Au procès des viols de Mazan, une grande majorité des avocats des co-accusés assurent que leurs clients ont été « manipulés » et demandent des réductions de peine. « A minima, une peine de moitié moins me semble déjà quelque chose de cohérent par rapport à ce qui se pratique », estime Me Emile-Henri Biscarrat, avocat de Dominique D., accusé d’être venu à de multiples reprises à Mazan pour violer Gisèle Pelicot, et contre lequel l'accusation a requis une des peines les plus lourdes, 17 ans de réclusion criminelle.
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00:00J'espère ne choquer personne mais il me semble, et je peux le dire parce qu'on est sur le terrain de la reconnaissance,
00:07qu'à minima une peine de moitié moins me semble déjà quelque chose de cohérent par rapport à ce qui se pratique,
00:18par rapport à ce que tous nos cours, qu'elles soient criminels ou d'assises, peuvent pratiquer.
00:22L'introspection, l'amendement que l'on peut être amené à faire,
00:26et bien évidemment fait partie de l'appréciation que doivent en avoir les magistrats,
00:30mais également et surtout de le quantum de peine qui doit être délivré.
00:35Notamment lorsque vous mettez en perspective des éléments de personnalité, d'insertion sociale, de travail, etc.
00:43S'agissant de Dominique Pellicot, je peux aisément, et c'est ce qui résulte de nombreux débats qui se sont tenus
00:49au sein de la salle d'audience d'accord criminel de Vaucluse, qu'il est le chef d'orchestre.
00:52Il y a eu beaucoup de superlatifs ou de qualificatifs qui ont été donnés,
00:56mais il est le chef d'orchestre, il est le grand maître de tout cela,
01:01et il faut être un fin manipulateur, d'où cette expression du loup du vent tout,
01:06pour pouvoir arriver à confondre autant d'hommes dans cette funeste entreprise.