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ÉducationTranscription
00:00:00Alors est-ce qu'on est au début d'une longue liste d'auto-sémitisme ?
00:00:09Oui, c'est ça, c'était le mensonge.
00:00:15C'est vrai que Alain le disait, mais le mensonge, malheureusement, on est entouré,
00:00:24on est dans un monde où le mensonge est roi.
00:00:27Et c'est vrai que les nouveaux médias, le cinéma, la culture, mentent.
00:00:33Moi, j'ai la chance de faire un métier extraordinaire,
00:00:36c'est être sur scène et faire rire encore au moment où on parle,
00:00:40des gens, tous les soirs, trois soirs par semaine.
00:00:45Je joue dans des champs, je joue dans des châteaux, dans des granges,
00:00:51et c'est extraordinaire, j'ai l'impression d'être Molière qui se balade.
00:00:59Après, cette laideur, cette médiocrité, est-ce qu'il faut en parler ?
00:01:08C'est tellement prévisible.
00:01:11Nos adversaires sont tellement médiocres et prévisibles, mais puissants, c'est vrai.
00:01:17Alors, je m'accroche à l'idée que l'Empire n'a jamais été aussi flamboyant
00:01:22qu'à la veille de son chaos, que je pressens, proche.
00:01:26Donc, ce que j'ai à dire, c'est que cette laideur me dégoûte.
00:01:33Rien que d'en parler de ce mec-là, on en a eu tellement sur notre parcours,
00:01:40des gens comme ça, des traîtres.
00:01:44C'est l'expression de la nature humaine la plus médiocre.
00:01:51C'est des gens qui, si on n'en avait pas parlé ce soir, que j'avais oubliés.
00:01:59On va rester à l'année 2004 et on va notamment parler de votre passage, Alain Soral,
00:02:06lors de l'émission sur l'émission « Pique et polémique ».
00:02:09Vous avez évoqué tout à l'heure le journaliste Paul Vermus.
00:02:12Alors justement, vous étiez invité à cette émission pour le thème
00:02:16« Peut-on rire de tout ? L'affaire Dieudonné ».
00:02:19Alors, il y avait entre autres Christophe Halwek, Calixte Beyala,
00:02:24Jean-Pierre Mocky, Marc Jolivet.
00:02:26Et là, pendant l'émission, vous défendez Dieudonné face à Patrice Karmouz, notamment.
00:02:32Et vous dites, je vous cite, « Est-ce qu'on peut rire de tout ? La question, ce n'est pas ça.
00:02:36C'est qui fait les listes ? J'ai remarqué que c'est toujours les mêmes qui font la liste. »
00:02:42Et là, ça ne plaît pas effectivement aux personnes qui se trouvent face à vous.
00:02:47Et vous étiez pour le moins assez avant-gardiste dans vos propos,
00:02:51parce que c'est encore une fois un sujet qui est vraiment complètement d'actualité.
00:02:58Alors déjà, tous les gens dont vous avez parlé, qui étaient autour,
00:03:02ils ont tous disparu, vous voyez.
00:03:04Alors ce qui est marrant, je vais vous raconter la petite histoire.
00:03:06Karmouz, après m'avoir contré sur le plateau de manière assez brutale,
00:03:11m'a dit, et avant et après l'émission, qu'évidemment, il avait le plus grand respect pour moi et que j'avais raison.
00:03:15Parce qu'en fait, il était l'assistant de De Chavannes à l'époque qui me respectait beaucoup.
00:03:18En fait, ces gens-là me respectaient beaucoup parce que j'étais ce qu'on appelle un bon client.
00:03:21Je faisais les plus gros odymates des émissions de Evelyne Thomas, de Mireille Dumas, etc.
00:03:26Et donc, j'avais une espèce de porte ouverte, genre Alain,
00:03:29si tu veux un peu mettre de l'eau dans ton vin, tu peux devenir une bête médiatique.
00:03:33Mais ça ne m'intéressait pas de devenir une bête médiatique.
00:03:36Ce que je voulais, c'était creuser le sillon de cette vérité.
00:03:39Et là, sur ce plateau, il y a eu deux moments.
00:03:44Il y a eu le moment où j'étais dans les grandes gueules.
00:03:46J'étais aussi dans les grandes gueules de RNC.
00:03:48Et dans les grandes gueules et dans cette émission, je suis venu pour défendre Dieudonné.
00:03:51Et là, on m'a fait comprendre que si je continuais à me servir de ces plateaux qu'on m'offrait
00:03:56pour ma promotion de mes livres et des choses comme ça,
00:03:59pour parler d'autre chose que strictement les sujets qu'on me servait sur un plateau,
00:04:05parce qu'il y a des sujets un peu autorisés à l'époque, un peu d'antiféminisme,
00:04:10un peu de ceci, un peu de cela, ça serait la fin de mes invitations.
00:04:13Et je me suis posé cette question, Alain, est-ce que tu vas te limiter
00:04:16pour continuer à avoir droit à la gamelle ou est-ce que tu vas jusqu'au bout de ta logique ?
00:04:20Et quelque part, la réponse s'est faite d'elle-même.
00:04:23C'est qu'à un moment donné, je ne sais pas me taire, je ne sais pas fermer ma gueule.
00:04:26Et quand je vois le mec en face comme Carmouze qui ment ouvertement pour plaire à ses maîtres,
00:04:30alors qu'il m'a dit le contraire hors plateau, je devrais me taire et je n'y arrive pas.
00:04:36Et effectivement, je me mets dans le rouge.
00:04:38Mais la réalité, c'est qu'est-ce qui reste comme comique aujourd'hui dans l'esprit des Français
00:04:44sur la séquence historique ?
00:04:46Moi, Jolivet, j'ai entendu son nom prononcé par rapport à cette émission.
00:04:51J'avais oublié qu'il avait existé, il n'a jamais été drôle.
00:04:56Et on en avait un autre, tu te rappelles qu'il venait nous voir en mobilette,
00:04:59l'évêque, à l'évêque, tu te rappelles ?
00:05:02Au début, il faut resituer ça dans le contexte de la main d'or.
00:05:06Ce qui a fait aussi la force de Dieudonné et que ça a été une grande époque,
00:05:10c'est qu'il y avait ce lieu de résistance qui était le théâtre de la main d'or.
00:05:14Et à un moment donné, Pascal Boniface, à l'évêque,
00:05:17tout le monde est venu voir Dieudonné et Soral qui étaient là pour dire
00:05:20« vous avez du courage, on en a plein le cul de la domination sioniste,
00:05:23nous-mêmes on en prend plein la gueule ».
00:05:25Tu te rappelles comme Boniface venait pleurnicher sur les valeurs
00:05:27que lui avaient fait subir DSK ?
00:05:29Et ces mêmes mecs, je me retrouve après en plateau avec eux,
00:05:34je me rappelle d'ailleurs à un moment donné, je me retrouve avec Boniface
00:05:37chez une émission menée par l'actuel maire de Béziers,
00:05:43parce qu'ils ont tous tenté de résister et ils se sont tous soumis et retournés.
00:05:48Moi, je connais tous ces mecs-là et je connais exactement leur discours privé,
00:05:52ce qu'ils me disaient à moi.
00:05:54Et puis, à un moment donné, où ils ont basculé, ils se sont retournés.
00:06:00C'était marrant parce qu'à l'évêque, où est l'évêque aujourd'hui ?
00:06:03L'évêque, le comique, l'évêque qui au début nous soutenait
00:06:06je me rappelle déjeuner à la main d'or avec nous pour lui dire
00:06:08genre on ne va rien lâcher, c'est le moment de faire péter ce verrou,
00:06:12on en a marre d'être dominé dans ce...
00:06:14Alors, il parlait du milieu du spectacle et du milieu du one man show
00:06:18et des comiques qui étaient entièrement sous domination.
00:06:20Et au début, c'était on va s'appuyer sur Diodé et Diosoral, la main d'or
00:06:24et cette dynamique pour faire péter les verrous insupportables.
00:06:27Et puis, l'air de rien, au bout d'un moment, tous on les a retrouvés face à nous,
00:06:31à nous poignarder.
00:06:33On voit l'évêque face à Diodo comme il s'appelle Boniface, etc.
00:06:38Ça, on pourrait vraiment s'amuser avec un travail de monteur
00:06:41et de journaliste sérieux à faire la rétrospective de tout ça
00:06:46et vous verriez que c'est une mécanique implacable et parfaite.
00:06:50Mais quand on est au cœur de tout ça, il y a aussi des moments de jouissance
00:06:55parce que c'est tellement magnifiquement démontré tout ce qu'on raconte
00:07:01et puis on voit le mec s'humilier en public, transpirer, mentir
00:07:04et être obligé d'aller au tapin parce que c'est ça l'idée,
00:07:07c'est totalement prostitutionnel.
00:07:09Et c'est quand même quand toi, tu as gardé ta liberté
00:07:13et que tu n'es pas obligé d'aller au tapin comme ça,
00:07:17là, c'est le moment où ça te paye de tout le reste.
00:07:23Et c'est ça qu'il faut transmettre aux jeunes.
00:07:26C'est là où tu te sens bien et tu te dis putain, j'ai encore ma liberté,
00:07:30personne ne me l'a mise dans le cul.
00:07:32La quenelle, c'était ça la quenelle.
00:07:34Je vous emmerde, je n'ai pas fini de vous emmerder.
00:07:37Et c'est quand même cette idée qui est l'idée dominatrice du monde.
00:07:42La liberté n'a pas de prix.
00:07:44On est un homme libre ou on ne l'est pas.
00:07:46Et ça, il faut rappeler que ces valeurs-là, elles sont fondamentales
00:07:49et que c'est ce qui fait aussi la santé morale et même la santé physique.
00:07:53Moi, je vois tous ces types qui ont disparu,
00:07:55qui se sont effondrés physiquement et même parfois qui sont morts,
00:07:58c'est parce qu'en fait, l'air de rien, ça se paye corporellement tout ça.
00:08:01D'être un vendu, d'être une ordure, d'être un tricheur, d'être un salaud,
00:08:05à un moment donné, il y a quelque chose d'organique.
00:08:08Et moi, je vois qu'aujourd'hui, j'ai presque 66 ans.
00:08:11Quand on fait la rétrospective, il faudrait qu'on accélère
00:08:13parce qu'on n'est qu'en 2004.
00:08:15Il s'est passé beaucoup de choses depuis.
00:08:17Et il y en a plein qui sont morts et qui sont morts tristement,
00:08:20qui non seulement ont fait le tapin intégralement,
00:08:22mais se sont retrouvés dans ce qu'on appelle le cimetière des éléphants.
00:08:24Vous savez, la vieille pute dont plus personne ne veut.
00:08:27Et ça, nous, on a les listes, on a les noms et on a le visuel.
00:08:32Et ça, ça aide à tenir.
00:08:34Alors, je vais vous couper la parole, Alain Soral, pour qu'on avance,
00:08:37parce que j'aimerais bien avoir la réaction de Dieudonné
00:08:40sur les propos de Calixte Beyala, qui est franco-cameroonaise tout comme vous,
00:08:44qui était là ce jour-là sur le plateau de Pique et polémique.
00:08:47Voici ce qu'elle dit de vous.
00:08:49Je la cite, elle dit « Il est évident qu'on ne peut pas dire
00:08:52que Dieudonné est un antisémite.
00:08:54Je pense que c'est un clown qui ne sait pas de quoi il parle.
00:08:57Quand il parle des Juifs comme des négriers reconvertis dans les banques,
00:09:01les Juifs, moi, je connais l'histoire des peuples d'Afrique,
00:09:04les Juifs n'ont jamais été des négriers.
00:09:07Ils n'ont pas participé à l'esclavage.
00:09:10Au moment où l'esclavage débutait,
00:09:12les Juifs avaient d'autres problèmes en Espagne avec l'Inquisition. »
00:09:18Alors, bon, je pense qu'elle essaye de se faire passer pour une spécialiste,
00:09:23mais là, il suffit de lire ceux qui…
00:09:25et notamment les auteurs noirs américains
00:09:29comme les gens de « La Nation of Islam »
00:09:33qui ont sorti tous les noms.
00:09:35Bien évidemment, c'était un commerce qui était tenu
00:09:40par essentiellement des armateurs juifs.
00:09:44C'est prouvé, ce qu'elle dit, c'est…
00:09:49Pourquoi elle le dit ?
00:09:51Parce qu'elle a envie de plaire, certainement.
00:09:54Elle se croit très intelligente, mais c'est terrible.
00:09:57Elle était à la presse de Michel Drucker.
00:09:59Il faut quand même connaître tous les arrière-plans de A à Z.
00:10:02Le grand public ne le sait pas, oui.
00:10:04Oui, mais moi, je le sais.
00:10:06Les gens ne sont pas là pour rien, tu vois, on balance.
00:10:09Et elle était censée être écrivaine,
00:10:11alors que moi, puisque je connais tout ce milieu de la presse,
00:10:14elle n'écrivait pas elle-même ses livres.
00:10:16Oui, elle a été accusée de plagiat,
00:10:19mais elle a reçu tout de même un prix Nobel.
00:10:21Pardon, un prix littéraire, pardon.
00:10:29Oui, mais moi, vous savez, il y a beaucoup de gens qui arrivent…
00:10:34Elle est en survie.
00:10:37Et chez les Camerounais, il y en a beaucoup, si vous voulez,
00:10:40ils survivent dans une jungle qu'ils découvrent
00:10:43et elle raconte ce qu'elle doit raconter
00:10:47pour pouvoir s'en sortir.
00:10:49Bon, moi, je n'ai pas d'animosité envers Calyx Bélaïa,
00:10:53qui est originaire de la même région que moi, au Cameroun.
00:10:56Et je dis simplement que c'est quelqu'un qui essaie.
00:11:00D'ailleurs, qui a disparu, je ne sais pas ce qu'elle fait aujourd'hui.
00:11:03Et je crois qu'à un moment donné,
00:11:07elle s'est battue comme une lionne dans une jungle qu'elle découvrait aussi.
