• il y a 10 mois
Avec Enzo Buonalana, Jacques Bayle et Stef Martins...
 
 
Le BDS du lundi au vendredi à 17h30 sur Maritima Radio

#Marseille 107.2 FM
#EtangdeBerre 93.6 / 87.9 FM
#AixenProvence 93.8 FM ...

Vidéo publiée le : 06/02/2024 à 18:31:00

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Transcription
00:00 Excellent début de soirée sur Maritima, très heureux de vous retrouver pour le bar des
00:15 supporters.
00:16 Pas de Margali ce soir, on l'embrasse, il reviendra bien entendu très rapidement pour
00:20 m'accompagner ce soir.
00:21 Jacques Vail, salut Jacques.
00:22 Bonsoir les gars.
00:23 Salut Steph Martins.
00:24 Salut les amis.
00:25 Les gars on va bien évidemment parler de l'Olympique de Marseille.
00:28 Hier c'est une réunion entre le staff, entre les dirigeants, entre les joueurs de
00:34 l'Olympique de Marseille après une nouvelle déconvenue face à Lyon dimanche soir, défaite
00:38 1 but à 0.
00:39 Jacques, c'était le moment qu'il fallait le faire cette réunion ?
00:43 Oui, c'était tout simplement indispensable.
00:45 Indispensable après ce non match, on le dit régulièrement, au football il peut tout
00:49 arriver, tu peux gagner, tu peux perdre, tu peux faire matchul, il n'y a pas de soucis.
00:52 Par contre le contenu du match encore une fois était catastrophique, l'envie, la passion
00:57 n'était pas de la partie dimanche soir.
01:00 Donc il fallait qu'il se passe quelque chose, on avait besoin d'avoir des renseignements,
01:04 il faut à un moment donné, je disais, l'expression crever l'abcès et discuter vraiment des
01:09 problématiques à l'OM.
01:10 C'était un électrochoc que voulait je pense Pablo Longoria et même le staff, c'était
01:15 urgent de le faire, il fallait que cet électrochoc arrive après cette défaite pour repartir
01:20 on l'espère avec de meilleurs résultats, de meilleurs outils.
01:23 Là on le verra, si ça a été bénéfique ou pas, c'est sur les résultats qui vont
01:26 arriver et cela dès vendredi soir à domicile face à Metz.
01:29 Mais oui de se dire les choses c'est toujours important pour avancer à condition qu'en
01:33 face on a des gens qui ont envie d'avancer.
01:34 Parce que quand on voit le comité d'ISAC le rendu sur le terrain du match face à Lyon,
01:38 c'est tout simplement honteux ce qu'ils nous ont proposé.
01:40 Dans l'envie, dans l'impact, dans l'abnégation, il n'y avait rien, il n'y avait rien.
01:45 On a fait le débrief, on a vu le nombre de supporters mécontents, c'est très très
01:50 dur de tirer des flops de ce match là, des tops pardon tu vois, de tirer des tops de
01:54 ce match là.
01:55 Pour moi c'est trop peu, ce n'est pas suffisant.
01:58 Et même dans l'attitude de certains joueurs, dans leur regard, on voit qu'ils ne sont
02:02 pas là, ils n'ont pas envie.
02:03 Donc si tu n'es pas prêt à tout donner, comme on l'a toujours dit, tu peux perdre,
02:07 tu peux tomber un jour sur plus fort, il n'y a aucun souci, tu peux perdre.
02:10 Du moment où tu donnes tout, tu peux être excusé.
02:12 Mais là ce n'est pas ce qu'ils font.
02:13 Donc s'ils n'ont pas les épaules pour porter ce maillot, s'ils n'ont pas l'envie
02:17 de porter ces maillots et ces couleurs, la porte elle est ouverte, ils peuvent partir.
02:20 On a vu le match des Minots face au Paris Saint-Germain en Gabbardella.
02:25 Ils sont allés au bout.
02:26 Eux ils ont respecté les couleurs.
02:27 Voilà, s'il faut faire monter des Minots à la place de certains pros qui prennent
02:31 des centaines de milliers d'euros, moi je n'ai aucun état d'âme avec ça.
02:33 Du moment où les mecs ils mouillent le maillot sur la pelouse, c'est ce qu'on en a besoin
02:37 en ce moment.
