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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




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Transcription
00:00 Tu sais que quand j'étais plus jeune, je voulais faire Philippe Risonni.
00:02 – Mais je sais.
00:03 – Mais je te jure, tu étais mon animateur préféré.
00:05 – Mais c'est pour ça que je t'avais repéré dans le public,
00:06 parce que je me suis lui, il veut faire moi.
00:08 – Je te jure, c'est vrai, parce qu'on va revenir sur cet extrait tout de suite,
00:11 comme ça c'est fait, c'est vrai que tu animais le Juste Prix, célèbre jeu.
00:14 Et en fait, il y a des potes, j'avais 18 ans,
00:17 et il y a des potes qui m'ont dit "on va faire un kiff, on va aller au Juste Prix".
00:20 C'était dans le public.
00:21 Et en fait, pour le Juste Prix, vous passez devant, tout le public arrive,
00:25 et en fait, il y a des gens du casting qui disent "tiens, lui, on va peut-être le faire jouer,
00:28 lui aussi, blablabla".
00:30 Et donc, j'étais avec plusieurs potes, et on voyait qu'on n'avait pas été sélectionnés.
00:33 Donc on s'est dit "on va foutre le bordel dans le public".
00:36 [Rires]
00:38 – C'est étonnant.
00:39 – Et en fait, il enregistrait, au départ, c'était la finale,
00:41 et après on faisait les autres jours de la semaine.
00:43 Il enregistrait la finale, et il y avait un mec qui avait gagné plein de trucs,
00:45 donc il énumérait à chaque fois ce qu'il avait gagné le mec.
00:47 Donc à chaque fois, il disait, je ne sais pas, un mini H. Warsell,
00:49 un mini H. Warsell, et on gueulait comme des fous.
00:52 Et à un moment, il y a Philippe qui voit des oufs en train de gueuler,
00:55 qui fait "venez là, tous les deux".
00:56 J'étais avec mon ami Olivier Gabisson, qui était lui qui commençait à travailler déjà,
01:01 vous allez voir, il était commercial.
01:03 Vous allez voir la cravate, vous allez tout de suite comprendre.
01:05 Il avait une cravate avec des téléphones, donc voilà.
01:07 Et c'est vrai que Philippe, je suis rentré chez moi, j'ai dit à ma mère,
01:11 j'ai parlé à Philippe Rizzoli, ma carrière est lancée.
01:13 Je te le jure que c'est vrai.
01:14 – C'est pas faux, finalement.
01:16 Quand on regarde où t'en es maintenant, c'est…
01:19 – Philippe, je te jure que c'est un souvenir incroyable.
01:21 Et j'étais reparti avec un livre des records.
01:23 – C'est bien.
01:24 – Je l'ai gardé, je l'ai toujours, je peux te le dire.
01:26 Je le lisais tous les soirs, je connais tous les records.
01:28 Non mais je te le dis, le mec qui casse des noix avec son cul, tout ça, je connais.
01:32 Regardez, c'est parfait.
01:33 [Rires et applaudissements]
01:34 – Venez là, venez les deux, là.
01:36 Venez voir, venez voir, je vais vous montrer.
01:38 Venez, venez, tous les deux, oui, tous les deux, venez, venez.
01:40 Alors vous allez me faire la même ambiance,
01:42 on va refaire une petite interview de Carlos,
01:43 vous me faites la même ambiance que celle que vous mettez dans le public actuellement.
01:46 Carlos, bonjour.
01:47 – Bonjour Philippe.
01:48 – Vous venez d'où, Carlos ?
01:49 – Je viens de Berlétins.
01:50 – Berlétins !
01:51 – Berlétins !
01:52 [Acclamations]
01:56 – Et vous avez gagné quoi cette semaine, Carlos ?
01:57 – J'ai gagné un caméscope.
01:59 – Ouais.
01:59 [Acclamations]
02:03 – Et un équipement d'équitation.
02:06 – D'accord.
02:06 [Acclamations]
02:09 – C'est magnifique, Carlos.
02:10 [Acclamations]
02:12 – Je t'ai toujours regardé, je t'ai toujours regardé, putain.
02:14 [Acclamations]
02:17 – Philippe, je te dis que c'est un souvenir incroyable.
02:20 – Pour moi c'était du pain béni d'avoir des gens comme toi et ton pote là.
02:23 – Quel kiff mon Philippe, tu m'as fait, je te jure, je te jure,
02:26 tu sais que je reprends ça.
02:27 [Rires]
02:28 Berlétins, Berlétins.
02:29 [Rires]
02:30 – Un caméscope.
02:31 – Bon, alors, je vais revoir, t'as démarré ta carrière sur Canal+ ?
02:33 Eh, t'étais chez nous, t'étais dans le groupe.
02:35 – C'est ça, 10 février 86, un jeu déjà.
02:37 – J'ai regardé, la Max Trap, c'est ce que j'adorais.
02:39 Philippe, j'ai regardé tout ce que t'as fait, t'étais mon animateur préféré.
02:42 Je te le jure.
02:43 Et vraiment, regarde, on a retrouvé les images de Star Queen.
02:45 – Allez.
02:46 – Philippe, les amis !
02:47 [Acclamations]
02:49 – Alexandra, bonsoir, d'abord.
02:51 Alexandra dit, Olivier a gagné 34 500 francs,
02:54 elle fait, oui, oui, oui, oui, j'ai gagné 34 500,
02:56 et c'est notre champion, Olivier.
02:58 Nous lui opposons ce soir, Bérangère,
03:00 et l'autre B de la soirée sera Bernard.
03:03 Pour les départagers de tout à l'heure, en fin d'émission,
03:04 3 invités vedettes, nous avons eu Cabu lors du récent Star Quiz,
03:07 dernier Star Quiz, c'est Dorothée qui vient nous rejoindre ce soir.
03:10 [Applaudissements]
03:12 Nous jouons également avec Marie-Christine Debourse, coucou.
03:14 [Applaudissements]
03:16 Et puis, et enfin, avec Henri Guibet, le voici, voilà.
03:20 [Applaudissements]
03:29 Ça, c'est un grand souvenir, parce que c'est ma toute, toute première apparition à l'antenne.
03:32 – C'est à quelle heure, ça ?
