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00:00 [Musique]
00:14 Mesdames et messieurs, bonsoir. Vous regardez RTI 1.
00:19 De façon générale, il est bon de savoir que l'industrie est un levier qui accroît la productivité
00:25 en introduisant de nouveaux équipements et de nouvelles techniques ou encore de nouvelles technologies.
00:31 Mais le développement industriel du continent africain connaît un véritable coup de frein.
00:36 Ainsi donc, il est devenu difficile, voire quasi impossible, d'améliorer l'efficacité de la main-d'œuvre
00:43 et de créer de nouveaux emplois.
00:45 Très vite, les répercussions s'installent, ruinant les espoirs de progrès.
00:51 Et comme si cela ne suffisait pas, s'invite la Covid-19, il y a de cela quelques années.
00:57 Mais un tel éclaircit, dans la nuit noire, les industriels africains ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
01:05 Un sujet qu'on aborde dans votre émission, ça fait l'actualité.
01:09 [Musique]
01:13 Mais avant d'aller plus loin, je vous propose de suivre ce reportage réalisé par Seydou Attara,
01:18 un reportage qui situe les enjeux de la deuxième édition du train des industriels
01:24 qui se tiendra à Abidjan du 7 au 9 juin prochain. On regarde.
01:29 Demain, la région la moins industrialisée, sa contribution à la valeur ajoutée manufacturière
01:36 au niveau mondial reste insignifiante à 1,8% et même diminuée depuis 2014.
01:45 La part de cette valeur ajoutée dans le PIB-chiffre que l'on utilise pour mesurer l'industrialisation stagne depuis 10 ans.
01:54 Le développement industriel en Afrique est au ralenti depuis des dizaines d'années.
02:00 Et les répercussions de la pandémie de Covid-19 font reculer les espoirs de progrès, du moins à court terme.
02:08 Mais si les pays africains parviennent à saisir les possibilités offertes, on pourrait assister dans les prochaines années
02:17 à la transformation industrielle nécessaire pour élever les défis à venir.
02:22 Le continent a cessé de progresser dans les années 1980. Dans un contexte politique et social dominé par les conflits armés,
02:32 les maladies, la famine et la mauvaise gouvernance. En raison de la crise de la dette, de politiques d'assustement structurel mal conçues
02:43 et de l'effondrement des coûts de matières premières, l'Afrique est ressortie appauvrie de cette décennie.
02:50 Malgré des difficultés persistantes et un souverainissement de la croissance PIB depuis 2017,
02:58 beaucoup de pays ont obtenu des avances importantes s'agissant de stimuler les secteurs manufacturiers et agro-industriels,
03:11 notamment aliments et boissons, cuits et testiles, automobiles et machineries.
03:18 Néanmoins, si la situation est beaucoup encourageante, qu'elle ne l'était il y a 20 ans de cela, certains obstacles perdus encore.
03:28 Et vous l'avez compris dans ce numéro de "Ça fait l'actualité", nous allons parler du salon des industriels,
03:35 une foire qui se tiendra à Bigean du Sud au 9 juin prochain.
03:39 On est avec moi sur ce plateau pour aborder la question deux invités Roland Delangue, directeur général de International Africa Stratégie. Bonsoir.
03:48 Bonsoir.
03:49 Merci d'être avec nous. En face de vous, nous avons Alexis Kwaku, premier vice-président du Petra Paci. Bonsoir.
03:56 Bonsoir.
03:57 Alors, vous allez présenter Africa Stratégie, International Africa Stratégie. Qu'est-ce que c'est exactement ?
04:05 International Africa Stratégie, c'est un cabinet de conseil en développement localisé en France.
04:13 D'accord.
04:14 Et qui a pour cible l'Afrique.
04:17 Ok. Alors, Alexis Kwaku, qu'est-ce que c'est le Petra Paci ?
04:22 Alors, le Petra Paci, c'est la plateforme des équipementiers pour la transformation des produits agricoles en Côte d'Ivoire.
04:30 Très bien. Alors, merci cher monsieur d'être avec nous. On commence par vous, monsieur Delangue.
04:35 Lancé en 2019, le train des acteurs de l'industrialisation de l'Afrique a-t-il manqué par la suite d'énergie pour suivre sa route ?
