TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Category
📺
TVTranscription
00:00 - Lincey, c'était ta meilleure amie ? - Oui.
00:02 - Vous étiez tout le temps ensemble, c'était vraiment...
00:05 Vous passiez beaucoup de temps.
00:08 Et malheureusement, vous étiez aussi, vous aussi, victime de harcèlement.
00:15 Ça vous touchait toutes les deux.
00:17 Aujourd'hui, quand t'as vu le drame qui s'est passé pour Lincey,
00:24 forcément, je t'ai dit, je pense que t'as eu la plus grande peine de toute ta vie.
00:29 Et en plus, derrière, ça continue pour toi.
00:34 - Oui.
00:35 - Séverine, je vois que Maïdie s'est extrêmement émue,
00:39 mais quand on est une maman, on sait qu'il y a la meilleure amie de sa fille
00:44 qui s'est donnée la mort parce qu'elle faisait harceler,
00:47 et que sa fille, non seulement, elle va vivre ce drame de la mort de sa meilleure amie,
00:51 mais en plus, derrière, elle continue à se faire harceler par les mêmes personnes.
00:54 Je vous dis, on a envie de se dire, qu'est-ce que je peux faire ?
00:58 Je vis dans quel monde ? Vers qui je vais me tourner ?
01:02 Vous avez fait quoi ? Vous faites quoi aujourd'hui ?
01:04 - Déjà, je voudrais vous remercier de nous avoir invités.
01:07 - Non, mais je vous dis, Séverine, on lâchera pas cette histoire.
01:09 Parce qu'on pense à Lincey, moi, j'ai vu les parents de Lincey hier.
01:12 Ils m'ont demandé un truc, ils m'ont dit, Cyril, ne nous lâche pas,
01:15 parce que tout le monde nous a lâchés.
01:16 Et on vous lâchera pas, et je vous dis, cette histoire, il va falloir que ça bouge.
01:19 Parce que le proviseur, qui répond même pas, et qui demande, je vous le dis,
01:23 parce que je vais vous dire ce qu'il a fait, le proviseur.
01:24 Une fois qu'il y a eu le drame, il a demandé à être muté, pour pas avoir de problème.
01:28 Je vous le dis. - C'est clair.
01:29 - Moi, je le dis, voilà. Je vous le dis, comme ça, au moins, ce sera fait.
01:32 Je vous le dis, on va pas les lâcher sur cette histoire.
01:34 Séverine, c'est vrai ou pas ? - Oui, c'est vrai.
01:36 - Voilà. C'est une info que j'ai eue, il a demandé à être muté.
01:39 Donc il va se barrer, il va dire, non, ça y est.
01:42 Je vous dis, ici, c'est le monde de la magouille.
01:47 Je vous jure, c'est un truc de fou.
01:49 Séverine, c'est moi qui vous remercie d'être là.
01:53 - Qu'est-ce que vous avez fait ?
01:55 Vous avez contacté le proviseur, aussi, pour dire que Maïlis se faisait harceler.
01:58 - Oui, à plusieurs reprises.
02:00 On y est allé, et à chaque fois, il nous répétait qu'il n'avait pas le temps de nous recevoir.
02:07 - Non, mais qu'est-ce que... Non, mais même après le drame ?
02:10 - Après le drame, c'est les personnes qui nous ont contactées,
02:16 mais en fait, c'est pas pour l'INSEE.
02:18 C'est pour Maïlis, pour qu'elle va voir un psy.
02:21 - D'accord, donc c'est elle, le problème.
02:23 - Voilà. C'était, il fallait qu'elle va voir un psy, qu'elle va voir des médecins.
02:28 - Non, mais moi, je vous dis, je pète un câble de ce que vous me dites.
02:31 Excusez-moi, Séverine, mais qui vous a contacté ?
02:33 Des personnes de l'établissement ?
02:35 - La principale adjointe, oui.
02:37 - La principale adjointe, donc, vous appelle et vous dit,
02:39 votre fille se fait harceler, mais c'est elle qui va aller voir un psy ?
