Jeudi Politique : Retraites, la PPL LIOT irrecevable / Attaque à Annecy / Abayas à l'école

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Jérôme Bascher, sénateur LR de l’Oise, Eduardo Rihan Cypel, porte-parole de "Territoires de progrès", parti membre de la majorité et Yan Chantrel, sénateur PS des Français établis hors de France.

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##LA_CONFRONTATION-2023-06-08##

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Transcript
00:00 Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30. Jean-Jacques Bourdin.
00:05 - Bien, il est 11h04, jusqu'à midi, nous allons débattre, c'est notre jeudi politique, vous le savez,
00:12 plusieurs sujets de débat, mais en toile de fond, et même devant notre débat, bien avant notre débat,
00:20 il y a ce qui s'est passé près d'Annecy avec cette attaque au couteau.
00:25 Je le disais, au moins 7 blessés, donc 4 enfants, 3 pronostics vitaux, engagés à attaque au couteau
00:33 par un homme qui a été interpellé. Vous, Félix Mathieu, vous suivez attentivement toutes les informations
00:42 en provenance d'Annecy. Un homme interpellé, donc, qui portait un turban.
00:48 Un homme de nationalité syrienne, demandeur d'asile, inconnu de tous les fichiers selon des sources policières
00:56 citées par l'agence France Presse. Un homme qui a attaqué au couteau ses enfants, notamment près du lac d'Annecy,
01:05 avec donc ce bilan, 6 enfants, 7 blessés au total, parmi lesquels 6 enfants, 3 seraient entre la vie et la mort,
01:13 pronostics vitals engagés. Le suspect de nationalité syrienne a pu être interpellé et maîtrisé dans la foulée,
01:20 indique des sources policières auprès de l'agence France Presse. Tandis que de son côté, le ministre de l'Intérieur,
01:25 Gérald Darmanin, réagit, postant sur Twitter ce message. Plusieurs personnes, dont des enfants, étaient blessées
01:31 par un individu armé d'un couteau dans un square à Annecy. Gérald Darmanin, qui rappelle que l'individu a été interpellé
01:38 grâce à l'intervention très rapide des forces de l'ordre.
01:41 - Nationalité syrienne, demandeur d'asile, cela va alimenter évidemment les débats, ça c'est certain.
01:48 Nous avons deux de nos trois invités qui sont là. Yves Chantrel, qui est sénateur PS des Français établis hors de France,
01:55 bonjour. - Bonjour.
01:57 - Avec nous aussi Jérôme Bacher, qui est député LR de l'Oise. - Bonjour.
02:01 - Et... - Sénateur. Pourquoi j'ai dit député ? J'ai dit député... - Ne me voulez pas de mal.
02:06 - Non, non, pourquoi ? On est mieux au Sénat qu'à l'Assemblée nationale ? - Oh ben oui.
02:10 - Oui ? - Oh ben oui. - C'est vrai ça ?
02:12 - Ça dépend, c'est différent, mais je dirais pas qu'il y en a une mieux que l'autre. - Bon d'accord.
02:18 - Je constate quand même que le rôle du Sénat a pris beaucoup d'importance depuis quelques mois.
02:25 C'est vrai ça, par rapport à l'Assemblée nationale. - Depuis quelques années, depuis quelques mois.
02:28 - Depuis quelques années... - C'est grâce à Emmanuel Macron malgré lui.
02:31 - Et puis nous on est très attachés à nos prérogatives et on les défend. - Vous les défendez ?
02:35 - Je ne suis pas à l'Assemblée actuellement pour en parler mais... - Ah bon d'accord.
02:38 - Ah bon ? - Exactement. - Ah non, avec ce que fait la présidente de l'Assemblée nationale, je suis désolé.
02:41 Jamais on verrait une chose pareille au Sénat justement. - C'est impossible.
02:45 - Ah non, une présidente de l'Assemblée nationale qui s'assit sur les droits du Parlement,
02:49 qui est aux ordres du pouvoir exécutif, ça ne se verrait pas effectivement.
02:52 D'ailleurs, c'est tout à l'honneur du Sénat, c'était pas forcément des présidences gauches
02:55 puisque ça a plutôt souvent été des présidents de droite,
02:57 qui arrivaient même à se démarquer de sa propre présidence des fois.
03:01 Je me souviens que Gérard Lachet des fois se démarquait du président Sarkozy
03:04 parce qu'il défendait les prérogatives du Parlement.
03:07 Ce qui se passe est absolument scandaleux.
03:10 - Alors, nous allons y revenir. J'attends aussi Édouard Doré en CIPL,
03:13 qui est porte-parole de Territoire de Progrès, parti membre de la majorité,
03:17 dans un instant qui n'aura pas évidemment le même discours que vous.
03:21 La proposition d'annuler, vous savez, la PPL du groupe Lyot,
03:27 pas de vote sur la tique première de la PPL Lyot,
03:30 abrogeant le report de l'âge légal de 62 à 64 ans,
03:33 il n'y aura pas de vote par la volonté de la présidente de l'Assemblée nationale,
03:38 Yael Braun-Pivet.
03:41 Évidemment, les oppositions font entendre leur colère dans l'Assemblée nationale.
03:47 Les oppositions qui accusent le camp présidentiel
03:51 d'écrabouiller la démocratie parlementaire.
03:54 Écrabouiller la démocratie parlementaire pour vous, Yann Chantrait ?
03:57 - Oui, oui, je suis assez d'accord.
03:59 Mais surtout depuis le début de ce débat sur les retraites,
04:01 l'Assemblée nationale n'a jamais eu l'occasion d'avoir un vote sur ce texte.
04:05 - Il y a eu un vote en commission, de députés.
04:07 - Attendez, la commission, ce n'est pas l'ensemble de l'MSX,
04:09 ce n'est pas l'ensemble de la représentation nationale quand même.
04:10 Surtout dans une commission où des députés LR ont été changés justement
04:14 parce qu'ils n'étaient pas favorables et ils n'auraient pas remporté le...
04:17 - La gouille des LR, on va en parler dans un instant.
04:20 - La question c'est, vous demandez aux Français,
04:23 il y a eu un sondage récemment sur 70% indires
04:25 qui veulent qu'il y ait un vote de l'Assemblée nationale.
04:28 C'est pour ça qu'il y a ce texte. Pourquoi le gouvernement fait tout pour qu'il n'y ait pas de vote ?
04:33 Pourquoi ? Parce qu'il va le perdre.
04:34 Il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
04:36 C'est exactement ça, c'est un déni de démocratie depuis le début,
04:39 nous n'arrêtons pas de le dire, à travers tout ce qui a été utilisé.
04:42 Je pense que d'ailleurs les Français connaissent très bien la Constitution
04:45 avec tous les articles qui ont été utilisés, possibles et imaginables.
04:48 Là, ils voient toute la toxicité d'ailleurs de notre Constitution à travers...
04:52 - Les Français savent aussi qu'au Sénat justement, vous êtes deux sénateurs,
04:57 qu'au Sénat, cette proposition de loi d'abrogation ne passerait pas.
05:03 - Oui, elle ne passerait pas. Alors laissons faire justement...
05:06 - Jérôme Bachet, elle ne passe pas.
05:08 - Pourquoi ne pas laisser faire justement le bon déroulement du débat
05:10 si elle ne passerait pas au Sénat en plus ?
05:11 De quoi ont-ils peur ?
05:13 - Je ne sais pas de quoi a peur la majorité présidentielle.