04:45 Je parle de façon imagée, bien entendu.
04:49 Mais non, le train n'a pas manqué d'énergie.
04:52 Qu'est-ce qui s'est passé ?
04:53 Ce qui s'est passé, tout le monde est au courant qu'après 2019, il y a eu la pandémie du Covid et en 2022, il y a eu la crise en Ukraine.
05:06 Ces deux événements ont permis de ralentir le train. Mais cette fois-ci, nous sommes décidés à faire venir le train à la gare d'Abidjan.
05:16 À la gare d'Abidjan, du Cameroun donc à la Côte d'Ivoire. D'où vous vient cette idée de lancer le concept alors qu'il existe déjà la journée internationale de l'industrialisation de l'Afrique qui se tient tous les 20 novembre de chaque année ?
05:31 L'idée est partie d'un double concept, d'un double constat, pardon. L'idée est partie d'un double constat.
05:41 Le premier constat, c'est que les pays africains, depuis une dizaine d'années, affichent des taux de croissance du PIB positifs, sans développement économique ou sans réduction de la pauvreté.
05:58 Le deuxième constat, c'est que lorsque nous qui sommes en Europe, et je suppose aussi les personnes qui sont en Afrique, voient les photos, les images diffusées par les médias qui montrent nos jeunes soeurs, nos jeunes frères mourir dans les océans,
06:21 faut-il rester passif ? Nous, nous avons décidé d'agir.
06:28 Tout de suite, on ne perçoit pas très bien le rapport avec le fait que des jeunes gens meurent dans l'océan alors que le continent n'est pas industrialisé.
06:36 Le rapport, la question est de savoir pourquoi vont-ils, pourquoi quittent-ils les pays d'Afrique ? Et la réponse, c'est qu'ils vont à la recherche du bonheur, ce bonheur qui se traduit en un emploi, c'est-à-dire qu'ils vont à la recherche d'un emploi.
07:00 Très bien. Alors, monsieur Alexis Kouakou, pour vous, qu'est-ce qui traduit le fait que certains industriels décident de se mettre ensemble pour véritablement relancer cette question-là qui est restée en l'attente, on peut le dire ?
07:16 Alors, on pourrait dire que ça va de bonne garde parce que plus on se met ensemble, mieux on se comprend et puis on adopte une meilleure stratégie de combat pour le développement de l'industrie.
07:33 Et donc, nous pensons qu'aujourd'hui, l'Afrique a un retard au niveau du développement industriel. Nous avons accumulé un gros retard. Et donc, faut-il continuer toujours d'assister et d'être assisté ?
07:50 Non, nous pensons qu'il est temps maintenant que nous, à notre niveau, au niveau des Africains, nous puissions nous mettre ensemble, nous comprendre, tant au niveau des industriels que tant au niveau des équipementiers.
08:06 Et c'est ce qui explique un peu quelque part notre raison d'être ici. Donc, c'est un besoin qui urge du fait que nous avons un défi à relever qui est le défi de l'industrialisation de l'Afrique et principalement de la transformation des produits agricoles puisque nous sommes la source nourricière quelque part de tout ce qui est produit agricole.
08:29 Justement, puisque vous êtes déjà de plein pied dans le sujet, pour vous, comment est-ce que cette prise de conscience doit se matérialiser sur le terrain, justement ?
08:37 Alors, d'abord, cette prise de conscience doit être le fait que nous devions savoir que nous avons un retard. Alors, sur le terrain, nous nous approchons des industriels pour leur dire mais nous avons la compétence locale.
08:57 Ce développement ne pourra se faire sans les compétences locales, des transformateurs, des équipementiers locaux avec qui vous pourrez accompagner.
09:07 Donc, elle est de fait et nous avons vu les conséquences lors de la pandémie du Covid-19 et maintenant avec la guerre en Ukraine parce que tout vient de l'extérieur.
09:18 Alors, on s'est retrouvé à un moment où on n'arrivait même plus à se fournir certains équipements, certains matériaux. Alors, il est temps que l'Afrique prenne en charge son développement industriel.
09:31 Commencer déjà par la fourniture de ses équipements et des pièces de rechange qui accompagnent.
