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Mort pour un regard !

Cette semaine dans I-Média, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur l’assassinat d’Enzo, poignardé à mort par deux “jeunes” pour un “regard” dans la petite commune de La Haye-Malherbe dans l’Eure. Les barbares ont encore frappé, les médias eux sont restés les plus discrets possible.
Le dossier du jour est consacré à la grogne des policiers. Entre congés annuels et arrêts maladie qui se multiplient, le mouvement s’étend et les médias choisissent leurs camps : à gauche, la presse des magistrats et des juges, à droite, la presse des policiers…
Sans oublier les pastilles de l'information et le portrait piquant du jour consacré à Geoffroy Lejeune, l’homme qui arrivera à la tête de la rédaction du JDD le 1er août prochain !

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Sommaire I-Média 454
La météo de l’info : au double standard
L’image de la semaine : Enzo, encore une victime du jeunistan
Le dossier : Police justice, la grogne !
Les pastilles de l’info :

Darmanin et ses espoirs déçus
Attal adulé
Top ou Flop ? Twitter devient X
Défigurée pour une tenue
Le tour de France “trop blanc” ?
Julien Pain et son mea culpa
Geoffroy Lejeune et l’extrême droite

Conclusion
Portrait piquant : Geoffroy Lejeune

Liens utiles :
OJIM : www.ojim.fr
Article Polémia : https://www.polemia.com/vers-un-delit-de-climato-scepticisme/

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Transcription
00:00 [Générique]
00:22 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du Nouvel Immédiat.
00:28 Bonjour Jean-Yves, vous êtes avec nous par Skype.
00:31 – Bonjour Floriane.
00:32 – Depuis vos montagnes, évidemment, on les voit par derrière.
00:35 Aujourd'hui, on va parler de pas mal de choses.
00:39 On commencera avec vous Jean-Yves et la météo de l'info.
00:42 Et puis on reviendra sur encore une nouvelle victime
00:46 dont les médias ont très peu parlé, il s'agit d'Enzo.
00:50 Vous allez le voir, ce sera notre image de la semaine.
00:53 Et puis, pour le dossier du jour, on s'intéressera à la grogne des policiers.
00:58 Là encore, les médias n'en parlent pas,
01:01 c'est sans doute qu'il y a des choses intéressantes à aller creuser.
01:03 On va en parler avec vous Jean-Yves.
01:05 Mais avant toute chose, je vous rappelle, n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air.
01:09 Vous pouvez également commenter cette émission, c'est juste en dessous.
01:12 Et lire le descriptif, on ne sait jamais, vous pourriez y trouver des liens utiles.
01:17 Le portrait piquant sera lui consacré à Geoffroy Lejeune.
01:21 Imédiat 454, c'est parti.
01:24 Le meurtre d'Enzo, 15 ans, tué par deux racailles,
01:31 venu d'ailleurs à l'âme à l'herbe, au fin fond de la campagne normande,
01:36 ne suscite pas d'indignation, tout juste de l'incompréhension.
01:40 Sic.
01:41 Les people sont aux abonnés absents
01:44 et les médias font le service minimum pour ce francocide.
01:48 Après tout, Enzo n'est qu'un jeune français.
01:51 Le deux poids deux mesures est partout.
01:54 Les enquêtes à propos des 25 gilets jaunes et borgniers
01:58 sont toujours au point mort, 4 ans après les faits.
02:01 En revanche, subito presto,
02:04 3 enquêtes sont en cours à Marseille et une à Paris
02:07 à propos de l'usage de tirs de balles de défense contre des émeutiers ethniques
02:12 et un policier est en détention préventive.
02:16 Il y a manifestement des espèces
02:18 davantage protégées par la justice que d'autres.
02:23 Au passage, on notera que les bavures policières présumées,
02:26 commises dans le feu de l'action, font beaucoup plus de bruit médiatique
02:31 que les bavures judiciaires tranquillement effectuées
02:34 par négligence derrière des ordinateurs.
02:38 Pas étonnant que la Sainte Alliance Justice Média puisse susciter la colère.
02:43 [Générique]
02:47 L'image de la semaine, vous veniez de l'évoquer dans la Météo de l'Info,
02:51 c'est évidemment Enzo, un jeune homme de 15 ans
02:55 qui a été poignardé dans le village de La Haye-Malherbe.
03:01 Un meurtre dont vous avez sans doute assez peu entendu parler.
03:06 Et pour cela, je vous propose de regarder ce tweet de Samuel Laffont
03:12 qui se spécialise, on pourrait le dire, comme lanceur d'alerte
03:17 pour les morts dont on ne parle pas, ou au moins pas assez.
03:20 Le village de La Haye-Malherbe est un village de 1500 habitants.
03:26 On nous dit qu'il y a eu beaucoup d'émotions et d'incompréhensions
03:30 dans la revue de presse suite à ces faits.
03:33 Après la mort d'un adolescent poignardé près de Louvier,
03:37 on nous dit également que la commune, le village, est sous le choc.
03:42 Que l'auteur du coup de couteau a été placé en détention provisoire.
03:45 On n'en saura pas plus sur le profil de ces jeunes qui ont poignardé Enzo.
03:51 RTL fait un tour rapide à midi 30 sur ce que l'on sait
03:57 de l'agression mortelle d'un adolescent de 15 ans.
04:00 Et on nous dit également dans La Libre que c'est un ado sans histoire
04:06 et que l'agression a eu lieu pour un simple regard.
04:10 Je vous propose d'écouter un extrait du journal de TF1
04:14 qui a mis le temps pour en parler.
04:16 Il fait encore jour, lorsqu'Enzo et ses amis tombent nez à nez
04:19 avec deux adolescents âgés de 15 et 16 ans qui n'habitent pas dans la commune.
04:24 Selon les gendarmes, un échange de regard déclenche une altercation entre les jeunes.
04:29 Enzo reçoit un coup de couteau au thorax.
04:31 Les deux adolescents ont d'abord pris la fuite à bord d'une voiture sans permis
04:35 avant d'être interpellés.
04:37 Ils seront présentés à un juge dans la soirée.
04:40 Une information judiciaire a été ouverte pour homicide volontaire
04:43 et non-assistance à personne en danger.
04:45 Une marche blanche est organisée ce mercredi.
04:48 On est très étonnés parce qu'on ne pense pas que dans un petit village comme ça,
04:52 ça peut arriver.
04:54 On sent bien une certaine volonté quand même de minoration des faits.
04:59 D'abord, on parle d'altercation.
05:01 L'altercation, c'est un conflit entre deux groupes.
05:04 En l'occurrence, il y a manifestement un groupe qui a agressé Enzo.
05:11 On parle d'une histoire de regard.
05:14 Qu'est-ce que c'est le regard ?
05:16 Le regard, c'est un instrument de domination par certains groupes sur d'autres groupes
05:23 qui visent à faire baisser le regard et donc à faire que l'autre marque sa soumission.
