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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 *musique*
00:23 - Ah, la langoisse ! - Voilà. Donc c'est vrai que cette vidéo, si vous nous rejoignez, est incroyable.
00:28 Je veux remercier Coraline d'être avec nous. Merci d'être là. Merci beaucoup.
00:32 Vous allez nous raconter votre histoire. C'était le 25 mars dernier, vous êtes tranquille à la maison,
00:37 comme on vient de le voir dans la vidéo. Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:39 - J'étais... Je venais de rentrer chez moi, ça faisait à peine deux heures.
00:42 - Oh, merci. C'est juste pour votre micro. Est-ce qu'il est bien branché, le micro de Coraline ? Merci.
00:47 C'est juste une tranche à monter. C'est rien de grave. Merci, c'est bon.
00:51 - Donc je venais de rentrer chez moi depuis deux heures à peine. Et puis ça sonne à ma porte.
00:56 Je vais ouvrir et en fait, il y a un jeune homme qui se fait passer pour un voisin.
00:59 - Il vous dit quoi ? Il vous dit... - Il me dit "Bonjour, excusez-moi, je suis avec ma copine,
01:03 j'aimerais cuisiner, il me manque du papier d'aluminium pour finir. Est-ce que vous pourriez me...
01:08 Vous n'auriez à me dépanner ?" Je dis "Bah bien sûr". Et en fait, par politesse, je laisse la porte entre-ouverte,
01:12 en me disant "Je vais pas lui fermer la porte au nez". Et puis je pars dans la cuisine et à ce moment-là,
01:16 je me mets à trembler, je sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et en sortant de la cuisine,
01:19 en fait, il m'attendait dans le salon. Il m'a pris au cou directement et il a essayé de m'endormir.
01:25 - Voilà. - En me tapant. Voilà.
01:27 - Donc ça a été extrêmement violent. Il vous a volé beaucoup de choses ?
01:31 - En fait, donc pendant qu'il me tabassait au sol, moi, je suis tombée évidemment,
01:36 il y en a un deuxième qui est arrivé et là, il me dit "Ta montre, elle est où, ta montre ?"
01:39 Et je lui dis... Enfin, je sais même plus ce que je dis en l'entendant, mais je sais plus.
01:43 Mais il voulait une montre. En fait, il voulait ma montre. Donc je ne sais pas comment ils ont réussi
01:47 à remonter jusqu'à... Enfin, jusque-là, mais ils savaient ce qu'ils venaient chercher.
01:51 - Donc bon, ça a dû être la peur de votre vie, forcément. - Oui. J'ai pensé que j'allais mourir.
01:55 - Oui. C'est ça. Vous vous êtes dit à un moment "Ils vont me tuer". - Comment ?
01:58 - Vous avez pensé à un moment "Ils vont me tuer" ? - Bah, ils m'ont dit... En fait, ils me menaçaient
02:00 que si je continuais de crier, ils allaient me tuer. - Ah ouais ?
02:02 - Oui, oui. Ils me le disent plusieurs fois.
02:06 - Donc c'est vrai qu'il y a eu des... Ça se passe trop vite. Il y a eu donc des menaces de mort.
02:11 Ils repartent ensuite. Vous savez combien de temps ça a duré ? - Je dirais 2 minutes.
02:14 - 2 minutes, mais qui sont les plus longues de votre vie ? - Oui. J'ai l'impression que ça a duré
02:17 beaucoup plus longtemps, mais c'était à peine 2 minutes. - Bien sûr. Ça a été un truc de fou.
02:20 - Oui, c'est assez violent. - Vous avez porté plainte, bien entendu.
02:23 Est-ce qu'ils ont été appréhendés par la police ? - Non.
02:26 - Est-ce qu'ils ont été retrouvés ou pas ? - Non, pas du tout. Rien du tout.
02:28 Ça fait un an et demi que j'attends. Et absolument rien. - Un an et demi que vous attendez ?