09:37 Alors, tout à l'heure, on le disait, les Nations unies se sont accaparées la journée de l'industrialisation du continent africain. Est-ce que c'est une façon pour vous de dire que les Nations unies n'ont rien fait, que les dirigeants africains n'ont rien fait et qu'il vous appartient, vous, en tant qu'industriel africain, de reprendre les choses en main ?
09:56 Bon, on ne pourrait pas dire qu'ils n'ont rien fait. Ils ont déjà amorcé. Sinon, il faut déjà partir de quelque part. Mais on trouve qu'ils n'ont pas suffisamment fait et on était dans une position...
10:07 Quand vous dites qu'ils n'ont pas suffisamment fait, qu'est-ce qu'ils n'ont pas fait ?
10:09 Oui, parce qu'on nous a apporté l'industrie. On consommait l'industrie. Maintenant, nous voulons être producteurs de cette industrie. Alors, l'enjeu est différent maintenant. Voilà. Donc, c'est la raison pour laquelle des salons comme les industriels sont des salons importants pour nous, pour montrer le nouveau visage de l'industrie que les Africains eux-mêmes veulent s'approprier et veulent présenter.
10:37 Très bien. Alors, les obstacles, ils sont nombreux dans l'attente de vos objectifs, M. Délengue. Qu'envisagez-vous de faire, justement, face au manque d'infrastructures, de transports, d'une part, de communication, d'autre part, mais surtout d'énergie pour réussir votre mission ? Vous, qui êtes le concepteur du Salon des industriels.
10:58 Eh bien, nous déployons un concept, un concept que nous avons traduit en réalité par un salon professionnel de l'industrie. Nous attendons, comme vous l'avez si bien dit, puisqu'il s'agit d'un train des acteurs de l'industrialisation de l'Afrique, nous attendons tous les acteurs concernés par l'industrialisation de l'Afrique.
11:25 C'est ce qui concerne le salon. Mais il y a de nombreux obstacles. Vous convenez avec moi, je viens de les citer. Il y a un manque d'infrastructures, de transports, de communications et d'énergie. Alors, vous, en tant que concepteur de ce salon, comment est-ce que comptez-vous venir à bout de ces difficultés pour pouvoir mettre véritablement en œuvre votre projet ?
11:45 Je pense qu'il faut mobiliser les acteurs. Il faut les mobiliser pour les amener à prendre conscience. Et c'est ce que nous essayons de décliner. Il faut une prise de conscience collective, comme a dit M. Kouakou tout à l'heure.
12:02 Il faut une prise de conscience collective de la population. Une prise de conscience collective de quoi ? De l'importance de l'industrialisation comme facteur incontournable du développement d'un pays.
12:17 Alors, on note aussi la faible qualité de l'éducation, ce qui limite le développement et le transfert de compétences. Pour vous, elle est où la solution ?
12:26 Si vous me permettez de présenter notre concept, je dirais que dans notre concept, nous avons deux plateformes. La première plateforme, c'est le savoir-faire.
12:43 Nous souhaiterions que les industriels ivoiriens et qui viennent d'ailleurs puissent présenter au public ce qu'ils savent faire. Pour quelle raison ?
12:55 Parce que l'image que véhiculent les produits fabriqués localement, c'est-à-dire fabriqués en Afrique de manière générale, est une image qui a vieilli.
13:08 Pourquoi je dis qu'elle a vieilli ? Parce qu'aujourd'hui, les industries tiennent compte des normes internationales pour pouvoir répondre aux besoins de la population et des consommateurs.
13:23 Allez-y.
13:25 Ça, c'est la première plateforme.
13:27 D'accord.
13:28 Donc la plateforme de savoir-faire. La deuxième plateforme, c'est des ateliers. Et parmi les ateliers pratiques, pour répondre à votre question, parmi les ateliers pratiques,
13:40 nous organisons le campus des métiers de l'industrie en appui avec le ministère de l'Enseignement technique.
13:52 Pourquoi ? Parce que, comme vous l'avez si bien dit, nous ne pouvons pas parler d'industrie sans parler des compétences.
14:01 C'est pour cela que nous avons sollicité l'appui du ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle,
14:11 qui, pendant ces trois jours, va mettre à la disposition du public des plateaux pour pouvoir voir les métiers de l'industrie par rapport au repertoire de l'industrie en Côte d'Ivoire.
