#Niger.

  • l’année dernière

Category

🗞
News
Transcript
00:00 l'intelligence nécessaire de se sortir de ce problème.
00:03 Ce que nous voisins, nous amis du Niger et autres pouvons faire,
00:07 c'est de les accompagner, s'ils le souhaitent.
00:12 Mais c'est un pays, c'est un État souverain.
00:15 Laissez-les régler leurs problèmes.
00:18 Vous ne pouvez pas leur apporter la solution.
00:20 C'est un différent interne.
00:22 Et le Mali condamne toutes les ingérences extérieures
00:26 par rapport à la situation au Niger.
00:29 Toutes les ingérences qui sont d'ailleurs à la base des problèmes
00:31 qu'on connaît actuellement au niveau du Niger.
00:35 Et nous mettons en garde.
00:37 Parce que ceux qui aujourd'hui essayent de promouvoir une agression,
00:41 parce que ce n'est pas une question de dire qu'on va faire une intervention chirurgicale,
00:44 ça va durer trois jours. Non.
00:46 C'est une agression, c'est une invasion d'un pays souverain.
00:50 On a vu l'invasion, l'agression de l'OTAN en Libye.
00:54 Ce qu'ils savent.
00:55 Mais ceux qui ont agressé la Libye, ce n'est pas eux qui ont des problèmes.
00:58 C'est nous qui avons des problèmes.
01:00 Et ils sont partis.
01:02 S'ils attaquent le Niger aussi, nous on va vivre ça ici.
01:05 Certains nous disent, oui mais il faut vous occuper de vos problèmes au Niger.
01:10 Le problème libyen n'est pas devenu le problème malien.
01:13 Tu fais ta histoire, tu dis que tu regardes,
01:14 ça ne me concerne pas jusqu'à ce que le feu arrive à ta maison. Non.
01:18 Non, parce que nous savons que les désordres qui vont créer là-bas,
01:22 ça va créer une catastrophe humanitaire
01:24 avec des mouvements de population à travers nos frontières.
01:28 Déjà avec un embargo inhumain, je n'ai jamais vu ça.
01:32 Fermé hermétiquement un pays, la nourriture, les médicaments, rien n'entre.
01:38 Et ce sont ces pays qui disent qu'ils sont là pour promouvoir les droits de l'Homme.
01:41 Est-ce que c'est la population du Niger qui a quelque chose à voir dans ça ?
01:46 Non.
01:48 Bon, donc la Libye est un exemple.
01:50 On ne veut pas d'une deuxième Libye.
01:54 Voilà. Maintenant, se mettre sous couvert à la démocratie, tout ce qu'on veut,
01:59 je crois que vraiment, ce n'est pas ça.
02:02 C'est ce que nous dénonçons, même pour ceux qui disent qu'ils sont en train de défendre la démocratie.
02:08 Mais si on condamne les changements anti-constitutionnels civils,
02:12 il faut dénoncer les chancelonnels de Banda et autres qu'on a autour de nous.
02:17 Pourtant, les gens s'assoient et regardent parce que pour qu'il n'y ait pas de changement anti-constitutionnel,
02:21 il faut travailler sur les causes.
02:23 Tous les problèmes qu'on a, c'est qu'il y a une cause dont on s'est assis et on a regardé.
02:27 Et cette politique de deux fois deux mesures, quand un problème se passe dans un pays,
02:31 on qualifie ça comme on veut, suivant que ce pays est un pays ami ou pas.
02:36 Non. Les principes sont les mêmes pour tout le monde.
02:40 On a l'impression que le Mali, le Niger et le Burkina sont les seuls pays en Afrique.
02:44 Mais il y a des situations qui se sont passées ailleurs en Afrique où on a cautionné.
02:49 Bon, il ne faut pas avoir de complexe par rapport à ça.
02:53 Ce n'est pas la démocratie qui est en question.
02:58 Ce n'est pas la démocratie qui ne vient pas.
03:01 On est tous engagés pour la démocratie.
03:03 On vient de changer la constitution.
03:05 On va à l'arrangement.
03:07 Mais ce n'est pas ce qu'ils cherchent.
03:08 Parce que même dans la démocratie, il veut que ce soit des gens qui leur sont favorables.
03:13 En fait, c'est ça la question.
03:15 La démocratie, c'est que si j'ai quelqu'un que je contrôle qui est là, c'est un démocrate.
03:21 Ça, ça ne me tient pas.
03:23 Et ce qui est aussi à la cause des situations actuelles, c'est qu'il n'y a pas de solidarité.
03:29 Ces pays qui viennent aujourd'hui, qui donnent des leçons au Niger, au Mali, etc.
03:33 Mais est-ce qu'ils nous ont amené un seul Kalachnikov pour nous battre ? Non.
03:38 La CDO s'élève, on a force, en attente, on est en train d'activer.
