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Transcription
00:00 C'est un marché qui s'étend sur plus de 700 hectares.
00:07 Avec ses milliers de stands, vendeurs et clients, le marché tentaculaire d'Ajame est le plus
00:15 grand de Côte d'Ivoire.
00:19 Véritable carrefour commercial à ciel ouvert, il s'est imposé comme le marché de référence
00:24 pour les produits frais.
00:25 Pauline Djébi, restauratrice, s'y rend trois fois par semaine pour faire ses courses.
00:33 "Les lèvres sont combien?
00:34 Quand il y a des mariages, je prépare.
00:35 Quand il y a des cérémonies, je prépare.
00:36 Je cherche un peu les prix abordables.
00:37 C'est là que je viens ici.
00:38 Ça fait 20 ans que je viens dans ce marché, depuis à bas âge."
00:48 Un marché que Pauline connaît comme sa poche.
00:51 "C'est combien?"
00:52 "500."
00:53 "C'est là que j'achète mes choux."
00:56 Et où elle a ses adresses et ses bons plans.
00:58 "Ça va?
00:59 Je veux les vrais choux.
01:02 Voilà.
01:03 Les avantages du marché d'Ajame, ce sont les réductions.
01:07 Parce que là, elle peut réduire pour nous.
01:10 Comme elle m'avait dit, c'était 1 400.
01:12 Et elle m'a laissé 1 200.
01:14 J'ai 200 francs."
01:16 Des réductions non négligeables lorsque l'on achète en grande quantité.
01:20 "Merci."
01:21 Mais faire ses courses à Ajame n'est pas de tout repos.
01:25 Surtout lorsqu'il faut se faufiler sur des sentiers boueux.
01:29 "Il y a de la boue partout.
01:31 Il y a du monde.
01:33 On te presse, on te sèche.
01:35 Il faut être vigilant.
01:36 Si tu fais pas attention, on te vole.
01:39 N'es pas vigilant, on te vole."
01:42 Être sur ses gardes tout en faisant son marché, il y a de quoi en décourager plus d'un.
01:47 Depuis quelques années, de plus en plus d'Abidjanais se tournent vers un autre type de marché.
01:55 Les marchés de proximité, qui proposent des produits frais à quelques pâtés de maison.
02:01 Ordre, propreté et sécurité sont les maîtres mots de ces nouveaux magasins, qui ciblent
02:07 une clientèle urbaine et active, désireuse de réduire au maximum le temps passé à
02:12 faire ses courses.
02:13 Quels sont les atouts de ces nouveaux marchés ?
02:17 Sont-ils accessibles à toutes les bourses ?
02:19 Ou encore est-il possible d'y trouver tous les produits ?
02:23 Made in Africa vous transporte dans ces marchés 2.0.
02:27 Kokodi, rivière Atroa.
02:39 Loin du brouhaha du marché d'Adjame.
02:42 - Bonjour, mesdames.
02:44 Martine Kwasi vient effectuer ses emplettes.
02:48 Elle est accueillie par une rayonniste qui lui propose son aide.
02:51 - La tomate bien froide, elle vient d'arriver du champ.
02:56 - Et les pommes et les escargots et les divers.
03:00 - Ok, bon, je vais faire mon choix.
03:03 Martine est une habituée de ce marché, située à quelques pas de son domicile.
03:08 - Je me lève tôt le matin, je peux venir faire mes achats rapidement.
03:12 Je les dépose à la maison et puis je vais au travail.
03:15 Ici, tout est pensé pour réduire au maximum le temps passé à faire ses courses.
03:21 Et le magasin a même eu l'idée de proposer des kits contenant les ingrédients nécessaires
03:26 à la préparation de sauce.
03:28 - On a la viande, on a le béjing, on a le poisson.
03:31 - Ok, donc moi je vais opter pour ça, mixé.
03:37 - Donc je prends ça.
03:39 Une trentaine de minutes plus tard, Martine a déjà terminé ses courses.
03:43 À la caisse, elle est assistée par la gérante du magasin.
03:47 - Quand nous sommes venues dans le secteur, nous avons remarqué
03:51 que la plupart des riverains allaient jusqu'à Yame pour faire des courses.
03:55 Et vous-même vous connaissez avec la situation, le temps et tout ça,
03:58 ils vont perdre non seulement le temps, mais également quand c'est une saison plus vieux,
04:02 c'est assez difficile pour tous les riverains de pouvoir s'enquêter des produits viviers et tout.
04:08 Un constat que plusieurs acteurs du secteur de la distribution ont fait à Abidjan.