02:30 - Oui. - Mais vous ne vivez plus jamais comme avant. Alors là, vous...
02:32 - Non, là, je me retourne dans la rue. J'ai du mal à prendre des transports.
02:34 Même dans la rue, même la journée ou la nuit, je suis toute en train de me retourner,
02:37 voir s'il y a quelqu'un derrière moi. - Même chez vous, vous n'êtes pas allée dormir ?
02:39 - Toute seule, non. - C'est ça. - J'ai l'alarme, j'ai toutes les sécurités possibles.
02:44 Mais je dors mal et je pense tout le temps. - C'est un traumatisme qui va vous suivre à vie ?
02:47 - Oui, je pense. - Mais c'est sûr ? - Oui, dès que ça sonne, je tremble.
02:49 Je n'ouvre même plus, maintenant. Je demande. Et même si j'attends quelqu'un,
02:52 si ce n'est pas une copine, je ne laisse rentrer personne. On pose les colis devant la porte.
02:56 - Bien sûr. Vous avez déménagé ? - Oui. - Normal. Vous ne pouviez pas rester là-bas ?
03:00 - Non, je ne pouvais pas. - Oui, c'était impossible.
03:03 Et c'est fou parce que là, vous n'avez aucune nouvelle. Vous n'avez forcément porté plainte.
03:07 Mais on ne vous a jamais dit qu'on les a retrouvés ? - Non. Et je pense qu'on ne les retrouvera même pas.
03:11 Ils étaient jeunes, donc ça ne me donnerait pas... - Avec quel âge ?
03:14 - 20 ans, 22 ans, je dirais. Vraiment jeunes. Peut-être moins, mais pas plus.
03:18 - Vous étiez cagoulés ou vous avez... - Non, il y en a un qui n'était pas cagoulé.
03:22 - Ah oui, celui qui était venu, il ne va pas te demander du papier aluminium. - Ah bah oui.
03:26 - Genre le gars, il arrive, "excuse-moi, tu as du papier aluminium ? Parce que je fais la cuisine avec ma femme, là."
03:30 - Non, mais alors du coup, elle peut les décrire. C'est ça, ce qu'elle faisait.
03:34 - Non, mais c'est une cadavre. Le gars, il arrive cagoulé. "Excuse-moi, je suis en train de faire des poissons en papillote, là."
03:40 - Quel idiot. - Ce qui est très étonnant, c'est que Coraline, donc, a porté plainte.
03:44 L'enquête n'avance pas du tout pour le moment. Elle a très peu de contact avec le commissariat qui a pris la plainte.
03:49 Alors que selon Coraline, elle aurait sans doute été suivie, espionnée et peut-être même, ont-ils fait des repérages avant,
03:58 en se faisant passer pour de faux livreurs ou ce qu'on disait hier.
04:01 - Est-ce que... Je sais que vous êtes très présente sur les réseaux. Est-ce que vous pensez que ça a joué ?
04:06 - On ne l'a pas vu sur les réseaux. - A la montre.
04:08 - La montre sur les réseaux. - Est-ce que vous avez observé ? Est-ce que vous vous en repérez ?
04:10 - Je pense que oui, parce qu'en fait, du coup, je suis créatrice de contenu sur Insta et en fait, j'ai posté une story 2 heures avant,
04:15 en arrivant chez moi et je ne le fais jamais sur mon palier en disant "je suis enfin arrivée à la maison, j'ai vu des rendez-vous médicaux"
04:20 et en fait, 2 heures après, pile poil, ça sonne. Donc ils savent que je suis toute seule, ils savent que je suis chez moi,
04:23 alors que je n'étais très peu chez moi, j'étais très souvent chez mon copain.
04:26 - Faites attention à ça aussi. - C'est très rarement.
04:28 - Faites attention à ça, ça c'est des infos incroyables. - Vous ne savez pas si c'était en temps réel.
