Compte tenu des bouleversements nés de l’épidémie de Covid, de la guerre en Ukraine et du changement climatique, les équilibres qui semblaient acquis sont désormais menacés. La France, grande nation agricole, peut-elle jouer un rôle dans la nécessaire sécurisation alimentaire mondiale ? Et mieux, peut-elle le faire en mettant en avant sa vision durable et vertueuse de l’agriculture ?
Regards croisés - Quelles actions concrètes pour accélérer la décarbonation ?
François Mandin, Président, APAD
Samuel Vandaele, Président, France Carbon Agri Association (FCAA)
Regards croisés - Quelles actions concrètes pour accélérer la décarbonation ?
François Mandin, Président, APAD
Samuel Vandaele, Président, France Carbon Agri Association (FCAA)
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00:03 On va maintenant parler d'un sujet absolument crucial,
00:17 on va parler carbone.
00:19 On va parler carbone avec François Mandin,
00:21 qui est le président d'une petite association
00:24 qui monte, qui monte, qui monte, qui s'appelle APAD,
00:27 pour une agriculture de conservation des sols.
00:29 Venez, François, installez-vous.
00:32 Et avec vous, Samuel Vandel,
00:34 qui est, comme chacun sait,
00:36 l'ancien président des Jeunes agriculteurs,
00:37 mais qui a changé de casquette
00:39 et qui est aujourd'hui, en plus de son activité agricole,
00:41 vous êtes tous les deux agriculteurs.
00:43 Samuel, vous êtes le président
00:44 de France Carbone Agri Association,
00:47 une organisation qui oeuvre pour la création
00:50 d'un marché carbone en France.
00:51 Alors on va reprendre ça depuis le début,
00:53 parce qu'un marché carbone agricole,
00:56 on sait qu'il y a un rapport entre l'agriculture et le carbone.
00:59 On sait pas trop trop lequel, en fait.
01:01 Enfin, peut-être si quand même un peu.
01:03 Samuel, on va commencer avec ça.
01:05 Le carbone, l'agriculture, c'est quoi, le lien ?
01:07 Voilà, en faisant simple, parlons des plantes et tout ça.
01:11 -Merci, Emmanuelle. Bonjour à toutes et à tous.
01:13 Alors en fait, le lien, il est clairement évident.
01:16 Le carbone, ça repose sur 3 piliers
01:19 quand on est côté industrie,
01:20 sur 3 piliers côté agriculture,
01:22 et sachant qu'on en a 2 en commun.
01:25 Notre objectif à tous, sur le 1er pilier,
01:27 c'est bien sûr éviter, éviter les émissions.
01:31 Le 2e pilier, c'est réduire.
01:33 Et ça, c'est un pilier qu'on a tous ensemble en commun
01:36 pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
01:39 Le 3e pilier, côté industrie ou côté concitoyen,
01:43 il va être bien sûr la compensation,
01:45 qui est le 3e pilier, la compensation,
01:47 je parle bien de la compensation des émissions incompressibles.
01:49 Notre objectif est déjà d'avoir agi fortement
01:52 sur les 2 premiers piliers.
01:53 Et côté agriculteur, le 3e pilier, c'est la séquestration.
01:57 Aujourd'hui, on travaille avec du vivant, le sol.
02:00 Notre patron, c'est le climat.
02:01 Et donc, on doit faire en sorte de pouvoir relever le défi
02:05 avec l'agriculture régénératrice,
02:07 de pouvoir capter, stocker plus de carbone dans nos sols
02:11 pour rendre ce service supplémentaire à nos concitoyens.
02:14 -Concrètement, une plante qui pousse,
02:16 elle capte du carbone dans l'air et elle le ramène dans le sol ?
02:19 -Elle capte du carbone, pas seulement.
02:22 Elle capte aussi de l'azote atmosphérique,
02:23 beaucoup d'autres éléments qu'elle restitue à la terre.
02:29 On fait derrière de la matière organique
02:31 grâce à la décomposition et à l'humus.
02:34 Et donc, en fait, cette vie du sol
02:36 est conditionnée qu'au fait qu'elle capte du carbone.
02:40 C'est-à-dire que s'il n'y a pas le carbone avec la matière,
02:42 on n'est pas capable d'enrichir nos terres
02:44 en éléments fertilisants et en éléments minéraux
02:47 pour les restituer à la culture d'après.
