• l’année dernière
Transcription
00:00 Bonjour à tous et à toutes.
00:01 Nous sommes ravis d'être là pour vous présenter
00:04 notre titre de rentrée littéraire,
00:06 "Je souhaite seulement que tu fasses quelque chose de toi",
00:08 d'Olli Macnish.
00:10 Ce titre marque notre retour en littérature,
00:13 enfin, en rentrée littéraire,
00:14 et donc on est vraiment ravis de vous le présenter ici,
00:17 à la Maison de l'Amérique latine.
00:18 Clément, l'éditeur du "Castor Astral"
00:21 et l'éditeur de ce texte va vous le présenter plus en détail,
00:25 et je vous présenterai ensuite le plan promotionnel
00:29 pour sa venue en septembre en France.
00:32 Voilà.
00:33 -Merci. Bonjour.
00:35 Alors, le 17 août prochain,
00:38 ce sera au tour de "Je souhaite seulement que tu fasses quelque chose de toi",
00:42 de sortir en France,
00:43 de la poétesse, slameuse et performeuse écossaise
00:47 Olli Macnish.
00:49 Olli Macnish, en Grande-Bretagne, est plutôt pas mal connu,
00:52 notamment pour ses collaborations scéniques,
00:55 mais également artistiques, avec "Quai Tempeste",
00:59 d'où le petit bandeau, voilà,
01:01 qui est une vraie déclaration, "Quai Tempeste",
01:02 où elle dit qu'elle a toujours été l'une de mes autrices préférées.
01:06 Et en effet, il y a un vrai lien entre leurs deux univers,
01:10 sans évidemment se marcher dessus,
01:13 d'où l'intérêt aussi pour nous de la faire découvrir ici, en France.
01:18 Olli Macnish, en fait, dès nos premiers échanges,
01:21 elle m'a expliqué, aimait écrire, aimait écrire beaucoup, sans compter,
01:25 de la prose, fictionnelle, non fictionnelle,
01:28 des poèmes, mais également un ensemble d'évaluation personnelle
01:32 qui tendent vers l'essai, mais qui n'en sont pas complètement.
01:34 Alors, voilà, j'ai pris un peu peur,
01:36 je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ce truc-là ?
01:39 Et ensuite, j'ai découvert le bouquin,
01:41 et force est de constater qu'on ne peut que lui donner raison.
01:44 Parce qu'en fait, dans ce livre, qui est dense, qui est ample,
01:49 Olli parvient à mêler élégamment et vraiment avec brio
01:53 aussi bien la prose, les nouvelles, les poèmes,
01:58 où, dans chacun de ces genres,
02:00 elle va s'attaquer au tabou et aux différentes dictates
02:02 qui continuent à être présentes dans nos sociétés,
02:05 qui continuent parfois même à les gangréner.
02:08 Des petits exemples, elle va parler notamment
02:10 de la représentation du sang menstruel
02:12 dans les représentations, les publicités...
02:15 La représentation du sang menstruel, pardon,
02:16 dans les publicités, le cinéma,
02:18 dans un ensemble de productions culturelles,
02:21 jusqu'aux nombreuses injonctions faites aux femmes,
02:26 qu'elles soient d'ordre physique, d'ordre moral,
02:28 à se plier à une certaine féminité
02:30 définie par un patriarcat qui reste très présent,
02:33 en passant par un ensemble d'inégalités.
02:38 Elle va s'intéresser aussi aux inégalités de genre,
02:40 comme on a aussi l'habitude de l'avoir en ce moment
02:43 dans les productions éditoriales.
02:45 Mais tout l'intérêt du texte
02:47 est qu'Olli McNish va aller un peu plus loin que ça,
02:50 et elle va aussi s'intéresser à un ensemble
02:55 de faits que l'on a tendance à intérioriser
02:57 depuis la prime jeunesse,
03:00 dans nos corps, de façon parfois assez pernicieuse,
03:02 dont on se rend difficilement compte
03:03 et dont on a du mal aussi à se défaire.
03:07 Par exemple, les réactions face au deuil,
03:08 les réactions de chagrin, par exemple, face au deuil,
03:10 et leur expression en public,
03:12 ou plus simplement aussi l'ambiguïté de la parentalité,
03:17 qu'est-ce qu'est être parent aujourd'hui,
03:19 avec un ensemble d'enfants
03:21 dont on n'aime pas forcément les enfants de la même façon.
03:24 Et elle, elle le dit avec un certain cash
03:27 qui fait aussi beaucoup de bien.
03:30 Notamment dans la 1re partie,
03:31 qui s'intitule ironiquement "Fin", fin au pluriel, F-I-N-S,
03:35 Olli livre des pages remarquables
03:38 sur notamment le deuil en temps de Covid.
03:41 Moi, je n'avais jamais lu des choses aussi intéressantes,
03:44 aussi précises, aussi drôles aussi,
03:46 et qui poussent vraiment à réfléchir
03:48 sur ce moment qu'on a tous partagé.
03:52 Elle va également s'intéresser, voilà,
03:55 dans un poème que je trouve personnellement assez brillant
04:00 sur qu'est-ce que ça fait de ne plus jamais être un petit enfant
04:04 quand on a perdu tous ses grands-parents.
04:05 C'est pareil, c'est quelque chose que je n'avais jamais vu
04:08 encore dans la littérature étrangère.
