Emmanuel Macron peut-il encore rebondir cette année ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Nicolas Corato, Corinne Tapiero, Franck Guéguéniat et Anne Genetet, députée Renaissance.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-08-18##

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Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 Est-ce qu'Emmanuel Macron peut rebondir à cette rentrée ?
00:07 Lui qui nous avait promis en ce mois d'août, pour la fin du mois d'août,
00:10 je cite, "prendre une initiative politique d'ampleur".
00:14 Que peut-il faire ? Et surtout avec qui ? Avec quels moyens ?
00:18 On va en débattre avec nos invités.
00:19 Avec vous tous au 0826-300-300 et avec notre invitée Anne Jeuneté.
00:24 Bonjour à vous.
00:25 - Bonjour.
00:26 - Bienvenue sur Sud Radio, député Renaissance des Français de l'étranger.
00:30 Est-ce qu'Emmanuel Macron a vraiment les moyens et la majorité ou alors les alliés
00:35 potentiels pour prendre une initiative qui sortirait du cadre de sa majorité relative
00:39 à l'Assemblée nationale ?
00:40 - Écoutez, je pense que déjà depuis un an, dans le contexte particulier que nous
00:45 connaissons de majorité relative, on a quand même démontré que nous étions capables
00:50 de faire avancer le pays, de produire un certain nombre de textes, de lois qui ont permis d'avancer,
00:56 d'apporter vraiment des avancées pour chacun d'entre nous, de redistribuer, d'aller
01:01 vers le plein emploi, de protéger les plus vulnérables, de protéger aussi ceux qui
01:04 travaillent, enfin bref, on a démontré et donc je crois que le président est fidèle
01:09 à son engagement, fidèle à son ambition de dépassement.
01:12 On a réussi à le faire en trouvant des alliances parfois à droite, parfois à gauche.
01:17 Eh bien c'est ainsi qu'il faut continuer, je crois que c'est ce qu'il veut porter,
01:21 pousser et puis ajouter à ça que dans son discours hier à Bordeaux-Mimosa, il a bien
01:26 encouragé l'engagement, notamment l'engagement de la jeunesse.
01:28 Alors moi c'est vraiment le message que je voudrais porter, ça vaut le coup de s'engager
01:31 pour le pays, il y a beaucoup de choses à faire et on doit le faire tous ensemble en
01:35 se relevant les manches tous ensemble.
01:36 - Alors sur le principe, tout le monde serait d'accord, mais sur la faisabilité, qui à
01:41 droite ou à gauche serait prêt à prendre une initiative commune avec Emmanuel Macron
01:47 ou alors avec la majorité aujourd'hui ? Est-ce que vous imaginez vraiment, Anne Jeuneté,
01:50 qu'à la rentrée par exemple au Parlement, vous arriverez à avancer sur un texte commun
01:54 avec des socialistes d'un côté et des républicains de l'autre au hasard ?
01:58 - Ah je vais t'avouer, c'est pas à moi qu'il faut le demander, c'est justement à mes collègues
02:02 parlementaires de droite, de gauche ou d'ailleurs, leur poser la question de savoir comment s'il
02:07 a envie d'avancer pour le pays.
02:09 Est-ce que lorsque nous proposons de ne pas augmenter les impôts de chacun des Français,
02:14 chacun d'entre nous, ne pas augmenter l'impôt des entreprises qui permet de créer de l'emploi,
02:19 d'aller vers le plein emploi, est-ce qu'ils ont envie de nous accompagner ? Quand on propose
02:24 de maintenir le bouclier tarifaire sur l'électricité et de s'en désengager progressivement, est-ce
02:30 qu'ils ont envie de nous accompagner ? Quand on a envie d'augmenter la rémunération des
02:33 enseignants, est-ce qu'ils ont envie de nous accompagner ? C'est à eux qu'il faut le demander.
02:36 Moi j'ai bien envie qu'on ait un enseignant devant chaque prof, devant chaque élève.
02:40 J'ai envie qu'on ait des élèves qui soient accueillis dans toutes les classes, y compris
02:43 dès l'âge de 2 ans, y compris dans les petites et moyennes sections.
02:46 Tout ça, je donne l'exemple puisqu'on arrive à la rentrée scolaire, est-ce qu'ils ont
02:49 envie de pouvoir augmenter les bourses des étudiants dont plus de 30% d'entre eux ont
02:53 bénéficié aujourd'hui ? C'est à eux qu'il faut le demander.