05:30 Ça renvoie d'ailleurs ce mot "soumission" aux pratiques de l'islam
05:37 qui considère qu'au fond un musulman vaut davantage qu'un non-musulman
05:42 et que donc que le non-musulman doit le respect.
05:46 Vous savez le mot "respect" au musulman.
05:49 – Cependant, on n'a pas d'informations encore sur les agresseurs.
05:52 – Non, alors on n'a pas d'informations sur les agresseurs,
05:55 vous avez tout à fait raison de le dire,
05:57 mais précisément parce que nous n'avons pas d'informations sur les agresseurs,
06:01 nous pouvons être sûrs qu'il ne s'agit ni de Kevin ni de Matteo.
06:06 Alors on n'a pas les prénoms,
06:08 on ne nous précise pas non plus de quel quartier ou de quelle ville ils viennent,
06:14 mais le simple fait qu'on ne nous le dise pas nous conduit à penser
06:20 qu'ils doivent venir du jeunistan.
06:23 – Ce sont probablement des jeunes du jeunistan, voilà.
06:27 Et je crois que notre devoir est de décrypter,
06:31 avec effectivement un certain risque de se tromper, malheureusement assez faible,
06:37 parce que si l'information est retenue par la police,
06:40 est retenue par la justice et que les médias ne cherchent pas à creuser,
06:44 c'est malheureusement qu'il est probable qu'il s'agit d'une opération
06:52 où une victime française d'un francocide l'ait de la part d'éléments venus d'ailleurs.
07:00 On nous dit d'ailleurs qu'ils ne viennent pas du village de la Hème-à-L'Herbe,
07:05 mais d'ailleurs, d'ailleurs, d'ailleurs.
07:08 – Oui, d'ailleurs il y a un point qui est intéressant et qui est à soulever Jean-Yves,
07:12 c'est que la dame qui est interrogée lors du micro-trottoir de TF1 dit
07:17 "on est très étonnés finalement que des faits de la sorte arrivent
07:21 dans une commune comme la nôtre, 1500 habitants, je le rappelle".
07:26 Est-ce que vous avez un commentaire à faire aussi sur cet étonnement
07:30 de la population qui est choquée encore aujourd'hui par ces faits ?
07:35 – Cette dame n'ose sans doute pas dire le fond de sa pensée,
07:39 donc elle répète un petit peu ce qu'il est convenu de dire dans ce type de circonstances.
07:44 Ceci étant, on pourrait rapprocher cela de la déclaration d'Emmanuel Macron
07:50 depuis la Nouvelle-Calédonie où, parlant des émeutes ethniques,
07:56 il explique qu'il va falloir répartir, le mot est gentiment choisi,
08:01 il va falloir répartir les difficultés sur le territoire.
08:06 Je pense que malheureusement, le bourg de l'Hème-à-L'Herbe
08:10 est déjà concerné par la répartition des difficultés sur le territoire.
08:15 – Merci Jean-Yves pour ce point sur notre image du jour.
08:19 Enzo, pour qui nous avons une pensée et notamment pour ses proches et sa famille.
08:25 Restez avec nous…
08:26 – Dernier point peut-être sur Enzo, il a peut-être été tué parce qu'il a résisté,
08:34 qu'il a eu un comportement honorable, il n'a pas voulu se soumettre,
08:39 il se serait soumis, peut-être serait-il encore vivant aujourd'hui,
08:45 mais à 15 ans, un garçon doit avoir encore un peu d'énergie et d'honneur sans doute
08:52 et c'est peut-être pour cela qu'il est mort.
08:55 Honneur à lui.
08:56 – Honneur à lui.
08:57 Restez avec nous, on passe désormais à notre dossier du jour.
09:00 [Générique]
09:03 Pour notre dossier du jour, je vous le disais en introduction de cette émission,
09:07 nous allons parler de la grogne qui a lieu actuellement chez les policiers
09:12 et dont les médias ont très peu parlé.
09:15 Quel a été l'élément déclencheur ?
09:17 Eh bien c'est par exemple cet article du Parisien qui nous dit que selon Frédéric Vaud,
09:23 directeur général de la police nationale dans l'attente d'un éventuel procès,
09:28 un policier n'a pas à être en prison même s'il a commis des fautes lors de sa mission.
09:33 BFM TV qui a lui repris le propos suivant de Frédéric Vaud,
09:37 "Le savoir en prison m'empêche de dormir,
09:40 le patron de la police souhaite la libération du policier écroué à Marseille".
09:45 Vous évoquiez d'ailleurs ces affaires Jean-Yves lors de la météo de l'Info
09:50 auxquelles je reporte nos téléspectateurs.
09:54 Voilà la revue de presse suite aux propos de Frédéric Vaud
09:58 qui a enfin réveillé les médias sur cette grogne policière
10:02 qui a commencé donc à Marseille, vous l'aurez compris.
10:05 "Policier écroué à Marseille",
10:06 on vous explique pourquoi les propos du patron de la police suscitent l'indignation
10:10 et ça c'est France 3.
10:12 20 minutes, BAC de Marseille,
10:14 pourquoi les policiers sont en colère après le placement en détention
10:17 d'un des leurs ?
10:18 BFM TV, la cagnotte pour les policiers mis en examen pour violences en Réunion
10:23 récolte plus de 30 000 euros.
10:26 Encore BFM qui pointe les cagnottes, ils n'aiment pas trop ça.
10:30 Et le point, Marseille, le patron de la police veut que l'agent de la BAC écrouée
10:35 soit libéré.
10:37 Donc bien sûr tout cela a fait beaucoup de bruit
10:40 et cela a relancé l'affaire quelque part
10:43 et cela a étendu le mouvement aussi de grogne de la police.
10:47 On a par exemple Amoury Brelet qui est journaliste,
10:50 chef du service web de Valeurs qui a publié ce tweet,
10:53 ils ont eu des sources policières sur des groupes WhatsApp,
10:56 des policiers appellent le SDLP à rejoindre le mouvement,
11:02 les agents du service de la protection protègent notamment le président de la République,
11:07 le Premier ministre, les membres du gouvernement,
11:09 des hôtes étrangers et des personnalités menacées.
11:14 Ils sont plus d'un tiers en congé annuel,
11:16 il suffit de pas grand chose pour vite bousculer l'organisation.
11:20 Le service s'est afflue tendu tellement il y a de travail,
11:23 précise la source policière.
11:25 Alors pour le moment le SDLP ne bouge pas
11:28 mais toujours est-il qu'on aura bien compris que cette période
11:31 est très très mauvaise pour une grogne policière,
11:34 les gens sont en congé et puis il y a beaucoup d'arrêts maladie.
11:38 Et ça on va l'évoquer tout de suite dans une revue de presse,
11:41 une seconde que j'ai faite un peu plus pointue sur la fronde des policiers.
