Ce lundi marquait le retour à l'école de quelque 12 millions d'élèves en France, marqué notamment par l’interdiction de l’abaya, longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes. Selon Élisabeth Borne, “il n’y a pas eu d’incident” dans l’application de l’interdiction lors de cette journée de rentrée.
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00:00 Ce que j'observe, c'est que peut-être c'était une tempête dans un verre d'eau.
00:03 La question n'est pas de savoir si l'interdiction a été respectée.
00:06 Ce que je vois, c'est que oui, effectivement, s'il n'y a pas d'incidence,
00:09 c'est que ça a été respecté.
00:10 Bonne nouvelle, les gens n'ont pas la volonté de braver qui que ce soit.
00:14 Donc on a fait diversion pendant plusieurs jours.
00:18 On a monté en épingle un épiphénomène et aujourd'hui,
00:21 on se flatte d'avoir abattu un épouvantail.
00:24 Bon, ben voilà, la diversion s'est faite sur le dos de quelques jeunes filles
00:27 qui portaient des abayas et dont on a voulu présenter
00:30 comme des jeunes filles qui lançaient un défi à la République.
00:35 Je crois que tout ça est signe de beaucoup de fébrilité,
00:37 d'incompréhension de ce qu'est l'adolescence,
00:40 du fait qu'en réalité, tout ça n'avait pas vraiment de sens.
00:44 Ah, ça n'avait pas de sens ?
00:45 Et aujourd'hui, on se vante...
00:46 Vous dites, parce que c'était une demande des chefs d'établissement.
00:49 Aujourd'hui, on se vante, encore une fois, je vous dis,
00:51 d'avoir mis à bas un épouvantail.
00:54 Mais ce que je constate surtout, c'est qu'on a décidé délibérément
00:57 pour une opération politicienne de stigmatiser, encore une fois,
01:00 les jeunes filles musulmanes ou prétendues telles de ce pays.