• l’année dernière
Transcription
00:00 Bonjour à tous, on est ravis d'être là avec vous.
00:03 Donc le roman de rentrée qui paraîtra le 17 août s'intitule "Les désarrois du professeur"
00:13 vous voyez la référence qui est très présente, du professeur Mittelman, vous voyez la référence du titre.
00:20 Et je vais donc laisser Eric Bonargent, l'auteur, vous présenter son premier roman solo.
00:30 Bonjour à tous.
00:32 Plus proche ? Ah oui. Bonjour à tous, je suis donc Eric Bonargent.
00:40 C'est mon premier roman solo, j'avais publié un roman en 2015 aux éditions du Sonner co-écrit avec Gilles Marchand
00:47 qui s'appelait "Le roman de Bolagno" et donc 8 ans après je suis de retour, je suis un peu lent comme garçon.
00:54 Et alors "Les désarrois du professeur Mittelman" et non de l'élève Torless, même s'il y a bien sûr un clin d'œil,
01:04 c'est un roman, comment dire, je me suis intéressé à un problème que vous ne connaissez pas mais c'est le vieillissement.
01:12 Et le vieillissement c'est quelque chose de pas tout à fait évident, alors ça se traduit d'abord,
01:18 c'est peut-être pas le plus intéressant mais physiquement, le roman s'ouvre d'ailleurs sur une scène
01:23 où le professeur Mittelman est devant son miroir, il part à la retraite, c'est la première entrée qui se fera sans lui depuis plus de 30 ans.
01:30 Et il constate les dégâts sur son corps. Et ce qui m'a intéressé surtout dans le vieillissement,
01:38 alors ça n'arrive pas à tout le monde, on peut lutter contre ça, mais d'ailleurs c'est ce qui...
01:45 D'abord je vais m'expliquer. Disons que quand on vieillit, on devient je crois un petit peu...
01:52 C'est difficile de rester en totale harmonie avec le monde qui nous entoure, on a grandi avec des valeurs
01:58 qui étaient un peu différentes, on a du mal parfois à s'adapter aux nouvelles.
02:02 Et c'est ce que vit Mittelman, qui tourne un peu, réacte des fois malgré lui.
02:08 Mais il a un regard quand même distancié sur lui-même, et il n'est pas tendre avec lui, il se rend compte un peu de comment il devient,
02:20 il essaie de lutter contre ça, il est professeur de philosophie en banlieue.
02:25 Et je sais pas, c'est un roman sur le vieillissement général. C'est l'histoire d'un professeur, un professeur qui est plutôt un bon professeur,
02:35 mais ça le désole parce que quand il est rentré dans l'éducation nationale, il n'a pas fait du tout par vocation.
02:41 Son objectif lui c'était d'écrire, et par contre c'était un écrivain médiocre. Pas de chance pour lui.
02:48 Alors ça parle bien évidemment de l'éducation nationale, mais pas seulement, il y a sa vie amoureuse, sa vie en tant qu'écrivain, et ce que ça implique.
03:00 Et en ce qui concerne l'éducation nationale, il y a juste peut-être un petit truc, quelque chose d'assez original je crois, j'espère.
03:09 C'est que habituellement dans les romans, parce que l'éducation nationale est souvent l'objet de romans, mais il n'y a jamais de séance de cours.
03:17 Et là il y a trois séances de cours en fait, des cours complets, où on entend Mittelman parler, on comprend ce que disent les élèves par rapport à ses réactions.
03:27 Et ça permet à la fois de montrer, ces cours ont lieu, il y en a trois, donc l'histoire dure sur plus de 30 ans, donc à peu près tous les 10 ans.
03:36 Ça montre l'évolution du public, ça montre l'évolution de sa manière d'enseigner, l'évolution de la personne qu'il est, ses manières de réagir.
03:45 Mais c'est quelqu'un de plutôt sympa en fait. Parce que quand je dis qu'il est tourné réac, on pourrait croire que c'est du Walbeck, c'est pas du tout du Walbeck.
03:52 Il a de l'humour sur ce qu'il fait, même s'il est sans pitié. Il est méchant avec tout le monde, mais il a un bon fond.
04:02 Oui, il est drôle, parce qu'effectivement il ne s'agit pas de faire des lamentations et de ne cesser de décrier ce qui se passe ou ce qui ne se passe pas et ce qui devrait se passer.
04:17 Ce professeur est drôle, ce professeur est très aimant finalement. On peut dire que tous ses élèves, ses milliers d'élèves qu'il aura croisés...
04:28 - 6000 - 6000 en tout. Ils sont véritablement un personnage à eux tous seuls. Il y a beaucoup de tendresse, beaucoup d'ironie aussi, c'est très mordant.
04:41 Les cours de philo, je vous promets, les miens sont lointains, j'ai appris plein de trucs à nouveau, ça m'a remémoré certaines choses de façon très joyeuse.
04:52 - Oui, ça reste drôle quand même. - Oui, ça reste drôle. Non mais drôle et intéressant, vraiment.
04:56 Et il y a un passage qui m'a vraiment beaucoup marqué, c'est le rapport de ce professeur Mittelman avec l'un de ses élèves qui a du mal à vivre et qui néanmoins a une passion et par conséquent une énorme connaissance du monde végétal.
05:14 Il initie le professeur Mittelman qui est, comme vous l'aurez compris, un peu bougon néanmoins à ce domaine absolument formidable. Et c'est un passage très touchant.
05:26 Donc il y a beaucoup de tendresse, beaucoup d'humour, ça grince, ça remue un peu, ça nous fait prendre conscience de certaines choses quand on n'est pas au cœur de ce qu'est l'éducation aujourd'hui, de la façon dont ça se passe.
05:40 Et par conséquent, évidemment, quand on a lu le manuscrit d'Eric, on s'est dit que c'était forcément et évidemment un texte à faire paraître et à la rentrée qui malheureusement va peut-être être un petit peu agité en ce qui concerne l'éducation nationale.
05:58 C'est toujours agité l'éducation nationale.
06:00 C'est toujours agité. Donc voilà, en tout cas, bonne lecture à vous parce que j'espère qu'elle vous enchantera autant qu'elle nous a enchantés, nous, éditeurs.
06:12 Et je terminerai juste parce que c'est bientôt le temps imparti qui arrive à sa fin. Je voudrais tous vous remercier à nouveau aussi pour votre soutien précieux et indéfectible pour les romans de Lorin Roux et celui aussi de Céline Riggy Berlin.
06:32 Ce sont des choses formidables qui se sont passées autour de ces textes grâce à vous tous. Et on espère que le professeur Mittelman bénéficiera du même accueil et du même soutien. Voilà. Merci à vous.
06:45 (Applaudissements)

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