03:33 – Dans un premier temps, c'était juste après un faux de Coluche,
03:37 et après, à Coluche, il y a eu le fameux accident,
03:42 et donc on a fait toute la tranche, c'est-à-dire 20h, 20h30.
03:45 Mais au début, c'était un quart d'heure, au début, ça allait très très vite.
03:47 – Et comment tu as démarré toi, Philippe ?
03:49 – J'ai fait un casting, c'est un peu ce que je raconte,
03:52 c'est la fin du livre, parce que le livre s'arrête au moment où on arrive là.
03:56 – "Dites bien à mon fils que je l'aime", Philippe Rizzoli.
03:58 – Voilà, donc, je te dis quand même en deux mots pourquoi,
04:01 "Dites bien à mon fils que je l'aime", parce que j'ai perdu mon père il y a deux ans,
04:04 et c'est la dernière phrase qu'il a prononcée à une infirmière
04:08 qui me l'a rapportée le lendemain, c'est-à-dire le jour de sa disparition.
04:12 Et j'ai voulu, moi, par ce livre, rendre hommage à ma famille,
04:15 rendre hommage à mon père qui s'était mis à me raconter ses souvenirs d'enfance,
04:19 la guerre de 40, le statut d'immigré italien,
04:21 qui n'était pas forcément évident, évident,
04:23 puisque les Italiens étaient les ennemis de la France.
04:26 Et puis, ça m'a permis d'évoquer un tas de sujets,
04:29 et puis de raconter comment un petit gars comme moi,
04:31 du 18ème arrondissement des HLM de la ville de Paris,
04:34 arrive à se faufiler, finalement, en faisant des trucs un peu avaraissants.
04:37 Personne ne savait, par exemple, que j'avais été l'assistant de CIM.
04:41 Tu te souviens de CIM ? – Oui, Boris.
04:43 – Voilà, donc, sur une émission, et voilà, je raconte un tas de souvenirs comme ça,
04:47 et ça me permet de toucher un tas de sujets qui sont aussi bien,
04:51 je te dis, cette période de la guerre où mon grand-père a failli se faire pendre
04:55 un jour par la foule en délire,
04:58 ça me permet de parler de l'euthanasie,
05:00 ça me permet de parler de la cigarette, parce que j'ai beaucoup…
05:03 – On va en parler des cigarettes.
05:05 – Tu veux une petite anecdote ?
05:06 Je vais te raconter une anecdote sur le juste prix avec la cigarette.
05:09 – Eh ben, justement, tu veux qu'on voit…
05:11 Ben, vas-y, fais-le maintenant.
05:13 – C'est vrai qu'à l'époque, je fumais quand même pas mal,
05:16 et j'avais pris l'habitude, avec mes collaborateurs,
05:18 quand on faisait une coupe, d'allumer une cigarette.
05:20 Mais sauf que je n'avais pas le temps de la terminer.
05:22 Alors, je me disais, bon, au début, je la balançais dans un cendrier,
05:25 puis, une avant, je me suis dit, je vais les écraser,
05:27 puis je la rallumerai, tu vois, bon.
05:29 Et pendant des semaines et des semaines, j'ai fumé ma cigarette,
05:32 on reprenait, il y avait une coupe, on reprenait,
05:34 j'écrasais ma cigarette sur le talon,
05:36 je la mettais dans la poche de mon pantalon,
05:38 et allons-y, bonjour à tous, juste prix, gnagnagna.
05:40 Sauf qu'un jour, je l'ai mal éteinte.
05:42 [Rires]
05:43 – C'est à côté.
05:44 – J'ai brûlé une couille.
05:45 [Rires]
05:46 – C'est vrai ?
05:47 – C'est à peu près ça.
05:48 Donc, j'arrive, je dis bonjour à tous,
05:50 bienvenue sur le plateau, juste prix,
05:51 ravie d'être avec vous !
05:53 [Rires]
05:55 – Dans un instant, ça m'a brûlé la cuisse au troisième degré,
05:58 mais mon pantalon s'est quasiment enflammé,
06:00 il s'est mis à se consommer.
06:02 Les gens qui étaient dans le public face à moi,
06:04 ils se disaient "putain, le mec, il est drôle, il est incroyable !
06:06 [Rires]
06:08 Il est incroyable de faire un truc comme ça,
06:10 il met le feu, c'est le cas de le dire.
06:12 Donc voilà, c'est un petit truc que je raconte.
06:14 – Je sais, je raconte, je l'avais.
06:16 Alors, on va revoir un faux rire culte, dans le juste prix.
06:19 Non, c'était pas dans le juste prix d'ailleurs,
06:21 c'est dans le millionnaire.
06:22 – Un millionnaire ?
06:23 – Oui, un millionnaire, quand t'avais trois télés,
06:26 tu passais à la télé.
06:27 Tu sais ce que je faisais, moi ?
06:29 – Non.
06:30 – Il ne faut pas le faire, moi je vendais des tickets de millionnaire.
06:32 – Des faux millionnaires ?
06:33 – Ouais, toujours, il ne faut pas le dire, ça y est,
06:35 il ne faut pas le faire, il ne faut pas le faire.
06:38 Parce qu'il fallait trois télés.
06:40 En fait, moi j'avais fait un truc où j'essayais de faire vraiment trois télés,
06:43 et je les revendais 10 balles au lycée.
06:45 [Rires]
06:47 Et les mecs ne passaient jamais à la télé,
06:48 je dis "il doit y avoir une erreur, regarde, c'est vrai, regarde".
06:51 – Voici Marc qui fait son entrée sur le plateau du millionnaire.
06:54 Bonjour Marc, je suis obligé, parce que c'est le règlement,
06:57 de vous dire que vous avez le cheveu entre deux boules.
07:00 [Rires]
07:04 – Je ne reviendrai plus, hein.
07:05 – C'est sympa le millionnaire, franchement.
07:07 – Franchement, oui.
07:08 [Rires]
07:11 Je ne veux pas m'arrêter.
07:13 [Rires]
07:15 Je ne veux pas le faire, non.
07:17 [Rires et applaudissements]
07:25 – Et c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de candidats,
07:27 et de candidats très drôles, on t'a fait une petite compil.
