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Mercredi 28 juin 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Richard Weihart (CEO et co-Fondateur, Groupe Barkene)

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00:00 Salut à tous, on est de retour et on est de retour pour parler sécurité.
00:11 Alors, sujet ultra large finalement, que l'ensemble du business de la sécurité, on va voir ça
00:18 avec Richard Verth qui est avec nous.
00:20 Salut Richard.
00:21 Bonjour.
00:22 Fondateur donc de Barken, groupe Barken.
00:24 Groupe Barken, tout à fait.
00:26 Mais forcément le nom est particulier, tu me racontes ce que ça veut dire ?
00:31 Alors en anglais, le nom Bark veut dire écorce, qui protège.
00:38 Et le choix du nom a été un processus assez compliqué avec plusieurs paramètres de choix.
00:46 Évidemment, un, la protection juridique qui était un des sujets.
00:50 Deux, les occurrences numériques, une capacité à se retrouver facilement sur Internet qui
00:55 était importante pour nous.
00:56 À se retrouver sur la première page des moteurs de recherche.
00:59 Et puis troisièmement, le sens profond du mot écorce, protection.
01:05 Je parle quand même pas trop mal anglais.
01:08 Franchement, je ne savais pas que Bark ça voulait dire écorce.
01:11 Et il n'y a que toi qui sait que ça porte cette vertu-là en fait ce nom.
01:16 C'est réel et on en parle à chaque fois sur notre site Internet et sur l'ensemble
01:21 de nos présentations du fait que le mot Bark en anglais veut dire écorce protectrice.
01:24 Et c'est important pour nous d'avoir un nom qui était plus large que le mot sécurité
01:29 pour nous offrir la flexibilité nécessaire dans les années à venir pour faire peut-être
01:33 autre chose que la sécurité.
01:34 Est-ce que c'est lié à la façon ? Parce que c'est intéressant, je ne veux pas dire
01:38 de bêtises.
01:39 Au départ, tu es banquier d'affaires, tu travailles dans le MNA, etc.
01:43 Et Barken, tu vas faire du build-up avec Barken.
01:47 Ça fait.
01:48 Donc, ça veut dire qu'en gros, toi-même, tu ne savais pas trop où tu allais aller
01:51 en fait ou le build-up allait t'emmener en fonction des opportunités que tu allais
01:54 croiser ?
01:55 Alors, la vision à long terme, elle est extrêmement claire depuis le début.
01:59 Après, les chemins pour y arriver sont divers et variés, sont extrêmement opportunistes
02:04 puisqu'on fait de la croissance externe.
02:05 Ça, c'est inhérent à la croissance externe.
02:07 Néanmoins, l'idée de créer un acteur, leader français avec des capitaux français
02:12 de la sécurité a été claire dès le démarrage.
02:16 Ça, c'était évident avec un investissement fort dans l'intégration des systèmes de
02:24 sécurité.
02:25 Donc, on conçoit, on maintient et on répare des systèmes de sécurité.
02:30 On installe, on maintient et on répare des systèmes de sécurité sur trois différentes
02:35 verticales qui sont la sûreté, tout ce qui est vidéo, contrôle d'accès, télésurveillance,
02:42 intrusion évidemment, alarme.
02:43 Ça, c'est la sûreté.
02:44 La sécurité d'incendie, donc tout ce qui est détection d'incendie, extinction,
02:49 extincteur et sur l'automatisme de fermeture, automatisme de porte.
02:53 Donc, on est capable aujourd'hui de sécuriser un bâtiment depuis sa périphérie.
02:56 – Attends, juste, je t'arrête là, on va reprendre le cours.
03:00 Mais sur ton site, je vois les coffres forts, moi aussi.
03:02 – Il y a aussi les coffres forts sur la zone de partage.
03:05 – Oui, c'est tout petit, mais c'est le truc le plus spectaculaire.
03:08 Et d'ailleurs, c'est le truc que tu mets quand même un peu en avant.
03:10 Non, mais ça me rassemble à ce que je me disais.
03:12 Entre, effectivement, la sécurité d'un bâtiment et le coffre fort,
03:15 ce n'est pas forcément non plus le même métier.
03:17 En tout cas, ce ne sont pas les mêmes compétences au départ.
03:18 – On met un coffre fort, pourquoi ?
03:20 Parce que dans le monde bancaire, on fait toute la sécurisation du site.
03:24 – D'accord.
03:25 – La sécurisation physique, c'est une toute petite partie de l'exploitation.
03:27 – Alors, attends, je veux revenir à l'origine.
03:28 Pourquoi est-ce que tu te dis, donc, t'es banquier d'affaires,
03:30 tu fais du MNF, fusion acquisition, pourquoi est-ce que tu te dis,
03:33 je vais me lancer dans la sécurité ?
