Bercoff dans tous ses états - Émission du 13 juin

  • l’année dernière
Avec Philippe Pascot, écrivain, journaliste - auteur de "Abstention piège à cons" chez MaxMiloEditions, Eric Naulleau, éditeur, écrivain et critique littéraire.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-06-13##

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Transcript
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:05 [Musique]
00:00:06 Nous sommes en guerre.
00:00:07 Nous allons donc provoquer l'effondrement de l'économie russe.
00:00:10 Ah, ça va me coûter combien ?
00:00:11 Nous vivons, et cela pas simplement depuis cet été, ces dernières années,
00:00:15 la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance.
00:00:17 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:19 Vous ne comprenez pas, maintenant vous surculez tous, s'il vous plaît.
00:00:21 Bonne soirée à tous, désolé pour la démocratie.
00:00:23 Ah, il y a une casserole là.
00:00:25 Oui, une casserole.
00:00:26 On va pouvoir les enlever madame.
00:00:27 Pourquoi on va enlever des casseroles s'il vous plaît ?
00:00:29 Pour une raison.
00:00:30 [Musique]
00:00:32 Des casseroles, des casseroles.
00:00:33 Eh bien, écoutez, j'en ai entendu même au Québec.
00:00:36 Oui, oui, je reviens du Québec.
00:00:38 Je suis rentré hier.
00:00:39 Ce n'est pas pour vous parler de mes voyages,
00:00:41 mais pour vous dire comment, et on va en parler,
00:00:43 comment Sud Radio est reçu à Québec.
00:00:46 C'était assez extraordinaire.
00:00:48 On en parle.
00:00:49 Et puis, on en parle d'un sujet quand même assez grave et même préoccupant.
00:00:53 C'est Anticor, l'association Anticor, qui lutte contre la corruption.
00:00:57 Une association loi 1901, uniquement financée par les dons et cotisations de ses adhérents.
00:01:03 Eh bien, elle est en danger de se faire retirer, effectivement, son autorisation.
00:01:10 Pourquoi ?
00:01:11 Philippe Pascot, que vous connaissez bien, va venir en parler.
00:01:14 Et c'est important.
00:01:16 Et puis, évidemment, on va parler de Djokovic.
00:01:19 On va parler de Djokovic, qui n'a pas écouté les recommandations d'Olivier Véran.
00:01:23 Et qui vient de gagner encore au Langaros.
00:01:25 Il y a quand même un problème là.
00:01:27 On va en parler, évidemment.
00:01:29 Et puis, on va en parler d'Ursula von der Leyen,
00:01:32 qui pense encore augmenter son propre salaire et le salaire de tous les députés européens.
00:01:39 Ce n'est pas formidable, ça ?
00:01:40 Vraiment ?
00:01:41 Mais oui, il souffre de l'inflation.
00:01:42 S'il souffre de l'inflation, ça ne va pas du tout.
00:01:45 Augmentons de 15 %.
00:01:47 Et enfin, en seconde partie, on va recevoir l'écrivain, l'essayiste Eric Nolot,
00:01:53 qui parle de qui ?
00:01:55 De Jean-Jacques Rousseau.
00:01:56 Non, non, non, pas de Jean-Jacques.
00:01:58 De Sandrine Rousseau.
00:02:00 Sandrine Rousseau, le miroir qui réfléchit, ou le miroir qui salive ?
00:02:05 On en parle.
00:02:06 Oui, oui, oui, comme Robert Charlebois, je suis parti pour Québec.
00:02:15 Mais ce n'est pas pour raconter mes voyages, auditeurs résistants de Sud Radio.
00:02:19 Je vous en parle parce que je viens de passer, effectivement, qu'à 5 jours.
00:02:23 Et j'avoue que j'ai été bouleversé par la manière dont on est reçu à Sud Radio.
00:02:28 Sud Radio est reçu, plutôt, là-bas, à Québec.
00:02:31 C'était incroyable.
00:02:32 On était avec... C'était un colloque, c'était des conférences,
00:02:37 tenues par une fondation qui s'appelle la Fondation pour la Défense des Droits et Libertés du Peuple,
00:02:42 qui était absolument sans subvention, qui travaille avec les dons,
00:02:48 effectivement, on en parlera avec Anticor, avec Philippe Ascot plus tard,
00:02:51 qui travaille donc des dons de ses adhérents.
00:02:53 Et je trouve que c'est formidable que les associations, la plupart,
00:02:57 et pour moi, toutes, doivent travailler avec les dons de ses adhérents, de ses militants.
00:03:02 Les talismes tribus, et on l'a vu encore avec l'affaire Marianne de Marlène Chappat,
00:03:07 les talismes tribus, effectivement, des recueils, des dons.
00:03:12 Mais où vont ces dons ? Est-ce que ces dons, les dons doivent être les citoyens ?
00:03:17 Mais pour en revenir au Québec, vous savez, ce qui était absolument frappant,
00:03:21 je ne m'attendais pas du tout, c'est que les gens sont venus nous voir,
00:03:24 les gens venaient nous voir, des hommes, des femmes, des jeunes, de tout,
00:03:26 et ils disaient, vous savez, heureusement que vous êtes là.
00:03:29 Au Québec, on n'a pas assez de débats, on n'a pas de débats.
00:03:32 Et depuis le confinement, vous nous avez tenus la tête hors de l'eau.
00:03:35 Heureusement que vous êtes là, et je ne dis pas moi, je dis les invités,
00:03:37 les invités de Sud Radio, etc.
00:03:39 C'est, et c'est pour eux, je vous assure, une bouffée d'oxygène,
00:03:43 en tout cas, des centaines de personnes sont venues me le dire
00:03:47 pendant les 3 ou 4 jours où j'étais là,
00:03:50 et c'était extrêmement émouvant.
00:03:52 Et il faut dire aussi, et aller sur leur site,
00:03:55 parce qu'au-delà de cette rencontre, le site c'est www.fddlp.org,
00:04:03 je répète, www.fddlp.org,
00:04:07 Fondation pour la Défense des Droits et Libertés du Peuple.
00:04:11 Pourquoi ? Parce qu'il faut un travail formidable au niveau de l'autonomie.
00:04:15 Alors, Québec, c'est immense, comme le Canada, évidemment,
00:04:18 il faut voir comment ils s'organisent, au niveau agricole,
00:04:20 au niveau de l'élevage, au niveau de tout cela.
00:04:22 Comment ils arrivent à, non pas faire du troc,
00:04:25 mais à s'entraider, à échanger les uns les autres,
00:04:29 les uns cultivent des poules, les autres des vaches,
00:04:32 les autres des herbes, les autres des légumes, etc.,
00:04:37 des fruits, etc. Et tout ça circule,
00:04:40 et ils n'attendent beaucoup moins de l'État qu'ils n'attendent d'eux-mêmes.
00:04:44 Et c'est une leçon extraordinaire, je dois dire que pendant 2 jours,
00:04:48 j'ai assisté à des conférences passionnantes,
00:04:50 sur le fait de dire, voilà, prenez-vous en charge,
00:04:53 prenez-vous en main, commencez par la base,
00:04:55 prenez-vous en charge et faites ce qu'il faut faire.
00:04:57 Bien sûr qu'il faut surveiller l'État,
00:05:01 bien sûr qu'il faut faire son devoir, peut-être, d'électeur,
00:05:05 ça c'est autre chose, mais le plus important, c'est ce que chacun fait.
00:05:09 Et je vous assure qu'au Québec, il se passe des choses tout à fait passionnantes,
00:05:14 face à la chape de plomb, effectivement, qui les gouverne là-bas.
00:05:19 Voilà, je voulais simplement vous dire à quel point Sud Radio était connu et aimé,
00:05:24 en tout cas de milliers de personnes qui nous écoutent tous les jours, vous voyez ?
00:05:28 800 000 abonnés, c'est bien, et c'est même très bien,
00:05:31 mais on va aller beaucoup plus loin puisqu'on franchit l'Atlantique !
00:05:34 Et ça, j'ai pu le voir et le prouver de visu.
00:05:40 Sud Radio André Bercoff
00:05:42 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:05:48 Vous l'avez reconnu, bien sûr, cette voix inoubliable,
00:06:04 cette actrice inoubliable, Marine Monroe.
00:06:06 Les diamants sont les meilleurs amis de la femme.
00:06:10 Mais pas seulement, pas seulement.
00:06:12 Et quand on s'attaque à ceux qui fournissent les diamants,
00:06:16 à ceux qui les entretiennent, à ceux qui les gavent, disons,
00:06:19 corrompus, corrupteurs, un joli tango qui se passe au bien Paris que dans le monde entier,
00:06:25 eh bien, qu'un des associations essaye de lutter contre ça,
00:06:29 apparemment, il y a quelques problèmes, et notamment aujourd'hui,
00:06:33 Anticor, une association fondée en juin 2002, il y a 21 ans,
00:06:38 par Eric Alphen et Séverine Tessier,
00:06:40 eh bien, Anticor a des problèmes, et a des problèmes graves,
00:06:45 puisqu'on veut lui refuser son agrément.
00:06:47 Alors, on a demandé à un membre d'Anticor, et non des moindres,
00:06:52 Philippe Pascot, vous le connaissez, on le reçut à plusieurs reprises,
00:06:55 et toujours avec plaisir.
00:06:57 Il vient de publier, d'ailleurs, il n'y a que lui pour publier deux bouquins en même temps.
00:07:00 - C'est d'actualité en plus.
00:07:02 - Voilà, les cons s'ahosent tous, moi aussi, aux éditions Bunton,
00:07:05 et le pouvoir du pire aux éditions Max Milot.
00:07:08 Alors d'abord, rappelez ce que fait Anticor, Philippe Pascot.
00:07:12 - Anticor, c'est une décession de contre-pouvoir en France,
00:07:15 et quand il n'y a plus de contre-pouvoir, on arrive à une détracture.
00:07:18 Donc depuis 2002, Anticor, association de loi 1901,
00:07:21 lutte contre toute la corruption en France, et pour une éthique en politique.
00:07:25 Donc c'est quelque chose de fondamental en France,
00:07:28 d'autant plus qu'aujourd'hui, la corruption, je ne sais pas pourquoi,
00:07:31 a tendance à se développer, se développer, se développer.
00:07:34 - Ah bon, vous trouvez ? - Oui, pas mal.
00:07:36 - Vous êtes de mauvaise langue, Philippe Pascot.
00:07:38 - Oui, tout à fait, toujours factuel par contre.
00:07:40 Et Anticor, c'est quand même 159 dossiers en procès,
00:07:44 aujourd'hui c'est 6700 en ce moment.
00:07:47 Dont des affaires hyper importantes, comme l'affaire Colère,
00:07:50 comme Falco, comme l'affaire Bolloré,
00:07:53 comme un certain nombre de dossiers auprès de gens importants.
00:07:55 - Où ils se sont portés, parti civil, c'est ça.
00:07:57 - Où on a pu se porter parti civil, grâce à cet agrément
00:08:00 qu'on essaie de nous retirer.
00:08:02 Agrément qu'on a eu du mal à avoir déjà.
00:08:04 - Qui a été obtenu quand et comment ?
00:08:06 - Elle a été obtenue en 2021, quand M. Castex était Premier ministre.
00:08:10 - Oui. - Parce que, excusez-nous,
00:08:12 pour nous faire notre rapport, M. Moretti a été obligé de se déporter
00:08:16 puisque lui-même était en cause dans certains de nos dossiers.
00:08:20 - D'accord. - L'agrément, on a mis 8 mois à l'avoir.
00:08:23 M. Castex l'a très mal rédigé, très très mal rédigé.
00:08:27 Il a quand même été obligé de le signer à la fin.
00:08:29 Et là, on nous remet en cause.
00:08:31 Il y a deux personnes, deux anciens adhérents d'Anticor,
00:08:34 qui aigris, qui quelque part ont vu la faille dans l'agrément,
00:08:37 ont porté plainte dans l'administration
00:08:39 pour qu'on nous retire cet agrément.
00:08:41 Et si on nous retire cet agrément, ce qui risque de se faire le 24,
00:08:44 les affaires... - Le 24 juin, alors.
00:08:46 - Le 24 juin, les affaires sur lesquelles on s'est porté parti civil,
00:08:49 je le rappelle, 159 affaires.
00:08:51 L'affaire Falco, c'est nous.
00:08:53 Il y a plein d'affaires. L'affaire Ferrand, c'est nous.
00:08:55 Si jamais on n'avait pas... on ne s'était pas porté parti civil,
00:08:58 l'affaire aurait été étouffée.
00:09:00 Eh bien, si on nous retire cet agrément, écoutez bien,
00:09:02 et en plus, ils veulent le faire de façon rétroactive,
00:09:04 on est obligé d'abandonner la partie civile sur l'affaire Benalla,
00:09:08 sur l'affaire Collère, sur plein d'affaires qu'on a en cours en ce moment.
00:09:11 On a 6 700 adhérents.
00:09:13 Nous ne sommes une association transpartisane.
00:09:16 On nous accuse d'être une association politisée.
00:09:18 On nous accuse d'avoir reçu des dons occultes.
00:09:21 Tout est transparent dans l'association.
00:09:23 L'association ne vit que grâce aux dons.
00:09:25 - Aucune subvention ? - Il n'y a aucune subvention.
00:09:28 Ce n'est que des dons de particuliers, d'adhérents.
00:09:31 C'est 35 euros l'adhésion. Je vous conseille d'adhérer.
00:09:33 Plus nous serons nombreux, plus nous arriverons à faire pression.