02:50 C'est pour ça qu'on est partis aussi
02:52 vraiment sur la couverture de nos sols,
02:55 c'est-à-dire faire en sorte que pendant la partie hivernale,
02:57 on puisse couvrir nos sols avec des plantes
03:00 que l'on ne va pas forcément récolter,
03:03 qui vont juste servir à capter du CO2,
03:06 capter de l'azote,
03:07 mais aussi réintroduire de la biodiversité dans le sol,
03:09 qui vont être restituées au sol
03:11 pour faire en sorte que l'ensemble de ces minéraux
03:13 soit disponible pour la culture d'après.
03:15 Et puis, c'est beaucoup d'espèces.
03:17 Alors, le problème, on va en parler,
03:20 c'est que l'agriculture de conservation des sols,
03:22 c'est pas une science écrite dans un bouquin,
03:24 parce qu'elle doit s'adapter à son territoire,
03:26 à son terroir, à son type de sol,
03:28 et puis aussi à l'équipement de l'agriculteur,
03:30 parce que l'agriculteur est vraiment au centre du projet.
03:33 Typiquement, chez moi, aujourd'hui, en interculture,
03:37 je mets du lin, qui va avoir la capacité
03:40 de fissurer mon sol, de laisser passer l'eau
03:43 pour, justement, éviter les inondations
03:45 en cas d'excès d'eau,
03:46 qui va aussi permettre réellement d'étaler,
03:49 de faire la structure du sol,
03:50 donc qui va m'éviter de labourer.
03:52 Je mets de la phacélie.
03:53 La phacélie, elle, elle va capter les nutriments,
03:56 elle va stocker les nutriments
03:58 qui auront été captés par les autres plantes,
04:00 qui est une plante aussi pollinisatrice,
04:02 et donc qui va pouvoir permettre de donner à manger
04:05 à nos pollinisateurs pendant une période
04:07 où il y a moins à manger,
04:08 après la récolte des tournesols,
04:09 qui est la dernière plante
04:12 sur laquelle elles peuvent trouver à manger avant l'hiver.
04:15 Je vais mettre de la veste,
04:16 la veste qui va capter de l'azote atmosphérique,
04:18 qui va la stocker grâce à la phacélie,
04:21 et puis tout un tas d'autres espèces
04:23 qui vont enrichir mon sol et capter, stocker du carbone.
04:26 -Si je voulais qu'on fasse ce point très technique
04:28 sur le carbone, on va continuer avec vous, François Mandin,
04:31 c'est qu'après, on aura un 2e temps dans cette discussion,
04:33 c'est comment est-ce qu'on valorise ce carbone agricole ?
04:36 Alors vous, François Mandin,
04:37 vous êtes l'apôtre, disons, oui, peut-être le messie,
04:41 le pape de l'agriculture de conservation des sols.
04:45 Alors c'est une thématique qui a émergé assez récemment
04:47 dans le débat public en France, on en fait ailleurs dans le monde.
04:50 Vous, vous vous êtes dit, il faut qu'on arrive à développer
04:52 cette agriculture qui est extrêmement vertueuse
04:54 en termes de captation de carbone, en termes de vie des sols.
04:57 Alors racontez-nous qu'est-ce que c'est
04:59 l'agriculture de conservation des sols
05:00 et pourquoi ça a un intérêt en termes et de biodiversité
05:04 et de captation de carbone dans les sols.
05:06 Alors François, vous êtes agriculteur en Vendée,
05:10 ça, c'est pour le détail.
05:11 -Celui-là marche mieux. Oui, bonjour à tous.
05:14 Je suis agriculteur en Vendée depuis quelques années, 40 ans.
05:17 J'ai fait 40 récoltes
05:18 et j'ai transformé ma ferme avec mes associés
05:21 il y a maintenant 30 ans
05:23 en supprimant le labour, en ayant comme idée,
05:28 on est en bordure du Marais-Poix-de-Vin,
05:30 des problèmes environnementaux,
05:31 avec des problèmes de sol très, très léger,
05:33 cargilo-calcaire, et on voyait,
05:35 moi, j'étais installé depuis 15 ans déjà,
05:37 et on voyait que les sols perdaient la quantité de carbone,
05:40 des taux de matière organique qui étaient à 4, 3, 4,
05:44 5 dans des sols de cargilo-calcaire, c'est à peu près logique,
05:47 étaient descendus en dessous de 3, 2,5.
05:49 Et ça a été dit, mais je le répète,
05:52 le carbone du sol, c'est la vie du sol.
