• il y a 2 ans
Avec Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-06-30##

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News
Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:03 L'invité ce matin, Christophe Béchut, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
00:09 - Bonjour Christophe Béchut. - Bonjour Patrick Roger.
00:11 - Quels sont les derniers éléments dont vous disposez sur cette troisième nuit d'émeute, vous au gouvernement ?
00:16 - Vous en avez résumé l'essentiel il y a quelques instants, un peu moins de 700 interpellations et une nuit de
00:21 de chaos dans beaucoup de villes qui me plonge dans un mélange de colère et de tristesse.
00:28 D'abord parce que je pense
00:30 aux habitants de ces quartiers, aux maires qui ce matin font
00:33 le décompte de la bibliothèque brûlée, de la médiathèque incendiée, du bus qu'on a pris pour cible à tel endroit
00:40 du centre social.
00:43 Des émeutiers qui démolissent les quartiers dans lesquels ils vivent,
00:48 qui privent leurs voisins de partir en vacances parce qu'ils ont brûlé la voiture, qui
00:52 ont incendié le lieu où des enfants de ce quartier auraient dû aller en centre de loisirs dans quelques jours
00:58 et de la colère parce que cette situation elle vient pas de nulle part.
01:01 Elle est aussi liée au fait que certains continuent de refuser à appeler au calme.
01:06 Là où la maire de Naël, avec dignité, a pu dire hier soir qu'elle en voulait pas à la police mais à un homme, certains
01:13 tentent de faire des amalgames en expliquant que ce serait la police qui tue
01:18 pour attiser cette colère essoufflée sur les braises.
01:21 - Donc là vous pensez à certains notamment à l'extrême gauche c'est ça ?
01:25 - Bien entendu je pense à monsieur Mélenchon et à ses tweets dans lesquels
01:29 il refuse d'appeler au calme. Je pense à des députés LFI qui expliquent qu'ils appellent à la justice et pas au calme comme si les deux
01:36 n'étaient pas compatibles. Alors que l'auteur du coup de feu
01:39 est en détention, alors qu'il a été mis en examen, alors qu'il a été suspendu. Le sujet aujourd'hui c'est évidemment
01:46 d'apaiser la situation. Ça a été le sens hier d'une déclaration
01:51 commune de toutes les associations d'élus sur le Perron de Matignon aux côtés d'Elisabeth Borne. C'est le sens des déclarations
01:57 responsables de la quasi totalité de la classe politique.
02:00 Mais c'est une nécessité.
02:03 - Christophe Béchut, donc vous leur lancez un appel. Un appel quoi ? C'est républicain pour ne pas être complice entre guillemets de la violence ?
02:10 - C'est un appel républicain mais
02:13 aidez-moi de vous le dire, c'est même un appel de bon sens. Comment peut-on souhaiter
02:17 le chaos ? Comment peut-on encourager des comportements qui consistent à détruire
02:20 des lieux et des institutions publiques qui profitent d'abord à ceux qui habitent dans ces quartiers ? Comment peut-on
02:27 jeter l'opprobre sur des forces de l'ordre qui tout au long de l'année nous protègent ? Comment peut-on
02:32 faire en sorte de recourir à des amalgames à l'issue d'un drame quand, dans le même temps, les mêmes,
02:38 quand vous avez des événements abominables ou atroces, d'un viol, d'un meurtre, vous disent "pas d'amalgames".
02:45 - Ne nous précipitons pas sur un fait divers pour demander à changer la loi.
02:48 Regardons la situation de manière calme. Ce sont les mêmes qui vous disent ça après un certain nombre d'actes criminels et qui là,
02:54 parce que c'est un policier qui est mis en cause, veulent que tout s'embrase. C'est irresponsable, c'est inconscient.
02:59 - C'est anti-républicain alors si je vous suis, non ? - Bien sûr que c'est anti-républicain.
03:03 Il y a des gens qui, dans ce contexte, visent les institutions républicaines et il y en a qui, par derrière,
03:09 les alimentent pour essayer de profiter du chaos.
