L'Heure des Pros 2 (Émission du 16/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce vendredi soir pour l'heure des prodeux
00:05 en compagnie de Véronique Jacquier, journaliste politique.
00:07 Bonsoir chère Véronique.
00:08 Frédéric Durand nous fait le plaisir de sa présence, directeur de l'Inspiration
00:12 politique.
00:13 Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:14 Bonsoir cher Kevin, bonsoir à Jean-Sébastien Ferjoux, directeur d'Atlantico.
00:18 Actualité chargée, beaucoup de sujets à discuter ensemble dans une poignée de secondes.
00:23 Il est 20h, bienvenue à vous sur CNews.
00:25 Le rappel de l'actualité d'abord, Trina Magdine.
00:26 La Russie a livré ses premières ogives nucléaires au Belarus, une annonce faite par Vladimir
00:34 Poutine lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg.
00:36 Il a rappelé que le déploiement d'armes nucléaires tactiques au Belarus résultait
00:40 d'un accord évoqué en mars dernier contreparti du prêt de Minsk d'une partie de son territoire
00:45 à la Russie pour attaquer l'Ukraine.
00:48 Emmanuel Macron a reçu ce vendredi le prince d'Arabie Saoudite Mohamed Ben Salman au programme
00:53 « La guerre en Ukraine, la Syrie, la crise libanaise ou encore l'Iran ». Mohamed Ben
00:58 Salman a entamé aujourd'hui une longue visite en France.
01:00 Il participera notamment au sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé
01:04 par Emmanuel Macron à Paris les 22 et 23 juin prochain.
01:08 C'est une première en France.
01:11 Des chirurgiens de l'hôpital Necker à Paris ont opéré avec succès un foetus alors qu'il
01:15 était encore dans le ventre de sa mère.
01:17 L'intervention a ciblé directement son cerveau, atteint d'une malformation d'un
01:21 vaisseau sanguin.
01:22 Une opération déjà réalisée avec succès à l'hôpital de Boston en mars dernier.
01:26 Le petit Lysandro est aujourd'hui âgé de 8 mois et il se porte très bien.
01:31 Et on va commencer cette heure des pro deux avec ce triste dénouement auquel on s'attendait
01:38 de plus en plus.
01:39 L'espoir était maigre de retrouver Karine Esquivillon vivante.
01:43 Son mari est passé aux aveux en garde à vue la nuit dernière, indiquant aux enquêteurs
01:46 la localisation du corps de son épouse qui a été retrouvée peu après.
01:50 La garde à vue de Michel Pial a pris fin en début de matinée.
01:53 Le quinquagénaire a été transféré au palais de justice de La Roche-sur-Yon.
01:56 Il est donc mis en examen aujourd'hui pour meurtre sur conjoint.
02:01 Miquel Chaillou est avec nous depuis La Roche-sur-Yon.
02:03 Bonsoir et merci d'être présent, Miquel.
02:05 Vous suivez cette affaire depuis de longues semaines.
02:07 Vous aviez même rencontré Michel Pial lorsqu'il plaidait la bonne foi en recevant les médias
02:13 chez lui.
02:14 Vous l'aviez rencontré le 22 mai dernier.
02:15 Du mari inquiet, il est passé au suspect numéro un, mis en examen ce soir.
02:20 C'est la fin de deux mois et demi de mensonges ce soir.
02:27 Michel Pial est mis en examen, vous l'avez dit, pour meurtre sur conjoint à quelques
02:31 heures de la fin de sa garde à vue au moment de la quatrième audition.
02:35 Il est passé aux aveux au milieu de la nuit, reconnaissant avoir tué son épouse, Karine
02:42 Esquivillon, par accident, dit-il.
02:44 Une thèse qu'il faudra évidemment vérifier, que les enquêteurs vont vérifier.
02:48 Il était en train de manipuler son arme, une carabine Vindeloriff avec silencieux,
02:53 pour la prendre en photo afin de la vendre, quand le coup est parti accidentellement,
02:58 a-t-il précisé aux enquêteurs, touchant mortellement son épouse.
03:02 Il a révélé également aux enquêteurs, c'était de la même façon au milieu de
03:07 la nuit, avoir ensuite transporté et déposé le corps dans un bois à une dizaine de kilomètres
03:13 de leur domicile, sur la commune de Chaland, et sur ces révélations, c'est bien là
03:19 que les enquêteurs ont retrouvé le corps de Karine Esquivillon.
03:23 Alors rétrospectivement, c'est l'aplomb de cet homme qui interpelle ce soir.
03:28 Pendant deux mois et demi, il a distillé sa vérité à qui voulait bien entendre,
03:35 vous l'avez dit, il a reçu moult médias pour raconter dans le détail sa version
03:40 des faits.
03:41 C'est une disparition volontaire que mon épouse a organisée elle-même, une histoire
03:47 cousue de mensonges, mais qui n'a pas résisté à la réalité des faits que lui ont soumis
03:54 les enquêteurs en garde à vue.
03:56 Ce soir, Michel Pial a été incarcéré.
03:59 Merci beaucoup, Michael Chahut, pour ces précisions.
04:02 On écoute d'ailleurs son avocat, que vous avez pu interroger après la notification
04:05 de cette mise en examen.
04:06 Je serai très rapide parce que vous l'imaginez bien, la nuit a été longue, donc je ne prendrais
04:14 pas de questions.
04:15 Monsieur Michel Pial a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention
04:19 provisoire.
04:20 Il a décidé de s'expliquer.
04:23 Il a effectivement donné sa version, consistant à expliquer qu'il s'agissait d'un accident.
04:28 Maintenant, c'est une instruction qui s'ouvre.
04:30 Il est épuisé psychologiquement.
04:33 C'était une garde à vue très éprouvante sur le plan psychologique.
04:35 Il est épuisé physiquement également, mais il est soulagé d'avoir pu donner sa version
04:39 des faits et d'avoir pu livrer ce qu'il avait sur la conscience.
04:43 Je vous remercie.
04:44 Évidemment, pas énormément de commentaires à avoir sur cette affaire.
04:49 On est tous évidemment tristes de ce scénario puisque le corps a été retrouvé aujourd'hui.
04:57 Noé Michuls, qui est avec nous du service Police Justice, pour peut-être essayer de
05:01 comprendre dans un premier temps ce qu'il risque.
05:03 C'est la perpétuité.
05:04 Nous sommes d'accord.
05:05 Noémie, merci d'être avec nous en direct.
05:07 On peut imaginer quand même, peut-être aussi paradoxalement, une forme de soulagement pour
05:14 un homme qui a été acculé pendant 48 heures.
05:16 On craque parfois, nous dit-on, dans les derniers instants d'une garde à vue.
05:20 C'est un scénario qui semble assez classique.
05:22 Oui, alors vous l'avez dit, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
05:27 Pour le moment, il est poursuivi, il est mis en examen pour un homicide, c'est-à-dire
05:31 qu'il n'y a pas la dimension de préméditation, ce n'est pas un assassinat.
05:37 Mais comme c'est un meurtre sur conjoint, c'est une circonstance aggravante et donc
05:40 il encourt effectivement la réclusion criminelle à perpétuité.
05:43 Alors, il y a tous les scénarios qui sont possibles, mais ce qui est sûr, c'est que
05:47 les enquêteurs ont mis toutes les chances de leur côté pour faire en sorte qu'à
05:51 un moment, Michel Pial soit obligé de craquer et de reconnaître les faits.
05:56 Et ce qu'on a appris, puisque la procureure de la République de la Roche-sur-Yon a rédigé
06:00 un communiqué qui a été rendu public en fin de journée, c'est que c'est à l'issue
06:04 de la quatrième audition que Michel Pial est passé aux aveux, qu'il a reconnu avoir
06:09 tué son épouse et qu'il a indiqué où se trouvait le corps.
06:12 Au bout de 24 heures, il résistait, si c'est le bon terme toujours, puisque hier matin,
06:18 son avocat indiquait à Mickaël Chaillou devant la gendarmerie que son client était
06:25 toujours sur la même ligne, disait toujours la même chose, à savoir qu'il était étranger
06:28 à la mort de sa femme.
06:30 On peut imaginer que, sans doute la fatigue aidant, mais aussi parce qu'on lui a apporté
06:36 des éléments de preuve qui étaient difficilement contestables, il n'a pas eu tellement d'autres
06:41 solutions que de reconnaître les faits.
06:43 Pour le moment, il parle d'un accident, mais évidemment tout ça devra être vérifié.