05:55 Et dans les années 90, j'ai eu la chance
05:58 ou l'esprit suffisamment ouvert pour rencontrer des gens
06:01 qui, à l'échelle internationale,
06:03 travaillaient sur ces notions-là,
06:04 et notamment les notions d'érosion.
06:07 Parce que l'agriculture de conservation des sols,
06:09 elle a été inventée par des Français, du CIRAD,
06:13 au Brésil.
06:14 Parce qu'il y avait des conditions climatiques extrêmes
06:17 qui faisaient que si on mettait en culture
06:19 la forêt amazonienne, une partie,
06:21 eh bien, au bout de 5 ans, l'eau avait ôté le sol.
06:25 Et ils se sont dit, comment on pourrait faire
06:26 pour faire de l'agriculture en préservant le sol ?
06:29 Et petit à petit est née cette idée de ne plus travailler le sol,
06:32 et est née l'idée aussi
06:34 qu'il ne suffirait pas de ne pas travailler.
06:37 Il faut ne pas le travailler et le couvrir en permanence
06:41 parce que, dans la nature, un sol n'est jamais nu.
06:44 C'est une invention humaine de rendre les sols nus.
06:48 Si vous avez un sol nu,
06:50 vous avez de l'érosion par le vent et de l'érosion par l'eau.
06:54 Et vous avez une perte de porosité dans le sol
06:57 qui réduit son potentiel de production.
06:59 Et c'est ces principes-là qui, petit à petit,
07:01 sont devenus, comment dire, évidents,
07:06 comme étant une source de solution à ces enjeux
07:09 de préserver la quantité de carbone des sols,
07:12 de préserver la qualité de l'eau
07:14 en empêchant le sol d'aller dans l'eau.
07:16 Je le redis quand même.
07:18 S'il y a dans l'eau des éléments chimiques,
07:23 aujourd'hui, c'est parce que le sol s'en va dans l'eau.
07:26 Si le sol ne s'en va pas dans l'eau,
07:28 il n'y a pratiquement rien dans l'eau.
07:30 Derrière une prairie, il pleut, l'eau sort d'une prairie,
07:33 vous n'avez pas de potasse, de phosphore,
07:37 tout est bloqué dedans.
07:38 Et dans les cultures, c'est pareil.
07:39 Donc un enjeu de protection de l'eau
07:42 est un enjeu d'améliorer, d'agrader les sols
07:46 tout en produisant en quantité.
07:48 Et l'agriculture de conservation des sols,
07:50 c'est donc 3 grands principes.
07:52 La réduction jusqu'à l'arrêt total du travail du sol.
07:56 Vous voyez la révolution sociologique.
07:58 C'est quand même compliqué.
08:00 La 1re fois que je l'ai fait, mon père,
08:02 il n'était pas trop joasse.
08:04 Problème sociologique très fort.
08:06 Le lien familial au travail du sol, c'est pas simple.
08:09 Le 2e, c'est couvrir les sols en permanence.
08:12 Donc je récolte, je sème.
08:14 Et la 2e récolte, c'est pour le sol.
08:16 Là, je vais récolter du lin la semaine prochaine.
08:18 Je vais sommer dans la foulée, dans les 3 jours,
08:22 des couverts d'été.
08:23 Ce couvert d'été, ça sera pour nourrir le sol.
08:26 C'est essentiel.
08:27 C'est essentiel de faire en sorte qu'on augmente
08:31 et qu'on accumule le carbone.
08:32 Et le 3e pilier,
08:34 c'est la diversité des espèces cultivées.
08:37 Pour que le sol fonctionne sans qu'on le travaille,
08:39 il faut qu'il soit vivant.
08:40 Pour qu'il soit vivant, il faut qu'il ait 50 % de matières minérales,
08:44 25 % d'eau, 25 % d'air.
08:46 Donc qu'il soit poreux.
08:49 Pour faire ça, il faut absolument une diversité d'espèces.
08:53 Et donc, il faut pouvoir utiliser la diversité des espèces
08:57 qui structurent, comme ça vient d'être dit,
08:59 le sol avec des racines différentes
09:01 qui puissent capter l'azote de l'air.
09:03 Donc c'est ces 3 grands principes
09:04 qu'on applique en agriculture de conservation des sols.
09:07 Et je tiens à dire que ça se fait partout dans le monde.
09:10 Et d'ailleurs, quand je suis arrivé,
09:11 j'ai vu qu'il y avait quelqu'un de l'OCP.