05:17 Moi, je n'en fais pas partie, je n'en ferai pas partie,
05:20 je rassure tout le monde, s'il y avait la moindre inquiétude, il n'y en a jamais eu.
05:23 Ma question d'actualité hier l'a encore prouvé je crois.
05:26 Le sujet, c'est effectivement les droits du Parlement.
05:29 Et ça, c'est un vrai problème.
05:31 Moi, je suis pour conserver la Constitution, elle a fait ses preuves,
05:35 qu'on veut toujours tout changer, c'est rarement dans les institutions
05:37 que se trouvent les solutions claires du pays.
05:40 Non, c'est parce qu'il y a des lignes assez peu claires qui sont recherchées.
05:45 Le discours sur les retraites a beaucoup changé.
05:48 Vous avez la réforme qui avait été préparée par Edouard Philippe,
05:51 qui n'est jamais allée au bout, qui avait été votée par l'Assemblée nationale,
05:54 qui n'est jamais allée au bout.
05:56 Il y a une autre réforme très différente qui est passée.
05:59 C'est un petit peu...
06:02 Ça ressemble un peu à rien, ils ont eu une petite ribouille,
06:05 ils n'ont pas bien concerté.
06:06 Il y a un problème, c'est que le mot "concertation" avec les syndicats,
06:09 ce n'est pas les mêmes.
06:10 Donc, on arrive à la fin avec une Assemblée nationale
06:15 qui n'aura effectivement jamais voté.
06:16 C'est un problème, moi je le dis.
06:18 Il y a eu des tétés mieux, qui se furent votés, une fois.
06:22 Moi, j'aurais laissé cette PPL perdurer pour voir, pour montrer.
06:26 Peut-être d'ailleurs, il faut mettre un coin dans mon camp,
06:29 je le dis avec beaucoup de simplicité et de réalisme.
06:32 - Oui, c'est vrai, votre camp est l'air et divisé.
06:35 - Divisé à l'Assemblée nationale.
06:37 - Le report de l'âge légal de 62 à 64 ans, vous vous êtes pour ?
06:40 - Oui, bien sûr.
06:41 - Vous vous êtes pour ?
06:42 - Bien sûr, il n'y a pas le choix sur l'équilibre.
06:45 Moi, je l'avais dit, ici d'ailleurs chez vous,
06:49 j'étais beaucoup plus favorable,
06:52 ce sera tu qu'à moi, au trimestre,
06:54 parce qu'à force de mettre des chiffres comme ceux-là,
06:56 62, 64 ans,
06:58 bon, peut-être que demain ce soit 65, demain 63,
07:01 les trimestres c'était beaucoup plus clair,
07:03 c'est pas toujours facile, effectivement, de faire cette réforme.
07:08 C'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu de vote.
07:10 A l'Assemblée nationale, je le dis très simplement, pour que ce soit clair.
07:12 - Bien, j'ai vu que les premières déclarations se font
07:16 autour de ce qui s'est passé à Annecy, de cette attaque,
07:19 Éric Ciotti qui a pris la parole,
07:21 il ne faudrait pas non plus que les responsables politiques
07:24 exploitent trop vite ce qui s'est passé à Annecy,
07:27 parce que ça c'est une manie un peu française,
07:29 de tous bords d'ailleurs, dans tous les cas.
07:32 - Oui, oui, à chaque fois il y a un événement.
07:34 Je connais très bien Annecy pour y aller,
07:37 plusieurs fois par an, depuis de nombreuses années,
07:39 là je vois que c'est devant le lac,
07:42 c'est une promenade extrêmement agréable,
07:44 Annecy c'est un endroit très très sûr, etc.
07:48 Et voilà, on pense qu'on attaque des enfants...
07:51 - Non mais je ne crois pas...
07:52 - Sans doute un fou, encore une fois,
07:54 est-ce que c'est un fou de ceci ou un fou de cela ?
07:56 Clairement c'est un fou dangereux.
07:57 - C'est un fou, oui, on ne sait pas quelle folie.
08:00 Bonjour, Édouard Dorian, Cipènes, qui nous rejoint,
08:03 porte-parole de Territoire de Progrès,
08:05 parti membre de la majorité.
08:06 Oui, un fou, mais évidemment,
08:09 déjà on sait qu'il est de nationalité syrienne,
08:13 et on sait que c'est un demandeur d'asile.
08:15 Mais bon, on ne va pas tirer de conclusions actives tout de suite.
08:20 Ce qu'on sait, Félix Mathieu, rappelez-nous le bilan.
08:25 - 7 personnes dont 6 enfants,
08:27 au moins 7 personnes dont 6 enfants en bas âge,
08:29 blessés au couteau.
08:30 Il était environ 9h45 dans ce parc d'Annecy, près du lac,
08:34 lorsque l'homme avait venu poignarder ses enfants.
08:37 Il a été interpellé par la police,
08:39 selon son identité déclarée par lui-même,
08:42 par l'agresseur.
08:43 Il est de nationalité syrienne, demandeur d'asile,
08:46 inconnu en tout cas de tous les fichiers,
08:48 selon les sources policières citées par l'agence France Presse.
08:51 Il s'est donc attaqué à des enfants qui étaient âgés d'environ 3 ans,
08:55 qui sont âgés d'environ 3 ans, dans ce parc près du lac.
08:58 3 des victimes ont un pronostic vital engagé,
09:01 clairement sont entre la vie et la mort à l'heure qu'il est.
09:04 Aussitôt, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
09:06 a posté un tweet saluant évidemment l'intervention très rapide
09:10 des forces de l'ordre,
09:11 les autorités qui par ailleurs déconseillent de s'aventurer
09:14 dans ce secteur du Pakié, près du lac d'Annecy.
09:17 Hommage aussi à l'Assemblée Nationale.
09:20 Dans la foulée, la présidente Yael Brown-Pivet a invité
09:22 à cette minute de silence pour eux, pour leur famille,
09:25 après ce qu'elle a qualifié d'attaque gravissime.
09:27 Les députés, mais aussi les membres du gouvernement
09:29 ont observé donc une minute de silence.
09:32 - Bien, nous allons évidemment...
09:34 Si vous voulez témoigner, si vous habitez Annecy,
09:36 dans la région, n'hésitez pas à 0826 300 300.
09:39 Vous écoutez Sud Radio, vous pouvez réagir.
09:41 Évidemment, Édouard Dorian, CIPEL, est avec nous aussi.
09:44 CIPEL est avec nous. Bonjour.
09:46 - Bonjour, Jacques Bourdin.
09:47 - Merci. Porte-parole de Territoire de Progrès,
09:49 parti membre de la majorité.
09:51 Édouard Dorian, CIPEL, Jérôme Vaché, Yann Chantrel,
09:55 encore une fois, on ne va pas tirer de conclusions hâtives.
09:57 Mais bon, là, c'est toujours cette violence dans notre société
10:02 qui est insupportable.
10:04 - Écoutez, Jean-Jacques Bourdin, je viens d'arriver.
10:07 Je viens d'apprendre cet acte barbare terrible
10:12 qu'un homme aurait pu garder, donc, pour des enfants.
10:15 - Des enfants de moins de 3 ans, de 3 ans, 3 ans, 4 ans.
10:17 - Dans l'espace public, dans un parc, le lieu des enfants et des familles.
10:21 C'est d'une violence inouïe. C'est un acte de barbarie absolue.
10:26 Je ne sais pas quoi vous dire d'autre,
10:30 si ce n'est d'abord de penser aux familles victimes
10:33 et d'espérer que ces enfants s'en sortent, bien entendu.
