,
01:29 quand il est détourné pour des utilisations
01:31 pour lesquelles il n'a pas ce qu'on appelle l'AMM,
01:34 l'autorisation de mise sur le marché.
01:36 Pour ce cas particulier dont on va parler,
01:40 il n'a pas l'autorisation de mise sur le marché,
01:43 ni l'autorisation aux Etats-Unis de l'AFDA.
01:46 Le Barbie Botox, c'est allonger le cou de la patiente
01:50 et affiner ses épaules.
01:52 Vous l'avez fait, vous, Hélène ?
01:54 Oui, tout à fait.
01:55 Pourquoi vous l'avez fait ?
01:57 Il y a plusieurs raisons.
01:59 Premièrement, et je le déplore,
02:01 c'est que j'ai été influencée par mon écosystème,
02:04 mon métier qui est le mannequinat.
02:06 Parce que nous, dans le mannequinat,
02:08 on a été très avant-gardistes par rapport à ce Barbie Botox
02:11 que nous, on a appelé Trap Tox à l'époque.
02:14 J'ai été influencée par des mannequins,
02:20 mon entourage, en fait.
02:23 Je l'ai fait il y a quelques mois, déjà.
02:27 C'était avant le film ?
02:29 C'était avant le film, exactement.
02:31 C'était avant le film,
02:33 parce que dans le monde du mannequinat,
02:35 ça existait déjà.
02:37 Par la suite, j'ai vu le film Barbie.
02:40 Et c'est vrai que, et je le déplore encore une fois,
02:44 j'ai été influencée par ce film,
02:48 par toutes ces influenceuses
02:51 qui font la promotion de cette chirurgie, malheureusement.
02:57 Et du coup, j'ai fait une retouche il y a quelques jours.
03:02 D'accord. Pourquoi ?
03:04 Parce que j'ai été influencée, j'ai été mal influencée.
03:07 J'ai vu le film.
03:09 Et je me suis dit...
03:11 Il faut faire un trifoncus ?
03:13 Voilà. Et en fait, on rentre dans une sorte de cercle,
03:16 une spirale perfectionniste,
03:19 où on veut toujours être plus...
03:21 Mais vous voulez ressembler à Barbie, vous, en fait ?
03:23 Moi, alors, on me dit souvent ça,
03:25 mais moi, j'ai pas envie de ressembler à Barbie,
03:27 parce que j'ai pas envie qu'on me voie
03:29 comme une adolescente qui veut ressembler à Barbie.
03:32 Vous ressemblez plus à Barbie qu'à Valérie Benaym.
03:34 J'adore Valérie. Elle est très belle.
03:36 Elle est très belle, Valérie Benaym.
03:38 En fait, on va voir le avant-après chez quelqu'un.
03:40 Voilà, s'il vous plaît. Merci, si vous pouvez le mettre.
03:42 Merci. Ils sont partis en régie.
03:44 Non, voilà, c'est ça, le avant-après.
03:46 Voilà, vous voyez ?
03:48 Comment on fait ça ? Parce qu'on a l'impression qu'on a maigri, en fait.
03:50 Alors, il y a un muscle
03:52 qui s'insère ici dans le dos
03:54 qui s'appelle le trapèze.
03:56 Et ce muscle-là, lorsqu'il y a un torticolis,
03:58 on travaillait sur ce muscle.
04:00 Et on s'est rendu compte que ça affinait
04:03 le muscle et que ça permettait
04:06 d'avoir un effet optique d'allongement du cou,
04:09 ce qui fait que ça a été détourné.
04:11 D'accord.
04:12 Moi, je voudrais revenir sur quelque chose qui m'avait surpris dans mon parcours.
04:15 Lorsqu'il y a eu le film "Star Trek",
04:17 "Le Seigneur des Anneaux",
04:19 je me souviens de deux ou trois jeunes qui sont venus demander...
04:21 Arrête. Non.
04:22 Les oreilles pointues.
04:23 Demander si on pouvait...
04:24 Les oreilles d'ailes.
04:25 Avec les oreilles d'ailes.