00:09:37 - Excusez-moi, Philippe, parce qu'on dit,
00:09:39 il y a eu en cause, par exemple,
00:09:41 deux anciens membres d'Anticor,
00:09:43 - C'est ça. - Alors, il dit,
00:09:45 l'association ne remplit pas la condition de l'indépendance.
00:09:47 En cause, le don de 64 000 euros de Hervé Vassiguerra,
00:09:50 riche homme d'affaires et proche d'Arnaud Montebourg.
00:09:53 - C'est clair, il est proche. Et alors ?
00:09:55 Moi, je suis proche du pape.
00:09:56 Et est-ce que c'est pour ça qu'on me dit que je suis super catholique ?
00:09:59 Ça veut dire quoi "et proche de" ?
00:10:01 Ça ne veut rien dire du tout. C'est quelqu'un qui a fait un don de façon particulière.
00:10:03 Et en plus, ça a été fait de façon totalement transparente.
00:10:06 - Oui, tout est transparent, tout est clair.
00:10:07 - Tout est transparent. On a un commissaire aux comptes, etc.
00:10:09 Dans le conseil d'administration, il y a des gens de tous les horizons politiques.
00:10:13 Mais on laisse nos avis politiques à la porte,
00:10:15 parce qu'on s'occupe uniquement de corruption et d'éthique.
00:10:18 Et c'est ça qui gêne.
00:10:19 Quand vous attaquez au grand et quand vous attaquez au puissant, ils se rebellent.
00:10:23 C'est-à-dire qu'ils font tout aujourd'hui pour qu'il n'y ait pas de contre-pouvoir éthique en France contre ces gens-là.
00:10:28 Et si jamais ils nous retirent notre agrément, c'est la catastrophe pour la démocratie.
00:10:32 On ne se rend pas compte aujourd'hui, mais déjà, quoi,
00:10:34 elle est complètement bouffée, la liberté d'expression commence à être de plus en plus prise.
00:10:37 Mais aujourd'hui, si elle retire l'agrément anticorps, ça veut dire quoi ?
00:10:40 Ça veut dire qu'aujourd'hui, le civil ne peut plus porter partie civile dans des affaires d'État ?
00:10:44 Ça veut dire qu'aujourd'hui, on ne pourra plus accuser le secrétaire général de l'Élysée
00:10:47 comme on est en train de le faire, qu'on ne pourra plus...
00:10:49 Aujourd'hui, on a quand même réussi à faire condamner M. Falco,
00:10:51 qui se servait dans les cuisines du département.
00:10:53 - L'ancien, vous vous rappelez ? - L'ancien maire de chez Pucay de Toulon,
00:10:56 qui se servait dans le conseil départemental depuis sous ses temps dans les cuisines.
00:11:00 Si on n'avait pas été là, ce monsieur continuerait à faire laver ses chaussettes par le département
00:11:04 alors qu'il n'est plus président.
00:11:06 Eh bien, l'association anticorps, ça sert à ça.
00:11:08 Et c'est pour ça qu'on est 6700 adhérents.
00:11:10 Il y a 85 sites régionaux d'anticorps en France
00:11:14 qui surveillent, pas qui surveillent, mais qui font attention à ce qu'il y ait de l'éthique en politique.
00:11:19 Ces gens qui nous gouvernent doivent être propres.
00:11:21 Ces gens qui nous gouvernent doivent avoir des chaussures et un slip propre.
00:11:25 Or, de plus en plus, on s'aperçoit que ces gens-là ont un slip sale.
00:11:28 Nous, à anticorps, on les oblige à le laver.
00:11:31 Eh bien, c'est ça qu'ils ne veulent pas.
00:11:33 Et c'est pour ça qu'ils font tout pour...
00:11:35 Je vais vous dire un exemple complètement fou. On est passé déjà en procès.
00:11:37 Là, il y a deux, trois jours, le Premier ministre,
00:11:41 qui donc avait rédigé l'agrément, n'est même pas venu défendre son agrément.
00:11:47 - Le Premier ministre, vous parlez de Jean Castex.
00:11:48 - Je parle de Jean Castex, qui a donc rédigé l'agrément,
00:11:50 qui aurait dû venir défendre l'agrément qu'il a lui-même promulgué.
00:11:54 Ils ne sont pas venus.
00:11:55 Ça veut dire quoi, quand on réfléchit bien ?
00:11:57 Ça veut dire qu'on se demande même s'ils n'ont pas fait exprès
00:12:00 de faire un agrément malfagoté pour qu'on puisse l'attaquer derrière.
00:12:04 - Ça, c'est peut-être un procès d'intention.
00:12:05 - Je ne fais qu'un procès d'intention, mais excusez-nous,
00:12:07 aujourd'hui, on est quand même dans l'urgence.
00:12:09 - Mais ça veut dire, justement, vous parlez de la date du 24 juin.
00:12:12 Il y a quelque chose que je dois y comprendre.
00:12:13 Ça peut être rétroactif, c'est-à-dire que vous enlevez toutes les affaires
00:12:17 dont Anticor s'est occupé.
00:12:18 - Mais oui, c'est ça, l'affaire Benalla, qu'on suit de très très près.
00:12:21 On sait porter parti civil.
00:12:23 Eh bien, s'ils nous retirent l'agrément, on risque fortement de nous retirer.
00:12:27 Le procès de M. Benalla.
00:12:29 On risque de ne plus pouvoir intervenir en tant que parti civil.
00:12:33 Et c'est ce qu'ils veulent.
00:12:34 Parce que comme ça, ça permet de faire durer les affaires.
00:12:36 Ça permet de faire de traîner les affaires.
00:12:38 Aujourd'hui, on a 159 dossiers en justice avec Anticor.
00:12:43 159 dossiers.
00:12:44 Et dans ces 159 dossiers, je peux vous assurer qu'il y a des gens très importants.
00:12:48 - Alors, justement, Philippe Ascot, expliquons pour les auditeurs sud-africains
00:12:51 comment ça se passe pour une association se porter parti civil.
00:12:56 Vous prenez des avocats.
00:12:57 Comment ça se déroule ?
00:12:58 - On prend des avocats.
00:12:59 - Expliquez-nous la mécanique de la chose.
00:13:00 - On paie des avocats grâce aux dons des adhérents, grâce aux cotisations.
00:13:04 Aujourd'hui, on doit quelque chose comme 220 000 euros de frais d'avocat sur ces 159 dossiers.
00:13:09 C'est-à-dire qu'on fait les choses bien.
00:13:11 - C'est-à-dire que vous présentez auprès du tribunal le dossier.
00:13:15 - C'est ça.
00:13:16 Et avec les preuves, etc.
00:13:17 Et on est en justice.
00:13:18 Et on convoque des bons avocats.
00:13:19 On vient d'en envoyer un à La Réunion parce qu'il y avait quelque chose qui se passait à La Réunion.
00:13:22 On joue le jeu des vraies démocraties, du contre-pouvoir
00:13:25 qui ne laisse pas passer des inepties, des corruptions qui sont en train de se mettre en place.
00:13:30 Comment ça se fait que ces gens-là, on ne peut pas se porter partie civile contre ces gens-là ?
00:13:34 Pourquoi ?
00:13:35 Aujourd'hui, vous mangez mal. Je peux me porter partie civile.
00:13:38 Aujourd'hui, je vous traite de sale nègre. Je peux me porter partie civile.
00:13:41 Aujourd'hui, je suis empoisonné dans un restaurant. Je peux me porter partie civile.
00:13:45 Anticor pouvait se porter partie civile contre des grosses affaires comme Benalla, Colère, etc.
00:13:50 Même M. Bolloré. On a un procès contre M. Bolloré.
00:13:54 Excusez-nous, M. Bolloré.
00:13:55 Parce qu'ils ne nous font pas peur, ces gens-là.
00:13:57 Mais par contre, la preuve est aujourd'hui qu'on leur fait peur.
00:14:01 Parce que pour qu'ils veulent retirer notre agrément, c'est que vraiment on leur fait peur.
00:14:04 Moi, je conseille aux gens d'adhérer à l'association.
00:14:07 Ça ne coûte pas très cher. Ça coûte 35 euros par an.
00:14:09 On est 6700 aujourd'hui adhérents à Anticor.
00:14:13 Il y a un site.
00:14:14 Il y a un site, il y a tout. Il faut qu'on soit 10 000, il faut qu'on soit 50 000.
00:14:17 Il faut qu'on puisse défendre la démocratie.
00:14:19 Mais dites-moi, Philippe, est-ce que vous n'êtes pas les seuls comme association ?
00:14:23 Non, il y a Sherpa, il y a Transparency International, qui a aussi l'agrément.
00:14:27 Nous sommes 3 en France.
00:14:28 3 en France en tout ?
00:14:29 3 seulement.
00:14:30 Ah, c'est intéressant. Je croyais, vous voyez, qu'il y en avait beaucoup plus que ça.
00:14:33 Non, non, non, que 3 seulement.
00:14:34 Ils donnent ça au con de goutte. Ils ne sont pas fous, les mecs en haut.
00:14:37 Ils ne sont pas fous. Vous vous rendez compte ?
00:14:38 D'une association qui ose supporter partie civile contre le secrétaire général de l'Elysée.
00:14:43 Mais c'est intolérable !
00:14:45 Eh bien, nous, excusez-nous, on le fait.
00:14:47 Et c'est pour ça qu'ils veulent nous supprimer.
00:14:49 Et ça, c'est vraiment un truc de fou.
00:14:51 Moi, je n'ai jamais vu ça depuis 1958.
00:14:54 Il y a des gens qui doivent se retourner dans leur tombe
00:14:56 de la façon dont on attaque les gens qui défendent la démocratie.
00:14:59 Mais alors, il y a une chose que je ne comprends pas, juste.
00:15:01 L'association a été fondée en juin 2022.
00:15:04 2002, oui.
00:15:06 Et comment ça se fait que vous n'ayez pas obtenu votre agrément qu'il y a...
00:15:09 Alors, c'est Mme Toubira, parce qu'il n'y avait pas d'agrément au démarrage.
00:15:12 On n'avait pas besoin d'agrément au démarrage.
00:15:14 Il n'y avait pas besoin, on ne pouvait pas, c'était compliqué, etc.
00:15:16 Et donc, Mme Toubira, pour faciliter le fait de pouvoir se porter partie civile,
00:15:22 a déposé cette espèce d'agrément sur lequel on devait justifier,
00:15:26 je ne crois pas que n'importe qui non plus puisse se porter partie civile
00:15:29 dans n'importe quel dossier.
00:15:30 Donc, il y avait des critères.
00:15:31 Mais ils ont retourné l'affaire en compliquant l'agrément.
00:15:34 En compliquant les données pour pouvoir l'avoir.
00:15:36 On a eu mis huit mois, dernièrement, pour pouvoir avoir cet agrément.
00:15:40 Alors que tout était clair.
00:15:42 Ils ont été chercher la petite bête sous le tapis.
00:15:44 La toute petite bête.
00:15:45 Alors que ces gens-là ont des grosses araignées dans leur maison.
00:15:48 Et nous, ils ont été nous chercher la petite bête.
00:15:50 Les 60 000 balles qu'a versé un donateur.
00:15:53 C'est une proche de M. Montebourg.
00:15:55 Oh là là, s'il avait été proche de Poutine, je ne vous explique pas
00:15:58 comment aujourd'hui on en mangerait.
00:16:00 Ils ont été chercher auprès de la présidente
00:16:02 qui a travaillé avec un autre organe de presse.
00:16:06 Mais c'est n'importe quoi.
00:16:07 Ça veut dire quoi ?
00:16:08 Ça veut dire qu'il ne faut rien faire, ne rien dire,
00:16:10 pour pouvoir avoir un agrément ?
00:16:12 Non seulement ils ont été obligés de nous le donner,
00:16:14 parce qu'on est tellement clair à Anticor.
00:16:16 - Bah oui, puisque vous êtes transparent.
00:16:18 - Mais ils n'avaient pas le choix.
00:16:20 Ils n'avaient pas le choix, ils ont traîné pendant huit mois.
00:16:22 Mais ils ont rédigé un truc bateau et bancal.
00:16:25 - Et dites-moi, par rapport à ce qui existe...
00:16:28 - Alors attendez, je termine.
00:16:29 Parce qu'au procès, on a eu là, en administratif,
00:16:31 l'avocat qui était contre nous, est un proche de M. Collère.
00:16:36 Pardon ?
00:16:38 Vous ne vous êtes pas déporté, M. Thiriez ?
00:16:40 L'avocat qui a défoncé Anticor,
00:16:43 lors du procès il y a un ou deux jours,
00:16:45 est un proche de M. Collère.
00:16:47 Je ne comprends pas.
00:16:48 Normalement ces gens-là devraient se déporter.
00:16:50 Et bah non, ils ne s'est pas déportés.
00:16:51 Bizarrement.
00:16:52 - Vous osez dire qu'il y aurait conflit d'intérêts ?
00:16:54 - J'ose dire que quelque part,
00:16:56 entre gens de bonne qualité,
00:16:58 ils s'entendent bien entre eux,
00:16:59 pour défoncer les gens qui essayent de faire vivre la démocratie.
00:17:02 - Mais dites-moi, Philippe Pascoé,
00:17:04 c'est l'auteur de "Délit d'élus" et autres,
00:17:06 que je m'adresse, on connaît.
00:17:08 - Et puis ces deux derniers, ils vont me plaindre dans "Un pouvoir du pire"
00:17:10 et les cons, ça ose tout, mais c'est vraiment dedans.
00:17:12 - C'est ce que vous dites.
00:17:13 Justement, moi, il y a deux choses qui m'ont étonné, j'avoue.
00:17:16 Je pensais qu'il y avait d'abord beaucoup plus d'associations.