10:36 - Je vous arrête parce que nous avons un témoignage
10:38 venu d'Annecy, Mélissa. Bonjour, Mélissa.
10:41 - Bonjour.
10:42 - Bonjour. Vous connaissez le parc où l'attaque a eu lieu, Mélissa ?
10:46 - Bien sûr, j'habite Touprié.
10:49 C'est un endroit que je vais très régulièrement avec mon fils de 20 mois.
10:52 - Oui.
10:53 - Donc, voilà.
10:55 - Vous allez avec votre enfant dans ce parc ?
10:58 - Exactement, oui. C'est le plus proche de chez moi.
11:01 - C'est le plus proche de chez vous.
11:03 Bon, vous n'en savez pas plus que nous, j'imagine, sur cette attaque, Mélissa ?
11:07 - Non, mais apparemment, il y a quand même des urgences absolues,
11:11 donc ça fait mal au ventre, quand même.
11:13 - Oui, bien évidemment.
11:15 Ce parc, c'est un parc évidemment très tranquille.
11:20 - Ah, mais absolument.
11:22 Puis le paradisiaque à côté du lac,
11:25 le camp des amants, c'est l'endroit tulle de sur-habit,
11:27 la tranquillité absolue, enfin...
11:29 Oui, c'est compliqué.
11:31 - Oui. Vous tenez un magasin de vêtements pour bébés, je crois, Mélissa, c'est ça ?
11:35 - Oui, c'est ça, je suis créatrice, oui.
11:37 - Vous êtes créatrice.
11:39 Vous êtes comme...
11:41 Mais quel âge a votre enfant, Mélissa ?
11:44 - Il a 20 mois.
11:45 - 20 mois, il n'est pas encore en maternelle, donc.
11:48 Parce que là, ce sont des enfants, apparemment, qui ont 3-4 ans.
11:51 Je ne sais pas de quelle école, je ne sais pas d'où...
11:54 Vous le savez, Mélissa, ou pas ?
11:56 - Non, aucunement, je ne sais pas du tout qui sont ces enfants.
11:59 - Oui, j'imagine la stupéfaction, chez vous comme chez nous.
12:02 - Oui, complètement. Exactement, oui.
12:04 - Chez vous comme chez nous. Merci, Mélissa.
12:07 - Je vous en prie.
12:08 - Merci, merci. Si vous voulez témoigner comme Mélissa, n'hésitez pas, 0826 300 300.
12:14 Donc, cet individu a été interpellé, nous essaierons d'en savoir plus sur ce qu'il est.
12:20 Parce qu'il faut, avant de s'avancer, encore une fois, je vais être extrêmement prudent,
12:25 attendons d'avoir des informations.
12:27 Bien, 11h16, nous reprenons... Non, nous allons observer une petite pause de 2 minutes,
12:33 et ensuite nous reprenons notre débat autour de la réforme des retraites,
12:36 de ce qui se passe à l'Assemblée Nationale,
12:38 et puis d'autres sujets que nous allons aborder,
12:41 notamment le remplacement de Pôle emploi par France Travail.
12:44 A tout de suite.
12:45 - Jean-Jacques Bourdin.
12:47 - Bien, il est 11h21, vous avez de nouvelles informations
12:50 concernant ce qui s'est passé à Annecy, Félix Mathieu ?
12:55 - Oui, cette attaque au couteau, avec toujours ce bilan d'au moins 7 blessés,
12:59 dont 6 enfants, 6 enfants âgés d'environ 3 ans.
13:02 Le procureur devrait donner une conférence de presse à midi et demi
13:05 pour apporter toutes les précisions dont il dispose à l'heure qu'il est.
13:09 En tout cas, l'école maternelle du groupe scolaire KJU Le Philippe
13:12 est sécurisée par la police en ce moment, selon le journal régional Le Dauphiné Libéré.
13:17 Une école maternelle qui se situe à environ 100 mètres des lieux,
13:20 ce parc du secteur du Paquiet, au bord du lac d'Annecy,
13:24 dans lequel ce matin, vers 9h45, un homme a fait irruption pour cette attaque au couteau.
13:31 Selon l'identité qu'il déclare, cet agresseur interpellé dans la foulée,
13:34 il est de nationalité syrienne, demandeur d'asile.
13:37 Pour autant, la police ne le connaît pas à l'heure qu'il est,
13:40 il ne figure pas dans ses fichiers.
13:43 - Voilà, Jérôme Bachelin, vous connaissez bien les bords du lac d'Annecy,
13:47 et cet endroit d'ailleurs, c'est une école de quartier,
13:51 une école maternelle de quartier, Jérôme Bachelin ?
13:53 - Forcément, pour être à cet endroit-là, vous traversez la route qui est le long du lac,
13:58 qui mène vers Annecy-le-Vieux, etc., et puis les stations de ski, pour ceux qui connaissent.
14:03 C'est un endroit de grand passage, vous traversez,
14:05 et vous êtes dans ce parc absolument magnifique.
14:07 - Vous êtes au bord du lac ?
14:08 - Oui, c'est un des endroits les plus beaux, on le sait.
14:12 Et les plus sûrs, c'est ça qui est horrible, c'est aujourd'hui,
14:14 la menace peut être partout, et donc, cela va-t-il encore empêcher,
14:19 demain, des enfants de faire des gamins ?
14:21 - Des enfants de maternelle, moi, je traite que je me sens très touché,
14:25 j'ai des enfants petits, voilà, donc on imagine bien une sortie
14:29 dans des endroits très tranquilles, très connus, et puis le drame absolu.
14:33 Il n'y a pas de mots, il faut vraiment penser aux familles,
14:37 mais ça va évidemment avoir des conséquences sur toutes les sorties scolaires,
14:40 il ne faut pas se dire le contraire.
14:42 - Oui, Edouard Dorian s'appelle.
14:44 - Je crois que chacun de nous ressent l'horreur ce matin,
14:48 ressent l'horreur absolue, avec un acte terrible,
14:53 qui touche en plus des enfants, qui sont inoffensifs,
14:57 et cette barbarie, c'est vraiment, c'est l'avènement comme ça,
15:03 d'un coup, le surgissement d'un acte à la lettre inhumain.
15:08 Problème, c'est produit par un humain.
15:11 Et là, je crois, moi, je ne veux pas tirer de conclusion non plus,
15:14 je vois très bien ce que peut en dire, on voit la personnalité de l'individu,
15:17 syrien, demandeur d'asile, je vois très bien comment on peut tirer
15:20 une très grosse ficelle, et en même temps, on ne peut pas empêcher les gens
15:23 de penser à partir des faits.
15:25 Moi, je crois, comme dirigeant politique,
15:27 et je vais vous dire, parce que c'est pas...
15:30 Là, c'est un acte assez inédit, on supporte à des enfants,
15:33 mais on a déjà connu le terrorisme, on connaît d'autres actes de barbarie,
15:36 des passages à l'acte liés à la détresse psychique et à la folie,
15:39 pour dire les choses comme elles sont.
15:41 Comme dirigeant politique, je pense que s'il y a une chose qu'on peut faire dans la durée,
15:44 c'est améliorer le traitement de nombreuses détresses psychiques
15:47 dans la société, qui conduisent un certain nombre d'individus
15:50 fragiles à passer à l'acte.
15:53 - Là, il y a des défaillances constantes, depuis des années.
15:56 - Et je le dis, sans embages,
15:59 je suis un homme de gauche, vous connaissez mon parcours,
16:02 je ne ferai pas d'amalgame, mais je ferai encore moins de tabous.