03:12 - Alors dans les saccagés, violences, on a vu beaucoup de bâtiments publics
03:16 saccagés, attaqués cette nuit. C'est un symbole justement de l'état attaqué ?
03:21 - Il y a deux types de dégradations. Il y a ceux qui, sous couvert de tout ça, en profitent pour aller faire leur course,
03:27 avec une forme de délinquance et de criminalisation qui se généralise en pied des bâtiments. Mais il y a, comme vous le dites,
03:34 des symboles qui sont visés et des symboles comme des écoles, comme une médiathèque,
03:41 comme un centre social, qui sont des lieux
03:44 qui sont le patrimoine de ceux qui n'en ont pas, qui sont les endroits dans lesquels on accueille sans distinction
03:49 les gens pour les aider. Quand un tribunal de proximité qui était censé, je crois du côté d'Agnès,
03:56 juger des situations de surendettement
03:58 et viser par des cocktails Molotov,
04:01 ce sont ceux qui sont concernés par cette justice de proximité qui vont être privés d'une possibilité d'action.
04:06 - Comment ramener le calme ? Parce qu'une note des renseignements indique qu'il faut s'attendre même à une contagion, à une extension.
04:11 - Il faut ramener le calme d'abord avec des discours qui doivent être les mêmes et qui doivent être tenus par tout le monde.
04:17 Apaisement, apaisement, retour au calme, pas d'amalgame, dignité,
04:22 en rappelant qu'on n'est pas face à un
04:26 drame qui est provoqué par une institution mais par un acte qui est un acte isolé. Ensuite,
04:32 j'entends des débats, des appels pour dire qu'il faudrait prendre telle ou telle mesure. Je crois pas que ce soit sur un plateau de
04:38 télévision ou une antenne de radio qu'on décide de l'opportunité d'un état d'urgence ou qu'on apprécie...
04:42 - Mais pourquoi ? Est-ce que vous songez quand même à décréter cet état d'urgence en fait au gouvernement ? Comme le réclame donc
04:48 une partie d'élus, notamment à droite, et puis comme l'avait fait Jacques Chirac en 2005.
04:52 - En 2005, c'est une décision qui avait été prise après une dizaine de nuits consécutives comparables
04:58 à des images qu'on a pu voir.
05:02 - Donc il faut attendre des nuits consécutives ?
05:04 - Je dis pas ça. Ce que je dis précisément, c'est qu'à trop vouloir comparer des situations,
05:10 on risque de passer à côté du vrai sujet.
05:13 L'état d'urgence avait été un des moyens pour arriver au retour au calme. Je le redis, tous les républicains doivent,
05:20 à l'image de tous les élus de toute tendance politique, qui de l'association des maires, de l'association des départements, de l'association des régions, de l'association
05:28 gilets banlieues, ont appelé à ce calme, doivent appeler au calme. Et le reste,
05:32 c'est évidemment une question qui se pose, mais qui doit se poser dans un cadre qui n'est pas un cadre médiatique.
05:38 Le sujet, c'est les moyens qui sont nécessaires et qui peuvent aider les forces de l'ordre dans leur mission. Point. Et donc, c'est pas un débat
05:45 partisan, c'est pas un débat d'opinion.
05:47 C'est une décision qui est lourde, qui entraîne un certain nombre de conséquences en termes
05:51 de liberté publique, et donc qui doit se prendre dans un cadre approprié. Et ça n'est pas celui du débat médiatique.
05:57 - Et vous, Christophe, je suis en tant que ministre de la cohésion des territoires, est-ce que vous encouragez quand même aussi les communes à décréter des
06:03 couvre-feu nocturne, comme l'ont fait quelques communes ? Je pense à Clamart-Medon, par exemple.
06:08 - Évidemment. Je comprends évidemment la décision de ces maires de mettre tout en oeuvre, y compris pour envoyer un message à leur propre population, parce que
06:15 au risque de ne pas être très populaire,
06:18 il y a aussi des messages à envoyer aux familles. Moi, quand j'entends
06:22 qu'on se retrouve avec des jeunes de 13 ou 14 ans, ces jeunes, ils ont des parents,
06:27 et la première responsabilité, avant d'aller chercher, c'est celle des pouvoirs publics, des forces de l'ordre, du gouvernement ou de la mairie.