04:30 - Vous ne savez pas si c'était en temps réel. - C'est des infos incroyables. Vous vous rendez compte, en temps réel,
04:32 on sait si vous êtes chez vous ou si vous n'êtes pas chez vous. - Jamais en temps réel.
04:34 - Ça, c'est devenu, les réseaux sociaux, c'est devenu maintenant, les cambrioleurs, les mecs mal intentionnés.
04:40 - Ils n'ont pas rien à faire, ça tombe tout seul. - Bien sûr, il y a des mecs qui sont dessus et qui savent que ça tombe tout seul.
04:44 - Coraline, heureusement aujourd'hui, vous allez mieux. - Ça va.
04:46 - Mais ça aurait pu être beaucoup plus grave puisque vous avez été victime d'un home-jacking.
04:50 Et hier, on a vu les images aussi, c'est de plus en plus courant, Gilles.
04:54 - Bien sûr. - Home-jacking, faux livreur, faux serrurier, faux voisin.
04:59 Toutes les fausses qualités, les faux livreurs notamment, qui arrivent à, comme ça, faire croire aux gens qu'ils attendent quelque chose
05:06 ou qui se substituent au livreur. Et d'ailleurs, Coraline, vous avez sans doute été repérée, vous, par des gens avec une fausse qualité.
05:12 - Oui. - L'entreprise Engie.
05:14 - Oui. En fait, une semaine avant, j'ai eu des jeunes, des jeunes qui se sont mis à la porte pour me demander si j'étais intéressée.
05:22 Ils voulaient rentrer à la maison pour montrer des factures, pour comparer avec leur propre offre.
05:25 - Sérieux. Où est-ce qu'ils se trouvent ? - Ils étaient pas sérieux. Ils rigolaient.
05:28 Il y en a 2 qui rigolaient derrière, qui étaient un peu plus sérieux devant. Mais voilà, j'ai senti le truc. J'ai fermé la porte.
05:33 - Oui. - Repérage. - Oui, repère. Non, mais c'est du repérage. Ils ont vu que vous étiez là.
05:38 Après, sans doute qu'ils restent à côté du domicile pour avoir vos heures d'entrée et de sortie. Ils repèrent, effectivement.
05:44 - Oui, exactement. - Sur un cadre d'école. - Oui. - Moi, on m'a rappelé le jour même ou la veille.
05:47 Ils m'ont dit « On est dans le parage. Est-ce qu'on peut passer vous voir ? Est-ce que vous êtes chez vous ? »
05:49 J'ai dit « Écoutez, non, je suis pas là. » - Bien sûr. - Ils me repéraient. - Et pour revenir sur les réseaux sociaux,
05:53 est-ce que votre montre était visible sur les réseaux ? - Oui. - Ah ouais, donc là...
05:57 - En fait, c'est une montre que j'avais depuis 10 ans. Donc en fait, je la portais comme je portais, je sais pas, mes boucles d'oreilles.
06:03 Et puis en fait, elle a pris beaucoup de valeur avec... Tout le luxe a pris de la valeur d'un coup.
06:07 Et en fait, je me rendais pas compte du truc. J'avais une bombe à retardement autour du poignet. Je le savais même pas.
06:13 - Et Coraline, vous avez été blessée aussi. Je crois que vous avez envoyé... - Oui, on a eu des photos de Coraline que vous avez postées d'ailleurs.
06:19 - Très, très choquantes. - Ah oui, d'accord. - Voilà. Non mais c'est... Voilà.
06:23 Mais le problème qu'il y a, c'est que toutes les personnes qui nous regardent doivent se dire « Qu'est-ce qu'on peut faire ? »
06:27 Donc on n'ouvre plus à personne. C'est ça, le truc. C'est quoi ? Aujourd'hui, ce que vous faites, vous n'ouvrez plus à personne.
06:32 Donc Lucas, vous êtes avec nous. - Merci. Merci pour votre invitation.
06:36 - Alors, spécialiste en défense anti-cambriolage, c'est quoi la méthode ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?
