Olivier Marleix : "Il faut de courtes peines de prison pour les mineurs"

  • l’année dernière
Avec Olivier Marleix, député d'Eure et Loir et président du groupe LR à l'AN

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-07-06##

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Transcript
00:00 7h-9h, le Grand Matin Sud Radio, Stéphanie Demuru.
00:04 L'invité ce matin, Olivier Marlex, député d'Eure-et-Loire et président LR de l'Assemblée Nationale.
00:09 Olivier Marlex, bonjour, merci d'être en direct avec nous sur Sud Radio.
00:15 Le calme semble être revenu après une semaine de violence urbaine. Lors et maintenant aux analyses et aux
00:20 propositions des différents partis, on a entendu de "il faut, il faut" toute la semaine,
00:25 dont évidemment le vôtre, les LR, vous vous êtes adressé mardi à la première ministre, en ce sens, pour vous
00:31 c'est avant tout une question de réponse pénale.
00:36 Ce qui s'est passé dans notre pays est quand même d'une gravité extrême. C'est un cap qui a été franchi,
00:44 avec des dégâts beaucoup plus importants que ce qui s'était passé en 2000, en 2005, un mouvement beaucoup plus général.
00:49 Un millier de bâtiments publics attaqués, 5000 voitures brûlées, etc.
00:55 Je veux d'abord rendre hommage à tous ces commerçants qui ont été victimes de ces violences et puis à nos forces de l'ordre qui ont été quand même absolument
01:02 exceptionnels de sang-froid. Plus de 670 policiers blessés
01:07 et en revanche pas de victimes, à part peut-être
01:12 ce qui s'est passé à Marseille, on ne sait pas encore.
01:15 Donc vraiment, vraiment chapeau à nos forces de l'ordre qui, une fois encore,
01:21 ont fait honneur à notre pays. C'est sûr que ces événements ne doivent pas rester impunis. La question que je pose tous les Français aujourd'hui c'est
01:28 quelle va être la réponse de la justice. - Concrètement, vous demandez quoi ?
01:31 - Donc moi je demande évidemment... On demande des comptes d'abord. On demande des comptes.
01:35 La justice est rendue au nom du peuple français et donc la justice doit rendre des comptes au peuple français. Le gouvernement doit demander
01:42 département par département, chaque semaine, est-ce qu'on est à un bilan sur tous les gens qui ont été interpellés,
01:48 combien ont été déférés à des juges, quelles peines ont été prononcées derrière. - Vous voulez fliquer la justice en gros ?
01:54 - La justice est rendue au nom du peuple français, elle doit être
01:58 transparente. Les Français attendent de savoir quelles peines seront rendues. J'observe que les premières peines d'ailleurs montrent qu'il y a
02:03 une prise de conscience de la part des magistrats. - Oui, il y a une fermeté quand même, vous êtes satisfait.
02:06 - Il y a une attente, mais ce n'est pas une attente pour satisfaire l'opinion, c'est juste un besoin que la justice passe et que tout ça ne reste pas impuni.
02:17 Il faut évidemment, quand ce sont des adultes, des majeurs qui sont responsables, ils doivent être poursuivis. Quand ce sont des mineurs, il faut arrêter avec des sursis,
02:25 avec ces peines
02:27 laxistes et moi je veux qu'on aille chercher la responsabilité
02:29 des parents, c'est pas normal.
02:32 - En tout cas pour l'instant, les premières réponses sont plutôt fermes. On a vu des magistrats travailler le dimanche.
02:37 - Oui, il y a eu une organisation de justice, mais d'ailleurs franchement il ne faut pas s'arrêter là. Le président de la République aime bien se fixer des
02:43 défis en 100 jours. On pourrait se fixer un défi en 100 jours de
02:47 traiter judiciairement toutes ces affaires dans les 100 jours en recrutant des magistrats honoraires, des magistrats intemporaires, tout ça existe dans notre droit.
02:55 - Vous organisez d'ailleurs une conférence de presse avec Eric Ciotti et Bruno Rotailleau au siège ADLR aujourd'hui pour présenter vos propositions justement pour cette justice plus ferme.
