Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé ce lundi matin que le port de l'abaya, une robe longue ample et couvrante majoritairement portée par les femmes musulmanes, serait interdit à l'école dès la rentrée prochaine.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Vous vous êtes confronté à ces cas-là dans votre établissement.
00:04 Quel est votre regard là-dessus ?
00:06 Moi j'y mettrais de la tempérance.
00:08 C'est-à-dire qu'effectivement, j'ai eu affaire dans la salle de classe et dans la cour de récréation à des jeunes filles qui portaient l'abaya.
00:14 Alors ce que je dis vraiment est une réalité.
00:18 C'est-à-dire que vous allez plus voir des abayas en mai qu'en décembre.
00:22 Et ça c'est une vraie réalité.
00:24 C'est-à-dire qu'à travers cela, nous, moi quand je vois des élèves qui portent l'abaya,
00:29 il n'y a pas véritablement, et je vous le dis sincèrement, je sens une revendication religieuse, un caractère religieux purement.
00:37 Et c'était ça aussi la difficulté des chefs d'établissement, c'est de distinguer est-ce qu'une jeune fille va mettre l'abaya le mercredi et pendant deux semaines elle ne va plus le mettre,
00:47 ou il y a la répétition du port de l'abaya qui...
00:50 Donc nous, dans nos classes, c'était très difficile à voir puisqu'on n'a pas les élèves tous les jours.
00:55 On ne les voit pas tout le temps, on a des journées où on les voit, il y en a d'autres non.
00:59 Donc on n'est pas là pour juger de l'intentionnalité.
01:02 Vous imaginez, avec 35 élèves dans ma salle de classe, je ne vais pas commencer à juger l'intentionnalité de chaque élève.
01:08 Mais c'est pour ça que quand même, le fait que le ministre puisse donner une directive commune, ça va faire du bien, notamment pour les chefs d'établissement.
01:17 Alors pour les enseignants aussi, parce que comme ça c'est plus clair aussi, il fallait éclaircir la situation.
01:22 Mais on voyait que la situation devenait gênante, voire un peu explosive en mai-juin dernier, très sincèrement.