06:41 - Bonjour. Merci pour l'invitation. Déjà, avant tout, le home-jacking concernait avant tout les chefs d'entreprise.
06:47 - Alors, on ne vous entend pas bien. Est-ce qu'on entend bien M. Proutot ? - Vous m'entendez ?
06:52 - Ah mais putain... - Chirag et Guillaume, vous sortez. - Ils sont chiants, les deux.
06:57 - Vous sortez, les deux. - Non, tu sors. - Allez, sortez. - Il faut sauver la chaîne.
07:02 - Il est insupportable. Non mais s'il vous plaît, est-ce qu'on entend Lucas, s'il vous plaît ? Merci.
07:06 Donc Lucas, qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui ? Parce que vous êtes spécialiste en défense anti-cambriolage.
07:10 C'est-à-dire on n'ouvre plus à personne. - Malheureusement, ces gens-là profitent du fait qu'on soit très exposés sur les réseaux sociaux,
07:16 qu'on ne connaît malheureusement plus nos voisins. En fait, par exemple, aux États-Unis, ils font très souvent des barbecues entre voisins
07:24 pour apprendre à se connaître, pour faire des patrouilles. Et effectivement, aujourd'hui, n'importe qui peut se faire passer
07:29 pour votre voisin et que vous ne le serez pas. Donc là, on est plutôt sur un cas de vol par ruse, en fait, en réalité, avec usage de violence.
07:35 - Mais qu'est-ce qu'on peut faire ? Parce que c'est quoi les techniques ? Parce qu'aujourd'hui, un voisin, on ne se connaît pas tous les voisins de l'immeuble.
07:40 À un moment, il y a un mec qui vient sur la porte, il dit "je suis le voisin", même dehors, il dit "voilà, j'ai besoin de quelque chose".
07:44 Donc ça veut dire, en fait, le problème qu'il y a aujourd'hui, c'est que la société, c'est ça qui est grave.
07:49 C'est que maintenant, en fait, avant, on disait, il y avait la fête des voisins, il y avait le truc, on disait "on sait un qui, il faut que je m'entende bien avec".
07:54 Aujourd'hui, ça veut dire qu'il faut être clôturé chez soi et ne plus rien faire et vivre comme le fait Coraline.
08:00 Parce que je la comprends tout à fait, parce qu'aujourd'hui, elle a été traumatisée.
08:03 Donc c'est n'importe quoi, comment on fait ?
08:05 - En fait, si vous voulez, on va devoir retrouver des réflexes qu'on aurait dans des pays, si on était maintenant expatriés, dans un pays comme l'Afrique du Sud ou par exemple le Brésil.
08:12 Donc des réflexes qui sont parfois contraignants dans la vie de tous les jours.
08:15 - C'est quoi les réflexes ?
08:16 - En fait, tout simplement, comme une femme dans la rue, quand elle va éviter de se faire agresser, elle va regarder autour d'elle, va peut-être choisir des tenues, peut-être qu'elle n'aurait pas le loisir.
08:24 - On prend des comptes, on en revient.
08:26 - Moi je me rappelle à l'époque, il y a longtemps, mes parents, ils disaient "Jamais on ira au Brésil, c'est trop dangereux".
08:31 Aujourd'hui, ce qui se passe en France, c'est pareil.
08:33 - J'en viens du Brésil, j'y habite d'ailleurs, je suis retourné il y a trois semaines.
08:37 Parce qu'à la suite des émeutes, mon activité s'est considérablement développée en France.
08:41 - Et alors, c'est pire qu'ici ou pas ?
08:43 - Ça dépend des quartiers. Sao Paulo, bien évidemment, vous avez des endroits qui sont absolument terribles.
08:47 Mais globalement, ce genre de phénomène au Brésil n'arrive pas parce que les gens font beaucoup plus attention, les clôtures sont plus hautes.
08:53 - Non mais si vous voulez juste faire attention, monsieur Proutot, on fait comment ?