06:48 Là aussi, c'est assez classique de reconnaître le fait d'avoir donné la mort, mais de manière
06:54 accidentelle.
06:55 Demain, une autopsie va avoir lieu pour déterminer exactement les circonstances de la mort de
07:01 Karine Esquivillon.
07:02 Et puis ensuite, il y aura des expertises, notamment en balistique, pour savoir ce qu'il
07:07 dit, à savoir que le coup est parti pendant qu'il nettoyait son arme, un 22 long-rifle
07:12 sur lequel il y avait un silencieux qu'il voulait prendre en photo pour le vendre sur
07:15 Internet, lui dit que le coup est parti accidentellement.
07:18 Bien sûr, il faudra que les experts valident cette version des faits.
07:22 Pour rester un instant avec nous, si vous le voulez bien Noemi, on va écouter l'ex-mari
07:26 de Karine qui s'est exprimé ce matin au micro de Pascal Praud dans l'heure des pros.
07:31 Il s'attendait quelque part à ce triste dénouement.
07:35 Écoutez-le.
07:36 La révolte, oui, la révolte, c'est même plus que de la colère.
07:39 On est complètement révolté.
07:42 Aujourd'hui, c'est vrai que je prends un rôle parce que je ne veux pas que les enfants
07:46 ni ma belle-sœur soient embêtés, chagrinés par les médias.
07:52 Je préfère gérer ça moi-même.
07:55 Depuis pratiquement le début, depuis toutes ces incohérences, on y pensait fortement.
08:02 Après, on gardait un petit peu d'espoir, mais tout en sachant au fond de nous-mêmes
08:07 que la finalité, on connaissait la finalité, on s'en doutait.
08:13 Véronique, c'est vrai que ceux à qui on pense aussi, ce sont ces cinq enfants, dont
08:18 deux sont issus du couple entre Michel Vial et Karine Esquivillon, manipulés depuis deux
08:25 mois et demi par leur père ou leur beau-père.
08:28 Pour les trois autres, c'est assez terrible, assez machiavélique comme démarche de la
08:34 part de Michel Vial.
08:35 Oui, il y a un côté tout à fait atroce.
08:38 Pardon, je prends la précaution oratoire que j'aurais dû prendre déjà il y a plusieurs
08:42 secondes.
08:43 Michel Vial est, à l'heure où l'on se parle, présumé innocent.
08:45 Tout à fait, il est présumé innocent.
08:47 On en saura plus, effectivement, avec l'autopsie pour savoir si les éléments sont raccords
08:53 avec sa version des faits.
08:55 Donc ça, ça va être très, très important.
08:56 Maintenant, si les soupçons se portaient sur lui depuis pas mal de temps, c'est parce
09:01 que, outre les incohérences, c'est un homme qui, au dire de sa première femme, était
09:07 capable d'inventer une vie tissée de mensonges.
09:10 Et quand on est dans le mensonge, on s'enferme de plus en plus dans le mensonge et on a de
09:15 plus en plus de mal à en sortir.
09:16 Donc que s'est-il passé entre lui et Karine ?
09:19 On est sur des semaines et des semaines de mensonges et d'incohérences qui ont fini
09:26 par se faire.
09:27 Maintenant, c'est sûr que ce qu'il y a d'absolument terrifiant, c'est qu'il faut penser à ses
09:31 enfants.
09:32 Ces enfants qui ont de toute façon, délibérément peut-être, été privés de leur mère et
09:37 qui sont menés en bateau depuis plus de deux mois.
09:39 Parmi les enfants, il y a un petit garçon qui est sourd et qui avait en plus énormément
09:44 besoin de sa maman au quotidien.
09:46 Donc vous imaginez le désarroi de cet enfant ?
09:48 C'est un drame.
09:49 Encore un féminicide dans notre pays.
09:52 Kevin Bossuet, il faut noter que les enquêteurs ont fait un très beau travail.
09:58 Je note également Noemi Evokes Communiqué, envoyé par le Parquet aujourd'hui, qui nous
10:02 rappelle également qu'il y a des enquêteurs du département science du comportement de
10:07 la Gendarmerie nationale qui sont venus épauler.
10:09 On a mis des moyens assez énormes pour faire parler cet homme et pour que cette enquête
10:13 aille le plus vite possible désormais.
10:15 Il faudrait que la justice en fasse domaine, notamment pour comprendre les raisons de cet
10:19 acte totalement fou.
10:20 Oui, parce qu'encore une fois, on cherche à comprendre quelque chose que l'on ne peut
10:24 pas imaginer.
10:25 Il a tué involontairement, voire volontairement, sa femme.
10:31 Il faut attendre le procès.
10:32 On ne sait pas encore très bien.
10:34 Et surtout, une fois que cela a été fait, cette femme a été jetée comme un vulgaire
10:38 objet.
10:39 Et sa capacité à raconter, yeux dans les yeux, tous ces mensonges, il appelait sa femme
10:45 à revenir.
10:46 C'est quand même incroyable.
10:47 On a atteint un degré de mythomanie qui est quand même incroyable.
10:51 Et puis, les enquêteurs qui ont fait un travail admirable, qui ont su déjouer cet homme qui
10:58 mentait comme il respirait.
11:00 Donc, en effet, on peut saluer leur travail.
11:01 Il faut que la justice, en effet, nous permette de savoir ce qui s'est vraiment passé.
11:06 Et pour l'ensemble de la société et pour ces enfants qui sont aujourd'hui orphelins,
11:11 orphelins d'une mère, mais aussi orphelins d'un père.
11:14 Michael Chalut, qui était avec nous il y a quelques instants en direct, qui a rencontré
11:17 Michel Pial le 22 mai, je vous le rappelle, lorsque Michel Pial invitait les médias chez
11:23 lui pour plaider la bonne foi.
11:25 Forcément, on entend les mots de cet homme d'une toute autre oreille aujourd'hui.
11:29 Rappelez-vous, c'était donc le 22 mai.
11:31 Regardez cet extrait.
11:32 Qu'elle ne donne pas de nouvelles, ça m'inquiète.
11:37 Mais peut-être que c'est son choix.
11:39 Peut-être, peut-être.
11:41 Maintenant, peut-être que l'homme avec qui elle est, effectivement, ils sont très amoureux,
11:48 mais lui n'a peut-être pas envie d'avoir les enfants dans les pattes.
11:51 Ce qui n'est pas impossible aussi.
11:53 C'est ce que je me dis.
11:54 Donc, peut-être qu'elle vit bien ou mal.
12:00 Je ne sais pas comment elle le vit.
12:01 Tout ce que j'attends, c'est des nouvelles.
12:03 Si maintenant j'ai quelque chose à dire à Karine, si elle nous écoute, c'est surtout
12:08 qu'elle n'hésite pas.
12:09 Parce que voilà, on sait maintenant que les gens qui disparaissent volontairement, c'est
12:16 déjà un gros pas.
12:17 C'est difficile à le faire.
12:18 Revenir, c'est beaucoup plus difficile.
12:21 On ne sera pas dans le jugement.
12:24 Et si elle veut revenir, qu'elle sache aussi, c'est qu'on l'aidera du mieux qu'on peut.
12:31 Noemi Schultz, c'est sidérant de l'entendre maintenant à l'aune de ce que l'on sait,
12:36 de ses aveux, du corps retrouvé, de cette mise en examen.
12:40 Ces mensonges répétés sur la durée, forcément, ça va jouer contre lui.
12:44 Aujourd'hui, il se dit, on peut l'imaginer, mais qu'est-ce que j'ai fait de convoquer
12:48 la presse et de répondre à toutes les questions comme ça ?
12:50 Il s'est mis tout seul en difficulté en fait.
12:52 Oui, alors ça ne change pas la peine encourue.
12:55 Le fait d'avoir menti, d'avoir mis sur une fausse piste, la peine encourue, elle est
13:01 la même.
13:02 De toute façon, c'est la peine la plus lourde pour le meurtre sur conjoint.
13:05 Mais c'est vrai qu'au moment du procès, ça n'est jamais très bon.
13:08 Et je vais prendre l'exemple d'une affaire que nous avons suivie.
13:11 Nous avons suivi notamment le procès pour Seignus, qui est l'affaire Jonathan Daval.
13:15 Les mensonges de ce mari éploré qui participe à une marche en hommage à sa femme, qui
13:23 dit d'Alexia Fouillot "elle était mon oxygène".