03:34 On est en quoi ? C'est 2017, c'est ça ?
03:37 Parce que tu te dis, c'est là que va être la demande ?
03:39 – Alors, c'est plus trivial que ça.
03:41 En fait, moi, j'étais banquier d'affaires,
03:42 je suis parti faire un MBA pendant un an.
03:45 Sorti de mon MBA, je rentre dans une société
03:47 que je ne connaissais absolument pas qui s'appelait United Technologies,
03:49 qui est en fait un géant américain, qui faisait de la sécurité.
03:53 Et j'étais recruté comme directeur MNA pour faire leurs acquisitions,
04:00 notamment dans le monde de la sécurité, en France et en Europe.
04:03 On s'est aperçu assez rapidement qu'il y avait une problématique forte
04:07 de processus de la grande, grosse boîte américaine
04:10 pour des petites sociétés françaises et d'intégration.
04:13 C'est-à-dire que quand on arrivait à finaliser le processus américain
04:16 qui était extrêmement long, extrêmement robuste pour des petites sociétés,
04:19 puisqu'il est standardisé, on achète, c'est UTC,
04:22 une société qui fait 2 millions comme une société qui fait 100 millions,
04:24 même processus, donc c'est très très lourd.
04:27 Une fois qu'on arrivait sur place,
04:28 il fallait amener les processus de la société
04:30 et en fait on faisait fuir les gens et on tuait de la valeur, tout simplement.
04:35 Et donc de ce constat-là est née l'idée de créer Barkhane
04:39 et de se dire qu'avec un fonds d'investissement
04:42 et une équipe de professionnels de la sûreté et du MNA,
04:47 on était capable de construire un acteur majeur dans ce...
04:51 Parce que le secteur-là aujourd'hui, il est très éclaté,
04:55 multitude de tout petits acteurs...
04:57 Si on prend le marché des intégrateurs de solutions de sécurité aujourd'hui,
05:01 c'est à peu près 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an.
05:04 30% du marché est capturé par 6 acteurs
05:09 et 70% par plus de 500 acteurs.
05:13 Donc on a une atomisation, on a une profondeur de marché
05:15 quand on veut faire un acteur qui est considérable.
05:19 Et comme tu le dis, tu n'as pas ce que tu appelles toi...
05:21 Enfin les agents de sécurité, tu n'as pas été dans le people,
05:26 tu n'es pas sur ce que tu appelles le gardiennage, etc.
05:28 On ne fait pas de gardiennage, nous ce qu'on fait,
05:30 c'est qu'on conçoit une solution de sécurité.
05:32 Le client a une problématique sur la sécurisation de son site,
05:36 donc on va lui concevoir une solution de sécurité,
05:39 on va l'installer, on va la maintenir...
05:41 Quand tu dis que tu la conçois, tu designs toi-même les logiciels ?
05:46 Pas le hard ?
05:48 On fait une analyse de risque,
05:51 on visualise ce sont les risques dans le bâtiment
05:54 et on fait une proposition de solution pour contrer ces risques.
05:58 Mais des solutions que tu achètes, sur étagère,
06:01 et que j'intègre, qui ont été designées par
06:04 des grands acteurs internationaux, j'imagine, l'ensemble de ces solutions ?
06:06 Il y en a beaucoup, il y a UTC qui est mon ancienne maison,
06:10 il y a Ashika Edawa qui sont des gros faiseurs de caméras,
06:16 on a des acteurs français dans le contrôle de l'accès,
06:18 on a plein d'acteurs, on a beaucoup de fournisseurs.
06:20 Et l'idée chez Barkel en tout cas,
06:22 c'est d'être assez agnostique sur le matériel
06:24 pour offrir la meilleure solution de sécurité.
06:26 On a des acteurs français dans le contrôle d'accès,
06:28 si je ne dis pas de bêtises, Gemalto par exemple,
06:29 acteur français dans le contrôle d'accès ?
06:31 Oui, Gemalto.
06:33 Gemalto à une époque, c'était le contrôle d'accès
06:35 de la Maison Blanche aux Etats-Unis quand même,
06:36 donc c'était pas mal.
06:37 Oui, voilà, c'est ça, tu me le confirmes.
06:39 On a des acteurs français, on a pas mal d'acteurs français,
06:42 d'ailleurs on a Vita Protect qui est un grand groupe
06:45 qui s'est structuré un peu par Buildup aussi,
06:47 qui est français, qui fait beaucoup de contrôle d'accès
06:49 via ses marques Thiel et Vauban.
06:51 On a un savoir-faire français assez important en sécurité.
06:55 Sur les caméras, on a beaucoup de Chinois, c'est normal,
06:58 et sur l'intrusion, on n'est plus sur de l'américain ou de l'allemand.