14:26 Les différents corps de métiers, donc.
14:28 Voilà.
14:29 OK. Alors, à côté de tout cela, nous avons la corruption galopante qui entrave l'investissement et la croissance économique. Ce sont des défis à relever ?
14:40 Oui, mais je pense que ça ne relève pas de nous.
14:43 Les freins à l'industrialisation, surtout.
14:45 Ça ne relève pas de nous. Je pense que l'idée importante, c'est qu'il y ait des initiatives privées pour faire bouger les lignes.
14:57 Et c'est ce que nous faisons. C'est ce que nous faisons. Parce que, par exemple, dans les ateliers que nous proposons, nous avons, par exemple, le marché aux investissements.
15:08 Le marché aux investissements, pourquoi ? Pourquoi nous ne parlons pas de marché au financement ? Parce que la notion d'investissement est large.
15:16 Et que nous souhaiterions que les industriels puissent aller vers les nouveaux moyens de financement des entreprises.
15:31 Je prendrais le cas des sociétés de capital risque qui rentrent dans le capital d'une société pour une durée de cinq ans.
15:40 C'est le cas en France et qui, après, revend ses actions. Dans ces conditions, on n'a pas besoin d'aller à la banque pour obtenir un financement.
15:50 C'est comme pour les porteurs de projets. Il y a le système de crowdfunding. On n'a pas besoin d'aller à la banque pour demander un financement.
16:02 Donc, il y a de nouveaux outils de financement. Donc, il faut faire bouger les lignes.
16:07 Faire bouger les lignes. Alors, M. Alexis Kouakou, on ne peut pas parler de développement ni d'industrialisation sans venir à bout d'un mot qui mine ce secteur d'activité.
16:19 Je le disais tout à l'heure, à côté de tout ce qui est prévu et qui se déroulera au cœur de ce salon qui se tiendra à Abidjan, nous avons la corruption qui entrave l'investissement et la croissance économique.
16:31 Nous avons également d'autres mots. Alors, pour vous, la solution, elle est où ?
16:36 D'accord. Tout d'abord, il faut dire que la corruption et le développement ne vont pas ensemble parce que quand il y a corruption, il n'y a pas que les meilleurs.
16:46 Les meilleurs sont laissés pour compte et la promotion est faite à ceux qui ont les moyens.
16:51 Et ce ne sont pas toujours les moyens qui font un développement industriel. Ce sont les idées. Il faut concevoir. Il faut proposer des solutions.
17:00 Alors, nous, nous disons qu'il est temps que lorsqu'on s'engage dans la voie du développement industriel, il faut pouvoir bannir tout ce qui est esprit de corruption.
17:13 Et maintenant, il faut que, au-delà de... Après la corruption, qui ne sera plus comme un moyen de pouvoir avancer ou pouvoir obtenir le marché de l'industrie,
17:27 alors il faut que nous allons vers des solutions de financement. Comme le dit M. Délang, des solutions existent qui ne sont pas forcément bancaires
17:37 parce qu'il faut reconnaître que nos banques sont beaucoup plus des banques d'économie, des banques qui ne sont pas vraiment destinées au financement de l'industrie.
17:51 Il faut se tourner vers les points divers, les private-étudies, qui sont des concepts qui ne sont pas beaucoup développés, par exemple en Afrique.
17:58 Je donne par exemple l'année dernière, j'ai participé au séminaire de l'AVCA qui concerne tout ce qui est financement par les private-étudies et puis le crowdfunding,
18:11 comme il vient de le dire. Et on s'est rendu compte que la plupart des animateurs étaient de l'étranger, des États-Unis, du Canada et autres.
18:22 Et en Afrique, c'était beaucoup plus les Africains anglophones, principalement les Nigériens, où il y avait beaucoup de représentants, qui venaient présenter leurs produits.
18:31 Donc il y a des sources de financement que lorsque ces sources de financement seront définies par des critères assez cohètes,
18:42 ceux qui répondront aux critères pourront en bénéficier. Et en cela, nous pourrons avoir des possibilités d'acheter les équipements,
18:51 d'acheter tout ce qui est nécessaire à notre développement. Et l'industrie ne pourra que mieux se porter.