11:45 Les médias l'appellent comme ceci, la crainte d'une contagion, nous dit BFM TV.
11:49 Le silence préoccupant du pouvoir politique, nous dit Le Monde.
11:54 La justice doit pouvoir faire sereinement son travail pour Elisabeth Borne dans la montagne
11:59 et ça fait 20 ans que tous les gouvernements nous prennent pour des serpillères
12:03 dans Le Figaro, le témoignage d'un policier et Valeurs Actuelles
12:07 qui revient sur la fronde des policiers qui s'étend en Ile-de-France
12:12 et surtout l'arrêt 562 qui autorise les policiers non pas à faire grève
12:19 mais à traiter uniquement ce qu'il y a de plus urgent, de plus vital.
12:24 Donc on peut le voir Jean-Yves, les policiers sont très mobilisés,
12:30 plus que les médias ne l'ont été puisque cette affaire remonte à il y a environ deux semaines.
12:36 – Oui alors les médias ont fait preuve de beaucoup de prudence,
12:40 ils n'en ont pas parlé, l'affaire on l'a apprise comme beaucoup de choses,
12:44 d'abord sur les réseaux sociaux et puis la déclaration du directeur général de la police nationale,
12:53 secondée par la déclaration du préfet de police, donc les principaux patrons de la police,
12:59 soutenue de fait par le ministre de l'Intérieur,
13:02 a fait que les médias ont été obligés d'en parler.
13:07 Alors ils en parlent à leur manière, le monde de ce mercredi,
13:12 jour où nous enregistrons, dit "le mouvement de la police ne se ralentit pas",
13:21 ce qui est une manière élégante de dire qu'en fait non seulement il ne se ralentit pas,
13:27 mais en fait il s'installe et il s'amplifie, voilà.
13:32 Donc les médias ont d'abord cherché à nier le fait, à ne pas en parler,
13:38 et puis ils ont été rattrapés, comme toujours dans cette affaire,
13:42 les réseaux sociaux ont plusieurs jours d'avance sur les médias,
13:47 c'est précisément pour cette raison que le gouvernement cherche,
13:52 et les autres médias d'ailleurs, cherchent à les censurer, à les casser,
13:57 puisqu'ils obligent à parler de choses qu'on aimerait tellement pouvoir taire.
14:03 – Alors les médias ont donné la parole à certains policiers,
14:09 ils ont aussi donné la parole aux juges,
14:12 et on a par exemple Le Monde qui a produit deux articles,
14:16 les voici, Benjamin Blanchet, vice-président au tribunal judiciaire de Paris,
14:20 "Les propos du directeur général de la police nationale
14:24 constituent une blessure à notre pacte républicain",
14:28 et Le Monde encore qui publiait le 26 juillet, le lendemain,
14:32 "L'institution policière est parvenue à convaincre le gouvernement
14:36 qu'il ne tient que par elle",
14:38 et on a également L'Obs qui nous a fait un bel article,
14:44 "Alimenter une opposition entre la police et la justice est nocif",
14:48 met en garde le premier président de la cour de cassation,
14:52 il s'agit de Christophe Soulard, rien que son nom de famille,
14:55 il y a tout un programme, Jean-Yves vous allez me dire.
14:57 – Oh non, vous en prie, vous en prie,
15:00 vous êtes l'ami du premier magistrat de France, non, non, non.
15:02 – C'est le premier magistrat de France, effectivement,
15:04 on le voit en image d'illustration,
15:06 il est royal dans sa tenue de magistrat,
15:11 et lui il déplore les attaques qui visent selon lui
15:14 autant la justice que la démocratie, nous dit-il.
15:19 On a quand même un tweet amusant de Patrick Ivars
15:24 qui pose la question suivante,
15:26 "combien de magistrats dorment-ils en prison
15:29 parce qu'on leur reproche d'avoir pris une mauvaise décision dans leur boulot ?"
15:33 un parallèle évidemment quasi comique par rapport aux policiers
15:38 qui finissent souvent en garde à vue plus longtemps que ceux qu'ils ont arrêtés.
15:45 – Ce propos de Patrick Ivars qui est un ancien commissaire
15:49 qui je crois a des responsabilités maintenant au Rassemblement national
15:53 est tout à fait intéressant parce qu'il souligne effectivement la distorsion.
15:58 Alors on parle de bavures policières,
16:02 mais on parle peu de bavures judiciaires.
16:04 Les bavures judiciaires ont parfois des conséquences dramatiques,
16:08 quand une erreur de procédure conduit à libérer un délinquant
16:12 qui va aller ensuite commettre un crime, un meurtre ou un viol,
16:17 ça arrive très fréquemment.
16:19 Et jamais les magistrats auteurs de ces bavures judiciaires
16:24 ne sont mis en cause ni même blâmés.
16:28 Alors qu'objectivement quand ils commettent leurs bavures judiciaires
16:32 ils sont tranquillement assis au frais ou au chaud, je ne sais pas,
16:36 derrière un ordinateur, il n'y a pas une grande pression.
16:40 En revanche les policiers qui peuvent effectivement commettre aussi des bavures,
16:45 bien sûr il peut y avoir des débordements ou des gestes indus, bien sûr,
16:51 mais ils sont commis dans des ambiances quand même beaucoup plus difficiles
16:57 où il faut décider en quelques millisecondes ou en quelques dizaines de secondes
17:02 ce qu'il ne faut pas faire ou faire.
17:05 Et là il y a beaucoup moins d'indulgences.
17:08 Alors on a l'impression que dans ce pays il y a un corps qui est au-dessus de tous,
17:13 c'est le corps judiciaire qui a pris un pouvoir considérable depuis 40 ans
17:18 avec d'ailleurs comme conséquence une restriction considérable des libertés publiques
17:22 par une application tout à fait excessive des lois sur le délit d'opinion
17:28 et une explosion de l'insécurité avec une multiplication par plus de 5
17:34 des agressions violentes.
17:36 Donc le bilan n'est pas extraordinaire.
17:37 J'observe d'ailleurs que ces magistrats, tout à fait éminents,
17:41 encore une fois M. Soudard est le premier président de la Cour de cassation,
17:47 ils choisissent des médias de gauche pour s'exprimer
17:50 et même des médias de gauche assez marginaux
17:52 parce que l'observateur n'a plus grand lecteur aujourd'hui,
17:56 mais c'est quand même le média que le président de la Cour de cassation,
18:01 encore une fois le premier magistrat de France,
18:03 choisit pour s'exprimer, c'est je crois assez révélateur et peut-être assez maladroit.
18:09 – On a aussi quelque part une distorsion entre la gestion des manifestations,
18:16 Jean-Yves, et la gestion des émeutes parce que ces policiers
18:20 qui sont actuellement mis en tort à Marseille
18:23 et qui ont déclenché toute cette grogne,
18:26 le sont parce qu'ils ont agi dans le cadre des émeutes.