04:26 Ça prouve quoi ? La force du cinéma.
04:28 C'est fou.
04:29 À l'époque, il n'y avait pas la force...
04:30 Moi, j'ai vu un film avec Rocco Cifredi.
04:32 J'ai rien demandé.
04:34 (applaudissements)
04:37 J'ai rien demandé.
04:39 Ça prouve la force du cinéma d'Hollywood.
04:42 Mais à l'époque, il n'y avait pas le relais des influenceuses.
04:45 Quand Kim Kardashian a parlé de cette technique
04:48 dans un épisode de télé-réalité,
04:51 les gens ont commencé à s'intéresser.
04:52 C'est fou.
04:53 Puis les influenceuses ont communiqué là-dessus
04:55 et se sont engouffrées dans ce système.
04:57 Un certain nombre de personnes, non des médecins,
05:00 qu'on soit bien clair,
05:02 c'est interdit aux médecins de le faire.
05:04 - Quoi, ça ?
05:05 - Ça, c'est interdit aux médecins.
05:06 - Vraiment ? Ah oui.
05:07 - Parce qu'il y a un vrai danger.
05:08 À force d'injecter, le muscle s'atrophie
05:11 et à un moment, on ne pourra plus lever les bras.
05:14 On aura du mal à tenir la tête.
05:16 - Ça peut paralyser ?
05:17 - Ça peut même plus l'appeler un taxiphone.
05:18 - Une paralysie, c'est une faiblesse musculaire
05:20 et c'est donc dangereux.
05:21 Il y a un principe général dans toute la médecine.
05:24 Il doit y avoir une comparaison entre les bénéfices et les risques.
05:28 Donc, si le bénéfice est inférieur au risque,
05:32 il ne faut pas le faire.
05:33 Donc, il n'est pas autorisé pour une indication d'ordre esthétique.
05:37 Pour un torticolis, oui, mais pas d'ordre esthétique.
05:39 - Donc, vous, vous ne l'avez jamais pratiqué, cette opération ?
05:42 - Non, mais c'est vraiment interdit.
05:43 - C'est interdit en France ?
05:44 - C'est interdit en France.
05:45 - Vous l'avez fait où, Hédène ?
05:47 - Mais vous l'avez fait où ?
05:48 - Justement, je ne peux pas le dire.
05:49 - Mais en France ?
05:50 - Je l'ai fait en France.
05:51 - Ah d'accord, mais tu ne le dis pas.
05:52 - Est-ce que tu étais au courant des dangers
05:54 qu'il y avait de faire ça avant de le faire ?
05:56 - Au début, justement, au début, non.
05:58 Je n'étais pas au courant des dangers.
06:00 Malheureusement, je pense que c'est aussi la bêtise
06:03 de notre génération de ne pas se...
06:05 - Tu as quel âge, Hédène ?
06:06 - J'ai 24 ans.
06:07 - 24 ans, d'accord.
06:08 - C'est la bêtise de notre génération
06:10 de ne pas se renseigner sur les risques des choses.
06:13 - C'est aussi aux praticiens de te le dire avant.
06:15 - Oui, bien sûr.
06:16 - C'est l'atelier que tu viens de faire.
06:17 - C'est en France, à l'étranger.
06:18 - Tu avais conscience, maintenant ?
06:19 - J'avais conscience, mais en fait, la chirurgie,
06:23 parce que moi, je n'ai pas fait que ça.
06:24 - C'est 1 000 euros, là ?
06:26 - C'est 1 000 euros, exactement.
06:27 - Donc, c'est 1 000 euros, c'est ça ?
06:28 - C'est 1 000 euros, mais moi, je n'ai pas fait que ça.
06:29 - Tu as fait quoi, toi ?
06:30 - J'ai fait une rhinoplastie.
06:31 - Donc, le nez ?
06:32 - Voilà. J'ai fait des implants mammaire.
06:34 - Donc, les mammaire ?
06:35 - Voilà.
06:36 (Rires)
06:38 - Très bien.
06:39 - Noël, c'est une engain.