07:29 Quand tu revois tout ça, Philippe, est-ce que la télé te manque ?
07:31 – Pas du tout. – Ça y est.
07:33 – Non, mais quand tu fais ce métier, comme tu le fais,
07:35 comme j'ai eu l'occasion de le faire, comme vous le faites,
07:37 évidemment que tu as ça dans la peau, tu ne te dis pas à un moment
07:40 "tiens, je vais arrêter, je vais passer à autre chose".
07:42 Tu ne passes jamais à autre chose. – Ah ouais ?
07:44 – Ah ben non, tu ne passes jamais à autre chose.
07:46 Je fais d'autres choses, je fais du théâtre, j'écris ce livre,
07:49 je fais plein de trucs si tu veux, mais tu ne peux pas te dire "non,
07:53 moi je reste téléspectateur comme je l'étais de la façon dont… "
07:56 Par exemple, je te regarde, si ça ne me plaît pas, je passe sur autre chose.
08:00 Je connais pratiquement tous les programmes.
08:02 – Ça ne te plaît pas quand Gilles Verdes parle ?
08:04 – Alors quand Gilles parle… – Oui, tu saps, je sais.
08:06 – Gilles que j'ai eu l'occasion de rencontrer dans différentes manifestations,
08:09 qui d'ailleurs, je dois le dire, n'est pas tout à fait le même en extérieur.
08:12 – Il est gentil en extérieur. – C'est quand on est en intérieur.
08:15 – C'est en amour. – Mais Philippe, comment ça s'est arrêté ?
08:18 Je ne me rappelle plus en fait. Quand est-ce que ça s'est arrêté pour toi ?
08:22 – Alors en fait, la fin du juste prix, c'est 2001, ça c'était prévu
08:26 puisque c'est l'arrivée de l'euro. – Bien sûr.
08:28 – Donc on se retrouvait à estimer des cadeaux en euros, ça devenait un peu compliqué.
08:32 Il fallait absolument faire un break. Sauf que, alors je vais le redire encore,
08:37 sauf que j'étais sur plusieurs projets d'émission,
08:41 soit une variété, mai est arrivée la Star Academy,
08:45 donc ça me coupait la route de la variété, qui pourtant était initialement prévue,
08:50 soit une émission caritative, puisque mon boss de l'époque me disait
08:53 "tu es un type, tu es fédérateur, on t'écoute, quand tu te mets à parler,
08:56 tu emmènes les gens avec toi, on va faire une émission le dimanche après-midi
08:59 pour les associations, et ça va se passer".
09:03 Et puis en fait, ça ne s'est pas passé comme ça.
09:05 Donc à ce moment-là, c'est vrai que ça devient un peu compliqué,
09:08 mais ça, je le raconterai dans la suite.
09:11 Je le raconterai, attention, avec aucun aigreur, aucun regret,
09:14 mais je vais le raconter avec humour.
09:16 Mais je raconterai par exemple la façon dont tu es,
09:18 quand tu fais partie de ce métier, invité à toutes les premières,
09:21 t'es au premier rang, si tu ne viens pas, on s'inquiète, on dit "alors pourquoi t'es pas là ?
09:24 Fait que tu sois là, t'as les deux places vides, fait que tu dois absolument que tu viennes".
09:27 Puis bon, du jour au lendemain, alors pendant un certain temps,
09:30 t'es encore invité, parce que quand on arrive à ton niveau, au mien à l'époque,
09:33 on se dit "il va rebondir, il va revenir".
09:36 Donc on préserve un petit peu la suite, tu vois.
09:39 Puis à un moment, t'es encore invité, mais alors t'es plus au quatrième rang,
09:43 tu recules, si tu veux, tu vois, au fur et à mesure du temps, tu recules.
09:48 Et puis à un moment, t'es plus invité, puis tu te dis "merde, j'aurais bien vu".
09:52 Alors tu passes un petit coup de fil, mais la personne n'est plus là.
09:56 Tu n'arrives plus à la voir, donc tu vois,
09:59 et je pourrais presque faire des sketchs là-dessus, c'est assez drôle.
10:01 Je vais te dire, et là, la fois où j'ai dit "c'est fini, je ne veux même plus être invité,
10:04 je paierai mes places". Un jour, je suis invité pour une pièce de théâtre,
10:08 mais au théâtre de la Gaieté Montparnasse, pour ceux qui le connaissent,
10:11 il y a un pylône, un gros pylône, et je me retrouve deux places derrière le pylône.
10:17 Et donc je passe mon temps, tu vois, comme ça, je me suis dit "non, ça, c'est pas possible".
10:22 Mais, à contrario, je me dis pareil pour le foot, avec Canal, tu vois,
10:26 j'avais ma loge, je suis un malade de foot, j'étais invité à tous les matchs, tu vois.
10:29 Sauf que là, t'es plus invité, tu te dis "attends, j'ai de quoi me payer une place pour aller au foot".
10:33 Donc tu vas au foot, mais là, t'es plus en officiel, t'es plus en présidentiel,
10:37 donc tu te retrouves avec ton public, qui est très sympathique, le public.
10:41 Sauf que quand t'es là avec ton fils pour regarder un France-Suède,
10:44 et que derrière t'as deux allumés qui te hurlent dans les oreilles "le million, le million, le million".
10:49 (Rires)
10:52 Là, tu te dis "attends, ça va pas", et à la mi-temps, tu te casses, tu dis "je vais le regarder à la télé".
10:57 Donc c'est sûr que t'as un petit bouleversement quand même dans ta vie.
11:00 Mais je tiens à préciser...
11:03 - Je peux écouter tes anecdotes comme ça ? - Ça sera un deuxième livre.
11:06 - Tu vas nous en parler maintenant.
11:08 Philippe Rézio, il reste avec nous, franchement, j'adore.
11:11 J'adore quand tu me racontes des histoires comme ça.
11:13 Quand tu me racontes d'autres histoires, même, sur TF1 et tout,
11:15 parce que toi, tu faisais des cartons d'audience.
11:17 - Pour te donner un ordre d'idée, le juste prix de la finale du dimanche,
11:20 c'était aux alentours de 12 millions.
11:23 - Dingue !
11:24 - Aux alentours de 12 millions. Le millionnaire, c'était des 6, 7...