02:56 Oui, moi je crois qu'on a tous besoin d'être solidaires, d'être unis plus que jamais face
03:01 aux défis que doit relever notre pays pour protéger chacun d'entre nous et avoir envie
03:05 d'avancer dans un pays efficace, qui soit redistributif comme jamais il l'a été,
03:10 je veux le souligner, qui nous protège comme jamais il l'a été, franchement il faut se
03:13 comparer à d'autres pays européens ou moi je peux vous nous comparer à d'autres pays
03:16 ailleurs.
03:17 Oui, j'ai envie de continuer sur ce schéma-là tous ensemble et c'est à eux qu'il faut le
03:20 demander.
03:21 - Mais justement, on a à peu près tout le monde autour de cette table.
03:23 On a deux personnes de gauche, une personne de droite.
03:25 Comme ça, on va vous proposer de faire un petit test, un stress test de cette volonté.
03:29 Vous êtes d'abord avec Franck Guéguégnac, qui est porte-parole du parti radical de gauche.
03:33 - Alors c'est pas un test neutre, c'est un crash test là d'abord, pour reprendre.
03:39 Moi, heureusement, je suis assis.
03:41 Je vous le dis très clairement, madame la députée, j'ai l'impression qu'on ne vit pas dans le
03:44 même pays.
03:45 Tout ce que vous venez de citer, j'hallucine littéralement.
03:49 Que ce soit sur l'augmentation des impôts, que ce soit sur l'offre sociale, l'apaisement,
03:56 qui normalement devait être constitué sur 100 jours.
04:00 Aujourd'hui, la crise des 100 jours est terminée, enfin la période des 100 jours, mais la crise
04:05 est encore permanente.
04:06 On a eu coutume de dire que certains présidents de la République étaient un peu des présidents
04:10 de la République téflon.
04:11 Tout glissait sur eux.
04:12 Le président Macron, quant à lui, aujourd'hui, c'est un peu le ballon sauteur.
04:18 Il n'en finit pas de rebondir.
04:20 Mais jusqu'où et sur quoi ? Vous l'avez très bien souligné, il n'y a pas de majorité.
04:28 Mais il n'y a pas de souffle, et puis surtout, il n'y a pas de ténor dans cette majorité
04:32 qui n'est pas totalement majoritaire.
04:35 Donc aujourd'hui, vous avez des seconds couteaux, vous avez des personnes qui ont des parcours
04:40 individuels et des ambitions individuelles.
04:43 Et ce qui manque sincèrement, c'est un projet collectif.
04:46 Comme vous l'avez d'ailleurs souligné, il faut un projet collectif.
04:52 Mais il ne se dessine pas, d'une part, et ça, c'est très embêtant pour l'avenir
04:58 de notre pays.
04:59 Alors la réponse d'Anne Jeuneté, ensuite la parole aux autres au vrai voie.
05:02 Alors la réponse d'abord, je vous trouve extrêmement méprisant pour ce que vous appelez
05:06 les second couteaux et l'absence de ténor.
05:09 Oui, on peut avoir de l'ambition pour son pays sans être non plus sous les phares des
05:13 projecteurs en permanence.
05:14 S'agissant de l'absence de projet collectif, je ne vous suis évidemment pas du tout.
05:19 Le président Macron a toujours été très clair sur son ambition de dépassement, de
05:23 pouvoir à la fois travailler sur une libéralisation de l'économie et une protection de ceux
05:28 qui en ont le plus besoin, les plus vulnérables, et même au-delà des plus vulnérables, ceux
05:32 qu'on appelle parfois les classes moyennes.
05:33 Et quand on est dans un projet qui a pour ambition de créer de l'emploi pour tous,
05:38 avec le projet de plein emploi, que nous tenons à porter nos mains, quand nous proposons
05:43 de soutenir la jeunesse, comme nous le faisons sur un certain nombre de projets, j'ai
05:47 cité la révélation des bourses des étudiantes, mais également tout ce qu'on fait dans
05:52 les écoles primaires, élémentaires, secondaires, dans les collèges, avec les difficultés
05:57 que l'on connaît, mais nous le faisons avec le courage qu'il faut pour cela.
