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Mercredi 21 juin 2023, SMART IMPACT reçoit Jérôme Lemouchoux (PDG, Foodchéri)

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00:00 - Smart Ideas avec Jérôme Lemouchoux. Bonjour, bienvenue.
00:10 - Bonjour.
00:11 - Vous êtes le président de Foodsherry. C'est quoi Foodsherry ?
00:13 - Alors Foodsherry, en fait, c'est une entreprise qui a une mission qui est de faire des repas bons pour la santé, bons pour la planète et bons tout court.
00:21 Donc, c'est ce qu'on propose à des entreprises.
00:23 - OK. Donc, c'est des plats cuisinés qui sont livrés en entreprise. C'est ça le principe ?
00:28 - Oui. Et vraiment, en fait, depuis 2015, notre lancement, on est vraiment l'acteur de la foodtech la plus engagée.
00:34 Et on va proposer des solutions à les entreprises de toute taille, que ce soit de la petite entreprise jusqu'à la très grande entreprise,
00:42 et qui va leur permettre d'avoir des entrées, des plats et des desserts avec une gamme qui est renouvelée chaque jour.
00:49 - Alors une cantine engagée, si on est concret, par exemple, sur le sourcing des aliments, des matières premières, ça veut dire quoi ?
00:56 C'est forcément du bio ou de l'agriculture raisonnée ?
00:59 - En fait, nous, on est restaurateurs avant tout. Donc, on va d'abord imaginer nos recettes, sourcer les produits pour les cuisiner.
01:09 Et puis après, on a toute une brigade de cuisiniers dans notre cuisine centrale qui est dans l'est de Paris et qui va préparer ça.
01:16 Donc, évidemment, quand on fait des repas bons pour la santé, bons pour la planète, on va être très attentifs à l'origine des produits.
01:23 Donc, on est en priorité sur des ingrédients bio, évidemment, des légumes et fruits de saison.
01:29 Et puis, on va se sourcer davantage en circuit court. Donc, on travaille avec des grands acteurs type Biocop, mais aussi des petits producteurs.
01:39 Je pense à notre fournisseur de charcuterie, par exemple, qui est à Mias, qui est une famille dans le Tarn, qui fait un travail extraordinaire de charcuterie sans nitrite.
01:48 - Oui, ça, c'est important. On est dans l'humain aussi. C'est ça que je ressens dans votre explication.
01:54 Sur les emballages, là aussi, il y a un levier sur lequel on en parlait juste avant dans notre débat, sur lequel on peut agir. Qu'est-ce que vous faites en la matière ?
02:01 - Alors déjà, peut-être pour donner un petit peu de perspective, aujourd'hui, nous, on mesure exactement ce qu'on fait en termes d'émissions de CO2, d'impact CO2.
02:09 Alors, ce qu'il faut savoir, c'est qu'un repas aujourd'hui, pour les Français, ça représente 25%. L'alimentation du français représente 25% de notre empreinte de CO2 pour un ménage.
02:20 Donc, globalement, trois fois par jour, on a l'occasion de pouvoir changer la donne et d'ajuster ça.
02:25 Alors après, dans un repas que nous, on va livrer, il y a 83% de l'empreinte de CO2 qui vient des ingrédients qui ont été mis dedans.
02:32 Donc, vous faites un repas végétarien, c'est 205 g de CO2. Vous faites un repas à base de produits carnés, c'est 1 kg de CO2. Vous mettez du bœuf, c'est 5 kg de CO2.
02:41 Donc, en fait, on va privilégier d'abord ce qu'on met dans l'assiette. Et donc, après, il y a 6% qui va venir du packaging.
02:48 Et puis, le reste qui va venir de notre transport et de la logistique. Donc, on s'est d'abord attaché à la partie ingrédients.
02:55 - Oui, alors que ça pèse 80%. C'est logique. - Voilà. Et c'est pour ça que 50% de notre carte est végétarienne. Et on encourage à aller vers ça.
03:01 Mais bien sûr, on ne met pas de côté la partie packaging. On travaille aujourd'hui sur tout ce qui est réutilisable.
03:06 Et pour ça, on essaie de le faire sérieusement. Donc, on a fait une analyse de cycle de vie pour essayer de voir qu'est-ce qui avait le moins d'impact.
03:12 Donc, le verre n'est pas une option, malheureusement, parce qu'en fait, le verre est très consommateur de CO2 et nécessite beaucoup de réutilisation pour limiter l'impact.
03:20 Donc, aujourd'hui, on a mis les acteurs de la filière, une start-up, une entreprise de lavage et puis des fabricants de contenants ensemble
03:28 pour essayer de voir comment on allait pouvoir basculer sur de la consigne et du réutilisable.
03:32 - Je voudrais qu'on dise un mot, quand même, aussi de votre engagement de dirigeant. Vous faites partie de la première convention des entreprises pour le climat.
03:39 On a reçu ici même des binômes après chaque session 150 entreprises qui ont défini leur feuille de route pour s'aligner sur les objectifs de l'accord de Paris.
03:47 C'est quoi la feuille de route de Fouchéry ? Vous en êtes ressorti avec quoi ?
03:51 - Alors, déjà, formidable aventure, cette convention des entreprises pour le climat, où on était 150 dirigeants engagés, justement, pour essayer de challenger un peu nos business models.
04:00 Globalement, en fait, c'est ce que je vous ai dit, c'est-à-dire que la première chose, c'est qu'on doit aller encore plus loin dans les ingrédients, dans l'apport de végétal dans nos recettes.
04:09 Alors, c'est bien parce que c'est bon pour la nutrition, c'est bon pour la planète et c'est super bon. Donc, ça se cale bien dans notre business model.
04:16 La deuxième chose, c'est un vrai enjeu, effectivement, sur ces contenants réutilisables et aussi sur la décarbonation de la logistique.
04:24 On est présent à Paris, Lyon et Bordeaux et aujourd'hui, on est en train de faire une évolution de notre logistique vers beaucoup plus de livraison à vélo,
04:33 qui est plus décarbonée que notre livraison même en scooter, qui est aujourd'hui électrique, mais ça a plus d'impact que du vélo.
04:39 - Et bien voilà, on progresse encore. Merci beaucoup, Jérôme Lemouchaud. A bientôt sur BeSmart. Bon vent à Fouchéry.
04:44 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact. Merci à toutes et à tous de votre fidélité. Abismart, la chaîne des audacieuses et les audacieux. Salut !
04:51 [Musique]

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