11:27 Tu sais, il n'y a pas de secret.
11:29 Si je suis resté populaire, alors que tu peux aller mettre ta télé,
11:32 je participe rarement à des émissions où tu ne me vois pas.
11:35 Parfois, je suis invité, mais maintenant, j'ai connu de me dire
11:38 "j'y vais pour de bonnes raisons, je n'ai pas envie d'être là assis à attendre".
11:42 Alors, qu'est-ce que je te racontais ?
11:45 - 12 millions, 6, 7 millions...
11:47 - C'est la raison pour laquelle, malgré le fait qu'on ne me voit plus,
11:50 je reste globalement assez populaire.
11:53 Parce que c'était des audimats absolument énormes.
11:55 Donc, ça date un peu, mais heureusement pour moi, ils ne sont pas tous morts.
11:58 - Tu as fait combien d'années, Stéphane ?
12:01 - J'ai commencé en quotidienne le 10 février 1986 sur Canal,
12:07 et j'ai été en quotidienne sans interruption jusqu'au 31 août 2001.
12:12 - 35 ans de quotidienne, tu as fait ?
12:16 - Oui, à peu près. 15 ans, mais on parle toujours...
12:20 Même en 10 de plus.
12:22 On parle toujours du juste prix du millionnaire,
12:25 mais il y a eu des gros cartons comme "Succès fou"
12:27 que je présentais avec Patrick Roy et Christian Morin,
12:29 la nouvelle affiche dont tu as parlé tout à l'heure,
12:31 et d'autres encore, "Interville" par exemple.
12:33 - Dites bien à mon fils que je l'aime.
12:35 C'est le livre de Philippe Rizzoli que j'aime.
12:37 Vous le savez, je l'adore. Je suis fan de Philippe.
12:39 Et il dit que c'est un animateur incroyable,
12:41 parce que c'est un animateur comme j'aime.
12:43 Sans prompteur, c'est un animateur, ce n'est pas un présentateur.
12:46 Il n'a pas de prompteur, il rigole.
12:48 - Je suis content que tu lises ça, parce que c'est un petit distingo
12:50 qui, je crois, est vrai.
12:52 Animateur, c'est animus, comme tu le disais.
12:54 Ça vient du latin, animus, donner vie à.
12:57 - Donner vie à animus.
12:59 - Animus.
13:01 - Je te dis, en ce moment, il n'y a que des présentateurs.
13:03 Après, je vais dire des méchancetés et je vais arrêter.
13:05 Je te le dis, c'est vrai, c'est insupportable.
13:07 Des mecs comme toi, il n'y en a pratiquement plus.
13:09 Il y a Jean-Luc, bien sûr, Reichman,
13:11 on est animateurs, le jeu, tout ça.
13:13 Il y a Cyril Féraud qui est bien aussi.
13:16 - D'ailleurs, prochainement, je ne vais pas en dire plus,
13:18 mais prochainement, on va nous retrouver tous les deux,
13:20 Jean-Luc et moi.
13:22 Ce qui est une première, juste pour un petit stand-up.
13:24 - Magnifique. Tu as bien raison, il est excellent.
13:26 Mon Philippe, aujourd'hui, tu fais quoi de tes journées ?
13:30 - Déjà, j'ai écrit ce livre, ça prend quand même...
13:32 D'ailleurs, je tiens à dire, puisque tu es là,
13:34 ça tombe bien, je reviens et tu es là.
13:36 Et donc, quand je fais la promo,
13:39 moi, je suis complètement dans le bouquin.
13:41 Je me raconte, je raconte ma vie en étant jeune,
13:46 de jeune qui veut faire de la télé.
13:48 Et tout d'un coup, tu ne sais pas pourquoi,
13:50 les mecs split et me font...
13:52 Sinon, tu sais, comme ça...
13:54 Tu pensais quoi de Cyril Hanouna ?
13:57 - Mais rien à voir.
13:59 - Ça n'a rien à voir avec mon...
14:00 - J'ai vu dans toutes tes interviews.
14:02 - Toutes mes interviews, donc je dis, je l'aime bien.
14:04 Vous vous souvenez du...
14:06 Juste après, oui, je l'ai vu 4 600 fois.
14:08 (rires)
14:10 Je commence à m'en souvenir un petit peu.
14:12 Mais alors, attendez, il y a quelque chose...
14:14 Mais pourquoi vous n'êtes pas chroniqueur ?
14:16 Je dis d'abord, un, il ne me l'a pas demandé,
14:18 et deux, de toute façon, je n'ai absolument pas envie d'être chroniqueur.
14:20 - Je sais que tu ne veux pas le faire.
14:21 - Non.
14:22 - Je te réponds, je pourrais te mentir.
14:23 - Je réponds systématiquement.
14:24 Quand il m'invite, je viens avec plaisir.
14:26 Je fais l'invité.
14:27 Alors là, il se trouve qu'il y a une promo,
14:28 mais à titre gratuit, moi, je peux passer.
14:30 Ça ne me pose aucun problème.
14:31 - Tu vas revenir, toi.
14:32 (rires)
14:34 (applaudissements)
14:38 - Non, non, mais je pense que j'ai pas le tempérament.
14:41 - Tu sais ce qui se passe dans ma tête, moi ?
14:43 Je me dis pourquoi je ne paye des personnes
14:45 alors que Philippe vous l'a promené gratuitement.
14:47 Donc là, tu te sens pas à te dire qui je vais laisser sur le banc.
14:50 - Non, non, j'ai dit de temps en temps.
14:52 - Oh, ça va, 3, 4 fois par semaine.
14:53 (rires)
14:55 Gratuitement, ça va.
14:56 Et Philippe, en tout cas, c'est vrai que c'est une carrière incroyable.
14:59 Je voudrais voir un petit truc.
15:00 Je voudrais voir la dernière du Juste Prix.
15:02 - Ah, alors...
15:03 - C'était le 31 août 2001.
15:04 C'était ta dernière animation du Juste Prix.
15:06 C'est ta dernière animation, ça ?
15:08 - Alors, le 31 août 2001 ?
15:09 Ah non, en télé, après, je suis revenu avec l'école des fans
15:12 pendant 4 ans sur Gulli.