06:33 C'est la responsabilité de chaque maman, de chaque papa par rapport à son propre enfant.
06:39 - En tant que ministre aussi, est-ce que vous dites qu'il y a
06:43 un manque de cohésion, ministre de la cohésion des territoires ? Que aujourd'hui, ce qui éclate en fait aujourd'hui,
06:49 eh bien c'est le fait qu'il n'y ait plus de cohésion des territoires, et qu'il y a les fameux
06:56 quartiers perdus de la République.
06:58 - Qu'il y ait des situations qui soient compliquées dans plein d'endroits,
07:01 c'est une évidence. Et le dire à haute voix, ce n'est ni faire une confession...
07:06 - Oui, mais il y en a certains qui l'ont nié jusqu'à présent, qui le nient dans le discours.
07:10 - Vous savez,
07:11 le hasard du calendrier fait que, à la fin de la matinée, la première ministre réunira le comité interministériel des villes.
07:16 C'était prévu depuis des semaines.
07:18 - Qui va avoir lieu où d'ailleurs ?
07:19 - Qui va avoir lieu à Matignon, à la fois pour lui donner un cadre en termes de solennité, pour faire en sorte que
07:24 ce soit une occasion
07:26 avec l'ensemble des élus de ces quartiers de pouvoir échanger. Ils se réunissent de manière régulière, ils examinent les moyens très importants qui sont mis
07:32 au titre de la politique de la ville.
07:34 Depuis justement le milieu des années 2000, avec l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine, avec un certain nombre de dispositifs,
07:39 on a fait progresser la cohésion dans nombre de quartiers. Ça se voit pas partout,
07:43 mais ce sont dans beaucoup d'endroits, des espaces publics sur lesquels on a été reconquérir de la mixité, de l'activité. Et donc,
07:51 c'est d'autant plus douloureux de voir aujourd'hui
07:55 des habitants de ces quartiers qui démolissent des investissements qui ont été faits
07:59 avec la solidarité de tout le monde, parce que précisément,
08:04 la cohésion, ça a été l'obsession depuis 20 ans d'une partie des gouvernements. Il y a évidemment
08:09 des ratés, des choses qui fonctionnent pas, des angles morts, des choses qui sont encore améliorées, mais on ne peut pas dire que rien
08:15 n'a été fait. - 40 milliards dans la politique de la ville ces dernières années.
08:18 Alors on est peut-être allé trop loin aussi dans la rénovation urbaine, mais pas assez dans le lien social et l'humain aussi, non ?
08:25 On revient toujours sur la fameuse police de proximité,
08:27 et pour avoir un lien avec ces habitants et avec ces jeunes. - Là vous avez raison, Patrick Roger, c'est que parfois
08:33 l'accent a été mis sur ce qui se voit plutôt que sur ce qui se vit, et que le sujet, dans un certain nombre d'endroits,
08:40 c'est moins la question de l'architecture que la question de l'accompagnement. Mais, encore une fois,
08:47 je sens bien la volonté qu'aurait certains de dire,
08:51 puisqu'il y a eu ce drame abominable, réouvrons tout, réinterrogeons tout, changeons la loi,
08:56 modifions les règles, modifions la politique de la ville.
08:59 Vous savez, légiférer sous le coup de l'émotion,
09:03 c'est jamais une bonne idée. Se poser les questions, ne pas avoir de tabou,
09:07 regarder dans les yeux l'ensemble des sujets et des problèmes,
09:11 ok,
09:13 mais le faire avec calme, avec sérénité, et en évitant des réponses qui, dans l'urgence,
09:18 pourraient ne pas être les bonnes choses. - Sauf qu'il y a urgence, quand on voit ce qui se passe dans la rue, et qu'il y a
09:22 un risque d'embrasement encore dans les jours qui viennent, quoi.
