La ville de Marseille a été le théâtre d'une nouvelle nuit de violence, avec de nombreux pillages et saccages dans la nuit de ce vendredi à samedi. Cette flambée de violence fait suite à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué ce mardi par un policier après un refus d'obtempérer.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Oui, on constate ce matin les nombreux pillages qu'il y a eu ici dans le centre-ville de Marseille.
00:05 On est devant ce bureau de tabac avec Alexandre Manchon qui est le propriétaire de ce bureau de tabac.
00:11 Bonjour. Ce matin, vous constatez le pillage de votre commerce.
00:16 Oui. Cette nuit, avant d'aller me coucher, j'ai allumé les caméras pour voir...
00:24 Parce que j'avais le souci, bien sûr, à rapport à ce qui s'était passé la nuit dernière.
00:28 Donc j'ai regardé. J'ai pu voir aux caméras qu'il y avait des ombres un peu sur le rideau.
00:33 Je pense que... Enfin, je me suis douté qu'ils avaient déjà commencé à vandaliser le rideau.
00:41 Donc derrière, j'ai dit « Ce matin, je vais voir comment ça s'est passé ».
00:46 Et en allumant les caméras à 7 heures, je voyais la paix et l'absence de mon collaborateur Mathis, qui est avec moi.
00:53 Et j'ai vu les snaps et j'ai compris que le tabac était complètement détruit.
00:56 Il y a beaucoup de colère ce matin. On a vu quelqu'un de très jeune tout à l'heure qui presque vous narguait.
01:01 Ils m'ont regardé avec un sourire narquois. Il y avait une cliente qui l'a appréhendé en lui disant « T'étais là, t'étais pas là ».
01:08 Bon bref. Je pense que... Enfin, je sais pas. Je vais pas refaire le monde ni porter un jugement sur ce qui s'est passé.
01:15 Ça me regarde pas. C'est pas mon problème. Mais par contre, les personnes qui nous gouvernent, voilà, il faudrait vraiment...
01:23 Voilà. Il faudrait agir, là. Parce que là, maintenant, l'heure est grave. Moi, je suis un commerçant. Je suis un père de famille.
01:28 Je suis père de deux petites filles. Je me lève à 5 heures du matin. Je travaille. Je fais du mieux que je peux.
01:33 J'ai 3 salariés. Là, tout le monde est au chômage technique. Et j'ai plus rien. Tout est cassé. Les assurances, ils vont devoir payer.
01:42 Un préjudice qui est pas encore estimé. Voilà. M. Macron, agissez. Parce que maintenant, on peut plus durer.
01:51 Voilà. Moi, je vais partir de ce pays. Ce pays, il est dans le chaos. Moi, j'ai 43 ans et j'ai jamais vu ça. Voilà.