00:11:11Bon, elle a fait ce qu'elle avait à faire.
00:11:13Moi, je dis simplement que par rapport à cette histoire
00:11:16sur la traite négrière et le rôle de certains armateurs juifs,
00:11:22encore une fois, ce ne sont pas les Juifs dans leur globalité,
00:11:26dans leur ensemble, mais ce sont effectivement des ordures juives.
00:11:30Je peux le dire puisque ce sont des esclavagistes.
00:11:33Des ordures qui ont commis un crime contre l'humanité.
00:11:39Maintenant, leur qualité d'ordure ne vient pas de leur judaïté,
00:11:45mais de l'esclavagisme.
00:11:48Alors justement, il y avait la chanteuse Guadalupe N,
00:11:51c'est Joël Ursul.
00:11:53Elle, elle avait dénoncé une hiérarchisation des horreurs de l'humanité
00:11:57suite aux propos de l'ancien président Hollande qui déclarait aux Juifs
00:12:01la Shoah est le plus grand crime contre l'humanité.
00:12:04Et Joël Ursul dira le 8 février 2015 à la télé
00:12:08« Beaucoup de bateaux négriers étaient juifs ».
00:12:12Ce n'est pas beaucoup, c'est énormément.
00:12:18C'est-à-dire, à l'époque, c'était un commerce, je vous rappelle, légal.
00:12:24Et donc, pourquoi ces armateurs, c'est-à-dire qu'ils avaient beaucoup d'argent,
00:12:28ne se seraient pas lancés dans ce commerce ?
00:12:31C'est ridicule.
00:12:32C'était effectivement des grandes familles juives
00:12:36qui tenaient en grande partie ce commerce.
00:12:39Alors, il y avait peut-être 2-3 bateaux tenus par 2-3 commerçants protestants,
00:12:45mais je veux dire, le code noir, il a existé
00:12:51parce qu'il fallait, on va dire, rendre un peu plus chrétien ce commerce.
00:12:57Parce que c'était n'importe quoi.
00:13:01Il y avait beaucoup trop de gens qui mouraient dans les océans.
00:13:05Et donc, le rôle des juifs dans ce massacre, dans ce génocide,
00:13:13il est important.
00:13:15Et le nier, c'est…
00:13:19Alors, on a le droit, parce que ce n'est pas dans la loi,
00:13:22mais c'est terrible, quoi.
00:13:25C'est terrible et c'est surtout priver,
00:13:28notamment les afro-descendants des Antilles et des États-Unis,
00:13:32de leur vérité, de l'histoire réelle, quoi.
00:13:36Ça, ça a été tout l'honneur de Farah Khan et tout le travail de la Nation AfIslam
00:13:41de faire ce travail de sociologie et d'histoire.
00:13:44Et d'ailleurs, toujours pareil, quand on s'intéresse au moment des droits civiques
00:13:48dans les années 60 aux États-Unis,
00:13:50les droits civiques sont beaucoup portés par des juifs de gauche.
00:13:52Et à un moment donné où il y a une marginalisation de la Nation AfIslam,
00:13:56c'est parce qu'en fait, eux-mêmes font le travail jusqu'au bout.
00:13:58C'est-à-dire, au lieu de laisser les intellectuels juifs de gauche
00:14:01comme Norman Mailer parler à leur place,
00:14:03leur dire qu'eux-mêmes voudraient parler eux-mêmes,
00:14:06c'est-à-dire qu'ils n'aient plus toujours un juif de gauche qui parle pour eux,
00:14:09et à un moment donné, ils mettent sur la table cette histoire,
00:14:13effectivement, d'implication très profonde des riches juifs
00:14:18dans le commerce triangulaire atlantique.
00:14:20Et là, on assiste, de la part du New Yorker
00:14:23et de la part d'une intelligentsia juive de gauche
00:14:26qui était avec les droits civiques au début des années 60,
00:14:30on les voit se retourner contre Farrakhan et la Nation Islam
00:14:34en les traitant de nazis, avec d'ailleurs tout un travail de bande dessinée
00:14:38qu'il y avait dans MAD, etc.
00:14:40Il faut étudier sociologiquement et historiquement tout ça.
00:14:43Moi, je dirais, ma force, c'est que je connais tout ça,
00:14:46j'ai étudié tout ça de A à Z, vous voyez,
00:14:48parce que c'est des heures et des heures de travail et que c'est passionnant.
00:14:51Et il faut comprendre à un moment donné
00:14:53comment des types comme Norman Mailer s'éloignent de la cause des droits civiques
00:14:57parce que les Noirs prennent leur destin en charge
00:15:00au niveau des recherches historiques et sociologiques
00:15:03et certains découvrent d'abord l'implication
00:15:06de ces riches juifs dans le commerce triangulaire atlantique
00:15:10et au lieu de l'assumer et de dire « c'est pas nous, c'est d'autres »,
00:15:14le cachent, non seulement le cachent,
00:15:17mais diabolisent et persécutent les Noirs qui font ce travail.
00:15:21Et ça, c'est l'histoire de la relation de la Nation of Islam
00:15:25à la gauche intellectuelle juive depuis les années 60.
00:15:29Et c'est un sujet passionnant, c'est un sujet américain
00:15:33et quelque part, l'épopée SOS Racisme en France à partir des années 80
00:15:38n'est qu'un rebond un peu, je dirais, provincial à la française
00:15:42de cette grande histoire de la relation des Noirs
00:15:46à leurs émancipateurs médiatiques
00:15:49qui s'appelle effectivement la question des droits civiques
00:15:52dans les années 60-70 aux Etats-Unis.
00:15:55Et je vous rappelle que pour ceux qui sont allés au bout de la logique,
00:15:58ça finit très très mal parce que soit ils se retrouvent assassinés,
00:16:01soit ils sont obligés de fuir en Afrique comme Carmichael, etc.
00:16:04C'est pas mon sujet spécialement puisque moi, à la limite,
00:16:07comme vous pouvez le constater, je suis un blanc européen,
00:16:10mais j'aime bien connaître les sujets dont je parle et j'aime bien étudier.
00:16:13Et ce que je vois, moi, c'est que quand on s'intéresse à ce sujet-là,
00:16:18on voit des incroyables mensonges,
00:16:21des incroyables inversions accusatoires, etc.
00:16:24Et moi, ce qui m'intéresse au plus haut point,
00:16:27ce qui est quand même une tradition de cet Occident dont je viens,
00:16:30c'est la vérité, la raison,
00:16:33qui est une preuve d'indépendance aussi et quelque part un luxe.
00:16:36C'est ce que je dis souvent.
00:16:38Le luxe, c'est de se payer ce qui est le plus cher.
00:16:41Or, Diodonné et moi, on a vécu dans le luxe depuis 20 ans.
00:16:44C'est qu'on s'est payé ce qui coûtait le plus cher.
00:16:47Pour terminer et clôturer le débat sur les béquets,
00:16:50sur les esclavagistes,
00:16:52il existe encore des familles béquets à la Martinique, par exemple.
00:16:56Vous avez la famille Ayotte.
00:16:58C'est une famille d'origine juive hollandaise
00:17:01qui détient encore une bonne partie des terres,
00:17:04alors que ces terres ont été travaillées pendant des siècles par des esclaves
00:17:08et qu'aujourd'hui, les indépendantistes martiniquais
00:17:11demandent à ce que ces terres soient redistribuées.
00:17:14Et donc, les Ayottes ont encore un pouvoir colossal sur l'île.
00:17:19Et ça, c'est la vérité.
00:17:21Ça, les Antillais sont en train de le dire.
00:17:24Et de toute façon, tôt ou tard, le mensonge a toujours une fin.
00:17:28Et donc, aujourd'hui, on est dans une période
00:17:31où on s'approche de la fin du mensonge.
00:17:33Et voilà ce qui s'est passé.
00:17:35Je veux dire, aujourd'hui, ce qui se passe en Palestine,
00:17:41c'est la fin d'un mensonge.
00:17:43Et c'est-à-dire que là, on arrive à l'heure de vérité.
00:17:46Et on verra.
00:17:49En tout cas, pour les Antilles, ce que je peux vous dire,
00:17:53c'est que les temps sont durs et il va y avoir de la violence.
00:17:57Ça, c'est certain.
00:17:58Parce que finalement, le mensonge s'accroche.
00:18:01Parce que ces béquets s'accrochent.
00:18:04Et ces béquets, voilà, les gens savent maintenant
00:18:07exactement de qui on parle et on sait qui c'est.
00:18:11D'ailleurs, je me rappelle, Sophère, de ma part,
00:18:14mais la première personne à avoir dénoncé le système béquet,
00:18:19je crois bien que c'était Jean-Marie Le Pen qui l'avait fait.
00:18:22C'est suite à une discussion qu'on a eue une fois avec Jean-Marie Le Pen.
00:18:27Je lui ai dit, mais je ne comprends pas,
00:18:29les béquets, ils financent tous les partis de droite, de gauche,
00:18:32là-bas, aux Antilles.
00:18:34Et il me dit, mais oui, mais pas le Front National.
00:18:36Nous, on n'a aucun contact avec eux.
00:18:38Les béquets, ce sont des fortunes colossales,
00:18:41il faut bien comprendre, depuis des siècles.
00:18:43Et donc, je lui ai dit, ça serait bien d'envoyer un signal
00:18:47au peuple antillais.
00:18:49Et bien, il l'a fait.
00:18:51Et c'est vrai que c'est le seul personnage politique
00:18:53qui a dénoncé le système béquet.
00:18:56Et ça, c'est extraordinaire.
00:18:58Parce que de Mitterrand, de la gauche à la droite,
00:19:01ils ont tous travaillé avec eux.
00:19:04C'est un laboratoire, les Antilles.
00:19:08Et c'est un laboratoire.
00:19:10Aujourd'hui, le système béquet, il concerne les Français blancs
00:19:15qui sont ici.
00:19:17Ils ont été esclavagisés, on l'a vu,
00:19:21avec l'obligation vaccinale.
00:19:23Où là, il n'y a même plus de souveraineté du corps.
00:19:26C'est-à-dire que, eh bien oui, on arrive.
00:19:29Les béquets ont appris, ils ont l'expérience
00:19:36et ils savent comment faire d'un homme,
00:19:40comment le manipuler et comment faire un esclave.
00:19:43Et donc, ce n'est pas rien.
00:19:46Et donc, c'est ce que les gilets jaunes vont découvrir,
00:19:50c'est ce que les blancs métropolitains découvrent aujourd'hui,
00:19:54c'est cette condition d'esclave.
00:19:58Et ça, c'est vrai que c'est intéressant
00:20:03parce que j'ai pu voir ce génie français
00:20:06sur les ronds-points avec les gilets jaunes
00:20:09se réveiller avec son expérience, son vécu, son parcours
00:20:13et constater effectivement qu'aujourd'hui,
00:20:17le Français originel se trouve dans une situation
00:20:22d'occupation, d'esclavage.
00:20:26On peut le dire.
00:20:27C'est toute l'idée, quand on dit
00:20:29qu'on est tous des Palestiniens,
00:20:31ça ne veut pas dire qu'on se sent forcément solidaire
00:20:33d'une cause qui est loin de nous.
00:20:35C'est qu'en réalité, le sionisme et la bruité du sionisme
00:20:38s'exercent en France de façon plus discrète,
00:20:41exactement comme en Palestine.
00:20:44Et c'est ce que je disais toujours à l'époque,
00:20:48je me bats contre la puissance sioniste en France,
00:20:51sur la France et le dégât qu'elle fait en France
00:20:53sur les libertés publiques,
00:20:55sur la vérité, sur le journalisme,
00:20:59sur la morale même d'une façon,
00:21:01ça a toujours été ça.
00:21:02Parce qu'en réalité, rien n'est déconnecté.
00:21:04Si on laisse faire là-bas,
00:21:06ça finit par nous toucher ici.
00:21:08Donc il n'y a pas seulement l'idée
00:21:10d'universalisme à la Bernard-Henri Lévy
00:21:12qui s'intéresse toujours à tout ce qui se passe loin d'ici
00:21:14pour ne pas s'intéresser à ce qui se passe ici,
00:21:16d'ailleurs souvent avec un double standard moral en général,
00:21:19c'est que moi j'ai ressenti violemment
00:21:23la violence sioniste en France depuis les années 80
00:21:26et je me suis senti progressivement devenir un palestinien.
00:21:31C'est-à-dire me comprimer selon une inversion de sens,
00:21:36me prétendre que c'est moi le délinquant.
00:21:40Là par exemple, je suis poursuivi,
00:21:42ça est arrivé hier,
00:21:44bien que je sois en Suisse par la France,
00:21:46pour apologie de terrorisme.
00:21:48Il y en a 40 pages.
00:21:49C'est un procès qui va arriver en France pour moi.
00:21:51On me poursuit.
00:21:53Une association juive européenne,
00:21:55je ne sais même pas son nom vraiment, mais elle existe.
00:21:57Je suis poursuivi devant le tribunal français
00:22:00pour apologie de terrorisme,
00:22:01pour tout le travail de commentaires et de critiques
00:22:03que je fais depuis le 7 octobre.
00:22:05Donc vous voyez, ça ne finit pas, ça ne s'arrête pas.
00:22:12La question de la vérité sur la traite atlantique
00:22:14est une question de vérité et de mensonge,
00:22:16ce n'est pas une question de race.
00:22:18La question sur la Palestine aussi
00:22:20est une question d'un conflit lointain au Moyen-Orient.
00:22:24Il y a des gens qui me disent,
00:22:25qu'est-ce qui t'intéresse à ce lointain conflit au Moyen-Orient ?
00:22:27La réponse, elle est très simple.
00:22:29C'est un lointain conflit au Moyen-Orient.
00:22:31Pourquoi Israël participe à l'Eurovision ?
00:22:33Pourquoi Israël participe à l'Eurofootball ?
00:22:35Vous voyez, la réponse, elle est simple.
00:22:36Quand vous avez dit ça, le mec en face,
00:22:37il ferme sa gueule.