18:30 – Oui, alors si vous voulez ce qui est assez frappant,
18:33 c'est que dans le cadre de ces émeutes, il y a eu l'usage de LBD.
18:37 Et effectivement le tir de balles de défense peut occasionner
18:43 des dommages relativement importants.
18:46 Alors il y a 4 cas je crois, 3 cas à Marseille,
18:52 un cas en Ile-de-France où des enquêtes sont en cours
18:57 à propos d'usage de balles de LBD.
19:00 Alors moi ce qui me frappe, c'est que des usages de balles de LBD,
19:04 il y en a eu des milliers pendant les manifestations
19:08 des Gilets jaunes, il y a eu 25 personnes éborgnées,
19:13 y compris parfois des manifestants violents,
19:16 mais y compris aussi parfois des manifestants pacifiques.
19:20 Et toutes ces affaires, aujourd'hui, aucune n'a débouché.
19:25 Aucune n'a débouché.
19:26 Dans un tweet, j'ai interrogé le procureur général honoraire
19:31 de la cour de cassation, qui vient de prendre sa retraite
19:35 et qui a ouvert un compte Twitter, pour savoir combien,
19:38 à sa connaissance, parce qu'il a été aussi procureur général de Paris,
19:41 il y avait eu d'enquêtes qui avaient débouché
19:44 sur l'usage des tirs de LBD contre les Gilets jaunes.
19:48 Donc on a vraiment l'impression là d'un deux poids deux mesures,
19:50 les policiers utilisent, à tort ou à raison,
19:54 et parfois quand même à raison,
19:57 des tirs de LBD contre des émeutiers,
20:04 on a vu la violence quand même, des pillages, des incendies,
20:10 des destructions lors des émeutes.
20:13 Ils utilisent des LBD, ils sont poursuivis,
20:16 mais quand des LBD ont été utilisés pour réprimer des manifestants,
20:22 parfois pacifiques, là il n'y a aucune poursuite.
20:24 Alors il faudrait savoir, il faudrait savoir,
20:28 où on ne poursuit jamais en disant,
20:30 "bah oui les policiers utilisent les moyens qu'ils ont pour rétablir l'ordre",
20:34 et puis voilà, c'est comme ça,
20:37 où on enquête dans les différents cas.
20:41 On enquête dans les différents cas.
20:43 Je pense d'ailleurs personnellement
20:45 que c'est plutôt la responsabilité de l'État et de la hiérarchie
20:52 que du policier lui-même sur le terrain,
20:56 qui fait comme il peut, et parfois comme on lui dit de faire.
21:01 Mais en tout cas, j'aimerais moi que la magistrature,
21:05 qui intervient beaucoup dans cette affaire,
21:07 que la haute magistrature nous dise pourquoi,
21:11 pourquoi il n'y a pas de poursuite qui débouche depuis 4 ans et depuis 5 ans
21:16 pour les éborgnés gilets jaunes,
21:20 et pourquoi, subito presto, tout de suite, immédiatement,
21:25 on engage des poursuites pour l'usage de LBD
21:29 contre des émeutiers, contre des pillards,
21:32 et qu'on va même jusqu'à mettre un policier en détention préventive dans ce cas-là.
21:38 Deux poids, deux mesures, ça n'est pas supportable.
21:41 Mais ça n'est possible que parce qu'il y a une connivence
21:46 entre les médias et la justice.
21:50 Les médias ont un certain parti pris,
21:53 ils avaient un parti pris contre les gilets jaunes,
21:55 ils ont plutôt un petit parti pris pour les émeutiers,
21:59 et donc, ben voilà, la justice, les médias, ça marche un peu ensemble.
22:03 – Et vous nous connaissez bien, chère téléspectateur,
22:05 on gardera un œil précis sur la question, place maintenant.
22:09 – À condition de ne pas être éborgné.
22:11 – Oui, si seulement, ou de se faire arracher la main,
22:14 ou autre joyeuseté qu'ont subi les manifestants.
22:17 Place maintenant au Pastis de l'information.
22:20 [Générique]
22:24 On commence avec l'article de la semaine.
22:27 Il s'agit d'un article sur Darmanin et ses espoirs déçus.
22:31 En effet, le remaniement au gouvernement aura provoqué une pluie d'articles
22:37 et certains sont plus amusants que d'autres.
22:39 Donc, je vous propose de commencer avec par exemple
22:41 cet article du Parisien sur Darmanin.
22:43 "Il se sent trahi".
22:45 Les soutiens de Darmanin assurent qu'il n'a pas dit son dernier mot,
22:49 longtemps pressenti pour Matignon.
22:53 Ils sont déçus, toutefois ils sont persuadés
22:55 que leur champion aura bientôt une seconde chance.
22:58 En tout cas, ils sont très satisfaits malgré tout,
23:01 parce que Darmanin reste dans son ministère
23:04 où son périmètre s'est élargi avec la co-tutelle
23:08 du secrétariat d'État à la Ville.
23:11 On se demande si l'usage du terme "champion"
23:14 n'est pas à double tranchant, voire même carrément ironique.
23:17 Je vous propose maintenant de passer à un article
23:20 où là on est dans l'adulation de Gabriel Attal
23:24 qui vient d'être nommé à l'éducation.
23:26 Et là on nous dit, toujours le Parisien,
23:29 l'ascension d'un jeune prodige.
23:32 À 34 ans, l'élu des Hauts-de-Seine a été nommé
23:34 au poste de ministre de l'Éducation nationale
23:37 en remplacement de Pap Mdiaï.
23:39 À moins de deux mois de la rentrée scolaire,
23:41 sa feuille de route s'annonce chargée, nous dit-on.
23:45 Et bien sûr, voilà le reste de l'article, l'État l'avenant,
23:50 et donc c'est le formidable Gabriel Attal.
23:54 Quelqu'un ne l'a pas trouvé si formidable que cela,
23:57 il s'agit de Philippe Devilliers.
24:00 La nomination de Gabriel Attal pour remplacer Pap Mdiaï
24:03 est la catastrophe de l'été.
24:06 C'est le passage du woke au LGBT.
24:08 Attal est un militant, un membre éminent du groupe Bilderberg,
24:12 partisan de la rééducation nationale.
24:15 Macron a rendu son devoir de vacances,
24:17 changer de société.
24:20 Et alors bien sûr, là il y a eu des réactions en cascade.
24:23 Je vous propose par exemple ma copine Marine Tondelier
24:26 d'Europe Écologie Les Verts.
24:28 "On a le droit de ne pas être macroniste, d'être homophobe,
24:31 par contre non", lui Attal répondu.
24:34 Éric Coquerel également sur Twitter a tweeté ceci.
24:37 "Rance homophobe complotiste, l'attaque de Devilliers
24:40 est le condensé de toutes les dérives actuelles".
