Jaleh Bradea reçoit sur Envie d’Agir Arthur Alba, fondateur de StreetCo et Elise Aubain, directrice marketing de StreetCo. Cette application est le premier GPS piéton collaboratif adapté aux personnes en situation de handicap. Avec une communauté forte et engagée, l’entreprise permet de signaler n’importe quel type d’obstacle et de lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite comme des places de parking, des toilettes ou encore des arrêts de transports en commun. L’application promeut une société plus inclusive et solidaire.
L'astronaute français Thomas Pesquet parle d'Aviation sans frontières. Son association a pour principale mission le ravitaillement des zones inaccessibles par la route. Matériel médical ou encore médicaments, Aviation sans Frontières vient en aide à des populations reculées.
Retrouvez Jaleh Bradea tous les dimanches à 9h10 et les podcasts sur les plateformes partenaires.
https://street-co.com/fr/
https://asf-fr.org/fr
L'astronaute français Thomas Pesquet parle d'Aviation sans frontières. Son association a pour principale mission le ravitaillement des zones inaccessibles par la route. Matériel médical ou encore médicaments, Aviation sans Frontières vient en aide à des populations reculées.
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00:00 Bonjour et bienvenue dans Ambid'Agir où je suis très heureuse d'accueillir aujourd'hui
00:12 Arthur Alba et Élise Aubin pour Streetco. Bonjour à tous les deux.
00:17 Bonjour. Merci d'être avec nous.
00:19 Avec plaisir. Arthur, vous êtes le fondateur de Streetco.
00:22 C'est quoi Streetco ? Streetco, c'est une application collaborative
00:27 qui va permettre à chacun de signaler les obstacles qu'il rencontre dans les rues.
00:31 Des obstacles, ça peut être une zone de travaux, un escalier.
00:33 Grâce à ces signalements d'obstacles, nous on va alerter les personnes, les piétons,
00:38 les personnes à mobilité réduite sur la présence de ces obstacles
00:41 pour leur proposer gratuitement un itinéraire qui évite ces obstacles et qui s'adapte à leur mobilité.
00:46 Et qu'est-ce qui vous a entraîné dans cette aventure ?
00:49 Comme souvent sur ces sujets d'accessibilité, de handicap ou de mobilité réduite,
00:53 c'est un incident personnel, ça peut être un proche.
00:57 Dans mon cas, ça a été moi personnellement, rien de très très grave,
01:00 mais un petit accident qui m'a fait utiliser des béquilles en 2016.
01:04 Suite à l'utilisation de ces béquilles, je me suis rendu compte que c'était extrêmement compliqué
01:08 de se déplacer dans les villes dans un contexte de mobilité réduite.
01:11 Il y avait des vélos en libre-service un peu partout sur les trottoirs, des zones de travaux.
01:15 Les pavés parisiens qu'on connaît très bien, mais qui ont des béquilles, sont très compliqués.
01:19 Ça m'a fait prendre conscience des difficultés que rencontraient
01:22 des millions de personnes à mobilité réduite aujourd'hui.
01:24 Les personnes en situation de handicap, les femmes enceintes, les personnes âgées,
01:27 les personnes avec des valises et des poussettes.
01:29 Ça m'a fait aussi réaliser qu'il y avait une injustice,
01:30 c'est qu'il y avait des GPS pour tout le monde, les voitures, les vélos,
01:34 mais qu'il n'y avait pas de GPS pour ceux qui en ont le plus besoin,
01:36 qui sont les personnes à mobilité réduite.
01:38 C'est cette petite expérience personnelle qui m'a fait prendre conscience
01:41 d'un manque fort sur le marché de la mobilité.
01:43 Et vous, vous avez été en béquille pendant combien de temps ?
01:45 J'ai été en béquille pendant un mois et demi.
01:47 Et vous avez pris conscience de tous ceux et toutes celles
01:50 qui éventuellement en ont besoin toute leur vie,
01:52 ou alors parfois quand effectivement les mamans avec poussettes,
01:56 on connaît bien sûr les fauteuils roulants, on comprend très bien,
01:58 les personnes âgées comme vous l'avez cité, je crois.
