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00:00 à vous toujours dans l'actualité africaine. Lancement ce soir à minuit de la campagne au Mali en vue du référendum constitutionnel le 18 juin.
00:07 Les électeurs devront dire s'ils approuvent le projet de constitution. Un scrutin en test avant l'élection présidentielle de février 2024, date à laquelle les militaires sont censés rendre le pouvoir.
00:17 Ce référendum se tient trois mois après la date prévue. Cyril Payen, vous êtes notre grand reporter. Tout est fait pour que le résultat du vote soit conforme aux souhaits des militaires au pouvoir ?
00:27 Oui et puis cette réforme de la constitution au Mali c'est une sorte de serpent de mer qui apparaît, qui disparaît au gré des courants ou des calendriers politiques de chacun.
00:38 Ça fait de très nombreuses années qu'on en parle dans la politique malienne. Ça a survécu, c'est passé à travers plusieurs gouvernements et puis deux putsch.
00:45 Alors ce dernier gouvernement de transition, vous le disiez, qui est issu d'un putsch de jeunes officiers, de colonels, est un peu pressé évidemment pour le faire.
00:54 Mais il y a, il faut le dire, un peu d'hésitation, de doute. On peut le comprendre après tant d'années dans la société civile, dans l'opposition, qui est aussi sous pression depuis nombreux mois et qui est un peu à tonne.
01:04 Et puis la société en général au Mali y croit mais évidemment comme vous le disiez c'est certainement un petit peu inscrit et on peut douter encore une fois dans ce chronogramme qui manque de clarté en fait
01:14 et qui est déjà en retard sur la tenue en fin d'élection en 2024, sachant qu'au cœur de cette nouvelle constitution, il y a des événements extrêmement importants comme la décentralisation, la régionalisation.
01:27 Pourquoi pas même des élections qui seraient complètement inédites régionales ou provinciales et en creux. En fait c'est d'appliquer la colonne vertébrale des accords d'Alger qui en fait évitait la partition du, si je puis dire, de fait du Mali.
01:40 En tout cas une grande réconciliation avec le septentrion malien et là on est vraiment aussi sur le plan de la sécurité et de l'entente entre le Nord et Bamako au poids mort, voire retour à la caisse départ.
01:51 Donc c'est une situation un peu compliquée qui s'annonce ici au Mali.
01:56 Et quelle est la situation au Mali ? Les militaires disent que c'est transitoire et à chaque fois le transitoire a tendance à devenir définitif.
02:03 C'est un peu la tendance dans cette région du monde. Ce n'est pas nécessairement nouveau. Ce qui est nouveau c'est que c'est difficile de parler du Mali aujourd'hui puisque c'est un pays qu'on connaît peut-être ou qu'on a connu mais dans lequel on ne va plus.
02:15 Puisque le gouvernement de transition, les généraux poutchistes comme ailleurs sont dans une posture de rupture avec les acteurs, les protagonistes, les alliés traditionnels dont la France, dont les médias français dont nous faisons partie.
02:27 Donc c'est un peu compliqué mais il suffit juste de paraphraser l'appel d'Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU.
02:34 Qui s'occupe lui de sécurité ? Qui s'occupe lui d'humanitaire ? La MINUSMA est une des plus grosses opérations de maintien de la paix au Mali.
02:42 Près de 14 000 personnes dont 150 sont morts et il disait qu'il y avait une véritable impasse politique et de vrais questionnements sécuritaires.
02:49 Parce que c'est ça aussi la réalité au Mali. On a un peu l'impression, si on schématise, d'être revenu aux années 2010.
02:56 C'est-à-dire avant l'intervention de la France quand les djihadistes étaient aux portes de Bamako et qu'il y a eu cette intervention française qui a été saluée au début, qui s'était enlisée, qui s'est transformée en échec.
03:05 Deux poutches ont fait suite. Il y a eu un engouement aussi, il faut le dire, à Bamako pour les officiers poutchistes et puis là un peu un flottement.
03:12 Bref, il y a énormément aussi d'attaques djihadistes, on le sait, avec un pays qui n'est pas nécessairement parfaitement tenu.
03:17 Ce n'est pas non plus une exclusivité malienne. Donc un retour à la case départ et peut-être un sentiment de gâchis pour la population malienne.
03:24 Merci beaucoup Cyril Paglian pour votre analyse.

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