04:13 - Merci pour la visite, monsieur.
04:15 Alors, pour vous permettre de faire votre marché plus facilement,
04:21 plusieurs enseignes de ce type ont vu le jour dans la capitale économique.
04:25 Dans ce magasin Socofret, à Bingerville,
04:29 on mise aussi sur les produits frais.
04:32 Et l'offre est abondante.
04:34 Aubergine, piment, gombo, igname ou encore poisson.
04:41 Tout est réuni pour éviter aux clients de parcourir des kilomètres.
04:46 Les produits sont classés par rayons, bien disposés sur les étales,
04:51 et les prix au kilo sont affichés.
04:54 Un concept simple, mais qui séduit.
04:57 - Le confort est là.
04:59 Il n'y a pas de bruit, il n'y a pas de pluie, il n'y a pas de soleil.
05:03 On prend tout notre temps, il n'y a pas de problème.
05:06 Le marché est agréable.
05:08 Rendre le marché agréable, c'est le maître mot.
05:12 Et pour cette cliente, un autre avantage de taille,
05:16 pouvoir composer soi-même ses lots de fruits et légumes.
05:20 - Dans les autres marchés, tu es obligé de prendre le tas.
05:23 Même s'il y a des produits à varier, tu es obligé de le prendre.
05:26 Mais à ce que tu ferais, l'avantage, c'est que toi-même, tu fais ton prix.
05:30 Tu fais ton choix.
05:32 C'est-à-dire que tu regardes les produits, si ça t'inconvience, tu les prends.
05:35 Si ça ne t'arrange pas, tu les laisses. Il n'y a pas de souci.
05:38 Avoir une visibilité sur la qualité des produits qu'on achète,
05:41 une tâche qui peut parfois s'avérer laborieuse dans les marchés traditionnels.
05:46 Retour à Adjamé,
05:51 où nous retrouvons Pauline Djebi en pleine discussion avec une vendeuse.
05:56 - Moi, je préfère ça. Je préfère ça.
06:01 Certaines tomates de ce tas ne sont pas à son goût.
06:05 - Ça arrive souvent que tu achètes les tomates, tu arrives à la maison,
06:08 tu constates que tu as des tomates gâtées.
06:11 C'est à toi maintenant, quand tu viens payer, il faut bien vérifier.
06:14 Tu regardes et puis tu choisis.
06:17 Des techniques de connaisseuse que Pauline a développées au fil des années
06:21 pour ne plus avoir de mauvaises surprises.
06:24 Et une fois encore, notre experte du marché d'Adjamé obtient une petite ristourne.
06:29 - Elle a du le sacher comme ça à 200 et elle me fait 300 à 500.
06:33 C'est au supermarché, ça se fait. Merci, madame. Merci vraiment.
06:37 Si Pauline apprécie le marché traditionnel,
06:40 ce n'est pas seulement parce qu'elle peut y négocier les prix.
06:44 C'est aussi parce qu'elle y trouve une grande variété de produits, dont quelques pépites.
06:50 - Là, ce sont les grenouilles. Grenouilles fumées.
06:54 Ça, est-ce que tu peux en trouver au supermarché ?
06:57 Il n'y a pas. Nous venons ici pour ça. Tout est ici.
07:02 Problème, dénicher tous ces produits prend du temps.
07:06 Cela fait déjà plusieurs heures que notre restauratrice tourne dans le marché.
07:11 - Ça dépend. - De quoi ?
07:14 - Ça met du temps. Parce que j'ai beaucoup de choses à acheter.
07:17 Et tout ne se retrouve pas dans un même coin.
07:20 Il faut aller de l'autre côté, acheter ça. Et tu viens de l'autre côté, acheter l'autre.
07:24 Je me promène beaucoup. Tu peux venir à 5 heures et repartir à 8 heures.
07:29 Ça dépend. Ça va ?
07:31 3 heures de marché contre 30 minutes dans les marchés de proximité, c'est 6 fois plus.
07:39 Mais Pauline n'en démord pas. Elle est une inconditionnelle du marché d'Aitjamé.
07:45 - Je ne peux pas changer de marché. Je suis habituée à ce marché-là.
07:49 Et là, je trouve tout. Et le prix abordable, ça m'arrange.
07:54 Le prix, un argument décisif pour la restauratrice.
07:58 Pourtant, de l'autre côté, Carole est elle aussi persuadée de bénéficier des meilleures offres chez Sokofré.
08:07 - Les prix sont abordables. Par exemple, aujourd'hui, l'oignon à 860, mais on te dit le pilau à 1500 ou bien 1000 fois.