24:43 Qu'on se ressaisisse et qu'on comprenne d'où vient
24:46 le réel danger pour la République.
24:48 Jean-Yves, est-ce que vous avez un commentaire,
24:51 une explication du pourquoi et du comment
24:54 ce tweet de Philippe Devilliers ?
24:56 De quoi parle-t-il ?
24:58 Philippe Devilliers, bon,
25:01 vise, qualifie Attal d'LGBT.
25:05 Et on dit "mais c'est très mal, c'est mettre en cause
25:10 l'homosexualité d'Attal".
25:12 Alors, je crois que c'est tout à fait
25:15 injustifié comme raccourci puisque Attal,
25:20 précédemment, s'est exprimé dans Libération
25:24 avec des reprises dans Femmes Actuelles,
25:26 dans Tétu et j'en passe, sur son homosexualité.
25:30 Bon, c'est sa vie privée, il aurait pu la garder pour lui,
25:33 il a choisi de l'étaler.
25:34 Il avait été outé par Juan Branco à l'époque,
25:37 c'est Juan Branco qui avait révélé sa relation.
25:41 Mais bref, il l'a rendu public, bon, ça c'est son problème.
25:47 Mais ça va au-delà, puisqu'il a pris des positions
25:52 dans la ligne de celles du lobby LGBT,
25:56 des réformes sociétales voulues par le lobby LGBT
25:59 et notamment favorables à la gestation pour autrui,
26:03 c'est-à-dire au commerce du ventre des femmes,
26:07 pour appeler les choses par leur nom.
26:09 Alors, encore une fois, c'est son droit,
26:12 mais c'est le droit de Philippe de Villiers de le critiquer,
26:16 de s'inquiéter qu'un tel personnage soit nommé
26:20 à la tête de l'éducation nationale
26:23 et il a le droit de le dire,
26:27 le fait que M. Attal revendique son homosexualité
26:31 ne doit pas lui servir de bouclier pour éviter toute critique.
26:36 Il a le droit, mais les autres ont aussi le droit de le critiquer.
26:41 Mais il y a dans ce domaine une telle pression médiatique
26:44 que des gens comme M. Ciotti, le patron de LR,
26:48 ou M. Bardella, le patron de RN,
26:51 ont cru nécessaire de hurler avec les loups médiatiques
26:55 et de critiquer Philippe de Villiers,
26:58 qui en l'occurrence a fait preuve d'un certain courage
27:02 en disant les choses finalement telles qu'elles doivent être dites,
27:05 ou telles qu'elles peuvent être dites en tout cas.
27:07 – Oui, oui, le propos très exact d'ailleurs de Gabriel Attal,
27:10 c'est qu'il n'était pas contre une GPA éthique,
27:14 comme si une GPA pouvait être éthique,
27:16 si les mères porteuses étaient un jour autorisées en France.
27:20 On peut voir la suite du raisonnement,
27:22 c'est que quand on est dans ce genre de sphère du pouvoir,
27:24 c'est quasiment un souhait en fait qui était mis ici.
27:28 – C'est une volonté politique,
27:30 c'est faire avancer un projet qui au départ…
27:36 C'est un légende, je rappelle qu'au moment de la manif pour tous,
27:39 quand les partisans de la manif pour tous,
27:41 donc au moment de la loi Tobira, il y a une dizaine d'années,
27:43 disaient "mais après il y aura la procréation médicale assistée pour toutes,
27:50 notamment pour les couples de femmes, et après il y aura la GPA",
27:53 on disait "mais non, mais vous êtes des complotistes,
27:56 il n'en est pas question etc."
27:57 Eh bien on y est aujourd'hui et on n'a même plus le droit de le critiquer.
28:01 Ça devient difficile de le critiquer.
28:04 – Place maintenant à Twitter.
28:09 Twitter qui ne s'appelle plus Twitter, Twitter qui devient X.
28:13 X, en effet, Elon Musk a décidé de changer le nom de sa plateforme,
28:18 c'est environ 18 mois après son rachat qu'il a décidé de trancher pour X,
28:25 un peu comme certaines de ses autres compagnies.
28:28 Dimanche, il avait déjà mis "x.com" qui pointe vers Twitter,
28:34 le logo de Twitter a été remplacé, adieu le petit oiseau bleu.
28:39 Maintenant, place au X de Twitter,
28:42 il a changé sa photo de profil également sur son profil Twitter.
28:48 Et voilà, le patron de SpaceX continue sa route,
28:55 en tout cas, toujours est-il qu'on peut constater que dans cette grande confusion,
28:59 cette grande surprise face à ce changement de nom,
29:02 eh bien les médias ont plutôt choisi leur camp,
29:06 ils ont choisi de critiquer Elon Musk,
29:10 notamment dans cette revue de presse, on peut le constater, BFM TV,
29:13 qui dit "Elon Musk a tenté de retirer le logo de Twitter de son siège de San Francisco,
29:19 mais la police s'en est mêlée".
29:21 Alors, ce qu'il n'explique pas,
29:24 c'est que la police s'est mêlée du retrait des lettres
29:28 pour un problème de circulation,
29:30 et donc certainement pas pour interdire ce retrait même des lettres.
29:33 Le Monde, le passage de Twitter à X, une stratégie ambitieuse mais incertaine,
29:39 voilà un article un peu plus équilibré,
29:42 et La Croix qui propose "Envie de quitter Twitter, rebaptiser X",
29:46 voilà cinq alternatives aux réseaux sociaux d'Elon Musk,
29:50 ils font bien sûr la pub pour Threed par exemple,
29:52 le nouveau média qui copie Twitter et qui appartient à Facebook,
29:56 je vous le mets dans le mille,
29:58 et BFM TV qui nous dit "Pas de bol, le nom X qui remplace Twitter
30:03 a déjà été déposé par Facebook et Microsoft,
30:06 cela sera vraisemblablement, en tout cas, un nom provisoire",
30:10 parce qu'on imagine mal Elon Musk rester sur quelque chose qui ne lui appartient pas,
30:15 et 20 Minutes carrément lui a titré "Un changement bâclé d'Elon Musk
30:20 pour le choix de X, de Twitter métamorphosé en X".
30:24 Voilà, Jean-Yves, qu'est-ce que vous pensez de cette décision
30:28 et de cette revue de presse médiatique sur X ?
30:32 Il va falloir s'habituer désormais à l'appeler comme ça.
30:35 – Alors je crois que la revue de presse est à charge,
30:37 évidemment comme tout ce que fait Musk est présenté à charge par les médias,
30:41 il n'y a rien d'exceptionnel.
30:43 On avait signalé la semaine dernière
30:46 qu'il y avait eu une chute importante des revenus publicitaires,
30:51 absolument pas liée à une perte d'audience,
30:53 mais liée tout simplement au choix idéologique des grandes agences de publicité,
30:59 là les médias sont sur la même logique.