09:13 Eh bien, pendant les 3 jours, hier, aujourd'hui et demain,
09:16 c'est le congrès africain
09:18 de l'agriculture de conservation des sols,
09:19 parce qu'en Afrique, aujourd'hui,
09:22 et notamment dans toute l'Afrique,
09:24 c'est l'agriculture de conservation des sols
09:26 qui peut porter un développement de production.
09:29 Parce qu'il faut absolument produire
09:31 un maximum de biomasse à l'unité de surface
09:35 pour résoudre les problèmes environnementaux.
09:36 Je le redis, il faut produire un maximum de biomasse
09:40 à l'unité de surface pour protéger,
09:42 produire et protéger en même temps.
09:44 Par contre, il faut qu'une partie de cette production
09:46 soit réservée pour le sol.
09:50 -C'est comme quand on dit, quand on fait du café,
09:51 on laisse une cuillère pour la cafetière.
09:53 Eh bien, là, on laisse une récolte pour le sol.
09:55 Alors, vous avez mené des expériences super intéressantes
09:57 avec le réseau des fermes Apad.
10:00 Vous aviez estimé, il y a quelques années,
10:02 que le système d'agriculture de conservation des sols
10:05 permettait de ramener à peu près une tonne de carbone
10:07 à l'hectare chaque année.
10:08 Vous avez révisé les chiffres à la hausse,
10:10 à la lumière des expériences réelles,
10:13 et là, vous dites, c'est plutôt une tonne 7 de carbone
10:16 chaque année en plus dans le sol grâce à ces techniques-là.
10:18 -Alors, attention, parce que dans ces sujets-là...
10:20 -Vous êtes certainement plus précis que moi.
10:22 -Il faut faire très attention de quoi on parle.
10:24 Entre les certificats carbone, le CO2, le carbone,
10:28 la matière organique.
10:30 Alors, dans un sol en agriculture de conservation des sols,
10:33 je connais pas la salle,
10:36 mais je suppose que vous avez tous des notions
10:37 un petit peu de composition d'un sol,
10:41 on a un pourcentage de matière organique.
10:43 Je vous ai dit 3% de la masse globale.
10:45 Un sol sur 30 cm, ça fait 3 000 tonnes.
10:49 Eh bien, vous avez grosso modo 3% de ces 3 000 tonnes
10:52 qui sont de la matière organique.
10:54 C'est pas du carbone, la matière organique qui sont dedans.
10:57 On peut la caractériser par des analyses.
10:59 En agriculture de conservation des sols,
11:01 on a maintenant des analyses sur 20 ans.
11:03 On augmente ce taux de matière organique
11:05 de 0,1% par an.
11:08 Ca veut dire qu'en 10 ans, on passe de 3% ou de 2% à 3%.
11:14 Alors, si vous faites les calculs, il y a des matheux là,
11:16 vous le ferez, vous regarderez la quantité de matière organique
11:19 que ça représente.
11:20 Et donc, cette quantité de matière organique,
11:22 nous, on s'est dit, c'est ça, du stockage de carbone dans le sol.
11:25 Sauf que là, les chiffres qu'Emmanuel vient de donner...
11:28 -Ce sont les vôtres, François.
11:30 -Oui, mais ce sont des calculs
11:32 dans le cadre du label bas carbone
11:34 du ministère de la Transition écologique.
11:35 Parce que quand on a vu apparaître cette question du carbone,
11:38 les réseaux d'agriculteurs que je représente,
11:41 il y a une quinzaine d'associations en France
11:43 et on fait partie d'un réseau européen et mondial,
11:45 on s'est dit, on doit porter un projet label bas carbone
11:49 en tant qu'association qui travaille
11:51 pour la réussite de l'agriculture de conservation des sols.
11:54 Et dans le cadre du label bas carbone
11:56 du ministère de la Transition écologique,
11:58 on vient d'auditer 220 fermes sur 38 000 hectares
12:02 qui sont dans nos réseaux,
12:03 qui sont engagées dans un projet bas carbone.
12:06 Sur les 38 000 hectares qui ont été diagnostiqués
12:10 par la méthode, je le répète,
12:12 par la méthode grande culture
12:14 du ministère de la Transition écologique,
12:16 est apparu que l'équilibre
12:18 entre la réduction des gaz à effet de serre
12:21 et le stockage du carbone dans le sol,
12:23 c'est donc ce chiffre-là dont on parle,
12:26 c'est bien l'équilibre, le bilan
12:28 qui définit des certificats carbone.
12:30 Et là, on pensait qu'on était autour d'une tonne
12:33 et sur les 38 000 hectares,
12:35 on est entre une tonne 6 et une tonne 7.