00:17:18 Enfin, en tout cas, plus de... - Trois.
00:17:20 - Il y en a trois en tout.
00:17:21 Et deuxièmement, dites-moi, ce n'est pas le rôle du...
00:17:24 Je ne sais pas, moi, une certaine cour des comptes,
00:17:27 un certain conseil constitutionnel,
00:17:29 ne devrait pas jouer des rôles de contre-pouvoir.
00:17:31 Ah, vous riez, ça vous fait rire.
00:17:33 - Oui, ça me fait vachement rire.
00:17:34 Parce que quand je vois les décisions du conseil constitutionnel dernièrement,
00:17:37 heureusement qu'Anticor existe.
00:17:39 Quand je vois la cour des comptes, elle est bien gentille,
00:17:41 mais je l'ai mise dans un de mes derniers livres,
00:17:43 elle s'est augmentée de je ne sais pas combien au niveau de ses magistrats,
00:17:47 je rigole d'autant plus qu'ils n'ont qu'un rôle consultatif.
00:17:50 Nous, on tape.
00:17:52 Nous, on se porte parti civil.
00:17:53 Nous, on refuse que le dossier soit enterré.
00:17:55 Si on n'avait pas porté parti civil dans l'affaire Ferrand,
00:17:58 l'affaire Ferrand était complètement enterrée.
00:18:01 Heureusement qu'Anticor est là, pour quelque part,
00:18:04 faire subsister un peu d'équipe et de non-corruption dans la politique.
00:18:08 Moi, j'hallucine aujourd'hui.
00:18:10 Vous faites le moindre délit, vous, petit,
00:18:13 vous vous retrouvez en procès, on vous fait vendre maison,
00:18:15 on vous met en prison pour cinq mois,
00:18:17 et ces gens-là qui ont des délits quand même,
00:18:18 qui sont quand même relativement importants,
00:18:20 quand je vois l'intitulé de nos plaintes,
00:18:22 ces gens-là, ça traîne.
00:18:24 Non seulement ça traîne, mais en plus,
00:18:25 ils font tout pour qu'on ne puisse pas les poursuivre.
00:18:27 - Selon que vous serez puissant ou misérable, cher Philippe Pascou.
00:18:30 - Oui, mais ça devient intolérable, André.
00:18:33 Ça devient intolérable.
00:18:34 Levez-vous, les gens, battez-vous,
00:18:36 il faut qu'on se batte pour que la démocratie reste vivante en France.
00:18:39 Et encore une fois, ce n'est pas une histoire de parti politique,
00:18:41 c'est une histoire de système.
00:18:43 À Anticor, on est trans-partisan.
00:18:45 À Anticor, on nous accuse de faire de la politique.
00:18:47 On nous accuse d'être gens que de gauche.
00:18:49 C'est faux.
00:18:50 Dans le Conseil d'administration, il y a aussi des gens de droite,
00:18:52 il y a des gens du centre, il y a des gens de gauche.
00:18:54 On laisse notre parti politique à l'entrée,
00:18:56 et on s'occupe de la corruption à l'intérieur du Conseil d'administration.
00:18:58 - Merci, Philippe Pascou. - C'est un plaisir.
00:19:00 - Allez sur le site d'Anticor, et puis renseignez-vous.
00:19:03 - Adhérez. - Adhérez.
00:19:04 En tout cas, jugez, c'est à vous de décider, auditeur.
00:19:08 - Oui, complètement toqué, ce mec-là, de qui on parle ?
00:19:16 - Eh bien, de qui on parle ?
00:19:17 Eh bien, je vais vous dire de qui on parle.
00:19:19 On parle de Novak Djokovic.
00:19:21 Oui, oui, qu'est-ce qu'il a ? Qu'est-ce qu'il fait ?
00:19:23 Écoutez, il n'a pas écouté ce que disait Olivier Véran
00:19:27 quand celui-ci était ministre de la Santé.
00:19:30 C'était, je crois, en décembre 2021, décembre 2021, au Parlement.
00:19:36 Voici ce que disait Olivier Véran, un avertissement sans frais.
00:19:41 - Je le dis à celles et ceux qui nous regardent et qui ne seraient pas vaccinés,
00:19:46 je le dis non pas comme une menace, je suis ministre et je suis aussi médecin,
00:19:52 j'ai de l'empathie pour toutes les personnes et je traite toutes les personnes de la même manière,
00:19:56 sans distinction, mais je le dis aux personnes qui ne sont pas vaccinées,
00:19:59 il y a vraiment peu de chances que vous puissiez passer cette fois-ci entre les gouttes.
00:20:02 La circulation du virus est trop forte et les personnes qui sont les plus enclins à attraper le virus,
00:20:07 les plus enclins à faire des formes symptomatiques et des formes graves,
00:20:09 sont les personnes qui ne sont pas vaccinées.
00:20:10 - Voilà, Olivier Véran a parlé.
00:20:13 Il fallait que tout le monde, que le monde entier l'écoute.
00:20:15 Et puis il y a eu un qui n'a pas écouté.
00:20:17 Non mais c'est incroyable, il n'a pas écouté.
00:20:19 Il a essayé de passer entre les gouttes et il est passé entre les gouttes.
00:20:22 Mais c'est qui ? Ah ben, certain Novak Djokovic.
00:20:25 Vous savez qu'il vient de décrocher son troisième sacre à Roland-Garros.
00:20:29 Son total de titres en Grand Chelem à 23.
00:20:33 Le seul télisman de l'histoire à atteindre les 23 au Grand Chelem.
00:20:38 Et ben, Novak Djokovic, il n'a pas écouté Olivier Véran.
00:20:42 C'est incroyable ça.
00:20:44 Comment on peut ne pas écouter Olivier Véran ?
00:20:46 Écoutez, vous avez vu ce qu'il a dit en décembre 21.
00:20:50 Mais je veux dire, vous ne pouvez plus passer entre les gouttes.
00:20:52 "Je ne menace pas", disait Olivier Véran.
00:20:54 Écoutez, c'est fini, c'est fini la plaisanterie maintenant.
00:20:56 Allez, tous vaccinés, tous vaccinés.
00:20:58 Et voilà qu'un non-vacciné, franchement, gagne Roland-Garros,
00:21:03 gagne le Grand Chelem, gagne 23 fois le Grand Chelem,
00:21:07 et il n'est toujours pas vacciné.
00:21:09 Et il y a des tas de tournois où il n'a pas pu aller.
00:21:12 Alors franchement, mais où est la morale ?
00:21:15 Où est la morale ?
00:21:17 On ne comprend pas. Non, Olivier Véran, gardez espoir.
00:21:20 La vérité est évidemment de votre côté, Novak Djokovic.
00:21:24 Ah ben c'est l'exception qui confirme la non-règle, bien sûr.
00:21:29 Tout de suite, le face-à-face d'André Bercoff avec Eric Nolot,
00:21:33 éditeur, écrivain, critique littéraire, pour son livre
00:21:36 "La faute à Rousseau", aux éditions Léo Chir.
00:21:38 Vous nous appelez au 0826-300-300.
00:21:40 On se retrouve après les informations.
00:21:42 A tout de suite sur Sud Radio.
00:21:43 Ici Sud Radio.
00:21:49 Les Français parlent au français.
00:21:52 Les carottes sont cuites.
00:21:54 Les carottes sont cuites.
00:21:57 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:22:00 Oh, je ne suis pas le seul, je ne suis pas le seul.
00:22:02 Vous allez le voir avec Eric Nolot.
00:22:04 Mais auparavant, écoutez, on est très content.
00:22:07 Vous savez qu'on a le contenu des SMS entre Oursol Lavanderleyen
00:22:11 et Albert Bourla, le PDG de Pfizer.
00:22:15 Oui, oui. Non, non, c'est faux, évidemment.
00:22:17 A part, personne ne les a. On ne sait pas s'il les aura un jour.
00:22:19 En revanche, ce qu'on sait, c'est qu'Oursol La va être augmenté.
00:22:24 Oui, oui, oui. En raison de ses extraordinaires exploits,
00:22:27 elle et tous les députés européens vont être augmentés.
00:22:31 En tout cas, c'est prévu, c'est l'intention.
00:22:33 Écoutez.
00:22:34 Eh oui, envoie les festons, c'est ce qui compte.
00:22:40 Les milliards de dollars, des injections, des certificats, etc.
00:22:46 Envoyez la monnaie, envoyez la monnaie.
00:22:48 Et alors, il paraît, selon, ce n'est pas fait, soyons précis,
00:22:52 mais selon le site L'Express, un site allemand très connu,
00:22:56 Wanderleyen-Oursol La veut augmenter son salaire mensuel européen
00:23:01 à 37 957 euros.
00:23:04 C'est-à-dire que, pratiquement, 36 000 euros par mois,
00:23:07 c'est-à-dire plus 15% à ce qu'elle touche.
00:23:09 Et oui, qu'est-ce que vous croyez ? C'est très, très difficile.
00:23:12 Vous savez, à ce niveau de prolétariat, il faut quand même comprendre
00:23:15 les efforts énormes qu'ils font.
00:23:16 Et puis voilà, étant donné ce que fait le Parlement bruxellois,
00:23:19 et on voit très, très bien ce qu'il fait, c'est un travail de folie
00:23:22 dont nous sommes tous bénéficiaires, il faut le dire,
00:23:25 nous autres, le peuple européen.
00:23:27 Eh bien, les politiciens et les fonctionnaires de l'UE,
00:23:30 les parlementaires, veulent à nouveau augmenter leur salaire,
00:23:33 encore une fois, de 15%.
00:23:35 Eh oui, 15%.
00:23:36 Écoutez, vous ne croyez pas qu'on pourrait faire un Bruxelton,
00:23:39 comme ça, une espèce de...
00:23:41 Ouais, d'Euroton, voilà.
00:23:43 On comprend, vous savez, il n'y a pas que les restos du cœur.
00:23:46 Il faut créer, voilà, l'Europe du cœur,
00:23:49 et envoyer à tous ces gens des mannes,
00:23:52 envoyer vraiment des dons en permanence.
00:23:54 Voilà. En tout cas, voilà où on en est aujourd'hui,
00:23:57 quand on voit ce qui se passe un peu partout sur l'inflation,
00:23:59 le pouvoir d'achat, et le reste, non, non, non.
00:24:02 Eh bien, les députés européens pensent à une chose.
00:24:04 En tout cas, Oursula pense pour eux,
00:24:06 plus 15%.
00:24:08 En attendant, qu'est-ce qu'elle a fait avec les SMS avec Bourla ?
00:24:12 On ne sait pas. Rien.
00:24:15 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:24:18 Le face à face.
00:24:20 Le face à face d'André Bercoff avec Eric Nolot,
00:24:23 éditeur, écrivain et critique littéraire,
00:24:25 auteur de La Faute à Rousseau aux éditions Léo Chir.
00:24:28 Bonjour, Eric Nolot.
00:24:29 Bonjour, bonjour à tous.
00:24:30 Alors, Eric Nolot, moi, ce qui me frappe d'abord,
00:24:33 c'est quand même votre désintérêt,
00:24:36 quand je dis votre puissance de cœur,
00:24:38 puisque vous finissez le bouquin en disant
00:24:41 "Ecoutez, nous sommes collectivement responsables
00:24:44 d'avoir porté cette vacuité,
00:24:46 et on parle de Sandrine Rousseau au pinacle,
00:24:48 tout particulièrement les médias, c'est à nous.
00:24:51 Et vous dites "Fermez ce livre et cessez de prêter attention à Sandrine Rousseau."
00:24:54 Alors, pourquoi vous avez écrit ce livre, Eric ?
00:24:56 Pour mettre un point final.
00:24:57 Sandrine Rousseau est...
00:24:58 Le dernier clou du cercueil ?
00:25:00 Oui, c'est une créature qui est le produit des médias.
00:25:05 Elle a été créée par et pour les médias.
00:25:08 Vous seriez bien en peine de me citer les grandes idées de Sandrine Rousseau.
00:25:11 En revanche, vous pouvez me citer pas mal de bourdes qu'elle a sorties,
00:25:14 de punchlines, etc.
00:25:16 Donc, en fait, le grand jeu,
00:25:19 la grande complicité entre Sandrine Rousseau et les médias,
00:25:21 c'est une complicité assumée,
00:25:22 c'est que vous la recevez, vous l'embêtez pas trop,
00:25:25 vous la poussez pas dans ses retranchements, dans ses contradictions,
00:25:27 et en échange, elle va vous sortir une petite phrase
00:25:29 qui va vous permettre de faire le buzz une journée.
00:25:31 Non, mais c'est très pratique.
00:25:32 C'est un troc de marchandises.
00:25:34 Un troc de marchandises.
00:25:35 Ça profite à Sandrine Rousseau, aux médias, mais pas au pays,
00:25:38 puisqu'on s'enfonce dans une crise où Sandrine Rousseau,
00:25:42 si vous voulez, avant, le féminisme, c'était Simone de Beauvoir,
00:25:45 maintenant c'est Sandrine Rousseau.
00:25:46 Il y a une chute de niveau.
00:25:47 Oui, c'est même pas une chute, c'est un abîme.
00:25:49 Justement, moi je vais vous dire, j'ai jamais reçu Sandrine Rousseau,
00:25:51 je crois pas que je la reçois, enfin peu importe, peut-être oui,
00:25:53 mais en revanche, vous nous enlevez le pain de la bouche.
00:25:56 Moi, les perles du jour, quand j'ai pas Sandrine Rousseau,
00:25:59 mais je suis orphelin.
00:26:00 Je sais, vous déprimez.