13:25 Et quand on apprend quelques mois plus tard, exactement trois mois, donc quasiment le même
13:30 délai que dans l'affaire Esquivillon, qu'il a étranglé Alexia Fouillot, c'est vrai
13:34 qu'au moment du procès, les jurés n'aiment pas tellement le fait qu'il y ait eu beaucoup
13:39 de mensonges Jonathan Daval, dont on se souvient qu'il avait lui aussi parlé d'une mort
13:43 accidentelle.
13:44 Et puis les médecins légistes étaient venus expliquer à la barre qu'il lui avait
13:47 assaini de très nombreux coups de poing sur le visage avant de l'étrangler pendant
13:51 plus de cinq minutes.
13:52 Donc c'est pour ça qu'il faut faire attention parce que toutes les déclarations qu'il
13:56 a pu faire, elles ont été enregistrées, elles vont exister, elles existeront toujours
14:01 puisqu'évidemment, Internet n'oublie rien.
14:03 Et donc, ce sont des choses qui pourront ressortir au moment du procès.
14:06 Mais sur le fond, vous savez, un accusé a le droit de mentir, a le droit de garder
14:13 le silence et donc ça n'alourdit pas la peine encourue.
14:18 Merci beaucoup Noémie Schultz.
14:19 Peut-être un ou deux mots encore ? Oui Frédéric Durand.
14:22 C'est vrai que c'est ces parallèles qui sont faits avec l'affaire Daval.
14:25 On pense également au cas Jubilard qui lui n'a jamais même avoué, il continue même
14:30 encore aujourd'hui de nier les faits qui lui sont reprochés.
14:32 Il y a ces parallèles-là et puis il y a ces premiers cercles qui sont souvent, au
14:37 bout de l'enquête, les responsables de ces actes terribles.
14:41 C'est vrai que c'est à la fois glaçant et fascinant d'une certaine manière parce
14:45 que lorsqu'on voit l'aplomb avec lequel il dit "si elle revient, on ne la jugera
14:51 pas" etc. alors que lui sait qu'il l'a tué.
14:53 Puis ses hypothèses qu'il aimait, ses appels.
14:55 Ses hypothèses, c'est parfaitement glaçant et moi je comprends que ça peut ajouter lors
14:59 du procès une dimension assez cynique au personnage et qui serait plus difficile à
15:06 pardonner.
15:07 D'autant qu'aujourd'hui on en est à la phase où apparemment il a dit, a priori
15:10 il a dit que c'était accidentel.
15:12 Il plaît de l'accident là.
15:13 Je dirais, un être normalement constitué, il tue sa femme par accident et puis il va
15:17 voir la police, il dit "je l'ai tuée par accident".
15:19 C'est un petit peu ça le...
15:21 C'est difficile de préjuger de ce qui se passera mais on peut difficilement imaginer
15:26 qu'on va en rester là en termes d'enquête et qu'il n'y aura pas d'autres révélations.
15:31 S'il est coupable, c'est qu'il l'aura menti jusqu'au bout.
15:36 C'est-à-dire y compris si ça se révèle être exact que ça n'était pas un accident.
15:41 Allez, un tout dernier mot et puis on va aborder d'autres thèmes.
15:43 Jean-Sébastien.
15:44 Moi ce qui me fascine c'est peut-être la phase avant et pour penser à tous les gens
15:50 qui peuvent être dans des relations avec une personne, un mari ou bref un conjoint
15:55 ou avoir dans leur entourage quelqu'un d'extrêmement compliqué puisqu'on le voit là il y avait
15:58 manifestement un mécanisme d'emprise et c'est ce qu'ont raconté l'ex-épouse de cet homme
16:03 ainsi qu'un certain nombre de ses proches et il n'y a pas beaucoup de relais, pas beaucoup
16:07 de soutien pour les gens qui sont pris au piège parce que c'est très très difficile
16:10 d'échapper aux griffes d'un individu comme ça.
16:13 On voit bien que manifestement Carine Esquivillon y pensait à vouloir y échapper, que malheureusement
16:18 elle n'a pas réussi à le faire mais peut-être faudrait qu'on réfléchisse aussi sur l'avant
16:22 justement sur les structures qui permettent aux gens qui sont pris dans des situations
16:26 comme ça de pouvoir s'en sortir parce que malheureusement en l'état il n'y a pas beaucoup
16:30 beaucoup de moyens face à des personnalités perverses et face à des personnalités qui
16:35 sont extrêmement habiles pour manipuler leur entourage.
16:38 On pense à ces cinq enfants et aux proches de Carine qui ont appris officiellement le
16:43 décès de Carine Esquivillon ce matin.
16:46 Des prières musulmanes, maintenant organisées dans des cours d'école primaires par des
16:52 élèves de CM1 et CM2.
16:54 C'est ce qui s'est passé ces derniers jours à Nice dans les Alpes-Maritimes.
16:57 Le maire Christian Estrosi dénonce une tentative d'intrusion du religieux.
17:00 Trois écoles niçoises sont concernées.
17:02 Il y a aussi des établissements du second degré.
17:04 Le maire de Nice demande une action ferme du gouvernement.
17:07 Plus de détails, Barbara Durand.
17:10 Alerté par l'inspecteur académique, le maire de Nice monte au créneau.
17:14 Face à la suspicion de prières musulmanes effectuées par des enfants de CM1 et CM2 dans
17:20 la cour de récré, Christian Estrosi somme le gouvernement de réagir mais aussi d'agir
17:25 avec la plus grande fermeté afin que ces comportements ne se reproduisent plus.
17:29 C'est pour moi tout simplement le séparatisme qui se met en marche et qui se traduit par
17:33 l'école de la République de cette manière.
17:35 Donc il faut y mettre un terme impérativement.
17:37 Pour l'élu, il y a urgence, particulièrement depuis quelques mois.
17:41 C'est un sujet qui me préoccupe de manière récurrente depuis qu'on accepte le retour
17:45 de certaines familles qui étaient parties pour le djihad en Syrie.
17:48 Car forcément on ne revient pas dans une démocratie comme la nôtre sans un certain
17:52 nombre de principes et de préceptes transmis à cette occasion.
17:55 Alors que le gouvernement affirme prendre ce dossier très au sérieux, le rectorat
17:59 annonce de son côté avoir pris toutes les dispositions pour faire respecter les principes
18:04 de la laïcité à l'école.
18:05 L'école a aussi un rôle d'instruction de réexpliquer à ses enfants l'importance
18:10 des valeurs de la République, notre attachement viscéral au respect de la laïcité, travaille
18:14 évidemment aussi avec les parents pour leur expliquer de la même manière que ce type
18:18 de comportement n'est pas acceptable dans l'école.
18:20 Avant d'ajouter…
18:21 Je peux vous assurer qu'il n'y a aucun lien entre ces faits qui concernent trois
18:26 écoles différentes, des élèves différents et les mineurs de retour de zone.
18:29 Pour rétablir précisément les faits et en tirer des conclusions, une enquête de
18:34 l'inspection générale est en cours.
18:35 Les mots du ministre Papendieri sur Twitter aujourd'hui, les faits qui se sont passés
18:40 dans trois écoles de Nice sont intolérables.
18:43 Je mobilise immédiatement les équipes valeurs de la République en lien avec Christian Estrosi.
18:46 Le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires pour se faire respecter la laïcité à l'école.
18:50 Avec Christian Estrosi, dit-il ensuite, une ligne commune, fermeté face aux atteintes
18:54 de la laïcité, l'éducation nationale et la ville renforcent leur coopération pour
18:58 que l'école reste préservée de toute influence religieuse.
19:00 Le principe de laïcité n'est pas négociable dans notre République.
19:03 Pourtant, on est face à un phénomène, Kevin Bossuet, bien connu, bien mesuré, l'intrusion
19:07 du religieux dans l'école.
19:08 On a des statistiques mensuelles, des chiffres précis et pourtant, on a la main qui tremble,
19:13 incapable d'agir fermement.
19:14 Oui, l'école est de moins en moins un sanctuaire.
19:18 On se rend compte qu'il y a une forme d'entrisme, entrisme islamisme, au sein de l'école
19:23 de la République.
19:24 On parle d'enfants de 10 à 11 ans qui se réunissent en prière et qui font aussi des
19:27 minutes de silence pour le prophète.
19:30 Mais moi, ça ne m'étonne pas parce que quand on est sur le terrain, on remarque cette communautarisation,
19:35 on remarque ce repli identitaire.