06:40 - C'est Noël.
06:41 - Et j'ai fait quelques injections de Botox dans le front.
06:44 - Et la bouche, non ?
06:45 - Non, pas la bouche.
06:46 - C'est le même praticien.
06:47 - Non, pas la bouche.
06:48 - Vous n'avez pas touché ?
06:49 - Non.
06:50 - Elle est belle naturellement.
06:51 - C'est gentil.
06:52 - Non, mais...
06:53 - La personne qui vous a fait ça, pardon, Cyril,
06:55 la personne qui vous a fait ça, elle vous a rien dit ?
06:57 Elle vous a pas dit "attention, il y a ce risque-là" ?
06:59 - Non.
07:00 - Non.
07:01 - C'est un médecin ou c'était juste un esthéticien ?
07:03 - C'était un esthéticien.
07:04 - C'est un esthéticien.
07:05 - Voilà.
07:06 - Comme le docteur l'a dit.
07:07 - Je voudrais dire qu'en soit clair,
07:08 ce n'est pas des médecins qui font ça.
07:09 Ce sont des instituts de beauté.
07:11 - Exactement.
07:12 - Le Conseil de l'ordre des médecins,
07:13 elle est pour chasse.
07:14 Il y en a quelques-unes, d'influenceuses
07:16 dont vous avez entendu parler,
07:17 qui commencent à passer en justice.
07:19 Mais c'est détourné puisque nous, on ne peut pas le faire
07:22 et qu'il y a une demande.
07:23 Le danger, c'est qu'il y a une demande.
07:24 Et que cette demande, elle vient de jeunes
07:27 qui n'ont pas encore un psychisme assez bien construit.
07:31 Et seul un médecin, un chirurgien,
07:33 pourrait leur dire "non, c'est dangereux,
07:35 voilà les risques, ne le faites pas".
07:36 Mais quand elles écoutent TikTok,
07:38 j'ai interdit TikTok depuis cela à mes enfants,
07:40 à mes petits-enfants.
07:41 Parce que je me dis, si elles sont influencées par cela,
07:44 même moi, je vais paraître un gars...
07:46 Non, mais c'est le TikTok, vous.
07:48 - En fait, docteur, si je peux me permettre,
07:51 en fait, ce n'est pas juste qu'on est influencés
07:54 par TikTok, etc.
07:55 C'est juste que dans notre société, en fait,
07:57 on cherche la perfection.
07:58 - Mais vous, vous êtes déjà très jolie.
08:00 Qu'est-ce que vous cherchiez en plus ?
08:01 - Vous êtes jeune, vous êtes jolie.
08:02 - Est-ce que ça vous a changé la vie, là,
08:03 de faire le coup ?
08:04 - Non.
08:05 - Parce que là, vous avez allongé votre cou ?
08:06 - Oui, j'ai allongé mon cou.
08:07 - Et quand vous vous êtes vue, vous vous êtes dit
08:08 "je suis contente du résultat, j'ai vraiment changé".
08:10 - En fait, moi, je ne suis jamais contente du résultat.
08:12 - Ah ouais ?
08:13 - Est-ce que vous êtes contente de votre physique, là ?
08:16 Qu'est-ce que vous allez refaire ?
08:18 Qu'est-ce que vous allez refaire, là ?
08:19 - Là, je ne vais plus rien refaire,
08:21 parce que je pense que je vais quand même
08:22 m'arrêter là à la limite.
08:23 - Mais est-ce que vous avez...
08:24 Est-ce que vous avez...
08:25 Qu'est-ce qui n'est pas parfait pour vous, chez vous ?
08:28 - Je ne sais pas.
08:31 En fait, je n'arrive pas à définir la perfection.
08:34 Et je pense que c'est le problème de notre société.
08:36 On n'arrive pas à...
08:37 - Mais votre fiancé, il ressemble à Ken ?
08:39 - Non, non, non, vraiment pas.
08:42 - Ce n'est pas ça qu'on appelle la dysmorphobie, d'aucun contre ?
08:44 - Exactement, c'est ce dont j'allais parler.