08:57 Parce qu'aujourd'hui, c'est quoi la différence entre un cambriolage, un home-jacking ? Comment on peut se préserver de ça ?
09:02 - Alors, pour comprendre l'origine du phénomène, c'est qu'aujourd'hui, le trafic de stupes, il est saturé.
09:06 Et que les caisses des magasins sont vides.
09:10 Donc ces petits malfrats, entre guillemets, qui souhaiteraient pouvoir rentrer dans le domaine du trafic,
09:15 ne peuvent pas forcément, parce qu'ils n'ont pas forcément les moyens, ni l'espace au niveau concurrentiel.
09:19 Ces gens-là allaient voler, ou cambrioler en vol à marmée, le buraliste du coin, manque de pruives, plus d'espèces.
09:26 Donc qu'est-ce qu'on reste ? On va sur Internet, on scrolle, on regarde une montre, une voiture,
09:31 on évalue un petit peu le rythme de vie de la victime, on l'analyse, on la file, et puis on attaque.
09:38 Et puis après, derrière, il y a deux écoles.
09:40 Soit ils s'occupent du putain et puis ils vont flamber, ou alors ils vont réinvestir peut-être dans un trafic plus illicite.
09:45 – Mais pour nos téléspectateurs aujourd'hui, c'est quoi, aujourd'hui, vraiment les choses à ne pas faire ?
09:50 Parce qu'on voit que ça arrive de plus en plus.
09:52 – Déjà le principe de base, Cyril, c'est de ne pas ouvrir à quelqu'un que vous ne connaissez pas.
09:56 – À pas ouvrir aux inconnus, comme on dirait un enfant.
09:58 – Ben si, oui, mais c'est un principe de base, on en est là aujourd'hui.
10:01 – Quand t'habites dans un immeuble, par exemple, t'as les dératisations,
10:04 t'as le mec qui vient également pour voir les purges des radiateurs.
10:07 – On en parlait hier, moi je suis désolé, quand il y a une livraison,
10:10 je demande à ce que les gens livrent en bas, au rez-de-chaussée,
10:13 je suis 6e, je descends, c'est un principe de base.
10:16 J'ouvre à personne, ça c'est…
10:18 – T'as un voisin qui est en danger, il frappe chez toi, il n'y a que toi qui es là,
10:26 les autres ne répondent pas, tu regardes dans l'œil, j'ouvre pas, crève.
10:29 – Les touristes au Brésil, par exemple, on leur dit, il y a des consignes
10:32 de ne jamais porter de bague, de ne pas porter de montre, de ne pas porter…
10:36 – D'accord, je ne vais pas exposer les bijoux, mais de là, on n'en est là.
10:38 – Monsieur Proutot, aujourd'hui, c'est quoi ?
10:40 Monsieur Proutot, les trois choses vraiment à bannir actuellement ?
10:43 – Alors si je pouvais déjà donner un conseil par rapport à tous les gens
10:46 qui sont des chefs d'entreprise, qui sont ciblés parce qu'ils sont commerçants,
10:49 parce qu'ils travaillent sur les marchés, etc., c'est de dissocier le siège social
10:52 de l'entreprise de leur domicile. – Exactement.
10:54 – Parce que ces gens-là vont sur Internet, sur société.com, infogreffe, etc.,
10:58 même parfois la CCI, vont regarder le domaine d'activité,
11:01 et puis bien souvent, quand on est un "artisan" classique,
11:04 on met son siège social dans l'entreprise, à son domicile.
11:07 – Même chose pour les auto-entrepreneurs.
11:09 – Voilà. – J'ai déménagé, j'ai changé, mais…
11:11 – C'est le même problème. – Exactement.
11:13 Ensuite, pour les personnes âgées qui sont elles aussi très concernées,
11:16 je dirais plutôt de mettre, on va dire, des choses,
11:19 ça peut être des jouets pour enfants, ça peut être de laisser entendre
11:22 qu'en fait ce ne sont pas des personnes âgées qui soient isolées,
11:25 mais peut-être potentiellement qu'il peut y avoir une famille.