15:14 - Sur TF1, c'était ta dernière télé.
15:15 - Sur TF1, c'était ma dernière.
15:16 J'ai enchaîné...
15:17 C'est très drôle parce que j'ai enchaîné tout de suite avec une...
15:20 Ça, peu de gens le savent.
15:22 J'avais un projet qui me tenait à cœur
15:23 qui s'appelait "Les Copains d'accord"
15:25 où je faisais venir une sorte de masterclass
15:27 avec les plus grands musiciens qui sont la plupart des potes.
15:30 Et je les faisais venir, c'était sur RFM TV.
15:32 Mais tu imagines qu'entre l'audimat de TF1 et l'autre,
15:36 ça faisait...
15:37 C'était pas tout à fait la même musique, si j'ose dire.
15:39 - Il y avait un amontiel sur RFM TV.
15:41 - Voilà.
15:42 Et puis, il y a eu l'école des fans.
15:44 Et ensuite, je me suis plutôt consacré au théâtre.
15:46 J'en suis à ma 4e pièce.
15:47 - Elle s'encutasse les bananas, j'adore.
15:48 - Ça, c'est la musique, ça.
15:50 - Mais tu sais que j'ai kiffé, moi.
15:51 Elle s'envoie.
15:52 Elle s'encutasse la bananasse,
15:53 les coups de cul en dos, les potes.
15:55 - C'est exactement ça.
15:56 - Regarde, la dernière du Juste Prix.
15:58 - Merci à moi, toute l'équipe du Juste Prix
16:00 qui travaille sur cette émission depuis des années
16:02 pour vous procurer un maximum de plaisir.
16:05 J'espère que certaines fois, nous y sommes parvenus.
16:07 Je dois faire un gros, gros baiser à la productrice de cette émission,
16:10 une jolie blonde qui s'appelle Corinne Fix.
16:12 Remercier tous les réalisateurs qui se sont succédés dans cette émission.
16:16 Aujourd'hui, c'était Antoine Gallet.
16:18 Et le public qui était là, présent pendant des années.
16:21 On vous a souvent dit au revoir ces derniers temps.
16:23 Et on est revenus.
16:24 Mais là, j'ai bien l'impression qu'on vous dit au revoir vraiment.
16:27 Bye, les amis. On vous aime. Ciao. Merci.
16:30 (applaudissements)
16:32 - C'est super.
16:33 - C'est un plaisir.
16:34 - C'est marrant parce qu'à la fois,
16:36 c'est émouvant pour moi.
16:38 Et à ce moment-là, c'est vrai que tu peux pas t'empêcher.
16:41 Quand tu travailles comme ça avec une équipe,
16:43 même si t'arrêtes pas la télé,
16:45 tu travailles avec une équipe.
16:46 T'as travaillé 8 ans.
16:47 J'ai travaillé 10 ans avec toute une équipe.
16:49 D'ailleurs, ce sont des gens que je retrouve sur tes plateaux,
16:51 sur les autres.
16:52 Bon, voilà.
16:53 Et t'es d'une tristesse absolue.
16:56 Et c'est ce qu'entre autres...
16:57 Je sais bien que la chanson a pas été prise comme ça.
17:00 Mais c'est ce que j'ai voulu retranscrire
17:02 quand j'ai écrit "Les Bananas",
17:03 le jour de l'arrêt du millionnaire.
17:04 Quand t'écoutes les paroles, je parle du millionnaire.
17:06 - Bien sûr, exactement.
17:07 Et tu parlais de Corinne Fix, qui était à France 2 maintenant.
17:09 - Qui est à France 2 maintenant, avec qui je m'entendais...
17:11 - Et qui est son frère aussi.
17:12 - Qui est son frère ?
17:13 - Bar.
17:14 - Bar.
17:15 - Bar.
17:16 (Rires)
17:17 - Merci.
17:18 Philippe, juste là, est-ce que là, tu te doutes
17:20 que tu vas pas revenir tout de suite sur TF1 ?
17:22 - Sur TF1, oui, puisque ça, je peux le dire.
17:26 Alors, je vais l'écrire, mais encore une fois,
17:28 en y mettant beaucoup d'humour et de recul.
17:31 J'ai eu un coup de téléphone...
17:33 Là, on est le 31 août.
17:34 Et le 12 juillet, j'ai eu un coup de téléphone
17:37 d'Étienne Moujotte, qui était mon patron,
17:39 avec qui on n'était pas potes, mais on se respectait,
17:43 on s'estimait, ça a toujours été une entente, disons, cordiale
17:47 entre lui et moi.
17:49 Donc, moi, j'en suis resté au dernier rendez-vous
17:52 que j'ai eu avec lui, où on parle de cette fameuse
17:54 émission caritative, où on parle éventuellement
17:56 d'un prime time.
17:57 Ça, je viendrai vous le raconter peut-être un jour.
17:59 Et arrive le 12 juillet.
18:01 Là, je reçois un coup de téléphone, j'ai sa secrétaire
18:04 qui me dit "je vous passe, Étienne".
18:06 Et lui, il m'appelait "Grand".
18:07 Donc, ça va, "Grand", etc.
18:09 Je veux pas te détailler tout le coup de téléphone,
18:11 mais il m'explique, la star hack va arriver,
18:14 donc déjà, je sens que la variété est en train
18:16 de me passer sous le nez.
18:18 Mais je me dis, bon, maintenant, on va attaquer
18:20 sur l'émission caritative.
18:21 Mais on n'y vient jamais.
18:22 Alors, on parle de plein de trucs, si tu veux.
18:24 "Ça fait combien de temps qu'on est ensemble ?"
18:26 "14 ans, déjà, mais c'est dingue, c'est dingue !"
18:29 Tu vois, je vais pas en dire plus, là.
18:32 Mais ça se termine par cette phrase absolument magique.
18:34 "Écoute, Grand, dans l'immédiat, je n'ai pas de projet pour toi."
18:38 - Ah ouais, c'est ça.
18:39 - Alors là, c'est dur.
18:40 Tu entends ça, tu te dis "attends, j'ai mal compris,
18:42 il y a trois semaines, on était en train de parler
18:45 d'une émission caritative."