19:37 On l'a déjà vu lors de l'hommage à Samuel Parti ou parfois, il y a des élèves qui
19:42 contestent cet hommage.
19:44 On le voit aussi de plus en plus parce qu'il y a une remise en cause de nos enseignements,
19:48 notamment pendant la période du Ramadan.
19:51 Et il y a l'impression que finalement, certains élèves, heureusement, certains seulement
19:57 élèves, essayent de se construire contre les valeurs de la République, contre les
20:02 valeurs de la France et forcément, l'éducation nationale est mise à l'épreuve.
20:08 Alors après, la réponse à apporter à cela, c'est évidemment de la fermeté parce qu'on
20:13 ne peut pas accepter cet entrisme au sein de notre école et surtout, ça se manifeste
20:20 parfois par du harcèlement.
20:22 On a fait tout un pataqué sur le harcèlement à juste titre, mais vous savez que dans
20:26 certaines écoles, certains collèges, certains lycées, il y a véritablement des pressions
20:32 qui sont faites sur les élèves musulmans qui ne respecteraient pas à la lettre le
20:37 Ramadan ou encore sur des élèves qui ne sont pas musulmans et qui oseraient boire
20:42 pendant la période du Ramadan.
20:44 Ça fait des années que l'on sait depuis le rapport Robin et rien n'a véritablement
20:48 changé, c'est en pire.
20:50 Frédéric Durand, l'école est un sanctuaire qui doit protéger les enfants de toute influence.
20:54 On parle d'enfants de CM1 qui ont une dizaine d'années, qui font des prières, des minutes
20:58 de silence aux prophètes.
21:00 On n'est pas capable d'endiguer ça ? Parce que là, on touche le fond.
21:04 Laisser les enfants tranquilles, c'est le message le plus important, non ?
21:08 Non, mais ce que dit Papa Nia est juste, c'est intolérable.
21:11 Mais dès lors que quelque chose est intolérable, il s'agit de ne pas le tolérer, tout simplement.
21:15 Et pourquoi je dis ça ? Parce que très souvent, on renvoie au chef d'établissement, au professeur,
21:20 l'énorme charge de régler ce type de problèmes, alors qu'il y a une loi...
21:25 Qui est responsable ?
21:26 Ah ben là, je pense que c'est le pouvoir, c'est les autorités nationales qui doivent
21:31 agir.
21:32 On ne peut pas demander localement de régler des problèmes d'une telle ampleur.
21:35 D'autant que pour moi, c'est moins une offensive religieuse qu'une offensive culturelle et
21:39 politique en réalité.
21:40 Au bout du bout, c'est ça.
21:42 Donc on se sert d'enfants pour pouvoir faire passer ces messages.
21:46 On sait très bien que cette offensive existe.
21:48 Est-ce que ça veut dire que tous les musulmans vivent dans cet état d'esprit et demandent
21:51 à leurs enfants de faire ça ? Bien sûr que non.
21:53 On parle d'un phénomène qui est vraiment minime, bien sûr.
21:56 Il y a un débat qui existe, mais qui doit nous interpeller.
21:58 Non seulement qui existe, mais qui tente à s'élargir.
22:02 Aussi, bien sûr.
22:03 Et c'est une vraie problématique.
22:04 Et je pense qu'en face, il n'y a pas la vraie...
22:06 Ce sont des gamins qui se font manipuler.
22:08 Parce que ceux qui sont au pouvoir ne croient pas vraiment à la République et à la légitimité
22:11 au fond.
22:12 Au fond, ce sont des valeurs poussiéreuses pour ces modernes.
22:14 Et je pense que ce ne sont pas des valeurs...
22:16 C'est des valeurs pour lesquelles il n'y met aucun contenu en réalité.
22:20 Donc rien ne sera fait.
22:21 Ce sont des mots creux quand il parle de République, de laïcité.
22:23 Alors que pour moi, ce ne sont pas des mots creux.
22:25 Ça a une vraie valeur et qu'il faudrait défendre.
22:27 Pas seulement par le négatif.
22:29 En disant qu'il faut l'empêcher d'être attaqué.
22:31 Mais aussi en les portant fièrement.
22:34 Est-ce que le ministre est à la hauteur de la tâche, Véronique ?
22:36 Qu'est-ce qu'il doit faire ?
22:37 A part des tweets, bien sûr.
22:39 Alors le ministre n'est pas à la hauteur.
22:40 Christian Estrosi ne se montre pas à la hauteur non plus.
22:43 Il est monté au créneau, Christian Estrosi, tout de même.
22:45 Je vais vous expliquer pourquoi.
22:46 Vous avez Elisabeth Borne, effectivement.
22:47 Ce sont des mots creux.
22:48 Elisabeth Borne qui dit "la République laïque rempart collectif contre l'obscurantisme religieux".
22:53 Christian Estrosi qui dit "ce n'est pas une affaire religieuse, c'est une provocation politique".
22:57 Si, pour moi, c'est une affaire religieuse.
22:59 Vous avez des enfants embrigadés.
23:01 Vous avez des parents qui sont sermonnés sur les valeurs de la République et de la laïcité.
23:05 Mais vous pensez bien que ce n'est pas leur monde.
23:08 Et qu'une fois qu'ils rentrent à la maison,
23:11 ils ont déjà oublié ce que le proviseur leur avait tenu comme discours.
23:14 Enfin, on est dans une hypocrisie, sans nom quand même, dans cette affaire.
23:18 Quant au ministre de l'Intérieur, bien entendu,
23:20 il brandit les équipes académiques-valeurs de la République.
23:26 Là encore, on est dans les valeurs.
23:28 Mais enfin, est-ce qu'on meurt pour la laïcité, Frédéric ?
23:31 De quelle valeur parle-t-on ?
23:32 Est-ce qu'on meurt pour la République ?
23:34 Non, on meurt pour la France.
23:36 On meurt pour quelque chose qui nous dépasse.
23:37 On meurt pour quelque chose qui devrait faire qu'on fait encore nation.
23:41 Là, vous vous rendez compte où on en est ?
23:43 On est sur l'embrigadement d'enfants de 8 à 9 ans.
23:45 On en est sur une minorité.
23:47 Oui, parce que ce n'est pas à 9-10 ans qu'on invente une minute de silence
23:50 ou des prières dans la cour d'école.
23:52 Cette histoire est très emblématique et très grave
23:54 parce que c'est quand même une minorité qui a imposé son fait
23:57 à une majorité dans des écoles primaires.
23:59 Voilà où on en est.
24:01 Et qu'on ne me parle pas de fait isolé,
24:03 parce que quand il y a plusieurs faits isolés,
24:05 alors que ce soit les abayas d'un côté
24:07 ou que ce soit maintenant cette histoire à Nice,
24:09 ça devient vraiment un fait de société
24:11 qu'il faudrait traiter comme tel au plus haut niveau du gouvernement.
24:14 Et il faut surtout se poser la question de
24:17 croit-on faciliter l'intégration des musulmans
24:19 et notamment de ces jeunes qui reviennent de Syrie,
24:21 d'après ce que je comprends, en niant le fait religieux ?
24:24 Alors, ce n'est pas officiel ça encore.
24:26 Ça a été émis comme...
24:28 Nous savons que la région accueille des enfants revenus de Syrie.
24:31 Quoi qu'il en soit, ce sont des gens qui baignent.
24:33 Mais il y a une enquête qui est en cours.
24:34 Et c'est vrai que le sujet de l'assimilation culturelle
24:36 n'est jamais vraiment réglé, n'est jamais vraiment géré.
24:39 Comment on freine cette course folle, Jean-Sébastien Ferjou ?
24:42 Je crois que c'est le fruit de plusieurs décennies de renoncement.
24:45 Vous citiez le rapport qu'avait fait Jean-Pierre Aubin,
24:48 inspecteur général de l'éducation nationale.
24:51 Ça remonte à 2004, me semble-t-il,
24:53 qui montrait déjà une forme d'entrisme,
24:55 de stratégie d'entrisme,
24:57 assumée au sein de l'éducation nationale.
24:59 Parce que sérieusement, des enfants de 8 à 9 ans,
25:01 je pense qu'à 8 à 9 ans, vous ne pensez pas spontanément
25:03 organiser des prières dans la cour.
25:06 Des minutes de silence.
25:07 Et ce renoncement, il est grave.
25:08 Il est grave parce qu'il nous amène à avoir une position aussi.