02:01 Oui, tout à fait.
02:01 Et est-ce que vous êtes en mesure d'expliquer de façon simple,
02:06 comment marche votre outil ?
02:08 Oui, très simple.
02:10 C'est assez proche de Waze que beaucoup de personnes peuvent utiliser.
02:14 Oui, Google Plans.
02:15 Waze, Google Maps.
02:17 Transport.
02:18 Exactement, avec une fonctionnalité collaborative
02:21 qui va permettre aux gens, lorsqu'ils croisent un obstacle,
02:24 donc ça peut être des obstacles temporaires comme une zone de travaux,
02:26 des encombrants ou un obstacle permanent,
02:28 ils vont simplement le prendre en photo avec leur téléphone.
02:31 Notre application va détecter automatiquement le type d'obstacle
02:34 qui est pris en photo par l'utilisateur.
02:36 Donc si vous prenez une photo d'une zone de travaux,
02:38 l'application Streetco va vous dire "ah bah tiens, c'est une zone de travaux".
02:41 Vous êtes localisé sur la carte et donc nous, on va mettre le point
02:44 de l'obstacle à l'endroit où la personne a voulu signaler.
02:47 Donc ça prend moins de cinq secondes.
02:48 Tout est expliqué sur l'application, mais voilà, c'est une photo,
02:51 une détection d'obstacle et ensuite c'est une information
02:53 qui est hyper importante pour nos utilisateurs à mobilité réduite.
02:56 Vous savez, concernant les applis pour ne pas nommer,
02:59 donc je vais dire l'appli la plus connue qui commence avec un W,
03:04 une fois un chauffeur de taxi me disait "quand on vous indique d'aller dans cette rue,
03:08 il ne faut surtout pas y aller parce que tout le monde y va
03:11 et du coup on n'avance plus".
03:13 Est-ce que c'est pareil avec votre application du coup ?
03:15 Alors, notre rêve c'est que ça soit ça,
03:18 parce qu'on veut faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite,
03:21 mais pourquoi on veut faciliter ces déplacements ?
03:23 Pour favoriser les sorties.
03:25 Aujourd'hui, il y a un enjeu d'isolement social très très fort
03:27 sur les personnes à mobilité réduite et notamment les personnes en situation de handicap.
03:31 Elles sortent jusqu'à six fois moins que les personnes valides
03:33 parce que c'est trop compliqué de se déplacer.
03:35 Donc vraiment notre rêve, c'est de créer des bouchons de piétons dans les rues.
03:38 Ce sera votre réussite en fait.
03:40 Le jour où vous créerez des bouchons avec votre appli, vous vous direz "waouh".
03:43 Exactement, c'est qu'on a réussi à les faire sortir de chez eux
03:45 et ça, ça serait peut-être notre plus grande réussite.
03:47 Redites-moi le pourcentage de personnes qui ne sortent pas à cause des...
03:50 Alors, les personnes à mobilité réduite au sens large, c'est 30% de la population.
03:54 Donc en France, c'est 23 millions de personnes.
03:56 Les personnes en situation de handicap, c'est 12 millions.
03:59 Et en fait, les personnes à mobilité réduite, donc ces 30%,
04:01 sortent jusqu'à six fois moins que les personnes valides.
04:05 Donc ça, c'est un enjeu d'isolement.
04:07 Et puis en plus, il y a des enjeux d'isolement social, de solitude
04:10 et d'accès à l'emploi qui sont très très forts,
04:12 qui sont liés à ce manque d'accessibilité.
04:13 Il y a plein de choses qui découlent de ça.
04:16 Et vous êtes du coup une équipe de combien aujourd'hui ?
04:19 Alors aujourd'hui, chez Streetco, on est 12.
04:21 Donc on a des développeurs, des personnes pour la partie commerciale,
04:26 des personnes pour la communication et des personnes au marketing,
04:28 avec notamment Élise.
04:30 Très bien, merci pour la transition.