11:27 Il peut mettre par exemple un truc avec marqué "Arlet Davidson"
11:30 ou j'en sais rien sur le garage, mais de tromper en fait…
11:34 – Ou "chien méchant". – Exactement, ou "chien méchant", on l'a vu.
11:37 – Non mais aujourd'hui c'est quoi ? Parce qu'aujourd'hui vous faites des commandes,
11:40 il y a plein de commandes, Deliveroo, Amazon, on l'a vu hier, c'est parti de là.
11:44 Donc aujourd'hui, comment on fait ?
11:46 – Comme disait Bannéri hier, en point relais.
11:49 – Ah oui, mais bon point relais, vous avez envie de manger à 23h,
11:52 vous allez aller au point relais.
11:53 – Ah oui, mais le camp de voleurs ne sait pas que vous avez forcément commandé à 18h,
11:57 que ça va être livré à 18h30. Ils sont renseignés, mais quand même pas à ce temps-là.
12:01 – C'est juste pour pas qu'on soit peut-être parfois repérés aussi.
12:03 – Non mais on suit le périple normalement du livreur sur la…
12:05 – Oui, oui. – Donc on sait exactement où il en est de la livraison.
12:08 Et ensuite, aller en bas le chercher exactement ce que c'est déjà.
12:10 – Voilà, c'est ça, il y avait une question pour qui ?
12:11 – Oui, pour Monsieur Proutot. – Allez-y, allez-y.
12:13 – Quand vous disiez "petit malfrat", je suis désolé,
12:16 mais là quand même on a l'impression que même il y a des complicités
12:19 chez certaines entreprises, c'est-à-dire qu'ils connaissent les horaires,
12:22 et juste avant, là on est dans de l'organisation.
12:24 – Tout à fait, le troisième conseil, on pourrait en donner 100 des conseils,
12:27 mais c'est de bien faire effectivement, de bien faire une étude de moralité
12:31 lorsque les entreprises recrutent.
12:33 Des fois elles sont un petit peu tentées, surtout pendant l'été,
12:35 de prendre du personnel qu'elles ne connaissent pas forcément.
12:39 J'ai eu plein de cas où souvent des gens qui viennent laver les piscines,
12:42 vous voyez, ce qu'ils font faire des travaux de paysagisme,
12:45 et qui donnent les informations.
12:46 J'ai eu une information de première main d'un de mes clients qui est policier,
12:49 on est au stade où les patrons de salles de sport vendent le listing à des malfrats
12:55 pour savoir qui est policier pour aller le chercher chez lui.
12:57 – Écoutez, ça c'est intéressant.
12:59 – C'est un policier que j'ai au téléphone, pour qui j'ai équipé mon système de sécurité,
13:03 mon système de défense.
13:05 – Et aussi on parle des personnes qui sont devant les restaurants,
13:09 par contre il paraît que parfois aussi il faut même se méfier des serveurs
13:12 avec des histoires de montre aussi.
13:14 – Oui, des voituriers.
13:15 – Vous avez entendu ça monsieur ?
13:16 – Oui, bien sûr, j'entends effectivement de tout,
13:19 mais il y a vraiment deux types de banditisme en fait dans le home-jocking.
13:22 Vous avez les bandes itinérantes qui malheureusement viennent souvent de l'Est
13:27 et qui vont chercher des marchandises convoitées par la violence
13:30 pour court-circuiter le système d'alarme,
13:32 parce qu'en fait quand vous voulez une maison aujourd'hui qui est bien protégée sous alarme,
13:35 ça veut dire que derrière la police peut être alertée, peut être là rapidement,
13:38 mettre la personne sous contrainte à plus forte raison de femme,
13:41 c'est plus facile, on peut aller directement aux valeurs.