02:38 C'est trop peu ce qu'on voit.
02:39 Après Steph, moi je veux bien qu'on s'en prenne aux joueurs.
02:41 Jusque là c'est eux qui sont sur le terrain, qui font le boulot.
02:44 Pas de problème là-dessus.
02:45 Par contre il va falloir aussi penser un petit peu à la direction.
02:48 Aujourd'hui quand on m'explique comment ça se fait qu'on a changé d'entraîneur,
02:52 on a changé le directeur sportif, on a changé le directeur du football, le directeur du
02:56 directeur du...
02:57 Il faut arrêter.
02:58 À un moment donné, j'ai besoin d'avoir une stratégie de direction.
03:03 Ça passe par là.
03:04 Vraiment, moi je trouve que le président, je le trouve un peu fatigué.
03:09 Est-ce qu'il est encore en capacité ? Est-ce qu'il est à 150% de ses capacités ? Parce
03:15 que pour être président de l'OM, il faut être à 150%.
03:18 Ce n'est pas lui tirer la pierre.
03:20 C'est très très difficile d'être président de l'OM.
03:23 Est-ce qu'il a encore les capacités et la force nécessaires pour pouvoir subvenir
03:28 aux besoins de l'OM ? Je n'en sais rien.
03:30 Donc je pense que les joueurs sont fautifs, certes.
03:32 L'entraîneur est fautif avec le staff aussi.
03:35 Parce qu'il faut aussi se rendre compte que Gattuso et son staff n'ont pas pris de bonnes
03:40 décisions de changer de système en cours de match, d'essayer quelque chose.
03:45 On n'a rien tenté là aussi.
03:46 Et donc la direction.
03:47 Donc tout le monde doit aussi se remettre en question.
03:52 C'est tout simplement indispensable.
03:54 Hier, pendant cette réunion, il y a eu certains échos qui ont pu sortir d'après certains
03:59 de nos confrères.
04:00 Et Gennaro Gattuso regrettait l'état d'esprit de ses joueurs, que ce soit en match et au
04:06 quotidien.
04:07 La réalité, elle est là finalement.
04:08 C'est ce que tu disais, Steph, tout à l'heure.
04:10 Ce n'est pas tant le problème technique, ce n'est pas un problème tactique, le problème
04:13 d'état d'esprit.
04:14 Mais comment finalement le résoudre ? Parce qu'il faut qu'on trouve les solutions.
04:18 On espère qu'ils les ont trouvées ensemble.
04:21 La réalité, elle est là.
04:22 C'est le problème d'état d'esprit.
04:23 La réalité, elle est là.
04:24 Et c'est créant au vu de l'instabilité qui règne.
04:27 Quand tu as une ossature qui fait 2, 3, 4 ans qu'ils jouent ensemble, c'est là où tu
04:31 arrives à augmenter, à monter de niveau.
04:33 Et tu t'entoures après parmi cette grosse ossature que tu as, de certains joueurs de
04:37 20 à 30, 40% maximum chaque année, tu complètes ton effectif.
04:41 Mais là, tous les ans, on change 70% du club.
04:44 Je ne parle pas de l'effectif, du club.
04:46 Comment tu veux, toi, derrière, envoyer un message de stabilité et de tranquillité
04:52 aux joueurs ? Même si je suis d'accord, c'est eux les premiers sur le terrain.
04:55 Quand il n'y a une frappe à 3 mètres à faire de la cage et que tu fais une passe,
04:58 ce n'est pas la Fonta Gattuso.
04:59 Mais c'est un ensemble qui fait qu'on en arrive dans cette situation-là.
05:01 Donc au bout d'un moment, il faut que chacun se remette en question.
05:04 Ça doit partir du terrain jusqu'à la tête du club.
05:07 Et repartir de l'avant.
05:08 On a la chance d'être aujourd'hui, de ne pas être totalement décroché de nos ambitions.
05:13 C'est peut-être la fin d'un cycle avec Pablo Longoria ? C'est sûrement la fin d'un cycle ?
05:18 Sincèrement, je pense que oui.
05:20 Je pense que Pablo arrive au bout du bout.
05:24 Cette année, il nous a montré quand même beaucoup de faiblesses.
05:27 Je vais aussi vous parler de la préparation de Lacan.