03:04 - Oui, ce que je voudrais, pardon, c'est pour terminer sur ce qui vient de se passer et les sanctions qu'il faut apporter
03:09 à tous les délits qui ont été commis.
03:13 Moi je veux qu'on aille sortir dans le code du code pénal. Il y a une disposition, c'est l'article 227-17, qui permet de
03:22 sanctionner pénalement des parents pour un manquement éducatif.
03:26 Quand on est des parents, on ne laisse pas des gamins de 13 ou 14 ans la nuit, tout seul, une nuit d'émeute dans
03:32 Nanterre ou dans je ne sais quelle ville de France. C'est pas possible. Si on fait ça, c'est qu'on est
03:37 on est un parent défaillant et donc on doit être sanctionné. C'est notre code pénal.
03:40 - Donc la loi existe.
03:41 - La loi existe, c'est notre code pénal. Moi je demande à ce que ce soit appliqué. Elle ne l'est jamais appliqué.
03:45 Il faut explorer quand même notre code pénal et l'utiliser.
03:48 Voilà et donc on demandera notamment combien de sanctions auront été prononcées sur cette base-là.
03:52 - Emmanuel Macron a l'air plutôt d'accord avec vous puisqu'il demande des sanctions, je cite, à la première connerie au cas par cas. Donc ça vous êtes plutôt satisfait ?
04:00 - Je demande des sanctions...
04:03 La première, pardon, connerie pour les parents, c'est de laisser leur gamin dehors et donc je demande aussi des sanctions pour ça.
04:08 Ensuite, évidemment, il faut se poser la question de savoir comment, enfin, ce qui s'est passé. C'est que tout ça est une espèce de faillite de
04:14 l'autorité. C'est vraiment une génération
04:17 de jeunes, de gens très jeunes, 17 ans en moyenne d'âge sur les 3000 personnes interpellées,
04:23 une génération qui n'a plus aucune notion de l'autorité. C'est 25 000 faits
04:29 de refus d'obtempérer par parents dans notre pays. Moi quand j'ai une lumière bleue à Jurofard, je suis en voiture, je m'arrête.
04:37 Qui sont ces gens qui pensent comme ça ?
04:40 Et donc oui, c'est des gens qui n'ont jamais été confrontés à l'autorité et donc il faut remettre cette question à plat.
04:46 Notamment de la part des plus jeunes, c'est le plus inquiétant, c'est une génération
04:51 élevée en dehors d'autorité. Moi je pense qu'il y a un changement d'approche absolument radical à faire. Je souscris pleinement, il y a
04:59 un pédopsychiatre qui a des écrits et des travaux très intéressants, il s'appelle Maurice Berger,
05:03 qui dit qu'il faut confronter à un moment
05:07 ces jeunes à une butée d'autorité.
05:11 Et je pense qu'il faut qu'on change de braquet et qu'on invente un système de courte peine de prison.
05:15 Quand un jeune fait un délit,
05:18 et bien c'est pas assurci
05:20 pour le premier délit, pour le deuxième, pour le troisième, mais c'est une courte peine de prison d'un mois peut-être. Mais un mois exécuté,
05:27 ça met un peu de plomb dans la cervelle. - Olivier Marlex, Eric Dupont-Moretti a annoncé une distribution de flyers
05:32 dans les quartiers sans-sys pour rappeler les parents à leurs obligations. C'est une bonne idée ça ?
05:38 - On aurait pu demander au CAF de le faire éventuellement,
05:40 lorsqu'elles envoient les allocations familiales, de rappeler un message sur les obligations qui vont avec.
05:45 Parmi les propositions
05:48 qu'on fera, vous avez évoqué le fait qu'on fait un point presse cette matinée avec Eric Ciotti et Bruno Rotailleau, on veut rappeler,
05:56 on veut rappeler que, si on en est là, c'est parce qu'à un moment on a fait des choix laxistes.
06:01 Quand la droite était au pouvoir, on avait fait voter, c'était une PPL d'Eric Ciotti, une proposition de loi d'Eric Ciotti,
06:07 la possibilité de suspendre les allocations familiales pour les parents d'enfants délinquants.