18:46 - Le truc, c'est que toi, tu pars en cartonnant.
18:49 - Ah ouais, ça cartonnait !
18:50 - Encore, tu me dis, bon, j'avais du mal,
18:52 les audiences, elles étaient difficiles.
18:54 Là, je te dis, bon, on peut comprendre.
18:55 Mais là, c'est ça qui est fou.
18:56 - C'est un truc incompris.
18:58 - C'est un truc incompris.
18:59 Quand on m'a dit "mais pourquoi ?"
19:00 Je ne sais pas.
19:01 A priori, je n'ai pas de casserole.
19:02 Si quelqu'un sait quelque chose, si un détective...
19:04 - Si t'as ses bananes, il faut une casserole, quand même.
19:07 - Ah ça, tu trouves que c'est une casserole ?
19:09 - Non, pour cuire les bananes.
19:10 - Ah, oh ! D'accord.
19:11 - Mais...
19:12 - Fais pas attention.
19:13 - Il est 20h40.
19:14 - Il est là.
19:15 - Il n'emmerde pas.
19:16 - C'est l'heure, c'est 20h40.
19:17 - Il est juste en avant sur sa mauvaise batte.
19:19 - C'est la bataille de 40 heures.
19:20 - Et là, il n'y a pas la TNT, il n'y a pas C8, il n'y a pas les autres chaînes, il n'y a rien.
19:27 Donc tu te dis "c'est pas grave, il reste la 2, il reste la 3, je ne correspond pas au public de la 3, je vais y aller".
19:32 Et là, avec une autre société qui a pignon sur rue, on travaille une grosse émission de variété.
19:39 Ce sera là-dessus la dernière anecdote que je vais te raconter.
19:42 - Philippe, arrête.
19:43 - Non, non.
19:44 Un jour, il y a un journal, Télé Loisirs, entre parenthèses "loisirs" étant l'anagramme de Rizoli.
19:49 Donc Télé Loisirs fait un sondage, il y a un certain nombre d'animateurs qui ne sont plus à l'antenne.
19:55 Je ne sais pas, il y avait une trentaine.
19:57 - Il y avait la GAF.
19:58 - Une quarantaine, il y a la GAF, comment s'appelle, Fontaine et Bata, Bataille et Fontaine, Dorothée, Sabatier, tout.
20:07 - Tu as remarqué, ils se sont tous récupérés sur ces murs.
20:10 - Et donc, résultat des courses, résultat des courses, première Dorothée.
20:14 Très bien.
20:15 - Je me rappelle.
20:16 - Première Dorothée.
20:17 Deuxième, pratiquement à égalité avec le troisième, Patrick Sabatier.
20:21 Et donc troisième, moi.
20:23 Et là, on demande à un responsable de France 2 de commenter ce sondage.
20:27 Tu te dis, il y a une trentaine de personnes, je suis troisième, c'est pas mal quand même.
20:32 - Bien sûr.
20:33 - Là, le type s'exprime.
20:36 Dorothée, c'est formidable.
20:37 Bah oui, les enfants, c'est absolument génial.
20:41 Patrick Sabatier, bah oui, Patrick Sabatier, c'est 20h30.
20:45 Et ça arrive à moi.
20:48 Puis, il prit sa vie.
20:49 Non, c'est une déception.
20:50 Non, là, franchement, c'est troisième.
20:53 Non, c'est une déception.
20:54 Mais il faut dire que quand on a écrit "Cuitas les bananas",
20:57 il faut s'attendre à des années de désert.
20:59 - Oh, vache !
21:01 - C'est qui, le gars ?
21:02 - Et toi, je te le dirai, mais hors antenne.
21:05 Je te le dirai.
21:06 - Je le connais ?
21:07 - Tu le connais.
21:08 - C'est pas Nicolas Pernicoff ?
21:09 - Non, non.
21:10 [Rires]
21:12 - C'est pas ton nom, je veux savoir.
21:14 - Et là, tu te dis, bon, là, ça va être compliqué, là, tu vois,
21:17 parce que t'as quand même que, en gros, t'as trois chaînes, quoi.
21:19 - Bien sûr, ouais, ouais.
21:20 - J'avais pas à revenir sur Canal.
21:22 - Et là, tu te dis, là, déjà, on enlève "France 2", "France 3".
21:24 - Là, tu te dis, on enlève "France 2", "France 3", TF1 n'en parle plus,
21:26 et Canal, j'ai fait mon temps sur Canal, j'ai pas à revenir.
21:29 Puis pour faire quoi ? Il n'y avait que deux émissions, tu vois.
21:31 - Bien sûr.
21:32 - Donc, bah là, là, là, t'as deux, trois années compliquées.
21:34 Alors, c'est vrai que...
21:35 - Donc là, t'étais en train de préparer une grosse émission, en plus, tu me dis.
21:38 - Oui, mais justement pour, mais pas pour TF1.
21:41 Donc, si tu veux, quand tu lis ça, tu te dis, merde.
21:43 - Ah ouais.
21:44 - Tu vois, il y a une mouche dans le nez, là.
21:46 - Il y a un léger problème.
21:48 - Et là, tu te dis, je vais pas revenir tout de suite.
21:50 - Là, tu te dis, je vais pas revenir tout de suite,
21:52 donc il faut absolument que je trouve autre chose.
21:55 Mais quand même, c'est vrai que pour le moral, c'est un peu compliqué, quand même.
21:58 Tu vois, tu te dis, bon...
21:59 - Ah, c'est dur. Bien sûr que c'est dur.
22:01 - Voilà, et puis le temps passe, si tu veux, le temps passe.
22:04 Puis là, tu commences à lire des trucs sur toi qui n'ont aucun sens, des trucs, tu vois, sur...
22:10 Oui, il était au bout du rouleau, il était au bout de souffle, il était dans le trou.
22:13 Tu te dis, dans le trou.
22:14 - Donc ça, on a tout lu sur toi, ouais.
22:15 - Toi, t'as tout...
22:16 - Toi, t'étais comment, toi ?
22:18 - Ah bah moi, j'étais pas tout... Si tu veux.
22:20 - T'étais au travail.