13:43 – Mais c'est ça parce qu'en fait mettre des alarmes, tout ça,
13:45 aujourd'hui c'est plus facile de se dire, même quand il y a une maison avec alarmes,
13:48 de se dire quand les gens sont là, on va arriver en faux coursier,
13:51 on va les agresser et on va repartir, plutôt que de mettre en péril…
13:55 – C'est pour ça que personne n'en parle,
13:57 vous ne trouverez pas de grands industriels de la sécurité
13:59 qui vont mettre l'accent sur le home-jocking,
14:01 parce que la vérité, ça va nécessiter de changer certaines habitudes de vie,
14:06 que madame va devoir faire malheureusement à la suite, trop tard,
14:09 pour éviter par la suite, ou alors de mettre en place en parallèle
14:13 des systèmes de défense qui sont capables de repousser physiquement le camp violeur.
14:18 – Mais monsieur Brouteau, aujourd'hui, c'est quoi aujourd'hui ?
14:21 Est-ce que vous avez des exemples de trucs qui se passent aujourd'hui
14:23 pour nos téléspectateurs, vraiment, de home-jocking ?
14:26 Comment ça se passe ? Est-ce que vous avez eu des affaires dernièrement ?
14:29 – Oui, quasiment, quasiment, je n'irai pas tous les jours à mon niveau,
14:33 mais globalement, ça concerne à la fois les chefs d'entreprise,
14:36 mais souvent les chefs d'entreprise, ils savent très bien,
14:39 parce que c'est des gens, des artisans qui gagnent de l'argent,
14:41 il y a de la valeur, on ne se trompe pas, le pire étant,
14:44 et j'insiste bien sur ce point, si vous êtes une personne
14:46 qui est considérée comme bien gagner sa vie,
14:48 mais que vous n'avez rien chez vous, et que les voleurs viennent,
14:50 qui pensent que vous avez quelque chose, et que vous n'avez rien,
14:53 là on va tomber sur le cas qui est arrivé malheureusement à l'époque,
14:56 à Bernard Tapie, c'est-à-dire que son drame, c'est qu'il n'avait rien à donner.
15:00 – Ils veulent faire avouer un truc.
15:02 – C'est comme moi, moi je n'ai rien, j'ai une PlayStation.
15:04 – Voilà. – En plus c'est vrai, j'ai rien.
15:06 – Allez leur expliquer que vous n'avez rien, vous êtes chef d'entreprise,
15:10 vous n'êtes pas trompé.
15:11 – Ça veut dire, à vous écouter, que les voleurs aujourd'hui
15:13 préfèrent qu'on soit à domicile plutôt que…
15:15 – J'en suis arrivé à cette conclusion il y a quelques années.
15:17 – C'est ce qu'on dit là, un deuxième faux proto à 20h32,
15:20 donc ils préfèrent que les gens soient à domicile aujourd'hui
15:22 plutôt que des systèmes…
15:23 – Déjà aujourd'hui les statistiques sont très claires,
15:25 selon l'enquête de vie et sécurité du gouvernement,
15:27 31% des cambrelages sont tentés en présence des occupants.
15:31 Si bien tentés, ça ne veut pas dire que c'est du home-jacking, etc.
15:34 En tout cas c'est déjà tenté.
15:36 Maintenant bien évidemment, pour désactiver un système d'alarme,
15:38 le mieux c'est de le faire désactiver de la main même du propriétaire,
15:40 tout simplement.
15:41 – Il vaut mieux laisser 2-3 babioles alors, du coup, en évidence ?
15:44 Il vaut mieux laisser 2-3 babioles en évidence ?
15:46 – En fonction de votre rythme de vie.
15:49 – C'est bien.
15:50 – C'est bien si on leur donne.
15:51 – Si vous êtes patron d'une boîte de PTP,
15:53 vous avez 50 salariés qui arrivent chez vous,
15:55 parce que c'est souvent ça qu'ils se sont ciblés,
15:57 outre les personnes âgées, qui vous disent "bah non écoutez,
16:00 j'ai pas de liquide, j'ai rien à donner, ça va pas le faire".