06:12 Ça a été supprimé par monsieur Hollande à deux reprises. On a voulu depuis le réinstaurer, ça a été refusé à deux reprises
06:19 par les équipes de monsieur, les gouvernements de monsieur Macron.
06:23 Donc il y a des choix qui nous ont amenés dans cette situation. Tout n'est pas équivalent depuis
06:29 40 ans. Je réfute totalement ce discours.
06:31 - En tout cas sur ces allocations, un sondage infop pour Sud Radio aujourd'hui nous dit que 65% des personnes interrogées sont favorables à cette mesure, car selon eux, elles responsabilisent les parents.
06:42 Ça va dans le bon sens, j'imagine, du coup, pour vous.
06:45 - C'est ce qu'on demande, de revenir.
06:47 Mais c'est des principes de bon sens, on devrait être à 100%.
06:51 D'accord, vous savez, quand on se marie, on dit que les époux ont des obligations les uns vers les autres.
06:56 Et on précise maintenant, d'ailleurs on a modifié ça il y a quelques années, on rappelle que les parents, ils auront des obligations à l'égard de leurs enfants.
07:05 Donc c'est ça qu'il faut rappeler. Aujourd'hui on a le sentiment que...
07:09 D'ailleurs, c'est pas qu'un sentiment, vous avez des gens qui vivent très très loin de chez nous, mais qui ont une femme et des enfants
07:17 qui grandissent quelque part dans un appartement dans une de nos banlieues et qui expédient les allocations familiales dans le pays d'origine.
07:23 Non, ça peut pas marcher comme ça.
07:25 Il faut exercer réellement sa responsabilité de parent.
07:30 Regardez, sincèrement, j'ai été un peu stupéfait d'apprendre que le père de Daniel réapparaissait.
07:36 - Oui, c'est vrai qu'il est réapparu.
07:38 - Réapparaisseur, je vous dis, de la partie civile.
07:40 Mais que n'a-t-il été présent pendant toutes ces années auprès de son fils ?
07:44 Enfin, je veux bien tout comprendre, que la vie est compliquée, difficile, etc.
07:48 - Mais justement, c'est un argument qu'on entend souvent.
07:51 La mère de Nel, typiquement, elle était certainement toute seule.
07:54 Vous les pénalisez encore plus, ces femmes qui sont obligées peut-être d'assumer un foyer seul quand le père est loin.
08:01 - Le père n'a pas à être loin, il faut rappeler à chacun qu'il a une responsabilité.
08:06 Oui, mais c'est notre droit.
08:08 Le père, c'est pas parce qu'il s'est barré ou que sais-je.
08:13 Je dirais en droit, on a tout à fait la possibilité d'aller retrouver sa responsabilité.
08:19 Pas pour la mère, pour le père qu'il faut aller chercher.
08:21 Ces enfants ne naissent pas tout seuls.
08:24 J'ai de vagues souvenirs de mes cours de biologie.
08:27 Et je crois me souvenir que dans la plupart des cas, il faut quand même qu'il y ait un père à l'origine.
08:33 - Vous parliez Olivier Marlex des jeunes.
08:37 Et Emmanuel Macron a rapidement pointé comme l'une des causes à les réseaux sociaux.
08:43 Il a laissé entendre qu'il pourrait couper ou du moins bannir certaines publications des réseaux sociaux en cas de nouvelle crise.
08:48 Vous, vous avez tout de suite réagi ?
08:50 - Je crois qu'il est même allé un peu plus loin en disant qu'il fallait peut-être couper les réseaux sociaux.
08:53 - Oui, c'est ça.
08:54 - Là, on est vraiment dans un système digne de la Corée du Nord, de la Chine, etc.
08:58 Donc, je pense que c'est une provocation, une espèce de tentative de diversion de la part du président de la République
09:06 pour nous éloigner du vrai sujet.
09:08 Moi, ce qui m'inquiète alors qu'il est là, c'est que...
09:10 - Vous niez le rôle des réseaux sociaux dans cet engrenage ?
09:13 - Non, non, il y a un rôle des réseaux sociaux, évidemment, mais ce n'est pas le cœur du sujet.
09:18 Ce qui m'inquiète, et le cœur du sujet aujourd'hui, c'est plutôt le déni de réalité de la part du président de la République.