09:25 Christophe Béchut... - Je l'entends pleinement. Et, vous savez, la mobilisation du gouvernement, elle est totale. Le ministre de l'Intérieur, qui, hier, a fait en sorte de
09:33 dimensionner un dispositif pour précisément
09:36 contenir une partie de ce que nous avons vécu, en a pleinement conscience. Le fait que la première ministre, ce matin,
09:42 réunisse autour d'elle les ministres concernés, puis le président de la République, à 13h.
09:48 Ce sont autant de signes qui montrent bien à quel point la situation est suivie, avec beaucoup de minutie, d'attention,
09:54 par le sommet de l'État, mais, dans le même temps, la priorité des priorités, et il n'y en a pas d'autres,
10:01 c'est d'appeler au calme, c'est de se tenir aux côtés des élus qui sont en première ligne dans ces quartiers,
10:06 c'est
10:07 de rappeler, je le redis, les propos de la mère de Nael, qui dit "je n'en veux pas à la police,
10:11 j'en veux à un homme, celui qui a pris l'avis de mon fils", et de ne pas laisser le procès des institutions remplacer
10:18 le passage de la justice sur un acte, et sur un drame, que personne ne nie, et qui suscite la compassion.
10:24 - Pour qu'à lui, il faut faire comprendre que la justice doit passer, et va passer.
10:27 - C'est le cas. Ce que je veux dire, c'est que
10:30 que chacun regarde.
10:33 L'auteur du coup de feu, il est en détention, il a été suspendu.
10:37 Donc, la justice, elle est en marche. Qu'on n'utilise pas ce drame comme un prétexte.
10:44 - Quels annonces on peut avoir ce matin, ce midi, avec votre comité interministériel des villes, qui initialement, je crois, devait se tenir, d'ailleurs, à Chanteloup-Lévinge, en fait, c'est ça ?
10:53 Sauf que le bâtiment a été saccagé, non ?
10:56 - Pas à ma connaissance.
10:57 Je ne sais pas à quel endroit le comité interministériel des villes était censé se tenir.
11:02 Je sais que la décision qui a été prise hier, c'était de se dire que
11:05 compte tenu de la mobilisation des forces de l'ordre sur ces différents territoires, il n'était sans doute pas utile
11:12 de dimensionner un dispositif de sécurité pour
11:15 accueillir ça, et que le plus important, c'était que la réunion se tienne, et qu'elle soit l'occasion, avec l'ensemble des élus
11:21 de villes et de banlieues, de partager la situation telle qu'elle était prévue.
11:27 Je le redis, ça fait des mois que ce comité interministériel des villes, il est à l'agenda à la toute fin du mois de juin.
11:31 Le président de la République, lors de son déplacement à Marseille, avait annoncé qu'il se tiendrait.
11:34 Il n'a pas été supprimé.
11:37 Au contraire, il a été maintenu pour que ce soit l'occasion de discuter comme c'était prévu avec l'ensemble de ses élus.
11:42 - De faire un bilan, et puis peut-être de proposer un certain nombre de mesures face à la situation d'urgence.
11:47 - Ce sera l'occasion à la fois de suivre l'ordre du jour qui était prévu, où en sommes-nous sur la politique de la ville.
11:53 Il y aura évidemment une prise de parole de la première ministre à l'issue.
11:55 - Et le président de la République, est-ce qu'il doit parler ?
11:59 Ce n'est pas prévu pour l'instant.
12:01 - Il a déjà eu l'occasion de lui aussi de faire passer quelques messages d'appel au calme,
12:04 et je n'ai pas de doute sur le fait qu'il prendra toutes les décisions qui sont utilisées pour le pays.
12:08 - Inexplicable, injustifiable, est-ce que c'était vraiment, ce sont ses mots, est-ce que c'était un appel au calme, ça ?
12:13 - C'était la traduction très précise de tous ceux qui ont vu cette vidéo.
12:18 - Oui.
12:19 - Je ne sais pas si vous avez vous-même vu les images, mais elles sont blessantes.
12:23 - Non mais il y a une enquête en même temps, on ne peut pas se prononcer en fait trop vite.
