TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 Je vais revenir sur les infos du jour.
00:02 L'info dont je voulais vous parler,
00:03 c'est qu'on l'a appris hier soir.
00:05 Un grand homme des médias nous a quitté,
00:08 un homme que j'adorais,
00:09 avec qui j'ai passé des moments incroyables.
00:12 Jean-Pierre Elkavage nous a quitté à l'âge de 86 ans.
00:15 C'est une légende des interviews.
00:17 Il avait des phrases d'accroche incroyables.
00:19 Et puis, moi qui le connaissais bien,
00:21 Jean-Pierre, je vous jure, il lâchait rien.
00:24 Encore, là, je l'ai encore vu,
00:26 il y a un an, on a travaillé sur un truc ensemble,
00:28 il voulait rien lâcher, il travaillait jusqu'au dernier moment.
00:32 C'est un des plus grands, et ce n'est le plus grand,
00:35 qui nous a quittés à l'âge de 86 ans, soudainement.
00:39 On pense bien sûr très fort à sa famille,
00:41 à la famille de Jean-Pierre, à ses amis.
00:43 J'embrasse Ramzi, d'ailleurs, son ami,
00:46 qui doit être bien triste ce soir.
00:48 Il a marqué la radio, la télévision française.
00:50 On va préparer un récap de sa carrière.
00:52 Pour ceux qui ne le connaissent pas,
00:55 c'est vraiment une légende.
00:56 -Il est incroyable.
00:58 Gilles, c'est le plus... -C'est le meilleur.
01:00 C'est le meilleur intervieweur politique
01:03 depuis des décennies.
01:04 Tous les présidents, c'était un honneur d'être interviewé par lui.
01:08 Les gens se précipitaient pour être interviewés par lui.
01:11 Il était réputé pour ses premières phrases
01:14 qui déstabilisaient l'interlocuteur.
01:16 -En 2019, pendant les gilets jaunes,
01:18 Jean-Pierre Elkabach m'avait interviewé sur le plateau de CINOUZ.
01:22 Il m'avait posé une question directe,
01:24 c'est devenu le fameux "De quoi je me mêle ?"
01:26 Cyril Hanouna, "De quoi je me mêle ?"
01:29 Regardez, ça se tape.
01:30 -De quoi je me mêle ?
01:32 De quoi je me mêle ?
01:34 -Je me mêle...
01:35 Je me mêle comme tous les Français de ce qui nous regarde.
01:38 Nous, on a été les premiers à inviter les gilets jaunes sur le plateau.
01:42 On les a entendus.
01:44 Aujourd'hui, on les a suivis.
01:46 -Vous les avez peut-être trop entendus.
01:48 Vous avez été obligé de corriger
01:50 pour donner un certain sens de l'équilibre.
01:54 Applaudissements
01:56 ...
01:59 Il est connu pour ses interviews politiques,
02:02 ses premières questions,
02:03 il vous a fait une compile des questions.
02:06 J'espère que vous voyez le mur.
02:07 -Le mur, oui. -C'est la meilleure.
02:10 -Ah oui, le mur.
02:11 -Bienvenue, André Valigny. Bonjour.
02:13 -Bonjour.
02:14 -Quelle couleur vous préférez pour le mur ?
02:17 -Pour le mur ? Quel mur ?
02:19 -Comment, quel mur ?
02:21 -Le mur sur lequel votre réforme territoriale
02:24 va se fracasser.
02:25 -Il y a des visages nouveaux.
02:27 -Pourquoi ça ne fonctionne pas ?
02:29 -Qu'est-ce qui vous dit que ça ne va pas ?
02:31 Vous connaissez déjà le résultat de dimanche.
02:34 -Bienvenue, Jérôme Caizac.
02:35 -Merci. Bonjour, Jean-Pierre Lecavache.
02:38 -Le menu est lourd. Bonjour, Marine Le Pen.
02:40 Vous n'avez pas honte ? -Pardon ?
02:42 -Vous n'avez pas honte ? -Honte de quoi ?
02:45 -Vous n'avez pas de regrets ?
02:46 -De quoi me parlez-vous, M. Lecavache ?
02:49 -Vous n'étiez pas...
02:50 -Je vous reconnais bien dans la provocation.
02:53 Applaudissements
02:55 -Extraordinaire !
02:56 -Est-ce qu'on peut...
02:58 Applaudissements
02:59 Est-ce qu'on peut juste revoir le mur, sans rigoler ?
03:02 Le mur, c'est extraordinaire.
03:04 Quelle est votre couleur préférée ? C'est extraordinaire.
03:08 -Bienvenue, André Vallini. Bonjour.
03:10 -Bonjour. -Quelle couleur
03:11 vous préférez pour le mur ?
03:13 -Pour le mur, quel mur ?
03:15 -Comment, quel mur ?
03:17 -Le mur sur lequel votre réforme territoriale
03:20 va se fracasser.
03:21 -D'abord, elle ne va pas se fracasser.