02:41 - C'est ça.
02:42 - Elle vous a parlé de harcèlement ?
02:44 - Euh... Non, en fait, elle nous a dit qu'il fallait que Maïlis
02:48 allait voir un psy pour en parler.
02:50 - Qu'elle allait voir un psy peut-être suite au choc qu'elle a subi
02:52 par rapport à la perte de sa meilleure amie.
02:54 - D'un empannement psychologique. - C'est ça, aussi.
02:56 - Oui, mais Maïlis nous a dit qu'elle veut pas.
03:00 Ils ont pas aidé sa meilleure amie.
03:03 Donc pourquoi maintenant, ils vont s'acharner sur elle, à nous appeler et...
03:08 - Ils vous appellent énormément ?
03:10 - Ah oui, pratiquement tous les jours.
03:11 - Pour vous dire quoi ?
03:12 - Pour nous savoir si Maïlis a été voir un psy.
03:14 - Non, mais je vais vous dire, ils ont surtout peur qu'il y ait un autre drame.
03:17 - Mais ils appellent pas les parents de l'autre psy.
03:19 - Non, mais c'est ça. Ils appellent pas, par contre, les parents de l'Ixé
03:22 qui s'est donné la mort. - Non.
03:24 - Donc ils vous appellent, parce qu'ils pensent qu'il y a une chose,
03:26 c'est ne pas avoir d'autres problèmes, en fait, c'est ça.
03:29 - C'est ça. - On est d'accord.
03:31 On va pas se raconter d'histoire, c'est ça.
03:33 Donc tu subis du harcèlement, Maïlis.
03:36 Il faut qu'on... Aujourd'hui, il faut qu'on avance sur cette affaire.
03:39 Il faut que ça bouge, parce que c'est inadmissible.
03:41 Moi, je peux pas voir Maïlis dans un tel état.
03:44 Je la vois depuis tout à l'heure, elle a vécu un drame.
03:47 Elle continue à vivre un drame quotidien en se faisant harceler.
03:52 C'est quel genre de harcèlement ?
03:54 - C'est le harcèlement...
03:57 Bah... Comment je pourrais dire ça ?
04:01 Bah, les insultes. - Les insultes aussi ?
04:03 - Les critiques. - À l'école, tout le temps ?
04:06 - À l'école, que ce soit sur les réseaux sociaux.
04:08 - Donc les réseaux, toujours, voilà. - Même en dehors de l'école.
04:11 - D'accord. Vous étiez au courant qu'elle se faisait harceler
04:14 avant le drame de l'INSEE ? Elle vous en a parlé aussi ?
04:16 - Oui. - Donc d'accord, elle vous a dit
04:18 "Maman, ça va pas à l'école" ? - C'est ça, oui.
04:20 - C'est toujours le même groupe de filles ? - Oui.
04:22 - Toujours les mêmes ? - Oui.
04:24 - Et elles, elles sont toujours à l'école, tranquilles ?
04:27 - Bah... Elles viennent jamais, donc...
04:30 Bah, voilà, quoi.
04:33 En fait, elles arrêtaient les heures de cours,
04:35 mais elles étaient présentes à la sortie des écoles
04:38 pour insulter Maïlis et l'INSEE. - C'est quoi, ça ?
04:40 - C'est ça. - Ouais.
04:42 - Donc là, le proviseur vous dit "Moi, je peux rien faire
04:44 parce qu'elles sont pas à l'école." - Ça se passe en dehors du collège,
04:46 donc il peut rien faire. - Vous en aviez parlé, vous,
04:48 au proviseur, qu'elle était aussi harcelée, votre fille ?
04:50 - Ah oui, oui, oui. - Donc il a deux parents
04:52 qui lui donnent l'alerte et lui... - Une fois, il m'a même...
04:55 Je suis sortie du collège en pleurant,
04:58 parce qu'il me prenait de haut. - D'accord.
05:00 - Donc c'est mon mari qui a dû aller là-bas
05:03 et le voir, quoi, et...
05:05 Il voulait pas le recevoir,
05:07 parce qu'il avait pas que ça à faire.