06:00 Nous avons un pays qui avance, nous n'avons pas de doute, je ne dis pas que nous n'avons
06:03 pas de difficultés, je crois que nous vivons tout à fait dans le même pays, mais que
06:07 pour affronter ces difficultés, oui, nous avons besoin de personnes qui travaillent,
06:12 qui travaillent d'abord au service du pays et non pas au service de leurs propres ambitions,
06:16 c'est peut-être ce qui nous différencie d'autres partis politiques, et nous avons
06:19 besoin d'un pays qui tout entier s'engage avec l'ensemble de ses forces politiques,
06:23 qui doit être capable aussi parfois de considérer qu'il y a des choses qui fonctionnent,
06:27 et que ce n'est certainement pas en expliquant à tout le monde qu'on vit dans un enfer,
06:31 alors qu'il y a des choses qui fonctionnent, que nous pourrons faire avancer le pays.
06:34 Tout n'est pas parfait, c'est pour ça que nous y travaillons, nous travaillons avec
06:38 beaucoup de courage et de détermination, mais bon sang, le pays n'est pas un enfer,
06:42 et c'est en étant unis qu'on pourra avancer, le président l'a encore dit hier, la désunion
06:47 de la division pave le chemin du chaos.
06:49 La parole à Alain, au 0826-300-300, puis à Corinne Tapirot.
06:52 Allo, oui.
06:53 Oui, vous êtes toujours avec nous mon cher Alain.
06:56 D'accord.
06:57 Alors, j'aurais fait une parenthèse, je ne peux pas revenir sur un sujet.
07:00 Vous avez abordé l'eau, j'aurais aimé donner mon avis.
07:03 Alors on parlera de l'eau dans un autre instant, parce que j'aimerais qu'on parle
07:05 d'abord, là on est quand même sur Emmanuel Macron.
07:07 Si vous voulez, je vous redonne la parole quand on parlera d'autres sujets plus tard,
07:10 si vous voulez.
07:11 Non, écoutez, l'eau comme j'étais paysan, ça m'intéressait.
07:13 Je comprends, vous avez raison, vous avez raison.
07:15 Écoutez, je vous en reparlerai un peu plus tard.
07:18 Pour Emmanuel Macron, eh bien, ça paraît difficile, je ne vais pas le défendre parce
07:25 que je trouve que c'est vilanidé.
07:27 Ils sont très très forts en communication.
07:29 Après, je crois qu'ils considèrent que le pays, c'est constitué d'un tas de feignants
07:34 qui sont responsables de tous les malheurs de la France.
07:36 Moi, je suis paysan, je me lève à 6h, pendant les moisons, je termine à minuit.
07:40 J'imagine.
07:41 Donc, ça m'amuse un peu d'entendre ça, mais c'est de la communication.
07:45 Donc, je ne me frappe pas plus que ça.
07:47 Et je dirais que je préfère écouter vos autres intervenants qui ont vraiment raison,
07:52 on est sur une pente glissante et on a du mal à relever la tête.
07:55 Le plein emploi, peut-être qu'on y arrivera.
07:57 Je ne crois pas que ce soit avec Charles Dupété IV, surtout quand on sera audit.
08:00 - C'est un autre sujet.
08:01 De toute façon, on écoute tout le monde sur Sud Radio, parce que c'est aussi pour
08:04 ça qu'on débat, on a besoin d'entendre toutes les conceptions.
08:07 Corinne Tapirot.
08:08 - Merci.
08:09 Madame la députée, je vous trouve extrêmement injuste à l'endroit de mon débatteur.
08:15 - De Franck Guéguégnan.
08:16 - De Franck Guéguégnan, pour ne pas le nommer.
08:18 Parce que je ne l'ai pas trouvé méprisant.
08:21 En revanche, je trouve que vous avez un mépris de l'histoire politique qui est extrêmement
08:26 dérangeant.
08:27 D'abord parce qu'Emmanuel Macron n'est pas arrivé dans un pays qui se construisait.
08:30 Il est arrivé dans un pays qui était construit.
08:33 Il a été le conseiller économique de Hollande pendant des années, puis son ministre.
08:39 Donc il est largement comptable de la situation économique que nous connaissons.
08:43 Vous savez comme moi que nous sommes à 3 milliards de dettes, ce qui est quand même
08:47 colossal.
08:48 En peu de temps, en l'espace de 20 ans ou 25 ans, on a doublé ce montant.
08:53 - Nicolas Sarkozy qui était là avant, il y a eu sa part aussi avec la crise de 2008.
08:56 - Il y a eu la crise de 2008, donc il y a eu un amoncellement de choses.
09:00 D'autre part, vous demandez aux oppositions de travailler tous ensemble dans un grand
09:07 élan soi-disant patriotique.
09:11 Mais madame, c'est vous qui êtes au pouvoir.