05:31 On a tous été étonnés dans le monde de supporters.
05:34 Depuis le début, on disait "j'espère qu'il a pensé".
05:37 Et on sait même dire "mais si on y pense nous, c'est normal qu'il y ait pas de même".
05:41 Il travaille 24 heures sur 24 au niveau du football.
05:44 Et bien non, il n'y avait pas pensé.
05:45 C'est-à-dire qu'on s'est retrouvé avec 9 ou 10 joueurs absents.
05:49 Parce que si tu comptes en plus les suspendus et les blessés, qui bien entendu font partie du football,
05:54 à un moment donné, tu t'es retrouvé sans 13 joueurs.
05:58 Oui, bien sûr, sans 13 joueurs dans l'effectif.
06:01 Quand tu sais que ton effectif est aussi faible que ça,
06:04 tu l'amputes de 13 joueurs, tu te rends bien compte de l'état d'esprit.
06:08 Ensuite, on va communiquer aussi sur la possibilité d'avoir des cadres dans l'équipe.
06:13 Comment tu veux qu'il y ait des cadres ?
06:15 Les cadres, ce sont des anciens joueurs qui sont là depuis un moment.
06:17 Tu les as mis.
06:18 Qui connaissent la maison olympienne, qui connaissent les bouts de ficelle qu'il faut avoir.
06:24 Et bien là, tu n'as plus rien.
06:25 J'en ai un, moi.
06:27 Hormis Matteo Ghendouzi.
06:28 Ne me fais pas partir Dimitri Payet.
06:31 Ne me fais pas partir Payet.
06:33 Il est là depuis longtemps.
06:35 Le mec, quand il est parti, vous avez vu, il n'a pas fait du cinéma.
06:38 Il s'est effondré.
06:39 Lui, il aimait l'OM.
06:41 Lui, il adorait l'OM.
06:43 Mets-le là au cœur de l'Olympique de Marseille.
06:46 Mais bien sûr, donne-y des responsabilités.
06:49 Tu as fait partir un Mandanda.
06:51 Un mec qui est parti à Rennes, qui s'ennuie à mourir.
06:54 Fais-le même numéro 2, numéro 3 à la place de Blanco.
06:57 Propose-lui quelque chose.
06:59 Et en plus, il a fait partir des Ghendouzi, des Jenkins Endure, des Sanchez, Alexi D'Angels.
07:04 Un Corazonach qui était maître de la défense.
07:06 Là, moi, je veux bien, on parle de Samuel Gigo.
07:09 Mais Samuel Gigo n'a pas les qualités techniques, physiques, mentales pour être le capitaine de l'OM.
07:15 Le capitaine de l'OM, c'est Valentin Rongier qui est blessé depuis novembre.
07:18 C'est peut-être le plus ancien joueur, même sûrement, qui est à l'Olympique de Marseille.
07:22 Mais c'est vrai, c'est peut-être un leader sur le terrain.
07:24 Mais en dehors du terrain, il n'a pas peut-être la capacité à être vraiment ce leader dans un vestiaire.
07:29 Steph, aujourd'hui, il y a une réunion qui a été prévue entre supporters et joueurs.
07:35 Peut-être le staff et la direction étaient peut-être aussi présentes.
07:40 C'est une bonne initiative d'après toi d'inviter les supporters à la commanderie ?
07:44 Oui, parce qu'ils font partie apparentière de ce club.
07:47 Ils sont garants de l'institution.
07:48 Donc j'espère que oui, et que ce soit une bonne chose.
07:52 Oui, au bout d'un moment, il faut se dire les choses, comme on l'a dit.
07:55 S'il y a des abcès à crever, il faut se les crever.
07:57 Mais en tout cas, ce qu'on voit sur la pelouse, ce n'est pas digne de joueurs de l'Olympique de Marseille.
08:02 Il faut se dire, oui, à domicile, on a certainement un très bon ratio.
08:07 Mais on parle des contenus.
08:09 S'il y a deux matchs sur les...
08:11 Tous les matchs qu'on a joués au Vélodrome, où on a vu du contenu, où on a été supérieur à l'adversaire.
08:15 Tout le reste, c'était ric-rac.
08:17 C'était à l'arrache.
08:18 Alors justement, justement sur ça, parce qu'il faut en parler aussi.