12:39 Et donc, on a la capacité de vendre, pour simplifier,
12:43 50 000 tonnes de certificats carbone aux entreprises
12:47 à partir de maintenant, parce qu'on a déposé notre dossier
12:50 et on est validés auprès du ministère.
12:52 Alors, là, voilà, on a compris le principe.
12:54 On génère du carbone et ça fait des certificats
12:56 parce que ça a une valeur désormais économique.
12:58 Alors, on va devoir reprendre ce point-là, Samuel Vandel.
13:02 Pardon, je m'appelle Samuel.
13:04 Le marché du carbone, qu'est-ce que c'est ?
13:06 Où on en est ?
13:08 Et comment ça s'applique au monde agricole ?
13:10 C'est un peu nouveau, quand même, cette thématique-là
13:13 de valoriser le carbone qu'on ramène dans le sol.
13:15 Où est-ce qu'on en est ?
13:16 -Alors, c'est très nouveau, mais juste avant,
13:18 j'aimerais juste faire une petite parenthèse,
13:20 si vous me le permettez,
13:22 on a beaucoup parlé de l'aspect végétal
13:23 et on a parlé peu du monde animal.
13:26 Et vous l'avez tous vu, vous l'avez tous lu,
13:28 que la partie animale fait beaucoup débat.
13:31 Il y a beaucoup d'experts qui font beaucoup de rapports
13:33 en ce moment.
13:34 Et j'aimerais juste ramener quelques éléments rationnels
13:36 ici, aujourd'hui.
13:38 Et entre autres, en parlant du rapport de la Cour des comptes...
13:40 -Alors, les vaches qui rôdent du métal.
13:41 -Voilà. Juste quelques chiffres.
13:43 Aujourd'hui, dans la plupart des rapports
13:45 qui sont mis en lumière,
13:47 c'est le fait qu'aujourd'hui, une vache émet par an
13:51 l'équivalent d'une tonne de CO2.
13:53 Ca, personne ne peut le contredire.
13:56 Les agriculteurs en premier.
13:58 Et on a la capacité, au travers des leviers,
14:00 on va y venir,
14:01 de diminuer ses émissions, entre autres,
14:04 sur la partie méthane, CH4 et autres.
14:06 Ce qu'on n'en prend pas,
14:08 et ce que personne ne prend en compte
14:10 dans tous les rapports,
14:11 c'est que s'il y a élevage, il y a prairie.
14:15 Et la démonstration vient d'être faite aussi sur le lessivage.
14:18 Une prairie, aujourd'hui,
14:20 on est entre 1,2 et 1,6 de tonnes absorbées,
14:25 séquestrées dans le sol.
14:26 Et vu qu'elle n'est pas très travaillée,
14:29 il n'y aura pas de perte en charge.
14:31 Ca, c'est le premier élément.
14:32 Deuxième élément,
14:33 c'est qu'une exploitation en polyculture élevage,
14:37 elle va aussi faire des stocks pour l'hiver
14:40 quand les vaches ne sont plus à l'herbe.
14:42 Et donc, ces rations-là sont souvent faites
14:45 à base de trèfle et à base de luzerne.
14:47 Quand on sème un trèfle et une luzerne,
14:50 on capte 1,6 t de CO2.
14:53 On passe à 20 t de CO2 séquestrés dans le sol.
14:58 Ce que je reproche à tous ces experts-là,
15:00 c'est qu'on prend l'aspect élevage par la vache,
15:04 mais derrière, il y a tous les éléments induits
15:06 et toute la biodiversité, aujourd'hui,
15:08 qui peut y avoir dans les prairies.
15:09 Donc moi, ce que je souhaiterais,
15:11 c'est que demain, on puisse avoir des rapports complets
15:13 qui prennent l'élevage dans sa globalité.
15:15 Et on pourrait même, demain, rajouter l'aspect méthanisation,
15:18 qu'elles soient en voie liquide ou en voie sèche,
15:21 grâce aux fumiers,
15:22 qui permet d'amener une nouvelle source d'énergie décarbonée
15:25 à nos concitoyens.
15:26 Et j'espère qu'un jour, on tombera sur ces gens-là
15:29 qui prendront de la hauteur
15:31 et qui ne verront plus la vache
15:32 que sur la partie méthane directe de la vache.
15:36 -C'est dit et c'est bien dit. François ?
15:38 -Je voulais juste compléter.
15:39 C'est que dans les 215 fermes qu'on a auditées,
15:43 il y a 40 % de fermes qui ont de l'élevage.
