[Diagonal] Zoom sur les Ateliers flash

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L'habitat ancien n'est souvent plus adapté aux usages contemporains. Pour éviter la désertification des centres-villes, une action publique vigoureuse s'impose. Avec ses partenaires, le ministère en charge de l'urbanisme a lancé des Ateliers Flashs en 2021 pour trouver des pistes d'actions innovantes et parvenir à traiter des situations souvent complexes.   Depuis, une dynamique s'est engagée dans plusieurs des collectivités qui les ont accueillies, comme à Blois. David Laborey, responsable de l'atelier des solutions à la DGALN, ancien chargé de mission action cœur de ville, revient sur les enjeux des îlots anciens dégradés et sur la mise en place de ces ateliers.

Transcript

00:00 Je m'appelle David Laboret, je travaille à la sous-direction Territoires et Usagers

00:09 à la DGALN et je vais vous parler des îlots anciens dégradés et des ateliers flash.

00:13 On observe une dynamique très forte de requalification des centres anciens depuis

00:21 plusieurs années maintenant grâce au programme Action Cœur de Ville et Petite Ville de Demain,

00:25 mais pour requalifier un centre ancien il faut pouvoir agir au même moment sur le logement,

00:30 sur le commerce, sur l'espace public, sur les équipements. Or sur le logement on voit que

00:35 c'est très très compliqué et s'il y a un des aspects de la revitalisation ne marche pas,

00:39 c'est l'ensemble du processus qui est fragilisé. On s'aperçoit sur le logement ancien notamment

00:45 qu'on est face à des situations souvent dans les centres historiques d'habitats très denses,

00:51 très serrées, avec un manque de lumière, avec un manque d'intimité et donc tout ça amène le

00:58 constat du déplacement de ménage, notamment avec enfants, vers le pavillonnaire pour pouvoir

01:04 accéder à un jardin, à de la tranquillité, au barbecue, aux fêtes avec les voisins. Et donc

01:09 les logements anciens patrimoniaux se vident de leur population et commencent à se dégrader

01:14 irrémédiablement. Et puis moins de population en centre-ville, c'est des commerces qui périclident.

01:19 Donc si on veut limiter l'étalement urbain, il faut redonner de l'attractivité aux centres

01:24 anciens et donc requalifier les logements anciens. Ce qui compte c'est de pouvoir agir à la bonne

01:33 échelle et parfois des logements anciens dégradés nécessitent d'intervenir à l'échelle de l'îlot.

01:39 Intervenir à l'échelle de l'îlot par exemple pour démolir des apanthies dégradées qui se

01:45 sont construits au fur et à mesure dans les cours, pour pouvoir dégager ces espaces pour en faire des

01:49 jardins. Ou bien des immeubles qui sont très étroits et qu'on va pouvoir assembler deux à

01:54 deux pour faire des logements plus grands, traversants, qui amènent de la lumière.

01:58 Donc à la DHUP nous avons conçu un guide de la reconquête des îlots anciens pour pouvoir

02:04 donner aux élus un certain nombre d'outils et puis aussi donner des bons exemples de revitalisation

02:09 de ces îlots anciens. Mais très vite on s'est rendu compte qu'on avait besoin de tester aussi

02:13 une méthode de projet urbain et c'est pour ça qu'on a fait appel aux ateliers flash de la DGLN.

02:18 Bien concrètement un atelier flash c'est six mois de travail, trois jours d'atelier sur le terrain,

02:28 animés par des architectes, des urbanistes qui vont réunir autour d'eux les maires,

02:33 les élus à l'habitat, les institutions, services de l'état comme la DDT, les architectes des

02:40 bâtiments de France, des aménageurs, des bailleurs sociaux et tous ensemble on va

02:45 travailler sur une stratégie et du coup on ressort avec une feuille de route priorisée

02:50 avec des actions qui sont portées par telle ou telle institution de court terme, de moyen terme et de long terme.

02:57 On a eu cinq ateliers en 2021, Saverdin, Mende, Blois, Saint-Gonin-Sévitré. Mais celui de Blois

03:06 est intéressant parce qu'il a montré comment les élus qui étaient peu au fait de ces questions

03:11 d'habitat ancien, de risque, d'habitat indigne, d'effets coercitifs sont rentrés progressivement

03:18 dans ce jeu de pouvoir se positionner comme un des acteurs publics majeurs à l'intérieur d'un

03:25 ensemble de bailleurs privés et d'occupants. Et ça, ça a été possible parce qu'on a visité des cours,

03:30 parce qu'on a visité des logements très dégradés et donc il y a une prise de conscience de ces élus

03:35 qu'il fallait agir ici et maintenant car derrière des façades relativement propres sur rue, on avait

03:41 des situations de péril qui étaient particulièrement inquiétantes à l'intérieur de ces îlots.

03:45 Par ailleurs, l'exemple de Blois est intéressant parce que cette dynamique, ce collectif d'acteurs

03:51 qui s'est créé autour des ateliers ont été finalement vecteurs de projets pour le futur.

03:58 Les acteurs ont continué à travailler ensemble en format d'atelier et ont gagné un AMI de la

04:03 Banque des Territoires, démonstrateur de la ville durable, si bien que le projet urbain continue,

04:08 gagne en subvention, gagne en financement pour pouvoir mettre en oeuvre les premières actions

04:14 issues de l'atelier Flash. C'est facile, je vous invite à lire l'encadré sur le mode d'emploi

04:25 atelier Flash dans Diagonal qui vous donnera toutes les informations sur la manière de

04:30 candidater, notamment avec votre service déconcentré en DDT pour pouvoir être accepté

04:35 par la DHUP sur ce projet. Et j'en profite pour vous dire qu'Action Cœur de Ville continue avec

04:43 toute une série d'appuis et d'aides en financement jusqu'en 2026 avec un focus sur la revitalisation

04:49 justement des îlots anciens dégradés et sur les petites copropriétés de centre-ville. Alors n'hésitez pas !

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