16:06 Même pour des demandeurs d'asile qui viennent de territoires en guerre,
16:09 qui ont pu subir des traumatismes, il faut qu'on s'interroge,
16:12 à partir du moment où on les accueille, comment on peut aussi les accompagner,
16:15 détecter des personnalités qui peuvent être plus fragiles,
16:18 parce que c'est des hommes comme les autres.
16:20 Quand on vient du Rwanda, de l'Afghanistan, du Soudan,
16:23 d'Ethiopie, quand on a vécu peut-être ce qu'est le pire dans la barbarie humaine.
16:26 Allez, disons le mot, des actes de décivilisation,
16:29 parce que ce qui se passe en Libye, c'est de la décivilisation,
16:32 au sens le plus barbare, retour à l'esclavage, oppression,
16:35 destruction de l'humanité, des hommes et des femmes,
16:39 viol, guerre, assassinat, tout ce que vous voulez.
16:42 Là, on a probablement un acte de grande folie,
16:45 par une personne qui, peut-être,
16:48 aurait pu être mis dans les bons dispositifs.
16:52 Je pense qu'il faut qu'on s'interroge comme acteur public.
16:54 - Mais c'est pas un sujet de la demande d'asile, c'est à ce moment-là que ça se fait.
16:56 - Non mais, c'est pas un problème uniquement de demandeurs d'asile,
16:58 réduire cet acte à un demandeur d'asile, c'est faux.
17:00 - Au moment de la demande d'asile, c'est là où on écrit le récit, le parcours,
17:03 et c'est tout cela qui justifie après d'être refusé comme demandeur d'asile ou pas.
17:07 - J'entends. Je crois que pour moi, si vous aviez demandé,
17:10 moi j'en sais pas plus à ce stade, mais d'après ce que je sais,
17:13 de ce que je vois, je crois que la cause principale de cet acte,
17:16 et de ce passage à l'acte, c'est quelque chose qui relève de la folie.
17:19 Et donc c'est ça qu'on doit s'interroger dans notre société aujourd'hui.
17:22 - De toute manière, ce genre de passage à l'acte, d'où qu'on vienne, c'est une forme de folie.
17:25 - Donc comment on le traite, parce qu'il existe ?
17:27 - Comment on la détecte ? - Pardon de vous dire.
17:30 - Comment on la prévient ? - J'ai envie d'entendre les psychiatres,
17:33 les psychanalystes, les psychologues, c'est toi qui t'as vu le plus jeune d'entre eux.
17:36 - Par rapport, déjà, je pense qu'on est tous sous le choc.
17:39 Ça c'est vraiment unanime.
17:42 Je pense qu'il ne faut pas tirer de conclusions hâtives, il faut laisser l'enquête.
17:45 Le principal c'est que déjà la personne a été arrêtée assez rapidement,
17:48 ça c'est plutôt une bonne chose. Il faut dépenser bien évidemment
17:51 pour les familles de victimes.
17:54 Après, sur la problématique de santé mentale.
17:57 Moi je vis dans un autre pays, le Canada, qui a pris ça à bras-le-corps.
18:00 Ici, je peux vous le dire, c'est à rien avoir, c'est zéro,
18:03 les politiques de santé mentale. Zéro pointé.
18:06 Au Canada, bien évident. Ici, je peux vous dire, c'est même un tabou.
18:09 Vous parlez des Syriens, mais moi je vous parle d'autre chose. Il y a même des politiques
18:12 qui vivent des traumatismes. Allez voir des cadavres bataclants, vous croyez
18:15 que ça ne crée pas des traumatismes ? - Bien sûr. - Bien sûr qu'il faut des prises en charge
18:18 de santé mentale, même pour des personnes qui vivent ces phénomènes-là.
18:21 Il y a un véritable tabou par rapport à ce sujet-là.
18:24 Il n'y a pas une volonté politique forte
18:27 par rapport à ce sujet-là. Et je pense que c'est une politique de santé
18:30 publique, par rapport aux prises en charge des santé mentale,
18:33 d'accéder à des psychologues, c'est très cher, et souvent
18:36 même dans des zones rurales, parce que moi je connais des personnes, ça fait un an
18:39 qu'ils attendent d'accéder à un psychologue pour leurs enfants.
18:42 - Je partage complètement. - Parce qu'ils n'ont pas les moyens d'en payer un.
18:45 - Il y a un exemple. - Il y a un vrai problème. - Une proposition.
18:48 - Avec ce que ce pays, et c'est bien en même temps, avec la sécurité qu'on a, avec l'État social,
18:51 l'État... - De protection sociale, je voulais dire.
18:54 - Avec ce qu'on dépense en termes de médicaments,
18:57 ce que l'État rembourse quand même, si on déplaçait 1-2%
19:00 de cette somme générale vers les prises en charge
19:03 de santé mentale, de traitement de la douleur psychique,
19:06 de thérapeution, remettez le paquet là-dessus, je peux vous
19:09 assurer qu'on éliminerait énormément de passagers à lac dans la société.
19:12 - Alors à midi 5, nous aurons comme invité... - Il faut qu'on fasse un effort public là-dessus.
19:15 - A midi 5, nous aurons comme invité le docteur Gilles-Marie Vallée, qui est psychiatre.
19:18 Et pédopsychiatre. - C'est eux qu'on doit entendre, je pense.
19:21 - Justement, il y a eu un excellent rapport du Sénat il y a un an,
19:24 là-dessus, sur l'ensemble d'une émission d'information
19:27 de mémoire, sur la prise en charge
19:30 justement des sujets psychiatriques qui montrent
19:33 tous les écueils et un certain nombre de... - J'ai envie de vous dire
19:36 une proposition, on est les champions du monde en France, c'est une tradition
19:39 et c'est une bonne chose d'avoir des causes nationales, le cancer,
19:42 je ne sais trop quoi, eh bien moi je propose que le bien-être
19:45 psychique, voir la santé... - C'est pas que je ne sais pas quoi le cancer. - Absolument.
19:48 Vous avez tout à fait raison et...
19:51 Bon, vous avez raison et je n'ai pas besoin d'exposer ma vie personnelle sur le sujet
19:54 non plus, mais vous avez tout à fait raison, mais je dis qu'on a le génie
19:57 et les bonnes causes nationales tous les ans, dont le cancer,
20:00 dont d'autres causes justes et légitimes qui améliorent la réalité
20:03 dans le pays, et je pense qu'il faut faire de la santé mentale
20:06 et du bien-être psychique une grande cause nationale.
20:09 Qu'on mette le paquet, qu'on en prenne conscience,
20:12 on éliminera énormément de problèmes dans les collèges,
20:15 dans les écoles, de harcèlement, de passage à la violence chez les adolescents,
20:18 de passage à l'acte divers et multiple. On prendra soin des gens
20:21 parce qu'on va les traiter en écoutant
20:24 leur douleur, leur souffrance, et éviter qu'ils passent à l'acte
20:27 pour reproduire des violences que peut-être eux-mêmes ont subies dans leur vie.
20:30 Il est 11h28, nous suivons évidemment les dernières informations
20:33 en provenance d'Annecy avec Félix Mathieu,
20:36 nous poursuivons notre débat avec nos invités.
20:39 Vous êtes sur Sud Radio, merci, il est 11h28.
20:42 - Jean-Jacques Bourdin. - Il est 11h32,
20:45 nous allons rappeler ce qui s'est passé à Annecy avec Félix Mathieu
20:48 qui suit les dernières informations en provenance d'Annecy.