08:21 Du contenu depuis l'arrivée de Gennaro Gattuso.
08:24 La question, elle est simple, que je vais vous poser, messieurs.
08:26 Quel est le match le plus abouti de l'OM ? Est-ce qu'il y en a un ?
08:29 OM-Lyon, à domicile.
08:30 Oui, OM-Lyon.
08:31 Paradoxalement, j'ai vu le mode premier imitant à Nice,
08:34 où on a été performant, on a été bien.
08:36 Malheureusement, on a dû perdre ce match.
08:38 Mais il y a eu des matchs où il y avait un peu de contenu, malgré tout, même avec une défaite.
08:42 Et c'est pour ça que je te dis, ça peut arriver.
08:44 Tu prends ce but casquette, dans les dernières minutes, un coup franc, il n'y a pas de problème.
08:48 Jusque-là, tout le monde peut l'excuser, Enzo.
08:51 On parle des autres matchs.
08:52 On parle de Clermont, on parle d'Ostrasbourg, des matchs contre Nantes, contre Metz chez eux.
08:57 Où tu étais supérieur, tu étais Monaco.
09:00 Monaco, si tu veux, on va se dire, oui, ce sont des équipes qui sont dans le haut du tableau.
09:06 Allez, va-y que va-y, mais tu te rends compte, contre qui tu es ?
09:09 À 10 contre 11 à Nantes, pendant 80 minutes, on n'a pas réussi à gagner.
09:13 Donc voilà, c'est inexcusable.
09:16 Et on n'oublie pas aussi l'élimination en Champions League en début de saison.
09:20 On n'oublie pas l'élimination en Coupe de France.
09:22 Les gars, ça commence à faire beaucoup.
09:24 À aujourd'hui, c'est simple.
09:26 Tous les objectifs sont ratés.
09:28 Et là, c'est l'Europa League.
09:29 Non, à la base, c'est les 4 premières places.
09:31 Oui, oui, oui, mais...
09:32 Et à la base, tu devais te qualifier.
09:34 Non, mais je veux dire, en ce moment même, l'Olympique de Marseille est encore engage en Europa League.
09:36 Tu devais te qualifier en Ligue des champions.
09:37 Le tour préliminaire, c'était dans les objectifs de le passer.
09:40 Ce n'était pas d'être retombé en Europa League.
09:43 Le but, c'était de te qualifier sur ce tour préliminaire pour jouer en Ligue des champions,
09:47 de finir dans les 4 premiers,
09:49 et d'aller le plus loin possible pour gagner la Coupe de France.
09:51 C'était ça les objectifs de début de saison.
09:53 Aujourd'hui, on est où ?
09:54 Tu es 8e ?
09:55 C'est peut-être trop facile de le dire maintenant,
09:56 mais est-ce que finalement la saison de l'OM,
09:58 peut-être, elle a été ratée dès cette élimination face au Pana ?
10:01 Oui, bien sûr.
10:02 Est-ce qu'elle ne s'est pas arrêtée là, finalement ?
10:03 Alors, c'est peut-être dur de dire ça, mais...
10:05 Alors, vous vous rappelez, la saison dernière, je vous disais régulièrement,
10:08 attention, la Champions League, ça se prépare.
10:10 On est content, on sort au plafond, on est tous heureux, la Champions League.
10:14 Oui, par contre, il t'a fallu une préparation tronquée,
10:17 parce qu'évidemment, tu as des matchs qui arrivent très tôt,
10:20 il faut que tu sois prêt physiquement,
10:22 il y a le Mercato qui n'est pas fini, donc des recrues qui vont arriver,
10:25 donc tu n'étais pas prêt.
10:27 Un entraîneur qui a changé rapidement de stratégie,
10:29 complètement opposé à ce que nous avions auparavant,
10:33 et voilà ce qu'il arrive.
10:33 Et ce sont là les erreurs.
10:34 Un fiasco contre une petite équipe du Panathinaikos.
10:38 Tu te fais éliminer contre une petite, une pauvre équipe.
10:41 Les gars, c'est tout simplement inadmissible.
10:43 Et de là, en découle la saison.
10:45 Voilà, c'est-à-dire que les supporters sont en colère,
10:47 le départ de Marcel Hinault,
10:49 un président absent au Parc des Princes,
10:52 on en parle de ça aussi.