05:09 - C'est un délire. - C'est ça.
05:11 - Il a deux parents qui lui donnent l'alerte.
05:13 - Non mais vous voyez, j'ai pas que ça à faire.
05:15 C'est incroyable. Alors, j'ai une info qui vient de tomber.
05:17 Il paraît que le principal a eu le culot d'appeler une seule fois
05:19 la famille, par contre, la famille de l'INSEE,
05:21 pour leur demander d'assister à l'enterrement.
05:23 - Ah, mais c'est... - Ça, c'est quand même incroyable.
05:25 - Oui. - Vous le saviez, ça aussi,
05:27 vous étiez au courant de cette histoire ? - Oui, je le savais.
05:29 - C'est fou. Alors, aujourd'hui,
05:32 Maëlys, vous vous souteniez toutes les deux.
05:36 Vous disiez quoi ?
05:38 - Bah...
05:40 Que... On serait la lune pour l'autre.
05:43 Et que...
05:46 Bah...
05:48 (soupir)
05:54 - C'est dur, c'est dur.
05:58 - Que chacune allait être là pour...
06:04 Pour l'autre et que, même si on se faisait insulter, etc.,
06:07 on allait réussir ensemble à combattre ça,
06:10 à passer autre au-dessus de ça.
06:13 - L'INSEE, elle t'avait dit qu'à un moment, ça allait être trop loin,
06:17 qu'elle allait craquer ou pas du tout ?
06:19 - Bah... Non, on ne l'avait pas forcément dit.
06:23 Elle le montrait, mais elle le disait pas.
06:26 - Comment t'as appris le décès de l'INSEE ?
06:28 Tu t'es appris comment ? - C'est ma mère qui me l'a dit.
06:32 La maman de l'INSEE m'a téléphoné au soir
06:36 et a voulu que c'est moi qui l'annonce à Maïs.
06:39 - Comment tu te sens depuis le départ de l'INSEE ?
06:43 - En colère.
06:46 Triste.
06:48 Perdue.
06:50 Mais surtout en colère.
06:52 - T'arrives à retourner à l'école quand même
06:54 et à voir ces personnes qui sont responsables
06:56 de la disparition de l'INSEE ?
06:58 T'arrives à les revoir ?
07:00 Tu leur as dit quelque chose ?
07:03 Qu'est-ce que tu leur as dit ?
07:05 - J'ai rien dit du tout, je préfère pas parler.
07:09 Je préfère que la justice fasse en sorte qu'elle soit vengée.
07:15 - Mais elles sont toujours à la sortie ?
07:18 - Là, non.
07:20 - Là, en ce moment, non ? - Une.
07:22 - En ce moment, mais il y en a une toujours ?
07:24 - Une qui est harceleuse, qui est à la sortie des écoles.
07:26 Et dans l'école, même.
07:28 - Elle continue à t'embêter ? - Non.
07:30 - Non. Parce que tu reçois encore des insultes ?
07:33 - Oui. - Des menaces ?
07:35 Regardez, exemple.
07:37 Et en fait, sa pote là, l'INSEE, elle est pas prête.
07:40 Je dis, cette pute, elle va rejoindre sa meilleure amie.
07:43 Vous vous rendez compte ou pas ?
07:45 Vous vous rendez compte ou pas ?
07:47 Quand tu lis ça, Maïlys ?
07:50 - C'est horrible.
07:56 - On peut voir que le compte s'appelle "L'INSEE est enfin morte".
07:59 Vous vous rendez compte ? - Oh non.
08:01 - Oh là là.
08:03 - Et les réseaux sociaux, ils t'arrêtent parce que tu dis
08:08 "J'ai pas envie de me faire vacciner".
08:10 Non mais, voilà, les gars.
08:12 Tu dis "J'ai pas envie de me faire vacciner", t'es radié des réseaux.
08:15 Il y a un compte qui s'appelle "L'INSEE est enfin morte".
08:18 Avec "Elle va rejoindre sa meilleure amie".
08:20 Et ça passe crème.