00:22:38Ce n'est pas si lointain que ça.
00:22:40C'est même totalement, comme j'avais dit,
00:22:42l'éléphant au milieu du salon.
00:22:44Ok, donc on va avancer,
00:22:46parce qu'on est toujours en 2004.
00:22:49Alain Sorel et Dieudonné,
00:22:50vous apparaissez ensemble dans Complément d'enquête
00:22:52sur France 2 le 20 septembre 2004
00:22:54et vous discutez avec le journaliste.
00:22:56À ce moment-là, Alain, vous diriez une phrase
00:22:58qui vous vaudra une condamnation de 3000 euros
00:23:00pour incitation à la haine raciale.
00:23:02Pourquoi avoir choisi de participer ensemble
00:23:05à cette émission sur France 2 ?
00:23:08Alain.
00:23:09Moi, c'est parce que j'avais envie de m'exprimer
00:23:11sur ce sujet, cette injustice
00:23:14qui touchait Dieudonné
00:23:15et qui était révélatrice de quelque chose
00:23:17que je comprenais de plus en plus.
00:23:18Parce que moi, j'ai compris toutes ces persécutions
00:23:20et tous ces mensonges
00:23:21à travers la diabolisation de Jean-Marie Le Pen,
00:23:23quelque part.
00:23:24C'est comme ça que j'ai raccordé Dieudonné
00:23:27à Jean-Marie Le Pen.
00:23:28Et donc, pourquoi je suis allé parler à la télé ?
00:23:30Parce que je me dis, tiens...
00:23:32Alors, c'est toujours pareil, la naïveté,
00:23:33on voit des jeunes journalistes de gauche,
00:23:35on se dit, ils sont honnêtes,
00:23:36ils ont compris notre combat,
00:23:37ils vont nous aider à nous exprimer.
00:23:39Et les mecs, ils sont payés pour te piéger,
00:23:40pour t'attirer le maximum d'emmerdes.
00:23:42Et le maximum d'emmerdes,
00:23:43c'est se faire râtonner.
00:23:45Râtonner par 35 personnes
00:23:46avec des manches de pioche.
00:23:47On va en parler, on va en parler.
00:23:48Oui, etc.
00:23:49C'est pas léger.
00:23:50Et c'est effectivement la naïveté de l'honnête homme.
00:23:54La naïveté de l'honnête homme.
00:23:55Vous dites, voilà, il y a un dialogue,
00:23:57je pense que je suis dans la logique et dans la morale,
00:24:00je vais essayer d'exprimer une vérité,
00:24:02vous êtes un média,
00:24:03vous êtes là pour m'aider à faire passer cette vérité,
00:24:05quitte même à ce qu'il y ait une controverse.
00:24:07Et là, vous êtes face à des petits salopards
00:24:08qui, pareil, ont tous disparu.
00:24:10Je me souviens même pas de leur nom.
00:24:12Qui se disent, ha ha,
00:24:13je vais avoir une augmentation de salaire
00:24:15ou une petite promotion dans mon petit boulot de merde
00:24:17parce que je vais piéger.
00:24:19Et le type, il me travaille, il me travaille,
00:24:21et permet que je sorte quelque chose
00:24:22qui, d'ailleurs, normalement,
00:24:23m'a effrayé à l'époque tellement il y avait un contexte
00:24:25de domination et de violence.
00:24:27Mais en fait, je dis quelque chose
00:24:28qui a du bon sens intégral.
00:24:29Je dis, on peut pas discuter avec ces gens-là,
00:24:31ils deviennent dingues,
00:24:33pourtant ils devraient se poser des questions
00:24:34sur leur histoire, etc.
00:24:36En fait, c'est de manière un peu orale
00:24:38et un peu vindicative,
00:24:39du Bernard Lazare,
00:24:41plus du Karl Marx,
00:24:42plus du Schlomo Sand,
00:24:46vous voyez, il y a 20 manières de le dire
00:24:48et c'est vérifié par tous les bouts
00:24:50et par tous les intellectuels juifs de haut niveau.
00:24:52Mais ce jour-là, c'est ma condamnation à mort,
00:24:54à mort médiatique et à mort sociale.
00:24:56Ce jour-là, j'ai compris que ma vie avait basculé
00:24:59et que j'étais devenu un maudit
00:25:01et quelqu'un qui était en danger.
00:25:03Et là, c'est poser la question à moi
00:25:04de ne pas, comment dirais-je, m'effondrer.
00:25:07Et je vous garantis qu'il y a eu quelques jours
00:25:09parce que là, vous comprenez que vous êtes
00:25:11un espèce de petit animal minuscule
00:25:13face à un énorme monstre
00:25:14qui ouvre sa gueule au-dessus de vous,
00:25:16comme dans un dessin animé pour enfants.
00:25:18Et vous vous dites, je ne fais pas le poids,
00:25:20je vais me faire massacrer
00:25:22et là, c'est un peu l'idée
00:25:24mets ta chemise rouge et ton pantalon marron.
00:25:26Tu vois ce que je veux dire ?
00:25:27Parce qu'en fait, la seule chose à laquelle je pense,
00:25:29c'est rester digne par rapport à moi-même.
00:25:31Et pourtant, je chie dans mon froc,
00:25:32je vous le garantis.
00:25:33Parce que c'est physique,
00:25:34il ne faut pas se mentir,
00:25:35la peur, c'est physique.
00:25:36Je me dis, putain, là, je ne maîtrise plus rien,
00:25:38ma vie a basculé,
00:25:39ce n'est plus une discussion de salon,
00:25:41parce que c'est le genre de discussion
00:25:42que j'avais eue depuis des années un peu partout.
00:25:44J'avais tout compris à partir de 1984,
00:25:46à Paris,
00:25:48de comment ça fonctionnait,
00:25:49j'avais eu les lectures, etc.
00:25:51Donc, entre 1984 et 2003,
00:25:55ou à peu près,
00:25:56j'ai passé mon temps à faire attention
00:25:58à ne pas trop déraper
00:26:00pour continuer à avancer
00:26:01dans le monde qui était le mien,
00:26:03qui me permettait de manger,
00:26:04qui était le monde des médias.
00:26:05Vous voyez, pour vous dire que j'ai été patient
00:26:07et prudent.
00:26:08Et puis, à un moment donné,
00:26:09trop, c'est trop.
00:26:10C'est le sujet toujours,
00:26:11trop, c'est trop.
00:26:12Et je me lâche,
00:26:13parce que, vous savez,
00:26:14comme vous êtes dans un dîner en ville
00:26:15où tout le monde raconte que des conneries,
00:26:16moi, je ne suis plus invité dans aucun dîner
00:26:17et je n'y vais plus.
00:26:18Mais aujourd'hui, ça serait pareil
00:26:19si on me parlait de Poutine,
00:26:20l'ignoble boucher de l'Ukraine,
00:26:22ou du merveilleux Zelensky,
00:26:23où il y a toujours des sujets
00:26:24où vous êtes obligés de péter les plombs
00:26:25tellement c'est n'importe quoi.
00:26:27Et à l'époque, c'était ce sujet-là.
00:26:29Ce jour-là, j'ai essayé de m'exprimer.
00:26:30On m'a travaillé de manière
00:26:31à ce que mon ton soit un peu virulent,
00:26:33alors que le fond était très,
00:26:34très rigoureux et raisonnable.
00:26:35Et là, ma vie a basculé.
00:26:37Et la question à se poser,
00:26:38c'est Alain, ta vie bascule.
00:26:39Essaie de rester digne,
00:26:40de ne pas t'effondrer
00:26:41et de ne pas finir comme des tas de gens
00:26:44que j'ai connus
00:26:45et que je connaissais déjà à l'époque
00:26:47qui, il y avait eu le cas d'Alain Debenois,
00:26:49bien avant moi,
00:26:50et qui avait chié mou, comme on dit.
00:26:53Et je suis fier aujourd'hui de dire,
00:26:55malgré la trouille que j'avais au ventre,
00:26:57je ne me suis pas déshonoré.
00:26:59Nous, Dieu Donné et moi,
00:27:02sur ce sujet-là, il n'y a aucun doute,
00:27:03à aucun moment donné,
00:27:04on a accepté de se laisser esclavagiser.
00:27:06Et ça, c'est plus qu'une fierté.
00:27:09C'est comme ça qu'aujourd'hui,
00:27:12je me sens quand même relativement bien et en forme.
00:27:14Sinon, les rares fois
00:27:16où je n'ai pas été totalement au niveau,
00:27:18parce qu'il y a des moments où c'est dur,
00:27:19c'est les moments les plus douloureux
00:27:20dont je me souviens.
00:27:21Je me dis, j'aurais pu faire un peu mieux,
00:27:23parce qu'il y a des moments,
00:27:24tu n'es pas toujours 100 % en forme.
00:27:26Tu dis, j'aurais pu être un peu plus.
00:27:29Moi, je me reproche plutôt
00:27:30les moments où je n'ai pas été à 100 %.
00:27:33Je voulais juste poser une question à Dieu Donné,
00:27:36parce que sur ce reportage,
00:27:38vous apparaissez tous les deux ensemble.
00:27:40Finalement, le journaliste vous suit,
00:27:42vous, Dieu Donné, dans la rue,
00:27:44dans les cafés,
00:27:45montrant un peu votre popularité
00:27:48dans le quartier du théâtre de la Main d'Or.
00:27:51C'est parce que j'ai revu les images
00:27:53et c'est vrai que la manière,
00:27:54ce que vous dites Alain Soral,
00:27:55la manière dont c'est filmé,
00:27:57c'est très caricatural.
00:27:59Voilà, on vous met en scène.
00:28:01Moi, j'ai eu l'impression,
00:28:02je vous le dis sincèrement,
00:28:03j'ai eu l'impression de voir
00:28:04un sketch des Inconnus à ce moment-là.
00:28:07Quand on revoit ces images-là,
00:28:08vraiment, vous apparaissez de cette manière-là.
00:28:11Il y a une voix off,
00:28:12il y a même une musique, je crois.
00:28:15Oui, oui, et puis c'est vraiment,
00:28:17voilà, le montage fait en sorte,
00:28:19alors quand on est du métier,
00:28:21on sait ce que c'est,
00:28:22on sait ce que c'est que la manipulation
00:28:24des images et le montage.
00:28:27Et à ce moment-là, Dieu donnait,
00:28:29est-ce que vous êtes dans la même naïveté
00:28:30qu'Alain Soral ?
00:28:31Est-ce qu'à ce moment-là,
00:28:32vous vous concertez tous les deux
00:28:33et vous vous dites,
00:28:34ok, on y va,
00:28:35voilà, là, on a la parole,
00:28:36allez, on y va,
00:28:37on va pouvoir dire ce qu'on veut dire
00:28:40et les gens vont pouvoir voir,
00:28:42finalement, qu'on n'est pas,
00:28:45qu'on n'est pas si fou,
00:28:46qu'on n'est pas, voilà,
00:28:48ce qu'on dit, ben voilà.
00:28:50Les gens nous aiment, nous suivent.
00:28:51Oui, oui, je pense que,
00:28:53je pense que c'était de mémoire
00:28:56un moment où il y avait
00:28:57une petite excitation de notre part
00:28:59à essayer de parler
00:29:02de ce qu'on ressentait,
00:29:04de ce qui nous apparaissait
00:29:05comme une vérité.
00:29:06On était encore peut-être naïfs
00:29:08à penser, à imaginer
00:29:10qu'on allait raisonnablement s'expliquer.
00:29:13C'est possible,
00:29:15de toute façon,
00:29:17c'est un long chemin d'apprentissage
00:29:20que de répondre à des médias
00:29:23et tout ça.
00:29:24Et je pense que,
00:29:26à ce moment-là,
00:29:27on était intéressés,
00:29:29tous les deux,
00:29:31par cette discussion
00:29:34et on voulait confronter
00:29:36notre capacité à répondre,
00:29:39notre capacité de raisonnement
00:29:41à, justement,
00:29:44ces journalistes,
00:29:45souvent formatés,
00:29:47pas forcément très bons.
00:29:49En fait, le problème,
00:29:50c'est que tout ce qui n'est pas en direct,
00:29:52ça pose un problème.
00:29:53Là, je pense que c'était,
00:29:55encore une fois,
00:29:56l'occasion pour nous
00:29:57de constater qu'il n'y avait
00:29:59que les émissions en direct
00:30:00qui pouvaient correspondre
00:30:02à nos attentes.
00:30:04Là, il y a ce qu'on appelle
00:30:05la division du travail,
00:30:06ce qu'Anna Arendt appelle
00:30:07la banalité du mal.
00:30:08C'est que personne
00:30:09n'est responsable totalement
00:30:10de la saloperie globale,
00:30:11terminale.
00:30:12Il y a celui,
00:30:13le mec te dit,
00:30:14mais moi j'ai pris le son,
00:30:15moi j'ai filmé,
00:30:16c'est pas moi qui ai monté.
00:30:17Le monteur te dit,
00:30:18mais moi j'ai pris la cut,
00:30:19parce que moi,
00:30:20j'ai appelé le type,
00:30:21le type qui était venu me piéger
00:30:22après que j'ai été ratonné
00:30:23dans la librairie par 35 mecs.
00:30:24Je lui ai dit,
00:30:25t'as vu ce que tu as déclenché ?
00:30:26Et le type,
00:30:27il m'a dit,
00:30:28mais moi je n'ai fait
00:30:29qu'obéir aux ordres,
00:30:30j'ai fait que filmer,
00:30:31c'est pas moi qui ai monté.
00:30:32Et là, je suis désolé,
00:30:33mais à toute proportion gardé,
00:30:34c'est ce qu'a démontré
00:30:35Anna Arendt
00:30:36avec le procès Heichmann,
00:30:37la banalité du mal
00:30:38et la division du travail
00:30:39de la saloperie.
00:30:40Personne n'assume
00:30:41les choses.
00:30:42Et celui qui l'a commandité,
00:30:43il est tellement haut placé
00:30:44que personne ne sait qui c'est.
00:30:45De toute façon,
00:30:46on ne le voit jamais.