10:53 C'est-à-dire que tu as laissé en pâture tes joueurs au Parc des Princes,
10:57 sans personne, avec un directeur sportif Rio,
11:00 un entraîneur intérimaire, Patrujo Abordolado,
11:03 le directeur sportif qui maintenant est à Lyon.
11:05 Mais où on est les gars ? On est chez les clowns.
11:07 Et l'actionnaire qui est à l'autre bout du monde.
11:09 Et voilà, comment tu veux que ça marche ?
11:11 Messieurs, dans ces dernières 24 heures, on le disait,
11:13 deux réunions, celle avec les supporters,
11:14 celle entre la direction, le staff et les joueurs.
11:17 Est-ce que ces deux réunions-là, en urgence,
11:19 ça montre que finalement, l'Olympique de Marseille
11:21 entre dans une petite crise ?
11:23 Non, pas une crise.
11:24 C'est qu'ils ont ouvert les yeux,
11:25 ils voient que ça ne va pas
11:26 et on essaie de redresser le cap.
11:29 Parce que comme je te l'ai dit,
11:31 la chance qu'on a aujourd'hui,
11:32 au vu des prestations qu'on fait,
11:34 c'est qu'on n'est pas totalement décrochés
11:35 de nos ambitions de début de saison.
11:37 C'est-à-dire terminer dans les quatre,
11:38 on est à six points.
11:39 Donc c'est jouable,
11:40 à condition de se retrousser les manches,
11:43 de mettre le bleu de chauffe
11:44 et de tout arracher sur la pelouse.
11:45 Mais ça, c'est les joueurs.
11:47 Et quand on voit ce qu'ils nous montrent depuis peu,
11:49 donc ces réunions-là, pour moi, sont nécessaires.
11:51 Jacques, est-ce qu'on remet un petit peu en question
11:53 Gennaro Gattuso sur son bilan
11:56 depuis qu'il est arrivé à l'Olympique de Marseille ?
11:58 Ou pas ?
11:59 Automatiquement.
12:00 Un entraîneur, il est jugé sur les résultats.
12:02 On lui a laissé quand même pas mal de matchs.
12:05 Et au niveau des matchs, au niveau des résultats,
12:07 c'est complètement insuffisant.
12:08 Donc après, tu peux appeler un chat.
12:11 C'est comme ça que ça se passe.
12:12 L'entraîneur, il est jugé selon son résultat.
12:15 Et là, actuellement, l'Olympique de Marseille,
12:17 d'abord, n'est pas bien au niveau du classement
12:19 et n'est pas bien surtout dans le jeu.
12:21 Il y a beaucoup de gens qui vont peut-être lui reprocher.
12:24 Ce fameux 3-5-2 qui nous a aidés
12:26 à gagner cinq-six matchs sur filet.
12:28 Alors justement, en conférence de presse après Lyon,
12:30 une question lui a été posée par un des journalistes
12:33 pour lui demander pourquoi il n'a pas fait du 3-5-2.
12:36 Pour lui, parler de système, c'était un détail.
12:39 Est-ce que pour vous, c'est un détail ?
12:40 Non, ce n'est pas un détail.
12:41 C'est un détail de mettre deux attaquants ?
12:43 Quand tu es mené à zéro ?
12:45 Est-ce que c'est un détail de mettre deux attaquants en pointe ?
12:48 Quand tu as vu ce pauvre Aubameyang,
12:50 après il est rentré à Mombagna, dans l'Axe.
12:52 Parce qu'Aubameyang, on a été obligé de le mettre sur un côté.
12:55 Mais dans l'Axe, il n'y avait personne.
12:57 Il te faut deux attaquants, deux pointes.
12:59 Laisse les couloirs où tu peux avoir ce fameux 3-5-2.
13:02 Un Kloss qui peut faire le piston.
13:04 Avec le petit Merlin, ils sont capables de faire le piston.
13:06 Et mets-moi un peu du monde dans l'Axe,
13:08 c'est-à-dire avec un Amin Harit derrière les attaquants.
13:11 Ils auront peut-être des ballons au sol.
13:13 Donc je suis désolé, coach.
13:15 Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
13:17 Alors attention, je peux me tromper,
13:19 mais je pense que je ne suis pas en train de me tromper.