15:46 Et là, j'en profite,
15:48 les systèmes de calculs certificat carbone,
15:50 aujourd'hui, sont séparés.
15:53 Pour le ministère de la Transition écologique,
15:54 il y a une méthode bas carbone pour l'élevage
15:56 et une méthode bas carbone pour la grande culture.
15:58 Et nous, on a dit que le centre, c'est le sol.
16:01 C'est exactement ce qui vient d'être dit.
16:02 Le centre, c'est les sols.
16:04 La vache, c'est un...
16:06 Comment on peut le dire ?
16:08 C'est en 2e position.
16:09 C'est le sol qu'il faut prendre en 1er.
16:11 Et donc, j'espère que demain, on pourra faire évoluer
16:14 la façon de faire des diagnostics dans les fermes
16:18 pour donner toute la valeur à l'élevage
16:20 dans une ferme en polyculture élevage,
16:22 parce qu'on est tous d'accord,
16:24 et moi, je suis en Vendée,
16:25 vous connaissez la Vendée au niveau production,
16:26 c'est que la valeur de la polyculture élevage
16:29 dans les coins où il reste de l'élevage
16:31 est centrale et est urgente à rééquilibrer.
16:34 -C'est le système le plus vertueux, on va être clair.
16:36 Le système polyculture élevage en France,
16:38 où on est à l'herbe,
16:40 on restitue, on récupère le fumier
16:42 pour le remettre sur les cultures,
16:43 évite qu'on puisse rajouter des engrais d'origine chimique,
16:47 et donc, c'est le système le plus vertueux.
16:49 -Qu'est-ce que c'est, ce marché du carbone ?
16:51 Qui achète ? Qui vend ? Qu'est-ce qu'on vend ?
16:53 -Aujourd'hui, un agriculteur,
16:55 on va faire une photographie de son exploitation
16:58 sur les 5 dernières années de l'ensemble de ses pratiques,
17:01 de ses comptes de résultats, de ses bilans,
17:03 de ses analyses de sol,
17:04 de ses taux de mesure de matière organique,
17:06 comme ça a été dit à l'instant,
17:07 et donc, on va être capable de faire la balance
17:10 carbone de son exploitation.
17:11 Au travers de ça, un technicien va venir sur son exploitation
17:15 pour lui faire des préconisations.
17:16 L'objectif, c'est de préconiser des mesures
17:19 qui vont améliorer son bilan carbone,
17:21 c'est-à-dire diminuer les émissions de CO2,
17:24 comme je vous le disais sur les 2 premiers piliers au démarrage,
17:26 et augmenter sa séquestration du carbone.
17:29 Tous ces leviers-là doivent toujours être corrélés
17:32 à l'économique de l'exploitation,
17:35 à l'autonomie et à la résilience.
17:37 C'est-à-dire qu'il n'y a aucune mesure
17:39 qui va organiser la décroissance de l'exploitation.
17:42 Et ça, c'est pour nous très important.
17:44 On est toujours dans la production de denrées alimentaires
17:47 pour la souveraineté alimentaire de notre pays,
17:49 et c'est très important.
17:51 A partir de ce moment-là,
17:52 l'agriculteur, en tant que chef d'entreprise,
17:54 en tant que chef d'exploitation,
17:55 est pas lié à du normatif,
17:57 va choisir les mesures dans lesquelles il va s'inscrire.
18:00 Du semi de facéli dans les prairies,
18:04 de trèfle violet, plutôt,
18:07 des couvertures végétaux,
18:08 diminution de l'azote ammoniacal,
18:12 récupération du CH4 sur la partie animale.
18:15 -Le méthane. -Le méthane, pardon.
18:18 C'est diminution de l'âge au 1er vélage.
18:21 Une vache, aujourd'hui,
18:23 quand on attend un laps de temps trop long pour le 1er vélage,
18:25 il faut lui donner à manger.
18:26 Ça émet du méthane, ça consomme.
18:28 Et donc, en diminuant,
18:29 on est capable aussi d'avoir des leviers.
18:33 C'est tout un tas de leviers qui sont en train.
18:35 On a la partie grande culture,
18:37 l'élevage a été les pionniers sur ce système.
18:40 La grande culture nous a rejoints.
18:41 On attend d'ici peu la viticulture,
18:43 sur laquelle on a des leviers aussi extraordinaires
18:46 pour, entre autres, faire face à l'érosion et au ravinement,
18:49 qui est un vrai sujet en viticulture.