03:42 On s'est dit, ah bon, tout ce temps-là, vous avez une force ?
03:45 Pendant dix ans, nos gens sont morts, les terroristes nous ont attaqués.
03:50 On n'a jamais vu un sommet pour dire que oui, on va envoyer 1 000 hommes au Mali
03:54 pour se battre contre les terroristes.
03:58 Maintenant que vous avez un de votre qui est entre les mains des militaires,
04:00 vous vous réveillez et puis tout de suite, vous avez une force.
04:03 Quel message ça envoie aux populations africaines ?
04:10 Est-ce que c'est leur vie qui est importante ou c'est autre chose ?
04:13 Ou c'est d'autres jeux ? Ou c'est d'autres qui ont besoin de la CDO
04:17 pour faire le sale boulot pour eux ?
04:21 Donc c'est pourquoi le Mali, nous, on a été absolument clair.
04:24 On n'est pas d'accord.
04:26 Et on a indiqué que s'il y a une agression, une invasion contre le Niger,
04:30 le Mali se retire purement et simplement.
04:32 On ne peut pas volontairement adhérer à des organisations
04:35 pour que ces organisations deviennent des instruments d'agression
04:39 contre notre pays.
04:41 Ce n'est pas acceptable.
04:43 On ne peut pas mettre notre argent dans des banques centrales,
04:45 la PCAO qui est censée être notre institut de mission monétaire, souveraine,
04:51 qui devient un instrument pour affamer nos populations.
04:56 Ce n'est pas acceptable.
04:58 Je crois que c'est toutes ces questions aujourd'hui que nous avons en tête.
05:04 Et dernier point que je vais évoquer par rapport à l'action diplomatique
05:09 que nous voulons, c'est la notion de diplomatie culturelle.
05:12 Nous tenons beaucoup à ce concept parce que je l'ai indiqué au début,
05:17 parce que la culture, c'est d'abord l'affirmation de notre identité.
05:22 Qui nous sommes ? D'où nous venons ? Où nous partons ?
05:27 Qu'est-ce qui nous différencie des autres dans ce monde ?
05:29 Quand moi je parle avec des Chinois, mais quand je viens du Mali,
05:33 ça doit se sentir parce que je transporte avec moi
05:36 tout un bagage historique et culturel qui forge mon identité.
05:40 Donc même quand on fait du business,
05:42 je crois que ça doit être motivé un peu par ça,
05:44 parce que je sais que j'ai ma dignité, j'ai mon honneur.
05:47 Donc je pense que la diplomatie culturelle aujourd'hui est extrêmement importante
05:50 pour un pays comme le Mali, qui a un trésor culturel,
05:54 qui est plus connu dans le monde pour sa culture que pour son or.
06:00 Donc la culture nous permet aussi de nous repositionner sur la scène internationale
06:04 en tant qu'acteur important, acteur qui vient avec quelque chose,
06:08 qui est notre passé, nos biens culturels, nos valeurs culturelles.
06:13 Et aussi la culture n'est pas que folklorique ou autre,
06:16 la culture aussi c'est économique.
06:19 La culture nourrit son homme, ça crée des opportunités.
06:24 Ne serait-ce que parce qu'aujourd'hui nous décidons tous de mettre le coton malien,
06:28 mais on n'a pas allé chercher des marchés pour les agriculteurs de coton à l'extérieur.
06:33 Ça crée des économies, ça va utiliser des gens.
06:35 Donc la culture aussi c'est tout un moteur de pouvoir nourrir les gens
06:40 et nous, nous pensons qu'aujourd'hui il faut mettre l'accent sur cette diplomatie culturelle
06:45 qui permet de valoriser et de positionner notre pays par rapport à l'international.
06:53 En guise de conclusion,
06:55 je vais dire qu'il est important en tout cas de retenir que,
06:58 comme vous l'avez noté dans ma présentation,
07:00 que le visage de l'action diplomatique malienne a fondamentalement changé
07:04 pendant cette période de transition,
07:06 même si les socles et les principes sur lesquels sont bâtis notre diplomatie
07:11 sont restés les mêmes.
07:13 Naturellement, nous avons une diplomatie qui a évolué vers une diplomatie d'anticipation
07:19 parce qu'il y a beaucoup de choses qui nous sont arrivées aussi,
07:21 mais ce n'est pas parce qu'on a attendu que les choses se sont réalisées,
07:24 ce n'est pas parce qu'on a attendu que ça arrive,
07:27 on a préparé, on a été prêts.
07:31 Afrique Média, le monde, c'est nous.

Recommandée