31:01 Je pense qu'il faut quand même noter l'article du Monde qui est un peu plus équilibré
31:05 et qui cite assez longuement la directrice générale de Twitter ou de X,
31:10 Madame Niacarino, et qui montre qu'effectivement le projet est ambitieux
31:14 parce qu'il s'agit en partant de la plateforme,
31:16 qui est une plateforme de micro-blogging,
31:18 d'évoluer vers des prestations plus larges, audio, vidéo, voire monétaire,
31:25 et donc il y a je crois un projet ambitieux, réussira-t-il ou non, je ne sais pas,
31:33 mais ce n'est pas la première fois que Musk se heurte à l'hostilité médiatique,
31:42 qui est assez logique puisqu'il défend la liberté d'expression,
31:45 donc les médias n'aiment pas ça, c'est normal,
31:47 il faut les comprendre, il faut les comprendre.
31:49 – Parfois on devient une victime pour un regard,
31:55 c'était le cas d'Enzo que nous avons évoqué précédemment,
31:59 et parfois cela peut être aussi en raison d'une tenue inappropriée,
32:03 jugée inappropriée, du moins, voilà ce qui est arrivé
32:07 à une jeune femme de 19 ans, en tout cas à Toulouse,
32:11 elle a été défigurée par un groupe de jeunes à grands coups de tessons de bouteilles,
32:17 et elle aura des cicatrices à vie, il y a eu plus de 50 points de suture,
32:22 donc on nous dit des jeunes là, c'est encore le jeuniste,
32:25 on est en plein dedans, on nous explique que dans la nuit de mardi à mercredi,
32:29 vers 3h du matin, la jeune femme accompagnée de son compagnon
32:33 rencontre un groupe de jeunes, deux filles, deux garçons,
32:37 entre 14 et 17 ans, encore des jeunes très jeunes quand même,
32:41 dans ce jeunistan, et ils ne veulent pas laisser passer le couple tranquillement,
32:46 et c'est là qu'elle va être défigurée,
32:48 je vous propose de regarder les illustrations si vous le souhaitez,
32:52 et ce qui est original, c'est que cette jeune femme qui était à l'hôpital
32:58 au moment où les faits sont sortis dans la presse,
33:01 elle a tweeté elle-même en reprenant le tweet de Mediavenir,
33:05 en disant "Je suis la femme de 19 ans, je tiens à vous remercier
33:09 pour cette vague de soutien après ce drame,
33:11 je vous mets en commentaire les photos de mon corps",
33:13 donc c'est elle-même qui a publié les photos pour se rendre compte
33:16 un peu de la gravité des choses, et elle signale également dans un tweet
33:22 "Malheureusement, encore une fois, des Maghrébins,
33:25 et pourtant j'en suis aussi une, et ça me déchire le cœur
33:27 de devoir dire que ce sont les gens de ma communauté qui m'ont fait ça".
33:32 Jean-Yves, là c'est un cas, on avait rarement eu ça,
33:37 le fait d'avoir les agresseurs qui sont désignés directement
33:41 par la victime elle-même qui a la parole grâce à Twitter, grâce à X.
33:46 – Absolument, mais là la victime dit les choses,
33:52 ce qui lui est reproché au fond c'est de ne pas s'être soumis
33:55 au code vestimentaire que la minorité activiste musulmane
34:02 veut imposer aujourd'hui en France, en commençant par les membres
34:06 de sa communauté, mais à terme en l'étendant à l'ensemble de la population.
34:12 Il faut quand même être bien conscient de cela,
34:15 on s'est beaucoup inquiété de l'attitude des Mollahs en Iran
34:19 et des talibans en Afghanistan, on ferait bien de s'inquiéter
34:23 de l'attitude du jeunistan en France.
34:27 – On va passer maintenant à un article de Libération,
34:33 Libération qui juge que le polton français est trop blanc,
34:39 ou du moins pourquoi le polton français est-il si blanc ?
34:43 Mais on est presque au bord du trop, alors voilà,
34:47 difficile de ne pas le remarquer, le polton est essentiellement blanc,
34:52 comment une discipline populaire peut-elle à ce point
34:57 ne pas représenter la diversité de la société française ?
35:01 Pourquoi les Nasser Bouhani, Lorenzo Manzi, nanana,
35:04 sont-ils aussi peu nombreux ?
35:07 Voilà, Libération a posé la question, ils ont même produit une enquête
35:11 sur cette question épineuse et évidemment ils ont reçu en échange
35:15 la monnaie de leur pièce, puisqu'on a le journaliste Clément Veil-Renal
35:19 qui leur a posé la question, combien de journalistes noirs
35:23 à la rédaction de Libération en publiant cette fameuse photo de 2015,
35:28 qui est une vieille photo mais qui leur est régulièrement ressortie
35:31 parce que c'est une illustration parfaite de l'absence de diversité
35:36 dans cette rédaction de Libération.
35:40 Jean-Yves, peut-être un mot déjà sur les origines des personnes
35:45 selon les sports, on pourrait comparer peut-être
35:47 avec l'équipe de foot de France qui, elle, est beaucoup plus colorée ?
35:52 Pour l'équipe de foot de France, on ne pose pas la question
35:56 de la présence des blancs qui existe mais qui est quand même assez rare
36:00 puisqu'elle a longtemps été, encore en 1998 on disait "black blanc beurre",
36:07 aujourd'hui c'est plutôt "black black beurre" avec un peu de blanc,
36:11 bon, on ne pose pas la question.
36:12 Alors je crois qu'il y a plusieurs choses, il y a d'ailleurs,
36:15 il y a d'abord le fait que le cyclisme est moins aidé,
36:22 moins encadré par les mairies, les pouvoirs publics que le foot
36:29 et donc finalement la préférence étrangère y joue peut-être un peu moins.
36:35 Il y a aussi peut-être une explication, c'est qu'en fonction de leurs origines,
36:42 les gens statistiquement sont plus ou moins adaptés à certains sports
36:47 qu'à d'autres sports.
36:49 Je prends un exemple, en athlétisme sur la course rapide, la course courte,
36:59 eh bien il y a manifestement un avantage aux gens d'origine noire
37:04 et c'est très rare les sportifs européens ou d'origine européenne
37:10 qui dépassent les 10 secondes au 100 mètres.
37:12 Il y en a, mais c'est plutôt l'exception, alors qu'il y a beaucoup de gens
37:16 d'origine africaine qui le font.
37:18 Voilà, il y a des différences, c'est comme ça.
37:21 Je pense qu'en natation par exemple, en revanche, il y a assez peu de gens
37:25 d'origine africaine, mais il y a beaucoup plus de gens d'origine européenne
37:28 parce qu'apparemment ils sont mieux adaptés statistiquement, encore une fois.
37:33 C'est des réalités biologiques qu'on ne peut pas nier.