04:32 Tout naturellement, Élise, merci d'être là aussi avec nous.
04:34 J'avais vraiment très envie que l'équipe opérationnelle soit aussi présente.
04:39 C'est quoi votre job à vous chez Streetco ?
04:41 Alors moi, j'ai un job qui consiste à travailler sur trois points.
04:45 Le premier point, ça va être faire connaître notre entreprise
04:47 auprès de nos publics cibles.
04:48 Donc tout simplement, ça va être les associations,
04:50 les écoles et les entreprises.
04:52 Le deuxième point sur lequel on travaille, moi et toute l'équipe,
04:56 ça va être de sensibiliser les collaborateurs à la fois des écoles
04:59 et des entreprises.
05:00 Et comment on les sensibilise ?
05:02 Ça passe concrètement par un challenge,
05:03 mais je crois savoir qu'on reviendra tout à l'heure
05:06 sur la présentation de ce challenge qu'on organise chez Streetco.
05:09 Et le troisième point, ça va être concrètement travailler
05:11 conjointement avec les collectivités
05:14 pour améliorer l'accessibilité de nos territoires.
05:17 Alors c'est très intéressant aussi,
05:19 puisque justement, tout ce que me dit Élise,
05:20 moi je m'interroge sur le modèle économique.
05:23 Comment vous faites ? Vous avez fait des levées de fonds ?
05:25 Alors on n'a pas du tout fait de levées de fonds.
05:27 On est une entreprise qui est autofinancée.
05:29 Ça veut dire que ça marche,
05:30 vous rapportez suffisamment pour pouvoir continuer ?
05:33 Oui, exactement.
05:34 C'est qu'on a eu...
05:35 Entreprise de l'économie sociale et solidaire, je le rappelle.
05:38 On a intégré ESUS, donc entreprise solidaire d'utilité sociale,
05:42 et donc autofinancée, au début par des concours,
05:45 des proches qui nous ont mis un petit peu d'argent,
05:48 une campagne de crowdfunding,
05:49 et après le chiffre d'affaires qui nous a permis de financer notre croissance.
05:52 C'est un modèle qu'on voit aussi de plus en plus aujourd'hui,
05:55 qui permet d'avoir une indépendance totale sur la gestion de l'entreprise.
05:58 Et donc on est financé par deux sources de revenus.
06:01 Les premiers, c'est les challenges de sensibilisation
06:03 qu'on organise dans les entreprises.
06:04 Donc c'est des compétitions solidaires
06:06 pour mobiliser les collaborateurs de façon ludique
06:08 pendant deux, trois semaines
06:09 à celui qui va signaler le maximum d'obstacles.
06:11 Et on accompagne aussi les villes
06:13 où en fait, on leur vend des outils de gestion
06:16 pour les aider à identifier les obstacles les plus gênants sur leur territoire
06:19 et pour leur permettre de proposer des outils.
06:21 Gestion, ça veut dire en fait,
06:22 vous auditez un petit peu les villes en matière d'accessibilité
06:25 et derrière, vous êtes capable de leur fournir des solutions ?
06:28 Exactement.
06:29 C'est ça que vous appelez un outil de gestion ?
06:30 Ça va être un tableau de bord
06:31 sur lequel la ville va avoir accès à toutes les données
06:33 qui sont remontées par la communauté sur sa ville.
06:36 Donc sur son territoire.
06:37 Elle va connaître l'état d'accessibilité de ces rues en temps réel.
06:40 Et nous, on va essayer de donner des conseils
06:42 aux personnes qui s'occupent de la voirie
06:44 pour qu'elles puissent donc identifier les obstacles les plus gênants
06:46 sur le territoire,
06:47 là où la ville devrait investir de l'argent en priorité
06:51 pour réduire la gêne.
06:52 C'est vraiment d'utilité publique, effectivement.
06:55 Et vous avez des retours d'utilisateurs finaux ?
06:57 De gens qui, grâce à vous,
06:59 ont pu trouver des chemins pour accéder là où ils voulaient ?
07:02 Si ça existe ?
07:03 Oui, énormément.