25:10 Il faut bien que les gens comprennent que ce n'est pas l'islam
25:12 qui est un problème en soi.
25:13 Ce n'est pas le fait qu'il y ait des musulmans à l'école,
25:15 ni même l'évocation de l'islam ou une prière.
25:17 Ce n'est pas grave.
25:19 C'est simplement le fait que l'école publique
25:21 a vocation justement à être préservée des influences.
25:23 Sanctuarisée.
25:24 Sanctuarisée.
25:25 Et c'est bien ça qu'il faut expliquer.
25:27 Mais on a tellement renoncé à expliquer la laïcité
25:29 qu'on a entretenu de fait un certain discours victimaire
25:32 de la part justement de théoriciens de l'islamisme politique
25:35 qui en profitent pour agréger des troupes.
25:38 Parce qu'il faut le dire, ça n'est pas anti-musulman.
25:40 Personne n'en veut à des musulmans de vouloir faire,
25:42 de vouloir respecter leur foi.
25:44 Et oui, l'islam est construit sur l'observance, pardon.
25:47 Faire des prières, bien sûr que c'est parfaitement respectable.
25:50 Ça n'est pas ça l'objet.
25:52 Parce que parfois on a l'impression que ça devient
25:53 vaderétro-satanas en quelques heures.
25:55 Ça n'est pas ça.
25:56 En revanche, oui, on a tellement, tellement, tellement renoncé
25:59 à assumer les valeurs de la République
26:02 et à assumer tout simplement, je crois, un principe d'autorité à l'école
26:05 que malheureusement, tout s'est en quelque sorte effondré.
26:08 Il est temps de marquer une courte pause.
26:10 On va se retrouver dans un instant.
26:12 On va parler de ces relations complexes,
26:14 toujours plus complexes entre la France et l'Algérie.
26:17 Ce couplet de l'hymne algérien qui vise directement la France
26:22 qui a été repris par les autorités.
26:25 On se demandera également de quoi aura lieu,
26:28 de quoi aura l'air plutôt ce rassemblement
26:31 pour la ligne ferroviaire, contre la ligne ferroviaire Lyon-Turin.
26:34 Et puis j'ai une image à vous montrer du maire adjoint de Stockholm.
26:39 Restez avec nous rien que pour ça, je n'en dis pas plus.
26:41 A tout de suite.
26:42 Il est 20h30, le rappel de l'actualité.
26:52 Trina Maxine, on se retrouve tout de suite.
26:55 Un séisme de magnitude 5,3 s'est produit aux alentours de 18h30,
26:59 près de la limite entre la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres.
27:02 Les effets ont été ressentis à Rennes, Bordeaux et Limoges.
27:05 Les pompiers de Charente-Maritime, confrontés à un nombre important d'appels,
27:09 demandent aux habitants de contacter les secours seulement par nécessité d'urgence.
27:13 Le caméraman de nos confrères de TF1, agressé par un SDF à la gare du Nord, est décédé.
27:19 Après plus de deux mois dans le coma, Guillaume Taverne a succombé à ses blessures.
27:23 Le 5 avril dernier, l'homme âgé de 57 ans avait été passé à Tabas par un sans domicile fixe.
27:28 Guillaume Taverne vivait à Paris avec sa compagne et sa fille âgée de 15 ans.
27:33 Trois jours après l'attaque au couteau qui a fait trois morts à Nottingham,
27:37 le suspect a été inculpé pour meurtre et tentative de meurtre, sans charge indiquant un motif terroriste.
27:43 Selon la police, il s'agit d'un ancien étudiant de l'université de Nottingham, comme deux des victimes.
27:48 Il sera présenté devant un tribunal demain.
27:50 Le sujet, c'est...
27:52 Ce nouvel épisode dans les relations complexes entre la France et l'Algérie.
27:56 Le président Théboune qui a pris le 24 mai dernier un décret permettant de réintroduire dans certaines circonstances
28:03 un couplet qui vise la France dans l'hymne national du pays.
28:06 Ce couplet qui n'avait jamais vraiment disparu, mais une version réduite de l'hymne était plus souvent joué lors des commémorations.
28:11 Lisez avec moi, c'est le troisième couplet qui dit "Oh France, le temps des palabres est révolu, nous l'avons clos comme on ferme un livre.
28:19 Oh France, voici venu le temps où il faut rendre des comptes. Prépare-toi, voici notre réponse.
28:24 Le verdict, notre révolution le rendra, car nous avons décidé que l'Algérie vivra, soyez-en témoins."
28:31 Peut-on lire dans ce couplet ?
28:33 C'est le troisième couplet de l'hymne national.
28:35 C'est une provocation, un couplet qui a été écrit au moment de la guerre d'Algérie.
28:38 Un couplet écrit en 1955, je le rappelle. Qu'est-ce qui vous fait rire ?
28:41 - Non mais la provocation, c'est... - C'est une provocation ?
28:43 - C'est un signe de paix et d'allégorie. - Non mais, vous n'avez pas compris.
28:46 - Pas le couplet en lui-même, mais le fait de le réintroduire. - Voilà, c'est ce que j'allais dire.
28:49 - Le fait de le réintroduire. - C'est ça.
28:51 Réintroduction qui est une provocation, me semble-t-il, et une manière en plus un peu gratuite et déloyale de souder son peuple, me semble-t-il,
29:01 contre l'ennemi qui serait la France. Un peuple qu'on n'arrive pas à satisfaire économiquement, socialement.
29:09 Je rappelle, il y a eu le Hirak depuis 2019, beaucoup de répression, etc.
29:14 L'Algérie oblige avec un peuple pauvre. Et voilà, le moyen qu'on trouve, c'est d'avoir toujours secoué cet épouvantail extérieur.
29:24 Moi, je trouve ça assez lâche et gratuit.
29:26 C'est le seul hymne au monde qui évoque un pays tiers.
29:30 Ce qui est étonnant, c'est que ça intervient quelques mois après la visite d'Emmanuel Macron sur place.
29:35 Il y a toujours autant d'eau dans le gaz entre nos deux pays.
29:38 On a l'impression que la guerre d'Algérie n'est jamais terminée, finalement.
29:41 Et effectivement, Emmanuel Macron avait parlé d'apaisement.
29:44 On voit que l'apaisement est toujours à sens unique.
29:47 Vous ne croyez pas que c'est une réponse, notamment au vœu d'Edouard Philippe, de mettre un terme aux accords de 68, par exemple ?
29:54 Oui, bien entendu. Je pense qu'il faut revenir sur les accords de 1968.
30:00 Vous ne pouvez pas dire unilatéralement qu'on veut mettre fin aux accords de 1968,
30:04 et puis pointer l'Algérie du doigt parce qu'elle remet un couplet dans son hymne national.
30:08 La chronologie n'est pas la bonne ?
30:11 C'est le 24 mai, l'interview d'Edouard Philippe de la semaine dernière.
30:14 Oui, sauf qu'Edouard Philippe...
30:16 On peut "ouvrir les hostilités", qui sont plutôt une façon de reprendre les choses en main
30:21 et de montrer de la fermeté en matière de politique migratoire,
30:24 quand on sait que de toute façon, ça fait juste des mois, voire des années,
30:28 que quand on parle de gérer les OQTF, c'est-à-dire les Algériens qui n'ont plus rien à faire en France,
30:34 c'est de l'autre côté de la Méditerranée, silence radio.
30:37 Ça paraît quand même la moindre des choses de montrer qu'on fasse du régime algérien.
30:42 Je ne mettrai pas tout le peuple algérien...
30:44 Je ne mettrai pas tout dans le même sac, bien entendu, mais...
30:47 Je citais le président de l'Algérie pour évoquer cette initiative, il n'est pas le peuple algérien, bien sûr.
30:52 Je peux terminer, s'il vous plaît, face au régime algérien ?
30:54 Pardon, mais non, mais on me prend à partie.
30:55 Il faut montrer qu'on a du répondant.
30:56 Deuxième chose, ça ne nous a pas échappé, que l'Algérie s'est encore rapprochée de Moscou
31:02 et de Vladimir Poutine, puisque le président algérien est allé à Moscou récemment.
31:07 Donc, fin de non-recevoir pour la France, mais en revanche, de plus en plus de collaboration avec la Russie.
31:12 Bon, ça veut bien dire ce que ça veut dire.
31:13 Donc, je ne comprends pas pourquoi nous, la France, nous prenons encore des pincettes
31:16 pour considérer le message qu'ils nous envoient.