00:26:01 Tellement de bêtises, tellement de...
00:26:03 Enfin, de magnifiques conneries, enfin vous les connaissez,
00:26:05 vous en parlez dans votre livre, mais en fait, justement,
00:26:08 Éric Nolot, parce que l'homme déconstruit, etc.,
00:26:12 mais en fait, comme disait un certain Badiou,
00:26:15 il parlait de Sarkozy, de quoi Sandrine Rousseau est-elle le nom ?
00:26:20 Voilà, parce que derrière le loufoque apparent,
00:26:23 derrière le petit folklore, derrière les petites phrases,
00:26:26 il y a quelque chose de beaucoup plus sérieux,
00:26:27 qui est un projet de société, un projet de civilisation,
00:26:30 et pour être précis, un contre-projet de civilisation,
00:26:33 un contre-projet de société.
00:26:34 Sandrine Rousseau et ses amis essayent de nous imposer
00:26:37 un monde terrifiant, et de nous l'imposer,
00:26:40 pas par les voies démocratiques, par la force.
00:26:42 C'est la politique du fait accompli.
00:26:44 L'écriture inclusive, c'est illégal, tant pis,
00:26:46 on va quand même écrire en fait accompli.
00:26:48 Un homme prend un traitement hormonal, ça devient une femme.
00:26:51 C'est faux.
00:26:52 Vous pouvez changer votre apparence, vous pouvez pas changer de sexe.
00:26:54 Mais toute cette...
00:26:55 - L'homme enceint.
00:26:56 - Voilà, l'homme enceint.
00:26:57 Avec l'homme enceint, on arrive quand même à un degré de délire
00:27:00 tout à fait intéressant, mais ne désespérons pas,
00:27:03 ça va encore s'aggraver.
00:27:04 Nous ne sommes pas au bout, nous ne sommes pas au fond.
00:27:06 - Vous dites qu'elle fait partie des gens qui veulent,
00:27:08 effectivement, une espèce d'autre société,
00:27:10 un autre monde, un autre être humain.
00:27:12 - De toute façon, c'est l'ambition de tous les totalitarismes,
00:27:16 forger un homme nouveau.
00:27:17 C'était l'ambition du maoïsme, c'était l'ambition du nazisme.
00:27:20 - Du passé faisons table rafle.
00:27:22 - Exactement, et c'était l'ambition du stalinisme.
00:27:24 Alors on s'en prend à la vie quotidienne, évidemment,
00:27:27 on s'en prend au langage,
00:27:29 les attaques du wokisme, du rousseauisme,
00:27:31 rousseauisme, j'exagère un peu, c'est lui faire beaucoup d'honneur quand même.
00:27:34 Disons le wokisme et de l'islamo-gauchisme,
00:27:36 contre le langage, c'est la cible privilégiée.
00:27:39 C'est un autre monde, un autre monde,
00:27:42 dont je ne veux pas, et j'espère qu'on aura l'occasion de parler,
00:27:44 elle s'attaque à un sujet qui me tient particulièrement à cœur,
00:27:47 c'est celui de la culture.
00:27:49 - Alors justement, parlons-en.
00:27:51 En fait, ça veut dire quoi ?
00:27:52 Ça veut dire qu'elle, elle, elle et d'autres,
00:27:55 parce que Sandrine Rousseau, je dirais que c'est peut-être la température,
00:27:59 enfin le niveau de la feuille de température, une feuille intéressante,
00:28:02 mais au fond, est-ce que c'est...
00:28:05 Vous en parlez aussi, vous l'évoquez un peu,
00:28:07 est-ce que c'est quelque part, parce que moi je n'arrive pas à la prendre au sérieux,
00:28:10 est-ce que c'est quelque part, je veux exister,
00:28:12 je veux exister,
00:28:14 pourquoi je vous dis que je ne la prends pas au sérieux ?
00:28:16 J'ai l'impression que c'est beaucoup plus l'ambition politique,
00:28:18 et l'ambition politique l'amène à dire n'importe quoi,
00:28:21 et que ça fait le buzz, et que ça fait parler d'elle.
00:28:23 Vous pensez qu'elle est sincèrement attachée à ce projet totalitaire ?
00:28:28 - Absolument. Je pense qu'il y a une alliance, un alliage,
00:28:33 entre l'ambition personnelle, qui est indiscutable,
00:28:36 c'est une carriériste,
00:28:38 la manière dont elle a flingué Julien Bayou
00:28:40 en l'accusant de tous les mots,
00:28:42 et quand je dis de tous les mots, d'être un prédateur sexuel
00:28:44 qui pousse les femmes au suicide...
00:28:46 - Alors rappelez l'affaire Bayou.
00:28:47 - C'est assez simple, elle arrive un jour sur un plateau de télévision,
00:28:49 celui de C'est à Vous, et elle dit à propos de Julien Bayou,
00:28:51 son collègue d'Europe Écologie Les Verts,
00:28:54 il y a des hommes qui ont des comportements
00:28:57 qui sont susceptibles de briser la santé morale des femmes,
00:28:59 c'est le cas de Julien Bayou,
00:29:01 j'ai recueilli un témoignage de femme,
00:29:03 dont la rupture avec Julien Bayou s'est tracée très mal.
00:29:05 - Elle le dit à la télé ? - Elle le dit à la télé,
00:29:06 elle le dit en direct,
00:29:07 elle dit "il y a d'autres femmes dont j'ai pas recueilli le témoignage,
00:29:09 mais une enquête est en cours",
00:29:10 donc on lui dit "une enquête policière",
00:29:12 elle dit "non, une enquête journalistique".
00:29:14 L'enquête finit par paraître dans un journal écolo,
00:29:17 et il se trouve qu'il n'y a rien dans le dossier.
00:29:19 Ce qu'il y a dans le dossier, c'est que M. Bayou aime bien les femmes,
00:29:21 M. Bayou est disons un queutard...
00:29:23 - Ce qui n'est pas un péché mortel jusqu'ici.
00:29:25 - Pas encore, dans le monde rêvé par Sandrine Rousseau,
00:29:27 ce sera un péché mortel, et surtout un délit, voire un crime.
00:29:30 Donc M. Bayou est un queutard,
00:29:32 on peut porter un jugement moral,
00:29:34 mais ça ne fait pas partie du code pénal pour le moment.
00:29:36 Il n'empêche que le dossier se dégonfle, il n'y a rien,
00:29:38 même la cellule de répression des violences sexuelles et sexistes
00:29:41 d'Europe Ecologie des Verts ne dit rien,
00:29:43 mais la carrière de M. Bayou est flinguée.
00:29:45 Donc il y a un carriérisme qui est vérifié à tous les étages.
00:29:48 Mais derrière, il y a ce monde wokiste terrifiant
00:29:51 dont Mme Rousseau est la tête de gondole,
00:29:53 et l'une des porte-parole.
00:29:55 On parlait de culture, le wokiste c'est quand même
00:29:58 trafiquer les textes du passé,
00:30:00 pour en extirper tout ce qui peut offenser
00:30:02 le contemporain.
00:30:04 - J'aimerais que vous restiez un tout petit peu sur les politiques,
00:30:06 cette année il y a la Faire Katniss aussi.
00:30:08 - La Faire Katniss également.
00:30:10 - Je ne sais pas entre elle ou Clémentine Autain ou l'autre,
00:30:13 quand Katniss est retournée au Parlement,
00:30:16 elles sont levées, elles sont parties.
00:30:17 - Absolument. Alors ça, ça fait partie du petit théâtre,
00:30:19 du petit folklore dont on parlait,
00:30:21 c'est-à-dire je ne saurais siéger en même temps que Katniss,
00:30:24 il a frappé sa femme, sa femme s'est plainte,
00:30:26 on la croit, on vous croit madame.
00:30:28 Et puis mon Dieu, les convictions,
00:30:31 il faut les combiner aussi avec la carrière politique,
00:30:33 et Mme Rousseau s'est gentiment racise à sa place,
00:30:36 mais elle a fait son petit numéro féministe.
00:30:38 Donc Katniss plus jamais, puis tout d'un coup,
00:30:40 oui, en fait, il est réintégré,
00:30:42 donc faisant comme s'il ne s'était rien passé.
00:30:44 Non, il y a un mélange de convictions et de cynisme,
00:30:47 de carriérisme et de projet totalitaire,
00:30:49 c'est tout à fait fascinant à observer.
00:30:51 - Et comment il se fait qu'elle,
00:30:53 alors justement, vous en parlez aussi dans votre livre,
00:30:55 comment elle a grandi ?
00:30:57 Parce que vous parlez, c'est intéressant,
00:30:59 moi j'ignorais, j'avoue que je ne vais pas me précipiter sur son livre,
00:31:02 mais les épluchures à la Léloise,
00:31:06 parlez-nous de ce grand moment de la littérature mondiale,
00:31:09 les épluchures à la Léloise qui datent de 2007.
00:31:11 - Oui, ça a été un peu le...
00:31:13 En fait, il y a eu trois rampes de lancement,
00:31:16 et à chaque fois ce sont des lancements médiatiques.
00:31:18 Elle a commis un roman policier,
00:31:20 que je ne recommande à personne, sauf à quelques masochistes hardcore,
00:31:23 où en effet, c'est un homme qui est épluché par des femmes.
00:31:27 Moi je trouve ça intéressant déjà, comme symbolique,
00:31:30 c'est un sérieux le séducteur,
00:31:32 et il finit épluché par des femmes,
00:31:34 les épluchures servant de compost.
00:31:36 Vous voyez, il y a un imaginaire...
00:31:38 - Ah carrément, c'est presque écorché-vif, quoi !
00:31:40 - Écorché-mort, en l'occurrence,
00:31:42 mais ça n'en reste pas très délicat pour autant,
00:31:44 je trouve qu'il y a un imaginaire intéressant,
00:31:46 et on lui demande... Alors ce roman, elle dit "oui, je l'écrivais la nuit,
00:31:48 en fait le personnage principal, l'épluché,
00:31:50 est inspiré par un de mes supérieurs que je ne pouvais pas supporter,
00:31:54 donc j'écris comme on plante des aiguilles dans une poupée vaudou".
00:31:57 Moi je trouve ça tout à fait sain, dans ma chambre.
00:31:59 Et en effet, sa première télévision, c'est à FR3 Nord, FR3 Lille,
00:32:03 où on la montre en train d'éplucher des pommes de terre,
00:32:06 de manière extrêmement suggestive, pour rappeler l'intrigue.
00:32:09 Bon, ça voilà ! Ensuite, il y a eu l'affaire Bopin,
00:32:11 elle se dit victime de violences sexuelles.
00:32:14 Ça la propulse, puisqu'elle fait les médias,
00:32:16 elle fait le buzz, d'ailleurs elle en profite pour vouloir
00:32:19 briller la tête d'Europe Écologie des Verts,
00:32:21 ce à quoi elle ne parvient pas.
00:32:22 Et puis le troisième moment, c'est quand elle fait un livre sur l'affaire Bopin,
00:32:25 elle passe à "On n'est pas couché",
00:32:27 elle se prend le bec, j'ose pas dire "elle se crêpe le chignon"
00:32:30 parce que j'ai encore des ennuis,
00:32:31 avec Christine Angot, elle pleure,
00:32:33 et c'est le troisième, la troisième rampe de lancement.
00:32:37 Et vous observez qu'à chaque fois, c'est sur des événements médiatiques,
00:32:40 c'est sur une médiatisation qui n'a pas de rapport direct
00:32:43 avec la politique ou les idées.
00:32:45 Voilà, donc une créature des médias, par et pour les médias.
00:32:49 - Donc, comme vous parlez d'une bonne cliente,
00:32:52 comme on dit dans le genre, non médiatique.
00:32:54 - C'est parfait, mais là aussi le cynisme est du côté des médias.
00:32:57 - Justement, comment il se fait qu'elle ait été aussi acceptée, d'accord,
00:33:01 ça c'est clair, mais par ses pairs PIRS,
00:33:05 ils se sont dit "c'est bien, elle va nous faire de la pub, à ELV, ailleurs".
00:33:09 On l'accueille apparemment plutôt, je ne dirais pas chaleureusement,
00:33:13 mais plutôt cordialement.
00:33:15 - Ils ont compris, ces gens-là, d'ailleurs c'est pas difficile à comprendre,
00:33:18 ça a été théorisé depuis longtemps,
00:33:20 qu'avant de prendre le pouvoir, il faut prendre le pouvoir par les idées
00:33:23 et par l'image.
00:33:25 - Les idées...
00:33:27 - Oui, mais les idées présentées de manière extrêmement simpliste, caricaturale,
00:33:31 mais les idées quand même, quand vous dites
00:33:33 "il faut en finir avec le barbecue"
00:33:35 qui est un symbole inadmissible de virilité.
00:33:39 - De la virilité immonde.
00:33:41 - Oui, de virilité immonde, il y a quand même une petite idée
00:33:43 qui est certes présentée de manière burlesque,
00:33:45 mais ça finit par un peu ronger les cervelles.
00:33:48 Ils ont compris qu'ils tenaient avec Sandrine Rousseau
00:33:50 un formidable vecteur parce que...
00:33:52 - C'est de la résonance.
00:33:54 - C'est de la résonance.
00:33:55 Chaque fois qu'elle sort une bourde,
00:33:57 au lieu de secouer la tête et de passer à autre chose,
00:33:59 moi le premier d'ailleurs, je retweet,
00:34:02 là on est en train de commenter,
00:34:04 donc ça marche jusqu'à un certain point.
00:34:06 - L'homme déconstruit ça a très bien marché.
00:34:08 - Ah c'est formidable.