09:13 C'est à vous de faire des propositions et de proposer un projet pour voir si ces oppositions
09:19 peuvent le rejoindre.
09:20 Jusqu'à maintenant, la plupart des textes que vous avez déposés, soit sont passés
09:24 avec le 49-3, donc on va pas revenir sur le sujet, soit vous avez refusé la plupart des
09:28 amendements.
09:29 S'ils ont été acceptés au Sénat, ils ont été rejetés à l'Assemblée nationale.
09:33 Et c'est comme ça que vous dites qu'il faut s'engager tous ensemble.
09:38 Vous parlez de l'engagement de la jeunesse.
09:40 Moi je veux bien, mais tout ça c'est de l'incantation.
09:43 On parle de ce sujet.
09:46 Est-ce que M.
09:47 Macron, le président, va rebondir ? On en parle depuis la crise des gilets jaunes, depuis
09:51 2017-18.
09:52 Allez, je vais être gentille.
09:53 - Entre temps, il a été réélu quand même.
09:55 - Oui, mais il a été réélu face à Marine Le Pen, avec un taux de participation extrêmement
10:00 faible.
10:01 - On n'est pas aux États-Unis, il a été réélu.
10:02 - Non, non, peu importe.
10:03 Je ne dis pas qu'il n'a pas été réélu.
10:04 C'est un fait, il est président de la République.
10:06 Il a été réélu, néanmoins il n'a pas rebondi.
10:08 C'est tout.
10:09 - Soit.
10:10 Anne Jonathé.
10:11 - Alors d'abord, pour le premier intervenant, dire que tout n'est pas communication loin
10:16 de là.
10:17 Nous avons des résultats qui montrent que nous agissons.
10:20 J'ai cité les résultats sur l'emploi.
10:22 Je peux citer également les résultats sur l'inflation et la modération de l'inflation
10:26 par rapport notamment à beaucoup de nos voisins européens.
10:29 Le maitri d'histoire politique, il y a un capybre, je ne le crois pas.
10:32 Je prends en compte tout à fait l'histoire politique.
10:35 J'ai un âge qui me permet de l'avoir suivi.
10:37 J'ai 60 ans maintenant.
10:38 Et je peux vous dire que cette histoire politique me tient à cœur.
10:42 Oui, vous l'avez dit d'ailleurs, juste après vous vous êtes reprise en disant que l'histoire
10:46 de Notre-Dame, nos 3 000 milliards de dettes, c'est un amont seulement de différentes situations
10:50 historiques.
10:51 Et ce n'est pas uniquement l'effet de M. Macron quand il était notamment ministre
10:56 des Finances, le président de la République.
10:58 Je crois que lorsque nous avons prouvé depuis un an maintenant que nous sommes capables
11:02 de travailler ensemble, vous êtes là également très injustes.
11:04 Nous avons des amendements qui ont été pris dès vos positions.
11:07 Nous avons des textes.
11:08 Je vais vous donner un exemple.
11:09 Le texte sur la lutte contre la dérive des influenceurs est un texte bipartisan.
11:14 Il ne venait pas de notre bord politique, il venait d'un collègue socialiste et d'un
11:19 collègue Renaissance.
11:20 Mais voilà un texte bipartisan.
11:22 Nous avons eu d'autres.
11:23 L'aide universelle d'urgence pour les victimes de violences conjugales.
11:26 Voilà encore un texte bipartisan.
11:28 Donc nous avons mis des propositions sur la table.
11:30 Vous enlevez-vous les oppositions parfois mises sur la table et nous avons ensuite travaillé
11:34 ensemble.
11:35 Je crois que c'est dans cet esprit qu'il faut continuer.
11:37 C'est d'ailleurs ce que les Français nous ont demandé en élisant cette Assemblée
11:40 nationale avec une majorité relative.
11:43 C'est ce que nous avons démontré depuis un an avec plus de 68 textes qui ont été
11:47 adoptés avec des voix, puisqu'ils ont été adoptés avec une majorité, ils ont été
11:51 adoptés avec des voix venant de tous les bords politiques qui variaient selon le texte.
11:56 Et c'est cela, quelques ans après, vous avez eu que les lois de finances, absolument
12:01 sur les lois de finances et sur la loi pour la réforme des retraites.
12:05 On devrait souvenir d'ailleurs que les décrets sont publiés.
12:07 Là, on a juste 1,8 million de retraités, là, au 1er septembre, qui vont bénéficier
12:12 d'une revalorisation de leurs petites pensions.