08:22 Non mais, quand je vous dis qu'on marche sur la tête,
08:25 aujourd'hui, c'est incroyable.
08:28 Excusez-moi, mais c'est incroyable.
08:30 Vous le montrez ça au proviseur ?
08:35 - Non, là, j'ai pas souhaité le recevoir.
08:38 - Là ? - Je peux pas aller lui parler.
08:41 - Parce que quand il vous appelle, là, pour vous dire...
08:43 - C'est pas lui ? - Mais oui, mais vous...
08:45 - Elle l'a appelé. - Elle a provisé radio.
08:47 - Elle nous dit d'aller voir. - Vous lui dites "Allez voir ce compte,
08:49 "allez voir ce qui se passe plutôt, au lieu de m'appeler
08:51 "pour que ma fille aille voir un psy.
08:53 "Et qu'elle s'aménage chez vous." Vous lui dites pas ça ?
08:55 - Elle nous dit d'aller porter plainte.
08:57 - Et alors, vous l'avez fait ? - Oui.
08:59 - Et on dit quoi ? - Maintenant, on a pris un avocat.
09:02 - D'accord. - Qui est maître de Buisson.
09:05 Donc l'avocat qui défend aussi la famille de l'INSEE.
09:09 - D'accord. - Et on compte énormément sur lui, quoi.
09:12 Pour que...
09:14 - Maëlys, le truc qu'on a tous envie de savoir,
09:19 c'est toujours... T'es retourné combien de temps, après...
09:22 Au collège, après le drame ?
09:24 - Euh... Bah, aujourd'hui.
09:26 Aujourd'hui. - Aujourd'hui, c'était ton retour ?
09:28 - Oui. - Comment ça s'est passé ?
09:31 - Plutôt bien. - Les gens t'ont dit quoi ?
09:34 Les camarades, ils sont venus vers toi ?
09:36 - Bah, beaucoup étaient là pour me soutenir.
09:39 - Ouais. - Et...
09:41 Tout le monde était bienveillant avec moi.
09:44 Mais ça s'est bien passé.
09:47 - Le proviseur est venu te voir ? - Non.
09:49 - Non ?
09:51 - C'est ouf. - Il est pas venu te voir ?
09:53 - Non. - Rien du tout ?
09:55 - Il est passé devant moi, il m'a même pas regardée,
09:57 alors qu'il savait très bien que j'étais devant lui.
10:00 - Mais c'est incroyable.
10:02 Il sait que t'étais très proche de l'INSEE ?
10:04 - Oui. - Il sait que tu as harcelé ?
10:07 La moindre des choses, c'est d'aller te voir, de dire...
10:09 "Ecoute, il s'est passé un drame."
10:11 - Et les professeurs ? - Oui.
10:13 - Les professeurs, non plus.
10:15 - Non plus ? - Aucun professeur.
10:17 - Comme s'il en a rien été ? - Rien du tout.
10:19 - On a l'impression qu'on est dans un monde parallèle.
10:21 - C'est nous qui sommes fous ou il y a un problème.
10:24 Excusez-moi, je suis désolé.
10:26 Il n'y a pas un professeur qui est venu te voir pour te dire
10:29 "C'est dramatique ce qui s'est passé, on te soutient,
10:33 on va essayer d'être auprès de toi." Non ?
10:36 - Juste ma prof d'anglais qui m'a demandé comment j'allais,
10:39 si je tenais le coup, mais sinon, les autres... Non.
10:43 - Non, mais je vous jure, c'est...
10:45 Et aujourd'hui, donc, il y avait une des harceleuses,
10:49 mais elle n'est pas venue te voir. - Oui.
10:51 - Les autres, elles sont où ?
10:53 - Bah, sur les 4, il y en a une, du coup, je ne sais pas où elle est.
10:59 Et les 2 autres, pour moi, elles se cachent.
11:03 - Ils ne vont plus à l'école, ils n'ont pas de parents.
11:06 - Oui, c'est ça, en fait. - Ils sont dans la rue.
11:08 - Ils sont dans la rue. - Même les parents, c'est...