22:21 - J'étais affecté, parce qu'effectivement, quand t'es à ce niveau,
22:24 que t'as un projet d'émission, que t'es en pleine forme, que ça va bien,
22:28 tu te dis pas, bah, je vais rester chez moi, me tourner les pouces, si tu veux.
22:31 - Bien sûr.
22:32 - Alors, il y a un moment, quand même, c'est un peu compliqué, tu vois.
22:35 - Oui, je peux te poser une question, Philippe, c'est au niveau aussi,
22:38 on va parler mine de rien, même financièrement.
22:41 Comment ça se passe ?
22:43 - Alors, financièrement, je vais être très honnête, j'ai jamais eu à me plaindre.
22:46 Pourquoi ? Parce que j'ai vraiment très, très bien gagné ma vie.
22:48 - Ah bon, bah, c'est beau de dire, il n'y a pas d'émission.
22:50 - C'est vrai que j'ai pas flambé et j'ai fait des investissements.
22:53 Il faut dire que j'ai eu une formation au départ, que les gens ne connaissent pas forcément.
22:57 Enfin, j'ai fait un docteur en droit.
22:59 J'ai deux maîtrises, une en sciences de l'information et de la communication,
23:02 une autre en droit privé.
23:04 Donc, je raconte ça dans...
23:06 [Rires]
23:09 Je raconte dans le livre.
23:11 Donc, si tu veux, je suis assez...
23:15 [Rires]
23:16 Disons que j'ai fait quelques investissements, donc financièrement, j'ai toujours été à l'abri.
23:20 Sauf que, quand même, tu passes de salaire un petit peu hors norme,
23:25 tu vois, tu peux pas connaître ça.
23:27 [Rires]
23:30 Tu passes de salaire un petit peu hors norme à subitement zéro.
23:34 - C'est combien, la quotidienne sur TF1 à l'époque ?
23:37 10 000 jours ?
23:39 - Non, mais c'est même pas... Non, mais si tu veux...
23:42 [Rires]
23:44 - C'est 10 000 jours ?
23:45 - Si tu veux, il y avait... J'avais une exclusivité avec TF1 que j'avais quasiment rédigée moi-même.
23:50 - Donc, à l'année ?
23:51 - Au mois. Enfin, à l'année, en déterminé.
23:55 Donc, j'étais salarié. J'étais en même temps salarié d'un groupe important qui s'appelait "Expand" pour le juste prix.
24:01 Et en même temps, j'étais au cachet sur le millionnaire.
24:04 En même temps, en même temps, en même temps...
24:06 C'est une phrase qui a été reprise par un président de la République plus tard.
24:09 Tu vois, donc ça veut dire que ça fonctionne.
24:11 Donc...
24:12 - Donc là, t'étais bien.
24:14 - Donc, j'ai jamais eu de preuves sur ça.
24:17 J'ai quoi ?
24:18 - Tu bénisses, ça fait une belle année.
24:19 - Voilà.
24:20 Donc, si tu veux, c'est pour ça que quand je disais "il est au fond du trou",
24:22 non, je souhaite à tout le monde d'être au...
24:24 - J'adore son discours.
24:25 - C'est bien, c'est bien.
24:26 - C'est vrai que...
24:27 - Comme moi, si tu veux...
24:28 - T'as mis de l'argent de côté ?
24:29 - Oui, bien sûr.
24:30 - T'as fait quelques investissements ?
24:31 - J'ai investi.
24:32 J'ai fait quelques investissements.
24:33 Et puis voilà, ça s'est passé comme ça.
24:35 - Tu connais Benjamin Castalbic ?
24:36 - Mais pas moi.
24:37 (Rires)
24:38 (Applaudissements)
24:43 - Par contre...
24:44 - Un bras, Benjamin, si tu nous manques.
24:45 - Après, je vais terminer.
24:46 Déjà, j'en ai raconté 100 fois trop, là.
24:47 - Non, non, mais pas du tout.
24:48 Mais t'es fou ou quoi ?
24:49 - Je termine juste.
24:52 C'est que donc, en 2001, tu gagnes des sommes très importantes.
24:56 En 2002, j'étais encore salarié.
24:59 Bon, bref.
25:00 Mais en 2003, 2004, tu gagnes zéro.
25:03 - C'est ça.
25:04 - Donc tu gagnes zéro.
25:05 Et comme là, c'est vrai que c'est les 2 seules années
25:07 où j'avais pas vraiment le moral.
25:08 On me proposait d'aller faire des animations, des trucs.
25:10 J'avais absolument pas envie de faire ça.
25:12 Donc tu ne m'as jamais vu, je peux te dire
25:14 que personne ne m'a jamais vu dans une grande surface,
25:16 dans un supermarché.
25:17 - Même pas en rayon fromage.
25:19 - Même pas, même pas, tu vois.
25:21 Non, j'ai jamais fait ça.
25:22 Donc, là, c'est que les impôts t'envoient un petit mot.
25:25 Tu me disais, il y a sûrement une erreur,
25:27 il y a un malentendu.
25:28 Parce qu'en 2001, vous déclarez tant d'euros.
25:33 Et puis là, en 2003, zéro.
25:36 Mais zéro, mais il y a quoi avant les zéros ?
25:38 Ben, il n'y a rien, monsieur.
25:40 C'est pas possible, c'est pas possible.
25:42 - Et là, les impôts ont rappelé que t'es faim, reprenez-le.
25:45 - Reprenez-le.
25:46 - Tu te dis, je te raconte ça,
25:48 parce que c'est des images improbables.
25:51 J'étais hors de question pour moi que j'aie pointé au chômage,
25:55 si tu veux.
25:56 Donc, je ne m'inscris pas.
25:57 Sauf qu'à un moment, tout le monde me dit,
25:59 mais attention, si t'as un problème de santé,
26:01 si t'as un truc comme ça, tu ne seras pas couvert.
26:03 Et même si financièrement, t'es plutôt à l'aise,
26:05 tu vas quand même te faire allumer.
26:07 Tu vas voir ce que ça coûte une journée d'hôpital.
26:09 Donc, tu te dis, contre-coeur,
26:11 comme tu vois que là, ça n'avance pas,
26:13 je vais y aller.
26:14 - Sauf que toi, t'arrives, les gens,
26:16 ils voient un mec arriver de la télé, si tu veux.