13:21 Mais surtout que ce système-là, il a montré ses preuves.
13:23 Bien sûr.
13:24 Avec ce système-là, tu gagnes cinq matchs sur six.
13:27 Du tout au tout, il revient à son 4-3-3.
13:30 Et on voit, devant, on était inexistant.
13:32 Et on l'a dit, Stéphane, on l'a dit régulièrement.
13:34 Si tu changes et que tu ne gagnes pas,
13:36 tout le monde va te sauter dessus.
13:37 Mais c'est logique.
13:38 Est-ce que finalement, il n'est pas passé ?
13:40 Alors je ne sais pas, je ne fais pas l'avocat de Gennaro Gattuso,
13:43 mais la situation, par exemple, de Jonathan Kloss,
13:45 qui devait partir, finalement, qui est resté,
13:47 est-ce que ça aussi, ça n'a pas eu une incidence
13:50 sur le choix du système, Jacques ?
13:51 Mais Jonathan Kloss, c'est un problème que tu règles avec le joueur.
13:55 Tu es entraîneur, il faut aussi que tu t'occupes de ça.
13:58 Quand tu es coach, il n'y a pas que le terrain,
14:00 il y a aussi la gestion humaine.
14:02 Ça fait partie de la gestion de ton équipe.
14:05 On a l'impression, les gens, il faut venir les joueurs.
14:07 Je vais te donner l'exemple de Vitinha.
14:09 On a fait venir un joueur, un jeune joueur,
14:12 qui était inconnu, on l'a mis dans un hôtel,
14:14 cinq étoiles à Marseille, et le mec, on l'a sa faire.
14:17 Il est abandonné tout seul.
14:18 Donc les petits, ils s'en vont en biberines.
14:21 C'est ce que je pense.
14:22 Mais là aussi, Kloss, il faut aussi qu'il soit entouré par son entraîneur.
14:26 Tu n'es pas content, dis-le lui.
14:27 Là, par exemple, l'accueil de Boumbania.
14:29 Quand tu dis, il a des kilos à perdre.
14:33 Tu ne le mets pas dans de bonnes hostilités.
14:34 Est-ce que c'est un droit de sa part ?
14:35 Même s'il le pense.
14:36 Tu lui dis en off.
14:38 Et peut-être à juste titre.
14:39 Tu lui dis en off.
14:41 Tu lui dis par contre, je suis désolé,
14:42 je vois un peu des kilos supplémentaires.
14:44 Il va falloir travailler là-dessus.
14:45 Je suis là avec toi.
14:47 J'ai vraiment besoin de physique.
14:49 Mais là, tu es un petit peu un surpoids.
14:51 A la première rencontre de presse, tu le balades comme ça.
14:54 Le mec, il arrive de Norvège, il se dit, mais je suis tombé où ?
14:57 Donc, d'ailleurs, attention, vigilance.
14:59 On parlait de Gennaro Gattuso, on va continuer à en parler.
15:02 Les précédents coachs, Igor Tudor, Rochey Sampaoli,
15:05 on savait l'identité de jeu.
15:06 Est-ce que là, vous arrivez à définir l'identité de jeu de Gennaro Gattuso, Steph ?
15:10 Non, on n'arrive pas.
15:12 Mais le système qui a marché et qui, je pense, marchera avec ce genre d'effectifs là,
15:17 c'est le fameux 3-5-2.
15:18 Voilà, si tu as recruté Quentin Merlin pour jouer en 4-4-2,
15:22 c'est complètement aberrant.
15:23 C'est des joueurs entre lui et Klos.
15:25 Pour une fois qu'on arrive à avoir deux joueurs contre du ballon
15:28 et qui apportent énormément offensivement, il faut s'en servir.
15:31 Il faut vraiment s'en servir.
15:32 Tu ne peux pas demander à un Louis St-Riquet
15:34 ou quand tu mets Correa à gauche de faire le travail,
15:37 car le piston le dédouble.
15:38 Ils ne le feront pas.
15:39 Ils ne le feront tout simplement pas, que ce soit un Sar, que ce soit un Jaï.
15:42 Ils ne le font pas le travail défensif.
15:43 Donc, tu peux jouer avec ces pistons-là qu'un 3-5-2
15:46 et je te garantis qu'ils t'apporteront.