07:04 On a un peu plus de 40 000 utilisateurs
07:06 qui utilisent notre application régulièrement.
07:08 C'est réparti avec 20 000 contributeurs
07:11 qui sont plutôt des personnes valides
07:12 qui vont faire des signalements.
07:13 Et à peu près 20 000 de personnes à mobilité réduite
07:15 qui cherchent plutôt des itinéraires
07:17 et qui nous disent très régulièrement,
07:19 soit sur Facebook, soit par mail,
07:20 merci et pas plus tard qu'hier,
07:22 j'ai rencontré une personne, un utilisateur,
07:24 qui nous a dit, votre application m'évite énormément de galères.
07:27 Donc voilà, c'est des moments hyper valorisants
07:29 et hyper chaleureux pour nous.
07:32 En fait, c'est très intéressant aussi
07:34 ce que je viens d'entendre dans ce que vous dites,
07:36 c'est que les personnes qui ne sont pas à mobilité réduite
07:39 sont nécessaires pour pouvoir faire grandir l'application.
07:43 Donc c'est presque un acte citoyen
07:45 que de télécharger votre appli
07:47 et d'être un petit peu la personne qui,
07:51 j'allais dire, qui balance les obstacles,
07:53 mais c'est un peu ça en fait,
07:54 qui à chaque fois passe et disent là ça va pas.
07:57 Et puis alors, je ne sais pas comment c'est ailleurs,
07:59 mais à Paris, on est servi.
08:00 Je pense qu'à chaque rue, on peut faire des photos.
08:02 Donc c'est ça.
08:03 Donc en fait, il faut qu'on participe, nous toutes et tous,
08:06 pour aider les personnes à mobilité réduite.
08:08 C'est génial.
08:08 C'est une façon top d'être solidaires.
08:10 Est-ce que votre challenge, c'est un peu ça aussi du coup ?
08:13 Oui, c'est complètement ça.
08:14 Et merci beaucoup de le signaler,
08:15 parce que souvent, les gens pensent que c'est une application
08:18 que pour les personnes à mobilité réduite
08:19 ou les personnes en situation de handicap.
08:20 Alors qu'au contraire,
08:21 on a créé vraiment une expérience de gamification,
08:23 de ludification de l'application pour la rendre fun à utiliser.
08:27 Et un peu, c'est notre message, c'est de se dire aujourd'hui,
08:29 tout le monde veut aider,
08:30 mais on n'a pas forcément le temps ou les moyens de le faire.
08:32 Mais avec l'application Streetco, vous avez dans votre poche
08:34 un moyen d'aider en quelques secondes des millions de personnes.
08:37 Et donc, Élise, effectivement,
08:39 dites-nous le principe des challenges,
08:41 un peu dans le détail, comme ça,
08:43 pour que les gens aussi aient envie de participer.
08:45 Les challenges, c'est pour les entreprises,
08:46 mais moi, j'aimerais savoir si le grand public a envie aussi
08:50 d'aller sur votre appli.
08:51 Comment ça se passe ? Qu'est-ce qu'on fait ?
08:53 Alors, le challenge leader,
08:54 c'est un peu ce qu'a expliqué Arthur précédemment.
08:56 C'est des challenges qu'on organise avec les entreprises.
08:59 Donc, qu'on met en place avec des responsables RSE,
09:01 des référents handicap, des personnes des ressources humaines,
09:04 et qui durent, comme le disait Arthur tout à l'heure,
09:06 entre une à trois semaines.
09:08 Et l'idée, en fait, c'est d'engager les collaborateurs
09:10 et surtout de les sensibiliser dans une action à impact.
09:13 Et en fait, sur la période de temps que l'entreprise choisit d'avoir,
09:17 ces collaborateurs vont signaler des obstacles
09:19 et vont contribuer à améliorer l'accessibilité de leur ville.
09:22 Et c'est hyper important,
09:23 parce que Arthur le soulignait tout à l'heure aussi,
09:25 ça va aider, en fait, les personnes à mobilité réduite
09:28 à améliorer, en fait, leurs déplacements quotidiens.