16:02 – Un système d'alarme, ça coûte extrêmement cher.
16:04 Donc un système d'alarme, vous dites qu'aujourd'hui,
16:06 il n'y en a rien, c'est moins bien que d'avoir.
16:09 Aujourd'hui pour les grands chefs d'entreprise, etc.
16:11 est-ce qu'il vaut mieux pas qu'ils prennent une sécurité,
16:13 une sécu à domicile 24/24, vous dites les grands chefs d'entreprise,
16:17 ça c'est mieux qu'une alarme.
16:18 – Alors là on parle des gros chefs d'entreprise,
16:20 aujourd'hui c'est les petits patrons de PME dans les campagnes.
16:23 – Les gros chefs d'entreprise, ils ont une sécurité 24/24.
16:26 – Bien sûr, eux ils sont même moins concernés par ce domaine,
16:30 sauf cas d'exception, mais après que vous ayez un système d'alarme
16:32 qui coûte 500 euros ou 3000 euros, la police ne viendra pas plus vite.
16:36 – Bien sûr, c'est pareil.
16:37 – Ça reste des systèmes d'alerte qui dépendent de l'intervention humaine.
16:40 – Oui, je vous posais une question.
16:42 – À qui ?
16:43 – Alors en fait, le truc c'est que là vous êtes en train de dire
16:46 qu'il faut réduire au maximum les interactions entre les gens.
16:50 – Non, justement je dis l'inverse, c'est-à-dire que malheureusement,
16:53 j'aime pas dire ça, c'est pas un reproche du tout,
16:55 mais si on connaissait mieux nos voisins,
16:57 un recueil comme ça par exemple ne serait pas arrivé.
16:59 – Voilà c'est ça, comme vous le dites, c'est ce qu'il a dit aux Etats-Unis,
17:02 ils font des fêtes ensemble, vous voyez bon, on va pas connaître les voisins,
17:05 les livreurs, les mecs d'ODF, on va pas faire des soirées toute la journée.
17:09 – On est d'accord, c'est vrai.
17:11 – Non mais tout à fait.
17:13 – Quels sont les outils que vous pouvez installer à domicile
17:17 qui peuvent dissuader les personnes qui viennent ?
17:21 – Alors, un entreprise.
17:23 – J'avais entendu dire qu'il y avait des gaz dispersants,
17:26 enfin j'ai entendu dire, j'avais fait un reportage là-dessus,
17:29 sur des gaz dispersants pour menace,
17:31 ben non mais ça dissuade les personnes qui viennent.
17:34 – Là vous tombez effectivement dans mon cœur de métier en réalité,
17:37 c'est-à-dire que vous avez deux types d'home-jacking,
17:39 l'home-jacking on va dire par ruse, très franchement,
17:41 à part mettre des mesures de prévention, c'est compliqué d'échapper,
17:45 il faut changer internet etc.
17:47 Par contre si maintenant, demain, vous êtes attaqué à votre domicile,
17:50 ce que je suggère en fait, c'est tout simple,
17:52 c'est de prendre des gazeuses anti-agression, vous connaissez certainement,
17:55 ce sont les fameuses bombes au poivre,
17:57 on l'intègre dans un dispositif qu'on peut activer à l'aide d'un bouton panique.
18:01 C'est-à-dire que si vous êtes alerté par votre alarme,
18:03 exemple que vous avez une protection extérieure qui sont rentrées chez vous,
18:06 vous restez dans votre zone de sécurité, vous fermez la porte,
18:09 vous appuyez sur le bouton, ça libère le gaz,
18:11 les voleurs tous pleurent, ils sont obligés de sortir,
18:14 et l'avantage c'est que ça passe mal les portes,
18:16 donc vous, vous êtes très très peu impacté.
18:18 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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