20:51 Allez-y Félix. - Avec au moins 7 personnes dont 6 enfants
20:54 blessés par une attaque au couteau,
20:57 3 pronostics vitaux engagés,
21:00 3 victimes entre la vie et la mort. Les faits se sont produits
21:03 vers 9h45 dans un parc d'Annecy,
21:06 près du lac d'Annecy, près du secteur du Pâquiez,
21:09 selon l'identité déclarée par l'agresseur
21:12 qui a été interpellé dans la foulée, il est de nationalité syrienne,
21:15 demandeur d'asile, inconnu de tous les fichiers, précise
21:18 des sources policières auprès de l'agence France Presse.
21:21 Vers 9h45, donc, il s'est amené dans ce parc
21:24 où se trouvaient ses enfants. Elisabeth Born
21:27 se rend sur place après l'attaque, le ministre de l'Intérieur
21:30 Gérald Darmanin devrait lui aussi quitter Bruxelles pour rejoindre Annecy.
21:33 La première ministre, députée et membre du gouvernement
21:36 ont observé tout à l'heure une minute de silence
21:39 à l'invitation de la présidente de l'hémicycle, Yael Brown-Pivet,
21:42 pour ses enfants, pour leur famille, dit-elle,
21:45 après ce qu'elle qualifie d'attaque gravissime. L'ensemble
21:48 de la classe politique, évidemment, réagit.
21:51 "L'effroi nous saisit tous", écrit par exemple
21:54 Éric Ciotti ou encore Aurore Berger,
21:57 réaction aussi à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Comment est-ce
22:00 possible, attaquer les petits, les frapper avec un couteau, notre cœur
22:03 est en miettes pour le leader de la France insoumise, l'horreur,
22:06 l'émotion, la colère", écrit aussi le patron des
22:09 ménages socialistes. - Tout le monde exprime l'horreur, l'émotion et la colère.
22:12 Je crois que le groupe Lyot a décidé de retirer
22:15 sa proposition de loi sur la réforme des retraites.
22:18 - Oui, c'est logique, il n'y a plus rien dans cette proposition de loi
22:21 et je trouve que c'est à peu près digne, étant donné les événements
22:24 actuels. Pour une fois, il faut souligner la dignité de la classe politique.
22:27 - Nous avons un nouveau témoignage, celui
22:30 de Véronique Riotton, qui est députée Modem de Haute-Savoie.
22:33 Véronique Riotton, bonjour. - Oui, bonjour.
22:36 - Émotion partout en France,
22:39 en Haute-Savoie particulièrement, Véronique Riotton,
22:42 évidemment. - Bien sûr. - Vous avez des
22:45 informations complémentaires sur cette agression ?
22:48 - Pas d'informations complémentaires, je crois
22:51 que, dans un premier temps, en tout cas, je veux
22:54 évidemment avoir une pensée pour les victimes, quand on voit
22:57 un tel drame qu'on prend
23:00 des enfants qui ont à peine 3 ans,
23:03 je pense que, pour l'instant, c'est vraiment
23:06 sur ces victimes dont il faut
23:09 se concentrer et puis
23:12 également, agresser mes remerciements
23:15 aux forces de police et qui sont intervenues
23:18 pour contenir l'agresseur.
23:21 Donc, je pense que c'est ces deux éléments-là
23:24 qui sont les plus importants. Nous n'aurons pas
23:27 plus d'informations à court terme. - À court terme,
23:30 ni sur l'agresseur, ni sur l'état
23:33 de santé des enfants, oui, des enfants qui ont 3-4 ans.
23:36 3 ans. - Des enfants, oui, c'est-à-dire le plus jeune
23:39 à 22 mois et on sait que certains sont
23:42 en urgence vitale. Donc, pour l'instant, on va laisser, effectivement,
23:45 travailler l'ensemble
23:48 des secours et
23:51 des forces de police. En tout cas, c'est le message qu'on souhaite
23:54 faire passer. Évidemment, dans
23:57 la façon dont, nationalement, on peut entourer
24:00 les familles et puis, localement, laisser, évidemment,
24:03 travailler les forces qui interviennent
24:06 en secours et les forces de police.
24:09 - J'imagine la détresse des parents qui ont un enfant dans cette école
24:12 maternelle et qui savaient que, ce matin,
24:15 les enfants allaient jouer. Il fait beau, il fait
24:18 un temps magnifique au bord du lac d'Annecy. C'est un endroit
24:21 merveilleux que les enfants allaient jouer, ce matin, entre eux,
24:24 entourés des maîtresses, dans la joie. Et, tout à coup,
24:27 un fou, moi, je le qualifierais de fou,
24:30 on sait pas, bon, enfin, bon, un dérangé...
24:33 - On n'est pas dans une enceinte d'école, on est en extérieur.
24:36 - Oui, je sais. - Donc, en fait, on n'a pas de lien avec l'école.
24:39 C'est un jardin qui est très connu
24:42 des Anettiens, qui est, évidemment,
24:45 juste le papier, et donc, ce ne sont pas
24:48 des enfants scolarisés, justement. - Oui, oui, oui.
24:51 - Ça n'a pas de lien avec l'école. - Ça n'a pas de lien avec les...
24:54 de relation avec l'école ? - Non, ce jardin
24:57 est un jardin qui est dans le papier.
25:00 - Oui, mais c'était des enfants d'une école maternelle voisine.
25:03 - Alors, là, pour l'instant, moi, je n'ai pas
25:06 ces informations-là. - Les informations que nous avons, mais bon...
25:09 Encore une fois, je suis très prudent sur tout ce qu'on dit.
25:12 - Bien sûr, bien sûr. - Il faut rester prudent.
25:15 Merci à vous. - Je vous en prie.
25:18 - Merci à vous. Oui, comme ça,
25:21 des enfants qui... Oui, de l'école maternelle voisine, c'est bien ça,
25:24 avec des enseignants,
25:27 avec eux, qui les ont cadrés, et puis
25:30 tout à coup, ce fou qui arrive et qui poignarde des enfants de 22 mois,
25:33 dit... 22 mois.
25:36 Vous vous rendez compte ? Bien. Dès que nous
25:39 en saurons un peu plus, nous vous donnons les dernières informations.
25:42 Allez, nous continuons. Jérôme Bachet, Sénateur LR de l'Oise.
25:47 Nous avons Yann Chantrel, qui est Sénateur PS
25:50 des Français établieurs de France, et
25:53 Edouard Dorellian-Sipel, qui est porte-parole du territoire de progrès,
25:56 parti membre de la majorité. Bien. On va oublier
25:59 la réforme des retraites. Quelques mots
26:02 sur la disparition de Pôle emploi, qui va être
26:05 remplacée par France Travail. Le projet de loi a été présenté
26:08 hier en Conseil des ministres, avant le 1er janvier
26:11 2025. L'objectif,
26:14 c'est de rassembler un peu les énergies pour essayer
26:17 d'atteindre un objectif, c'est l'objectif du plein-emploi
26:20 en 2027, 5% de chômage, on est à 7,1%
26:24 actuellement. Est-ce que ce texte vous paraît indispensable,
26:27 Yann Chantrel ? Non, il répond pas
26:30 au vrai problème, justement, dans notre pays,
26:33 parce que là, c'est le problème qu'on a, ces cadres, on met
26:36 la fixation en permanence sur les plus démunis,
26:39 qui sont les personnes qui touchent le RSA. Le RSA, vous savez
26:42 combien c'est ? C'est un peu plus de 600 euros quand on tient une personne seule,
26:45 607 euros, 900 euros quand on est en couple,
26:48 et 1200 quand on a deux enfants,
26:51 et en couple avec deux enfants. Donc c'est pas avec ça qu'on vit,
26:54 clairement. Donc, ce qu'il faut permettre,
26:57 souvent en plus c'est des personnes qui ont des problématiques aussi de logement,
27:00 problématiques majeures, aussi dans notre pays,
27:03 qui ont des problématiques au niveau du déplacement aussi, pour pouvoir se déplacer,
27:06 parce que les déplacements ça coûte très cher, donc d'aller leur imposer,
27:09 d'aller des formations qui vont pouvoir être,
27:12 si c'est des formations ou des choses qui correspondent effectivement
27:15 à leur permettre de s'insérer, pourquoi, ça peut être une bonne chose.