31:18 Imaginons qu'il y a une compétition sportive, un match de foot entre la France et l'Algérie.
31:22 Les joueurs algériens vont chanter...
31:25 Non, non, il paraît que non.
31:27 Le sujet, c'est réservé à...
31:29 Non, non, non, non, non.
31:30 Ce sera simplement, pardonnez-moi, en principe...
31:33 Vous avez raison, il pourra être chanté lors de commémorations nationales
31:35 ou de cérémonies d'investiture.
31:37 Non, mais il y a deux dimensions.
31:38 Il y a la dimension diplomatique, le message que ça envoie par rapport à la France.
31:42 Xavier Driancourt, vous savez, c'est ancien ambassadeur de France en Algérie,
31:44 qui vient de publier une note pour la Fond Apol,
31:46 et décrit très bien comment les dirigeants algériens savent se jouer des dirigeants français,
31:51 jouent sur nos lâchetés, nos hypocrisies, bref, notre manque de courage bien souvent.
31:58 Et après, il y a une autre dimension.
32:00 L'Algérie a toujours essayé de garder un lien très fort avec un certain nombre de ses ressortissants,
32:04 qu'ils soient encore algériens ou qu'ils aient la nationalité française,
32:07 présents sur le territoire français.
32:09 Et c'est aussi sur un terrain très domestique que la question se pose,
32:13 parce qu'entretenir cette vision-là des rapports entre la France et le peuple algérien,
32:18 ça devient aussi une question intérieure.
32:20 Oui, le reste...
32:21 Dernier mot là-dessus ?
32:22 Ça s'appelle tout simplement de la francophobie.
32:24 En 2021, il y a un ministre algérien qui avait dit que la France était un ennemi éternel et traditionnel de l'Algérie.
32:32 Donc ça ne date pas.
32:34 D'aujourd'hui, la vérité, c'est qu'on a un pouvoir algérien corrompu,
32:37 un pouvoir algérien à l'agonie,
32:39 qui essaye de cacher son échec en faisant de l'anti-France,
32:43 sauf que ça prend de moins en moins, puisqu'on a vu des révoltes de jeunes, etc. en Algérie.
32:48 Et moi, je voudrais dire quelque chose quand même,
32:50 parce que l'Algérie est sans arrêt en train de revisiter la guerre d'Algérie.
32:56 C'est une honte.
32:57 Moi, la décolonisation, c'est très bien.
33:00 Mais depuis la décolonisation, qu'est-il arrivé à l'Algérie ?
33:04 C'est un échec économique total.
33:07 On a donné à l'Algérie des hôpitaux, on a donné des routes,
33:11 et il n'y a aucune reconnaissance.
33:13 Je ne suis pas là en train de justifier la colonisation.
33:16 Il ne va pas exiger une reconnaissance.
33:17 J'essaie juste d'être juste vis-à-vis de notre histoire.
33:21 Et le pouvoir algérien est un gras.
33:23 Moi, je pense qu'il ne faut pas confondre le pouvoir algérien,
33:26 avec lequel on peut être sérieux, et le peuple algérien,
33:29 qui, à mon sens, a eu raison de se libérer,
33:31 comme tout peuple a raison de se libérer.
33:34 C'est le pouvoir qui souffle chaud et froid avec la France,
33:36 et ça devient quand même un peu…
33:38 Là, c'est utilisé que pour des manifestations, commémorations, etc.
33:40 Jamais vis-à-vis de… Attends, je finis.
33:42 Juste vis-à-vis de l'extérieur.
33:44 Juste vis-à-vis de l'intérieur.
33:45 C'est bien que c'est à son peuple qu'il parle.
33:47 Et c'est bien pour les raisons que je dis.
33:48 C'est-à-dire qu'à mon ami, il n'arrive pas à le souder autrement,
33:51 parce que d'un point de vue économique et d'un point de vue social,
33:54 c'est assez catastrophique.
33:55 - Bon, le dernier mot, s'il vous plaît.
33:57 Et je rappelle juste que le président Teboun avait pourtant salué
34:01 à la fin du mois de décembre dernier
34:02 la nouvelle relation de confiance entre les deux pays.
34:04 Donc, quand je dis qu'il souffle le chaud et le froid,
34:06 c'est vrai qu'il nous trimballe un petit peu.
34:08 - Bise nos nours, Frédéric.
34:10 Si c'est chanté pendant les commémorations,
34:12 c'est pour exalter une période de l'histoire de l'Algérie
34:16 qui n'est franchement pas très fameuse
34:18 et qui ne risque pas de trouver la concorde entre la France et Alger.
34:24 Enfin, c'est infamant quand même pour les harkis,
34:28 pour les pieds noirs, pour les milliers de Français
34:30 et de soldats français qui sont tombés là-bas.
34:32 La France ne peut pas rester indifférente à ce qui se passe
34:34 et à la façon dont justement cet hymne est traité.
34:38 - Week-end tendu en perspective entre les militants écolo,
34:41 les forces de l'ordre.
34:43 Plusieurs milliers de manifestants sont attendus
34:45 devant le chantier du tunnel Fierrovière-Lyon-Turin
34:47 pour une manifestation non autorisée dans la vallée de la Maurienne.
34:50 Le rassemblement interdit par la préfecture
34:53 confirmait cette interdiction encore ce soir.
34:56 On craint sur place la présence d'environ 400 éléments radicaux
34:59 pour contenir les violences.
35:01 Pas moins de 2000 policiers et gendarmes sont mobilisés.
35:03 Michel Dos Santos pour plus d'explications.
35:05 - Des manifestants qui s'infiltrent sur le chantier du tunnel Lyon-Turin.
35:10 Un face-à-face avec les forces de l'ordre.
35:13 Ces scènes survenues il y a 12 ans en Italie
35:15 pourraient se répéter ce samedi de l'autre côté des Alpes.
35:18 4000 manifestants sont attendus contre ce projet
35:21 qu'ils jugent anti-écologique.
35:23 La préfecture de Savoie n'écarte pas des affrontements.
35:26 - Craintes s'agissant des personnes,
35:29 l'agression par exemple des forces de l'ordre,
35:32 l'agression des équipes de sapeurs-pompiers,
35:35 on a déjà vu de telles scènes.
35:37 Je n'écoute pas que d'autres cibles
35:40 pourraient être choisies par des mouvements
35:43 ou comportements agressifs sinon violents.
35:47 - 400 éléments radicaux sont attendus.
35:50 107 interdictions administratives du territoire
35:53 ont déjà été prises en amont contre des activistes étrangers.
35:56 Un important dispositif de sécurité va être également déployé.
35:59 - Environ 2000 gendarmes et policiers
36:02 seront engagés sur ce week-end
36:05 pour la sécurité des personnes et des biens,
36:08 pour la protection des communes et des sites de chantier de telt.
36:13 - Des forces de l'ordre, essentielles également
36:16 pour la protection des équipes de secours.
36:19 Leur présence permettra de sécuriser les interventions
36:22 pour venir en aide aux éventuels blessés.
36:25 - Derrière ces militants écolo, ce mouvement bien connu,
36:28 les soulèvements de la terre.
36:30 A l'origine, il y a quelques mois,
36:32 il y a eu une séquence dont on se souvient tous.
36:35 Un mouvement dont le gouvernement ne cesse d'annoncer
36:38 la dissolution prochaine.
36:40 Et pourtant, rien du tout.
36:42 Que se passe-t-il, Véronique ?
36:44 - Je ne sais pas.
36:46 - Qu'est-ce qu'on attend ?
36:48 Pourquoi ça fait des mois qu'on tape sur cette association ?
36:51 - Ça ne change pas grand-chose.
36:53 C'est un mouvement qui est organisé en section locale.
36:56 Ce qui explique aussi une certaine souplesse
36:59 et une certaine facilité d'exécution.
37:01 - Il n'y a pas de personnes qui ne représentent qu'elle.
37:04 - Il n'y a rien à dissoudre.
37:06 Ils ne sont pas organisés en association officiellement.
37:09 - Oui, juridiquement.
37:11 - Il n'y a pas grand-chose à dissoudre.
37:13 - Tout à fait.
37:15 - Ils sont faits.
37:17 - Juridiquement, pour dissoudre quelque chose,
37:20 il faut une structure formelle à dissoudre.
37:23 - Ce qui est assez étonnant, selon moi, dans cette affaire,
37:26 c'est que là, on veut empêcher la construction
37:29 des centaines de milliers de voitures qui passent par là
37:32 et qui polluent.