04:12 Et donc Olli, effectivement, aime écrire,
04:15 mais elle ne le fait en fait jamais gratuitement.
04:17 Et quand on voit la façon dont elle allie
04:20 poésie, prose, divagation personnelle,
04:24 on ne peut que le constater.
04:25 Chaque genre est maîtrisé,
04:27 chaque genre se répond, entre en cohérence avec l'autre
04:32 et fait que, voilà, ce texte très hybride
04:35 a aussi une construction vraiment très cohérente, quasi cathédrale.
04:39 Et dans son introduction,
04:42 qu'elle nomme, pas du tout sobrement d'ailleurs,
04:45 cette manière de lire ce livre,
04:46 on n'est pas non plus dans le "Marelle" de Cortazar,
04:49 mais quasiment, quoi, mais version écossaise, féministe, voilà.
04:53 Elle explique qu'on peut tout à fait lire les poèmes,
04:55 on peut tout à fait lire les nouvelles,
04:56 on peut tout à fait lire les choses
04:58 un peu plus auto-fictionnelles ou presque essayistiques,
05:02 et on aura compris l'essence du livre.
05:04 Et c'est vrai que, faites le test, vous verrez par vous-mêmes
05:08 qu'on s'y retrouve totalement.
05:10 Alors tout de suite, je dirais bien sûr que ce serait un peu une erreur
05:12 parce que vous passeriez vraiment à côté d'une écriture,
05:16 d'une écriture inventive, d'une écriture audacieuse
05:19 qui prend également beaucoup de risques,
05:20 et c'est là où, je trouve, on a la poétesse,
05:23 on a cette intelligence de l'écriture
05:26 qui est propre encore au poète, mais pas que, évidemment.
05:29 Et c'est relativement bien fait,
05:33 notamment sa poésie, tantôt tragique, tantôt burlesque,
05:37 pousse toujours à la réflexion, on ne peut jamais rester insensible
05:40 à ce qu'elle nous dit à travers ses vers.
05:43 Et elle tend notamment à prendre une série de thématiques poétiques
05:46 qu'on pourrait attacher à un certain modernisme poétique,
05:50 un peu vieillissant.
05:51 Elle va s'en moquer, elle va les détourner,
05:53 elle va faire le petit pas de côté qui va faire qu'on va s'en souvenir.
05:56 Il suffit de lire l'index des poèmes qui est à la fin,
05:58 boîte de Kleenex, la sagesse du bol de salade,
06:01 nous sommes la seule espèce qui maquille ses cadavres,
06:03 ou le porno contre le monde.
06:05 Et quant à sa prose,
06:07 moi, je trouve qu'elle résonne vraiment sur la page
06:10 comme une sorte de conversation entre amis
06:14 autour d'une bonne bière.
06:16 On a envie de continuer à lire,
06:18 on a envie de continuer de s'imprégner de ce texte.
06:21 Et c'est pour ça que c'est assez original,
06:23 parce qu'en fait, elle va s'attacher à un ensemble de thématiques
06:27 qui peuvent sembler éculées, des thématiques
06:28 qu'on a l'impression d'avoir déjà vues,
06:29 qu'on a l'impression d'avoir déjà lues,
06:31 et pour autant, on a l'impression aussi de les redécouvrir
06:33 sous la plume de l'Immacniche.
06:35 Et c'est comme ça, moi, qu'avec Marion,
06:37 souvent, on commence à le présenter,
06:40 on a vraiment l'impression qu'on a avec ce livre
06:42 un bon copain, un bon copain qu'on écouterait
06:45 pour ce qu'il a à nous dire,
06:46 qu'on laisserait divaguer pour l'écouter,
06:48 parce qu'on en sortira toujours un peu grandi de cette lecture.
06:52 Et je crois que si le rendu est aussi bien fait,
06:54 c'est grâce aux 2 traducteurs aussi qu'on a,
06:56 Frédéric Brumand, d'une part, et Valérie Rousseau,
06:59 qui n'est plus à présenter pour tout le travail qu'elle a fait
07:03 du point de vue poétique.
07:06 Donc voilà, je vais laisser la parole à Marion,
07:08 mais je vous incite vraiment à découvrir cette autrice
07:10 qui a un vrai talent, relativement jeune aussi,
07:12 et qui parle d'ailleurs très bien français,
07:14 et qui est complètement heureuse de pouvoir venir en France.
07:17 Merci.
07:19 -Donc oui, on est ravis,
07:20 puisque Olly va venir en France la 3e semaine de septembre.
07:24 Elle parle effectivement le français.
07:26 Elle s'entraîne dès à présent à lire ses poèmes en français
07:32 et à organiser une lecture d'une quarantaine de minutes.
07:35 Le lancement aura lieu à la Maison de la Poésie de Paris.
07:39 Et puis elle reviendra également en France et en Belgique à l'automne,
07:43 puisqu'elle est invitée par la Maison Poème
07:45 et Mélanie Godin à ce moment-là.
07:48 Olly est vraiment partante de Bourdeaux,
07:50 et elle se réjouit de pouvoir rencontrer
07:52 des libraires et des lecteurs français.
07:55 Voilà ce qu'on peut dire sur le lancement.
07:57 Et on vous remercie,
08:01 et on a hâte de découvrir vos avis sur ce titre.
08:05 (Applaudissements)

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