18:50 On a aussi, sur la partie porc-volaille,
18:53 on a la partie fruits et légumes, mais c'est plus compliqué
18:55 parce qu'entre serre, pas serre, serre chauffé,
18:57 c'est pas serre chauffé, hors sol, plein sol,
19:00 les méthodes sont très compliquées.
19:01 Et donc, à partir de ce moment-là,
19:03 l'agriculteur, quand il a choisi ses préconisations,
19:06 il s'engage dans un projet.
19:08 Ce projet, il va durer 5 ans.
19:11 Pendant ces 5 ans-là,
19:12 il va mettre en place toutes les méthodologies.
19:15 Et nous, à France Carbone Agri,
19:17 on va labelliser son projet
19:20 auprès du ministère de la Transition écologique.
19:22 On va le vérifier, on va le certifier.
19:24 Au bout des 2 ans et demi,
19:25 on va mettre à jour son bilan carbone
19:27 pour voir où il en est.
19:29 On va faire passer un auditeur indépendant
19:31 pour certifier l'exactitude
19:33 de ce qui a été fait sur l'exploitation.
19:35 Pareil au bout des 5 ans.
19:37 Et donc, au bout des 5 ans,
19:39 c'est là où il se verra verser la totalité
19:41 de ses crédits carbone.
19:42 On en verse déjà 40 % au bout de la 2e mi-parcours
19:45 et le reste au bout des 5 ans.
19:46 Et nous, pendant tout ce temps-là,
19:47 on va mettre en marché,
19:49 sur un marché volontaire de gré à gré,
19:52 des tonnes de CO2 des agriculteurs.
19:54 Alors, le marché gré à gré,
19:56 il se fait sur 3 solutions
20:00 vis-à-vis des entreprises.
20:02 La 1re, c'est l'entreprise qui veut acheter du verre.
20:05 Elle s'achète une image.
20:06 Je prends à l'état actuel des choses,
20:09 parce qu'il y a aussi une direction de vente
20:11 qui est mise sur la table,
20:13 mais c'est pas là où je m'éclate le plus.
20:15 La 2e, ça va être des entreprises
20:16 qui ont attaqué leur bilan carbone
20:19 pour éviter réduire.
20:20 Le tout travail que je mène avec quelqu'un qui est connu,
20:23 qui est parti dans le monde d'entreprise,
20:25 je viens de Normandie, via SWIP,
20:26 où, en fait, il fait la diminution,
20:29 la réduction des émissions et la partie compensation
20:31 qui me flèche pour que je compense.
20:34 Donc là, on fait de la compensation carbone.
20:36 Telle entreprise a émis 1 000 tonnes, 2 000 tonnes,
20:40 3 000 tonnes, 100 000 tonnes.
20:41 On compense avec des tonnes des agriculteurs.
20:44 C'est le cas des centrales à charbon
20:47 qui ont dû être allumées cet hiver, par exemple,
20:50 pour faire en sorte qu'on puisse avoir une autonomie énergétique
20:54 dans le contexte assez compliqué avec la guerre en Ukraine.
20:58 C'est le cas avec Air France, Transavia ou autres.
21:02 Et puis, on a le 3e axe
21:05 qui est arrivé surtout depuis le Covid,
21:06 c'est la démarche RSE.
21:09 La démarche RSE est capable de redonner du sens
21:12 au métier que l'on fait,
21:14 de la fierté à nos collaborateurs
21:16 pour qu'ils restent dans l'entreprise,
21:17 parce que le marché du travail est quand même assez compliqué
21:19 en ce moment et l'agriculture n'est pas épargnée,
21:23 et donc de faire en sorte de se dire
21:25 que je travaille dans une entreprise
21:27 qui participe à la transition agricole, agroécologique,
21:32 mais aussi au changement de modèle de mon entreprise.
21:35 Et c'est le dernier axe qu'on y va.
21:37 -Je vais laisser François réagir, parce que je l'ai...
21:40 -Non, mais c'est...
21:42 On est à la fois complémentaires,
21:45 on est agriculteurs, on est complémentaires,
21:46 et comme tous les agriculteurs,
21:48 ils sont à la fois complémentaires et concurrents.
21:49 C'est-à-dire qu'on travaille sur le même outil,
21:52 le label bas carbone.
21:53 Là, il y a une démarche professionnelle
21:56 et des organisations professionnelles.
21:57 Nous, on s'est situés un petit peu différemment,
22:00 parce que nous, des agriculteurs,
22:02 on fait la transformation sans être financés depuis 20 ans.