27:18 Mais d'ailleurs, moi, le truc France Travail, je sais très bien
27:21 de quoi ça s'inspire, ça s'inspire dans le pays dans lequel je suis, que je connais très bien,
27:24 c'est le Canada, où il y a Service Canada, c'est censé
27:27 s'inspirer de ça, donc qui a été fait, en grande partie d'ailleurs,
27:30 pour faire des économies dans les années 80,
27:33 - Oui, mais est-ce que ça fonctionne ? - dans les budgets.
27:36 - Tout ce qui m'intéresse, c'est est-ce que ça fonctionne au Canada ? - Non, parce que ce qu'on voit,
27:39 c'est de la poudre de perlimpinpin, ici en France, c'est un changement,
27:42 non, c'est pas véritablement un changement.
27:45 - Mais ici, il y a quand même une volonté, attendez, attendez,
27:48 je ne vais pas défendre le texte, mais je rappelle
27:51 ce que veut faire, ce que veut l'objectif
27:54 de ce texte, une personne qui demande le RSA sera
27:57 automatiquement inscrite à France Travail. Bon, il y a aujourd'hui
28:00 1 800 000 bénéficiaires du RSA.
28:03 40% des bénéficiaires sont à Pôle emploi,
28:06 seulement 40% aujourd'hui. L'objectif,
28:09 c'est que chaque bénéficiaire
28:12 du RSA soit inscrit à
28:15 France Travail pour lui permettre, peut-être, de se mettre à travailler,
28:18 de trouver une formation et ensuite un boulot.
28:21 Pourquoi est-ce que c'est contestable ? Je pose la question.
28:24 - Il n'y a pas de contestation sur le fait d'aider ces personnes-là.
28:27 Personne ne le conteste. Ce qui est contestable, c'est qu'il y a
28:30 plein d'angles morts qui ne sont pas couverts.
28:33 La plupart du temps, vous avez un tiers aussi, c'est peut-être pas dans vos chiffres,
28:36 de personnes qui pourraient avoir le RSA et qui n'y ont pas recours.
28:39 - C'est la raison pour laquelle nous voulons le mettre. - Mais justement, il faut l'automatiser.
28:42 - C'est justement si vous êtes inscrit à France Travail,
28:45 vous serez le Sénégal. Vous ne serez plus ignoré.
28:48 - Et la grande réforme, ce serait de l'ouvrir. C'est 25 ans à 18 ans.
28:51 C'est-à-dire que dans notre pays, on accepte qu'il y ait une partie de notre population
28:54 qui n'ait pas accès à ces minima et qui peut vivre dans la pauvreté,
28:57 c'est la jeunesse. Et ça, c'est scandaleux.
29:00 Ça, ça serait une vraie réforme. Pourquoi les jeunes
29:03 n'ont pas le droit d'accéder à un minimum vital
29:06 que à partir de 25 ans on peut...
29:09 - Mais c'est eux qui sont le juste dans la précarité et qui peuvent en avoir le plus besoin
29:12 pour pouvoir faire des études justement en n'ayant pas
29:15 la boule au ventre, parce qu'il y a beaucoup d'étudiants dans notre pays
29:18 qui ne mangent pas à leur faim, qui font... Et ça, ça serait
29:21 une véritable avancée, une véritable mesure. Mais on ne va pas vers ça.
29:24 Le problème, c'est qu'on montre toujours du doigt les mêmes,
29:27 ceux qui gagnent le moins, et on ne s'attaque pas à ceux qui gagnent le plus.
29:30 Parce que là, il y a des études, par contre, qui montrent... - Ah non, mais ça c'est autre chose.
29:33 - Non, c'est pas autre chose. - Mais ne mélangeons pas tout. - Mais si, tout, il faut mélanger.
29:36 Parce que quand on axe sur un sujet procès... - Oui, ça me fait penser confus.
29:39 - Non, ça n'est pas anodin d'axer plutôt sur une catégorie de la population
29:42 plutôt que s'occuper de l'autre. Ça n'est pas anodin.
29:45 - Est-ce que l'objectif du plein emploi est un bon objectif ?
29:48 - Oui. - Est-ce qu'il faut y parvenir ? - Évidemment.
29:51 - Édouard Dorian-Sypelle, et ensuite Jérôme Bocher.
29:54 - Et du bon emploi, bien payé. Parce que les salaires sont
29:57 très bas en France également. Très très bas.
30:00 - Oui, le plein emploi est un excellent objectif
30:03 à atteindre, et nous sommes en train de l'atteindre.
30:06 Nous sommes autour de 7,1%
30:09 de chômage. Moi, j'ai connu une période
30:12 où il y était autour de 10, pendant ces
30:15 dernières années, voire davantage.
30:18 Donc c'est une belle chose. Il y a un deuxième problème.
30:21 Malgré ce faible taux de chômage,
30:24 qui se rapproche du taux de plein emploi,
30:27 autour de 5% de chômage, il reste un chômage
30:30 structurel assez profond, très difficile
30:33 à traiter par les pouvoirs publics
30:36 et par notre société. Il est donc légitime de vouloir
30:39 améliorer, par des réformes
30:42 des structures, des institutions et des politiques,
30:45 pour mieux traiter ce chômage
30:48 de masse pour une partie de la population qui est souvent très éloignée.
30:51 Donc moi, je trouve que c'est utile de faire cette réforme de France
30:54 Travail pour ces raisons-là, pour améliorer le traitement de ce chômage structurel,
30:57 même si le chômage diminue en France de manière
31:00 forte. Et on s'aperçoit que c'est à chaque fois la même chose.
31:03 C'est ceux qui ont le moins d'études, qui sont le plus éloignés de l'emploi,
31:06 qui ont l'expérience, qui ont le plus de mal à trouver
31:09 une première expérience qui leur permet de rentrer de manière
31:12 significative sur le marché de l'emploi et d'avoir un emploi dans la durée.
31:15 Deuxième point important, ce RSA,
31:18 jusqu'à présent, minimum un tiers
31:21 des gens qui peuvent en bénéficier n'en bénéficient pas pour des raisons
31:24 administratives, parce que ça n'a pas comment le faire. On m'a proposé de le faire
31:27 à la source. C'était une proposition de campagne d'Emmanuel Macron.
31:30 Il attient sa promesse et dans la réforme
31:33 en question, on propose en effet, on s'inscrit à France Travail,
31:36 on est automatiquement bénéficiaire du RSA. Donc c'est une avancée.
31:39 Je ne sais pas si c'est la solution miracle, je n'y crois pas
31:42 aux solutions miracles, mais il faut qu'on soit plus agile, plus mobilisé,
31:45 plus intelligent, qu'on ait le courage de réformer pour s'attaquer
31:48 à cette part de chômage structurelle qui touche toujours les valeurs.