26:18 C'est un peu ça, le million, le million.
26:20 Tout le monde est là, "Roi Philippe,
26:22 "alors, qu'est-ce que vous venez faire ? Ça va ?"
26:24 Je viens, tu sais, t'oses plus, toi.
26:26 Je viens, je viens.
26:28 Quand la dame que j'ai en face de moi me dit,
26:30 "Alors, combien vous avez gagné ?"
26:32 Quand je lui dis le chiffre, je lui dis,
26:34 "Enfin, c'est à peu près."
26:36 - Faut me le dire.
26:37 - Elle me regarde et me dit...
26:38 - Oui, absolument.
26:39 - Faut me le dire.
26:40 - Là, vous avez...
26:41 - Vous l'aurez avant la fin.
26:42 - Là, elle me dit...
26:43 - T'as que des amis, c'est ça.
26:45 - Elle me dit, "Mais vous avez 23 ans de carence,
26:47 "tu vois, avant de toucher à quelque chose, tu vois."
26:49 Là, t'es gêné.
26:50 Moi, je sais plus...
26:51 - Bien sûr, bah oui.
26:52 - Et voilà, puis tu rebords au cabriolet,
26:54 tout le monde te regarde, te fait au revoir comme ça.
26:56 (rires)
26:58 - C'est fou, l'enfoiré.
26:59 (applaudissements)
27:01 - C'est magique.
27:03 - C'est magique.
27:04 - C'est con.
27:05 - Il faut qu'il te pique des heures.
27:06 - C'est pour ça, toi, au départ, je pensais absolument pas
27:08 écrire une suite à ce livre.
27:09 Mais tu vois, là, plus je te raconte, plus je me dis
27:11 que j'ai quand même pas mal...
27:12 - Il faut que tu fasses un one man aussi.
27:14 - C'est pas impossible.
27:15 - Je te jure, comme Michel, comme Michel Drouquet,
27:17 je te jure, c'est fort.
27:18 C'est qui ?
27:19 Tu t'entendais bien avec qui dans le métier ?
27:21 - Franchement, j'avais pas d'ennemis déclarés, on va dire.
27:23 - Pas comme moi, quoi.
27:24 - Je sais que... pas comme toi.
27:25 Bien qu'il y a quand même 2, 3 personnes
27:27 qui ne m'aiment pas beaucoup, je l'ai appris...
27:29 Tu sais, plus tard, quand tu fais du théâtre, par exemple...
27:32 - C'est qui, ces bâtards ?
27:33 (rires)
27:35 - Quand tu sais qu'ils t'aimaient pas, c'est quoi ?
27:37 - Quand tu fais du théâtre et que t'as besoin d'un petit peu de promo,
27:40 parce que t'as besoin de visibilité quand tu fais du théâtre,
27:42 et que là, on te dit "oui, lui, il veut bien te revoir",
27:45 alors lui, non.
27:46 - On peut le dire, on s'en fout.
27:48 - On te dit "oui, mais lui, il a un problème avec lui,
27:51 il t'invite pas".
27:52 - Qui ?
27:53 - Alors par exemple, quand je faisais du théâtre...
27:55 - C'est qui ?
27:56 - On veut te savoir.
27:57 - Je ne parlerai pas.
27:58 - C'est qui ?
27:59 - Quand je faisais du théâtre avec Nathalie Marquet,
28:01 par exemple, on me disait...
28:03 Elle, oui, mais pas toi.
28:05 - Non.
28:06 - Je te le dis.
28:07 - C'est sur France Télé ou TF1 ?
28:08 - France Télé.
28:09 Bon, et sur ce, ça s'arrêtera.
28:11 - Ah, voilà.
28:12 - Ça, ça s'arrêtera, là.
28:13 - Ah, les bâtards !
28:14 (Rires)
28:16 - Il faudrait faire un complément d'enquête.
28:18 - T'inquiète pas, je vais faire un complément d'enquête sur toi.
28:20 (Rires)
28:21 - Merci, mon fils.
28:22 Philippe, dites bien à mon fils que je l'aime.
28:24 Philippe, tu reviens quand tu veux nous voir.
28:26 - Alors, il y a plein...
28:27 Il faut quand même savoir que sur ce "dites bien à mon fils que je l'aime",
28:30 encore une fois, c'est un livre de jeunesse.
28:33 Il y a plein, plein de choses, je pense, émouvantes.
28:36 Mais il y a aussi des choses très, très drôles, par exemple, la peur en avion.
28:39 Moi, j'ai toujours eu peur en avion.
28:41 Moi, je pilote en même temps que le mec, tu vois.
28:43 - Il te dit pas "Dégage de là, à un moment".
28:45 (Rires)
28:46 - Donc, je raconte tout ça.
28:47 Et je pense pour...
28:48 Alors, je suis ravi parce que...
28:49 D'abord, parce qu'il y a actuellement un...
28:51 Le livre est sorti jeudi dernier.
28:52 - Ça m'a servi.
28:53 - Il y a déjà un retirage pour que ça soit...
28:55 Qui est plus de...
28:56 - Un retirage, ça n'arrivera jamais à Daniel Moreau.
28:58 (Rires)
28:59 - La peau va être perdue.
29:00 - La peau va être perdue.
29:01 - La peau va être perdue.
29:02 - Et donc, oui, donc, ça marche bien.
29:04 - Et donc, voilà, pour le...
29:05 - On est où, toi, d'ailleurs ?
29:06 - J'en suis où de quoi ?
29:07 - Quoi ? T'es marié ?
29:08 - Avec Daniel Moreau ?
29:09 - Non, t'es marié ?
29:10 (Rires)
29:11 T'es marié ? T'es quoi ?
29:12 - Écoute, jusqu'à preuve du contraire, je suis marié.
29:14 - Ah oui ? T'as pas de bague ?
29:15 - Mais pourquoi t'as...
29:16 Qu'est-ce que t'as à me proposer ?
29:17 - Non, j'ai pas d'alliance, non.
29:26 - Ah, petit coquin, va !
29:27 - J'ai pas d'alliance.
29:28 - Mais t'allais me dire qu'est-ce que t'as à me proposer.
29:29 - Autre chose, sinon, tu vois cette bouteille de lait ?

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