08:46 - Dysmorphobie.
08:47 - Moi, je suis victime de ça.
08:48 - La dysmorphophobie.
08:49 - La dysmorphophobie.
08:50 - Le fussbury, alors c'est quoi ?
08:52 - La dysmorphophobie, c'est le fait de ne pas se voir
08:56 tel que l'on est vraiment.
08:57 - Ah ouais, ça.
08:58 Moi, je crois que c'est ce qui m'arrive,
08:59 mais dans l'autre sens.
09:06 - C'est ça.
09:07 Moi, j'ai ça.
09:08 J'ai ça.
09:09 Moi, je me vois beaucoup plus frais que ce que je ne suis.
09:11 - Et ça, comment ça s'appelle ?
09:12 - C'est quoi ?
09:13 - Ça s'appelle la mégalorelle.
09:15 - Tu es venu ici pour m'insulter ?
09:20 C'est bon, c'est bon.
09:21 - Pas besoin de se refaire le cercle.
09:22 - Non, s'il te plaît, on parle...
09:24 C'est bon, c'est le chameau qui se moque du bossu, là.
09:28 Excuse-moi.
09:31 Donc, Eden, est-ce que tu es contente du résultat ?
09:36 - Non.
09:37 - Pourquoi ?
09:38 - Parce que...
09:39 - Mais tu préfères maintenant ou avant ?
09:42 - Alors, je me préfère maintenant.
09:43 - D'accord.
09:44 - Je me préfère quand même maintenant.
09:45 Mais c'est vrai que la dysmorphophobie,
09:47 c'est un vrai problème de notre société.
09:51 - Quand tu te regardes dans le miroir, tu ne te trouves pas belle.
09:53 - Mais c'est une addiction, en fait.
09:54 C'est une drogue dure, en fait.
09:55 - C'est ça.
09:56 - Elle ne se regarde pas dans le miroir.
09:58 Elle se regarde avec des loops.
09:59 Elle se regarde avec des zooms.
10:00 Elle va forcément toujours trouver quelque chose qui lui rend mal.
10:03 - Tu as tous les filtres et tout.
10:04 C'est ça qui rend les gens fous.
10:05 C'est que tu veux ressembler à...
10:06 - La dernière fois, j'ai fait un filtre Shrek.
10:07 - Ça t'allait bien ?
10:08 - Je me suis dit que je ne suis pas assez vert.
10:10 Non, mais...
10:11 Et donc, là, franchement, comment tu te trouves ?
10:14 - Très banale.
10:16 - Très banale.
10:17 - Très banale.
10:18 - Eden, est-ce que tu as décroché plus de contrats dans le mannequinat
10:22 depuis que tu as fait cette opération ?
10:24 - Oui.
10:25 - Oui ?
10:26 - Oui.
10:27 Parce que c'est vrai que pour les photos, pour les défilés, c'est différent.
10:31 Et ça change pas mal de choses.
10:33 - Quoi ? Vraiment ? Pourquoi ? Le coup...
10:35 Les cols roulés sur les défilés ?
10:37 - Non.
10:38 Non, mais c'est vrai que la posture, ça change quelque chose.
10:40 - Vraiment ?
10:41 - C'est le port de tête.
10:42 Oui, le port de tête, c'est complètement différent.
10:44 Ça change quelque chose.
10:45 Je sais pas.
10:46 Je crois que j'avais envoyé une photo avant.
10:48 Je sais pas si on l'a ou pas.
10:49 - Alors, tu l'as donnée à la régie ?
10:50 - Non, on l'aura pas.
10:51 - Oui.
10:52 - On la verra pas.
10:53 T'emmerdes pas.
10:54 Tu nous l'enverras souvent sur les réseaux.
10:56 - Vous étiez madame.
10:57 - Ah ouais.
10:58 Donc, ça, c'était toi avant ?
10:59 - Non, non.
11:00 - Ah !
11:01 - Moi, je suis con.
11:02 T'as raison.
11:03 Et on n'a pas avant ?
11:04 - Avant...