37:38 Et pour le cyclisme, il semble effectivement qu'il y ait plutôt un avantage
37:43 pour les populations d'origine européenne, avec toutefois,
37:48 il y a eu un certain nombre d'années, pas mal de coureurs d'origine indienne,
37:55 sud-américaine, notamment colombienne ou péruvienne,
37:58 parce qu'ils ont été sélectionnés par l'altitude et pour l'altitude
38:05 et donc ils se trouvaient être assez bons en montagne,
38:09 de même que pour les grands trails en montagne, il y a beaucoup d'Européens,
38:17 mais il y a aussi des Asiatiques, il y a aussi, s'agissant de l'Afrique,
38:21 des Éthiopiens ou des Kényans, parce qu'ils ont été sélectionnés
38:26 par l'altitude en quelque sorte.
38:30 C'est des réalités biologiques qui existent aussi et dont on devrait pouvoir parler
38:36 de manière tout à fait tranquille.
38:38 – Ce sont des concurrents pour vous Jean-Yves, vous êtes en train de nous expliquer.
38:42 En tout cas, dans Libération, quand même il y a plusieurs années…
38:46 – En montagne, les Sherpas, cette fois de l'Himalaya, ont un avantage absolu
38:53 parce qu'ils ont une grande aptitude à l'altitude, oui absolument.
38:58 – C'est bien certain, ils meurent moins que les Européens sur place,
39:01 en tout cas, qui font la queue de façon fort triste d'ailleurs
39:04 pour escalader ce sommet qui est devenu touristique.
39:08 On a Libération quand même qui a produit plusieurs fois des articles
39:12 questionnant le fait que la rédaction de Libé était blanche.
39:17 En 2018, ils avaient fait un article et puis en 2020, ils ont réitéré l'expérience
39:23 avec notamment le témoignage d'une de leurs journalistes de couleur
39:27 qu'ils ont décidé de mettre en avant.
39:29 À cette occasion, je vous propose d'écouter et Jean-Yves, après je vous laisse réagir.
39:33 – La rédaction de Libé est-elle blanche ?
39:35 En fait, c'était une question qui nous avait été posée
39:37 en réaction à la publication d'une photo de 2015 d'une partie de la rédaction
39:42 où l'on voit que presque tous les journalistes de Libé sont blancs.
39:45 On pouvait lire dans cet article que les personnes perçues comme non-blanches
39:48 représentaient moins de 10% de la rédaction à l'époque.
39:50 Aujourd'hui, sur le sujet plus spécifique des journalistes noirs,
39:53 nous avons comptabilisé trois personnes concernées à Libération
39:57 sur plus de 150 journalistes.
39:59 Bala Fofana, qui travaille au web,
40:01 Sandra Onana au service culture et moi-même.
40:04 Donc la question de l'homogénéité de la rédaction se pose toujours autant en 2020.
40:08 – Les journaux sont peuplés d'hommes blancs de gauche
40:12 qui vont devoir apprendre à laisser la place soit à des femmes,
40:18 soit à des non-blancs, soit à des gens de droite.
40:22 Par exemple, au journal du dimanche,
40:25 il va falloir qu'ils apprennent à faire la place, c'est comme ça.
40:29 Donc je pense que je déconseillerais vraiment à un jeune homme européen
40:35 de faire une école de journalisme aujourd'hui
40:38 parce qu'elle ne pourrait déboucher que sur le chômage.
40:44 – Jean-Yves, pour cette pestille,
40:50 je vous propose d'écouter Julien Pain qui nous a fait en quelque sorte
40:53 un "méa culpa" pour son traitement de l'information pendant une période.
40:58 On l'écoute tout de suite.
41:00 – Quand la pandémie est arrivée, à titre personnel,
41:02 je regrette la façon dont je l'ai traité
41:03 parce que j'ai attendu des scientifiques, des réponses certaines
41:07 alors qu'ils n'en avaient pas et je pense que j'ai poussé à ça.
41:09 Et ça, je le regrette.
41:10 Et je pense que c'était une façon aussi
41:12 d'honnêtement prendre les gens pour des cons.
41:14 C'est-à-dire qu'en gros, le gouvernement nous disait
41:16 que les gens ne sont pas capables d'accepter cette incertitude
41:18 parce qu'ils vont paniquer, ils vont se mettre à couvrir
41:19 comme des poulets sans tête de partout.
41:22 Donc on va leur dire, même si on n'est pas sûr,
41:24 on est obligé de leur dire des choses pour les rassurer.
41:26 Et l'impression que les Français doivent absolument être rassurés
41:28 avec des choses certaines et qui sont trop bêtes
41:31 pour comprendre qu'on ne sait pas tout,
41:33 je pense que c'est ça qu'il ne faut pas reproduire comme erreur.
41:35 – C'est intéressant cette déclaration de Julien Pain
41:38 parce qu'au fond, c'est le seul fact-checker qui reconnaît
41:43 "j'ai trompé les gens".
41:44 Je leur ai dit qu'il y avait des certitudes
41:46 et qu'il n'y avait pas de certitudes.
41:47 Et évidemment, en matière scientifique,
41:50 il n'y a jamais de certitudes.
41:51 Il y a des probabilités révisables,
41:55 il y a des certitudes révisables, il n'y a pas de certitudes absolues.
41:59 Et quand on dit "les scientifiques disent que",
42:02 eh bien on ment parce qu'il y a effectivement peut-être
42:07 un certain nombre de scientifiques qui défendent un point de vue
42:09 mais qui est controversé par d'autres.
42:11 Et je dois dire qu'on est en train de vivre aujourd'hui
42:15 avec l'affaire du climat, la même chose qu'avec le Covid.
42:19 On nous dit "les scientifiques pensent que",
42:23 mais non, les scientifiques, ils ont des opinions partagées là-dessus.
42:28 Pas forcément sur le fait qu'il y ait ou non un réchauffement
42:32 qui remonte en ce qui concerne l'Europe à 1830,
42:35 donc à près de deux siècles maintenant,
42:37 mais par le fait que l'origine serait ou non anthropique.
42:42 Il y a certains scientifiques, effectivement,
42:44 certains climatologues qui expliquent que c'est anthropique,
42:47 mais il y en a d'autres qui expliquent que c'est lié au contraire
42:51 aux cyclones du Soleil ou à la vulcanologie
42:55 ou à beaucoup d'autres éléments.
42:58 Et il y a notamment trois prix Nobel de physique
43:00 qui ne croient pas les thèses officielles sur le sujet.
43:04 Donc il n'y a pas de consensus non plus sur ce sujet-là.
43:08 On aimerait que les fact-checkers prennent un minimum
43:13 les leçons de l'expérience, pas si anciennes du Covid,
43:16 puisque ça ne fait jamais que remonter à deux ans.
43:19 Et vous savez qu'en matière de désinformation,
43:22 le fait qu'une désinformation d'hier soit démasquée
43:26 n'interdit pas la désinformation d'aujourd'hui sur un autre sujet.