03:24 Je pense qu'on peut réussir cette réforme,
03:26 même si les résistances sont nombreuses.
03:28 Applaudissements
03:31 ...
03:33 -Il a interviewé les plus grands,
03:35 et il y a une interview qui est restée dans les annales,
03:39 celle avec Vladimir Poutine, en 2014.
03:41 Il m'avait raconté, d'ailleurs, son arrivée,
03:43 où il était dans une petite salle,
03:45 ils attendaient Vladimir Poutine, il y était allé
03:48 avec Ramzi Kiroun, mon ami Ramzi,
03:50 ils m'ont tout raconté, c'était incroyable d'aller rencontrer
03:53 Vladimir Poutine, et c'était un des moments,
03:56 je crois que c'est le moment qui l'a le plus marqué
03:58 dans sa carrière, à Jean-Pierre, de ce qu'il m'avait dit,
04:02 c'est de ce qui lui est resté le plus en tête,
04:04 c'était un moment fabuleux, avant, après l'interview,
04:07 il a vécu des moments exceptionnels.
04:09 -Vous savez, il est préférable
04:11 de ne pas débattre avec les femmes.
04:13 -Au-delà des femmes, parce qu'il faut les respecter,
04:16 et je suis sûr qu'il faut les respecter,
04:19 mais là, vous pensez qu'elle est allée loin.
04:21 -Votre première réaction spontanée,
04:23 c'est la colère,
04:25 une certaine maîtrise de vous,
04:29 l'envie de punir,
04:31 ou peut-être un jour de rire.
04:33 On vous a jamais vu rire.
04:35 -Je ne voudrais pas vous priver de ce plaisir.
04:41 Je pense même qu'un jour, nous pourrions avoir l'occasion
04:44 de rire ensemble, d'une bonne plaisanterie.
04:47 -C'est une bonne idée.
04:48 -C'est fort.
04:49 Applaudissements
04:52 Jean-Pierre...
04:53 Applaudissements
04:54 Jean-Pierre remporte sa famille,
04:56 et il va nous manquer, Jean-Pierre Elkabach,
04:59 un homme exceptionnel que j'ai aimé très fort.
05:01 Il le sait, et j'ai vécu des moments avec lui exceptionnels.
05:05 Il va vraiment nous manquer, parce que c'était le meilleur.
05:08 Il a été le mentor de nombreux journalistes,
05:11 comme Jean-Luc Delarue, notamment.
05:13 -C'est lui qui l'a lancé et propulsé.
05:15 -C'était le patron de France Télévisions.
05:18 Il va bien nous manquer.
05:19 Gilles, vous voulez dire un mot ?
05:21 -En fait, c'est une émotion folle,
05:23 parce que pour toutes les générations,
05:26 il représente la France, je trouve,
05:28 dans ce qu'elle a de meilleur, une générosité en amitié,
05:31 une sincérité, et quel que soit le degré d'amitié
05:34 qu'il avait avec son interlocuteur,
05:36 il ne transigeait pas en studio.
05:39 -Votre 1re question, la 1re question qui vous pôle,
05:42 même vous, vous avez un petit moment,
05:44 c'est parce qu'il y a l'amitié
05:46 et le côté incorruptible en studio.
05:48 -Ca ne trompe pas, Cyril,
05:50 car c'est rare qu'un journaliste soit salué
05:53 par la classe politique entière sur toutes les couleurs politiques,
05:56 de l'extrême-gauche à l'extrême-droite.
05:59 -Ca devrait être enseigné dans toutes les écoles de journalisme,
06:03 parce que c'est l'anticonformisme.
06:05 Il a toujours le contre-pied, ce à quoi personne ne s'attend.
06:09 Je trouve que c'est quelque chose que les jeunes devraient reprendre,
06:13 pour ne pas se perturber dès l'attaque.
06:15 Un invité qui arrive et qui est dérouté, déstabilisé,
06:19 ça le met mal à l'aise,
06:20 mais le journaliste prend le dessus.
06:22 -Mitterrand l'a viré comme une merde.
06:25 -Oui, mais ils sont devenus...
06:27 -Oui, mais attention, après la conférencie,
06:30 il a un livre.
06:31 -Il l'a fait lire, Mitterrand.
06:33 -On voulait rendre hommage à Jean-Pierre Elkara.
06:36 -Il était venu ici, dans votre loge,
06:38 il était curieux du barnum de TPMP,
06:40 il était amusé, curieux, il avait un oeil hyperjuvénile.
06:44 -C'était un grand ami, un grand ami qu'on a perdu,
06:48 mais il est grand et il était tellement grand
06:51 qu'il reste avec nous, il sera toujours avec nous.
06:54 Il y a plein de témoignages.
06:56 Jean-Claude Narbon me dit qu'il a toujours eu un oeil protecteur,
07:00 il a cru très tôt à ma réussite.
07:02 Il était très fidèle en amitié.
07:04 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]