11:05 - Ah ouais.
11:06 - Oui, ça, c'était avant.
11:07 - D'accord.
11:08 Donc, ça, c'était avant.
11:09 - Ouais.
11:10 - Et t'as rien fait à la bouche ?
11:11 - Là, oui, j'avais fait à la bouche.
11:12 - Oh, attention, là !
11:13 Attention.
11:14 Anna, je te le dis.
11:15 - J'avais fait à la bouche, mais là, j'ai retiré avec un produit qui s'appelle...
11:20 - C'est mieux maintenant.
11:21 - Galionoridase.
11:22 Galionoridase, exactement.
11:23 - C'est quoi ?
11:24 - C'est un produit qui enlève les...
11:26 - Tous les nanas, elles enlèvent leur bouche.
11:28 C'est la mode de l'enlevure, maintenant.
11:29 - Maintenant, on a l'antidote et il est autorisé.
11:31 Quand il y a trop d'acidiaguerroniques et maintenant que la mode est en train de passer,
11:35 elles viennent et on leur retire ce produit.
11:37 - Vous cherchez l'effet Ventoux, je vous envoie Raymond, hein, si vous voulez !
11:40 - Et ça fait encore plus mal de l'enlever que de le faire.
11:42 - Ce qui est très intéressant dans ce cas de Diéden, c'est qu'elle connaît sa maladie.
11:46 Elle l'a qualifiée.
11:47 Elle a mis un mot là-dessus.
11:48 Elle est dysmorphophobe.
11:49 Et d'où vient la dysmorphophobie ?
11:51 - C'est ça qu'il faut savoir.
11:52 Ça vient dès l'enfance.
11:54 Le manque de confiance en soi et le manque d'amour.
11:56 Si on dit à nos enfants et nos petits-enfants qu'on les aime
11:59 et qu'on leur dit tous les jours qu'ils sont beaux,
12:01 on n'aura pas ce genre de problème sur un plateau.
12:03 - J'ai l'impression que je vais pas avoir ce problème avec mes enfants, alors.
12:05 Non, mais, Diéden, Diéden, juste.
12:08 Aujourd'hui, est-ce que t'es heureuse ?
12:11 - Alors, ça dépend comment on définit le bonheur.
12:16 Mais c'est vrai que...
12:19 Pas vraiment.
12:20 - Pas vraiment ?
12:21 - Ça pourrait être mieux.
12:22 - T'as toujours envie de...
12:24 - T'as toujours envie de plus.
12:25 Éternelle, insatisfaite.
12:27 - Tes cheveux, c'est des vrais cheveux ?
12:29 - Non, là, c'est une perruque.
12:31 - C'est une perruque, d'accord.
12:32 - Oui.
12:33 - D'accord.
12:34 Comme...
12:35 - Comme Frédéric ?
12:36 (Rires)
12:38 - Non, mais vous, vous regardez.
12:40 - J'ai une question, docteur.
12:41 Est-ce que les hommes le font ?
12:42 Parce que moi, j'ai toujours rêvé d'être à mon cou.
12:44 - Ah, j'ai eu peur.
12:45 C'est pas mal.
12:46 - En fait, à chaque soir, à 20h45, on sait que tu vas faire de la merde.
12:49 On le sait.
12:50 C'est le rendez-vous de 20h45.
12:52 On sait que c'est une catastrophe.
12:54 Chaque soir, c'est comme ça.
12:55 C'est comme ça.
12:56 Hier, c'était le gros stroup.
12:57 Aujourd'hui, c'est ça.
12:58 Voilà, on le sait.
12:59 - Parmi...
13:00 - N'écoutez pas.
13:01 Oui, monsieur.
13:02 - Non, mais est-ce que les hommes le font ?
13:03 - Oui, les hommes dysmorphophobes,
13:04 il y a le même pourcentage que les femmes dysmorphophobes.
13:05 C'est un problème de société.
13:06 C'est un problème de communication.
13:08 Mais comme je l'ai dit,
13:09 c'est un problème de l'ordre psychologique au départ.
