Disparition du petit Émile au Vernet (04) : « de l’espoir à l’angoisse »

  • l’année dernière
C’est une course contre-la-montre qui se déroule en ce moment sur les étendues montagneuses qui entourent le Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Depuis 6 heures ce lundi, les forces de l’ordre sont à l’œuvre pour tenter de retrouver le petit Émile, deux ans et demi, disparu samedi vers 17h30, alors qu’il jouait dans le jardin de la maison de ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet.

Tandis que les 48 heures cruciales approchent, le maire de la commune, François Balique, se disait en début de journée « angoissé ». « Tout ce qu’il a été possible de faire hier et avant-hier a été fait. C’est pour ça qu’on est passé d’un espoir de retrouver Émile à une angoisse. L’angoisse que ce ne soit pas une issue favorable, qu’on ne puisse pas le retrouver ».



Pour à tout prix éviter ce scénario, le périmètre de recherche a été élargi et les moyens ont été renforcés. « Il y a une dizaine de chiens qui cherchent. Ils sont intervenus ce matin spécialement à la rosée, pour faciliter le traçage d’odeurs » précise le maire. Avec plus de 60 gendarmes, une vingtaine de pompiers et près de 200 bénévoles, c’est un hélicoptère, équipé de caméras thermiques qui ratissait le secteur au plus frais de la journée, pour augmenter les chances de retrouver le petit Émile.


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Transcript
00:00 jusqu'à ce soir. Comme on vous a dit, c'est 48 heures.
00:02 C'est le coup près ce soir.
00:04 Ce soir, bon...
00:06 5 gamins, 250.
00:08 On va aller sur un troisième secteur défini par les enquêteurs.
00:10 Dispositif de racissage
00:12 serré, à l'identique
00:14 de ce matin. On va aller faire une mise
00:16 en place. Vous continuez à fouiller
00:18 du coup bien le bois, chaque bosquet.
00:20 Vous travaillez 3D
00:22 et vous travaillez sur tous les sens, ok ?
00:24 On avance !
00:52 Tout a été fait avant-hier,
00:54 hier. Tout ce qui
00:56 pouvait être fait a été.
00:58 Et c'est pour ça qu'on est passé
01:00 d'un espoir
01:02 à retrouver une île.
01:04 Maintenant, c'est l'angoisse. On est angoissé.
01:06 Parce qu'on sait qu'il a une capacité
01:08 comme un petit enfant de 2 ans et demi
01:10 de résistance.
01:12 S'il n'a pas eu à manger, pas à boire, le froid de la nuit.
01:14 C'est deux nuits qu'il passe dehors.
01:16 Donc on est sous le village.
01:18 Ne parlons pas des grands-parents,
01:20 des parents, de la famille.
01:22 C'est l'angoisse qui arrive.
01:24 L'angoisse, c'est une issue
01:26 qui ne soit pas une issue favorable.
01:28 On ne peut pas le retrouver.
01:30 Pourquoi on ne l'a pas retrouvé déjà ?
01:32 Pourtant, hier, ça a été quadrillé.
01:34 On recommence aujourd'hui avec des moyens
01:36 intensifiés. Ils ont mobilisé
01:38 les moyens des Bouches du Rhône,
01:40 du Var, des Hautes-Alpes,
01:42 du Vaucluse. Il y a beaucoup plus d'équipes
01:44 cynophiles qu'il y avait hier. Il y a une dizaine
01:46 de chiens qui cherchent. Ils sont même intervenus
01:48 ce matin spécialement à l'arrosé
01:50 pour faciliter
01:52 le traçage d'odeurs.
01:54 Ils font vraiment tout ce qu'ils peuvent. Il y a un hélicoptère
01:56 qui est intervenu ce matin à 5h30.
01:58 Il y a un hélicoptère qui tournait déjà
02:00 pour bénéficier de la fraîcheur de la matinée.
02:02 Dans la journée, il fait chaud, mais dans le matin,
02:04 pour
02:06 augmenter les capacités des caméras thermiques.
02:08 On passe vraiment tout
02:10 à ras. Hier, on disait
02:12 mètre par mètre. Moi, je leur ai dit centimètre
02:14 par centimètre. Et puis, vous pensez bien que les bénévoles,
02:16 indépendamment des gendarmes
02:18 et des sapeurs-pompiers
02:20 qui les encadrent,
02:22 font tout ce qu'ils peuvent
02:24 pour chercher.
02:26 Chacun, c'est son petit-fils et son fils
02:28 qui se discute avec eux.
02:30 Ils font comme c'est eux-mêmes.
02:32 Il y a un mouvement de solidarité formidable.
02:34 Hier, il y avait 100 bénévoles.
02:36 Aujourd'hui, ils sont plus de 200. Et ça continue d'arriver.
02:38 Je suis père de trois enfants.
02:42 Et ça nous a
02:44 tout de suite touchés.
02:46 On a eu les informations
02:48 par les réseaux sociaux.
02:50 On s'est tout de suite motivés.
02:52 Là, on est venu à Troyes. On a des amis qui nous rejoignent
02:54 aussi cet après-midi.
02:56 On a contacté un maximum de personnes.
02:58 Vous avez du temps devant moi.
03:00 Donc, tant qu'on nous dira
03:02 qu'il y a de l'espoir,
03:04 on continuera à venir.
03:06 Vous répartissez l'ensemble des véhicules qui vont remonter sur Zouz.
03:08 On a jusqu'à ce soir.
03:12 C'est le coup prêt ce soir ?
03:14 Ce soir,
03:16 100 gamins,
03:18 200 et demi.
03:20 Un adulte, ça résiste. Un peu petit.
03:22 Petit, 200 et demi.
03:24 Je suis grand-père. Je sais ce que c'est.

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