09:23 On a le sentiment que rien ne va changer entre avant cette crise et aujourd'hui.
09:29 Rien ne va changer.
09:30 Le gouvernement refuse de faire un lien avec la question de l'immigration non maîtrisée dans notre pays.
09:36 Le gouvernement refuse de remettre en cause sa politique pénale et d'en tirer des conséquences.
09:42 Alors qu'on a un texte en ce moment en discussion sur la justice, nous on attend très clairement que le gouvernement tire des leçons de tout ça.
09:48 Vous savez, il y a... Est-ce que vous savez combien de places en centre éducatif fermé pour les jeunes délinquants ?
09:56 636 places, 636 dans notre pays.
10:01 C'est évident, tous les magistrats le disent qu'on manque de places.
10:04 - Mais Olivier Marneix, on a le sentiment que chez vous la question est uniquement sécuritaire.
10:08 Vous savez que dans ces quartiers, il y a des jeunes qui se disent abandonnés, on est d'accord ou pas avec cet avis.
10:14 Mais enfin, il y a aussi la question de la politique de la ville, du logement, de la mixité.
10:18 On met la poussière sous le tapis quand même.
10:21 - Non, la poussière, ce n'est pas ça. La poussière aujourd'hui, l'urgence, c'est vraiment la question de l'autorité.
10:24 C'est la question de l'autorité et la question de l'autorité de manière assez profonde, effectivement.
10:28 C'est-à-dire y compris de manière un peu intime, j'ai envie de dire.
10:31 C'est-à-dire effectivement, c'est des familles où aujourd'hui, les enfants semblent livrer à eux-mêmes avec...
10:36 Enfin, je parle de ceux qui vraiment commettent de la délinquance.
10:40 Tu peux encore lire tous les analyses de Maurice Berger, c'est très intéressant de ce point de vue-là.
10:45 Moi, je veux bien qu'il y ait un problème de mobilité peut-être dans ces quartiers,
10:51 mais qui est dû aussi d'ailleurs à une espèce d'instinct grégaire.
10:54 C'est-à-dire qu'on a trop de jeunes pour qui le seul horizon, ça reste leur quartier.
10:58 Mais c'est une espèce parfois...
10:59 - En tout cas, on a compris que c'était sur le plan sécuritaire et pénal.
11:02 Vous parliez d'immigration également.
11:04 - Je pense que la vraie défaillance aujourd'hui, elle est là.
11:05 - Vous parliez d'immigration depuis le début des émeutes.
11:07 À droite, vous dénoncez clairement les conséquences de l'immigration.
11:11 Aujourd'hui, Gérald Darmanin, vous l'avez dit, refuse de faire un lien.
11:15 Vous demandez d'ailleurs un durcissement de ce fameux projet de loi immigration.
11:19 L'exécutif, pour le moment, refuse.
11:22 C'est compliqué là pour travailler ensemble.
11:25 C'était à un moment donné bien parti, mais là c'est fichu.
11:28 - Pour moi, c'est un sujet...
11:30 Le but, ce n'est pas de travailler ensemble pour le plaisir de travailler ensemble.
11:33 Le but, c'est de voter des lois, si elles sont utiles aux Français.
11:35 Si elles ne le sont pas, on ne les vote pas.
11:37 Les projets du gouvernement en matière d'immigration, pour nous, étaient inacceptables
11:40 dans la mesure où ils allaient encore accélérer l'immigration,
11:43 envoyer un coup d'ouverture supplémentaire.
11:46 C'est évident que notre pays n'a pas besoin de ça,
11:49 et il n'a pas besoin non plus qu'on fasse semblant de faire quelque chose.
11:52 Nous, on veut un texte qui serve réellement, qui réduise réellement l'immigration,
11:57 qui soit un texte de fermeté.
11:59 On se donne des moyens nouveaux aussi, d'expulser les étrangers délinquants.
12:04 - Mais là, ça veut dire qu'en gros, vous n'êtes pas du tout d'accord avec le gouvernement.
12:08 - On n'est pas du tout d'accord.
12:10 - On a mis un texte sur la table.