08:16 Ici, on a un avantage. 860, comparé à 1200, 1300 ou moins, il y a un peu de monnaie.
08:22 Là, tu peux utiliser pour payer d'autres choses aussi.
08:25 Alors, qui dit vrai ? Quel type de marché propose les meilleurs prix ?
08:31 - C'est le marché.
08:33 - Le marché est-il inconditionnel ou moderne ? Nous avons fait la comparaison.
08:39 Contrairement à ce qu'affirme Carole, l'oignon rouge n'est pas plus cher au marché d'Aitjamé, où il est aussi vendu à 800 francs le kilo.
08:46 Et certains produits sont bien moins chers au marché d'Aitjamé, comme le gombo, dont le kilo est vendu 300 francs de moins qu'au Sokofré.
08:54 En revanche, le Sokofré est plus avantageux sur plusieurs produits de notre panier.
08:59 345 francs le kilo contre 500 au marché, les courgettes, 450 francs le kilo contre 550 au marché,
09:06 ou encore les carottes importées, 850 francs au Sokofré contre 1000 francs au marché d'Aitjamé.
09:12 Contrairement aux idées reçues, ces nouveaux types de marchés ne pratiquent pas des tarifs plus élevés que les marchés traditionnels.
09:23 Ils s'adressent à une classe moyenne urbaine, adepte des nouveaux modes de consommation.
09:28 Et pour séduire davantage, ils n'hésitent pas à se digitaliser.
09:32 Aminata Zampou, agent immobilier, a fait un trait sur les courses en magasin.
09:41 Désormais, c'est depuis son bureau, téléphone en main, qu'elle fait son marché.
09:46 Je n'ai pas vraiment du temps pour me déplacer. Il y a le boulot qui est là, puis il y a la maison.
09:52 Donc il faut gérer les deux.
09:54 Donc si on devait attendre à la descente du boulot, aller payer les fruits, ce serait un peu compliqué.
09:59 Donc voilà pourquoi j'opte pour ce logiciel-là.
10:03 Sur l'application, des fruits, de la viande, des pommes de terre, Aminata retrouve les mêmes articles qu'en magasin.
10:12 Ici par exemple, je rentre dans les légumes. Ici j'ai l'aubergine, etc.
10:17 À la borde de Persil, je passe la commande ici.
10:20 Si le prix me sient, je passe la commande et puis j'attends qu'on me livre tranquillement.
10:25 Une commande, traitée à quelques kilomètres de là.
10:29 Là encore, dans un magasin socoffré, Noël Egbégnon est en charge des commandes en ligne.
10:40 Son objectif ? Préparer le panier d'Aminata en 30 minutes top chrono.
10:45 Les produits commandés sont choisis rigoureusement, de la viande aux légumes.
10:57 Je prends les bons pour ne pas que la cliente se plaigne.
11:01 Voilà, je prends ce qui n'est pas cassé.
11:06 Aminata a demandé un kilo, donc je pèse pour que ça tombe au kilo qu'elle veut.
11:13 Noël doit surtout tenir compte des préférences du client en matière de fruits secs, bien notifiés sur la commande.
11:21 S'il vous plaît, est-ce qu'il y a l'orange local ?
11:24 Mais ça doit venir à quelle heure comme ça ?
11:30 Et si le produit n'est pas disponible, elle doit le signaler sur sa tablette pour en avertir le client.
11:36 Tous les produits commandés ont été pris en compte.
11:39 Noël peut passer à la facturation.
11:42 À ce stade, la gérante du magasin vient s'assurer que tout se passe bien.
11:47 Combien ?
11:48 Trois produits, poivron, piment vert.
11:51 Poivron, combien de kilos ?
11:52 Deux kilos.
11:53 Car les commandes en ligne font l'objet d'une tarification particulière.
11:58 Les prix des produits en ligne sont différents des prix affichés au magasin.
12:02 On travaille avec un partenaire.
12:04 Et ce partenaire doit avoir un taux pour pouvoir organiser la meilleure livraison, de sorte que ça soit plus rapide.
12:11 Mais sachez que la différence n'est pas aussi grande, elle varie de 10 francs à 100 francs, pas au-delà.
12:16 Des prix un peu plus élevés, qui n'effraient pas les clients, disposés à troquer quelques francs contre un peu plus de temps libre.
12:25 Chaque jour, le magasin reçoit une quinzaine de commandes en ligne.
12:29 Un nombre encore modeste, qui devrait augmenter dans les prochaines années.
12:34 Le temps que les abidjanés se familiarisent avec ces nouveaux magasins.
12:39 ...

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