12:14 On voit les détails qui sont importants.
12:16 La parole à Nicolas Corat.
12:17 J'ai une question purement politique pour Madame la députée.
12:20 J'entends ce que vous dites et c'est respectable.
12:22 Vous défendez un bilan.
12:24 On a tous une interprétation, peut-être une sensibilité différente par rapport à
12:27 ce bilan.
12:28 Moi, c'est sur le bilan de votre gouvernance à l'Assemblée nationale, puisque vous êtes
12:32 député depuis un an.
12:34 Vous dites qu'il faut travailler tous ensemble.
12:36 Alors moi, j'ai une question.
12:37 Vous êtes à l'Assemblée nationale un groupe de la majorité présidentielle parce que
12:41 le président de la République a été élu par des Français qui ont refusé l'accession
12:45 au pouvoir de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2022.
12:50 Quand vous dites en tant que député qu'il faut construire des projets tous ensemble,
12:55 est-ce que vous incluez dans ce tous ensemble les députés du Rassemblement national qui
12:59 sont du parti de Marine Le Pen ?
13:00 C'est une très bonne question, je vous remercie de la poser.
13:05 C'est une question à laquelle je suis particulièrement sensible.
13:08 Il y a les groupes politiques avec lesquels nous discutons, nous échangeons, et il ne
13:16 vous aura pas échappé que le groupe Renaissance a toujours discuté avec les groupes politiques
13:21 dont nous considérons qu'ils appartiennent à l'arc républicain.
13:24 Ceci exclut la France insoumise d'un côté et le Rassemblement national de l'autre.
13:30 C'est très clair.
13:31 Nous considérons qu'ils ne sont pas partis de l'arc républicain.
13:34 Nous avons discuté avec les représentants des différents autres.
13:37 Ils ont été élus, je n'en dis ce qui ne convient pas.
13:40 D'ailleurs, on peut constater sur l'ensemble des votes au Parlement que certains textes
13:44 ont été votés avec le soutien soit des députés de la France insoumise d'un côté,
13:47 soit des députés du Rassemblement national.
13:49 La liberté de vote de chacun est parfaitement respectée.
13:52 Mais nous ne souhaitons pas, nous ne voulons pas débattre avec des députés Rassemblement
13:57 national et soutenir des propositions qu'ils pourraient proposer.
14:02 Ce n'est pas notre conception de l'avenir de notre pays.
14:05 Alors on l'aura compris, mais ça fait beaucoup de voix et ça fait les voix de beaucoup de
14:08 Français et beaucoup d'électeurs français qui sont mis de côté aussi bien à votre
14:12 droite qu'à votre gauche.
14:13 Vous avez absolument raison, c'est un vrai défi.
14:17 C'est un vrai défi qui est devant nous de pouvoir convaincre une plus grande majorité
14:22 de Français que s'orienter vers un vote France insoumise d'un côté, s'orienter
14:27 vers un soutien au Rassemblement national de l'autre, qui l'un et l'autre, dans
14:31 des registres différents, portent des idées dont nous jugeons qu'elles sont extrêmement
14:35 dangereuses pour notre pays.
14:36 Je parle bien des idées, des idées sur le fond, quand le Rassemblement national propose
14:42 de diviser le pays puisqu'il fait un tri, une sélection entre les Français d'un
14:47 côté et ceux qui sont sur notre sol, qui ne sont pas une nationalité française ou
14:50 qui parfois ne sont pas d'origine française.
14:53 Nous ne sommes absolument pas d'accord avec cette approche du Rassemblement national.
14:57 Quand le Rassemblement national propose par la voix de Marine Le Pen pendant la campagne
15:00 2022 d'abîmer le pouvoir des juges, nous sommes absolument opposés à ça.
15:05 Nous considérons que c'est un danger pour notre pays.
15:07 Voilà deux exemples de ce que nous considérons être dangereux pour notre pays, qui font
15:11 que nous ne souhaitons pas soutenir ce courant politique.
15:13 Nicolas Corrato.
15:14 Je vais continuer ma question et je vous remercie de votre réponse.
15:18 Est-ce que vous souhaitez que le président Macron, lorsqu'il va prendre la parole pour
15:22 annoncer les différentes initiatives qu'il compte prendre, clarifie également sa position
15:27 par rapport au Rassemblement national ? Je pense notamment à ces dernières sorties
15:32 sur le maréchal Pétain ou à certains débats sur l'histoire contemporaine de notre pays.