31:51 - Alors sur le RSA, c'est une forme d'entrée
31:54 dans le parcours professionnel. Il y a quand même un autre
31:57 chiffre qu'il faut regarder, c'est que 61% des bénéficiaires du RSA
32:00 disent avoir besoin d'aide et d'accompagnement
32:03 pour aller vers le travail. Qu'est-ce que vous en pensez,
32:06 Jérôme Bachet ?
32:09 - J'ai l'avantage d'être sans doute l'un des plus vieux ici
32:12 et donc d'avoir écrit, j'étais en cabinet ministériel,
32:15 et la loi créant Pôle emploi et la loi créant le RSA.
32:18 J'ai l'avantage d'être conseiller départemental
32:21 et d'être le seul et de gérer le RSA.
32:24 On va vous dire les choses simplement. Au RSA, vous avez
32:27 des gens qui, au moment où il y avait
32:30 un chômage de masse, étaient sous-qualifiés,
32:33 etc., et étaient très loin de l'emploi, donc c'était une des façons
32:36 de les aider. Et puis, une partie des gens,
32:39 les 61% et peut-être même plus, qui sont
32:42 très très éloignés de l'emploi et qui ne sont même pas employables.
32:45 Il faut dire les choses. Il y a un public difficile qui n'est pas employable.
32:49 Mais vous croyez que les départements se sont tournés
32:52 les pouces sur le RSA ? C'est le département qui paye le RSA
32:55 aujourd'hui, et c'est le département
32:58 qui est en charge de l'insertion.
33:01 Et donc, qu'est-ce qu'on fait dans tous nos départements, quelle que soit la couleur ?
33:04 On fait des chantiers d'insertion, peut-être que les crédits ont diminué
33:07 sous Emmanuel Macron, pour insérer
33:10 les gens au RSA. On prend nos RSAistes, comme on dit vulgairement,
33:13 pour les mettre dans ces chantiers d'insertion.
33:16 Voilà ce qu'on essaye de faire. Aujourd'hui,
33:19 le chômage diminue sans
33:22 France Emploi. C'est là encore de la poudre
33:25 de Père Limpopo pour laisser son nom et avoir tout réformé selon France.
33:28 Et une autre chose importante, qu'est-ce qu'on met dans
33:31 France Emploi ? C'est France Travail,
33:34 pardon. Ça n'a rien à voir avec Pôle Emploi.
33:37 On met les missions locales. Les missions locales, c'est ce qui
33:40 sert les jeunes, les jeunes adultes. - Les missions locales, les cartes emploi pour les handicapés,
33:43 et les collectivités locales qui vont travailler en réseau.
33:46 - Oui, on les oblige, alors qu'aujourd'hui ça marche très bien
33:49 avec les missions locales, sur une base volontaire.
33:52 - Oui, on fait, une fois encore, un grand machin depuis Paris,
33:55 alors que ça fonctionne aujourd'hui, le chômage diminue,
33:58 le chômage diminue, et on se dit "tiens, on va faire une réforme pour dire que c'est une réforme".
34:01 - Très bien, mais est-ce que oui ou non, vous êtes pour ou contre ?
34:04 - Attendez, attendez, on va pas tout mélanger,
34:07 parce qu'on est en train de tout mélanger. Je voudrais qu'on se concentre sur le RSA.
34:10 Sur les bénéficiaires du RSA. Alors, Jérôme Bachet,
34:13 est-ce que le fait de les inciter,
34:16 parce que c'est pas inscrit dans la loi,
34:19 mais il y a une expérimentation dans 18 départements qui est conduite,
34:22 de les obliger, plus qu'inciter,
34:25 à 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire,
34:28 formation, ou... - J'y suis très favorable.
34:31 - Vous y êtes favorable ou pas ? - Très favorable.
34:34 - Pourquoi ça n'a pas été fait jusqu'à maintenant ? - Parce qu'il y a eu des interdictions
34:37 faites, le premier département qui a tenté de le faire,
34:40 c'était le Barin. Et tout ça a été
34:43 cassé à l'époque, en disant qu'on ne pouvait pas les obliger.
34:46 Donc il a fallu un élément de la loi. - Vous y êtes très favorable ?
34:49 - Très très favorable. - Donc vous êtes favorable à cette réforme ? - Pas à toute cette réforme.
34:52 À la partie sur le RSA pour maintenant que le chômage a baissé,
34:55 pouvoir les remettre au travail et à l'emploi, c'est possible. Il faut le faire.
34:58 - Bien, on va couper là notre débat parce que
35:01 d'abord on a un peu de pub, ensuite je voudrais avoir
35:04 les dernières informations en provenance d'Annecy. Vous êtes
35:07 sur Sud Radio, vous n'en ratez rien tout de suite.
35:10 - Bien, Félix Mathieu, à ton dos, nouvelles informations sur ce qui s'est passé à Annecy.
35:13 - Un nouveau bilan humain, 5 blessés,
35:16 dont 4 enfants très bas âge. 3 des victimes ont leur
35:19 pronostic vital engagé, 2 enfants et un adulte,
35:22 ajoute une source proche du dossier cité par l'agence France Presse.
35:25 C'est donc le nouveau bilan de cette attaque au couteau vers 9h45
35:28 dans une aire de jeu de ce grand parc à Annecy,
35:31 au bord du lac d'Annecy. Selon l'identité déclarée
35:34 par l'agresseur, il est donc de nationalité syrienne, demandeur d'asile,
35:37 inconnu des fichiers de la police. Il est né en 1991,
35:40 le trentenaire, donc, a été maîtrisé,
35:43 puis interpellé dans la foulée. Le caractère terroriste
35:46 ou non de l'attaque est en cours d'évaluation,
35:49 selon cette même source proche du dossier cité par l'AFP.
35:52 En tout cas, il s'en est pris, donc, ce matin, peu avant 10h,
35:55 à ses enfants en bas âge, en très bas âge, qui se trouvaient
35:58 dans une aire de jeu de ce grand parc près du lac d'Annecy,
36:01 dans le secteur du Pacquiez. Une classe d'école maternelle
36:04 se trouvait notamment sur place. Selon le quotidien régional,
36:07 le Dauphiné libéré, les victimes ont été transférées au centre hospitalier
36:10 d'Annecy-Genevois. Les témoins ont été acheminés
36:13 dans un bâtiment proche des lieux du drame, à bord bouclé
36:16 par un important dispositif policier. La première ministre
36:19 se rend sur place. Elle va être rejointe par Gérald Darmanin,
36:22 qui a interrompu son séjour à Bruxelles. - Alors, évidemment,
36:25 il faut se poser la question. Alors, nous n'avons pas
36:28 la réponse, mais poser des questions, c'est toujours utile.
36:31 S'agit-il d'un acte terroriste ?
36:34 Ça, il est évident que... - Edouard Doré en s'y pèle.
36:37 - Je vais être très honnête et sincère avec vous, Jean-Jacques Bourdin.
36:40 J'y ai pensé depuis que j'ai écrit cette affaire.
36:43 Je n'ai pas voulu aller plus vite que la musique, mais il n'y a pas de raison
36:46 qu'a priori, on exclut l'hypothèse
36:49 d'un acte terroriste. Pourquoi ?
36:52 Parce que ça correspond tout à fait au mode d'action
36:55 terroriste qu'on connaît depuis une dizaine d'années
36:58 et dont notre pays a déjà souffert. C'était des actes
37:01 "qui peuvent apparaître isolés"
37:04 ou avec un minimum de coordination, ce que certains
37:07 dans la gendarmerie nationale qualifiées
37:10 parmi les spécialistes de la lutte anti-terroriste dans la gendarmerie,
37:13 ils appelaient ça le "solo-jihad". Donc, il n'y a pas de raison
37:16 d'exclure. En tout cas, ça n'enlève rien à la douleur
37:19 qu'est la nôtre. J'ai une pensée pour
37:22 tous ces enfants, leurs parents. Je souhaite qu'ils se rétablissent au plus vite.