00:30:47Et puis tous les autres,
00:30:48ils ont juste fait leur travail.
00:30:49Les flics qui t'arrêtent,
00:30:50ils font juste leur travail.
00:30:51Celui qui t'interroge,
00:30:52il fait juste son travail.
00:30:53Celui qui te fout dans la cellule,
00:30:54il fait juste son travail.
00:30:55Tu vois ?
00:30:56Et c'est comme ça
00:30:57que ça fonctionne.
00:30:58C'est des machines,
00:30:59c'est des mécaniques.
00:31:00C'est ça l'idée.
00:31:01Tu es face,
00:31:02toi tu es un individu
00:31:03qui pense discuter
00:31:04avec un individu
00:31:05et en fait,
00:31:06tu es face à des mécaniques,
00:31:07tu vois,
00:31:08qui sont à la fois bêtes
00:31:09et aveugles.
00:31:10Bêtes et aveugles.
00:31:11Et c'est ça
00:31:12le sentiment le plus douloureux
00:31:13quand tu crois que tu vas être
00:31:14dans un débat d'idées.
00:31:15Genre on va discuter,
00:31:16je vais essayer de vous faire
00:31:17comprendre mon point de vue.
00:31:18Alors que tu fondes ça
00:31:19sur une certaine morale,
00:31:20tu ne veux jamais faire du mal.
00:31:21Tu dis attendez,
00:31:22c'est un sujet qui est sérieux,
00:31:24ça pourrait mal finir,
00:31:25il faut comprendre que,
00:31:26machin, etc.
00:31:27Tu arrives avec
00:31:28cette bonne volonté,
00:31:29tu es face à des gens
00:31:30qui n'en ont rien à foutre
00:31:31de ta bonne volonté
00:31:32et qui délèguent
00:31:33à des gens
00:31:34qui sont des rouages d'une machine,
00:31:35qui sont des abrutis en réalité,
00:31:36pour t'amener à cette situation
00:31:42qui à un moment donné
00:31:43va te mettre en danger de mort
00:31:44d'une certaine manière.
00:31:45Parce qu'à l'époque,
00:31:46tu étais réellement en danger de mort
00:31:47pour ce genre de choses.
00:31:48Alors justement,
00:31:49le danger de mort il arrive
00:31:52parce que vous l'avez évoqué,
00:31:53cette agression très violente.
00:31:56On rappelle juste le contexte
00:31:58et on va voir quelques images
00:32:00de cette agression.
00:32:01Le contexte,
00:32:02c'est que vous êtes
00:32:03en pleine séance de dédicaces
00:32:04dans une librairie
00:32:05dans le troisième arrondissement de Paris,
00:32:06et donc pour votre livre
00:32:08« Misère du désir »
00:32:10est là une bande
00:32:11de vingt à trente sionistes casqués
00:32:14rentrent dans la librairie
00:32:16et on va voir les images.
00:32:18On va voir les images.
00:32:20Soufflée, à l'ancienne.
00:32:21C'est de l'arme.
00:32:22Ouais, ouais, c'est vrai.
00:32:23Et aussi, vous n'avez pas vu celui-là ?
00:32:27C'est comment ?
00:32:28Tirée, c'est une arme.
00:32:29C'est une arme ?
00:32:30Je ne sais pas.
00:32:31Je fais ce qu'on me dit.
00:32:40Alex !
00:32:41Alex, s'il te plaît !
00:32:46Mais qu'est-ce qu'il fout des mecs ?
00:32:47Oh merde, putain !
00:32:49Oui, vas-y, ne me stresse pas.
00:32:52Vous ne pouvez pas appeler la police ?
00:32:55Vous ne pouvez pas appeler la police ?
00:33:02Aline, viens là-bas, descends là-bas.
00:33:03Aline ?
00:33:04T'es où, là ?
00:33:05Ils ont frappé quoi, mon amie ?
00:33:12Aline ?
00:33:19Non.
00:33:26C'est le débris de l'air ou c'est directement eux qui ont frappé ?
00:33:29Comment ça ? Avec un bâton.
00:33:31Avec un bâton ?
00:33:33Ils étaient beaucoup ?
00:33:35Oui, oui.
00:33:36Combien ?
00:33:37Je crois que je peux compter, mais à mon avis, une vingtaine, trentaine.
00:33:45C'est bon, tout le monde savait qu'ils viendraient.
00:33:47C'est bon, ils ont tapé dans le dos.
00:33:49Moi, je me suis pris les pieds dans le dos.
00:33:50Non, non, dans la voiture, c'est bon.
00:33:51J'ai pas été…
00:33:52C'est que de la srape, ça.
00:33:54Ils avaient mis le petit bâton, là.
00:33:57Alors, comme on peut le voir, les images parlent d'elles-mêmes, c'est extrêmement violent.
00:34:01Il y aura plusieurs blessés, huit au total, surtout des femmes.
00:34:04Une fillette a également été blessée.
00:34:06La pauvre libraire terminera, vous me direz si c'est exact ou pas, en psychiatrie,
00:34:11après avoir été massacrée à coups de baramine.
00:34:14Alain Soral, avant cette agression, vous vous sentiez menacé ?
00:34:20Je ne pensais pas que ça serait aussi violent physiquement,
00:34:23mais je savais que j'étais menacé et je savais d'ailleurs qu'il risquait de venir,
00:34:28ce jour-là, à cette signature.
00:34:31Et je me disais, il faudra bien qu'à un moment donné,
00:34:34ils viennent et qu'ils me loupent, d'une certaine manière.
00:34:36Parce que sinon, j'ai l'épée de Damoclès en permanence au-dessus de la tête.
00:34:39Il faut comprendre que ce n'est pas comme un combat de boxe.
00:34:41Vous êtes sur le ring et il y a un début et une fin.
00:34:43Là, vous ne savez pas quand ça finit.
00:34:45Et d'ailleurs, ça a duré des années.
00:34:47En plus, j'habitais ce quartier.
00:34:49J'habitais le Marais.
00:34:50Ce n'était pas évident.
00:34:52C'était Birenbaum, le maire du 3e.
00:34:54J'ai perdu plusieurs kilos, je crois 7 kilos, dans cette période-là,
00:34:57parce que je ne voulais pas déménager, parce que j'avais un petit deux pièces
00:35:00que j'avais achetées.
00:35:01Et régulièrement, le commissaire du 3e, qui était très sympa,
00:35:05qui m'a dit, je ne vais pas vous faire mentir ces politiques,
00:35:08quittez le pays quelque temps.
00:35:10Quand vous avez le commissaire qui vous dit ça en venant sur les lieux
00:35:13alors qu'il y a 7 blessés et qu'on sait qu'il y a un commando
00:35:16de 35 personnes qui a pu se réunir derrière le cirque d'hiver,
00:35:19marcher dans la rue sur des centaines de mètres à 35,
00:35:22avec des casques, etc., je sais qu'il y avait une camionnette DRG
00:35:26qui filmait tout, et que les flics avaient ordre de regarder ailleurs
00:35:30pendant la séquence de temps qui allait se passer
00:35:32pour que personne de ce commando ne se fasse arrêter.
00:35:35Et si je veux vous montrer le côté ignoble de tout ça,
00:35:38pendant des mois et des années, il a été raconté par les mêmes
00:35:41qui avaient organisé ça que c'est moi qui l'avais organisé
00:35:44pour me faire de la publicité et que c'était une auto-agression.
00:35:47Alors que le type qui a organisé cette agression, après avoir dit ça,
00:35:50il y a quelques années, a écrit un livre de ses mémoires
00:35:53où il raconte, le livre existe, l'organisation du commando,
00:35:57de l'agression, etc.
00:35:59Normalement, je pourrais aujourd'hui, si j'avais le temps,
00:36:02faire requalifier ça en tentative d'homicide volontaire
00:36:05parce qu'on a retrouvé par terre des marteaux, des barres de fer.
00:36:08J'ai réussi à échapper à cette agression
00:36:11parce que je sentais qu'ils allaient venir
00:36:14et j'avais des amis qui m'annonçaient leur arrivée en réalité,
00:36:17même s'ils n'ont pas pu empêcher leur entrée
00:36:20parce qu'on pensait qu'il y aurait un commando comme j'en ai eu d'autres.
00:36:22J'étais agressé plusieurs fois, mais c'était des commandos de 5-6 personnes.
00:36:24J'en ai eu plusieurs, j'en ai 4 ou 5 d'agressions comme ça.
00:36:27Mais là, ils étaient 35, c'était énorme.
00:36:29Et le but, c'était la conséquence de complément d'enquête
00:36:32qui m'avait osé dire qu'il y avait vraiment un problème avec les sionistes.
00:36:35C'était de me massacrer.
00:36:37Puisque si j'avais pris des coups de marteau sur la tête par une trentaine de types,
00:36:40mon cerveau aurait pu marcher comme avant.
00:36:42Et je vous rappelle qu'ils ont tué déjà des gens.
00:36:45Et l'IB s'était vanté d'avoir suivi l'opération
00:36:48sur une signature d'un écrivain qui s'appelle Saint-Loup.
00:36:51Ils avaient organisé un commando d'agression comme ça
00:36:54qui avait été suivi en direct par le journal Libération
00:36:57où une vieille dame était morte.
00:37:01On peut tous se permettre,
00:37:03comme Saint-Loup avait eu un rôle dans la collaboration,
00:37:06on peut se permettre d'aller tuer des gens qui viennent l'écouter.
00:37:09On était vraiment dans une impunité totale.
00:37:12Le climat était beaucoup plus violent qu'aujourd'hui.
00:37:15Il y a eu des gens qui ont été vitriolés par erreur.
00:37:18Il faut savoir ce que c'est que Ratier a écrit un bouquin entier là-dessus,
00:37:21qu'on vend d'ailleurs chez Contre Culture,
00:37:24sur ce que c'était que ces commandos et leur impunité totale
00:37:27au niveau de violences extrêmes.
00:37:30J'ai échappé à cette agression directe
00:37:33parce que j'arrive à m'en sortir dans ce truc-là.
00:37:36Il y a aussi un peu de chance, un peu de miracle.
00:37:39J'ai eu souvent de la chance dans ma vie.
00:37:42Je crois qu'il y a des raisons supérieures.
00:37:45Mais normalement, ce jour-là, j'y passais.
00:37:48Mon cerveau n'aurait plus jamais fonctionné comme avant.
00:37:51Et surtout, la plainte a été classée sans suite.
00:37:54Et ce n'est pas la seule fois.
00:37:57A chaque fois que j'ai eu ce genre d'agression, la plainte a été classée sans suite.
00:38:00La seule fois où la plainte n'a pas été classée,
00:38:03c'est quand les types se sont fait choper en flagrant délit.
00:38:06Ils ont raconté pour se justifier que c'est moi qui les avais insultés,
00:38:09alors qu'en réalité, sur leur téléphone portable,
00:38:12ils me traquaient depuis le matin pratiquement.
00:38:15Ils se sont retrouvés au tribunal.
00:38:18Plusieurs ont pris de la prison ferme parce qu'ils étaient déjà récidivistes.
00:38:21Il y avait 45 types qui me menaçaient.
00:38:24Il a fallu que je fasse assurer ma sécurité par le peloton de gendarmerie du tribunal.
00:38:27Je vous parle du tribunal de Paris.
00:38:30Vous voyez le climat à l'époque.
00:38:33Et les types venaient vous menacer au tribunal devant la juge.
00:38:36En faisant comme ça, parce que j'osais témoigner contre les types qui m'avaient agressé
00:38:39et qui allaient prendre un peu de prison.
00:38:42C'est quand même très impressionnant de vivre ça progressivement.
00:38:45Il faut comprendre qu'à l'époque,
00:38:48c'est ce que m'avaient dit les policiers sympas.
00:38:51Ils m'ont dit qu'ils faisaient ce qu'ils voulaient sur le territoire français.
00:38:54Les flics ont ordre de ne pas intervenir.
00:38:57Il faut savoir qu'à l'époque, dans une manifestation,
00:39:00un commissaire de police avait été poignardé par un activiste de ces commandos-là.
00:39:03Le poignardeur s'en était sorti
00:39:06et le flic, pour qu'il ferme sa gueule,
00:39:09avait été promu dans la hiérarchie de la police.
00:39:12Ces types se permettaient non seulement des ratonnades,
00:39:15des cassages de gueule et des vitriolages,
00:39:18mais même de poignarder des gradés de la police française.
00:39:21Tout était étouffé totalement.
00:39:24Des histoires comme ça, il y en a des tonnes et des tonnes.
00:39:27Dieu donnait et moi et les gens qui étions dans notre entourage,
00:39:30on a vécu ça en temps réel, de 2003
00:39:33jusqu'à les derniers moments où ça s'est passé comme ça.
00:39:36Mais ça a duré des années et des années.
00:39:39Si bien que moi, à Paris, j'avais un garde du corps en permanence.
00:39:42Je ne sortais jamais seul et j'ai subi une ou deux agressions.
00:39:45Je crois que j'ai compté cinq agressions.
00:39:48En commando à chaque fois, des gens avec des cagoules,
00:39:51des manches de pioche, c'est-à-dire normalement
00:39:54agressions préméditées en bande organisée, etc.
00:39:57Et à chaque fois, plainte classée sans suite.
00:40:00C'est pour ça qu'à un moment donné, j'ai quitté le territoire.
00:40:03Et vous, Dieu donnait, on est allé vous chercher
00:40:06jusqu'en Martinique, vous l'aviez évoqué tout à l'heure rapidement.
00:40:09Mais vous êtes en Martinique.
00:40:12Vous êtes sur le parking d'une télévision locale.
00:40:15Là, on est en 2005.
00:40:18Et il y a quatre hommes proches de la LDJ
00:40:21qui vous frappent violemment et ils vous reprochent
00:40:24votre antisionisme et ils vous traitent de sales nègres.
00:40:27C'est ça, ils me tapent.
00:40:30On était sur le parking, j'étais avec l'attaché de presse
00:40:33qui était là pour organiser ma venue.