15:48 Jacques, quand Gennaro Gattuso est arrivé,
15:50 il y a eu quand même des matchs assez intéressants, ça aboutit.
15:52 Le match face à Monaco, son premier match,
15:54 même s'il y a eu une défaite, on peut le dire, il a été abouti.
15:57 Le match face à Brighton, aussi au match allé au Vélodrome.
16:01 Est-ce que finalement, est-ce qu'on est trop dur en disant que cette équipe,
16:04 depuis que Gattuso est arrivé, elle regresse petit à petit ?
16:07 Mais non, les gars, quand il a perdu à Monaco,
16:10 on lui a dit qu'on ne pouvait pas lui imputer la défaite, il n'y est pour rien.
16:12 Mais il y avait des choses intéressantes quand même.
16:14 Oui, mais ce n'est peut-être pas grâce à lui,
16:15 puisqu'il est arrivé 48 heures avant.
16:18 Donc, on a dit la défaite, on ne peut pas dire que c'est à cause de lui.
16:21 Il est arrivé deux jours avant, ce n'est pas sa faute.
16:23 Par contre, il y avait du contenu qui restait peut-être de l'entraîneur précédent.
16:27 Peut-être, hein ? Voilà.
16:28 Donc, moi, après, je vois ce qu'il a mis en place.
16:31 Tu demandais à Steph, est-ce que tu vois la patte de Gattuso ?
16:34 Moi, je la vois.
16:35 C'est-à-dire que quand on arrive dans le milieu du terrain,
16:37 on cherche l'horizontalité.
16:38 Il n'y a jamais de verticalité.
16:40 Quand tu...
16:40 - Le fait de l'ombre.
16:41 - Le peu de verticalité que tu obtiens,
16:43 c'est par des longs ballons aériens qui est demandé par Aubameyang,
16:46 que fait régulièrement Balerdi.
16:48 Tu ne joues jamais dans l'axe au sol.
16:50 Donc, je comprends que ce soit les milieux et ainsi que les attaquants
16:54 qui sont en difficulté à l'Olympique de Marseille.
16:56 Donc, personnellement, je ne vois pas grand-chose de Gattuso,
17:00 pas grand-chose d'efficace.
17:01 Ce qu'il a mis en place ne convient pas.
17:03 - Notamment, que quand tu regardes cet effectif
17:05 et que les forces et les faiblesses des joueurs,
17:07 Aubameyang, ce n'est pas un buteur de la tête.
17:08 - J'ai un avis.
17:09 - Donc, à force de lui bombarder de centre,
17:11 il en prendra un sur quinze.
17:13 Par contre, jouer dans les pieds comme le savait le faire
17:16 l'équipe de Tudor dans la verticalité et casser les lignes avec sa vitesse,
17:20 il ne faut pas être entraîneur pour le voir, ça quand même.
17:21 Je ne sais pas, moi.
17:22 - Mais il faut que, si tu veux profiter de la vitesse d'Aubameyang,
17:25 il faut que tu joues plus bas.
17:26 - Eh oui !
17:26 - Pour pouvoir profiter de sa largesse, c'est-à-dire qu'il peut prendre de la profondeur,
17:30 il peut mettre en difficulté les défenses à partir du moment où il est très bas.
17:34 S'il est très haut, s'il a 15 ou 20 mètres,
17:38 il ne pourra pas mettre en difficulté les défenses.
17:39 - Oui, il ne pourra pas utiliser la profondeur de la défense.
17:41 - Mais bien sûr, il ne pourra pas l'utiliser.
17:42 Donc, il faut que tu joues un petit peu plus bas et que tu lui balances.
17:46 Même qu'il soit à la limite du rond central,
17:48 à ce moment-là, il va te mettre les défenses à mal.
17:51 Mais là, comme ça, ça ne sert à rien.
17:53 - Le travail de Gennaro Gattuso et de son staff, maintenant,
17:56 et face à Metz, on va sûrement le voir,
17:58 c'est le travail offensif dans les 30 derniers mètres.
18:00 C'est là où véritablement l'OM doit progresser, retrouver sa fameuse identité droite au but ?
18:05 - Mais bien sûr, parce qu'on le voit depuis le début de la saison,
18:07 ce n'est pas une équipe qui encaisse beaucoup de buts.