12:26 Le procureur a apporté quelques éléments supplémentaires hier sur la course poursuite,
12:29 sans excuser évidemment le geste du policier ensuite, le tir à bout portant.
12:34 - Je l'entends, mais l'expression du président de la République, je pense qu'elle a été l'expression
12:37 de toutes celles et tous ceux qui ont vu cette vidéo,
12:40 et qui en voyant ces images, ont été choqués.
12:44 Ça ne remplace pas le temps de l'enquête, mais ça traduit aussi une forme d'émotion.
12:48 - Christophe Vechu, vous êtes aussi ministre de la Cohésion des Territoires,
12:51 et bien sûr aussi de la Transition écologique.
12:53 Il y a une autre actualité qui vient percuter un peu cette nuit,
12:57 en fait, ces Nuits les Meutes, c'est le Haut Conseil au Climat qui a rendu mercredi un rapport
13:00 sous forme d'avertissement pour le gouvernement.
13:02 Sur le fait que la France n'est pas prête à faire face aux effets du changement climatique.
13:10 Qu'est-ce que vous répondez, effectivement, à cela ?
13:13 - Ce Haut Conseil pour le Climat, il commence par constater que nous avons, en 2022,
13:17 tenu les engagements que nous avions pris sur le plan climatique.
13:20 Je sais que la plupart du temps, on ne parle que de ce qui va pas et pas de ce qui va bien,
13:23 mais nous avons à nouveau baissé nos émissions de 2,7%,
13:26 et la présidente du Haut Conseil pour le Climat, elle dit
13:28 "il y a aujourd'hui 18 pays seulement dans le monde qui baissent leurs émissions depuis une décennie,
13:33 dans ces 18 pays, il y a la France, mais la France doit accélérer".
13:35 Et en parallèle, le Haut Conseil dit "attention, il n'y a pas seulement la baisse des émissions,
13:39 il y a aussi le fait de s'adapter au changement climatique".
13:42 Et je suis déjà venu sur votre antenne pour expliquer que c'était la raison pour laquelle nous lancions,
13:45 pour la fin de cette année, le plan national d'adaptation à une France à 4 degrés.
13:51 C'est la raison du plan eau, c'est la raison du plan forêt qui a été présenté,
13:55 c'est la raison du plan de gestion des vagues de chaleur que j'ai eu l'occasion de présenter.
13:58 Donc, l'avertissement, la recommandation du Haut Conseil pour le Climat,
14:03 le gouvernement est précisément en train de la suivre.
14:05 - Oui, et vous allez faire des annonces, je crois, en milieu de semaine prochaine,
14:08 en fait, de nouveau, justement, ce qui iront dans quel sens alors ?
14:11 - Je vais avoir l'occasion, comme je le fais au début de chaque mois,
14:13 de faire un point sur la situation hydrique au pays,
14:16 de préciser où nous en sommes sur les nappes phréatiques,
14:18 et puis, dans quelques jours, de dévoiler l'application, la plateforme,
14:23 qui permettra à chacun, en tapant son adresse,
14:25 de savoir quelles sont les restrictions qui s'appliquent,
14:28 là où il est, ou là où il part en vacances,
14:30 pour que, précisément, chaque geste compte,
14:33 et chacun se rappelle la nécessité qu'on a d'être très attentif à cette réponse.
14:36 - C'est un appel à la responsabilité de chacun,
14:38 à la conscience de chacun, aussi, que vous voulez lancer sur le climat ?
14:41 - Vous savez, de manière générale, je crois à la responsabilité
14:45 et à la nécessité de faire en sorte d'associer tout le monde.
14:48 C'est vrai pour faire en sorte d'avoir le retour au calme dans nos cités,
14:52 c'est vrai pour se mobiliser pour le climat,
14:54 c'est vrai pour éviter tous les drames.
14:56 On sait que la situation très sèche que connaît notre pays,
15:01 ça augmente les risques de feux de forêt.
15:03 Rappelez que 95% des feux de forêt sont d'origine humaine
15:06 et qu'à un moment, il y a un geste qui les provoque,
15:08 et donc que la responsabilité de chacun, elle est engagée.