12:12 - Vous n'allez pas pouvoir faire une coalition pour voter ce texte ?
12:15 - C'est pas une question de faire une coalition.
12:17 - D'ailleurs, Darmanin, je crois ne vous a pas rencontré.
12:19 Il a rencontré Bruno Retaillé, Gérard Larcher. Vous le regrettez ?
12:22 - J'ai refusé de le rencontrer. Les palabres ne servent à rien.
12:24 On a mis un texte sur la table, on a les idées très claires de notre côté.
12:27 Ce texte, il sera à l'ordre du jour du Sénat à la rentrée,
12:30 et le gouvernement assumera ses responsabilités.
12:34 S'il ne veut pas de ce texte, il le dira en français,
12:37 qu'il ne veut pas affirmer la réponse face à l'immigration.
12:40 C'est leur réalité.
12:41 Je vous rappelle juste un chiffre, le bilan de M. Darmanin, c'est quoi ?
12:44 - Aujourd'hui, deux fois plus d'étrangers dans notre pays
12:47 qu'on en accueillait quand la droite était au pouvoir.
12:49 - Au sujet de l'immigration, Olivier Marlex, Eric Ciotti a affirmé
12:52 que certains émeutiers nourrissaient une haine de la France.
12:55 Bruno Retaillé, président du groupe LR au Sénat,
12:58 est allé plus loin jusqu'à évoquer une régression vers les origines ethniques
13:02 de la part de la deuxième et troisième génération.
13:06 Est-ce que, concrètement, je vous pose la question, Olivier Marlex,
13:09 Bruno Retaillé, est-il allé trop loin ?
13:11 - Je ne sais pas comment est-ce que je vais te dire.
13:13 - Ça dit quelque chose et c'est assez choquant.
13:15 - Ce ne sont pas mes mots et je ne vois pas la réalité.
13:19 Pour moi, je pense que la réalité, je crois,
13:24 c'est que cette espèce de violence, elle arrive, elle est faite...
13:26 - Mais vous approuvez ou pas, Bruno Retaillé ?
13:28 Parce que c'est quand même une question importante sur les origines ethniques.
13:32 Vous n'irez pas jusque-là ?
13:34 - Non, je fais une analyse un peu différente.
13:37 Je pense qu'aujourd'hui, vous avez une première génération de jeunes,
13:42 une première génération d'immigration,
13:44 qui effectivement ne sont pas du tout, du tout, du tout, du tout assimilés.
13:48 Et c'est vraiment ça, pour moi, le cœur du problème.
13:52 Après, si vous me dites qu'il y a un repli communautaire
13:56 et qu'il y a une espèce de repli identitaire
14:01 dans la deuxième ou troisième génération,
14:05 je vous dirais oui, mais c'est un repli très identitaire,
14:07 autour notamment sur des questions religieuses,
14:09 parfois un peu fantasmagorées, de leur part.
14:11 - On arrive malheureusement à la fin de cette interview déjà très rapidement.
14:14 Est-ce qu'il y a encore quelque chose qui vous différencie du Rassemblement National,
14:17 surtout sur cette séquence ?
14:19 - Sur ce sujet-là, vous savez, on ne fait que redire ce qu'on a dit depuis des années,
14:22 et ce qu'on a fait quand on était au pouvoir.
14:25 Une fois encore, je vous l'ai dit, on a voté une proposition de loi
14:28 pour, à l'époque, supprimer les allocations féminines pour les parents délinquants.
14:31 On avait instauré les peines planchers pour les récidivistes.
14:35 Tout ça a été annulé par la gauche.
14:37 On a voté avec Nicolas Sarkozy deux lois
14:40 qui ont eu pour effet de réduire l'immigration dans ce pays.
14:42 J'entends dire que ce n'est pas vrai.
14:43 - Donc pas grand-chose vous différencie, en tout cas sur cette séquence,
14:45 avec le Rassemblement National.
14:47 - Sur cette séquence, on a des idées de droite, et je ne m'en excuserai pas.
14:49 - Merci beaucoup, en tout cas, Olivier Marlex, d'avoir été avec nous.
14:52 Député de Réloir, président du groupe LR à l'Assemblée Nationale.

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