00:34:09 Moi je dis que je fais partie des hommes qui préfèrent se faire démonter que déconstruire,
00:34:12 mais ça va encore me valoir des ennuis, vous voyez.
00:34:14 - Mais c'est très intéressant et ça en dit long,
00:34:17 sur la société du spectacle,
00:34:19 on va pas en revenir là-dessus, on sait,
00:34:21 ce qui est extraordinaire, c'est effectivement,
00:34:23 et moi je sais,
00:34:25 chaque fois qu'il y a du Sandrine Rousseau,
00:34:27 on cite, pour se foutre d'elle,
00:34:29 mais quand même on le fait, c'est clair.
00:34:31 Mais, est-ce que ça l'a pas rencontré justement,
00:34:35 et vous en parlez dans votre livre,
00:34:37 qui est d'ailleurs savoureux parce que
00:34:39 il y a de très bonnes formules,
00:34:41 mais vous écrivez à un moment donné,
00:34:43 vous dites, mais il y a quand même, Eric Nolot,
00:34:45 il y a les limites du jeu.
00:34:47 Actuellement, est-ce qu'elle a déjà rencontré son principe de Peter ?
00:34:50 Son niveau d'incompétence ?
00:34:52 Ou même si elle l'a rencontré, on s'en fout ?
00:34:54 - On s'en fout un peu.
00:34:56 Non, je pense que le danger qui la guette,
00:34:59 c'est que les gens ont compris que c'était un système assez efficace,
00:35:02 et il y a notamment Mme Tondelier,
00:35:05 qui essaye de la déborder sur le thème du burlesque.
00:35:08 - Elle est pas mal, oui. - Elle est bien aussi.
00:35:10 Alors, je ne dirais pas que l'élève a encore dépassé la maîtresse,
00:35:13 pas encore, mais elle sent que c'est dans cette voie-là
00:35:16 qu'il faut s'engager, c'est-à-dire des idées
00:35:18 de présenter de manière choquante,
00:35:20 parce qu'un peu burlesque,
00:35:22 pour essayer de la déborder médiatiquement.
00:35:25 Donc, c'est ce qui peut arriver à Sandrine Rousseau,
00:35:27 qu'à force d'emprunter le modèle Rousseauiste,
00:35:30 ça finisse par se banaliser et qu'on ne l'écoute plus,
00:35:33 ou qu'elle trouve plus radicale qu'elle.
00:35:34 Mais pour l'instant, ça marche encore.
00:35:36 - Oui, alors justement, par rapport à ça,
00:35:39 est-ce que ELV ne se rend pas compte,
00:35:41 parce que ça rejaillit sur ELV,
00:35:43 ne se rend pas compte qu'à un moment donné,
00:35:46 moi je veux bien tout ce qu'on veut,
00:35:48 je veux bien que le spectacle, les médias, etc.,
00:35:50 mais à un moment donné,
00:35:51 est-ce que ça ne rend pas compte le ridicule ?
00:35:53 Les limites, je dirais, du ridicule,
00:35:56 vous pensez que ça peut encore prospérer,
00:35:58 ce fonds de commerce, de façon,
00:36:00 je ne dirais pas illimitée, mais assez forte ?
00:36:03 - Politiquement, je pense que ça va toucher ces limites,
00:36:06 parce qu'il ne s'adresse plus qu'à des convaincus, en effet,
00:36:08 parce qu'il y a quand même une majorité de gens raisonnables en France.
00:36:10 Après, il y a un deuxième niveau,
00:36:12 c'est que certaines formules,
00:36:14 certaines manières de voir la vie,
00:36:16 ou de revoir la vie, plutôt,
00:36:18 finissent par monter un peu à la tête de certaines personnes,
00:36:20 et leur bouffer un peu la cervelle,
00:36:22 et vous voyez qu'il y a quand même des tas de phrases
00:36:24 qui passent un peu inaperçues, quand elle dit
00:36:26 "je préfère les jeteuses de sorts aux ingénieurs EPR",
00:36:28 c'est quand même énorme de dire
00:36:30 "les femmes sont du côté de la magie noire et de l'irrationnel,
00:36:32 ou des sorcières,
00:36:34 et les hommes sont du côté de la science,
00:36:36 des grandes écoles, de la rationalité",
00:36:38 ça, ça devrait suffire !
00:36:40 Ou, dans un niveau plus anecdotique,
00:36:42 en l'appelant Jean-Pierre Belmondo,
00:36:44 normalement, dans le monde ancien,
00:36:46 elle aurait déjà dégagé.
00:36:48 Dans le monde nouveau, on la prend encore au sérieux.
00:36:50 J'ai pris deux exemples volontairement très différents,
00:36:52 d'un niveau très différent,
00:36:54 mais je trouve que notre seuil de tolérance
00:36:56 est en train de s'élever de plus en plus.
00:36:58 Je suis inquiet.
00:37:00 - Et c'est vrai qu'il faut rappeler Paul Clodel,
00:37:02 à Tolérance, il y a des maisons pour ça.
00:37:04 - Exactement, et là, malheureusement,
00:37:06 notre maison de tolérance, ça tourne un peu
00:37:08 à la maison de fou, là.
00:37:10 - En continuant à parler avec Éric Nolot
00:37:12 de la merveilleuse Sandrine Rousseau,
00:37:14 tout de suite après cette petite pause.
00:37:16 - On se retrouve tout de suite sur Sud Radio,
00:37:18 et vous avez la parole au 0826 300 300
00:37:20 pour interpeller Éric Nolot
00:37:22 sur son livre "La faute à Rousseau",
00:37:24 0826 300 300.
00:37:26 A tout de suite sur Sud Radio.
00:37:28 - Ici Sud Radio.
00:37:30 Les Français parlent au français.
00:37:32 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:37:34 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:37:36 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:37:38 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:37:40 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:37:42 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:37:44 - Éric Nolot,
00:37:46 "La faute à Rousseau", aux éditions
00:37:48 Léo Cher, et effectivement,
00:37:50 je vous rassure, il ne s'agit pas de Jean-Jacques.
00:37:52 Pour ceux qui prennent
00:37:54 l'émission en cours de route,
00:37:56 il s'agit de Sandrine.
00:37:58 Sandrine, c'est autre chose que Jean-Jacques,
00:38:00 ça, il faut le dire.
00:38:02 Quand même, Éric Nolot, vous parlez des choses
00:38:04 qui sont aussi très préoccupantes,
00:38:06 très graves, encore plus graves peut-être que Rousseau.
00:38:08 C'est ce qui s'est passé,
00:38:10 je voudrais que vous racontiez, parce que
00:38:12 Annie Ernaud, prix Nobel de littérature,
00:38:14 aujourd'hui, Annie Ernaud, l'écrivain Annie Ernaud,
00:38:16 qui a fait
00:38:18 une pétition pour
00:38:20 littéralement, et elle l'a marginalisée,
00:38:22 cassée, exclue,
00:38:24 l'écrivain et essayiste
00:38:26 Richard Biais. Et il y a eu
00:38:28 une pétition signée par des écrivains
00:38:30 demandant carrément
00:38:32 l'excommunication de...
00:38:34 Alors, qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
00:38:36 - Il y a eu
00:38:38 cette affaire Richard Biais,
00:38:40 il y a eu une sorte de réplique avec le dessinateur
00:38:42 Bastien Vivès à
00:38:44 Angoulême. Alors,
00:38:46 c'est intéressant, dans les deux cas, c'est une pétition,
00:38:48 une qui demande que Richard Biais soit viré de Gallimard,
00:38:50 en fait, et exclue de la République des Lettres,
00:38:52 et puis Bastien Vivès, qu'une exposition
00:38:54 qui n'a rien à voir avec les dessins qu'on pouvait lui reprocher,
00:38:56 on lui reprochait une forme de
00:38:58 pédocriminalité, mais l'exposition
00:39:00 qui était prévue n'avait absolument
00:39:02 rien à voir avec la chose, d'autant que
00:39:04 les signataires n'avaient pas vu l'exposition.
00:39:06 Alors, dans les deux cas, ce qui m'intéresse beaucoup,
00:39:08 c'est que c'est une censure wokiste d'un nouveau
00:39:10 genre. Avant, la censure était verticale,
00:39:12 c'était les pouvoirs publics
00:39:14 qui disaient à Flaubert "Madame Bovary,
00:39:16 c'est immoral", qui disaient à Baudelaire
00:39:18 "Les fleurs du mal, c'est immoral", etc.
00:39:20 - Oui, c'est le procureur, etc. - Le procureur, le juge,
00:39:22 oui, voilà. Là, maintenant, c'est une censure
00:39:24 horizontale, c'est-à-dire que ce sont des confrères
00:39:26 qui dénoncent,
00:39:28 dans un cas, un écrivain, dans l'autre, un dessinateur
00:39:30 pour essayer de l'annuler,
00:39:32 le "cancel", comme on dit dans la novlangue
00:39:34 wokiste. Dans les deux cas,
00:39:36 ça a marché,
00:39:38 et je trouve que ça, quand même,
00:39:40 ça part d'un
00:39:42 sentiment mauvais,
00:39:44 d'une forme de censure inédite
00:39:46 et encore plus préoccupante, parce que ce qu'on
00:39:48 observait, au contraire, par exemple, à la Libération,
00:39:50 vous aviez des écrivains qui essayaient
00:39:52 de sauver de la prison ou de la peine
00:39:54 de mort d'autres écrivains qui n'étaient pas
00:39:56 du tout de leur bord, qui étaient même du
00:39:58 bord opposé, mais qui mettaient un point d'honneur
00:40:00 à essayer de sauver des collègues. Là, vous avez des gens...
00:40:02 - Il y a eu aussi des écrivains qui ont dénoncé, ça existe.
00:40:04 - Ça, c'est vrai. Mais quand même, après la guerre,
00:40:06 quand il y a eu l'épuration, il y a des gens qui se sont distingués.
00:40:08 Voilà. Il n'y a pas grand monde qui a essayé
00:40:10 de sauver Millet ou Vivès, quand même.
00:40:12 - Et là, vous dites que c'est les pairs PIRS
00:40:14 qui signent des pétitions.
00:40:16 - Voilà, qui signent des pétitions et qui obtiennent
00:40:18 gain de cause. Millet a disparu de la République des Lettres,
00:40:20 à peu près. L'exposition de Vivès a été
00:40:22 annulée. Donc, cette censure
00:40:24 des pairs, P-A-I-R-S, a remplacé
00:40:26 la censure des pairs, P-E,
00:40:28 Action en Grave, R-E-S, qui était
00:40:30 la loi.
00:40:32 La loi, maintenant, c'est la censure du semblable.
00:40:34 - Tout à fait raison. Et d'ailleurs, pour remonter
00:40:36 peut-être pas aussi là que Flaubert
00:40:38 ou Zola ou Baudelaire,
00:40:40 Boris Vian, pour le déserteur,
00:40:42 ça n'a jamais passé,
00:40:44 enfin, pendant des années, ça ne passait pas.
00:40:46 Mais c'était le pouvoir. - Mais oui.
00:40:48 C'est pas Charles Aznavour qui disait "c'est scandaleux,
00:40:50 le déserteur de Boris Vian". Non, non, non.
00:40:52 Vous savez, en plus,
00:40:54 c'est au nom des bons sentiments. C'est-à-dire,
00:40:56 ils se disent, Millet,
00:40:58 et dans la faute, dans le péché,
00:41:00 il faut absolument que notre monde retrouve
00:41:02 sa pureté. Mais la pureté est un objectif
00:41:04 totalitaire. Tous les régimes
00:41:06 totalitaires avaient l'obsession de la pureté
00:41:08 raciale ou sociale. - L'homme nouveau.
00:41:10 - L'homme nouveau. - L'homme nouveau. Bien. Et alors, justement,
00:41:12 mais allons vers des choses
00:41:14 encore plus extraordinaires, là. Dans votre
00:41:16 livre, vous racontez en fait extraordinaire.
00:41:18 C'est le cas de le dire, extra-connerie.
00:41:20 Le fameux, à l'intendant Godot,
00:41:22 Samuel Beckett, où il y a 5 hommes.
00:41:24 Et vous racontez
00:41:26 qu'un, je crois que vous êtes en scène, hollandais,
00:41:28 c'est ça, a dit "non, non, il y a
00:41:30 trop d'hommes". Qu'est-ce que c'est que ce qu'il dit ?
00:41:32 - C'est une pièce de
00:41:34 Samuel Beckett à propos de laquelle Beckett
00:41:36 a dit, de manière tout à fait explicite
00:41:38 dans son testament, qu'il voulait
00:41:40 que tous les rôles d'hommes
00:41:42 soient joués par des hommes. Bon, il avait
00:41:44 ses raisons. Bon. Donc, on monte la pièce.
00:41:46 Ça doit être joué dans une université
00:41:48 néerlandaise. Et le directeur
00:41:50 de l'université dit "non".
00:41:52 Parce que la parité n'est pas respectée.
00:41:54 Non, on voudrait que la moitié des rôles
00:41:56 qui sont pourtant des rôles d'hommes, soient joués
00:41:58 par des femmes. Ça, à la limite, ça s'est fait
00:42:00 de tout temps. Des femmes qui jouent des rôles d'hommes
00:42:02 ou des hommes des rôles de femmes. Mais là, il y a
00:42:04 la volonté explicite de
00:42:06 Beckett. Eh bien, les nouvelles règles
00:42:08 de l'époque wokiste ont prévalu
00:42:10 sur le
00:42:12 testament de Beckett. Il a dit "si il y a des hommes,
00:42:14 on annule la représentation
00:42:16 pour défaut de parité". Enfin, là,
00:42:18 on arrive à un délire. C'est-à-dire que
00:42:20 vos convictions, vos nouveaux paramètres
00:42:22 contemporains progressissent,
00:42:24 l'emportent sur la volonté même
00:42:26 de l'auteur. C'est le monde de demain, cher ami.