09:32 Et nous, derrière, on va remercier ces collaborateurs qui s'engagent.
09:36 En les remerciant, on vient à un système de cadeaux en interne, etc.
09:39 Très bien, j'ai envie de participer.
09:41 Alors, je vous propose de regarder le message engagé
09:44 d'un de nos héros des temps modernes,
09:45 qui, un peu comme vous, utilise la technologie
09:48 pour venir soulever des challenges, notamment solidaires, on regarde.
09:54 Pour Aviation sans frontières, j'ai choisi cette photo-là.
09:57 On voit une des missions principales de l'assaut, qui n'est pas la seule,
10:01 mais c'est l'émission de ravitaillement,
10:03 donc des gens qui ne sont pas accessibles par la route,
10:05 ravitaillés par avion sur des pistes sommaires,
10:07 distribués des médicaments, appâtriments.
10:09 On voit un petit peu toute l'activité sur cette fonction-là,
10:11 non seulement les gens qui sont à bord,
10:13 les gens qui sont sur place, qui sont aidés,
10:14 et puis toute la chaîne logistique
10:16 qui fait qu'on peut aider ces populations qui ne sont pas accessibles.
10:18 Je voulais une association un peu à taille humaine,
10:20 je ne voulais pas me perdre dans un truc énorme.
10:22 On peut faire plein de choses bien avec beaucoup de gens,
10:24 mais moi, j'étais plus à l'aise avec une association un peu plus petite.
10:27 Et puis, c'est mon ADN, en fait, moi, en tant que pilote,
10:29 je ne voulais pas juste donner mon image à une cause,
10:32 même une bonne cause, je voulais vraiment être plus actif,
10:34 pouvoir comprendre ce qui se passait,
10:36 pour voir éventuellement aider, même moi, pratiquement.
10:38 Et donc, ça m'a parlé complètement de voir une association
10:40 fondée par des anciens d'Air France,
10:42 moi, je suis ancien d'Air France aussi,
10:43 et puis qui va utiliser l'aviation, l'aérien,
10:45 pour aider la planète, tout simplement.
10:48 Il y a des missions d'acheminement de médicaments, de cargos, de fret,
10:51 et ça, on utilise des lignes aériennes normales
10:53 qui, gracieusement, nous permettent de transporter des médicaments
10:56 ou du matériel pour ces populations-là.
10:58 Ce n'est pas une aviation facile, en fait,
11:00 parce qu'il y a peu de moyens, il y a peu d'infrastructures,
11:01 donc il faut beaucoup se débrouiller tout seul.
11:03 Mais c'est une aviation,
11:04 c'est là, si je prends le point de vue purement d'un pilote,
11:06 où on apprend énormément de choses, justement,
11:07 on apprend à faire sans, on apprend à évoluer dans ce milieu-là.
11:11 Je pense que c'est super formateur pour les pilotes.
11:14 Et puis, pour ASF, on a la chance d'avoir un mix
11:16 entre des jeunes pilotes qui arrivent,
11:18 des pilotes un peu expérimentés,
11:19 par exemple, des gens qui partent à la retraite d'une compagnie aérienne,
11:21 et ce mix-là fait que ça marche très, très bien.
11:24 Ils reviennent riches de cette expérience
11:26 et ils ont toutes des étoiles dans les yeux.
11:27 Un des trucs qui m'épate le plus,
11:29 c'est justement l'acheminement d'enfants.
11:31 Par exemple, il y a des enfants qui sont atteints de malformations cardiaques,
11:34 qui ne peuvent pas être opérés à l'endroit où ils sont,
11:36 sont détectés par des équipes de médecins sans frontières
11:38 ou autres, des gens qui sont là pour aider,
11:39 ou des équipes locales du pays,
11:41 et qui sont acheminés par Aviation Sans Frontières,
11:43 ensuite jusqu'en métropole.
11:44 Donc, on voit ces petits enfants arriver
11:46 avec des gens qui les accompagnent.
11:47 Les familles ont la confiance.