43:31 – Absolument, et Jean-Yves d'ailleurs,
43:32 vous aviez un coup de chapeau à transmettre aux téléspectateurs.
43:35 Il s'agit à propos du climat d'un article de Polémia
43:38 dont je mets le lien au téléspectateur juste en dessous de la vidéo
43:42 pour qu'il puisse aller le consulter,
43:44 s'il s'intitule de la façon suivante,
43:46 "Vers un délit de climato-sceptisme".
43:50 – Absolument, puisqu'il y a une proposition de loi
43:53 qui vise à encadrer l'émission,
43:56 il y a une proposition de loi en cours de préparation
43:58 qui vise à encadrer les propos qui peuvent être émis
44:04 pour parler de la situation du climat.
44:08 Donc on est vraiment dans l'encadrement idéologique
44:12 de la liberté d'expression.
44:14 Très bel article qui va au fond des choses,
44:17 donc je le recommande vivement.
44:18 – Geoffroy Le Gêne va arriver le 1er août
44:26 à la tête de la rédaction en grève du JDD depuis 5 semaines maintenant.
44:33 Geoffroy Le Gêne a également fait des commentaires sur l'extrême droite.
44:37 Je vous propose d'écouter son propos qui est fort intéressant.
44:40 – On va faire la liste des gens d'extrême droite dans ce pays,
44:42 dans le débat public régulièrement etc.
44:44 Allons-y, CNews, la semaine dernière Europe 1,
44:48 Éric Ciotti, Marine Le Pen évidemment, Éric Zemmour, Emmanuel Macron.
44:52 En 2018, le journal L'Obs dit qu'il est d'extrême droite
44:54 à cause de sa politique migratoire.
44:56 Je ne sache pas qu'il ait fait quoi que ce soit pour empêcher l'immigration
44:58 mais quand même il est d'extrême droite.
45:00 Quelques ministres d'Emmanuel Macron, d'Armagnac etc.
45:02 Ici sur ce plateau, globalement on peut tous dire
45:04 qu'on a déjà été qualifié d'extrême droite.
45:05 Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, extrême droite dans le débat public,
45:08 ça veut dire quelqu'un qui n'est pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon
45:10 ou avec Pape Ndiaye.
45:12 Ça ne veut donc plus rien dire en réalité.
45:14 – Oui au fond ce que nous dit Geoffroy Lejeune,
45:17 c'est que s'il y a 40 ans tu n'as pas été traité d'extrême droite,
45:20 c'est que tu n'as rien dit, c'est ça, c'est un peu ça.
45:23 – Ou que tu as raté ta vie, oui.
45:25 – Tu as raté ta vie, oui c'est ça.
45:27 – Et voilà, c'est déjà la fin de cette édition.
45:33 Merci à tous de nous avoir suivis.
45:35 Je vous le rappelle comme chaque semaine,
45:37 n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air,
45:39 laissez-nous un commentaire juste en dessous, on les lit.
45:42 C'est le dernier numéro de la semaine et avant de se quitter,
45:45 Jean-Yves, avant de dire au revoir aux téléspectateurs,
45:47 il faut également qu'on leur précise que c'est le dernier numéro de la saison
45:51 et qu'on se retrouve fin août et qu'il y a le portrait piquant, naturellement.
45:56 – Le portrait piquant sur Geoffroy Lejeune.
45:58 – Absolument, pour en savoir plus sur ce journaliste
46:01 qui va reprendre la tête du JDD.
46:04 Merci à tous de nous avoir suivis.
46:06 Place au portrait piquant.
46:07 À très bientôt sur TVL.
46:09 – Aujourd'hui, nous présentons celui dont tout le monde parle,
46:16 Geoffroy Lejeune, le rastignac de la droite.
46:19 Né en 1988 à Vignon, après des études de droit,
46:24 il est diplômé de l'École supérieure du journalisme de Paris en 2011.
46:29 Il découvre la politique comme attaché parlementaire pour un député UMP.
46:33 Il fait ses classes au point,
46:35 puis il est embauché à Valeurs Actuelles au service Société.
46:38 En juin 2013, il est nommé rédacteur en chef adjoint
46:42 et prend la tête du service politique.
46:44 Fin mai 2016, il est nommé à la tête de la rédaction,
46:48 devenant à 28 ans le plus jeune rédacteur en chef d'un magazine de ce type.
46:53 En mai 2015, il avait publié son premier livre,
46:56 une politique fiction, qui démarre sur une scène
46:59 entre Patrick Buisson, Philippe Devilliers et Éric Zemmour,
47:03 et qui se conclut ainsi.
47:04 La solution, c'est toi qui es là d'entre les mains Éric,
47:08 il faut que tu ailles à la présidentielle.
47:11 Une vision avec quelques années d'avance,
47:14 puisque c'est en 2022, et non en 2017, qu'Éric Zemmour sera candidat.
47:19 Valeurs Actuelles sera durement attaquée pendant l'ère Lejeune.
47:23 Yann Barthez et les terroristes économiques des Sleeping Giants le dénoncent.
47:28 En 2020, le président de Sciences Po Lille,
47:32 Pierre Mathieu, interdit une conférence où il figurait.
47:35 Il déclare dans la foulée à CNews,
47:38 "on invite Edouard Planel et Fabrice Arfi de Mediapart,
47:42 mais on n'invite pas Valeurs Actuelles".
47:44 Dans le débat public, le sectarisme se trouve exclusivement à gauche.
47:49 En août 2020, l'hebdomadaire publie un récit humoristique,
47:53 qui place la députée Obono dans la peau d'une esclave
47:57 subissant la traite neugrière.
48:00 Cris d'orfraie du landerneau politico-médiatique.
48:03 Geoffroy Lejeune doit présenter ses excuses
48:06 et perd sa collaboration sur LCI.
48:08 Le parquet de Paris entame une enquête pour un jure raciste.
48:13 En novembre 2022, il sera relaxé en appel,
48:17 une sorte de relax moral.
48:19 Menacé d'être remplacé fin 2022,
48:22 il réussit à conserver la direction de la rédaction.
48:26 Ses relations, réputées exécrables, avec le propriétaire du journal,
48:30 Iskandar Safa, lui vaudront d'être mis à pied début juin 2023,
48:35 puis licencié.
48:36 Les racines de ce licenciement sont plus économiques que politiques.
48:40 Iskandar Safa vend du matériel naval militaire.
48:43 Le style troupe flamboyant de Lejeune
48:47 pouvait nuire à ses intérêts économiques.
48:49 À la surprise générale, Lejeune rebondit immédiatement
48:53 en étant nommé directeur de la direction du JDD,
48:57 le journal du dimanche passé de La Gardère à Bolloré.
49:01 La rédaction se met en grève.
49:04 On lui souhaite bonne chance dans ce panier de crabes.

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