00:40:36J'ai fait mes différents entretiens radiophoniques
00:40:39là, je crois, en l'occurrence.
00:40:42Et puis, dans le dos, évidemment, ils arrivent.
00:40:45J'étais en train de lui parler et elle se met à crier.
00:40:48Donc moi, j'ai un coup de pied dans le dos.
00:40:51Et puis après, ils me roulent coup de pied
00:40:54à trois. Et il y en a un qui attendait dans la voiture.
00:40:57Ensuite, je me relève.
00:41:00Il fuit. Et là, je le recours après.
00:41:03Et grâce à deux gardiens
00:41:06de la paix
00:41:09qui étaient dans leur voiture
00:41:12qui me voient courir sur la route.
00:41:15Et puis on va les arrêter.
00:41:18Ils vont être condamnés à la prison.
00:41:21Ils ne vont faire qu'un mois, un mois et demi de prison, je crois.
00:41:24Mais ça a été pour eux une leçon
00:41:27parce que c'était un mois dans des conditions compliquées.
00:41:30Puis traiter de sale nègre
00:41:33un homme en le roulant de coup sur le sol martiniquais,
00:41:36ça n'est pas passé inaperçu.
00:41:39Et ils ont été très bien reçus en prison, je crois.
00:41:42Et donc, ça a été effectivement une épreuve.
00:41:45Et donc, oui, après,
00:41:48j'ai été agressé aussi avec mes deux fils
00:41:51dans Paris.
00:41:54Ensuite, il y a eu des agressions, des passages au théâtre,
00:41:57des détériorations de ventures.
00:42:00Oui, j'ai eu à peu près tout ce qu'on peut avoir.
00:42:03Mais bon, comme Alain, je pense que j'ai eu quand même pas mal de chance.
00:42:06Je me suis défendu.
00:42:09Et puis après, il y a de plus en plus de monde
00:42:12qui voulait en découdre avec eux.
00:42:15Donc il y a tout un tas de gens qui passaient au théâtre,
00:42:18qui ne venaient pas voir les spectacles,
00:42:21ils venaient juste savoir s'ils allaient venir juste pour s'amuser.
00:42:24Parce qu'ils allaient se faire réellement défoncer.
00:42:27Et bon, moi, je ne suis pas pour la violence.
00:42:30Mais par contre, je ne suis pas pour me laisser taper dessus.
00:42:35Si vous voulez bien, on va regarder la séquence.
00:42:38Ce sont des Israéliens. Moi, ça m'est arrivé, c'était en Martinique.
00:42:41C'est une histoire vraie, ça. Je raconte.
00:42:44C'était en Martinique, j'étais arrivé en Martinique.
00:42:47Alors je me suis dit, au moins ici, je suis tranquille.
00:42:50Faute grave. Erreur d'appréciation majeure que j'ai faite.
00:42:54Je n'avais pas anticipé.
00:42:56Quatre passeports israéliens dans mon dos qui m'avaient suivi.
00:42:59Non, pas des passeports qui marchent. Réfléchis, tais-toi, ferme-la, ferme-la.
00:43:02Des gens détenteurs de passeports.
00:43:06Eh bien, ils m'ont suivi jusque sur le parking.
00:43:09Et puis là, ils sont arrivés dans mon dos.
00:43:11Bon, déjà, c'était signé, je savais à qui j'avais affaire.
00:43:15C'est la vérité.
00:43:18Pas l'armée la plus courageuse du monde, je veux dire.
00:43:21D'ailleurs, c'était des militaires israéliens.
00:43:23Ah, ils m'ont frappé, ils m'ont lynché, comme ça.
00:43:25« Sale négro, on va te faire la peau ! »
00:43:27J'ai dit « merde, sale négro, vous êtes sûr de cette information, les gars ? »
00:43:31Non, parce qu'il y a Martinique, c'était essentiellement composé de négros.
00:43:35D'ailleurs, ils s'en sont aperçus très vite, parce qu'ils sont partis en courant.
00:43:39Mais bon, il y a quatre Israéliens dans une Twingo, ça s'est tout de suite repéré très vite.
00:43:45Après, je les ai retrouvés au commissariat, les gars.
00:43:47Ils avaient rangé les trompettes, il faut être honnête.
00:43:50Ça avait sorti les flûtes de pence à m'ioler.
00:43:52« Mouh, mouh, chialer ! »
00:43:54« Mouh, mouh, mouh, mouh ! »
00:43:56« Je sais bien, qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? »
00:43:58« Retire ta plainte, il y en a un, il me dit. »
00:44:00Oui, mais j'ai mal, je me plains, mon vieux, qu'est-ce qui t'arrive ?
00:44:04Après, ils ont été envoyés en prison et tout.
00:44:06Dans une prison où il n'y a que des négros, par contre.
00:44:10Dans une prison où il n'y a que des négros, par contre.
00:44:15Si ce n'est pas ton truc, c'est une expérience, à mon avis.
00:44:18Il y en a un, celui qui chialait, il chialait toujours.
00:44:22Si tu t'es fait déboîter le caisson, il marchait de travers.
00:44:26Lui, je crois qu'il a compris que la Martinique, ce n'était pas la terre promise.
00:44:29Définitivement.
00:44:31Alors, on va passer parce qu'on a parlé de l'agression à l'acide.
00:44:44Et ensuite, il y a eu la dédicace aussi à Sciences Po.
00:44:47On se rappelle de ça aussi.
00:44:49L'agression à l'acide, c'est une autre.
00:44:51Oui, c'est une autre.
00:44:52Oui, ça, c'est une autre agression.
00:44:55Il y a plusieurs variantes.
00:44:58C'est le restaurant, c'est la terrasse de café, c'est le marteau, c'est l'acide.
00:45:02J'en mets quatre ou cinq.
00:45:04Oui, c'est vraiment différent.
00:45:06C'est bon, c'est le même principe à chaque fois.
00:45:08Oui, on ne va pas tous les faire.
00:45:10Et on va arriver à la date 2007, qui est une date extrêmement importante
00:45:14puisque vous créez l'association Égalité Réconciliation,
00:45:17qui a pour slogan, gauche du travail, droite des valeurs,
00:45:20pour une réconciliation nationale.
00:45:22Avant de parler de ce qui est devenu aujourd'hui ER,
00:45:25à cette époque, quelles sont vos ambitions ?
00:45:31C'est simple.
00:45:32À l'époque, je me suis rapproché de Jean-Marie Le Pen,
00:45:34avec qui je m'entends très bien, et qui a une fibre…
00:45:38Le Pen est un anarchiste de droite au départ.
00:45:40Ce n'est pas vraiment un mec d'extrême droite,
00:45:42même s'il s'est retrouvé à la tête de ce mouvement.
00:45:46Et il a toujours cette dimension d'artiste et de faire des choses
00:45:50qui sortent un peu du cadre de la politique politicienne,
00:45:53comme le fait sa fille aujourd'hui.
00:45:55Et moi, il m'introduit son conseiller particulier.
00:46:01J'écris plusieurs de ses discours, le discours de Valmy,
00:46:04le discours des BBR, le discours du 1er mai,
00:46:06qui sont des discours fondés sur un virage que je lui incite à prendre,
00:46:10un virage beaucoup plus social.
00:46:12Parce que je lui dis, le rigane français, c'est fini.
00:46:14Avec la violence du néolibéralisme, il faut vous incarner le peuple,
00:46:18puisque le Parti communiste a trahi le peuple.
00:46:20Il faut prendre quelque part la suite du Parti communiste.
00:46:22Et lui, ça l'intéresse.
00:46:24Donc en fait, au départ, je suis très bien là-bas,
00:46:27parce que je lui fais prendre un virage.
00:46:32Je simplifie.
00:46:34Ce virage social l'intéresse.
00:46:37Je sors des phrases comme, si Marx revenait aujourd'hui,
00:46:40il appellerait à voter FN.
00:46:43Ce que d'ailleurs confirme Emmanuel Todd,
00:46:45quand il dit que la politique économique la plus sociale,
00:46:48c'est celle du front.
00:46:49Il y a des types qui comprennent ce qui se passe.
00:46:51Et puis je lui dis, il faut dialoguer avec les banlieues
00:46:54pour qu'on sorte du piège des souhaits et ce racisme,
00:46:56c'est-à-dire de l'incitation à la haine horizontale
00:46:59entre Français de souche et Français d'origine immigrée,
00:47:03puisque ça fait deux paires d'ans,
00:47:05et qu'il faut arriver à créer un dialogue dans l'honneur,
00:47:07ce que j'appelle la main tendue mais ferme, etc.
00:47:09Et Le Pen, ça l'intéresse, parce que je rappelle qu'à l'époque,
00:47:11en 1956-1958, quand il est poujadiste,
00:47:14et qu'il y a l'affaire algérienne,
00:47:16De Gaulle est contre ce qu'il appelle Colombey-Les-Deux-Mosquées,
00:47:20c'est-à-dire que De Gaulle est pour la séparation,
00:47:22alors que Le Pen, à l'époque, est pour la plus grande France,
00:47:24c'est-à-dire qu'il est politiquement et dans ses discours
00:47:27pour donner la nationalité pleine et entière aux Algériens
00:47:30pour que l'Algérie reste dans la France,
00:47:32ce qu'il appelle la plus grande France.
00:47:33Donc il a cette dimension en lui de patriote fier,
00:47:37mais qui pense que la France a une vocation,
00:47:39une dimension universelle, et qu'on peut avoir,
00:47:42si tu veux, entre guillemets, un empire,
00:47:45mais un empire égalitaire, ce qui existe dans l'histoire.
00:47:48Et il a cette veine élégante, Le Pen,
00:47:51profondément, je dirais, antiraciste,
00:47:54il suffit de connaître sa vie privée pour voir
00:47:56qu'on connaît que c'est très très peu raciste,
00:47:59très très peu homophobe d'ailleurs aussi,
00:48:02et que c'est un type plein d'humour, plein de culture,
00:48:05ce qu'on appelle un type qui gagne à être connu,
00:48:07ce qui est l'inverse de tous les autres hommes politiques.
00:48:09En général, un homme politique, c'est quelqu'un qui ne gagne pas à être connu,
00:48:12et lui, il gagne à être connu,
00:48:13Diodo l'a découvert par lui-même,
00:48:15et donc je suis bien au front à ce moment-là,
00:48:18pour ces raisons.
00:48:19Et quelqu'un me fait déjà barrage,
00:48:21c'est Marine, d'une certaine manière,
00:48:22alors qu'on pourrait penser que Marine, c'est la jeunesse,
00:48:24c'est l'ouverture, la dédiabolisation,
00:48:26et en réalité, c'est l'inverse.
00:48:28Elle ne veut pas rencontrer,
00:48:30quand on fait venir Diodonné au BBR,
00:48:32à la fête du Front National,
00:48:34Bruno Gollnisch, qu'on considère comme le type d'extrême droite du Front,
00:48:37c'est-à-dire la vieille extrême droite,
00:48:39est tout content de rencontrer Diodonné,
00:48:41d'autres aussi, je crois, Olymbre, etc.
00:48:44Et celle qui se cache dans son bureau et qui dit
00:48:46« je ne veux pas voir les Jackson 5 »,
00:48:48je me rappelle de sa phrase, parce que je suis là,
00:48:50c'est Marine Le Pen, elle n'en veut pas,
00:48:52elle ne veut pas de ça.
00:48:54Et donc quand je comprends que je vais servir,
00:48:56je dirais que je vais servir
00:48:59le même rôle qu'avec les harkis,
00:49:01c'est-à-dire inciter des types issus de l'immigration
00:49:04à se rapprocher des patriotes,
00:49:06mais qui vont être trahis,
00:49:08parce que je sens que Marine veut bien, à la limite,
00:49:10que je lui ramène du monde,
00:49:12pour les trahir après, je le ressens,
00:49:14je quitte le Front National
00:49:16et je monte Égalité et Réconciliation.
00:49:19Et d'ailleurs, je continue à avoir des bons rapports avec Le Pen,
00:49:21il participe à notre première université d'été,
00:49:24parce que je suis un peu considéré
00:49:26comme le laboratoire du nationalisme
00:49:28sur une ligne sociale et non raciale,
00:49:31ce qui m'est toujours reproché par l'extrême droite aujourd'hui,
00:49:33je veux dire, vous n'êtes pas assez raciste, etc.
00:49:36Et donc, je m'autonomise
00:49:39et je crée Égalité et Réconciliation,
00:49:41d'autant plus que j'ai des jeunes qui viennent me voir
00:49:43et qui me disent « voilà, on est sortaliens ».
00:49:45Alors justement, on va rappeler que votre site
00:49:47est le premier site d'information politique
00:49:50alternative de France,
00:49:52au grand désarroi de Rudi Reichtat
00:49:54du site Conspiration Watch,
00:49:56qui ne peut que constater les 2,3 millions de visiteurs
00:49:59par mois en 2023,
00:50:01vous disposez d'une quinzaine de sections
00:50:03très actives préparties dans toute la France,
00:50:05organisant pas moins d'une quarantaine
00:50:07de conférences par an,
00:50:09vous êtes également d'une ferme bourguignonne
00:50:11qui vous permet d'organiser
00:50:13le Festival de la Réconciliation
00:50:15tous les ans et d'autres activités.
00:50:17Évidemment, on ne pourra pas passer à côté
00:50:19de la maison d'édition Contre Culture,
00:50:21de la boutique en ligne Au Bon Sens,
00:50:23mais ce n'est pas tout,
00:50:25il y a aussi la radio RFM
00:50:27avec plus de 15 émissions différentes,
00:50:29vous êtes également entouré des plus grands experts
00:50:31et pas des moindres, puisque vous collaborez
00:50:33entre autres avec Xavier Poussard
00:50:35de Faits et Documents, Youssef Indi,
00:50:37Pierre Debray, Xavier Moreau,
00:50:39Lucien Cerise, Damien Viguier,
00:50:41Laurent Guéhenno et beaucoup d'autres.