11:48 C'est quand même fou de les confier à des inconnus.
11:51 Ils vont partir pour quelques semaines, se faire opérer.
11:53 Donc, c'est quand même des choses super lourdes.
11:55 Et ensuite, ils reviennent et c'est super drôle de voir ces petits enfants
11:58 qui découvrent un monde complètement nouveau,
12:00 avec des égouts entouverts, etc.,
12:01 et qui sont accrochés un peu aux jambes,
12:02 parce qu'ils ont un petit peu peur.
12:04 Mais ils arrivent à faire confiance.
12:05 La famille fait confiance.
12:05 Et puis, le moment incroyable, c'est le retour, en fait.
12:07 Quand l'enfant revient, il est soigné, il est guéri dans les familles.
12:10 Alors là, c'est des souvenirs pour toute la vie.
12:13 Merci beaucoup, Thomas Pesquet.
12:15 Effectivement, la technologie pour pouvoir mener des projets solidaires.
12:19 Qu'est-ce que vous en pensez ?
12:21 Moi, je pense que c'est essentiel.
12:23 C'est évidemment ce qu'on essaie de faire avec Streetco.
12:25 Mais je pense aujourd'hui que la technologie,
12:28 c'est ce qui nous permet de répondre à tous les enjeux principaux,
12:31 l'écologie, écologique et sociaux.
12:34 Et je suis peut-être un peu naïf, mais j'avoue,
12:36 je crois beaucoup en le développement de la technologie,
12:39 qui va nous permettre justement de répondre à tous ces enjeux,
12:41 la crise climatique, l'isolement des personnes à suces handicap.
12:44 Et très concrètement, il y a la technologie avec le numérique,
12:48 comme on le fait avec Streetco.
12:49 Mais c'est très bien de voir aussi des exemples comme avec Thomas Pesquet.
12:52 C'est une autre technologie, c'est une technologie beaucoup plus d'industrie
12:55 qui permet concrètement d'aider des centaines, des millions de gens
12:58 qui ont des vrais problèmes de société,
13:01 que nous, on ne voit pas forcément au quotidien.
13:02 Et je trouve ça super qu'il utilise son image et cette technologie
13:06 au service de ces personnes.
13:07 Effectivement, et ça a son impact, tout comme ce que vous faites vous.
13:10 Et c'est vraiment génial.
13:11 Et c'est quoi alors votre envie d'agir dans les prochaines années?
13:14 Allez, les cinq prochaines années.
13:16 Évidemment, il y a Streetco, mais on en a déjà beaucoup parlé.
13:20 Et forcément, j'ai vraiment envie de me rendre utile.
13:23 Aujourd'hui, c'est très classique et très cliché comme réponse,
13:25 mais c'est quand même important.
13:26 Je pense que si je devais entreprendre ou m'engager auprès d'une association,
13:29 ce serait sur la crise climatique.
13:31 Forcément, c'est le sujet.
13:33 Je pense que je suis assez pragmatique.
13:35 C'est un sujet très important qu'il faut qu'on règle.
13:37 Donc, c'est sûr que si je devais...
13:38 On vous reviendrait nous en parler à ce moment-là.
13:40 Alors, si vous avez une nouvelle aventure, vous aussi, Élise, avec grand plaisir.
13:43 Merci beaucoup à tous les deux d'avoir été avec nous.
13:46 Alors, c'est le mois de juin qui commence
13:48 et c'est aussi le mois des fiertés LGBTQ+,
13:51 une célébration internationale depuis plus de 50 ans.
13:55 Et cette semaine, c'est aussi la journée spéciale des océans
13:58 qui aura lieu le 8 juin et pour laquelle on vous concocte un numéro très spécial.
14:04 Je ne vous en dis pas plus pour l'instant.
14:05 D'ici là, nos podcasts à écouter « Envie d'agir »,
14:08 « L'Histoire continue » sur Apple, Deezer, Spotify
14:11 et aussi bien sûr sur myKanal.
14:14 On se retrouve très vite sur C8 pour plus d'Envie d'agir.
14:17 Merci.