18:09 Au milieu et derrière, on est solide, très solide,
18:12 mais les carences offensives, c'est tout simplement catastrophique.
18:15 C'est aberrant, les matchs qu'on regarde.
18:17 C'est des 14 tirs de quadrés,
18:19 c'est des situations où le mec, face au goal,
18:21 au lieu de la mettre au fond, il va faire une passe en retrait,
18:24 et vice-versa.
18:25 Tu es à 20 mètres, 18, 20 mètres, sans plein axe, pas de joueur devant,
18:29 ça ne prend jamais le tir.
18:30 Au bout d'un moment, je ne sais pas, mais je veux bien incombler l'entraîneur de temps en temps.
18:35 Mais après, ce n'est pas l'entraîneur qui va dire au joueur à 18 mètres,
18:37 tu dois frapper quand tu es seul au but.
18:39 Ou quand tu es face à face avec le goal,
18:40 de lui faire un petit crochet et de la placer,
18:43 au lieu de faire une passe ou revenir en arrière.
18:45 Je ne sais pas, je veux bien.
18:46 C'est un ensemble.
18:48 Mais les premiers fautifs, ce sont bien les joueurs qui sont sur la pelouse.
18:50 Quand ils ratent une passe, ce n'est pas Gattuso qui la rate.
18:52 Quand ils font des mauvais choix à 4-5 mètres des buts,
18:55 ce n'est pas Gattuso qui les fait.
18:57 Donc moi, au bout d'un moment, les premiers fautifs sont les joueurs.
19:00 Après oui, Gattuso, ça part de responsabilité.
19:02 - Ça peut s'expliquer par un manque de confiance, aussi, Jacques,
19:04 de ne pas tirer au but, proche de la surface de réparation ?
19:06 - Bien sûr.
19:07 Quand tu n'es pas en confiance, tu ne tentes pas.
19:10 Unai, à plusieurs reprises, avait la possibilité à Lyon de tirer,
19:14 mais il ne l'a pas fait.
19:16 Parce qu'il n'est pas en confiance.
19:17 Et c'est un gars qui a peur de se lancer.
19:20 Il y a trop de directives qui sont données.
19:22 Il y a trop de choses.
19:24 On les met trop, je vous le dis, ces joueurs qui ont du talent,
19:26 on les met trop dans des carrés.
19:28 Il faut laisser de la liberté au jeu.
19:30 Il faut que les joueurs puissent dribbler.
19:32 Depuis quand on ne dribble pas un adversaire ?
19:35 Depuis quand ?
19:36 Quand tu vois les adversaires, tu te dis, ce n'est pas possible.
19:39 Il n'y a que des stratosphériques qui jouent contre nous.
19:42 Le mec, il s'en vaille court.
19:44 Il vient provoquer, il dribble, il élimine.
19:46 Mais on ne le fait pas à nos sers.
19:47 Quand tu vois autant de joueurs en difficulté,
19:50 tu es obligé de te poser la question, est-ce que l'entraîneur est bon ?
19:53 Quand Bettina, il est parti.
19:55 Sarh, à la cave.
19:56 Ndiaye, à la cave.
19:57 Correa, à la cave.
19:59 Aubameyang, à la cave.
20:00 Arith, à la cave.
20:01 Unai, à la cave.
20:03 Les gars, tous les joueurs offensifs, ils sont à la cave.
20:06 Les joueurs défensifs, on les met toujours dans les tops.
20:09 Et il n'y a qu'eux qui font le travail.
20:11 Il y a des questions à se poser.
20:14 Et les questions, c'est que je pense qu'il y a un véritable problème de la part du coach.
20:17 On continuera à se les poser, ces questions, dans le bar des supporters.
20:20 Rendez-vous bien évidemment demain à 17h30.
20:23 Demain aura lieu aussi la conférence de presse, de présentation de Faris Mbanya à 14h30,
20:28 bien sûr en présence de Kari Matta.
20:30 On en reparlera bien sûr dans le bar des supporters de demain.
20:33 Merci, Steph.
20:34 Merci les amis, toujours un plaisir.
20:35 Merci Jacques.
20:36 Merci les gars.
20:37 Merci à tous et excellente soirée sur Maritima.
20:40 [Musique]

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