00:50:43Égalité et Réconciliation
00:50:45est une véritable machine de guerre,
00:50:47ER a 17 ans,
00:50:49on l'a donné mort
00:50:51mille fois,
00:50:53comment expliquer
00:50:55son succès malgré
00:50:57la censure, les pressions, les trahisons
00:50:59et les condamnations ?
00:51:01C'est si limite un miracle !
00:51:03C'est mon bébé, c'est ma fierté,
00:51:05parce que mes ennemis disent
00:51:07oui, Soral est un dingue qui s'engueule avec tout le monde,
00:51:09or, dans la dissidence, je suis le seul
00:51:11qui a monté un collectif,
00:51:13Dieu donnait la fait à son époque quand il avait la main d'or,
00:51:15je suis le seul qui a monté un collectif,
00:51:17les autres ce sont des individus youtubeurs,
00:51:19et effectivement, gérant un collectif,
00:51:21si Jésus a eu Judas,
00:51:23je ne peux pas faire mieux,
00:51:25c'est-à-dire que régulièrement vous avez forcément
00:51:27des défections, des trahisons,
00:51:29pour des raisons de calcul, de peur,
00:51:31et puis parfois même d'engueulade.
00:51:33Imaginez le nombre de gens depuis
00:51:35que j'ai monté ER, je crois,
00:51:372006-2007,
00:51:39qui sont passés par chez nous,
00:51:41qui se sont retournés contre moi,
00:51:43et qui ont fini par disparaître, et que j'ai même oublié,
00:51:45c'est-à-dire que des fois je me dis, tiens, il y a eu,
00:51:47je ne vais pas citer les noms exprès, il y a eu machin, il y a eu truc,
00:51:49Dieu donnait, tu en connais un paquet aussi toi.
00:51:51Et ça, c'est effectivement peut-être le côté
00:51:53le plus pénible
00:51:55à supporter,
00:51:57c'est que vous combattez un ennemi qui est devant vous,
00:51:59et en plus vous prenez des coups sur les côtés, par derrière,
00:52:01des gens qui en fait
00:52:03ont compris la même chose que vous,
00:52:05sont censés combattre dans ce qu'on appelait
00:52:07nous l'armée de Spartacus,
00:52:09et qui finalement finissent par, au lieu de s'attaquer au système,
00:52:11de s'attaquer à vous, en prétendant être plus dissidents
00:52:13que les dissidents, ou ceci, cela,
00:52:15parce qu'en réalité, se faire une petite
00:52:17notoriété sur YouTube en attaquant Soral,
00:52:19ça va vite avec les algorithmes
00:52:21d'ailleurs, il y a des gens qui ont intérêt à ce que je sois attaqué,
00:52:23donc on les laisse s'exprimer, ils ne sont pas
00:52:25chassés de YouTube, alors que moi je suis interdit
00:52:27de YouTube, et puis effectivement,
00:52:29ça coûte moins cher que de s'attaquer
00:52:31au pouvoir, donc c'est
00:52:33un peu ça, il y a des stratégies, et en ce moment,
00:52:35il y en a un qui s'est mis dans la combine,
00:52:37vous savez de qui je parle,
00:52:39qui pourtant a travaillé plusieurs années
00:52:41chez nous, avec toute liberté d'action,
00:52:43et aujourd'hui il est passionné par un sujet
00:52:45dont il n'a jamais traité quand il avait
00:52:47toute liberté chez nous, le sujet
00:52:49Loubavitch, et moi je lui dis, c'est bizarre
00:52:51parce que tu aurais pu traiter ce sujet-là,
00:52:53avec carte blanche, tu n'en as jamais parlé, aujourd'hui
00:52:55tu en fais ton cheval de bataille contre moi,
00:52:57sur une phrase que j'ai dite il y a deux ans
00:52:59pour parler de la stratégie
00:53:01de Poutine, selon les analyses
00:53:03que je valide de Lucien Cerise, donc le type
00:53:05il se fait un segment de marché sur une phrase,
00:53:07parce qu'il a besoin d'exister
00:53:09sans doute, ou de bouffer, j'en sais rien,
00:53:11et au lieu de s'attaquer au système,
00:53:13et bien il s'attaque à moi
00:53:15en disant que je suis un faux combattant
00:53:17et un faux résistant, et je me fais traiter de traître
00:53:19au moment même où je suis
00:53:21arrêté par la police,
00:53:23etc.
00:53:25Il y a un côté drôle,
00:53:27heureusement, il y a un côté drôle et dérisoire,
00:53:29et en même temps, ça vous dit bien ce qu'est la nature
00:53:31humaine, et pourquoi nos ennemis sont aussi puissants,
00:53:33parce qu'en réalité, c'est ce que je dis toujours,
00:53:35si on se tenait bien,
00:53:37les autres en face ne pourraient pas passer, tout simplement,
00:53:39il suffit à un moment donné, c'est comme avec
00:53:41le diable,
00:53:43tu ne lui adresses pas la parole, tu ne discutes pas
00:53:45avec lui, c'est le principe.
00:53:47Est-ce que Alain Soral, vous avez eu des personnes
00:53:49qui ont quitté
00:53:51égalité, réconciliation, et avec qui
00:53:53ça s'est finalement bien passé, parce que finalement
00:53:55vous n'aviez plus les mêmes idées,
00:53:57que la personne pensait qu'elle
00:53:59n'était plus en cohérence avec
00:54:01le collectif, et puis ça s'est finalement bien
00:54:03passé. Est-ce que ça arrive ?
00:54:05Tout à fait, parce que les gens vieillissent,
00:54:07parce qu'après avoir eu une jeunesse un peu active,
00:54:09ils se marient, ils font des enfants, ils rentrent
00:54:11dans la vie quotidienne et qu'ils n'ont pas
00:54:13envie d'avoir des ennuis. Moi, le même
00:54:15qui m'attaque en ce moment, je ne vais pas le dire, monsieur K,
00:54:17m'a demandé à l'époque d'enlever tout ce qui
00:54:19était en rapport avec lui sur le site, parce qu'il cherchait
00:54:21plus de travail, sur le site ER, et j'avais
00:54:23fait nettoyer entièrement le site pour qu'il n'ait aucun ennui
00:54:25pour les gens qui googlelisent, vous voyez ?
00:54:27Je fais toujours ça, je dis toujours aux gens
00:54:29on ne vous pousse pas au sacrifice
00:54:31ultime, si vous voulez aider, vous donnez soit de l'argent
00:54:33soit un peu de temps de travail, c'est mieux
00:54:35que vous restiez discret, un peu anonyme, parce qu'on a
00:54:37besoin, on n'est pas, nous on n'est pas d'extrême droite,
00:54:39on n'est pas l'armée mexicaine, il n'y a pas,
00:54:41chez l'extrême droite, il n'y a que des généraux, mais il n'y a pas de fantassins,
00:54:43c'est pour ça qu'ils ne font jamais rien de sérieux. Nous,
00:54:45on aime bien un type qui est dans un quart d'heure par jour
00:54:47comme ami de spécialiste informatique,
00:54:49sous pseudo, vous voyez ?
00:54:51Et quand quelqu'un me dit, écoute Alain,
00:54:53là en ce moment on a édité le livre d'un garçon
00:54:55qui s'appelle Boussion,
00:54:57sur l'immaturité permanente,
00:54:59très bon livre qu'on a édité, très bon,
00:55:01ce type a été notre rédacteur en chef
00:55:03pendant plusieurs années, à un moment donné, il m'a dit
00:55:05Alain, j'ai besoin de changer de vie,
00:55:07j'ai besoin de faire autre chose, on s'est
00:55:09serré la main, souvent d'ailleurs on verse des
00:55:11indemnités pour que les gens aient le temps de se retourner,
00:55:13on fait ça très bien,
00:55:15vous verrez des témoignages de gens,
00:55:17on les accompagne, dans la mesure de nos moyens
00:55:19évidemment, et ça se passe toujours très bien.
00:55:21Ceux dont on entend parler, c'est parce que ça se passe
00:55:23mal, mais en fait c'est un tous les ans.
00:55:25Mais n'oubliez pas qu'on est des milliers et des milliers
00:55:27et qu'on existe depuis des
00:55:29décennies.
00:55:31On peut dire
00:55:33quand même que Marcel fait partie aussi des gens
00:55:35qui ont ce profil, on a été plus
00:55:37proches à une époque, tu as pris ton chemin,
00:55:39tu as ton média,
00:55:41on n'interagit
00:55:43pas, on ne se demande pas de comptes.
00:55:45Moi je sais
00:55:47que ça s'est
00:55:49très bien passé,
00:55:51j'ai des bons rapports, au contraire
00:55:53quand je suis parti, on m'a dit
00:55:55on m'a soutenu, tout le monde était content,
00:55:57il y a eu zéro problème,
00:55:59je peux le confirmer, c'est clair et net.
00:56:01C'est mon intérêt que
00:56:03d'autres médias se créent
00:56:05avec la même logique de combat,
00:56:07pour diversifier les angles d'attaque,
00:56:09c'est vrai que si un tombe,
00:56:11l'autre reste debout.
00:56:13On a aussi des trucs délirants,
00:56:15j'ai oublié son nom,
00:56:17le type qui a écrit un bouquin
00:56:19chez Bernard-Henri Lévy préfacé par Caroline Fourest,
00:56:21Mathias Cardet.
00:56:23J'étais en infiltration
00:56:25pour les détruire de l'intérieur,
00:56:27ce qui est d'ailleurs peut-être vrai,
00:56:29mais moi au départ, les types, je les accueille à bras ouverts,
00:56:31je les aide dans leurs projets,
00:56:33on devait monter une boîte de rap,
00:56:35ça nous a coûté 50 000 balles,
00:56:37qu'est-ce que j'y peux moi
00:56:39si des gens
00:56:41sont aussi tordus, aussi pervers
00:56:43et aussi dégueulasses ?
00:56:45Moi je préfère être à ma place qu'à celle de Mathias Cardet
00:56:47qui de toute façon n'a atteint
00:56:49aucun de ses objectifs.
00:56:51Mais quand même, à un moment donné,
00:56:53il se retrouve à publier chez Bernard-Henri Lévy
00:56:55un livre préfacé par Caroline Fourest
00:56:57pour dire, j'ai infiltré
00:56:59ce type dont j'étais très proche,
00:57:01donc ça veut dire que j'ai laissé ce type être dans mon premier cercle,
00:57:03et le type se vante
00:57:05d'avoir essayé de détruire mon organisation
00:57:07au service de la police d'état,
00:57:09et donc du sionisme, il s'en vante.
00:57:11Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ?
00:57:13Je vous dis, si Jésus a eu Judas,
00:57:15je ne peux pas tellement faire mieux.
00:57:17Et ça c'est le prix à payer, Dieudonné a connu ça,
00:57:19mais c'est sur cette médiocrité humaine,
00:57:21malheureusement, que prospère notre ennemi.
00:57:23Et c'est pour ça que quand les gens sur 20 ans
00:57:25énumèrent 5-6 personnes avec qui je me suis fâché,
00:57:27je rappelle à Dieudonné que le jour
00:57:29où on se fait avoir par complément d'enquête,
00:57:31il y a un certain Moukouna qui est là,
00:57:33il est là Moukouna, tu te rappelles Dieudonné ?
00:57:35Et ça s'est très mal fini
00:57:37entre Moukouna et moi,
00:57:39mais moi et Moukouna je ne sais pas où il est aujourd'hui,
00:57:41moi je suis toujours là.
00:57:43Donc voilà, il y a une statistique,
00:57:45et puis peut-être aussi que j'ai été parfois un peu brutal
00:57:47et maladroit, parce que je suis très émotif
00:57:49sur tout ce qui est de la trahison,
00:57:51c'est-à-dire que j'ai appris à réagir de manière un peu plus stratégique
00:57:53aujourd'hui, parce que je prends de la bouteille,
00:57:55mais au départ quand je suis quelqu'un qui pense
00:57:57qu'il est dans la pureté et la vérité,
00:57:59et que c'est compris par les gens qui me rejoignent,
00:58:01je me suis trahi, c'est vraiment
00:58:03le sanguin coucu,
00:58:05le méditerranéen coucu,
00:58:07tu vois ce que je veux dire ?
00:58:09J'ai eu tendance à une époque à réagir très violemment,
00:58:11je n'étais pas assez stratège,
00:58:13je suis devenu peut-être plus malin
00:58:15de ce point de vue-là, parce que je comprends
00:58:17ce que c'est que la logique d'un collectif,
00:58:19alors que je vous le dis, je suis arrivé
00:58:21au collectif à reculons,
00:58:23je n'avais pas la psychologie
00:58:25de la gestion du collectif, je l'ai acquise petit à petit,
00:58:27mais ça n'empêche pas
00:58:29aujourd'hui de me prendre
00:58:31le sujet Ljubavic
00:58:33en pleine gueule,
00:58:35et je dis, il faut être capable
00:58:37d'en rire, et j'envoie un message
00:58:39de sympathie à Pierre Hilard, je ne confonds pas
00:58:41Pierre Hilard et les deux salopards
00:58:43qui l'instrumentalisent en ce moment,
00:58:45Pierre Hilard est un honnête homme, c'est un érudit,
00:58:47il est dans sa logique et dans sa croyance, que je respecte totalement,
00:58:49moi je suis un peu différent,
00:58:51je suis un peu marxiste,
00:58:53etc, etc, et ça crée
00:58:55des petites différences, et ce sont des petites
00:58:57différences que des gens
00:58:59instrumentalisent aujourd'hui pour
00:59:01se faire un petit segment de marché,
00:59:03eux sont malhonnêtes, ça ne marchera pas, ça ne durera
00:59:05pas très longtemps, et donc je dis,
00:59:07et à un moment donné, je redialoguerai
00:59:09avec Pierre Hilard, que j'ai relayé pendant des années,
00:59:11qui faisait des séminaires chez nous,
00:59:13etc, etc, et d'ailleurs,
00:59:15je ne me suis jamais posé la question de ne plus
00:59:17l'inviter ou quoi que ce soit, c'est simplement
00:59:19que des gens se sont mis entre nous pour créer
00:59:21une tension, et moi dans ER,
00:59:23j'ai relayé des tas et des tas de gens, et toujours,
00:59:25qui ne sont pas tout à fait sur ma ligne, Guy Henault
00:59:27n'est pas du tout Youssef Indi,
00:59:29qui n'est pas Pierre Debrague,
00:59:31et moi c'est l'idée de cette cohabitation
00:59:33de gens qui produisent un travail de qualité avec une
00:59:35bonne volonté et une bonne mentalité,
00:59:37voilà, c'est ça l'idée, et moi je
00:59:39dis Pierre Debrague fait un travail sérieux,
00:59:41Youssef Indi fait un travail sérieux,
00:59:43Laurent Guy Henault fait un travail sérieux,
00:59:45je demande pardon d'avance à
00:59:47ceux que j'oublie là, et
00:59:49ils ne sont pas strictement superposables, et moi,
00:59:51je lis tous ces
00:59:53camarades, je m'intéresse à
00:59:55leur point de vue, et ce que je regarde,
00:59:57c'est la rigueur d'argumentation,
00:59:59l'honnêteté de la démarche, ça se
01:00:01sent quand un type
01:00:03fait un travail où il n'y a pas d'arrière-pensée
01:00:05malsaine, et c'est tout, voilà, et ça s'arrête là,
01:00:07et c'est pour ça que, l'air de rien, ER, ça marche,
01:00:09malgré tout, très bien, voilà.