11:10 - Non. - Alors justement, les parents.
11:12 - Il y a des parents et des parents.
11:14 - Oui, exactement. Vous avez essayé de contacter un parent, vous allez voir.
11:16 - J'ai essayé d'appeler une maman et qui m'a dit carrément
11:18 qu'il n'y avait pas le dessus sur la fille, quoi.
11:20 C'est la gamine qui décidait tout. - Qui est ammenée par le butin.
11:23 - Et Maggie s'est même reçue des messages de la part d'une des mamans,
11:26 des filles qu'il a harcelées, qui lui dit
11:28 "ça va piquer, je vais te démolir".
11:30 Dans tous les sens du terme, collège, dépôt de plainte,
11:32 et oui, j'ai la vidéo, on voit,
11:34 et t'as grosse agressé Kenza et j'ai la vidéo complète.
11:37 Tout ce qui est illégal et qui détruira ta minable vie,
11:39 tu as touché à la mauvaise personne et un deck,
11:42 même si tu habites près du collège, c'est un accident, c'est vite arrivé.
11:45 - Là, c'est une maman, ça, alors ? - Oui.
11:47 - D'accord. Qui fait l'éducation normalement de ses enfants.
11:50 - Et là, vous avez répondu, là, c'est la mère à Maïlie,
11:52 c'est quoi ton problème ? - Oui.
11:54 - Branle-mère-cousine, vu ce que ta fille a fait, vous allez tous voir.
11:57 T'as fait quoi ? Quelle histoire ?
12:00 - Bah... - Elles ont essayé de se défendre.
12:03 - Bah oui, normal. - Ils ont reçu du coca sur elle.
12:05 - Oui. - Il y a eu une vidéo qui a tourné,
12:07 donc elles ont essayé de se défendre. - Oui.
12:10 - Il y a eu une bagarre et Maïlie et Céline ont été virées une journée.
12:15 - D'accord, c'est ça. Ça, on savait pas.
12:17 - C'est la quipenne, en fait.
12:18 - Parce qu'en fait, si c'était passé quoi, elles continuent à vous harceler,
12:21 elles vous ont fait quoi ? Elles vous ont jeté du coca dessus ?
12:23 - Oui, oui. - Et donc vous êtes défendues ?
12:25 - Oui. - Et donc c'est pour ça que la mère, là, vous menace ?
12:28 - C'est ça. - C'est ça.
12:30 Et elles, elles ont été virées ? - Virées une journée, oui.
12:34 - Et Cyril, quand vous essayez de les contacter, les parents,
12:36 ils répondent non, on veut pas parler ?
12:38 - On est en contact, peut-être qu'on aura un des parents.
12:42 Et le professeur n'a pas souhaité s'exprimer,
12:44 sans s'en douter un peu, même pas devant ses collègues.
12:47 - Il cherche une mutation. - Il cherche une mutation,
12:49 il va se sauver, il va se barrer, donc il va pas vous répondre.
12:52 - Ils nous ont envoyés à l'académie. - Bien sûr.
12:55 - Ils sont pas au courant au jour le jour.
12:57 - Ils se retranchent derrière l'enquête administrative,
12:59 ils disent rien, ils font tous bloc.
13:01 Et ce qui est si dérangeant aussi, c'est que le ministre de l'Éducation,
13:04 M. Papendjaï, ne monte pas au créneau sur cette affaire,
13:07 qui est sa responsabilité.
13:09 - Ils sont tous trop occupés à aller sur les plateaux de télé.
13:12 - Là, ce qui est terrible, c'est qu'elle a l'air très seule.
13:15 Est-ce que tu fais partie d'un groupe de filles, toi aussi, ou pas ?
13:17 Est-ce que t'as des copines qui t'entourent en ce moment ?
13:19 - Oui. - Oui, ça va ?
13:21 Parce que t'as l'air assez seule, je trouve, face à ce combat,
13:23 c'est horrible de rentrer comme ça à l'école.
13:25 - En fait, Maëlys a des copines et copains,
13:28 mais sa meilleure amie était l'INSEE, quoi.