22:07 C'est-à-dire qu'ils ont mis en oeuvre
22:08 l'agriculture de conservation des sols
22:10 en se disant que cette agriculture va me porter
22:12 dans ma ferme des résultats économiques
22:15 et techniques et humains
22:17 qui seront suffisamment...
22:19 qui compenseront suffisamment la prise de risque.
22:23 Je ne vous raconterai pas mon expérience professionnelle,
22:26 des risques que j'en ai pris et des gamelles aussi.
22:28 Mais on l'a fait.
22:30 Aujourd'hui, dans le cadre du label bas carbone,
22:32 on s'est dit qu'il y a des agriculteurs
22:34 qui, depuis 15 ans, ont engagé cette transition, 20 ans.
22:38 Il serait quand même malvenu
22:40 de ne pas leur reconnaître leur certificat carbone.
22:44 Donc la démarche qu'on a prise,
22:45 qui a été validée par le ministère,
22:47 c'est de dire qu'on va...
22:51 diagnostiquer exactement pareil en interne
22:54 et en externe, avec un audit externe,
22:57 les fermes qui sont labellisées dans notre réseau.
23:01 On a un label "agriculture de conservation des sols"
23:04 qui s'appelle le label "au coeur des sols".
23:06 Alors, c'est joli, "au coeur des sols".
23:08 Eh bien, toutes les fermes labellisées
23:10 "au coeur des sols" en France
23:11 ont répondu à ce diagnostic.
23:14 Et donc, nous, on se compare
23:16 à la ferme moyenne de notre secteur d'activité.
23:19 C'est comme ça qu'on fait, parce qu'on a déjà
23:21 des chiffres de la moitié de la population.
23:23 Et on a des chiffres de la moitié de la population
23:25 qui sont encore plus élevés.
23:27 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
23:30 qui sont encore plus élevés.
23:31 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
23:34 qui sont encore plus élevés.
23:35 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
23:37 qui sont encore plus élevés.
23:39 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
23:41 qui sont encore plus élevés.
23:43 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
23:45 qui sont encore plus élevés.
23:47 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
23:50 qui sont encore plus élevés.
23:51 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
23:54 qui sont encore plus élevés.
23:55 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
23:58 qui sont encore plus élevés.
23:59 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:02 qui sont encore plus élevés.
24:03 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:06 qui sont encore plus élevés.
24:07 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:10 qui sont encore plus élevés.
24:12 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:14 qui sont encore plus élevés.
24:16 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:19 qui sont encore plus élevés.
24:20 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:22 qui sont encore plus élevés.
24:24 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:26 qui sont encore plus élevés.
24:28 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:31 qui sont encore plus élevés.
24:32 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:35 qui sont encore plus élevés.
24:36 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:39 qui sont encore plus élevés.
24:40 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:43 qui sont encore plus élevés.
24:44 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:47 qui sont encore plus élevés.
24:49 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:51 qui sont encore plus élevés.
24:52 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:55 qui sont encore plus élevés.
24:57 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
24:59 qui sont encore plus élevés.
25:01 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:04 qui sont encore plus élevés.
25:05 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:08 qui sont encore plus élevés.
25:09 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:12 qui sont encore plus élevés.
25:13 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:16 qui sont encore plus élevés.
25:18 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:21 qui sont encore plus élevés.
25:22 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:25 qui sont encore plus élevés.
25:26 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:29 qui sont encore plus élevés.
25:31 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:33 qui sont encore plus élevés.
25:35 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:38 qui sont encore plus élevés.
25:39 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:42 qui sont encore plus élevés.
25:44 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:47 qui sont encore plus élevés.
25:48 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:51 qui sont encore plus élevés.
25:52 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
25:55 qui sont encore plus élevés.
25:57 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:00 qui sont encore plus élevés.
26:01 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:04 qui sont encore plus élevés.
26:06 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:09 qui sont encore plus élevés.
26:10 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:14 qui sont encore plus élevés.
26:15 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:18 qui sont encore plus élevés.
26:20 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:22 qui sont encore plus élevés.
26:24 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:27 qui sont encore plus élevés.
26:28 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:31 qui sont encore plus élevés.
26:32 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:35 qui sont encore plus élevés.
26:36 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:40 qui sont encore plus élevés.
26:41 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:44 qui sont encore plus élevés.
26:46 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
26:48 qui sont encore plus élevés.
26:50 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
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26:59 Et donc, on a des chiffres de la moitié de la population
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27:11 qui sont encore plus élevés.
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