01:00:11Est-ce que Dieu Donné,
01:00:13lorsque Alain Soral
01:00:15crée Égalité et Réconciliation,
01:00:17vous avez un rôle à jouer
01:00:19dans ce collectif, ou bien vous restez
01:00:21en dehors de
01:00:23Alain Soral ?
01:00:25Ce qui était aussi
01:00:27agréable, c'est qu'on n'était jamais
01:00:29sur le même terrain, on avait chacun notre
01:00:31espace, moi c'était la scène,
01:00:33le théâtre, les
01:00:35tournées, le spectacle,
01:00:37le bal des quenelles, d'ailleurs, qui aura
01:00:39lieu le 22, là,
01:00:41donc, non, j'ai jamais
01:00:43été, j'ai plutôt
01:00:45encouragé à chaque fois
01:00:47Alain et ses initiatives,
01:00:49et soutenu Égalité
01:00:51et Réconciliation,
01:00:53ça s'est fait naturellement,
01:00:55et puis, bon, voilà, je veux dire, après,
01:00:57il y a des gens qui, c'est pareil,
01:00:59qui sont venus pour essayer
01:01:01de nous diviser, d'essayer
01:01:03de me pousser à faire
01:01:05la même chose, alors que ça n'a jamais
01:01:07été mon ambition,
01:01:09mon envie, ou quoi que ce soit,
01:01:11donc, non, on n'a jamais été réellement,
01:01:13enfin, ça s'est toujours
01:01:15bien passé, du fait qu'on était complémentaires
01:01:17et différents, on n'était jamais sur le même segment,
01:01:19lui et moi, donc,
01:01:21il n'y a pas eu de problème.
01:01:23Alors, très vite, Égalité et Réconciliation
01:01:25se positionnent politiquement,
01:01:27et vous allez
01:01:29faire une manifestation, à Paris,
01:01:31en faveur de la Palestine,
01:01:33et, alors, c'est suite à
01:01:35l'opération Plomb, qui a fait
01:01:37près de 1600
01:01:39morts, en majorité, des femmes et des enfants,
01:01:41et il y aura une
01:01:43allocution, 1900 morts,
01:01:45il y aura une allocution
01:01:47de votre part à l'instaurale,
01:01:49et on va regarder des images.
01:02:15Contre le zionisme !
01:02:17En vertu des transitionnistes !
01:02:39Les médias à la botte, et même certains
01:02:41partis dits de gauche, se plaignent
01:02:43qu'on ne voit que des drapeaux étrangers
01:02:45dans les manifestations pro-palestiniennes.
01:02:47Contrairement, ajoute-t-il
01:02:49Sournoy, aux manifestations
01:02:51pro-israéliennes.
01:02:53Or, dans le même temps, les
01:02:55organisations dites de gauche, qui
01:02:57chapotent les manifestations pro-palestiniennes,
01:02:59interdisent aux patriotes français
01:03:01d'y défiler avec le drapeau
01:03:03national de la France, et ce, sous
01:03:05peine de violence. On peut
01:03:07se demander à quel jeu ils jouent.
01:03:09Bravant l'interdit ! Nous avons
01:03:11donc décidé, nous, patriotes français
01:03:13d'égalité et réconciliation,
01:03:15de ne plus demander d'or et n'avant
01:03:17aux organisations dites de gauche
01:03:19l'autorisation de nous joindre aux causes
01:03:21qui nous semblent justes et conformes à nos valeurs.
01:03:23Nous, patriotes français,
01:03:25qui sommes traités depuis 30 ans
01:03:27en palestinien dans notre propre pays,
01:03:29sommes donc venus aujourd'hui apporter
01:03:31le soutien de la résistance française
01:03:33à la résistance palestinienne.
01:03:35Car nous, patriotes d'égalité
01:03:37et réconciliation, ne sommes pas ici
01:03:39pour soutenir une quelconque bracaille
01:03:41ou un quelconque islamisme, comme feignent
01:03:43de le penser nos détracteurs. Nous,
01:03:45patriotes français, sommes d'abord ici
01:03:47au nom des valeurs chrétiennes et humanistes qui fondent
01:03:49notre pays, pays de liberté,
01:03:51d'égalité et de fraternité.
01:03:53Nous, résistants français
01:03:55d'égalité et réconciliation, par notre
01:03:57présence ici, voulons saluer
01:03:59l'héroïque résistance du ghetto de Gaza,
01:04:01comme nous aurions salué, il y a 60 ans,
01:04:03au nom des mêmes valeurs,
01:04:05l'héroïque résistance du ghetto de Varsovie.
01:04:07Comme nous voulons saluer partout,
01:04:09au Venezuela, en Iran,
01:04:11en Russie, la nouvelle résistance
01:04:13qui se lève contre le nouvel ordre mondial
01:04:15sous impérium américain.
01:04:17Aujourd'hui est donc un premier rendez-vous,
01:04:19il y en aura d'autres.
01:04:21Vive la Palestine libre et vive la France
01:04:23libre, je vous remercie.
01:04:25Alors là, ce soir, on vous voit devant les banderoles
01:04:27« Unis contre le sionisme » aux côtés
01:04:29de membres de R, puis viennent
01:04:31des agitations, qu'est-ce qui se passe ce jour-là ?
01:04:33Alors là, c'est un vrai
01:04:35laboratoire de la réalité politique.
01:04:37En fait, nous, on se joint à une manifestation
01:04:39pro-palestinienne en tant que patriote français.
01:04:41On voit la petite équipe de Besan Snow
01:04:43qui distribue des drapeaux
01:04:45algériens et marocains, à des gars
01:04:47de banlieue un peu naïfs, pour que les médias
01:04:49puissent dire que ce sont des manifs de racailles
01:04:51et d'étrangers qui n'ont rien à voir avec la France,
01:04:53alors que dans les manifestations
01:04:55pro-sionistes qui se passent plutôt au Trocadéro,
01:04:57ils ont l'intelligence stratégique,
01:04:59on peut tout leur reprocher, sauf
01:05:01d'être bête, quoi.
01:05:03Ils ont que des drapeaux français.
01:05:05Les manifs palestiniennes, c'est de la racaille
01:05:07et c'est des halogènes.
01:05:09Les manifs israéliens, c'est du patriote français.
01:05:11Ce qui, dans la réalité, n'est pas tout à fait
01:05:13vrai. Et donc moi, en tant
01:05:15que type qui essaye de marquer des points
01:05:17en politique, je dis qu'il faut que
01:05:19nous, les patriotes français, qui sommes sur
01:05:21cette ligne, qui était la ligne de beaucoup de gens
01:05:23du Front National à l'époque, on ne va pas citer des noms
01:05:25pour ne pas leur nuire, mais
01:05:27tous les mecs bien du Front National
01:05:29étaient pro-palestiniens parce que
01:05:31ils avaient quand même cette
01:05:33moelle, il ne faut
01:05:35n'avoir aucun honneur pour se réjouir de voir
01:05:37une armée martyriser des
01:05:39femmes et des enfants.
01:05:41À un moment donné, il y a un problème humain
01:05:43simplement, quoi. Et donc,
01:05:45quand on est arrivé à cette manif,
01:05:47qu'est-ce qu'ont fait les
01:05:49petits suppôts de Besancenot ?
01:05:51Ils ont dit, il y a des fachos qui attaquent
01:05:53la manif.
01:05:55Ce qui fait qu'en tête de cortège, comme ils avaient
01:05:57l'habitude, manipulés comme ils sont, que quand
01:05:59il y a des drapeaux français, c'est des fachos.
01:06:01Au lieu de nous accueillir et de dire
01:06:03bienvenue dans la manif, ils ont commencé
01:06:05à envoyer des gars nous attaquer
01:06:07comme si on était
01:06:09de l'extrême droite qui vient agresser
01:06:11au nom du sionisme une manif
01:06:13pro-palestinienne. Ce qui fait qu'on s'est retrouvé
01:06:15à un moment donné pris en sandwich
01:06:17entre les CRS qui avaient l'ordre de nous
01:06:19chasser de la manif parce qu'on était gênant
01:06:21par cette prise d'opposition. C'est là qu'on voit qu'il y a
01:06:23vraiment de la politique.
01:06:25Il fallait qu'on soit chassés à la fois par la police
01:06:27et qu'on soit chassés par les manipulateurs
01:06:29gauchistes. Et on s'est retrouvé
01:06:31pris en sandwich qui était très dangereux et très violent.
01:06:33Quand je parle, là, j'ai deux gardes du corps dans mon dos
01:06:35et les autres sont en train de charger. Il faut que je lise
01:06:37mon discours calmement alors que
01:06:39je risque dans quelques secondes de me prendre
01:06:41une bordée de gauchistes à matraque
01:06:43sur la tête.
01:06:45C'est là qu'on voit que je vieillis.
01:06:47Il fallait oser ces trucs-là à l'époque.
01:06:49Je ne raconterai pas d'autres détails
01:06:51mais il fallait quand même en avoir une belle paire.
01:06:53Et en fait, on l'a fait. C'est un très beau
01:06:55moment et ça pourrait être une manif d'aujourd'hui.
01:06:57Et on a toujours le même
01:06:59problème.
01:07:01C'est ça justement, Alain, aujourd'hui.
01:07:03Est-ce que c'est encore la même chose ?
01:07:05Justement,
01:07:07doit-on aujourd'hui braver
01:07:09cet interdit de la gauche
01:07:11et aller manifester avec le drapeau français
01:07:13afin de montrer sa solidarité
01:07:15avec la Palestine ? Parce que
01:07:17encore aujourd'hui, on regarde les manifestations.
01:07:19Je ne sais pas si on voit des...
01:07:21En tout cas, moi, je n'en vois pas.
01:07:23Imagine la réaction
01:07:25des organisateurs de LFI
01:07:27si on fait ça aujourd'hui.
01:07:29Ils auront la même réaction
01:07:31en gros que, tu vois, le passage
01:07:33de Besançon à Mélenchon.
01:07:35Je pense qu'ils nous chasseront
01:07:37en nous traitant de fachos. Tu vois ce que je veux dire ?
01:07:39Ce qui veut dire qu'en réalité,
01:07:41ils font partie d'un petit théâtre
01:07:43dont le but est de ne jamais arriver à rien.
01:07:45Tu vois ce que je veux dire ? C'est que tout va très bien,
01:07:47que Mélenchon, qui a des très beaux discours
01:07:49pour défendre la souffrance des Palestiniens,
01:07:51quand il va au Sénégal,
01:07:53il fait l'apologie du lgbtisme.
01:07:55Alors qu'il sait très bien que ça déplaît profondément aux Africains.
01:07:57Donc il s'arrange pour être à la fois
01:07:59pro-palestinien et pro-lgbt.
01:08:01Or, c'est une manière de se neutraliser,
01:08:03tu vois, en choisissant
01:08:05dans un même groupe
01:08:07deux visions du monde
01:08:09qui ont fatalement
01:08:11vocation à s'affronter. Si aujourd'hui,
01:08:13tu fais une manif de gauche
01:08:15pilotée par la NUPES,
01:08:17tu auras dans le même cortège
01:08:19des femmes voilées et des types
01:08:21issus de l'immigration qui sont sans doute musulmans,
01:08:23et puis des bobos à cheveux bleus
01:08:25tatoués
01:08:27favorables à la PMA,
01:08:29à la GPA et à la théorie du genre.
01:08:31Et tu peux être sûr que ça finira
01:08:33à la fin en baston
01:08:35horizontal et que pour les médias
01:08:37comme BFMTV, ça sera strictement parfait.
01:08:39En disant, regardez ce ramassis
01:08:41de dégénérés, de voyous,
01:08:43de connards incapables de quoi que ce soit
01:08:45et juste capables de générer du chaos.
01:08:47Et on est toujours dans cette
01:08:49sortie de la naïveté.
01:08:51Comment se fait-il qu'un type comme
01:08:53Mélenchon, qui a son intelligence politique
01:08:55et sa culture politique, ne comprenne pas
01:08:57ou fasse semblant de ne pas comprendre en ce moment
01:08:59qu'on ne peut pas être à la fois
01:09:01contre Netanyahou
01:09:03mais avec Soros ?
01:09:05Si on est contre Netanyahou mais avec Soros,
01:09:07on finit à la fin au même endroit. Je ne veux pas te faire un dessin.
01:09:09Et donc, comme ils ne sont pas plus
01:09:11bêtes que moi, ils le savent très bien.
01:09:13Ce qui veut dire qu'en fait, tout ça n'est que du théâtre politique.