18:58 Alors on va continuer d'égrener le chapelet de difficultés qui mène ce secteur. Les industries africaines doivent aussi affronter la concurrence internationale,
19:08 qui est très féroce. Une concurrence soutenue par des subventions, des avantages fiscaux, chose qui n'est pas forcément possible en Afrique.
19:16 Quelles solutions avez-vous par rapport à cela ?
19:19 Nous pensons que déjà les avantages fiscaux et tout ça, en notre réflexion, il y a des avantages pour les promoteurs industriels,
19:32 parce qu'ils peuvent bénéficier de certaines exonérations qui leur permettent de faire venir des équipements de l'extérieur.
19:40 Importer ces équipements puisqu'ils peuvent bénéficier. Donc du coup, ils ont des réductions de certains taux, donc il leur revient moins cher.
19:49 Contrairement aux équipementiers locaux, qui eux, sont obligés de vendre avec toutes les taxes.
19:57 Mais non seulement ils achètent tous les matériels avec les taxes et ils revendent avec les taxes.
20:04 Donc du coup, on devient moins compétitif par rapport à ces compétiteurs qui sont les asiatiques, qui non seulement ont les matières,
20:14 ils ont les matériels, les équipements moins chers, qu'ils revendent. Et en plus, ces entreprises sont exonérées de toutes ces taxes,
20:21 que ce soit des taxes soignées, la TVA et autres. Mais lorsqu'on veut développer l'industrie locale,
20:30 surtout l'industrie de la fabrication des équipements, il faut pouvoir leur donner aussi cette possibilité, voilà, pour pouvoir compéter de façon loyale.
20:42 Alors nous sommes aujourd'hui à la signature de la ZECLAF, la zone de libre-échange économique, où c'est comme le champ est ouvert à tout le monde.
20:52 Mais nous, qu'est-ce que nous valons par rapport à ces gens qui viennent avec de gros moyens ?
20:58 Mais en plus, on leur ouvre la possibilité de venir avec des valeurs encore moins chères par rapport à nous qui sommes sur place.
21:07 Voilà là le combat que nous, nous cherchons à mener.
21:10 Alors je reviens vers vous, M. Roland Délang, dans votre agenda, vous, en tant que concepteur du Salon des industriels,
21:17 qu'avez-vous prévu de faire face à la différence des réglementations entre les pays africains pour les entreprises qui souhaitent opérer à l'échelle continentale ?
21:26 Je pense qu'il y a des mesures gouvernementales qui existent.
21:32 Donc nous, comme je l'ai dit tout à l'heure, on est en train d'amener une prise de conscience collective de l'importance de l'industrialisation
21:43 comme facteur incontournable de développement. Et nous proposons des moyens pour y arriver.
21:49 Nous proposons des moyens. C'est pour ça que nous avons proposé le premier salon de l'industrie en Côte d'Ivoire.
21:57 Et quand on le dit, les gens disent « ce n'est pas possible ». C'est le premier salon de l'industrie que nous proposons en Côte d'Ivoire.
22:04 D'accord.
22:06 Avec quel objectif ? Le premier objectif, c'est d'accélérer le processus d'industrialisation de l'Afrique.
22:16 Nous ne disons pas que l'Afrique n'est pas industrialisée, mais nous disons qu'il faut changer de vitesse.
22:24 Il faut accélérer le processus d'industrialisation de l'Afrique.
22:30 Comme deuxième objectif, tout à l'heure, je vous ai parlé des jeunes qui meurent dans les océans à la recherche d'un emploi.
22:40 Deuxième objectif, par l'industrialisation, contribuer à créer des emplois.
22:49 Troisième objectif, préparer la Zélékaf.
22:55 Ça va être un grand marché, mais il faut les produits.
22:59 Donc, nous contribuons à préparer la Zélékaf.
23:04 Et parmi les ateliers que nous proposons, nous avons par exemple, avec le ministère de l'Environnement,
23:12 qui est aussi un de nos partenaires, nous avons proposé comme thème d'atelier,
23:20 zéro déchet en agro-industrie d'ici 2040. Pourquoi ?
23:28 Parce que ça permet de passer à l'économie circulaire.
23:33 Et l'économie circulaire crée des emplois. Donc, il y a des solutions qui existent.
23:39 Il faut, comme je vous ai dit tout à l'heure, il faut faire bouger les lignes. Il y a des solutions qui existent.