37:34 En termes d'imprints de carbone, on est totalement à l'envers.
37:37 En termes d'écologie, on est complètement à l'envers.
37:40 C'est parce qu'on est passé là...
37:42 Je les appelle les Khmers Verts, je ne sais plus.
37:45 Là, on est dans l'obscurantisme écologique.
37:48 On est plus dans quelque chose de rationnel.
37:50 En plus, ils pensent que le seul moyen de réussir,
37:53 c'est d'être violent.
37:55 Ce en quoi ils se trompent, parce que vous réussissez
37:57 et vous êtes suivis par l'ensemble du peuple.
37:59 Mais là, ils ne seront jamais suivis.
38:01 - Le fond du projet, c'est vrai qu'il paraît quand même intéressant.
38:03 C'est un peu plus de 270 km de rail entre Lyon et Turin,
38:06 59 km de tunnel dans la montagne.
38:09 C'est ça qui inquiète les militants.
38:11 Sauf que ce projet, il a pour objectif de réduire les gaz à effet de serre,
38:15 de favoriser le fret, ce fret ferroviaire, bien sûr.
38:18 - Ce qu'on n'a jamais su développer en France.
38:20 - Ce qu'on n'a jamais su développer en France,
38:22 sur lequel on a énormément de retard.
38:24 Tout ce que demandent des écolo-raisonnables.
38:26 - La Suisse a un projet de tunnel souterrain,
38:28 de fret ferroviaire entre toutes les grandes villes suisses,
38:30 justement pour éliminer, et déjà ils ont creusé des tunnels,
38:33 ce qui a permis de beaucoup réduire les émissions du transport routier
38:36 pour tout ce qui passait de l'Allemagne vers l'Italie.
38:39 Et il y a une hypocrisie, mais monumentale.
38:41 Regardez, à l'époque, je ne sais pas si vous vous souvenez,
38:44 les écologistes étaient contre les barrages dans la région de Grenoble,
38:47 notamment.
38:48 Il y a maintenant le maire de Grenoble, Éric Piolle,
38:50 qui est vert, il se réjouit que Grenoble est une énergie renouvelable.
38:52 Pourquoi ? D'où vient-elle cette énergie renouvelable ?
38:54 - Des barrages électriques.
38:55 - Elle vient largement, pas uniquement bien sûr,
38:57 parce que ce sont des réseaux électriques,
38:58 mais elle vient largement des dits barrages.
38:59 - Et évidemment, évidemment, des élus seront présents
39:02 pour engager ces militants à poursuivre leur action.
39:07 Parmi eux, évidemment, Sandrine Rousseau,
39:09 qui sera probablement sur place, en tout cas elle les soutient.
39:12 Ils ont raison d'y être.
39:13 Et puis s'ils font une ZAD, ce n'est pas grave,
39:16 ils auront aussi raison.
39:17 Écoutez-la.
39:18 - Alors, ils ont raison d'aller sur place.
39:21 Et c'est très bien qu'il y ait des élus qui aillent sur place
39:24 pour protéger aussi les manifestants
39:26 et pacifier les situations sur place.
39:29 Protéger les manifestants, presque, j'ai envie de dire,
39:32 parfois contre certains d'entre eux
39:34 qui peuvent vouloir faire déborder le vase
39:39 et puis mettre aussi des écharpes
39:43 entre les forces de l'ordre et les manifestants
39:45 de sorte que les affrontements ne soient pas directs.
39:48 On se met à avoir peur des ZAD,
39:49 alors que les ZAD sont quand même des zones,
39:51 globalement, juste, qui occupent des terrains pour le bien commun.
39:54 Enfin, je veux dire, il n'y a personne dans les ZAD
39:56 qui défend un intérêt personnel.
39:57 Cette affaire, on ne défend que la planète, en fait.
39:59 Donc, je veux dire, il n'y a pas de risque majeur.
40:02 Et quand même il y a une ZAD qui s'installe,
40:04 il y a une ZAD qui s'installe.
40:05 - Ce n'est pas grave pour vous, une ZAD ?
40:06 - Non, ce n'est pas grave, non.
40:07 - Je pense que c'est dans le top 10 de ces déclarations.
40:10 - C'est incroyable.
40:11 - C'est assez...
40:12 - Non, mais c'est indigne d'une élue de la République.
40:15 C'est-à-dire qu'elle est en train de justifier l'injustifiable.
40:19 Elle est en train de légitimer des actes qui sont illégaux.
40:23 Déjà, à l'époque, à Sainte-Sauline,
40:25 ça m'avait profondément choqué, puisque des élus étaient là,
40:28 alors que Sainte-Sauline, c'était un théâtre...
40:30 - Là, les chars tricolores, c'est un bouclier
40:31 contre les forces de l'ordre.
40:32 - Avec nos forces de l'ordre.
40:33 Et de manière plus générale, on sent bien ici
40:36 qu'on n'est pas dans la raison, on est dans la passion,
40:39 dans la passion totalitaire.
40:40 Parce que le fameux projet Lyon-Turin,
40:43 ça va permettre en effet de réduire la circulation des camions.
40:48 - C'est un projet écolo !
40:50 - C'est un projet écolo ! C'est ça qui est incroyable.
40:53 Et qu'on voyait tous ces écolos qui s'en prennent
40:55 à des terrains de golf, qui s'en prennent à des piscines.
40:57 - Et vous allez mobiliser 2 000 forces de l'ordre.
41:00 - Ces gens ne sont guidés que par la haine.
41:02 La haine des riches et de la modernité.
41:04 - Très court, Véronique, parce que je voudrais qu'on aborde
41:06 sur les 3-4 dernières minutes une séquence importante.
41:08 Pardon, Jean-Sébastien, mais là, il faut qu'on avance.
41:10 - Non mais Sandrine Rousseau est l'incarnation
41:13 d'une monstruosité écologique.
41:15 Mais parce qu'ils ne sont que des militants.
41:18 Ce n'est pas une écologie de solution.
41:20 On devrait être dans une écologie de solution et de l'efficacité.
41:23 Ce sont des gens qui sont des militants
41:25 parce qu'ils ne prônent aucun résultat.
41:27 Ils veulent contrôler nos vies,
41:29 mais ils ne sont pas pour une écologie.
41:31 Finalement, peu leur importe le résultat,
41:33 puisqu'on le voit sur l'exemple Lyon-Turin.
41:35 Comme on le voit quand ils veulent des énergies décarbonées
41:38 alors qu'ils sont contre le nucléaire.
41:40 Comme on le voit quand ils disent qu'il faut changer de modèle agricole
41:43 et qu'ils ne sont pas pour l'innovation.
41:45 Enfin, bref, c'est catastrophique.
41:47 - Dernier mot, très vite.
41:49 - Juste pour rebondir sur un point,
41:51 je ne vais pas revenir sur tout ce qui a été dit,
41:53 de la déclaration de Sandrine Rousseau
41:55 quand elle dit "défendre l'intérêt général".
41:57 Non, bien souvent, ouvrons les yeux,
41:59 il y a des gens qui sont anti-nucléaire
42:01 parce qu'ils ont investi dans des énergies renouvelables.
42:03 Il y a des gens qui sont contre les élevages.
42:05 - Oui, après, je ne suis pas sûr que les militants
42:07 ne défendent pas la viande végétale.
42:09 Il y a des gens qui militent sur un certain nombre de causes,
42:11 on l'a vu à Nantes, parce qu'ils ont des intérêts
42:13 chez le concurrent d'à côté.
42:15 Donc non, que Sandrine Rousseau arrête de croire
42:17 qu'elle défend uniquement, elle, le bien commun
42:19 quand d'autres ne seraient que dans les égoïsmes et la cupidité.
42:21 C'est faux, elle est tout aussi concernée
42:23 ou en tout cas, beaucoup de ses militants sont tout autant concernés.
42:25 - Il nous reste un tout petit peu moins de 3 minutes
42:27 mais je voulais absolument vous montrer cette séquence.
42:29 Ce message étonnant dans ce qui t'est signé Jan Jonsson.
42:33 Vous ne le connaissez certainement pas.
42:35 Il est maire adjoint de Stockholm, capitale de la Suède.
42:37 L'homme politique de 45 ans s'est mué en drag queen
42:41 le temps d'une rencontre avec des enfants
42:44 dans le cadre d'une campagne lancée cette semaine
42:47 contre l'intolérance et le populisme jugé par vous-même.