01:09:15Que ce soit le RN ou que ce soit
01:09:17la nouvelle NUPES
01:09:19qui est plus ou moins en train de se reconstituer,
01:09:21on est quand même dans un théâtre où, pour citer
01:09:23le guépard,
01:09:25il faut que tout change pour que rien ne
01:09:27change. C'est ça l'idée. Et nous, ce qu'on
01:09:29veut vraiment, c'est changer les choses. Et ça, c'est
01:09:31la chose qui était le plus reprochée en politique
01:09:33et qui va t'attirer le plus d'ennuis.
01:09:35C'est ce que j'avais expliqué à Etienne Chouard.
01:09:37Tu sais, pareil, qui a trahi un peu lui aussi.
01:09:39Je ne le renveux pas parce que c'est tellement violent
01:09:41la politique qu'à un moment donné, il s'est pris dans la gueule les gros
01:09:43méchants et que c'était trop dur pour lui.
01:09:45Il me dit « Mais moi, Alain, je suis un gentil, je veux
01:09:47réconcilier les gens de bonne volonté de la droite
01:09:49de la droite, les gens de bonne volonté de la gauche de la gauche. »
01:09:51J'ai dit « C'est ce qu'il y a de plus dangereux
01:09:53pour le système, c'est là où tu te mets le plus en danger.
01:09:55Si tu restes un vigilant identitaire
01:09:57ou un vigilant antiraciste
01:09:59qui empêche cette fraternisation,
01:10:01tu trouveras tous les supports
01:10:03médiatiques et toutes les aides
01:10:05en douce. Parce que t'es là pour
01:10:07empêcher que la masse critique
01:10:09fasse que quelque chose puisse changer.
01:10:11Et voilà, on est toujours
01:10:13dans ce moment que tu m'as montré qui est un très beau moment,
01:10:15c'est un moment d'héroïsme,
01:10:17mais c'est un moment qui montre effectivement
01:10:19ce que c'est que le système politique.
01:10:21Des patriotes qui viennent avec le drapeau français dans une manif
01:10:23et les gens qui te chassent de la manif, c'est même pas les
01:10:25sionistes. C'était la bande à Besançon
01:10:27qui n'est jamais la même chose que
01:10:29la bande à Mélenchon. Et tout ça, j'en ai
01:10:31parfaitement conscience. Ce qui ne m'empêche pas
01:10:33de relayer des discours de Mélenchon
01:10:35aujourd'hui, quand il a des discours
01:10:37vibrants sur Soustine. Mais tout ça reste du
01:10:39théâtre politique. Et comme je l'ai dit,
01:10:41je ne suis pas dans le théâtre politique,
01:10:43je n'aurais pas pu être Bardella, je n'aurais pas pu
01:10:45être Marion Maréchal, ni Zemmour.
01:10:47Je me sens
01:10:49plus proche de, je ne sais pas,
01:10:51peut-être de Céline ou de Victor Hugo,
01:10:53dans ma manière de faire de la politique.
01:10:55Et forcément, c'est beaucoup plus
01:10:57difficile. Et on ne cherche pas
01:10:59à des victoires quantitatives.
01:11:01On cherche plutôt des victoires qualitatives.
01:11:03Ça, c'est un moment que tu m'as montré
01:11:05qui existe. Il a beaucoup de sens.
01:11:07Et
01:11:09il a existé.
01:11:11C'est une pierre. N'oublie pas
01:11:13que si la religion chrétienne est devenue la religion
01:11:15majoritaire du monde, puisque c'est
01:11:17plus de 2 milliards de gens qui sont quand même
01:11:19chrétiens, ça s'est fait quand même
01:11:21sur la mort du type qui a monté la
01:11:23boutique. Sur sa mort.
01:11:25Et sa résurrection. Sur sa mort.
01:11:27Et ça veut dire quelque chose. Moi, je ne suis pas un religieux,
01:11:29mais je sais ce que ça veut dire. Il a fallu
01:11:31qu'il meure pour qu'il ressuscite.
01:11:33Et qu'en ressuscitant,
01:11:35son combat, qui est un combat très court,
01:11:37et très local. C'est rien, la passion du
01:11:39Christ, historiquement. Mais ça
01:11:41s'est devenu un truc universel
01:11:43par sa mort, qui a
01:11:45permis sa résurrection. C'est-à-dire qu'il est passé
01:11:47de humain à surhumain. On n'a même pas
01:11:49besoin d'être religieux et d'être Pierre Hilard pour
01:11:51voir le côté surhumain,
01:11:53génial et quelque part divin
01:11:55de ce qui s'est accompli.
01:11:57Mais il a fallu que ça passe par la passion du
01:11:59Christ. Et n'oublie pas que Mel Gibson nous
01:12:01a rappelé que c'est une vraie passion. Il est homme au moment
01:12:03où il souffre et qu'il meurt.
01:12:05N'oubliez pas ça. Et ça, c'est le
01:12:07message que Dieu Donné sans doute
01:12:09a compris, que j'ai compris,
01:12:11et que si tu ne l'as pas compris, tu n'as rien compris.
01:12:13Tu vois ce que je veux dire ? À un moment donné, c'est pas du théâtre.
01:12:15Il faut réellement souffrir
01:12:17pour pouvoir marquer des points.
01:12:19Et ces points, tu les marques dans l'histoire, dans la longue durée.
01:12:21Tu les marques tout de suite.
01:12:23Parce que la politique politicienne, c'est
01:12:25le temps immédiat, c'est le temps des médiocres.
01:12:27On est dans une autre
01:12:29dimension là. Effectivement,
01:12:31les religieux appellent ça la dimension
01:12:33religieuse. Moi, je ne sais
01:12:35pas. Mais c'est
01:12:37la dimension mythique, la dimension mythologique,
01:12:39la dimension sacrée, au sens
01:12:41peut-être guénonien du terme. Je
01:12:43m'en fous. Les références, je vais les chercher partout.
01:12:45Tout m'intéresse. Et là,
01:12:47on peut finir peut-être là-dessus. Ce moment que vous m'avez
01:12:49montré, dont je ne me souviens plus,
01:12:51il a fallu le vivre, il a fallu le faire.
01:12:53Ça a été dangereux. Je ne vous raconte pas
01:12:55ce qui s'est passé ce jour-là, mais il a fallu, pour m'en sortir,
01:12:57j'ai été obligé d'aller me cacher dans un
01:12:59cabinet d'essayage d'un marchand de prêt-à-porter
01:13:01du 14e arrondissement.
01:13:03Parce que j'étais chassé par la police d'État
01:13:05qui voulait s'occuper de mon cas.
01:13:07Et il y avait tout un processus qui a été mis
01:13:09en place, le même qu'on m'a expliqué
01:13:11pour que je n'aille pas avec les gilets jaunes à l'époque.
01:13:13On m'a dit, Alain, si tu y vas, tu vas te faire massacrer.
01:13:15Il y a des types avec des oreillettes.
01:13:17Et les gens qui m'ont expliqué ça, c'est des cadres de la CRS.
01:13:19Parce que j'ai des gens qui me
01:13:21respectent partout.
01:13:23Et là, tu comprends ce que c'est que
01:13:25la vraie politique, la grande politique.
01:13:27Et c'est là que tu comprends que tu es respecté
01:13:29par tes ennemis. C'est-à-dire que
01:13:31massacrer certains types ou
01:13:33s'en occuper, aucune importance.
01:13:35La charge qui a été mise au niveau
01:13:37de l'appareil d'État contre Diodonné et moi
01:13:39est la preuve de notre importance
01:13:41politique, même si elle n'a pas besoin
01:13:43de se traduire dans les urnes. Tu vois ce que je veux dire ?
01:13:45Voilà. Et ça, c'est ça,
01:13:47c'est ça, cette vérité.
01:13:49Il a fallu qu'un mec comme Valls
01:13:51nous désigne personnellement
01:13:53comme ses ennemis personnels.
01:13:55Et ça, ça veut dire quelque chose.
01:13:57Et c'est ça que je renvoie à tous les salopards
01:13:59de la dissidence qui m'ont craché dessus,
01:14:01trahi,
01:14:03diffamé, etc.
01:14:05Qui, Diodonné et moi, l'appareil
01:14:07d'État français, a mis
01:14:09énormément de moyens pour lutter contre nous.
01:14:11Ce qui est une preuve de respect et une preuve
01:14:13de notre efficacité. Les autres,
01:14:15il n'y a pas besoin... Tu vois ce que je veux dire ? Ils sont encore
01:14:17sur Youtube quelque part. Ils peuvent raconter
01:14:19ce qu'ils veulent.
01:14:21Un procès, ils se sont couchés.
01:14:23Parfois même zéro procès, ce qui est étrange
01:14:25même, tu vois.
01:14:27Et c'est comme ça qu'il faut comprendre
01:14:29qu'on fait de la politique, mais de la grande politique.
01:14:31Et ça n'a rien à voir
01:14:33avec toute la merdasse. C'est pour ça que
01:14:35quand on me dit « t'appelles à voter quoi ? »
01:14:37Je dis...
01:14:39Ça se situe ailleurs, effectivement.
01:14:41Et c'est pour ça que je m'entends bien avec des religieux.
01:14:43Je vous propose, Alain Saurat
01:14:45et Diodonné,
01:14:47qu'on arrête là
01:14:49cette première partie, en tout cas.
01:14:51Et puis
01:14:53on se reverra pour
01:14:55une seconde partie, pour continuer.
01:14:57Alors, 2009, l'année 2009,
01:14:59il y a encore des choses à dire
01:15:01sur cette année, qu'on n'a pas
01:15:03finie.
01:15:05Il y aura l'affaire Bourarache,
01:15:07il y aura la liste
01:15:09antistaniste, il y aura
01:15:11la Libye, il y aura
01:15:13la quenelle,
01:15:15à Nantes aussi, ce qui s'est passé
01:15:17à Nantes.
01:15:19On a monté le Golgotha, tu vois,
01:15:21dans les églises, tu vois, ça fait tout le tour.
01:15:23Tac, tac, tac, tac.
01:15:25Tu sais, les moments.
01:15:27Il y a tout ça, des noeuds.
01:15:29Je pense qu'effectivement,
01:15:31on s'approche des
01:15:33moments, des temps forts.
01:15:35Et c'est vrai que
01:15:37en retraçant, en regardant
01:15:39dans le rétroviseur et en regardant le
01:15:41parcours, c'est vrai, je comprends
01:15:43aussi pourquoi
01:15:45ils parlent de nous en permanence.
01:15:47On parlera aussi peut-être,
01:15:49je ne sais pas, en fait,
01:15:51on a vraiment provoqué un séisme
01:15:53international, en fait.
01:15:55Quand j'étais
01:15:57aux côtés de Mohamed Kadhafi, sous les bombes
01:15:59de l'OTAN, avec
01:16:01Ahmadinejad,
01:16:03toi, Alain, repris
01:16:05par le milliardaire
01:16:07qui vient à ton secours.
01:16:09C'est hallucinant
01:16:11d'avoir été comme ça,
01:16:13rencontrer Chavez.
01:16:15J'ai eu Musk, j'ai eu Ted Cruz,
01:16:17le sénateur du Texas, etc.
01:16:19Oui, c'est ça
01:16:21à quoi il faut penser aussi, quand on est dans les
01:16:23emmerdes de la vie quotidienne, qui sont bien sordides.
01:16:25Ton bracelet, moi, celui qui m'attend,
01:16:27les détentions, les perquisitions.
01:16:29C'est très, très violent, une perquisition.
01:16:31On viole votre espace
01:16:33sanctuarisé et on vous fait comprendre
01:16:35qu'on vous prend pour de la merde, on vous traite comme un droit commun.
01:16:37On vous traite comme un truc contre drogue.
01:16:39On fouille dans toutes vos affaires.
01:16:41On vole vos carnets de notes où il y a vos pensées,
01:16:43etc. On vous empêche de travailler.
01:16:45Et il faut rester avec le sourire et continuer à plaisanter
01:16:47avec les policiers, parce que c'est ça qui les fait
01:16:49le plus chier, pour rester
01:16:51digne. Il ne faut pas s'effondrer,
01:16:53il ne faut pas s'énerver. Et c'est très violent
01:16:55parce que ce n'est pas prévu d'avance.
01:16:57Ça arrive, c'est très soudain. Les flics,
01:16:59ils vous chopent dans la rue, bam, comme ça.
01:17:01C'est comme un accident. Et il faut faire face,
01:17:03il faut se mettre en position immédiatement
01:17:05d'être au niveau de l'événement.
01:17:07Et c'est tout ça que nous, on a vécu, Dieudonné et moi.
01:17:09Pas une fois, pas dix fois, pas vingt fois.
01:17:11Et que les autres qui fanfaronnent
01:17:13dans le monde virtuel du youtube-age,
01:17:15j'espère que les gens
01:17:17ressentent ça grâce à votre émission,
01:17:19parce que même moi, je redécouvre des moments que j'ai oubliés.
01:17:21Les amis, la suite de cette émission
01:17:23arrive très bientôt avec les parties
01:17:252 et 3 et ça va monter en puissance.
01:17:27On partira de 2009
01:17:29et on va mettre les pieds dans le plat
01:17:31avec des sujets comme la pédocriminalité,
01:17:33avec un dossier ultra sensible
01:17:35concernant les enfants roches
01:17:37qui sont venus à la main d'or.
01:17:39Les antichristes, antisionistes, la Libye,
01:17:41la quenelle, les sionistes comme Hulkan,
01:17:43Emmanuel Rattier de Feuilles Documents,
01:17:45Val c'est bien plus encore avec des révélations.
01:17:47Alors abonnez-vous
01:17:49et activez la cloche pour ne rien manquer
01:17:51parce que ça va être un voyage
01:17:53qui non seulement nous mènera jusqu'à aujourd'hui
01:17:55mais qui nous permettra aussi
01:17:57d'envisager le combat futur
01:17:59qui nous mènera jusqu'à la victoire
01:18:01et je vous assure
01:18:03qu'il ne s'agit pas que de mots.
01:18:05A très vite les amis.
01:18:39Abonnez-vous !