13:11 Il vaut mieux envoyer voir un psychologue que cette course en avant.
13:14 Et elle n'a pas répondu.
13:15 Est-ce que vous êtes heureuse ?
13:16 Elle se pose la question.
13:18 - Qu'est-ce que les hommes...
13:19 - Excusez-moi, est-ce que je peux me permettre ?
13:20 - Oui, bien sûr.
13:21 - Par rapport à la dysmorphophobie,
13:22 je pense que les femmes en souffrent plus
13:24 parce que je pense que vous-même, vous devez le savoir,
13:28 vous opérez plus de femmes que d'hommes.
13:30 - Oui, il y a plus de femmes que d'hommes.
13:33 - Alors, est-ce que vous êtes critique par rapport aux autres également ?
13:36 C'est-à-dire que quand vous voyez quelqu'un, vous vous dites,
13:37 "Lui, il faudrait qu'elle fasse ça, elle fasse ça."
13:40 - Non.
13:41 - Pas du tout. Moi, c'est que sur vous.
13:42 - Non, je n'ai pas ce truc par rapport aux autres.
13:44 - Ah ouais ?
13:45 - Je suis pas dans le jugement par rapport aux autres.
13:46 C'est vraiment par rapport à moi.
13:47 C'est vraiment quelque chose de...
13:49 Je suis constamment en introspection, en fait.
13:51 - Ah ouais ?
13:52 - Mais les autres, je les juge pas.
13:54 J'ai pas ce jugement envers les autres.
13:55 - Oui, Jéjé.
13:56 - Une question un peu privée.
13:57 - Oui.
13:58 - Vous pouvez ne pas répondre.
13:59 Vous savez que souvent, on se trouve beau ou belle
14:00 dans le regard de la personne qui vous aime.
14:01 - Oui.
14:02 - Est-ce que vous avez jamais quelqu'un...
14:03 Enfin, quelqu'un avec vous qui vous a dit
14:04 qu'elle vous trouvait belle comme ça ou beau comme ça ?
14:06 - Alors, on me le dit souvent.
14:08 - Mais pas quelqu'un en qui vous avez suffisamment confiance ?
14:11 - Si, si.
14:12 En ce moment, j'ai...
14:14 J'ai quelqu'un qui me le dit très souvent.
14:18 - C'est Gilles.
14:19 (rires)
14:22 - On a pas dit non.
14:23 - Ça suffit pas.
14:24 - Ça suffit pas, ça vous convient ?
14:25 - Ça suffit pas, non.
14:26 - Parce que c'est pas ça, le problème.
14:27 Est-ce que c'est pas les réseaux sociaux, le problème ?
14:29 - Si, elle l'a dit elle-même.
14:30 - Ah, merci.
14:31 - C'est vrai qu'elles ont suivi.
14:32 - C'est une dégagé.
14:33 - Vous avez un recul incroyable en même temps.
14:34 - C'est une globalité, ouais.
14:35 - C'est vrai, elle a un recul incroyable.
14:36 - Et vous, vous me dire.
14:37 - Non, non, je voulais juste vous dire, d'abord,
14:38 je vous trouve très sensible.
14:39 Vous dégagez.
14:40 - Bon, lui, tous les jours à 20h51, il va chialer.
14:43 - Non, c'est vrai.
14:44 - Tous les jours à 20h51, il va chialer, le gars.
14:46 - Non, c'est vrai, c'est vrai.
14:47 - C'est vrai, c'est vrai.
14:48 - Non, c'est pas fini.
14:49 - Il y a deux ronfles.
14:50 Un, on a...
14:51 - On a deux ronfles.
14:52 - C'est un ronfle, un à 20h48, il est un ronfle.
14:53 Et l'autre à 20h51, tu sais qu'il va chialer pour rien.
14:54 - Non, c'est vrai.
14:55 - Je vais recevoir un mec qui est allergique au salive.
14:56 C'est mon fils.
14:57 Moi aussi, je suis salophobe.
14:58 - C'est un truc de fou, ce gars.
14:59 Oui, alors ?
