«Dominique Pelicot a demandé à son ex-femme de bien vouloir l’excuser», déclare l’avocate du principal accusé dans le procès des viols de Mazan, à la sortie du tribunal.
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00:00Alors, ça sera entendu ou ça sera pas entendu, je ne sais pas ce que ça va donner, ce que les gens vont penser,
00:05mais à la limite, peu m'importe ce que les gens vont penser, c'est la vérité de Dominique Pellicot et c'est celle qui ressort du dossier.
00:10En quel état d'esprit ?
00:12Pardonnez-moi. Aujourd'hui, il est là au moment où je viens de le voir, il est bien évidemment très abattu.
00:21Il a demandé à sa femme de bien vouloir l'excuser de tout ce qui s'est passé.
00:25Je ne sais pas ce que Mme Pellicot décidera de faire avec cette demande-là et cette proposition-là,
00:31mais quoi qu'il en soit, il en est là, il continuera, on va dire qu'on est dans un processus confessionnel,
00:38qu'il va continuer assurément, n'ayez aucune crainte là-dessus. Je crois qu'on va aller au bout de ce procès et on saura tout de Dominique Pellicot.
00:44On est rassurés sur son état de santé ?
00:46Pour l'instant, oui, il a besoin quand même de s'allonger pendant les pauses, de boire beaucoup, d'être sur un fauteuil,
00:52je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais dans un fauteuil un peu plus confortable que les chaises qui se sont prévues initialement.
00:57Voilà, pour l'instant, ça a l'air de se passer correctement.
01:00Il a dit très contundent les soucis angulaires et les autres soucis angulaires. Est-ce qu'il pourra prouver ça à la fin de l'année ?
01:06Je crois, monsieur, que la pierre angulaire de ce dossier, ce sont les vidéos.
01:10Après, chacun fera l'interprétation des vidéos, chacun fera sa propre interprétation.
01:16Un œil avisé me dit que c'est une scène, voilà, il y en a d'autres qui vont dire que c'est une scène de sexe,
01:22d'autres, je ne vais pas rentrer sur ce terrain-là maintenant, aujourd'hui, parce qu'on est plus sur la personnalité de Dominique Pellicot que sur les faits eux-mêmes.
01:28Chacun des faits va être examiné avec chacun des accusés et chacun se fera son opinion.
01:33Il a dit, on ne naît pas, on devient, ce serait, selon lui, toute cette enfance qui l'aurait conduit petit à petit à ces actes-là, en fait.
01:42Oui, je pense qu'il y a tous ces traumatismes dont il a déjà parlé et sur lesquels on va revenir,
01:47c'est-à-dire un viol à l'hôpital de Châteauroux quand il a 9 ans, un viol collectif auquel il assiste et auquel on veut le faire participer quand il a 14 ans,
01:55et manifestement des scènes de violence sexuelle entre ses parents qu'il ne doit pas voir,
02:00parce qu'un gamin de 14 ans ne doit pas voir ce genre de choses et qui le perturbe énormément,
02:04qui l'attriste et qui surtout le secoue complètement et qui détermine un peu la violence de ce père
02:11qui est quelque chose qui a été mis en exergue déjà vis-à-vis de lui et vis-à-vis de sa mère aussi.
02:19N'oublions pas quand même que le schéma familial est très particulier.
02:22On a affaire à une femme qui a épousé un premier frère et puis, abandonnée par ce premier frère,
02:27épouse le second et fait des enfants aux deux.
02:29Donc vous avez des frères et sœurs qui sont en même temps des cousins germains, c'est un peu compliqué.
02:34C'est un schéma familial qui dénote un peu du schéma classique et commun qu'on connaît tous.
02:44Ça explique une partie. Je vais essayer, je vais m'employer à faire en sorte qu'il puisse dévoiler à la Cour la raison pour laquelle on en est là aujourd'hui.
02:51J'ose espérer qu'il puisse répondre à cette question. En tout cas, c'est ce que je vais m'employer à faire à la reprise des débats.
02:59Sous-titrage Société Radio-Canada