23:44 Très bien. Tout à l'heure, quand vous parliez, tout à l'heure, de vouloir préparer la Zélékaf,
23:48 on sait qu'il existe des difficultés, mais vous comptez le faire de quelle façon exactement ?
23:52 Mais nous, par l'industrialisation, on prépare les produits.
23:56 On permet que la Zélékaf ait des produits qu'elle est la matière pour pouvoir fonctionner.
24:06 Quand on parle d'un marché, il faut les produits. Est-ce qu'on les a ?
24:12 Alors, pour vous, qu'est-ce qui serait un début de réponse aux différents problèmes posés, non seulement en Côte d'Ivoire,
24:20 mais sur le continent africain, puisque vous vous proposez de faire le tour du continent en ce qui concerne l'industrialisation ?
24:30 Monsieur Delangue.
24:31 Oui. Moi, je dis la première des choses et je ne fais que répéter, c'est d'abord la prise de conscience collective.
24:38 Très bien.
24:39 Parce que quand on discute, effectivement, on nous dit toujours, ah oui, il faut que le politique suive.
24:50 C'est pour ça que je dis qu'il faut cette prise de conscience collective. Je dis bien collective, pour qu'on puisse avancer.
24:59 C'est d'abord le point de départ. C'est d'abord le point de départ.
25:03 Très bien. Alors, je me tourne vers vous, monsieur Alexis Kwakour. Quel pourrait être votre mot de la fin pour ce plateau ?
25:10 D'accord.
25:11 Très rapidement.
25:12 Je vous remercie de nous avoir accepté ici sur ce plateau pour discuter de l'industrie.
25:18 La Petra Passy, comme je l'ai dit, qui est la plateforme des équipementiers pour la transformation des produits agricoles,
25:25 est une plateforme, c'est un marché où nous proposons à l'industrie locale de venir pouvoir se servir parce qu'il y a des compétences locales,
25:33 des sociétés qui peuvent faire certains équipements, qui peuvent fabriquer dans tous les domaines de l'agro-industrie.
25:39 Et donc, nous, notre souhait serait que nous, nous voulons aborder l'esprit, la mentalité asiatique.
25:48 Très bien.
25:49 Il faudrait que la politique aussi accompagne avec l'esprit asiatique, qui est que il faut promouvoir les entreprises locales ici
25:58 et les aider, leur donner les facilités pour qu'elles puissent se développer.
26:03 Très bien.
26:04 Nous les accompagnons dans tous les sens, financier, légal et comme commercial.
26:09 Très bien. Alexis Kwakour, merci. Je rappelle que vous êtes le vice-premier président de Petra Passy.
26:14 Merci, monsieur. Délang, on termine avec vous. Un appel aux différents participants qui viendront, bien sûr, à ce salon en une minute.
26:21 Oui, mais avant de faire cet appel, s'il vous plaît, j'ai invité la plateforme.
26:27 Nous sommes à la fin.
26:28 Oui, oui. J'ai invité la plateforme des équipementiers. Pourquoi ?
26:33 Tout simplement parce que nous avons une tendance en Afrique, quand les industriels cherchent des équipements,
26:40 on a cette tendance à se tourner vers l'Asie, alors que nous avons des génies, nous avons des talents en Afrique.
26:47 Faisons tout pour permettre à ces talents d'avancer, de se développer.
26:54 Très bien. Alors, pour terminer.
26:56 Alors, l'appel. Le salon Les Industriels se tiendra du 7 au 9 juin 2023 au Palais de la Culture.
27:06 Très bien. Merci.
27:09 Nous appelons tous les acteurs de l'industrialisation de l'Afrique à se mobiliser, à se mobiliser parce que, je dis bien,
27:17 parce que l'industrialisation est un facteur incontournable de développement d'un pays.
27:23 Très bien. C'est bien perçu. Merci d'avoir été avec nous, monsieur Roland Délang, directeur général de l'International Africa Strategy.
27:30 Merci.
27:31 Mesdames et messieurs, merci d'avoir suivi ce numéro de "Ça fait l'actualité".
27:34 On se retrouve très bientôt pour une autre émission sur RTI A.
27:38 [Musique]
27:58 [SILENCE]

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