00:42:28 J'ai pas tellement envie d'y vivre et je voudrais m'y opposer.
00:42:30 - Écoutez, je crois
00:42:32 qu'on est un certain nombre
00:42:34 et on est très nombreux quand même à s'y opposer.
00:42:36 J'espère qu'on reparle de tout cela.
00:42:38 On continue d'en parler après cette petite pause.
00:42:40 - Restez bien avec nous. On se retrouve
00:42:42 tout de suite. Et si vous souhaitez interpeller
00:42:44 Eric Nolot sur son livre "La faute à Rousseau", vous nous appelez
00:42:46 au 0826 300 300.
00:42:48 On attend vos appels. 0826 300 300.
00:42:50 A tout de suite sur Sud Radio.
00:42:52 - Sud Radio Bercov
00:42:54 dans tous ses états. Appelez maintenant
00:42:56 pour réagir 0826 300 300.
00:42:58 - Ici Sud Radio.
00:43:02 Les Français
00:43:06 parlent au français.
00:43:08 Les carottes sont cuites.
00:43:10 Les carottes sont cuites.
00:43:12 - Sud Radio Bercov
00:43:14 dans tous ses états.
00:43:16 - Eric Nolot, "La faute à Rousseau"
00:43:18 aux éditions Léo Cher.
00:43:20 Eric Nolot, au fond,
00:43:22 on discute, Sandrine Rousseau,
00:43:24 on discute de tout cela et on voit
00:43:26 effectivement quelque chose qui se passe, dont on parle
00:43:28 d'ailleurs assez régulièrement.
00:43:30 Est-ce que c'est dû...
00:43:32 On en a parlé
00:43:34 hors antenne, mais pourquoi ne pas en parler ?
00:43:36 Est-ce qu'il y a, pour vous,
00:43:38 une espèce de baisse,
00:43:40 je dirais, non pas intellectuelle,
00:43:42 mais peut-être du niveau de la connaissance,
00:43:44 peut-être de la culture, etc. Est-ce que ça joue ?
00:43:46 - Oui, je crois. Malheureusement, il faut aborder
00:43:48 ce point très délicat. Je pense
00:43:50 qu'il y a... C'est très vérifiable
00:43:52 sur les réseaux sociaux,
00:43:54 qui est très vérifiable quand même
00:43:56 dans les bilans de l'éducation nationale,
00:43:58 il y a une baisse du niveau intellectuel
00:44:00 et il y a des gens beaucoup plus perméables à certaines
00:44:02 simplifications. Je pense qu'un
00:44:04 personnage comme Sandrine Rousseau est un
00:44:06 personnage de notre époque, de ce point de vue-là,
00:44:08 qui n'aurait pas été possible dans d'autres époques.
00:44:10 Je ne pense pas qu'on l'aurait
00:44:12 prise au sérieux. Elle aurait
00:44:14 eu un effet contre-productif. Là, au contraire,
00:44:16 le fait qu'elle sorte des bourdes
00:44:18 joue en la faveur des idées très
00:44:20 néfastes, on en a parlé dans la première partie de l'entretien,
00:44:22 qu'elle essaie de promouvoir. Donc, je pense
00:44:24 qu'il faut tenir compte de ça également.
00:44:26 - C'est vrai. Fait attention. Et en même temps, je crois
00:44:28 que beaucoup de gens n'ont pas perdu le sens du ridicule.
00:44:30 Parce que je le vois ici, en tout cas à Sud Radio,
00:44:32 aux réactions des auditeurs, etc.
00:44:34 Très sincèrement, on a très, très,
00:44:36 très peu de rousseauistes,
00:44:38 je pars sans Dinesque, qui disent
00:44:40 "Ah la la, formidable", etc.
00:44:42 - Oui, mais vous savez, ce qui est très impressionnant,
00:44:44 c'est de voir à quel point
00:44:46 le rousseauisme, alors, prône-le comme ça, le
00:44:48 wauquiste, l'islamo-gauchisme, etc.
00:44:50 ont pénétré les cercles médiatico-intellectuels
00:44:52 alors qu'une bonne partie de la population
00:44:54 lui résiste. Mais enfin,
00:44:56 d'abord le poisson pourri par la tête,
00:44:58 puis ensuite, c'est un travail gramsien. Parce que une fois
00:45:00 que vous avez investi des lieux de pouvoir
00:45:02 intellectuels qui vous répètent toute la sainte journée
00:45:04 ceci, cela, ça finit par avoir
00:45:06 des effets même dans le reste de la population.
00:45:08 Mais je trouve que le bon sens se porte assez bien en France,
00:45:10 tout de même, et dans la population
00:45:12 française générale, les gens rigolent
00:45:14 quand même, se grondolent. - Très vrai, mais
00:45:16 je vais vous dire, pour moi,
00:45:18 vraiment la meilleure preuve que le bon sens
00:45:20 ne se porte pas si mal que ça,
00:45:22 regardez quand même un certain nombre,
00:45:24 on ne va pas les citer là, un certain nombre
00:45:26 de journaux, de presse écrite
00:45:28 qui étaient des références, sont donnés
00:45:30 des pouvoirs de déférence, je ne dirais pas de déchéance,
00:45:32 c'est-à-dire que les lecteurs ne sont plus
00:45:34 du tout, du tout, tous les mêmes.
00:45:36 Alors on pourrait dire d'un côté, oui, mais les gens ne lisent plus,
00:45:38 c'est pas vrai, ils continuent à lire des livres,
00:45:40 etc. Mais je crois que s'ils
00:45:42 se réfugient, soit dans les
00:45:44 alternatives, soit dans des
00:45:46 radios ou des médias un peu dissidents,
00:45:48 c'est parce qu'ils ont envie d'écouter autre chose.
00:45:50 Donc, effectivement,
00:45:52 l'histoire de Sandrine Rousseau, elle est exemplaire,
00:45:54 enfin, entre autres,
00:45:56 mais c'est vrai que
00:45:58 ce qui est incroyable,
00:46:00 c'est, moi je suis très
00:46:02 frappé, je ne sais pas, je voudrais savoir ce que vous en pensez,
00:46:04 dans les journaux, parlons un peu de presse écrite,
00:46:06 mais rapidement, entre droite
00:46:08 et gauche, on voit très très bien qu'il n'y avait
00:46:10 jamais ça il y a encore 20 ans,
00:46:12 ça ne me rajeunit pas, ou même 30 ans,
00:46:14 mais si vous voulez, les lignes de clivage
00:46:16 sur la
00:46:18 DOXA se rapprochent énormément.
00:46:20 C'est très parlant,
00:46:22 c'est très, surtout en presse écrite.
00:46:24 - Les lignes de clivage bougent,
00:46:26 mais là, il y a une autre ligne de clivage,
00:46:28 évidemment, tout a existé à travers
00:46:30 les âges, à travers les époques, à travers les siècles,
00:46:32 mais là, qui se redessine autrement,
00:46:34 c'est la ligne de fracture générationnelle.
00:46:36 Là, on voit arriver des générations
00:46:38 qui sont quand même extrêmement acquises
00:46:40 à la cause wokiste et à
00:46:42 beaucoup de bêtises, avec en plus
00:46:44 une forme de fanatisme
00:46:46 et de volonté d'imposer aux autres leur ligne politique.
00:46:48 Alors, au sein des rédactions, parfois, c'est la guerre.
00:46:50 Parce que vous avez une ligne
00:46:52 officielle du Média, mais à l'intérieur de la rédaction,
00:46:54 vous avez des jeunes générations qui font un peu
00:46:56 la chasse aux sorcières, qui disent aux plus âgés
00:46:58 - je ne parle pas de gens qu'on s'entend -
00:47:00 "Vous ne pouvez plus dire ça,
00:47:02 vous ne pouvez plus utiliser ce mot, vous ne pouvez plus parler
00:47:04 de ce thème", et ils finissent par
00:47:06 craquer, ils finissent
00:47:08 par jeter l'éponge, et toute une gauche
00:47:10 raisonnable, par exemple, se fait évincer
00:47:12 par la gauche wokiste. - Mais alors, la vraie
00:47:14 question, et là, c'est une question de gauche,
00:47:16 enfin, si on veut, mais moi,
00:47:18 est-ce que tout ça n'est pas
00:47:20 comme Éric Nolot, et sans faire du tout du
00:47:22 complotisme, et on verra pourquoi,
00:47:24 est-ce que ce n'est pas, au fond,
00:47:26 ça n'amuse pas un certain nombre de gens,
00:47:28 je ne dirais pas qu'ils tirent les ficelles,
00:47:30 qu'ils soient actionnaires ou autres, en disant "écoutez,
00:47:32 avec ces querelles à la con, on va les occuper
00:47:34 comme ça ils ne verront pas des vrais problèmes économiques,
00:47:36 sociaux, et compagnie". Moi, je crois que ça se joue aussi.
00:47:38 - De toute façon,
00:47:40 - Vous savez, le côté rideau de fumée, quoi.
00:47:42 - Oui, enfin, c'est-à-dire, je le présenterais
00:47:44 autrement, disons que le naufrage
00:47:46 de la gauche traditionnelle,
00:47:48 laïque, républicaine,
00:47:50 tout ce que vous voulez,
00:47:52 anti-totalitaire,
00:47:54 est partie de l'abandon du social
00:47:56 au profit du sociétal, ça c'est tout à fait vrai.
00:47:58 Comme la gauche, en fait, n'a plus grand-chose
00:48:00 à proposer, à part quelque chose,
00:48:02 à part Braillé, à part M.
00:48:04 Boyard, qui, dans un état qui m'a l'air
00:48:06 un peu second à l'Assemblée, s'agite
00:48:08 sur son siège, donc on met le paquet,
00:48:10 et vous voyez bien qu'auparavant,
00:48:12 l'icône de la gauche
00:48:14 était le prolo, maintenant, ils ont remplacé
00:48:16 par deux icônes, c'est-à-dire la drag queen,
00:48:18 qui est un personnage de carnaval,
00:48:20 et le transsexuel, qui est un personnage imaginaire
00:48:22 parce qu'il n'y a pas de transsexuel, il y a des gens qui...
00:48:24 - Et le racisé. - Et le racisé.
00:48:26 Le musulman qui est un damné
00:48:28 de la terre, comme l'était le prolo
00:48:30 auparavant, donc, en fait, il a toujours raison.
00:48:32 Alors, il y a parfois, ça pose des problèmes, parce qu'il y a
00:48:34 ce qu'on appelle l'intersectionnalité,
00:48:36 comme on fait, par exemple, en Iran,
00:48:38 Mme Rousseau est très discrète, quand même, sur les femmes
00:48:40 iraniennes, qui sont les héroïnes du féminisme
00:48:42 actuellement, mais, elles sont persécutées
00:48:44 par un régime musulman. Alors,
00:48:46 comme les musulmans ont toujours raison, et les femmes aussi ont toujours raison,
00:48:48 comment on fait quand il y a un conflit ?
00:48:50 C'est compliqué. - D'ailleurs, vous avez vu le silence
00:48:52 d'un certain nombre de néo-féministes sur l'affaire Chahina,
00:48:54 celle qui a été torturée, brûlée, vive, tabassée,
00:48:56 violée, enfin bon... Et on l'a pas entendu, hein !
00:48:58 Silence assourdissant, là ! - C'est le deux poids
00:49:00 de mesure, mais c'est vraiment indigne.
00:49:02 Ça, c'est indigne, parce que là, c'est du cynisme.
00:49:04 C'est pas de l'aveuglement idéologique, c'est
00:49:06 de l'électoralisme, surtout
00:49:08 ne braquons pas un certain électorat,
00:49:10 ça pourra nous servir la prochaine fois.
00:49:12 - On trouve que ces gens-là deviennent de plus en plus
00:49:14 le parti de l'étranger, quand même.
00:49:16 - C'est assez... Lucien, je crois qu'on va
00:49:18 parler ensuite
00:49:20 du festival de Kabour,
00:49:22 et je voudrais qu'on reçoit quelques auditeurs.
00:49:24 - Oui, beaucoup d'auditeurs nous appellent au 0826-300-300,
00:49:27 et on accueille Manuel de Crépy-en-Vallois.
00:49:29 Bonjour Manuel. - Bonjour Manuel.
00:49:31 - Bonjour André Bercoff,
00:49:33 bonjour M. Nolot. - Bonjour Manuel.
00:49:35 - On a envie d'intervenir
00:49:37 dans votre émission, parce que j'avais une petite
00:49:39 question à l'égard de M. Nolot,
00:49:41 et concernant Sandrine Rousseau.
00:49:43 Moi, ça me renvoie automatiquement
00:49:45 à une déclaration qu'elle avait
00:49:47 commise, si vous voulez dire,
00:49:49 sur France Info, en septembre
00:49:51 2022. Une déclaration
00:49:53 qui était celle-ci,
00:49:55 "la valeur travail, pour elle,
00:49:57 était une valeur de droite".
00:49:59 Aujourd'hui, moi je l'observe au quotidien,
00:50:01 notamment parce que
00:50:03 je change de métier, mais
00:50:05 la valeur travail, globalement, dans nos pays, j'ai l'impression
00:50:07 qu'elle baisse. On ne force plus les jeunes
00:50:09 à travailler, ça devient un petit peu
00:50:11 une sorte d'indécence.