15:37 Est-ce que vous, en tant que députée, vous souhaiteriez une clarification du président
15:41 de la République sur ce que vous appelez l'arc républicain ?
15:43 Je n'ai pas l'impression d'être en décalage par rapport au président de la République.
15:49 Il me semble qu'il a été très clair.
15:51 Le Rassemblement national est un opposant politique.
15:55 Nous ne partageons rien de son projet politique, rien de son projet économique, rien de son
16:00 projet social.
16:01 Je crois que la position du président Macron a toujours été, me semble-t-il, moi je le
16:05 considère comme claire et je suis en ligne avec ça.
16:08 Je pense que l'ensemble du groupe Renaissance l'est également.
16:10 Franck Guéguignan.
16:11 Oui, moi je trouve ça surprenant qu'une parlementaire qui représente évidemment
16:18 à la fois une majorité mais aussi la voix des Français au moins dans sa circonscription,
16:23 un mouvement politique qui fait l'abstraction de 50% en gros des voix des Français, c'est-à-dire
16:34 LFI et le Front National.
16:35 On doit débattre sur des idées.
16:36 Ça je suis d'accord avec vous, vous avez raison, mais ne pas les écouter, c'est
16:41 donner, leur permettre de s'exprimer ailleurs que dans des instances représentatives que
16:47 sont le Sénat, l'Assemblée nationale, en l'occurrence ici l'Assemblée nationale,
16:52 mais ils s'exprimeront à un moment ou à un autre dans la rue et de manière beaucoup
16:55 moins contrôlée, beaucoup plus violente.
16:57 Et vous savez ce que ça peut donner ?
16:59 Le mot de la fin pour vous Anne Jonte, justement, est-ce que ce n'est pas eux justement ou
17:03 en tout cas leurs électeurs qu'il faut parler ?
17:04 Alors, je parle moi en comme parlementaire à tous les Français, sans exception, et
17:10 il ne s'agit pas de ne pas les écouter.
17:12 Si je prends l'exemple sur laquelle la loi sur laquelle j'ai travaillé beaucoup, qui
17:15 est la loi de programmation militaire, je peux vous assurer, nous avions d'ailleurs
17:19 l'ensemble des députés de tous les bords politiques, y compris Rassemblement National,
17:23 y compris France Insoumise, ils étaient très engagés, très pointus et très bons sur
17:26 le sujet.
17:27 Ils avaient vraiment des gens qui avaient travaillé le sujet, qui connaissaient parfaitement
17:31 le sujet.
17:32 Nous n'avions pas les mêmes idées, nous n'avions pas les mêmes ambitions, nous n'avions
17:35 pas la même vision, mais nous en avons discuté à ce moment-là, nous n'avons pas retenu.
17:39 Je laisse, il est arrivé parfois que sur certains amendements, malgré tout, et de
17:44 France Insoumise et de Rassemblement National sur cette loi précisément, il y a, il faut
17:48 le dire, quelques amendements qui ont été votés par l'ensemble des parlementaires
17:52 présents et qui sont donc passés.
17:53 Je crois que la loi de programmation militaire donne un exemple de ce qu'on peut faire à
17:57 l'Assemblée.
17:58 C'est un sujet peut-être un peu plus technique, un peu plus pointu, mais qui valait le coup
18:01 et qui est absolument fondamental et qui montrait qu'on était capable de s'écouter.
18:05 J'en ai d'ailleurs beaucoup parlé avec mon collègue Aurélien Fintaut pour souligner
18:08 que là aussi, on n'était pas non plus dans une démarche de chaos.
18:10 Et ça, ça a beaucoup contribué à l'apaisement et à la clarté des débats.
18:14 Merci Anne-Jean T.
18:15 Députée Renaissance, pardonnez-moi, des Français de l'étranger.
18:19 Merci à vous d'avoir pris la parole sur Sud Radio.
18:21 Allez, restez avec nous, Nicolas Corrato, Corinne Tapiro et Franck Gheghenia qui sont
18:25 avec vous comme vrai voix jusqu'à 19h.
18:27 On va se retrouver dans quelques instants.
18:29 On va parler rugby dans quelques minutes.
18:31 C'est la rentrée du rugby, y compris sur Sud Radio en ce qui concerne les différents
18:34 championnats de France.
18:35 Mais avant ça, allez, on va se détendre un petit peu.
18:37 Test de culture générale comme tous les soirs dans les vraies voix, c'est dans un instant.

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