42:51 - Sinon, on ne peut pas dire que vous soyez un humain,
42:57 mais juste une salissure.
42:59 Les contes de fées ne sont pas dangereux pour les enfants.
43:01 Les drag queens ne le sont pas non plus.
43:04 C'est le populisme et l'intolérance qui sont dangereux
43:08 pour les enfants et les adultes.
43:10 Quand les populistes d'extrême droite essayent de dicter
43:13 ce qu'est la culture et veulent interdire les drag queens
43:16 qui lisent des contes de fées, ils imitent la liberté des enfants.
43:20 Je n'accepterai jamais l'oppression ou que l'on porte atteinte
43:23 à qui que ce soit.
43:25 - Voilà, le maire adjoint de Stockholm que l'on va voir
43:28 côté pile, côté face, j'ai envie de dire.
43:30 Membre du parti libéral centre-droit, Jan Jonsson
43:33 a expliqué avoir lancé cette campagne après les critiques
43:35 formulées par les démocrates de Suède qui sont à l'extrême droite
43:38 dans le pays, à l'encontre des drag queens qui lisent
43:40 pour les enfants dans les bibliothèques ou guident
43:42 les visites de théâtres dramatiques à Stockholm.
43:44 Des animations de ce type qui se tiennent dans le pays
43:46 depuis 2017 pour militer pour cette activité.
43:49 Donc lui aussi allu à des enfants tout en étant drag queen
43:52 des histoires.
43:54 Il reste une minute trente.
43:56 - J'attends avec impatience qu'Anne Hidalgo se déguise en mulot
43:58 puisqu'elle veut organiser la cohabitation.
44:00 - Bah si, puisque de toute façon tout paraît être permis
44:03 pour des causes "progressistes".
44:06 - Il y a un commentaire là-dessus, rapide, avant de retrouver
44:09 les Ben Caymounes.
44:10 - Ce genre de personnes, ce sont les idiots utiles
44:13 finalement des homophobes.
44:14 Il y a sans doute des causes LGBT à défendre.
44:17 - Pourquoi les homophobes ?
44:18 - Mais tout simplement parce que c'est complètement caricatural.
44:20 Comment voulez-vous défendre la cause homosexuelle
44:23 en étant aussi caricatural et en étant aussi extravagant ?
44:27 Bien sûr qu'il faut lutter contre l'homophobie,
44:30 bien sûr qu'il faut des droits supplémentaires
44:32 pour les homosexuels, mais je crois que cet homme
44:34 s'est trompé de combat.
44:37 Et il y a beaucoup d'homosexuels qui ne se reconnaissent pas
44:40 dans ce genre de dérive.
44:42 Il faut le dire, être homosexuel, ce n'est pas être militant LGBT.
44:45 - La Suède qui n'est pas le seul endroit, Véronique,
44:47 dans lequel les activités en rapport avec les drag queens
44:49 sont vues d'un mauvais oeil.
44:50 Je rappelle qu'en janvier dernier, il y avait un atelier de lecture
44:53 animé par des drag queens qui avait été annulé à Toulouse
44:55 à cause de pressions venues de l'extrême droite également.
44:58 Qu'en dites-vous de tout cela ?
45:00 - Il y a des ateliers aussi qui sont visiblement annulés
45:03 ou en passent de lettres à Bordeaux.
45:06 - Il y a beaucoup de crispations autour des ateliers
45:08 de la part des parents notamment.
45:09 - Ce que je pense de tout ça, c'est qu'on n'a pas à imposer
45:11 ce genre de propagande dans la tête d'enfants
45:13 de 4, 5, 6 ans.
45:15 Enfin, si les parents qui font l'éducation des enfants...
45:17 Est-ce que vous pensez que des enfants d'un aussi jeune âge
45:19 ont à entendre des mots clés comme "tolérance"...
45:23 - Oui, mais vous avez des enfants...
45:25 - Oui, mais je veux bien que mon fils entende le mot "tolérance".
45:29 Oui, je serais favorable à ce que mon fils entende le mot "tolérance".
45:33 - Désolée, je n'ai pas envie de ce genre d'imposition.
45:36 - La question, c'est...
45:37 - Je n'ai pas envie de... Et puis surtout, on fait passer...
45:39 - Allez, tout dernier mot parce qu'on a...
45:40 - Pardonnez-moi, mais on fait passer des messages
45:41 qui ne sont pas les bons.
45:42 C'est comme quand on met en une d'un magazine britannique
45:45 un homme enceint.
45:47 Non, c'est une femme avec un utérus...
45:49 - Alors, ce n'est pas exactement la même chose.
45:50 Les drag queens ne sont pas des...
45:51 - Pardonnez-moi, on est dans une fabrique du mensonge.
45:54 Donc moi, en tant que maire, je n'ai pas envie qu'on impose ça à des enfants.
45:57 - Allez, tout dernier mot. Olivier nous attend.
45:58 - Non, juste, moi, je suis comme vous.
46:00 Je défends l'idée de tolérance et qu'on puisse la propager.
46:02 Bien au contraire.
46:03 - Je respecte.
46:04 - Sauf que là, le problème, c'est que c'est très agressif,
46:07 en réalité, comme façon de vouloir défendre la tolérance.
46:10 C'est très intrusif, surtout face à des enfants.
46:12 - On va revoir l'image du maire.
46:14 - Ce sont des gens qui sont profondément intolérants. Voilà.
46:16 - Bon.
46:17 - L'intolérance, il est méchant.
46:18 - Écoutez, à quand, en effet, l'adjoint au maire de...
46:21 Qui est le premier adjoint d'Anne Hidalgo ?
46:24 - Grégoire.
46:25 - Emmanuel Grégoire.
46:26 Emmanuel Grégoire, peut-être que l'on verra dans une bibliothèque,
46:28 avec des enfants, dans une tenue spéciale.
46:31 Pourquoi pas Olivier Benquemoun, le meilleur de l'info,
46:33 qui arrive dans un instant.
46:35 Retour sur toute la journée, toute l'actualité sur notre chaîne.
46:38 - Il y a quelques débats, il y a eu quelques politiques.
46:40 - Ah oui ?
46:41 - On va revoir beaucoup de choses.
46:42 Il y a deux sujets, sans doute, que vous n'avez pas traités.
46:44 On va revenir dessus.
46:45 La famille Pagnol, expulsée du château Pagnol.
46:48 - Oui, j'ai vu ça.
46:49 - C'est pas mal.
46:50 - C'est une honte.
46:51 - Le petit-fils a témoigné tout à l'heure sur l'antenne,
46:53 et vous le réécouterez.
46:54 Il y a une séquence qui nous a beaucoup plu aussi,
46:58 c'est avec le prêtre qui gère la Madeleine.
47:01 Il en a assez, il en a marre.
47:03 Des messes, des concerts, concerts, messes, concerts.
47:05 Pour Johnny Hallyday, la Madeleine, ce n'est pas l'Olympia.
47:09 Il l'a dit ce matin sur le plateau de l'Or des Proces de Pascal.
47:12 Vous reverrez ça.
47:13 - Il va faire les quantiques.
47:14 - Il va faire un peu de recueillement.
47:17 - Il n'aime pas le rock'n'roll.
47:19 - Il y a du rock'n'roll, mais il n'y a pas de rock'n'roll.
47:22 - Qu'est-ce qui vous arrive ?
47:23 Ça ne va pas Jean-Sébastien ?
47:24 Qu'est-ce que vous...
47:25 Il a eu un spasme.
47:26 - Non, j'ai dit le raccueillement.
47:28 - Ah, le recueillement !
47:30 Excellent, excellent jeu de mots.
47:32 Merci.
47:33 "Mathieu Cébi", oui, on ne va pas déborder pour ça,
47:35 me dit Benjamin Hano dans l'oreille.
47:37 Réalisation Mathieu Cébi, Prola, La Vision, Bukka, Bella,
47:40 Osson Guillaume, Benjamin Hano, Briek Japio, Hugo Caprile.
47:43 Briek a du boulot au niveau du plat du pied.
47:45 Je ne dis ça, je ne dis rien, comme on dit.
47:47 Merci à tous de nous avoir suivis.
47:50 Je vais vous souhaiter un très bon week-end.
47:52 - Merci.
47:53 - Et vous engagez à continuer de profiter des infos
47:56 et des programmes sur CNews.
47:58 Bon week-end donc.
47:59 ♪ ♪ ♪

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