00:50:13 - Bah écoutez... - C'est une sorte,
00:50:15 pour moi, quand c'est le culture appliquée au travail,
00:50:17 donc est-ce que finalement,
00:50:19 cette dégradation de la valeur de travail,
00:50:21 est-ce que c'est la faute à Rousseau ?
00:50:23 - Bah écoutez, c'est vraiment très intéressant cette phrase
00:50:25 de Sandrine Rousseau, parce que Sandrine Rousseau,
00:50:27 si vous l'interrogez, elle va dire qu'elle est de gauche.
00:50:29 Or, quelle est la position de gauche
00:50:31 par rapport au travail ? C'est d'abord
00:50:33 pro-travail.
00:50:35 C'était opposé
00:50:37 à l'oisiveté de la noblesse
00:50:39 et même d'une certaine bourgeoisie.
00:50:41 Le type de gauche, c'était l'ouvrier qui bossait.
00:50:43 Ensuite, le travail pour les femmes,
00:50:45 c'était une valeur d'émancipation.
00:50:47 C'est-à-dire, la femme ne restait plus
00:50:49 chez elle, à s'occuper du ménage et des enfants,
00:50:51 elle sortait, elle faisait carrière.
00:50:53 Ces deux combats de gauche,
00:50:55 de manière très générale, et plus spécifiquement
00:50:57 appliqués aux femmes, et Madame
00:50:59 Rousseau, du haut de son ignorance,
00:51:01 et de son aveuglement idéologique, et de sa bêtise,
00:51:03 il faut quand même le dire, vient nous expliquer
00:51:05 que c'est une valeur de droite. Écoutez,
00:51:07 c'est une bourde parmi... Vous avez bien fait de la relever
00:51:09 parce qu'elle est vraiment dans le top 10
00:51:11 et pourtant, Dieu sait si la concurrence est rude.
00:51:13 - Cela dit, il y a eu un moment donné, on va pas
00:51:15 argumenter trop là-dessus, mais il y a eu quand même
00:51:17 le genre d'Honor Marx, Paul Lafargue, "Le droit à la paresse"
00:51:19 - Oui, mais il y a toujours
00:51:21 eu des réflexions
00:51:23 sur le travail
00:51:25 lui-même. Mais historiquement, sur la période
00:51:27 longue, la valeur travail
00:51:29 est une valeur de gauche et d'ailleurs
00:51:31 qui est partagée par la droite.
00:51:33 Enfin, historiquement, le noble
00:51:35 d'un côté, le prolo de l'autre, écoutez, franchement,
00:51:37 c'est l'histoire de la Révolution, quand même. - Évident.
00:51:39 - Lucien ? - Oui, merci
00:51:41 beaucoup, Manuel. On va à Bastia avec
00:51:43 Chantal. Bonjour, Chantal. - Bonjour, Chantal.
00:51:45 - Bonjour, André.
00:51:47 Et bonjour à Éric Nolot. - Bonjour, Chantal.
00:51:49 - Je suis très contente d'avoir
00:51:51 Éric Nolot
00:51:53 pour converser. - On vous écoute, Chantal.
00:51:55 - Alors, voilà.
00:51:57 Moi, je vais parler en tant que femme,
00:51:59 parce qu'apparemment, maintenant,
00:52:01 on définit les gens par les sexes,
00:52:03 le sexe, d'ailleurs.
00:52:05 On existe plus par
00:52:07 la culotte que le cerveau.
00:52:09 Alors, moi, je vais vous dire honnêtement,
00:52:11 j'en ai marre de ces femmes, style
00:52:13 Sandrine Brussaux qui parle,
00:52:15 en notre nom. Alors,
00:52:17 tous les hommes sont des salauds, il y a toutes
00:52:19 les femmes, les femmes sont toujours...
00:52:21 Donc, à un moment donné,
00:52:23 c'est juste une remarque, j'ai pas forcément une question.
00:52:25 Et je pense que même
00:52:27 les jeunes, alors il y en a
00:52:29 qui sont complètement fanatiques, ça c'est certain.
00:52:31 Mais, d'abord,
00:52:33 je plains énormément les jeunes garçons,
00:52:35 les hommes, parce que
00:52:37 ils ne trouvent plus leur place dans notre société.
00:52:39 La moindre chose
00:52:41 qu'ils disent ou qu'ils font, alors ou ils sont machos,
00:52:43 ou ils sont... Enfin, il y a tout de suite les étiquettes.
00:52:45 Ça va être dur de draguer,
00:52:47 franchement, on est dans une époque
00:52:49 où déjà, on veut plus qu'on source. - On ne peut pas savoir, on pleure.
00:52:51 On pleure, on pleure.
00:52:53 - C'est terrible, quoi, parce que
00:52:55 dès qu'une femme vous plaît,
00:52:57 tout de suite, vous êtes un harceleur.
00:52:59 Bon, après, il y a bien sûr, il ne faut pas dépasser
00:53:01 certaines bornes, mais quand même,
00:53:03 à un moment donné,
00:53:05 nous, en tant que femmes,
00:53:07 moi, je trouve ça des terrifiants
00:53:09 ce qu'on est en train de vivre pour nos jeunes en général.
00:53:11 Et je pense, voilà, à ces jeunes
00:53:13 hommes qui vont avoir beaucoup de mal
00:53:15 à trouver leur place. Et la religion,
00:53:17 parce que c'est une religion wookie,
00:53:19 et tous ces médias qui suivent
00:53:21 de manière assidue
00:53:23 toutes les conneries, excusez-moi,
00:53:25 de Sandrine Rousseau,
00:53:27 ils ont vraiment rien d'autre à foutre.
00:53:29 Il serait mieux de nous informer. - Merci Chantal.
00:53:31 Merci, écoutez, c'est clairement dit.
00:53:33 Lucien, merci beaucoup. Chantal,
00:53:35 allons à Perpignan avec Claude. Bonjour,
00:53:37 Claude. - Oui, bonjour André Bercoff,
00:53:39 content de vous entendre de retour du Canada.
00:53:41 Et bonjour Eric Nolo. - Bonjour Claude.
00:53:43 - J'étais un aficionado de ZNPP.
00:53:45 - Ah, très bien. - Bon, c'est des regrets
00:53:47 qui seraient disparus, mais bon,
00:53:49 peut-être que demain,
00:53:51 je vous verrai à lequel primes.
00:53:53 - Absolument, absolument. Ecoutez,
00:53:55 une excellente annonce. En effet, je serai demain.
00:53:57 Je serai demain à Perpignan. - Oui, tout à fait.
00:53:59 Non, non, alors moi,
00:54:01 j'ai bien compris et je partage tout ce que vous avez
00:54:03 dit et ce qui a été repris d'ailleurs par
00:54:05 certains intervenants avant, mais
00:54:07 je me demande si en plus, Sandrine
00:54:09 Rousseau, qui se voit effectivement
00:54:11 ouvert tous les médias, etc.,
00:54:13 je me demande si c'est pas
00:54:15 seulement pour ces
00:54:17 histoires de... ces bourdes
00:54:19 et tout ça. Je me demande si derrière,
00:54:21 elle a pas, en tant qu'idiote utile
00:54:23 ou volontaire, je sais pas encore,
00:54:25 le support
00:54:27 d'un certain
00:54:29 pouvoir financier et économique
00:54:31 qui rêve d'une chose, c'est supprimer
00:54:33 le bœuf et nous imposer de la viande
00:54:35 poussée en laboratoire et
00:54:37 préparer donc demain une alimentation
00:54:39 dans laquelle finalement, il faut
00:54:41 évidemment que le vieux mâle blanc soit plus là,
00:54:43 parce que sinon, lui, il va défendre son biftec, quoi. Voilà.
00:54:45 - Pas mal.
00:54:47 - Oui. - Eric ? - Ce qui est sûr,
00:54:49 c'est que l'histoire va se régler
00:54:51 beaucoup sur le plan économique. Vous avez quand même des anecdotes
00:54:53 très intéressantes, c'est que, à force
00:54:55 d'être dans le wokisme, vous finissez par
00:54:57 arriver à des effets contre-productifs.
00:54:59 Aux Etats-Unis, Budweiser
00:55:01 a cru très malin
00:55:03 de confier sa campagne de pub
00:55:05 à un personnage trans.
00:55:07 Ça s'est soldé par 30% de vente en moins
00:55:09 et ils ont vite fait demi-tour. Donc en fait,
00:55:11 follow the money,
00:55:13 le vieil hadash, suivez l'argent,
00:55:15 ça vaut pour le wokisme comme d'autres.
00:55:17 Et quand ils s'aperçoivent que le wokisme ne fait plus vendre,
00:55:19 parce que ça fait vendre, le wokisme,
00:55:21 vous verrez qu'ils vont vite retirer leurs billes.
00:55:23 - Touchez au portefeuille
00:55:25 et boycottez, boycottez, qui ne vous plaît pas.
00:55:27 - Exactement. - Parce que c'est là
00:55:29 où ça joue absolument. Lucien ?
00:55:31 - On se retrouve tout de suite sur Sud Radio,
00:55:33 dans le face-à-face d'André Bercoff avec Eric Nolot
00:55:35 pour son livre "La faute à Rousseau".
00:55:37 Et vous continuez de nous appeler au 0 826
00:55:39 300 300. On attend vos appels.
00:55:41 0 826 300 300.
00:55:43 A tout de suite sur Sud Radio.
00:55:45 - Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
00:55:47 - Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
00:55:49 - Ici Sud Radio.
00:55:51 Les Français parlent au français.
00:55:53 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:55:55 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:55:57 - Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
00:55:59 - Vous êtes bien sur Sud Radio,
00:56:01 dans le face-à-face d'André Bercoff
00:56:03 avec Eric Nolot pour son livre
00:56:05 "La faute à Rousseau" aux éditions Léo Chiré.
00:56:07 Vous avez la parole au 0 826 300 300.
00:56:09 - Merci, merci.
00:56:11 - Merci, merci.
00:56:13 - Merci, merci.
00:56:15 - Merci, merci.
00:56:17 - Vous avez la parole au 0 826 300 300.
00:56:19 On accueille tout de suite Richard de Gouet.
00:56:21 Bonjour Richard.
00:56:23 - Bonjour Richard.
00:56:25 - Oui, bonjour monsieur Nolot, monsieur Bercoff,
00:56:27 grand fan de vous deux.
00:56:29 Une petite question.
00:56:31 Pourquoi n'est-on pas sortis du wokisme ?
00:56:33 Parce que ce qui fait peur, c'est le niveau de l'école,
00:56:35 le lavage de cervelle qu'on fait à nos enfants
00:56:37 et les plateformes de télévision
00:56:39 comme Netflix, Apple Civic.
00:56:41 C'est assez effrayant,
00:56:43 certaines des séries qui produisent
00:56:45 et les documentaires.
00:56:47 Et je crois pas qu'on est sortis
00:56:49 de...
00:56:51 - C'est au bord, là.
00:56:53 - Voilà.
00:56:55 Et une dernière chose que je voudrais dire,
00:56:57 c'est ce qui se passe aux Etats-Unis avec Biden et son fils.
00:56:59 Est-ce que vous allez en parler prochainement ?
00:57:01 Parce que c'est une grosse affaire
00:57:03 qui est sortie et personne n'en parle.
00:57:05 - Alors Richard, juste un mot
00:57:07 sur le dernier point.
00:57:09 Et puis Eric va vous répondre sur le premier.
00:57:11 On en a parlé déjà il y a trois ans
00:57:13 au moment où est sortie l'histoire de
00:57:15 Hunter Biden, vous vous rappelez ?
00:57:17 Et puis on est revenu avec Charles Gave
00:57:19 et avec d'autres personnes là-dessus
00:57:21 et évidemment qu'on va continuer à en parler.
00:57:23 En tout cas, nous, nous sommes parmi les rares personnes
00:57:25 ici, enfin les rares médias
00:57:27 qui en ont parlé à plusieurs reprises.
00:57:29 Et on va continuer parce que l'histoire
00:57:31 n'est évidemment pas finie.
00:57:33 Au contraire, elle ne fait que commencer.
00:57:35 - Sur l'école,
00:57:37 c'est le point névralgique.
00:57:39 C'est là qu'il faut tout reprendre.
00:57:41 En réalité, on voit que la France
00:57:43 plonge dans les classements internationaux.
00:57:45 Qu'on a affaire à des générations entières
00:57:47 sacrifiées et de quoi discute
00:57:49 la gauche de la baïa.
00:57:51 M. Guiraud de la France Insoumise, l'inénarrable
00:57:53 France Insoumise, nous explique que la baïa n'est pas
00:57:55 un vêtement religieux et que c'est pour ça
00:57:57 qu'il faut se battre pour que les gamins aient le droit de porter la baïa.
00:57:59 Écoutez, moi, je veux me battre pour que les gamins
00:58:01 soient des citoyens autonomes
00:58:03 qui sachent lire, écrire,
00:58:05 compter, qui aient les
00:58:07 moyens intellectuels
00:58:09 d'être des citoyens éclairés.
00:58:11 Je ne pense pas que la priorité,
00:58:13 ce soit de les autoriser à porter la baïa,
00:58:15 je suis même certain du contraire,
00:58:17 ou de monter des ateliers avec des
00:58:19 dracouines. Je pense qu'on marche sur la tête.
00:58:21 Et M. Ndiaye
00:58:23 est sans doute le pire ministre de l'éducation qu'on ait connu
00:58:25 de tous les temps, je pense. C'est absolument
00:58:27 catastrophique.
00:58:29 Il devrait relever des défis considérables
00:58:31 et il parle d'autre chose, ou plutôt il ne fait rien.
00:58:33 Que fait-il ? A quoi sert-il ?