15:00 - Voilà, je voulais juste vous dire, vous me trouvez très sensible.
15:01 Vous avez cité un mot.
15:02 - Je vais chialer, le gars.
15:03 - À chaque fois, vous disiez que vous étiez très influencé, influencée.
15:04 Est-ce que vous discutez avec vos parents ?
15:05 Est-ce qu'il y a des gens qui sont autour de vous,
15:06 avec lesquels vous vous consultez ? Vraiment.
15:22 Pourquoi tu rigoles, toi ?
15:23 - Mais pas du tout.
15:24 Des mouchoirs pour monire, s'il vous plaît.
15:25 - C'est vrai que c'est une question, elle est légitime.
15:26 - Mais ça lui suffit pas.
15:27 Elle s'en fout de la vie des gens.
15:28 C'est elle et elle-même avec ses mémoires.
15:29 - Est-ce qu'elle a ses parents, qui elle discute ?
15:30 Non, c'est important d'avoir un environnement aussi.
15:31 - Oui, bien sûr, j'ai mes parents.
15:32 Mais en fait, l'environnement, ça ne m'intéresse pas.
15:33 - Elle discute avec ses parents.
15:34 - Elle discute avec ses parents.
15:35 - Elle discute avec son miroir, en fait.
15:36 - Bien sûr.
15:37 - Oui, en fait, je discute avec mon miroir.
15:38 - C'est vrai, tu parles à ton miroir.
15:39 - C'est ce que je viens de vous dire.
15:40 - Comme vous, non ?
15:41 - Comme vous, non ?
15:42 - Mais c'est une médafin.
15:43 - Non, mais tu parles à ton miroir, parce que moi, je lui parle.
15:44 - Vous lui dites quoi ?
15:45 - T'es beau, t'es beau.
15:46 - Je comprends que les gens m'entendent.
15:47 Non, mais moi, j'ai un problème.
15:48 J'ai le problème inverse de toi.
15:49 C'est fou.
15:50 Non, mais est-ce que, dis la vérité,
15:51 je suis sûr que tu vas refaire un truc ?
15:52 - Non.
15:54 - Vraiment, là, t'arrêtes.
15:55 Stop.
15:56 - Ah oui.
15:57 - Fini.
15:58 - Quand même, pas besoin.
15:59 - Tu sens quand même un petit truc ?
16:00 - Qu'est-ce que je pourrais refaire ?
16:01 - Non, alors moi, je suis pas là pour juger.
16:02 Je veux dire, ce serait le chameau qui se moque du bossu,
16:03 comme on a dit tout à l'heure.
16:04 Non, mais sans rigoler, je suis sûr que t'as envie de faire un truc.
16:05 - Non.
16:06 - Je le sens.
16:07 - Au total, vous avez fait combien d'opérations ?
16:08 - 44.
16:09 - Non, non.
16:10 - J'en ai fait 3.
16:11 - 3 ?
16:12 - 3.
16:13 - Ça va.
16:14 - Ça va.
16:15 - Ah non, ça va.
16:16 Et tu fais du Botox ou pas, quand même, aussi, au niveau des pommettes ?
16:17 - Ah, tout, tu peux.
16:18 Non, ça, c'est naturel.
16:19 - Naturel, les pommettes ?
16:20 - C'est parce que j'ai des origines de l'Est.
16:21 - D'accord.
16:22 OK, c'est-à-dire Espagne.
16:23 Et au front, tu fais le front ?
16:24 - Le front, oui, un petit peu.
16:25 - Ah, mais t'as une fronge.
16:26 - Oui, vous êtes hyper jeune pour le front.
16:27 - Ouais, ouais.
16:28 - T'as déjà des rides sur le front.
16:29 - 3 ans.
16:30 - Non, mais c'est pour prévenir.
16:31 - Voilà, c'est pour prévenir, en fait.
16:32 - Ah, ouais.
16:33 - Parce que je ne sais pas si le docteur Oana peut intervenir là-dessus.
16:46 - En fait, on voit beaucoup de jeunes pour la prévention des rides du front.