37:25 Je crois que toute la nation est là-dessus, sur cette priorité.
37:28 Mais nous attendrons que les faits confirment
37:31 les hypothèses pour savoir quelle est la nature de cet acte.
37:34 - À cette étape-là, il ne faut rien exclure. Effectivement, c'est possible.
37:37 Notre pays n'est pas préservé du terrorisme.
37:40 - Il y a une forte poussée de demandes d'asile
37:43 depuis quelques mois. - Il y a eu le refus d'essence
37:46 quand vous parlez à la police de la Générale des frontières.
37:49 On l'a revu récemment au Sénat avec le nouveau texte
37:52 sur la douane, que nous avons voté très largement.
37:55 Depuis un an,
37:58 l'été dernier, il y a une reprise à la frontière
38:01 des Alpes de l'immigration
38:04 massive. - Attendez, je vous interromps.
38:07 Je vous interromps parce que nous avons Fabrice Galatioto
38:10 qui est délégué régional FGP-Policefo
38:13 qui est avec nous
38:16 dans une minute.
38:19 - Il est 11h54. Il est là ou pas ?
38:22 - C'est une réaction d'Emmanuel Macron. À l'instant, Emmanuel Macron
38:25 dénonce une attaque d'une lâcheté absolue.
38:28 Ce sont les mots du chef de l'État. - Fabrice Galatioto, bonjour.
38:31 - Oui, bonjour. - Délégué régional
38:34 FGP-Policefo. On se posait la question.
38:37 Vous n'avez pas apporté la réponse, mais
38:40 vous vous posez aussi la question. Acte terroriste ou pas ?
38:43 - On peut se poser la question.
38:46 Effectivement, vous avez raison. Après, c'est trop tôt
38:49 pour y répondre. Aujourd'hui, mes collègues sont
38:52 à fond sur le terrain, en fond en investigation, en train
38:55 de s'assurer qu'il s'agit bien d'un acte isolé.
38:58 C'est un peu le moment de combat, je ne vous cache pas. Et donc, difficile
39:01 pour vous comme pour nous de faire des informations à cet heure-ci.
39:04 - Ça, évidemment. Mais vous pensez
39:07 évidemment aussi à la possibilité
39:10 que ce soit un acte terroriste. On est bien d'accord ?
39:13 - C'est une possibilité.
39:16 - Fabrice Galatioton, parlez. Il y a un instant
39:19 de la forte pression
39:22 aux frontières. Vous êtes
39:25 région Auvergne-Rhône-Alpes, délégué
39:28 régional. Forte pression aux frontières ces derniers mois ?
39:31 - Effectivement, c'est une pression migratoire
39:34 qui est constante, qui est de plus en plus forte.
39:37 Mes collègues s'en rendent compte parce que le nombre de migrants
39:40 est de plus en plus important. Et tout ce qui découle
39:43 de leur présence, que ce soit en activité
39:46 individuelle ou autre, ça crée un sentiment
39:49 d'insécurité qui est fort également.
39:52 Et Altyn n'y coupe pas. Parce qu'en plus, là, on était
39:55 dans un quartier vraiment très tranquille, mais
39:58 Altyn n'y coupe pas non plus. - Oui. Vous étiez
40:01 en alerte depuis plusieurs mois ?
40:04 - À quel sujet ? - Au sujet de cette pression
40:07 migratoire, non seulement
40:10 vous, mais en plus, vous le constatez sur le terrain.
40:13 - Oui, oui, tout à fait. C'est ce que constatent mes collègues
40:16 au quotidien sur le terrain, où la pression migratoire est de plus en plus
40:19 forte. Que vous dire de plus
40:22 à ce sujet-là ?
40:25 Voilà, c'est pas une... La première chose
40:28 que m'a dit mon collègue du 74 quand je l'ai appelé, c'était ça.
40:31 C'est latent. C'est de plus en plus fort
40:34 depuis des mois. - Depuis des mois.
40:37 Bien, merci beaucoup Fabrice Galatiotto. Merci.
40:40 Réaction, rapide ? - Juste, non, mais la police
40:43 de l'Agence des frontières et la gendarmerie mobilisent leurs
40:46 réservistes pour tenir les frontières.
40:49 Donc très fortement, ce sont des policiers qui sont plus proches
40:52 de la retraite, voire très très proches de la retraite
40:55 de 64 ans, qui sont en train de tenir les frontières
40:58 parce qu'il faut la tenir 24 heures sur 24 tellement
41:01 il y a les services... - C'est pour les migrants.
41:04 C'est l'immigration clandestine organisée.
41:07 Quand on arrive de manière clandestine, vous créez des situations
41:10 de détresse absolue. - Alors attendez, parce que là, il était
41:13 demandeur d'asile, si j'ai bien compris. - Oui, mais vous pouvez arriver illégalement
41:16 et être demandé de l'asile. - Oui, c'est vrai.
41:19 D'ailleurs, on connaît très bien, moi j'ai beaucoup travaillé sur ces questions
41:22 à l'Assemblée nationale, et on sait très bien qu'elles sont
41:25 y compris les modalités d'infiltration
41:28 de terroristes ou de gens qui veulent
41:31 s'apprêter à porter des actes terroristes. Les filières de migrants
41:34 ou de clandestines et d'immigration clandestine
41:37 embarquent souvent des personnes qui ont des velléités
41:40 terroristes, islamistes sur notre sol.
41:43 Ainsi qu'un certain nombre de terroristes sont passés
41:46 chez nous, on s'infiltre parmi les migrants
41:49 ou les réseaux qui les portent. Voilà, ça c'est une réalité.
41:52 Laissons l'enquête faire les choses, mais sur ce sujet-là
41:55 parce qu'à un moment donné, je veux dire les choses
41:58 moi je n'ai jamais fait un tabou, je pense qu'il faut être très dur
42:01 contre tous ceux qui veulent porter atteinte contre nous, contre toute cette
42:04 idéologie mortifère, ceux qui veulent porter des actes terroristes
42:07 contre nous, et la France elle a toujours été plus forte, on l'a démontré
42:10 même si à chaque fois qu'on est frappé, ça fait un mal absolu
42:13 innommable. En revanche, sur les choses qu'on peut faire, parce qu'on est des dirigeants
42:16 politiques, et très vite, sur la question de ces filières
42:19 et cette pression à l'immigration, même si elle n'est pas massive
42:22 elle est plus forte que d'habitude, je pense que c'est là des sujets
42:25 où l'Europe peut agir de plus en plus fortement.
42:28 Là on peut approfondir l'Europe sur des projets concrets
42:31 de lutte contre les flux d'immigratoires à ses frontières
42:34 et on a fait beaucoup ces dernières années et je pense qu'on peut
42:37 se coordonner et coopérer beaucoup mieux encore. - Merci messieurs
42:40 d'être venus nous voir ce matin, merci beaucoup, il est presque
42:43 midi, on est un tout petit peu en retard, mais vous allez
42:46 continuer après midi, nous allons poursuivre évidemment
42:49 et je recevrai juste à 12h05, 12h10
42:52 le docteur Gilles-Marie Vallée
42:55 qui est psychiatre et pédopsychiatre.
42:58 Il est, oui, 11h59.

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