00:58:35 Même le harcèlement scolaire qui provoque
00:58:37 les drames qu'on sait sont
00:58:39 traités, sont abordés
00:58:41 de manière extrêmement molle et
00:58:43 inefficacée. C'est catastrophique.
00:58:45 Reprenons par l'école, c'est la base de la société.
00:58:47 Et entre parenthèses, c'est une idée
00:58:49 de gauche. La gauche, c'était
00:58:51 élevons, des générations,
00:58:53 les hussards noirs de la République,
00:58:55 les instituteurs, etc. Regardez
00:58:57 ce que c'est devenu. - L'esprit critique,
00:58:59 l'esprit critique, la formation,
00:59:01 dire, avoir question à tout.
00:59:03 Éric, je voudrais bien vous parler,
00:59:05 parce que vous-même, vous avez été
00:59:07 frappé, en tout cas,
00:59:09 disons pas du seau de l'infamie,
00:59:11 mais quand même, c'est intéressant,
00:59:13 vous deviez faire partie du jury
00:59:15 du Festival du Film Romantique,
00:59:17 c'est ça, à Cabourg, et puis
00:59:19 on vous a dit à la dernière minute,
00:59:21 tantôt il y a quelques jours, que vous étiez
00:59:23 personnel, on le gratta. Pourquoi ?
00:59:25 - Ça s'est bien passé dans un premier temps,
00:59:27 donc vous le disiez, je suis contacté.
00:59:29 Voulez-vous faire partie du jury ? C'est un jury,
00:59:31 c'est un festival du film romantique de Cabourg
00:59:33 qui est à Pignon-sur-Rue, qui est très réputé,
00:59:35 etc. Bon, et puis je donne
00:59:37 une interview à Valeurs Actuelles, dont
00:59:39 je fais aussi la couverture. Donc le journal parait
00:59:41 le jeudi matin, le jeudi à 17h,
00:59:43 la responsable du festival m'appelle pour me dire
00:59:45 que je suis viré du jury,
00:59:47 pour avoir donné une interview à Valeurs Actuelles.
00:59:49 Donc je lui demande si
00:59:51 quelque chose l'a scandalisé dans l'interview,
00:59:53 elle me dit que non, qu'elle est plutôt d'accord avec moi,
00:59:55 mais qu'on ne s'exprime pas
00:59:57 dans Valeurs Actuelles. Donc je lui dis, mais
00:59:59 M. Macron l'a fait également, il a fait la couverture,
01:00:01 est-ce qu'il pourrait être juré de votre
01:00:03 festival ? Elle a l'air un peu embarrassée par
01:00:05 la question. Elle m'a dit non,
01:00:07 c'est un principe,
01:00:09 vous ne deviez pas donner d'interview à Valeurs Actuelles
01:00:11 aussi près du festival.
01:00:13 - Mais attendez, c'est intéressant,
01:00:15 elle s'est arrêtée là, c'est-à-dire que si, je comprends bien,
01:00:17 Valeurs Actuelles est un journal
01:00:19 interdit, comme chacun sait,
01:00:21 c'est-à-dire que... Ah non mais
01:00:23 c'est quand même... Elle n'a pas donné
01:00:25 de justification. Vous avez donné une interview
01:00:27 et vous n'êtes plus là. - Oui, c'est fini.
01:00:29 C'était ça. - Voilà, mais c'est
01:00:31 intéressant, c'est une étape intéressante,
01:00:33 en tout cas dans les... Mais
01:00:35 dites-moi... - Non, j'ai demandé la liste, je lui ai demandé
01:00:37 de me fournir la liste des journaux autorisés ou pas,
01:00:39 je l'attends encore, mais elle doit exister quelque part,
01:00:41 en tout cas dans le bureau de cette dame, puisque apparemment
01:00:43 elle a consulté sa liste. - C'était quoi ? Elle est
01:00:45 la directrice
01:00:47 de la communication, c'est ça ? - Non, non, elle est
01:00:49 la responsable du festival, la déléguée générale
01:00:51 du festival. - Ah, c'est la responsable du festival.
01:00:53 C'aurait été intéressant. - Mais j'attends cette liste,
01:00:55 je ne comprends pas, ça tarde.
01:00:57 Elle a mon mail, elle a mon portable,
01:00:59 il faut absolument me communiquer cette liste, que je sache
01:01:01 mieux pour l'avenir, à qui parler,
01:01:03 à qui ne pas parler. - Ah,
01:01:05 c'est étonnant. Alors, Éric,
01:01:07 juste, on savait
01:01:09 que je vous recevais, et un interne m'a dit
01:01:11 "Oui, mais Éric Nolot", c'est intéressant,
01:01:13 c'est la question un peu pas critique,
01:01:15 il dit "Mais Éric Nolot, lui-même,
01:01:17 quand même, il a appelé à la censure", j'ai dit
01:01:19 "Ah bon, pourquoi ?" Enfin, c'était un échange.
01:01:21 Et est-ce que vous auriez appelé,
01:01:23 vous avez dit même avec des gens, parce que vous êtes
01:01:25 contre la censure, vous, Éric Nolot. - Ben oui.
01:01:27 - Et liberté d'expression. Alors, il me paraît
01:01:29 que vous êtes réjouis, il y a quelques jours,
01:01:31 du fait que Youtube avait supprimé
01:01:33 sa chaîne à Papacito.
01:01:35 - Pour certains propos, je ne suis pas pour la...
01:01:37 Si vous voulez, je ne suis pas pour que les gens, par exemple,
01:01:39 je ne parle pas de Papacito, mais quand on parle de censure,
01:01:41 si quelqu'un me dit
01:01:43 que les chambres à gaz n'ont pas existé, je suis pour
01:01:45 la censure des propos révisionnistes, négationnistes.
01:01:47 Donc, il n'y a pas un absolu, mais je suis...
01:01:49 Là, je trouve que les propos qui avaient été
01:01:51 tenus par Papacito justifiaient
01:01:53 l'interdiction. Dans certains cas, c'est justifié.
01:01:55 Mais je ne parle pas d'un délit d'opinion.
01:01:57 Je parle de propos qui appellent à la violence,
01:01:59 à s'en prendre physiquement
01:02:01 à des personnes, ou alors des gens qui tiennent
01:02:03 des propos négationnistes ou révisionnistes.
01:02:05 Mais de toute façon, la liberté d'expression
01:02:07 n'existe pas en tant qu'absolu, quand même. Il y a toujours des règles
01:02:09 quand même qui la limitent.
01:02:11 - Non, mais c'est une vraie question très intéressante.
01:02:13 Parce que je partage votre opinion
01:02:15 sur les négationnistes, évidemment.
01:02:17 Mais est-ce que
01:02:19 la loi n'existe pas ? C'est-à-dire que
01:02:21 s'il y a quelqu'un qui tient des propos
01:02:23 - ne parlons pas de Papacito, c'est Chambragaz et autres -
01:02:25 pourquoi est-ce que ça ne suffit pas ?
01:02:27 Enfin, ça ne suffit pas.
01:02:29 Que la loi les attaque, et qu'on les attaque au portefeuille
01:02:31 ou ailleurs. Est-ce que ce n'est pas ça
01:02:33 la réponse ? C'est de dire, oui, la liberté
01:02:35 d'expression existe. Maintenant,
01:02:37 si vous tenez des propos de haine
01:02:39 ou des propos négationnistes, ou des propos comme ça,
01:02:41 eh bien, on vous attaque.
01:02:43 - C'est une autre option. C'est pas celle que nous avons
01:02:45 choisie. Mais moi,
01:02:47 ça ne me choque pas. - Ça ne vous choque pas ?
01:02:49 - Non, il y a une
01:02:51 certaine zone où moi je suis pour qu'on
01:02:53 arrête de discuter, parce qu'en effet, d'abord, c'est pas une zone
01:02:55 très importante. Ça représente
01:02:57 0,01% des opinions.
01:02:59 Il me semble pas que, bon,
01:03:01 elle s'applique à des cas douteux.
01:03:03 Je pense que, là, la loi est plutôt
01:03:05 bien faite de ce point de vue-là. De mon point de vue,
01:03:07 par exemple, aux États-Unis, ils n'ont pas du tout cette
01:03:09 approche. - Non. Parce qu'il y a le 1er rangement, liberté d'expression,
01:03:11 absolument. - Voilà, donc, vous avez des gens qui peuvent se balader
01:03:13 en uniforme nazi dans la rue, et
01:03:15 tout va bien. Moi, je sais pas, ça doit être
01:03:17 mon côté français. Moi, les défilés
01:03:19 en uniforme nazi, c'est pas mon truc.
01:03:21 - Mais Papacito, il avait eu des choses choquantes.
01:03:23 - Si on appelle à s'en prendre physiquement
01:03:25 aux gens, moi je trouve que c'est
01:03:27 pas tolérable. Ça s'arrête là.
01:03:29 Le débat d'idées, oui. - Pour vous, il y a
01:03:31 une limite qui est "pas d'appel à la haine
01:03:33 ou à la violence", c'est ça un peu ? - À la violence,
01:03:35 non. Déjà, à la violence verbale,
01:03:37 quand ça tourne au harcèlement, je trouve que c'est un peu
01:03:39 quand même... Ça devrait pouvoir être...
01:03:41 Vous voyez, sur les réseaux sociaux, quand même,
01:03:43 quand quelqu'un est harcelé, même quand
01:03:45 vous voyez, c'est des gamins qui finissent par se suicider,
01:03:47 c'est très très long, quand même, d'obtenir quelque chose.
01:03:49 Donc, on n'est pas, quand même, dans une société
01:03:51 de censure. Dans le cas
01:03:53 des harcèlements scolaires, on aimerait même que ça soit
01:03:55 la censure soit plus efficace. - Oui, mais
01:03:57 dans le cas des harcèlements scolaires,
01:03:59 mais on aurait beaucoup à dire. Parce que le problème,
01:04:01 aujourd'hui, vous savez très bien, c'est très compliqué,
01:04:03 mais on va reconsacrer une émission
01:04:05 là-dessus, vous reviendrez. - Avec plaisir. - Parce que moi,
01:04:07 je suis très frappé par quelque chose.
01:04:09 Vous savez, quand M. Thierry Breton veut maintenant
01:04:11 interdire Twitter parce que ça ne correspond pas,
01:04:13 vous savez, il y a aussi les gens qui disent
01:04:15 "interdisons tout ça". - Ah bah oui. - Ou on est
01:04:17 curseurs. - Ah bah bien sûr. - C'est toujours pareil. - Non mais de toute façon,
01:04:19 c'est exactement toujours la même chose, c'est que vous êtes
01:04:21 coincés entre deux absolus.
01:04:23 - C'est ça. - Un absolu. - Parce qu'il ne faut pas reprocher.
01:04:25 Vous savez, vous reprochez à Sandrine Rousseau
01:04:27 et compagnie, et à Annie Ernaux,
01:04:29 il ne faut pas qu'on tombe nous dans le même... - Non, pas du tout.
01:04:31 Pas du tout, mais je pense qu'il y a
01:04:33 une position de bon sens
01:04:35 sur laquelle 99% des gens peuvent
01:04:37 s'entendre. Mais il y a des absolus dans les deux sens.
01:04:39 Un absolu de censure et un absolu
01:04:41 de non-censure. On a cité le cas
01:04:43 américain, moi je vous dis ça me choque. - Ouais.
01:04:45 - Je vois certaines choses aux Etats-Unis qui me choquent
01:04:47 parce que... - Ouais, ouais, je comprends. - Qu'est-ce que ça
01:04:49 fait avancer comme débat de se balader en
01:04:51 uniforme nazi dans les rues de Chicago ? - Sûrement pas.
01:04:53 Mais ce qui fait avancer, mais ce qui fait encore
01:04:55 moins avancer le débat, c'est un des autorités,
01:04:57 vous le savez, censurent
01:04:59 parce que ça ne leur correspond pas à leurs intérêts.
01:05:01 - Ah mais ça, voilà. - Alors qu'est-ce qu'on fait de Sandrine Rousseau
01:05:03 pour conclure ? - Eh bien Sandrine Rousseau,
01:05:05 on en prend la mesure d'abord, la juste
01:05:07 mesure. Ensuite,
01:05:09 je propose que les médias
01:05:11 arrêtent cette complaisance et cette complicité
01:05:13 avec le pire parce que
01:05:15 on a, vous et moi, on a évoqué des
01:05:17 aspects presque amusants, presque
01:05:19 souriants de Sandrine Rousseau, mais derrière
01:05:21 il y a quelque chose de très grave
01:05:23 et il faut le mettre en lumière. Cet
01:05:25 univers, ce monde totalitaire
01:05:27 que souhaite Sandrine Rousseau
01:05:29 à la fois pour faire carrière elle-même
01:05:31 et pour imposer
01:05:33 ses lubies idéologiques, je n'en veux
01:05:35 pas. Je ne veux pas de ce nouveau monde
01:05:37 qu'elle essaie de nous imposer, que cette
01:05:39 minorité suractive
01:05:41 essaye d'opposer à une majorité de Français
01:05:43 qui n'en veut pas. - Eh bien voilà,
01:05:45 pour le savoir et pour
01:05:47 en avoir conscience, lisez le bouquin
01:05:49 d'Éric Nolot, lisez "La faute à Rousseau",
01:05:51 pas vanne pour une infante,
01:05:53 on ne la voudrait pas défunte, mais enfin
01:05:55 idéologiquement, oui.
01:05:57 - Merci beaucoup, chers auditeurs,
01:05:59 toujours aussi nombreux à nous écouter. Merci à Eric Nolot pour son livre "La faute à Rousseau" aux éditions Léo Chir.

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