La jeune femme touchée par une rafale de kalachnikov à Marseille, alors qu'elle se trouvait chez elle, est décédée ce mardi. Depuis début 2023, une quarantaine de personnes ont été tuées dans des violences liées au trafic de drogue dans la cité phocéenne.
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00:00 Maintenant il n'y a plus un endroit où on peut dire qu'on peut préserver des endroits comme ça.
00:05 Ça peut toucher Marseille et pas que Marseille, toutes les autres villes aux alentours.
00:10 Vous savez le parquet de Marseille a comptabilisé les morts, on compte encore nos morts.
00:14 Aujourd'hui on est à 43 personnes pour Marseille et aux alentours, c'est-à-dire 43 morts par rapport à 2022.
00:26 On n'a même pas terminé l'année, c'était 32 personnes l'année dernière.
00:30 Vous voyez donc en fait les politiques aujourd'hui qui se mettent en place, ça ne fonctionne pas.
00:34 La répression sur la répression, je ne dis pas que ça ne sert à rien, mais il faut repenser.
00:39 - Qu'aucun quartier maintenant n'est préservé, c'est ce que vous dites.
00:41 Quelle est votre situation personnelle ?
00:43 Est-ce que vous avez vous des enfants ? Est-ce que vous les laissez jouer devant l'immeuble ?
00:50 Est-ce que vous prenez vos précautions vous ?
00:55 - Ah mais complètement, parce que moi j'habite en face d'une cité qui est touchée par le narcotrafic.
01:00 Et donc mes enfants ne jouent pas devant chez moi.
01:02 Ce n'est pas possible, c'est impossible.
01:06 Donc on se sent en sécurité nulle part aujourd'hui, il faut le savoir.
01:11 Et c'est terrible, terrible, terrible, parce que cette dame, cette femme, cette jeune femme de 23 ans,
01:17 on ne peut pas dire qu'elle était là au mauvais endroit, au mauvais moment.
01:21 Elle était chez elle. Les balles ont traversé le mur.
01:25 Vous imaginez, elle était chez elle en train d'étudier.
01:28 - Vous avez même déménagé, je crois, parce qu'il y avait un point de deal à côté de votre ancien appartement, c'est ça ?
01:37 - Exactement, oui. On a déménagé pour ça.
01:41 Parce que les points de deal se forment, se déforment, se forment.
01:44 Il y a une guerre qui se fait. Je vous ai entendu, en effet, il y a une guerre de gang.
01:48 C'est pour ça qu'on a beaucoup de morts.
01:50 Et aujourd'hui, on n'arrive pas à les arrêter.
01:52 Marseille ne peut plus compter ses morts. On en a marre de compter nos morts.
01:55 On est en deuil toute l'année. Alors, c'est plus possible.