15:11 C'est s'inscrire exactement dans la même vision
15:15 d'un domaine dans lequel le gouvernement a une responsabilité,
15:18 celui de fixer un cadre, celui de délivrer les moyens,
15:21 les collectivités sont le lieu de proximité,
15:23 mais les individus, chacun, chacun de nous,
15:26 a sa part de responsabilité dans le chemin à accomplir.
15:28 - Mais le Haut Conseil au climat dit que ça ne va pas assez vite,
15:31 il y a des choses qui sont faites, mais ça ne va pas assez vite.
15:34 Ça fait bientôt un an que vous avez été nommé,
15:36 quel bilan vous tirez justement de ces un an ?
15:40 Est-ce que vous avez envie de rester à ce poste alors qu'on parle de remaniement, au passage ?
15:44 - Le Haut Conseil pour le climat, il dit qu'il faut accélérer le rythme,
15:48 et c'est très exactement la ligne fixée par le Président de la République au début de l'année,
15:51 où elle explique que nous devions doubler le rythme de baisse de nos émissions.
15:54 Mercredi prochain, Patrick Roger,
15:56 il y aura la présentation de la stratégie de planification écologique,
16:01 sur laquelle je travaille avec d'autres, sous l'autorité d'Elisabeth Borne,
16:04 pour expliquer comment en 2030, nous aurons diminué nos émissions de gaz à effet de serre,
16:09 pour respecter nos engagements européens.
16:11 Ce travail, il est prenant sur un sujet qui ne laisse personne indifférent.
16:18 Sur les questions écologie, vous avez des gens qui considèrent que ça ne va pas assez vite,
16:23 puis on entend des Français qui trouvent parfois que ça va trop vite,
16:25 ou que les mesures, la ZFE, le ZAN, sur lesquelles on a aussi eu des échanges,
16:29 qui sont motivés par des considérations de santé publique ou d'écologie,
16:34 elles entraînent des conséquences sociales ou en termes de liberté,
16:37 et on voit bien qu'il y a une ligne étroite qui est à définir.
16:40 Depuis un an, je m'efforce à la fois d'assurer parfois le service après-vente de certains textes,
16:46 on vient de proposer des modifications sur le zéro artificialisation nette pour faire en sorte de l'adopter...
16:51 - Oui, avec beaucoup de questions d'ailleurs qui se posent dans les campagnes...
16:54 - Avec dans quelques jours, la remise d'un rapport que j'ai commandé sur les zones à faible émission,
16:58 pour qu'on puisse assouplir le dispositif et faire en sorte de proposer des évolutions...
17:01 - -40% dit d'ici 2030, c'est possible alors ?
17:04 - Bien sûr que c'est possible.
17:06 Nous allons y aller, et c'est le sens des mesures qui sont prises
17:10 quand on réunit les 50 sites les plus émetteurs pour faire en sorte de baisser leurs émissions,
17:14 c'est le sens du plan de plantation d'un milliardard,
17:17 parce qu'il faut comprendre qu'il y a baissé nos émissions,
17:19 mais il y a aussi stocké du carbone, et donc ça suppose de miser sur la nature.
17:23 C'est le sens des mesures qui vont réformer ma prime rénov' dans quelques mois,
17:27 avec plus de moyens financiers, avec davantage d'accompagnement physique,
17:30 c'est le sens du partenariat avec les collectivités territoriales pour territorialiser cette planification.
17:35 C'est vraiment au coeur du conseil de planification écologique qui se tiendra mercredi prochain.
17:40 - Merci Christophe Béchut, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires,
17:44 et avant cette réunion de mercredi prochain,
17:46 je le rappelle, il y a un conseil interministériel de la ville,
17:49 donc tout à l'heure à 11h,
17:51 réunion à laquelle vous allez participer avec l'ensemble du gouvernement,
17:55 et une prise de parole d'Elisabeth Borne qui est attendue ensuite,
18:00 et peut-être le président de la République.
18:02 Merci d'être venu ce matin au micro Sud Radio.

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