16:48 - D'accord.
16:49 - Ça, ça commence à être accepté.
16:50 Oui, tout à fait.
16:51 - D'accord.
16:52 - Non, mais au ciné, chirurgien de l'âme, le livre de ciné, tu vas revenir nous voir
16:55 pour ça.
16:56 Je veux que tu viennes que pour ça, pour qu'on en parle.
16:57 - Il vient de sortir.
16:58 - Très important.
16:59 - Et ce qui est important, c'est de comprendre que quand on touche au corps de quelqu'un,
17:02 on s'adresse au très fond de son âme.
17:04 - Voilà.
17:05 - Quand c'est fait dans le bon sens, ça peut apporter beaucoup de choses.
17:08 Si c'est fait de façon maladroite et qu'on n'a pas analysé la psychologie de la personne,
17:12 ça peut être un drame pour tout le reste de sa vie.
17:15 - Oui, tu as raison.
17:16 - C'est pour ça que ce n'est pas une chirurgie du corps, c'est une chirurgie de l'âme.
17:18 - De l'âme.
17:19 - Et c'est pour ça que vraiment, il faut, avant de prendre la décision, faites très
17:22 attention.
17:23 Est-ce que tu as des...
17:24 Tu regrettes un truc, toi, que tu as refait ?
17:27 - Je regrette les seins.
17:28 - Tu regrettes les seins ?
17:29 - Oui, je regrette les seins.
17:32 - Ce que m'a dit Raymond aussi à la piscine cet été.
17:35 - Les seins, mais pas le cou.
17:37 - Pourquoi ?
17:38 - Le cou, non.
17:39 - Pourquoi tu les as pas...
17:40 - Parce que je les ai détruits.
17:41 - Oui.
17:42 Tu les as faits...
17:43 Tu avais quel âge quand tu as refait ?
17:45 - J'avais 22 ans.
17:46 - 22 ans.
17:47 - 22 ans, je les ai détruits.
17:48 - Et pourquoi tu les as refaits ?
17:49 - Parce que je voulais être ce modèle de perfection, en fait, de la fille...
17:56 Enfin, non, en fait, j'ai pas envie de propager des mauvaises informations, mais je sais pas
18:05 comment expliquer.
18:06 Je voulais être une sorte de modèle de perfection, de la fille fine, avec des cuisses pour le
18:11 pouce, poitrine, etc., comme ce qu'on imagine d'une équipe belle, ce qui n'est pas la réalité,
18:16 évidemment.
18:17 Mais voilà, c'est ce que je voulais être, et finalement, je regrette.
18:20 - En tout cas, je trouve qu'elle a un discours incroyable.
18:22 - Oui, oui.
18:23 - Vraiment, Eden, tu es incroyable.
18:24 Je le dis vraiment, et franchement...
18:26 - Ça peut avoir valeur d'exemple pour beaucoup de jeunes femmes, j'imagine, donc c'est super
18:31 que vous témoignez avec ce recul-là et que vous disiez que vous le regrettez.
18:34 - Merci, Eden.
18:35 - Vous avez consulté un psychologue pour tout ça ?
18:36 - Pardon ?
18:37 - Est-ce que vous avez été un peu suivie par un psychologue dans ce trajet ?
18:40 - C'est pour le jardin ?
18:42 - Oui, j'ai été suivie par un...
18:43 - Pour ce problème de dysmorphophobie.
18:45 - J'ai été suivie par un psychiatre, pas pour des problèmes de dysmorphophobie, parce
18:48 que je considère que c'est pas...
18:51 - C'est pas un sac pourri d'avis ?
18:56 - C'est secondaire, en fait.
18:57 C'est secondaire et je considère qu'il y a d'autres choses qui sont plus graves dans
19:00 ma vie que ça.
19:01 - Merci à tous.
19:02 Merci, en tout cas.
19:03 Merci, Eden, et merci, Cydné Oana.
19:04 Merci beaucoup.
19:05 - Vous témoignez.
19:06 - Oui.
19:06 [Musique]

Recommandée