13:30 - C'est ça. - Elle faisait tout à deux.
13:33 L'INSEE était souvent à la maison,
13:35 comme Maëlys était souvent chez les parents de l'INSEE.
13:39 Dès qu'on partait dans un parc d'attractions,
13:42 elles étaient ensemble. Elles faisaient tout à deux.
13:45 - Je vais vous dire, moi, je vais faire un appel au proviseur.
13:47 Il faut qu'il vienne s'exprimer le problème. - Ah bah oui, c'est pas possible.
13:49 - Il faut qu'il vienne s'exprimer, parce que c'est inadmissible.
13:51 On lâchera pas l'histoire. - Il reviendra pas.
13:53 - Oui, on lâchera pas l'histoire. Il va demander sa mutation.
13:55 Mais ça, c'est inadmissible, parce qu'aujourd'hui,
13:57 comment ça va se passer pour toi, Maëlys ?
13:59 Tu veux toujours retourner dans ce collège.
14:02 Comment tu arrives à retourner dans ce collège ?
14:04 Tu arrives à vivre où tu vis actuellement ?
14:06 C'est un traumatisme énorme pour toi.
14:08 - Ah oui, mais pour le collège, ça va pour l'instant.
14:12 Mais je pense qu'au fil du temps, les souvenirs...
14:16 Vu que j'étais tout le temps avec l'INSEE,
14:18 les souvenirs vont remonter. - C'est ça.
14:21 - Je pourrais plus y aller. - Moi, je comprends pas.
14:24 On peut pas... Même, il y a une enquête.
14:27 Ils vont quand même voir le proviseur.
14:29 Et le proviseur, pour moi, il a quand même une responsabilité.
14:31 - Je suis désolé. - Complètement.
14:33 - Il a convoqué les parents. - Tout à fait.
14:34 Pour le moment, dans l'enquête judiciaire, il n'est pas concerné.
14:36 Peut-être le sera-t-il dans l'enquête administrative.
14:38 Le problème d'une enquête administrative...
14:40 - Même dans l'enquête judiciaire, je suis désolé, les mecs.
14:42 - Oui, il peut l'être. Il l'est pas pour le moment.
14:44 Le problème d'une enquête administrative, c'est que ça va durer des mois.
14:46 Ça va s'évaporer dans les limbes.
14:48 Et il n'y aura rien du tout qui va se passer.
14:50 Et moi, j'ai une question aussi sur le fonctionnement actuel
14:52 de l'établissement. Parce qu'au départ,
14:54 il y avait 6 jeunes qui ont été entendus par la police.
14:58 4 qui ont été mis en examen.
15:00 Et moi, on me suggère éventuellement que les 2 restantes
15:03 sont encore dans l'établissement et peut-être sont encore en train de...
15:08 - Fomenter. - Voilà. Fomenter.
15:10 De nouvelles façons de harceler ou en tout cas de mal se comporter.
15:14 Est-ce que c'est vrai, ça ? Est-ce qu'il y a encore, du groupe initial,
15:17 quelques personnes qui sont en train de préparer des mauvais coups
15:20 à l'intérieur de l'établissement, madame ?
15:22 - Là, on ne sait pas trop, en fait.
15:24 Je sais qu'il va y avoir un rebondissement.
15:26 Parce que maître Debusson a eu des nouvelles preuves.
15:32 Et donc, il va y avoir une conférence de presse jeudi
15:37 dans le village où l'INSEE s'est suicidée.
15:41 Jeudi à 11h, il y aura une conférence de presse nationale.
15:45 Et je pense qu'on en saura un peu plus
15:48 par rapport à ce que maître Debusson a pu découvrir.
15:51 - Alice, aujourd'hui, c'est quoi, toi, ton futur ?
15:56 - Je ne sais rien.
16:01 Bah... Déjà, avancer sans elle, heureusement.
16:05 La venger, que justice soit faite.
16:09 Et la rendre fière, surtout.
16:14 - Elle te manque ? - Beaucoup.
16:17 [Musique]