07:01 Donc, ok, on a bien compris.
07:04 Tu as dit à capitaux français, il y a quoi ?
07:06 Il y a une volonté patriotique derrière ce truc-là ?
07:09 Alors oui, forcément, puisque quand nous,
07:12 on évoluait sur notre secteur, nos principaux acteurs
07:14 et l'acteur dans lequel on était, puisqu'on était shifté,
07:16 c'était l'État américain,
07:17 et on avait une volonté dès le départ
07:20 de faire un acteur français avec des capitaux français.
07:24 Et donc, on a designé un projet
07:27 qu'on a présenté à plusieurs fonds français
07:29 et on a structuré et finalisé le dossier
07:33 avec un fonds qui s'appelle Montefiore Investment.
07:35 Là, tu es à quel niveau de chiffre d'affaires à peu près ?
07:37 C'est 88 millions d'euros de chiffre d'affaires.
07:39 Et donc, c'est quoi les ambitions, là, maintenant, de Barkhane ?
07:43 Sur 2023, je pense qu'on arrivera à une centaine.
07:45 Non, non, au-delà, au-delà, la stratégie.
07:47 Moi, je veux la stratégie.
07:47 L'idée, c'est de continuer à grossir, à se structurer, déjà.
07:52 Mais c'est quoi ces fameux 700 acteurs, là,
07:54 dont tu me parlais, qui contrôlent combien ?
07:57 70% du marché, c'est ça ?
07:58 C'est des acteurs qui font entre 2 et 5 millions d'euros de chiffre d'affaires.
08:00 Donc, il y a un travail.
08:01 Et donc, l'idée, c'est d'aller les chercher,
08:02 de les intégrer les uns derrière les autres, etc.
08:04 Il y a une idée, évidemment, de constituer le groupe,
08:08 de partager les bonnes pratiques et de faire de la croissance organique,
08:10 parce que c'est moins cher et plus simple à intégrer, bien évidemment.
08:13 Et il y a une volonté, évidemment, de continuer
08:15 à bénéficier de notre savoir-faire en intégration,
08:18 pour pouvoir axer les intégrations et continuer à grossir.
08:21 Il n'y a pas de raison, aujourd'hui, majeure,
08:24 qu'on ne trouve pas des capitaux, à la fois bancaires et actionnarials,
08:30 pour aller monter jusqu'à 200, 300, 400 millions d'euros de chiffre d'affaires.
08:35 Il n'y a pas de raison.
08:35 Parce qu'OK, t'intègres, mais le marché, il est dynamique en lui-même.
08:38 Il y a une forte demande de sécurité, de davantage de sécurité.
08:44 La meilleure réponse à ça, c'est qu'aujourd'hui,
08:46 notre problématique, ce n'est pas de vendre, c'est de produire.
08:49 On n'a pas assez de bras.
08:51 Et ça, l'ensemble de mes confrères le confirmeront.
08:54 On n'a pas assez de bras pour produire.
08:55 Si je double ma force de frappe en termes de ressources,
09:00 je double mon chiffre d'affaires.
09:01 Donc la demande, elle est très importante.
09:04 Elle est très importante.
09:04 Effectivement.
09:05 Ça correspond à quoi ?
09:06 Juste à un manque d'équipement et donc à un marché qui…
09:09 Un renouvellement des équipements, un marché qui devient de plus en plus,
09:14 on va dire, intelligent, avec de l'IA,
09:17 de plus en plus de caméras qui font de plus en plus de choses
09:22 et un besoin de sécuritaire qui est aussi de plus en plus présent.
09:26 Et avec ta taille qui reste aujourd'hui, enfin qui est en croissance,
09:29 tu arrives à suivre ces évolutions ?
09:31 C'est-à-dire, j'imagine que la course à la taille,
09:33 c'est aussi se donner davantage de moyens
09:35 pour suivre l'ensemble de ces évolutions technologiques.
09:37 Alors, pas tout à fait.
09:40 Oui, on arrive à suivre les évolutions technologiques
09:42 puisqu'on les suit, on les propose à nos clients.
09:45 Mais le sujet de la taille, c'est de nous permettre de nous donner les moyens
09:50 de grossir, d'aller chercher des marchés encore plus gros,
09:53 d'offrir un peu plus de services en interne et à nos clients
09:59 et de structurer un groupe comme un groupe extrêmement robuste
10:02 qui va s'installer dans le temps.
10:04 Puisqu'on est tout jeune, on n'a que 4 ans.
10:05 Mais parfait. Merci Richard.
10:08 Voilà, Richard Verth qui nous accompagnait, Barkhane.
10:12 Et vous en savez un peu plus sur le monde de la sécurité.
10:15 [Musique]
10:17 Bismarck

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